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sujet; Tu m'as désobéi délibérément ! (Murphy&Julian)

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Tu m'as désobéi délibérément !

Une coïncidence. Juste une coïncidence d'être embourbée dans un charnier...
Si la guerre et son expérience au sein de Médicomages Sans Frontières l'avaient habituée aux débordements et aux foules rageuses, Julian ne s'attendait pas à se retrouver dans cette situation à son retour à Londres. Sitôt rentrée au bercail, sitôt confrontée aux linceuls. Une bien triste coïncidence qui ne l'avait pas démontée pour autant. Elle avait serré les mâchoires, serré les doigts sur sa baguette, et avait entrepris de rejoindre l'Asile aux dehors de la ville. Sans l'ombre d'un doute, elle savait que quelques Insurgés se cachaient dans la masse et avaient organisé de quoi faire tomber des chefs de guerre au nom de la Liberté. Inutile, donc, de se lancer dans la gueule du loup sans connaître leurs plans. Avec la chance dérisoire qu'ils avaient depuis le début de la guerre, en voulant bien faire, Julian aurait tout fait foiré – et elle ne tenait pas à courir ce risque. La situation s'envenimait et quand le corps de Roman Travers tomba dans les flammes, Julian comprit que cette vague de protestation se retournait contre eux. Elle ne devait plus traîner dans les parages au risque de finir piétinée. Elle voulait juste rejoindre l'Asile. Juste rejoindre Murphy.
Mais elle aperçut la gamine en haut des barricades, qui gigotait à découvert et hurlait un des chants révolutionnaires dont elle avait le secret. Au début, la jeune femme n'avait eu qu'un rapide coup d'œil pour cet éclat roux parmi les sorts verts et rouges. Elle avait effectué quelques pas en jouant des coudes pour se frayer un passage, puis, son instinct l'avait arrêtée, lui avait fait rebrousser chemin. Et sa poitrine s'était alourdie en reconnaissant le visage de sa petite protégée. Le rouge lui était monté aux joues, un soupir de rage à la gorge, et elle s'était élancée sur les barricades pour l'arracher à son misérable trône. « Mais qu'est-ce que tu fous là ? » avait-elle hurlé, sa question engloutie par les détonations et les cris de la foule. Un éclair rouge avait fusé au dessus de leurs têtes. Les doigts de Julian s'étaient enfoncés dans les épaules de la gamine, et elle l'avait traînée à l'écart, le cœur battant à tout rompre. La peur l'avait tétanisée un court instant. Il était hors de question qu'elle crève. Hors de question qu'elle l'abandonne à son tour. Alors, elle s'était repris. « Dépêche-toi, Murphy. » avait-elle grommelé. Une vague impression de déjà-vu... Cette fuite ressemblait à leur première rencontre. Murphy se débattait toujours autant mais cette fois, c'était pour participer, et aux oreilles de Julian, cela sonnait comme je veux mourir moi aussi !

Sa colère n'explosa qu'entre les murs de l'Asile. De tout le chemin, elle avait serré les dents pour garder son sang-froid ; quand elle colla Murphy à une chaise et qu'elle frappa la table avec les poings, ses mâchoires lui parurent étonnamment crispées et douloureuses. « Mais qu'est-ce que tu avais dans la tête ? » demanda-t-elle. Sa voix vibrait de colère, mais elle tâchait de rester calme. Elle avait dans les yeux un éclat différent. Murphy devait le comprendre. Ce n'était pas une simple bêtise. Ce n'était pas comme quand elle explosait des portes et qu'on disait à Londres que les fantômes de l'Asile devaient être violents – pauvres âmes folles et égarées ! La fureur de Julian restait sourde mais montait crescendo au fur et à mesure qu'elle faisait les cent pas, ses deux mains jointes contre ses lèvres, comme une prière muette pour remercier des dieux auxquels elle ne croyait pas. « C'était... absolument crétin, c'était... Tu te rends compte que tu aurais pu mourir ? » La jeune femme se figea, tourna un regard ahuri vers sa protégée. Elle secoua la tête, passa la main sur son front puis, croisa les bras en signe d'incompréhension. « Mais à quoi tu pensais ? Pouvoir survivre dans une foule de sorciers adultes et en colère ? Et contre des Mangemorts ? Mais par Merlin ! Murphy ! Il n'y a pas assez de morts dans nos rangs, ou de blessés qui arrivent à l'Asile pour que tu comprennes que tu n'as aucune chance à ton âge ? » explosa-t-elle en martelant une nouvelle fois la table.


lumos maxima


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Dernière édition par Julian Ward le Dim 22 Mar 2015 - 0:15, édité 1 fois
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Tu as désobéi délibérément !
Là où le sang a coulé, l'arbre de l'oubli ne peut grandir.
Flammes. Cris. Rage. Tu es partie à l’ascension de cette barricade comme on conquiert un trône. Depuis lors, tu esquives, braillant par-dessus la mêlée, comme insensible aux carnages qui s’éventre à tes pieds. Tu es un rejeton des Furies et les vagues sanglantes qui viennent mourir à tes pieds te laissent indifférente. Crocs et Griffes. Chant contre l’oppresseur. Tu es la reine de pacotille qui chutera bientôt de sa tour branlante. Arthur s’est perdu dans la foule rugissante, entre les sorts et les maléfices. Il s’en sortira. Comme toujours. Un Roi ne peut tomber. Morgana le ramènerait comme son homonyme l’avait fait pour le dernier des Pendragon. Ton regard se porte sur la masse famélique, bouche avide, yeux ardents. Et tu vas pour brandir une fois de plus ton poing dans le ciel déjà rougi d’incendies quand une main saisit ton poignet et te fait choir de ton piédestal. Tu roules dans la poussière, craches et feules, la langue épaisse de fumée. « Mais qu'est-ce que tu fous là ? ». Mère. Rayer d’un trait ce mot honni. Julian. Jules. D’abord, te laisser entraîner, poussée de toute part par les corps déjà morts, monstrueuse hydre aux mille têtes puis renâcler, rétive, les pieds ancrés dans l’asphalte, les ongles s’arrachant sur les pavés. Diable sorti de sa boîte, tes yeux sont des morsures sombres sous l’arc froncé de tes sourcils. Ta place est ici. Avec eux. Avec ta famille. Ceux qui ne t’ont pas abandonné. Tu ne dis rien, la bouche fermement close en une ligne blanchie de mépris. Tu la détestes de t’avoir laissé dans ce lieu sinistre, de n’avoir jamais transmis de nouvelles, d’avoir trahi ta confiance. Alors tu tires dans l’autre sens, avec la fougue d’un jeune chiot à qui l’on apprend la laisse. Pour t’intégrer, tu dois imiter tes aînés et payer le prix du sang.  Un rite de passage. Jules doit comprendre. Nécessairement.

Vos pas claquent dans les corridors sinistres de l’Asile. L’écho vous poursuit comme les spectres qui hantent les lieux. Parfois, tu crois les entendre. Frôlement de mousseline sur le béton brut, pas, portes qui claquent. Ils rodent dans les ténèbres de vos nuits. Sont-ce des cauchemars qui vous alarment ou juste le triste souvenir de vies cruellement raptées ? Les salles d’interrogatoires. Chambre nue sur murs grisâtres. Odeur de sang. Une table. Deux chaises. L’empire de Proserpine-Morgana. Antichambre de la souffrance. Combien d’heure à ressouder l’irréparable pour une énième valse fatale ? « Mais qu'est-ce que tu avais dans la tête ? » C’est la première phrase qu’elle prononce depuis que vous avez réchappée à la folie de cette soirée hivernale. Elle vient de t’assoir de force et tu peux presque sentir les âmes qui ont passé la porte sur ces quatre pieds de métal. Un frisson d’angoisse te parcourt l’échine. Ferme les yeux. Tu te tiens dans l’odeur de transpiration de la foule et jettes des pierres aux autorités. Tu es le nœud coulant prêt à briser des nuques. Tu es la génération que le monde sacrifie.  « C'était... absolument crétin, c'était... Tu te rends compte que tu aurais pu mourir ? » Non, mère. Rien n’est stupide ni dénué de sens. Je suis une toupie, un couteau, c’est cela un couteau. Forgée à l’hallali de ceux qui m’ont enfantée puis rejetés. Et qu’est-ce que mourir quand on a que quatorze ans ? Egoïstement, on se dit « je suis un être unique ? Comment pourrais-je m’arrêter d’exister. » L’Histoire avec sa grande Hache n’a pas encore pris la peine de vous frôler. Alors, tu te contentes d’hausser les épaules, maussade, le regard rasant, le visage fermé. Tu voudrais lui crier qu’elle t’a manqué et que tu comptes les jours depuis son départ de votre petite île des Orcades. Qu’il a fallu fuir. Que tu as réussi à survivre. Tu voudrais lire de la fierté et non de la déception et c’est ce trait vif qui creuse un trou large comme un poing dans ta poitrine. « Mais à quoi tu pensais ? Pouvoir survivre dans une foule de sorciers adultes et en colère ? Et contre des Mangemorts ? Mais par Merlin ! Murphy ! Il n'y a pas assez de morts dans nos rangs, ou de blessés qui arrivent à l'Asile pour que tu comprennes que tu n'as aucune chance à ton âge ? ». Un pli amer courbe ta bouche alors que tu te redresses, le regard insolent peinant à masquer la sourde colère qui t’habite « Et toi ? Où étais-tu quand j’avais besoin de toi. Où étais-tu quand une semaine s’est transformée en mois ? Où étais-tu quand j’étais malade et morte de peur ? Tu vas me reprocher de me battre pour la cause ? De donner mon sang ? De me mettre en danger ? Alors que vous le faites tous les jours sans prendre conscience des gens que vous blessez ! Tu n’étais pas là quand Vince rôdait pour retrouver Morgana. Tu n’étais pas là quand j’ai dû soigner ses blessures. Leurs blessures. Alors ne me traite pas comme une enfant. J’ai gagné ma place parmi vous ! » Tu n’es plus une enfant. Tu es utile. Et tu lui prouveras. Et elle sera fière de toi. Parce que si on t’a abandonnée, c’est que tu n’étais pas assez bien, n’est-ce pas. Qui voudrait d’une gamine sans talent magique ? Qui voudrait d’un être qui ne sait même pas lancer un sortilège simple sans créer une catastrophe ? Personne, ricane la voix sinistre depuis les ombres de ton inconscient.
crackle bones
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Tu m'as désobéi délibérément !

Doigts crispés contre la bouche tremblante, yeux écarquillés par une colère retenue. La situation londonnienne avait été bien trop grave pour qu'elle prête attention aux futures remarques de Murphy.
Où étais-tu ?
L'interrogation se répercuta en échos dans la pièce, malmena ses tympans. La gamine avait le droit de la poser, cette question ; et c'était normal, c'était même logique. Pourtant, aux yeux de Julian, elle reflétait l'éclat d'une lame aiguisée, fourbe, inattendue. Car le tranchant de ces mots avait un pouvoir tout autre au bord des lèvres de la gamine. Il était douloureux. Il avait laissé une entaille profonde sur le cœur à nu de Julian, lesté sa poitrine de regrets trop lourds pour le supporter plus longtemps. Et cette lame, glacée, quand elle lui porta le coup de grâce, la laissa pantoise un bref instant. Puis, vint la riposte.
Murphy se clamait grande. Mais elle ne l'était pas. Ni en âge, ni en maturité, ni en compétence, sinon, elle aurait compris les dessous peu flatteurs de la guerre. Ce n'était pas un jeu et encore moins un plaisir ; Julian avait les mains rouges, engluées de sang pour le restant de ses jours, et elle aurait tout fait pour que celles de Murphy restent immaculées. Autrefois, c'était pour la bonne cause, pour sauver des vies. Maintenant, c'était toujours pour la bonne cause, toujours pour sauver des vies, mais c'était différent, car l'ennemi n'était plus découvert par la lumière d'un microscope. L'ennemi avait une famille. Jules y pensait, parfois, avant que sa compassion ne soit balayée par la pensée que l'ennemi avait, lui, réduit sa famille en poussière. Alors, le combat reprenait de plus belle.
Et puisque Murphy était devenu tout pour elle, le seul et dernier membre d'une famille recomposée par ses soins, sa violence s'intensifiait, comme une lionne qui refuse qu'on touche à ses lionceaux. À son dernier lionceau. Et elle avait laissé son lionceau aux pattes de la grenouille et du corbeau pour qu'il reste en vie. Elle s'était éloignée de son lionceau pour qu'il reste en vie. Rien d'égoïste, en soit.
Julian s'en était persuadée avec le temps en mauvaise mère qu'elle était ; Murphy n'était pas assez grande pour qu'elle la laisse vagabonder seule parmi les Mangemorts. Ce refus ne tenait pas d'une absence de confiance, mais juste d'un excès de prudence. Perdre Murphy équivalait à perdre la guerre. Alors, non. Ce n'était pas un jeu.
« À ton avis, Murphy ? » répondit-elle froidement
Ses pas égrenaient ses remords, sa colère, sa tristesse, son incompréhension. Arrêt. Ses yeux fixèrent la moue amère de sa protégée, un voile sombre couvrant leur éclat d'antan.
« Je faisais comme toi. Je me battais. »
Le summum de l'hypocrisie. Peut être. Mais Julian savait pourquoi elle se battait. Lentement, elle revint près de la table, se pencha vers le minois tordu de Murphy. Ce faciès si particulier, ponctué d'une grimace insolente, Jules le connaissait par cœur. Des lignes brisées par l'injustice. Mais le monde n'était pas juste.
« Tu ne seras jamais utile si tu meurs, Murphy, reprit-elle d'un ton plus bas, plus dur, plus sec. Tu me reproches mon départ ? Soit. Je ne pouvais pas te donner de nouvelles ; mais je t'avais promis de revenir, et je suis revenue. J'ai toujours pensé à toi, toujours, alors ne me reproche pas tout ce... »
Ses mots lui échappaient. Un flot de paroles contenu par le regret. Barrage impressionnant. Un soupir. Julian passa la main dans ses cheveux de cuivre et se laissa tomber sur la chaise face à la gamine.
« Ce que tu fais est différent Murphy. Je ne dis pas que tu es un fardeau pour les Belliqueux. Loin de moi cette idée. Mais Vince, Morgana et moi savons pourquoi nous nous battons et surtout comment, et c'est là toute la différence. Tu sais, j'espère qu'Il mourra avant que tu ne sois une adulte... Mais s'Il est toujours au pouvoir, alors, tu seras notre digne et nouvelle représentante, et tu pourras grimper les barricades pour te battre. Mais pour l'instant, toi, soucie-toi des gens que tu peux blesser en te blessant toi-même. Pense à moi. Pense à Arthur... » murmura-t-elle d'une voix blanche

La fatigue alourdissait ses yeux. Elle aurait aimé s'enrouler dans une des couvertures mitées mais c'était impossible. Pas quand ses discours et sa bonne parole sonnaient faux aux oreilles de Murphy. Elle se releva, les jambes flageolantes, et se posta près de la gamine, effleurant sa joue avec douceur, avant de se cramponner à ses épaules pour la faire se rasseoir. Peut être un peu trop brusquement.
« Évidemment que tu mérites ta place parmi nous, sinon, il y a longtemps qu'on t'aurait laissée à une bande de Rafleurs, lança-t-elle avec un rictus. Plus sérieusement, Murphy... Ne cherche pas à prouver quoi que ce soit en faisant ce genre de mission suicide. Nous connaissons ta valeur... »
Et tu en as encore davantage pour moi... Ses lèvres brûlaient de le dire. Mais elle ne pipa mot.
« Ne refais jamais ça sans mon consentement. » ajouta-t-elle, son ton se durcissant à mesure qu'elle s'éloignait vers sa chaise.


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