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sujet; (DUNEZIA) ≤ « Shadows. »
MessageSujet: (DUNEZIA) ≤ « Shadows. »   (DUNEZIA) ≤ « Shadows. » EmptyMar 24 Fév 2015 - 0:10

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Shadows.



(Fitzgerald) « The loneliest moment in someone’s life is when they are watching their whole world fall apart, and all they can do is stare blankly. »

Le sifflement menaçant, et ton corps qui heurte le sol. La morsure brûle ton bras, le choc te sort de ce pseudo sommeil avec une brutalité sans précédent. La douleur. Seulement la douleur qui s’imprime dans ton esprit, entre les larmes et l’air qui ne passe plus. Combien de temps va-t-il te rester ? Peu, trop peu. Et une lente agonie. Le silence dans le manoir. Les agitations des serpents entre les murs de la demeure, à l’étage. La peur. Cette peur. Lancinante. Le désespoir laissé par ce cauchemar, les monstres glissant dans la foule. Cette sensation de glace ne t’a pas quittée, tu as passée la soirée seule entre les quatre murs de ta chambre pour finalement t’endormir sans toucher au verre de vin que tu avais tenté d’entamer.

..*..

« L’enfant n’a pas survécu. » Mais quel enfant. C’était ta question. Quel enfant ? Pourquoi ce regard triste ? Que s’était-il passé ? « Miss Rowle, est-ce que vous m’entendez ? » Je ne comprend pas, avais-tu répondu. Non, tu n’avais pas compris. L’information ne parvenait pas à ton cerveau, occultée par le choc, par les heures d’inconscience. Tu avais frôlé la mort, durant une rafle mais tu ne comprenais pas pourquoi. Parce que tu ne savais pas. Tout ton être avait nié l’évidence, n’affichant aucun signe, aucune ombre de rondeur. « Vous étiez enceinte, miss. »

..*..

Ta respiration s’accélère. Les souvenirs, les images, l’empreinte indéfectible et Daeva dressé près de toi, fier, menaçant, dangereux. Faiblesse intolérable. Ton somnambulisme l’a poussé à vouloir t’arrêter avant que tu ne lui ordonnes, toi-même, de mordre. Une situation périlleuse. Ta psyché lâche. Elle n’est plus qu’une errance dans ces interminables nuits de solitude, et celle-ci, pire que toutes les autres, te tire vers le paroxysme de ton désarroi. « .. Duncan.. » Articuler est compliqué. Le venin paralyse les sens à forte dose. Virulent. Il s’attaque aux muscles, diminue les capacités, la possibilité de fuir. Utiliser le tatouage ne te vient même pas à l’esprit. Et tu n’as pas ta baguette. Seulement le cobra contrarié par les successions de changements dans ton attitude. Tu t’étais montrée fragile durant l’émeute, puis brusquement automate méthodique pour mieux sombrer l’heure suivante. Être instable n’était pas autorisé face à une telle créature.

..*..

« Père.. vous semblez maussade. » Pas de réponse. A quoi t’attendais-tu ? Comme si la Marque améliorerait vos rapports. Tu te demandais si il t’avait poussé à un tel acte par conviction ou par dépit. Tu le connaissais peu. D’abord attentionné puis changé par les années. Vaguement tu te souviens d’un homme qui avait tenté de te montrer le potentiel de ton don. Vaguement, tu te rappelle l’avoir entendu dire à ta mère qu’être fourchelangue était un prestige. Puis il s’était enfoncé dans les travers de son épouse, aigri peut-être par la froideur phobique d’une femme désireuse d’avoir un fils. Sans succès.

..*..

« Dun.. » Le prénom s’étouffe dans le sanglot douloureux. La seconde morsure est plus brutale, fait couler le sang sur ta peau de nacre. Sur le sol, plus loin, près du tapis du hall, le flacon d’antidote. Hors de portée. Et tu en as oublié la présence, repliée sur toi-même, dans la jolie robe noire plutôt courte, tenue nocturne si sombre et toujours élégante. De rouge et de noir tu t’habilles malgré ta volonté, de sang et de deuil. Tu supplies l’animal d’arrêter de siffler à tes oreilles, tu réclames que ça s’arrête mais ton esprit est le plus grand agresseur, Daeva n’émettant qu’un faible son comparé à ces souvenirs qui bouillonnent, cette flamme pernicieuse qui se répand.

..*..

« Qu’est-ce que je dois comprendre, Draco ? Qu’il vaut mieux me réinitialiser, comme un objet défectueux ? » Ta main bouge. Les mots qui te reviennent, tes propres mots, te font remuer. Draco ne voudrait pas que tu te laisses abattre de la sorte. Il ne s’acharnait pas à te tenir debout depuis tout ce temps pour que tu te laisses assassiner par tes terreurs nocturnes. Tu ignores comment tu t’es redressée. Tu sais seulement qu’après quelques pas, tu es retombée lourdement sur le tapis, poupée désarticulée, poupée terrifiée. Le rebut ne viendra pas, n’est-ce pas ? Il te déteste. Il te hait. Il te voit comme une enfant gâtée. Et ton visage caché entre tes bras, ton enveloppe charnelle repliée en position foetale, tu essayes d’aligner les pensées vers une solution de survie, vers un échappatoire. En vain. La fatigue et les deux morsures ont raison de ton sursaut. Est-ce que tu manqueras à quelqu’un ? Quelque chose de chaud près de toi. Les effets seront plus rapides si tu paniques, tu le sais, mais comment calmer le souffle affolé qui est le tien depuis plusieurs longues minutes déjà ? Une pensée agréable. Poudlard. Les rires. Qui s’évaporent derrière tous ces morts et ton impuissance à améliorer un monde marchant sur la tête.

Fourchelangue ; italique.
Souvenirs ; gris clair.
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MessageSujet: Re: (DUNEZIA) ≤ « Shadows. »   (DUNEZIA) ≤ « Shadows. » EmptyMar 24 Fév 2015 - 23:38

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Les éléments s’étaient enchainés ces derniers temps. Il y avait d’abord eu cet échangé houleux qu’il avait eu avec celle qui avait acquis, sur papier tout du moins, le luxe de sa présence. Aussi entêtés l’un que l’autre, l’écossais avait fini par regagner le ministère où c’était Gwen qui avait fini par trancher… tout en lui révélant à demi-mot la survie de Liam, son meilleur ami. C’était Carrow qui l’avait acheté. Le même qui avait tenté de le briser et de le rendre docile en l’épuisant avant d’user de potions tranquillisantes. Du moins, jusqu’à ce que le mangemort ne se lasse de son manège qui n’avait aucun effet sur le Gryffondor. Savoir son ami aux mains de ce triste sire le faisait enrager. Mais il ne tarderait pas à se promener du côté du manoir Carrow. Sa propriétaire actuelle finirait bien par devoir le côtoyer !

A cette révélation et cet accro, avait suivi une émeute menée par les insurgés. Si sa nature l’avait dans un premier temps mis dans une position plus que délicate, Duncan avait fini par se retrouver à nouveau en position de force. Et quelle position ! Alors qu’un sorcier le menaçait et lui lançait un sort, la baguette qu’il avait en main s’était rebellée contre lui, lui renvoyant en plein visage le maléfice qui était destiné au roux. Ce n’est qu’en s’en emparant que ce dernier s’était rendu compte de l’arme qu’il tenait entre les mains : sa moitié, sa baguette ! Voilà plusieurs années qu’il n’avait revu et encore moins tenu la longue badine en bois de chêne et ventricule de dragon. La dernière qu’il avait eu l’occasion d’approcher était celle de Lucrezia. L’arme était froide et douloureuse à l’utilisation bien qu’elle se soit montrée plutôt docile au grand étonnement de sa propriétaire légitime. Quoiqu’il en ait été, le jeune homme n’en avait guère apprécié le contact. C’était donc avec soulagement qu’il s’était rendu compte de la chance qui lui avait été offerte que de retrouver celle qu’il avait reçue vers ses onze ans et qui lui avait été dérobée. L’ancien Gryffondor se souvenait encore parfaitement du soir où des mangemorts s’étaient introduits dans la propriété familiale. Bryan venait de transplaner avec son frère, Ewan. Leur arrivée prochaine à la bâtisse principale du domaine avait été annoncée par l’incendie du moulin aux portes de celui-ci. L’édifice en bois s’était élevé tel un faisceau rougeoyant alors que plusieurs hommes s’étaient jetés sur lui. Que pouvait-il faire contre tant d’assaillants ? Aussi l’écossais avait-il pris le parti de gagner du temps. Tant qu’ils étaient occupés avec lui, les partisans du Magister ne songeraient pas à fouiller la ferme et à partir à la traque de son second meilleur ami et du dernier membre de son sang. Lorsqu’il avait fini par être surmené par le nombre, sa baguette lui avait été enlevée tandis qu’on l’entravait et le poussait en avant tel un animal, un esclave … qu’il n’avait pas tardé à devenir sur papier toutefois.

Autres faits manquants de cette soirée d’émeute, avait été sa stupeur face à son patronus qui ne s’était guère amélioré avec le temps. Le fier et imposant cheval qui lui était coutumier et avait commencé à se dégrader dès son premier maitre revêtait désormais l’apparence d’un être équin décharné : un sombral. C’est alors qu’il avait cru entrapercevoir son jeune frère mais les mouvements de foule ne lui avaient pas permis de confirmer ce qu’il considérait comme une illusion.

Depuis, Duncan avait conservé sa baguette soigneusement. Il l’avait cachée dans l’une de ses bottes montantes que sa propriétaire actuelle lui avait fait faire à sa demande. Perdu dans ses pensées, le regard rivé sur le plafond suite au réveil brutal dû à un énième cauchemar venu le hanter, ce fut un bruit sourd, celui d’une chute qui le fait se redresser. Une sorte d’agitation se fait très brièvement entendre au rez-de-chaussée. D’ordinaire, le manoir Rowle est calme. Un soulagement pour le jeune homme qui apprécie ces nuits silencieuses lui donnant l’illusion, l’espace de plusieurs heures, de se trouver loin de cette famille froide et calculatrice. Après un bref coup d’œil par la fenêtre de sa prison, le rebut se lève, enfile un pardessus, quitte la pièce et gagne le haut de l’escalier. Un sifflement parvient à ses oreilles… Un serpent. La chose l’étonne. Les reptiles de l’héritière Rowle que sa mère semble tant craindre se promènent rarement seuls et de nuit à travers le manoir.
Le jeune homme s’apprête à faire demi-tour et à regagner le lieu qu’il est censé occupé la nuit lorsqu’un murmure lui parvient. L’entente de son prénom lui fait froncer les sourcils tandis qu’il se tourne à nouveau vers le hall d’entrée du manoir qui s’étend au bas des escaliers où il se trouve. Cette voix lui est familière, trop d’ailleurs.
L’hésitation ne l’enserre que quelques secondes avant que sa main ne se porte à sa baguette dissimulée. D’un lumos, il descend prestement les escaliers où ses yeux tombent sur le corps de sa maitresse au sol au côté duquel se trouve Daeva. Son serpent dominant. Le moins sympathique et le plus prompt à sortir les crocs de tous ceux qu’elle possède d’après ce que le jeune homme en a vu.
Une morsure se démarque sur la peau de porcelaine de la jeune femme, provoquant un nouveau froncement de sourcils de son rebut. La situation doit être grave pour que l’animal se retourne contre sa propriétaire.

- Du calme, Daeva …, commence-t-il calmement en fixant le reptile visiblement contrarié et se déplaçant avec lenteur sans faire de geste brusque pour venir s'agenouiller de l’autre côté de Lucrezia.

Tout en continuant de guetter la moindre attaque ou le moindre mouvement du cobra, Duncan fait tourner délicatement la jeune femme vers lui.

- Je suis là, Mistress... Mistress ? , s’enquiert-t-il une pointe d’inquiétude dans la voix à la vue des larmes ayant coulé sur le visage de celle-ci.

Un coup d’œil sur sa tenue lui fait lever les yeux au ciel. Décidément, sa propriétaire sur papier a le chic de se balader dans les tenues les plus improbables aux moments les moins opportuns. Enlevant la veste qu’il a enfilée avant de quitter sa geôle, l’écossais en couvre la blonde qu’il relève en position assise passant un bras dans son dos en réprimant à grand peine un frisson de répugnance. Le contact physique est une chose qui lui est encore difficilement tolérable.

- Où se trouvent ces foutues fioles d’antidote que vous avez toujours sous la main, Mistress ?, la questionne-t-il tandis qu’il examine les morsures au mollet et au bras.

A leurs côtés, Daeva continue de siffler, comportement guère rassurant alors qu’ils sont clairement à sa merci.

- Du calme, mon beau., tente-t-il de l’apaiser avec calme et douceur , Tout va bien… Range tes crocs, mon grand, tu veux bien?

Quelle mouche avait donc piqué le serpent pour qu’il en vienne à mordre la jeune femme ?



1158 mots
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MessageSujet: Re: (DUNEZIA) ≤ « Shadows. »   (DUNEZIA) ≤ « Shadows. » EmptyDim 1 Mar 2015 - 18:08

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Shadows.



(Fitzgerald) « The loneliest moment in someone’s life is when they are watching their whole world fall apart, and all they can do is stare blankly. »

Les écailles noires luisent sur le corps souple du serpent agressif, dressé, tel l’imagine d’une divinité égyptienne, d’une statuette fière, représentation dignement morbide d’une faucheuse prête à frapper. Et lorsque sur ta peau se pose celle du rebut pour te faire tourner, c’est un couinement terrifié qui s’échappe d’entre tes lèvres blafardes. L’animal siffle, plus tu es nerveuse, plus il se dresse, dangereux, crochets dehors. « Je suis là, Mistress... Mistress ? » Tes bras qui se placent près de ton visage en une position purement défensive. Tu n’es plus qu’une gosse terrorisée, pas suppliante par les mots mais par toute cette gestuelle qui trahit la souffrance, la douleur, la peur. La résignation aussi. Il tente de te couvrir, de te relever mais tu te débats, tu t’agites comme si le contact te brûlait, et sans doute la froideur de ton épiderme accentue-t-elle la sensation. Les sens en alerte, exacerbés. Les détraqueurs, tu répètes le mot dans une sorte de fièvre folle. Le coeur cogne contre ta poitrine, l’air s’engouffre difficilement dans tes poumons, tes muscles contractés de terreur, pulsant plus vite le venin et ses effets dévastateurs. Daeva mord dans le vide, menace lourde. Et ton seul réflexe est de t’accrocher au jeune homme, sans trop de succès, cherchant le tissu sans parvenir à coordonner tes gestes. « Où se trouvent ces foutues fioles d’antidote que vous avez toujours sous la main, Mistress ? » Faiblesse, siffle le serpent. Encore, toujours la même rengaine, le même refrain. Immuable. « Traîtresse.. finie. » articules-tu sans savoir à qui tu t’adressais. A toi-même peut-être. « Tout va bien… Range tes crocs, mon grand, tu veux bien? » « Laisse-la ! » Une conversation de sourds. L’animal et l’homme ne peuvent se comprendre, s’entendre, tandis que toi, tu ne peux plus jouer le rôle d’interprète.

« ..Pardon.. » Tu n’entends pas ce qu’il te dit, te demande. Tout ce qui t’importe, c’est qu’il sache, te pardonne. Fred avait raison, il t’aurait protégé, lui, de toi-même. Tu l’avais abandonné, tu retenais Duncan prisonnier. Tu n’étais pas digne de ta lignée. Rien ne te retenait réellement. « .. pas pu trouver .. » Tu ne finiras pas ta phrase. Chaud. Trop chaud. Pourtant si froide. La vision floue. L’ouïe lointaine. L’odorat éteint. Tu te sens glisser dans une sorte de semi-conscience presque.. délicieuse, en fin de compte. Ton corps contracté se relâche, la tête glissant vers l’arrière. Virulence. Daeva avait mis la dose, ou peut-être tes forces te lâchaient-elle déjà avant.

Une fiole roule. Lucifer, animal timide, souvent caché, à l’air étrangement doux. Sa queue a poussé vers Duncan la petite fiole d’antidote qui dormait plus loin sur le sol. Il a rampé discrètement pour fuir presque aussitôt. Il est comme un chiot réservé, le taïpan, à peine un mètre, fidèle et .. bienveillant, du moins pour son espèce. L’inverse de ce Daeva dominant, agressif, dressé à tuer. Finalement, pourquoi avais-tu fais du cobra ce qu’il était ? Tu l’avais élevé comme ton double, tes failles, tes folies, il avait tout sous son regard mortel. Tes secrets enfouis, inavoués. Ta déprime. Le noir, c’est doux. C’est confortable. Plus de problèmes. Ca t’emporte loin. Douloureusement, l’acide contre ta cage thoracique mais le vide dans ton esprit. Tu n’as pas fais tes adieux à Fred. Tu voulais.. tu voulais retourner le voir, lui dire, t’excuser, le serrer contre toi. Une dernière fois. Tu n’as pas mis ton poing dans le nez de Lysander, il n’a pas payé ses privilèges assez cher. C’est pas grave. Le monde sera mieux, sans toi. Dissociée. Tu ignores complètement qu’en contraste, hors du silence de ton esprit, ta bouche réclame que ça s’arrête, supplique larmoyante. Est-ce que quelqu’un t’attendra, de l’autre côté ?

…*…

Le silence. Il n’y a plus rien qui siffle, plus rien qui agresse tes sens. Engourdie, les membres lourds, sur quelque chose de confortable. Le plafond comme seul décor sous tes paupières qui s’ouvrent. Un instant tu espères que ce ne soit pas le décor du manoir, tu espères être loin de ce monde barbare, violent. « Pourquoi t’as fait ça ? » Ta voix est enrouée, ta bouche pâteuse, la révolte latente, dépourvue d’assez de force pour avoir un réel impact. « Tu pouvais être libre.. » Et moi aussi. Ta mort l’aurait libéré de toi. De cette maison qu’il exècre. Et toi.. tu aurais été en paix. Six pieds sous terre. « J’étais bien, là-bas.. » Là-bas où ? Tu te souvenais d’une vague sensation de légèreté avant l’oubli. Pas encore de l’intensité de ta détresse lorsqu’il t’avait trouvé. A l’instant même où tu avais sombré dans l’inconscience, Daeva s’était apaisé, témoignage de la dangerosité de votre lien. Sans ton rebut, tu serais morte.

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MessageSujet: Re: (DUNEZIA) ≤ « Shadows. »   (DUNEZIA) ≤ « Shadows. » EmptyMer 11 Mar 2015 - 0:23

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Son mouvement instinctif de défense l’étonne et le surprend. C’est assez étrange de voir ce genre de comportement de la part d’une mangemorte. Elle a été élevée dans le luxe, l’argent et sans subir, apriori, le moindre sévice. Ses parents sont cruels et froids. Calculateurs et arrogants également, certes. Sa génitrice semble avoir un problème particulier avec les serpents de sa fille. L’écossais a déjà surpris son regard lorsqu’elle s’approche des appartements. Comment peut-on dénigrer ou mépriser de la sorte sa propre enfant ? L’ancien Gryffondor n’arrive pas à le comprendre, ne veut pas vraiment au fond apprendre à le faire d’ailleurs. L’attitude de sa propriétaire actuelle y est peut-être liée. Peut-être porte-t-elle d’autres blessures. Chacun a les siennes. Elle doit surement en avoir peu importe son statut. Il ne veut cependant rien en savoir. Moins il en saura à son sujet mieux se sera. Eprouver toute forme de compassion pour ces êtres seraient sa perte et une faiblesse qu’il ne peut se permettre.
Alors qu’elle s’agite dans le creux que forme son bras derrière son dos, Daeva parait l’imiter sifflant et mordant dans l’air dans sa direction. Ses paroles d’apaisement n’ont aucun effet sur sa manière d’être. Que du contraire, cela aurait même presque tendance à l’insister à s’agiter davantage.
Une excuse, un simple mot, ce « Pardon » à peine murmuré recentre l’attention de Duncan sur la jeune femme. Le sens ne lui apparait pas clairement. Est-elle réellement seulement encore consciente de ce qu’elle dit ou du lieu et de la situation dans laquelle elle se trouve. Les mots qui suivent sont également incohérents. Que n’a-t-elle pas pu trouver ? Mais l’imposant roux n’a pas le temps de s’attarder. Ramenant la tête de Lucrezia contre sa massive épaule, son ouïe perçoit le bruit d’une fiole roulant au sol vers lui. Un antidote lancé par un serpent couleur sable. Lucifer peut-être ? La jeune femme a plusieurs serpents. Le plus reconnaissable étant celui qui continue de s’acharner à siffler dans sa direction avec colère. Ce dernier semble plus timide, plus réservé et bien plus loyal.

- Merci, mon grand., murmure-t-il à l’attention du reptile qui s’enfuit déjà tandis qu’il glisse entre les lèvres de la blonde le contenu de la fiole,Avalez, Mistress…

Penchant sa tête en arrière, l’écossais la force à déglutir aussi inconsciente paraisse-t-elle être. A ses côtés, Daeva continue de cracher ses crocs dehors dans sa direction.

- Daeva, du calme. Je n’hésiterais pas à t’immobiliser au besoin.,murmure-t-il à l’attention du serpent dominant, Attends le retour de notre traductrice.

Lorsque Lucrezia revient à elle, le jeune homme n’a toujours pas lancé le moindre sort à l’égard du reptile. Celui-ci tout comme ses congénères sont ce qui compte sans doute le plus aux yeux de la jeune femme. Sa promesse étant de ne rien leur faire tant que cela lui est possible et qu’elle-même ne touche pas aux siens est donc respectée. Bien que ne s’étant pas réellement apaisé, Daeva s’est contenté jusqu’à présent de s’agacer sans pour autant passer à l’action.

Les premières paroles qui s’échappent d’entre les lèvres de la mangemorte font hausser les yeux et pousser un soupir au jeune rebut. C’est tout à fait elle, vraiment.
- Je suis ravi également de vous revoir, Mistress., lui lance-t-il avec ironie, son accent s’atténuant légèrement sous l’effet du soulagement de la voir reprendre contenance.

« Tu pouvais être libre.. » Le sous-entendu l’agace et éveille une certaine forme de colère en lui. Etre libre ? En la laissant mourir telle une chienne sans rien faire ? La vie a un prix non négligeable aux yeux de l’imposant roux. Il n’apprécie guère ce gouvernement et les sbires qui les servent. Il tuerait si la chose s’avérait nécessaire mais il n’était clairement pas encore du genre à laisser agoniser sans raison une personne aussi agaçante, froide et énervante soit-elle.

- Etre libre ? Au prix de la vie de qui que ce soit ? J’ai beau vous haïr pour ce que vous êtes et faire peu de cas de devoir vous tuer si jamais cela était nécessaire à la survie de l’un des miens,Mistress. Cependant, je ne devrai pas ma liberté à votre mort. , s’emporte-t-il légèrement.

Son poing se referme tandis qu’il inspire et expire lentement pour s’inciter au calme.

- Vous y étiez bien ? Vous êtes couarde avec ça ? Incapable de faire face à votre vie ? Secouez-vous un peu ! Vous n’êtes pas la plus à plaindre !

Se redressant, Duncan jete un œil à la jeune femme à ses pieds. La lâcheté a toujours été une chose qu’il détestait et méprisait.

- Debout, Mistress !, s’adoucit-il en se courbant pour lui tendre la main.

Le geste bien qu’anodin lui a été difficile, le contact n’étant pas une chose facile à ses yeux depuis ce qu’il a enduré. Cependant, savoir qu’il semble en être de même pour elle, l’encourage à ne pas flancher.



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MessageSujet: Re: (DUNEZIA) ≤ « Shadows. »   (DUNEZIA) ≤ « Shadows. » EmptyJeu 12 Mar 2015 - 16:40

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Shadows.



(Fitzgerald) « The loneliest moment in someone’s life is when they are watching their whole world fall apart, and all they can do is stare blankly. »

La main tendue et tes doigts qui peinent à la serrer. Tu as perdu la maîtrise de ton corps, étrangère à l’enveloppe charnelle que tu habites, dont tu es prisonnière. Tu t’es redressée pour mieux chuter contre lui, la coordination difficile, les sens en alerte. Les sens irrités. L’antidote n’a pas terminé de se diffuser dans tes veines. Et lentement tu te souviens de la brûlure. « C’était pas un choix, Duncan.. » Non. Tu te rattrapes comme tu peux à son bras, l’équilibre précaire, l’esprit embrumé. Oui, tu étais bien là-bas, dans cet ailleurs paisible, sans guerre et sans contraintes cependant le suicide n’était qu’une volonté latente exprimée dans tes nuits de terreur. Le détraqueur t’avait rappelé à ta culpabilité, ta dépression. Il avait fait de toi l’enfant terrorisée que tu restais, la gamine rejetée qui s’en voulait pour la mort de ses amis, devenus ennemis. Et Daeva glisse contre ta cheville, provoquant un sursaut, une crispation. Le couinement d’angoisse t’échappe bien malgré toi, marque de ton agitation. Là, tu n’as pas confiance. Tu vois bien qu’il te nargue, se rit de ta faiblesse. Pas de mots, pas de communication, tu baisses les yeux tandis que l’animal retourne vaquer à sa petite visite paisible du manoir. Tu ne saurais dire s’il s’excuse par la même, c’est tellement pas son style. Il sait sa faute, de là à la considérer comme telle.. c’était ton ordre, après tout. Tu l’avais stressé, tu t’étais montrée sèche dans ta demande endormie. Il n’était que l’outil de ta volonté. Fichu serpent fourbe. Tu m’étonnes qu’Eve ait croqué la pomme.

Ta main tremblante qui rejette quelques mèches blondes vers l’arrière. Le froid sur ta peau. « Oui, je suis faible, lâche et froide, je sais, c’est bon. » Tu ne dois pas être faible te répétait-on depuis ton enfance. L’interdiction de céder aux reptiles. L’interdiction de fléchir, de t’adoucir. Être ferme pour diriger, ne pas s’attendrir. Te taire, cacher, ne rien ressentir. Toujours. Ton père qui n’avait pas su t’expliquer, te souffler tendrement la raison de sa sévérité, sa peur de te voir te faire tuer par tes propres compagnons. Ta mère qui haïssait ton absence de réactions délicates et douces depuis ton plus jeune âge. Les mille paradoxes de ton éducation divisée : être plus humaine mais ne jamais céder à la tentation de la naïveté, de la sensibilité exacerbée. Savoir dire je t’aime mais ne jamais offrir de brèche dans laquelle l’autre pourrait s’engouffrer. T’exprimer, par pitié, pour qu’on cesse de s’inquiéter de ton mutisme, seulement pas en public, parce qu’il fallait cacher. déconnectée. Tes deux mains plaquée contre tes tempes, tes deux mains crispées autour de ton visage, mortifiée par la boucle infinie de tes souvenirs intempestif. Il pulse, ton myocarde. Il est injuste, il te torture et tu recules vers le mur. « Toute cette souffrance.. »

La foule, toujours. Le choc des émeutes. La peur qui te tiraille que les gosses soient morts, Murphy, Lancelot. Le pire de toi-même, surtout. Duncan avait eu droit à la facette la plus appréciable, ta volonté de protéger, de raisonner et.. brusquement, tu étais redevenue la froide traqueuse, lâchant sur les insurgés ton mortel serpent. T’étais que l’automate soumise à la douleur, mais lui.. lui, qu’avait-il pensé ? Sans doute que ta nature reprenait le dessus, que ta nature était la cruauté, non l’inverse. « Les gens meurent.. » Trop de gens meurent. Le seuil de ta tolérance est atteint, après les derniers évènements. Tu te sens prisonnière du tatouage sur ton bras, prisonnière des réminiscence de brûlure qui t’électrisent quand tu songes à partir. Tu sais que tu es l’esclave de Sa volonté. Et quand tes billes fatiguées se reportent sur l’homme, quand tes bras retombent le long de ton corps, que le poids de ta conscience semble trop lourd, tu lâches, résignée : « J’ai pas pu sauver ton ami.. » La Rafle, la dernière dans laquelle tu t’étais vraiment impliquée. La Rafle qui t’avait coûté l’enfant. Cette maudite Rafle. Tu avais cherché, discrètement, tu t’étais renseigné comme t’avais pu. « Daeva devait faire gagner du temps et.. » Il n’a pas pu. Tu baisses la tête. T’as pas envie qu’il pense que tu caches des choses, que tu t’intéresses pas à ce qu’il dit. Oui, tu as désobéi en partant sur les traces de ceux que tu ne devais pas approcher mais, d’un autre côté.. t’avais rien trouvé de concluent, juste ça. Ca.

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MessageSujet: Re: (DUNEZIA) ≤ « Shadows. »   (DUNEZIA) ≤ « Shadows. » EmptyLun 23 Mar 2015 - 23:46

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Les doigts de la jeune femme peinent à serrer les siens. Elle tente de se redresser, fière, avant de finalement chuter contre lui. L’avoir appuyée tout contre lui provoque chez l’écossais ce désir de recul, d’éloignement. Le contact physique est une chose qui continue de le répugner d’autant plus et principalement avec les étrangers. Elle a beau avoir partagé son quotidien ses derniers mois et leur relation s’être un peu améliorée, l’ancien Gryffondor garde pourtant à son égard une part de méfiance. Certes, il lui a témoigné une loyauté dont elle n’a surement cure mais rester sur ses gardes lui permet de se convaincre qu’il pourra anticiper et poursuivre ce pastiche de survie qui est sa vie actuelle.

Tandis que l’antidote poursuit lentement son effet, il l’entend murmurer qu’elle n’a fait aucun choix tout en se rattrapant à son bras, l’équilibre toujours aussi précaire. Se voulant secourant malgré la chair de poule qui remonte le long de son échine à l’idée de devoir se rapprocher et être bien trop proche à son goût de la jeune femme, bien trop loin au sein de son espace vital, il glisse un bras secourable autour de la taille de sa propriétaire sur papier l’aidant ainsi à se maintenir debout, cherchant à remplacer l’équilibre qui lui fait actuellement défaut.

- Calmez-vous un peu, Mistress…, tente-t-il de l’apaiser.

A leurs pieds, Daeva glisse contre la cheville de sa propriétaire la faisant sursauter. Entre ses bras, elle se crispe, visiblement tendue. Sa réaction surprend le rebut. Depuis son arrivée entre ces murs, il ne l’a jamais vu sourcillé à la proximité de l’un de ses reptiles. Celui-ci vient certes de la mordre mais il les a toujours vus comme des créatures au dessus de tout sentiment négatif aux yeux vairons de la blonde. Celle-ci pousse d’ailleurs une plainte angoissée.

- Daeva…, murmure-t-il à l’adresse du cobra.
Sa voix se fait grondante mais le serpent s’est déjà éloigné visiblement satisfait de son effet auprès de celle qui l’a chéri jusqu’ici.

Cette dernière rejette quelques mèches blondes vers l’arrière confirmant ce qu’il vient d’affirmer la concernant. Ses paroles qui se voulaient plus cyniques que l’expression de sa véritable pensée la concernant sont prises au pied de la lettre par Lucrezia.

- Si en plus, vous ne vous donnez pas la peine de répliquer, ça devient ennuyeux, Mistress, la taquine-t-il.

Ce nouveau jeu ne l’amuse pas. Il ne le désire pas vraiment souhaitant simplement la faire réagir, la faire revenir à son état d’esprit habituel. Ce n’est guère son genre de se laisser avoir de la sorte, de perdre le contrôle, de la voir si esseulée, si agitée, si apeurée par l’animal qu’elle contrôle généralement si bien contre les autres.
Ses deux mains plaquées sur ses tempes font froncer les sourcils au roux. Ses pensées ou ses souvenirs semblent prendre le pas sur elle tandis que subitement elle se recule et s’éloigne de lui.
Les quelques mots qu’elle prononce n’ont aucune signification dans le moment présent aux yeux de son interlocuteur. De la souffrance … Peut-être parle-t-elle du poison qui doit progressivement se retirer.

- Du calme, Mistress, se contente-t-il de lui dire calmement en s’approchant avec prudence et patience d’elle comme il le ferait avec l’un des équidés apeurés du domaine familial.

Il l’entend poursuivre ses tirades incohérentes parlant de personnes mourant. Cela lui rappelle clairement les émeutes et ce gosse qu’il a vu courir apeurer avant d’être rattrapé par un mangemort ivre. Ce même gamin qui n’avait guère plus de l’âge de son propre frère. Celui qu’il a fini par perdre de vue dans cette foule dense et qu’il n’a donc pas pu aider tandis qu’il prêtait par contre main forte à celle qu’il tente maintenant d’apaiser.

Duncan continue de s’approcher de celle qu’il est censé servir mais avec laquelle il ne s’est pas réellement montré plus docile. Seul l’esquisse de loyauté qu’il lui témoigne mais dont il se cache est le bref signe d’une évolution de sa condition et d’une sorte d’équilibre trouvé. Equilibre pourtant si précaire.
L’instant d’avant, le voilà qui tentait de tranquilliser celle qui lui faisait face et voilà que soudain six mots venaient de le foudroyer sur place.
J’ai pas pu sauver ton ami… Le discours est clair et la réalité lui tombe dessus. Il s’acharne à se montrer juste et honnête, à témoigner une loyauté qu’elle vient de piétiner. La blonde se justifie invoquant notamment le reptile qui vient tout juste de lui montrer son propre dévouement.

- ASSEZ !, tonne-t-il sans faire grand cas d’éveiller ou non les parents de celle qui lui fait face.

La colère est remontée d’une seule fois. Ces années à subir les pires sévices viennent d’être balayées comme des fétus de paille par la jeune femme qui cherche à se justifier.

- Qui ? Pourquoi ?, lui demande-t-il sans prendre la peine de se montrer courtois, sa rage suintant dans chacun de ces mots.

Liam ? Non, l’irlandais était chez Carrow. Lestrange le lui avait affirmé. Il ne pouvait s’agir que de Bryan… Le malheureux et passif Bryan. Celui auquel il avait confié son jeune frère en désespoir de cause tandis que lui-même servait d’appât.

- Était-il seul ? Qu’en avez-vous fait ? Et pourquoi, Mistress ?

Soudainement, la tristesse lui tombe dessus. Sa faute… Visiblement sa seule présence parvient à pousser ses maîtres à partir à la recherche des siens. Il leur serait autant bénéfique qu’il disparaisse plutôt de continuer à les laisser sur leur piste à chaque fois. Fébrile, dépité et triste, le jeune homme ne peut s’empêcher de sourire, amer, en se passant une main dans les cheveux, agacé contre lui-même.




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MessageSujet: Re: (DUNEZIA) ≤ « Shadows. »   (DUNEZIA) ≤ « Shadows. » EmptyMer 1 Avr 2015 - 14:38

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Shadows.



(Fitzgerald) « The loneliest moment in someone’s life is when they are watching their whole world fall apart, and all they can do is stare blankly. »

« ASSEZ ! » La réaction est immédiate, tu te protèges de tes bras, repliant ton corps comme tu peux, cherchant à disparaître, t’enfoncer en toi-même. Il pourrait frapper. Tu n’es pas en état de riposter et le sang qui pulse dans tes veines secoue un instinct de survie mort depuis trop longtemps pour être utile ou efficace ; il ne te fait agir qu’en te protégeant des coups à venir, pour ne pas en mourir. Rien d’autre. Le minimum. Fantôme de celle que tu es normalement, forte et mordante. « Qui ? Pourquoi ? » Tu souffles bien son nom, du bout des lèvres, avant de te murer dans le silence de tes propres démons. Bryan, c’est tout ce qui sort de ta bouche. Qu’arriverait-il à un rebut qui violenterait sa propriétaire ? Est-ce que Duncan est un être violent ? Ca se bouscule dans ta tête, un capharnaüm de bruit et de souvenirs. « Était-il seul ? Qu’en avez-vous fait ? Et pourquoi, Mistress ? »

C’est loin. Si loin et si omniprésent. La pluie, l’obscurité, la chasse. Le plaisir de traquer sans penser à quoi que ce soit d’autre. C’est loin, ça n’est plus vraiment toi. Une autre vie, un autre temps, ou l’avenir ne brillait pas mais semblait exister, quelque part, tout droit, bien tracé. Avant.. avant les morts, la douleur. « Seul.. si seul.. » poursuivi comme un animal par un groupe de Mangemorts sans pitié. Et Roman Travers, dans le lot, impitoyable et cruel. Droit et plein d’assurance. « Une rafle. » Les informations sont décousues parce que ton regard est à mille lieues de la demeure Rowle. Tes bras sont retombés le long de ton corps, tes muscles tendus, douloureux et cette posture de détresse, pourtant, de fillette perdue. Le passé. « On.. On devait l’attraper et.. les gens ne font pas attention aux serpents, alors j’aidais.. » La question restait de savoir qui tu aidais vraiment : la horde du Lord, les insurgés ou toi-même, à avancer. Ta respiration est difficile. On dirait une sorte de somnambule, de semi-conscience de ce que tu racontes tant tout a l’air enfoui, enterré. « Je l’ai trouvé et .. trois minutes d’avance. J’y ai donné trois minutes pour se détourner du chemin seulement.. »

Retracer les évènements t’es pénible. Tu portes tes doigts tremblants à ton front, signe d’une migraine. Il y a une lutte violente entre tes barrières et ta souffrance. Tu voudrais lui décrire clairement ce qu’il s’est passé pour le rassurer mais tu n’y arrives pas. Les lèvres sèches, la langue pâteuse, la fièvre. Et le souvenir brutal de la douleur. Ton autre main sur ton ventre. C’est comme revivre ce moment qui tourne en boucle dans tes terreurs nocturnes, c’est retrouver ces sensations qui te hantent, cette culpabilité qui te ronge. Ca t’a coupé le souffle et tu as relevé les yeux vers le jeune homme, semblant revenir à la réalité, à la pièce actuelle. Elle se lit, l’incompréhension, dans tes billes hétérochromes. « Le dossier dit qu’il est mort mais pas ce soir là. J’ai voulu revenir, le retrouver seulement ça m’était impossible.. » Ce dont tu es certaine, c’est que cette rafle a échoué. Travers t’a sauvé la vie, il t’a mené à l’hôpital et ses hommes n’ont pas été foutus de continuer le travail convenablement sans vous. Tu te rends cependant coupable parce que tu es tombée quand tu aurais pu lui assurer un refuge ou une sécurité. Le second insurgé que tu as tenté d’aider, le premier qui t’a marquée. Tu ne peux pas oublier sa volonté farouche de vivre.

« Pourquoi.. Pourquoi tu ne rejoins pas l’insurrection, Duncan ? » Chaud, trop chaud. Tu as la sensation de brûler de l’intérieur, d’être un de ces trucs modus qui émettent une infernale chaleur. L’antidote se diffuse mais ton état nerveux créer des effets secondaires. Et tout ce que tu peux faire, c’est être la facette cachée, pas Lucrezia Rowle, l’héritière glacée, mais Luce, la jeune femme paumée au coeur déchiré par la guerre.

Fourchelangue ; italique.
Souvenirs ; gris clair.
(c) AMIANTE

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