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sujet; Blackout state of mind {Melanna}
MessageSujet: Blackout state of mind {Melanna}   Blackout state of mind {Melanna} EmptyLun 6 Avr 2015 - 0:12

Invité
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Blackout state of mind {Melanna} Empty
my heart's too drunk to drive, I should stay away from you tonight
But it's hard to see things clearly, Through all of the pain.
Baby all I want is you tonight



Un goût de déjà vu te hante la bouche, alors que tu offres un bref sourire au barman, qui pousse un verre de vin devant toi. Du rouge, ton poison habituel dorénavant, tu n’as même plus à en faire la demande, la coupe glisse doucement vers toi. Depuis combien de fois déjà te retrouves-tu là, dans ce bar, en compagnie du fils ainé Burke ? Cinq ou six fois ? Toujours des soirs de semaine, afin de limiter les dérapages, afin de ne pas faire durer le moment de gêne où tu te réveilles chez lui. Où tu dois retrouver tes vêtements, tout en évitant ses blagues légèrement salaces, parfois tout bonnement déplacées. Parce que tu termines la nuit chez lui à chaque fois, parce que c’est devenu un rituel. Votre rituel, une habitude. Parce qu’il est devenu une échappatoire à ta vie, à ta souffrance. À ton supplice. Avec Melchior, c’est plus facile d’oublier. Avec le vin aussi. Peut-être que toi aussi, tu as un penchant alcoolique ? Non, pas peut-être, tu es à peu près certaine que c’est le cas, parce que ta facilité à avaler le liquide ambré ne fait qu’augmenter. Il t’en faut plus pour avoir les jambes molles, maintenant tu peux rentrer à pied auprès du brun, sans avoir nécessairement à te pendre à son cou pour trouver ton chemin. Oui, les choses s’améliore et si l’un ou l’autre, soit Melchior ou le vin, arrivent à te faire oublier, c’est leur réunion qui efface le plus tes soucis. Alors tu t’installes au bar avec lui, tu attrapes ton verre et fait danser la robe rouge de ton alcool, dans le ballon de ton verre. Tu te perds un instant dans le spectacle de ce bout de mer de sang, puis tu tournes lentement un bout de visage vers lui, laisse ton regard glisser sur lui, sur son visage mal rasé, sur ses cheveux trop longs et tu souris un peu. Parce qu’il te fixe encore, parce qu’il te fixe toujours, à chaque début de soirée, comme s’il n’arrivait toujours pas à croire que dorénavant, tu acceptes son invitation une fois sur trois, que parfois même, comme ce soir, tu oses l’inviter de ton propre chef. Mais ça, ce n’est jamais arrivé que deux fois, soir y compris. Avec lui, tu arrives à trouver la force de sourire, sans que ce soit forcé, sans que ce soit cruel ou froid. Non, tu souris vraiment alors que tu portes la coupe à tes lèvres, laissant tes mots s’échapper au-dessus du verre : « Toujours sous le choc, Mr.Burke ? Vous devriez vous inquiétez davantage de votre verre, que de moi… » Tu bats des cils délicatement, trempe tes lèvres dans le vin, puis passe ta langue sur tes lèvres, alors que tu soupires de plaisir. « Si vous tardez trop, je serais ivre bien avant vous… »

Pas que ce soit devenu un jeu entre vous, quant à savoir lequel sera le plus ivre, non ce serait stupide. Du moins tu en es convaincue, et puis vous êtes des adultes, responsables, autant que faire se peut. Non, c’est surtout que ça fait partit de votre rituel, ça aussi : il n’est pas question de rentrer chez lui, tant que vous n’avez pas l’esprit suffisamment embrouillé, l’un comme l’autre. Alors tu bois, tu avales avec gourmandise le liquide sombre, celui qui fait s’activer ton sang, qui te fais rougir les joues alors que tu fais délicatement pivoter ton siège vers le sien. Ton genou rencontre sa cuisse et tu inclines la tête sur la gauche, les yeux brillants, un sourire recourbant légèrement tes lèvres roses, à force de tremper dans le vin, à force d’être humecté. Une certaine intimité a vu le jour entre vous, au fil du temps, des semaines, de ce fait tu te permets de faire couler le bout de tes doigts contre un bout de mâchoire, recouverte d’une barbe qui lui grignote presque les joues. « C’est un miracle qu’elle n’est pas grillée au courant de l’attaque… » Parce que tu sais qu’il a participé à la chose, tu l’as aperçu dans la clinique, alors que tout se calmait. Alors que ton cœur battait fort, des aveux de ton cousin, de tes propres blessures, mais surtout sous le poids de ta propre culpabilité. Tu as changé ce jour-là et tu avais craint que plus jamais, vous ne reviendriez ici, pas parce que le bar serait détruit, mais parce que tu avais peur que tout soit différent. Et pourtant, tu es bel et bien là, assise près du brun, le corps encore marqué, ici et là, par ce fameux jour, mais tout de même bien portante. Tu as survécu, lui aussi, vous avez traversé l’enfer, vous méritez votre verre.

Ta coupe se remplis à nouveau et encore une fois, tu souris pour remercier le barman, qui t’offre un sourire en retour. Il est presque charmant, assurément séduisant, mais c’est contre Melchior que tu presse doucement ton genou, sur lui que tu fixes tes grands yeux sombre. Ta joue se pose au creux de ta paume, alors que tu tournes entièrement la tête vers lui, apaisée, l’alcool te détendant le corps. Tu en oublie la marque rose qui relie ta mâchoire à ton cou, de toute manière, elle est à peine visible de ce côté, celui opposé à ton partenaire de beuverie. Et si la marque sur ton estomac te démange sous ton corset, bout de lingerie dissimulé par ta chemise fleurie, tu n’esquisse pas un seulement mouvement pour la soulagé. Non, tu as appris, au fil des jours passés, à faire attendre ton corps. Et tes doigts eux ? Ils trainent encore sur cette puissante mâchoire, glissant entre les poils, alors que tu souris à nouveau, un peu ivre, presque joyeuse. Plus douce. Plus joueuse. Plus femme que tu le crois, alors que tu souffles doucement « je crois que je vais vous raser Mr.Burke… mais pas ce soir, non. J’ai la tête trop… légère » tu ponctues ce mot d’un sourire. Tu étudies alors son visage du regard, t’attarde sur ses lèvres, pleines, invitantes. Ça t’arraches un soupire, mais tu continu, t’amuse de son nez, imposant, trait marqué, au contraire de son caractère quand il y a un publique, mais que tu apprends à découvrir au compte-goutte, en intimité. Puis son regard, non, ces yeux. De sublime petite chose qui te fixe avec attention, un regard qui t’arrache un petit frisson, quand il s’attarde sur tes lèvres. Ce soir, vous êtes vendredi, tu ne devrais pas être là, tu étais censé dire non, comme tous les vendredi soir, pour respecter votre rituel, pour ne vous voir que la semaine, pour éviter les possibles bêtises. Mais tu as violé cette clause et t’y voilà, soupirant devant lui, le corps en émoi et la tête délicieusement embrumée, alors que tu rêves de le raser. Oui, voilà sur quoi te concentrer, pour oublier les possibles dérapages, pour oublier ta cruauté d’il y a quelques jours, lors de l’attaque. « Mmmn oui, demain matin, je vous raserais Mr.Burke. Vous êtes d’accord ? »
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Blackout state of mind {Melanna}

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