☇ Infos complémentaires ; Si le Choixpeau a choisi de répartir Love à Serpentard, c'est au terme d'une très longue hésitation, son caractère loyal et courageux le dirigeant également vers Gryffondor. C'est finalement son dédain des règlements, son esprit de compétition et son désir de finalités qui l'ont mené vers les serpents. • Il n'a plus de nouvelles de sa famille depuis longtemps, mais il croit bien que ses parents sont décédés. Quant à ses frères aînés, les seules nouvelles qu’il a eu les placent comme collaborant au régime du Magister. Il ne veut absolument plus avoir à faire à eux. • Mince, léger, rapide, un peu trop grand pour son âge peut-être, il aurait volontiers postulé pour devenir Attrapeur de son équipe si le poste n'avait pas déjà été pris en otage par le fils Malefoy – alors il s'est entraîné pour devenir Poursuiveur. Sans avoir l'occasion de faire de quelconques qualifications. • Dans ses possessions, un Brossdur 11 qu'il a réussi à récupérer chez ses parents. Ce n'est certainement pas le top des balais, mais il est habile à son bord et il y porte un soin maniaque. Également, un superbe Éclair de Feu, qu’il n’utilise jamais. Taché de sang. • Admirablement maladroit, il casse la majorité des choses qu'il touche et n'a vraisemblablement aucune conscience de sa force. En duel, il est certain qu'il va se prendre les pieds dans ses propres chaussures. C'est une terreur des Potions et de la Botanique. • Sa scolarité magique s'est brusquement arrêtée le 15 janvier 1999, lorsqu'un groupe d'Insurgés tente de libérer des otages étudiants. Il a fait partie des rares personnes libérées. Il avait treize ans et était emprisonné depuis l'exploit de Potter, accusé d'avoir aidé le Survivant à s'échapper. Depuis, son apprentissage est celui que les insurgés veulent bien lui apprendre, avec les lacunes supposées. • Les tortures endurées dans les cachots de Poudlard sont son plus grand secret, il refuse catégoriquement d'en parler et seul son dos et ses épaules, parcourus de nombreuses cicatrices encore boursouflées, laisse des indices sur la teneur de ce qu'il a vécu. • C'est un sceptique, un insolent, un empêcheur de tourner en rond, un questionneur, un curieux, un rieur, un fanfaron, un provocant, un fin finaud, un impertinent, un grand adolescent qui veut bouger, contribuer, se battre. • Non, la guerre ne change absolument rien aux angoisses métaphysiques d'adolescent de Love, même s'il n'en parle pas trop (quand il est capable de se taire – c'est une vraie pie). Les nanas, le Quidditch, ses bras trop grands et sa tête de travers, tout le tracasse alors que c'est loin d'être des priorités. Il est bourré d’hormones et cherche furieusement à ravoir l’adolescence qu’il n’a pas eue, quitte à désobéir. • Il a appris à conduire une voiture moldue, assez mal d'ailleurs, mais sans doute mieux que le sorcier moyen. Un apprentissage pour le moins audacieux, c'est le cas de le dire, mais qu'il a tenu à faire, au cas où.

❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL
Appelez-moi deadpool/Fred. J'ai 25 ans, je viens du Québec et j'ai connu le forum via Bazzart, jadis, et j’y ai déjà un grognon. Si tout va bien vous me verrez connectée 4 jours sur 7. Un dernier mot ? Mrou.

❝ Learning ❞Automne 2000
Prudence. Il y était presque. Il fronça les sourcils devant la dernière indication de la potion, avant de laisser tomber une poignée de chrysopes dans le liquide jaunâtre. Celui-ci tourna momentanément au bleu, avant d'émettre un sifflement strident et de traverser tout simplement le cuivre du chaudron, forçant l'ancien Serpentard à s'éloigner brusquement de son lieu de travail, sautillant sur place pour éviter le liquide bouillant. « Arr, merde ! » Encore raté. Julian allait l'exploser. Ils n'avaient pas assez de ressources pour qu'il se permette de les gâcher dans des devoirs ratés, comme il avait l'habitude de le faire, et ce chaudron fondu était une autre perte à mettre sous la liste des nombreux éclats de Lancelot Lovett. Il nettoya la flaque de potion d'un coup de baguette, puis le contenu du chaudron, se penchant sur celui-ci d'un œil méfiant, au cas où des restants auraient l'idée de lui éclater au visage. Rien. Tant mieux. Enfin, rien sauf ce trou béant à la base... Peut-être que quelqu'un saurait le lui réparer. Sinon, il n'allait pas avoir le choix d'aller voler un chaudron sur le Chemin de Traverse.
Un troisième chaudron. Parce que c'était le deuxième qu'il faisait fondre.
Love attrapa le parchemin pour en répéter les étapes, couché sur son lit de camp. Il en avait marre, des potions, des devoirs, des travaux, mais il n'avait pas le choix. Son éducation magique avait été interrompue de force et les insurgés n'avaient pas réussi à lui retirer la Marque pour qu'il se touche la baguette sans savoir s'en servir. Alors il apprenait, comme il pouvait, faisait de son mieux et ratait chaque fois, avec parfois personne pour le corriger ou l'aider. Il n'était certainement pas le meilleur d'entre eux.

❝ Fighting ❞Été 2000
Le jeune homme déglutit bruyamment et leva sa baguette, un peu tremblant. L'élégante silhouette de Vincianne était à distance respectable, réglementaire, de lui. Un duel. Dans les règles de l'art. La vraie vie ne permettait pas de vrais duels, son dos marqué en témoignait, mais c'était tout de même la base. Il inspira, avant qu'un « Incendio ! » passe ses lèvres - pour donner à peine une boule de feu qui se perdit dans les arbres bien plus que vers la Française, qui ne put retenir un éclat de rire avant de lui renvoyer la pareille. Réflexe : il se poussa et s'échoua sur le sol de la forêt. Échappa sa baguette. Rampa pour la rattraper. Se fit catapulter deux mètres plus loin, ce faisant, un sort l'atteignant sans problèmes. Quand il réussit à se relever du sol, pantelant et les coudes éraflés, ce fut pour voir Rook aux côtés du Limier. Un air réprobateur ornait le visage de l'Auror et il baissa les yeux, intimidés par l'homme. Il était en vérité terrifié par lui, mais il n'allait quand même pas le lui montrer.
Il ne porta même pas attention à ce le Gallois lança à la jeune femme, se récoltant un rire amusé en retour - il releva simplement la tête quand on le lui ordonna, se plaçant à nouveau en position réglementaire. Les traits crispés, les membres nerveux. Lancer un sort, lancer un Souaffle. Même chose, non ? C'était un duel, un match. C'était... leur vie. « Expelliarmus ! » Cette fois-ci, le sort partit dans la bonne direction, même s'il fut facilement dévié. C'était une amélioration, non ? « Peut-être réussiras-tu à faire quelque chose de ce petit, cariad. » Un commentaire rauque qui parvint à ses oreilles avant que le bruit du transplanage se fasse entendre. Et il ne put s'empêcher de sourire et de rougir.

❝ Loving ❞Hiver 2000
Une photo. C'était tout ce qu'il avait. Une photo de sa famille. Qu'il conservait précieusement dans ses poches, près de lui. Une photo pliée, usée, passée. Ils étaient souriants, tous les cinq, sur cette photo. Le Noël de sa première année à Poudlard.
Love s'était réfugié sous les toits de Londres, un feu portable avec lui, et avait réussi à piquer quelques muffins dans une maison. Rien de très nourrissant. Il avait sommé Six d'en apporter quelques-uns à Murphy et à Blair, mais il s'en était gardé deux, qu'il savourait à la lueur du feu. La neige tombait, formant un rideau blanc qui l'isolait de la rue et l'empêchait de voir les passants. Il ressemblait seulement à un itinérant, dans la partie moldue de cette ville, à un gamin mal nourri et abandonné. Il était si mince, après tout, presque maigre, avec seulement ses yeux brillants et farouches pour rappeler qu'il était cruellement vivant. Il déplia la photo et en étudia attentivement les visages, une pointe de tristesse venant secouer son coeur. Ils lui manquaient, tous. Ses parents autant que ses frères (quoique, ces derniers, franchement moins). Peut-être qu'il allait les retrouver, un jour... au moins ces derniers.
Un bruit d'ailes le fit ranger brusquement la photo. Six arriva en trombe et se percha sur son bonnet, secouant ses plumes au-dessus du feu et venant picorer son muffin. « Alors ? Tu les as donné ? Kwak ! Oui, Murphy ! » Il sourit, satisfait, et lisse distraitement les plumes du corvidé, levant la main pour l’atteindre. Il ne devait pas rester trop longtemps hors de la vue des autres, il ne pouvait pas beaucoup s'éloigner de toute manière vu qu'il ne savait toujours pas transplaner, donc bientôt il faudrait rentrer. Un peu de solitude était la bienvenue, tout de même... ne serait-ce que pour se rappeler pourquoi il faisait tout cela.