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sujet; the mad ones
MessageSujet: the mad ones   the mad ones EmptyLun 13 Avr 2015 - 4:16

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Le 12 avril 2002

Les choucas des tours qui logent à l'enseigne de l'asile le regardent, lui, l'homme immobile devant l'entrée, le nez froncé en une moue de dégoût. Cette odeur... bon sang, il ne pourra jamais s'y habituer. C'est réellement une infection. Un mélange incertain de produits toxiques et de putréfaction, comme si un charnier se tenait sous ses pieds. Comment les Aliénés font-ils pour vivre ici ? Même en occupant la partie la moins glauque des lieux, c'est... infâme. Un petit reniflement, de dédain dégoûté, et Davius s'adresse aux deux oiseaux, perchés non loin de lui, sur les restes de ce qui a sans doute été une clôture : « Allez prévenir Julian que je suis là. »

Pas même un mouvement d'ailes de la part des volatiles, qui se contentent de le fixer avec cette même intensité qui le dérange toujours, chez les oiseaux. Il ne se rappelle plus comment Murphy les a nommé. Sans doute avec des noms idiots – c'est une adolescente, il n'y a rien à espérer de plus (en toute affection). Qu'importe. Ils ne bougent pas une plume pour lui, ce qui l'agace encore plus (au moins ils ne sont pas bavards comme le corbeau de Love), alors il sort son miroir à double sens de son pardessus et grave dessus le nom de Julian, avec le couteau émoussé qu'il utilise à cet effet. C'est toujours mieux que de causer à des piafs, dans tous les cas... Il suffit de quelques minutes pour que le nom s'efface et que le visage de la rousse lui apparaisse. « Je suis devant la porte. » Rien que ça. Il ne peut pas entrer par lui-même, il n'est pas dans ce groupe et n'a donc jamais de réponse à leur foutue énigme à la mords-moi-le-noeud, et il a donc besoin d'elle pour pénétrer le lieu. Il l'a prévenue la veille, bien heureusement, pour s'assurer qu'elle serait bien là.
Il déteste venir à l'asile et c'est bien pour cela qu'il évite de le faire, autant que possible. Cet endroit lui fout toujours des frissons et ce qui s'y trame n'est jamais pour lui plaire. Son amertume constante, à chaque fois qu'il pose le pied sur le terrain de la planque, en est un signe bien évident, meilleure carapace, plus efficace que montrer qu'il a juste envie de décamper de ce lieu d'horreur. Cela dit, pour voir Julian, il n'a pas le choix de se déplacer où la Médicomage fait ses expériences et ses recherches.

Et Davius avance les pions de son échiquier. Doucement.

Le miroir en forme d'étoile est aussitôt rangé, sans même attendre de réponse, et il passe encore quelques minutes avant que la Belliqueuse vienne ouvrir la porte. « C'est pas trop tôt. » Bonjour Julian, quel plaisir de te voir, ça fait longtemps – non, ce n'est pas son genre. Il préfère toujours bougonner, même si c'est sans grand sérieux, à l'instant, vu son ton léger. Un bougonnement presque joyeux, en vérité. Il fait un geste de la main vers les choucas, toujours immobiles sur la clôture défoncée, leurs yeux fixés sur lui. « Faudra dire à Murphy de mieux dresser ses bestioles. » Et un petit commentaire sympathique en prime. N'est-ce pas la Ward qui a la garde de cette peste fugueuse ?

Il entre à la suite de la Médicomage; aussitôt, l'odeur putride se fait moins forte, moins étouffante. Enfin. Il n'en est pas moins à cran. Il a peu dormi, depuis (la soirée chez Elphaba, la danse, son corps vibrant sous tes doigts, ton prénom murmuré, oh) une semaine, et cette visite ne le détend pas. Elle est pourtant nécessaire. Davius a à faire avec Julian. Et c'est du sérieux. Du très sérieux.
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MessageSujet: Re: the mad ones   the mad ones EmptyMar 19 Mai 2015 - 3:29

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La Médicomage attend d'être entrée pour se tourner vers lui, un sourcil haussé, sa moue se faisant déjà moqueuse. « T'es de bonne humeur, dis donc. T'as mangé un de vos loups-garous, ce matin, pour être comme ça, ou c'est ainsi que tu comptes me charmer ? Gnagnagna. Il soupire avant de répondre, grincheux : Je déteste cet endroit. » C'est sa seule réplique, qui fait échapper un petit rire moqueur à la rouquine, qui ne le laisse pas poireauter plus longtemps avant de l'entraîner dans les couloirs de l'asile. Elle le mène jusque dans les sous-sols, dans la pièce annexe d'un laboratoire où il ne veut même pas s'aventurer, par crainte de voir ce qu'elle y trafique. Il le sait, qu'est-ce qu'elle fait, mais il ne veut pas en savoir plus que cela. Parce qu'il n'est pas d'accord, malgré la nécessité de la chose.

Dans ce qui sert de bureau à Julian, de bordel ramasse-tout, juste une chaise, sur laquelle la rouquine prend place. Lui reste debout, mal à l'aise, l'importance de ce qu'il vient lui demander lui revenant tout de suite en tête. La sorcière ne tourne pas autour du pot : « Qu'est-ce que tu veux, Davy ? Appelle-moi pas comme ça. Qu'est-ce que tu veux, alors, merde ? »

C'est pour ça qu'il apprécie Julian.

La réplique lui arrache un sourire et il vient s'asseoir sur le bureau, qui grince légèrement sous son poids. Il grimace. Trop lourd, peut-être ? Ou un bureau trop vermoulu pour le soutenir ? Il n'est pas encore tombé, donc pour le moment, tout va bien. Avec la même franchise que la Ward, il répond à sa question : « Est-ce que tu sais faire la Tue-Loup ? » Un air franc de surprise se peint sur le visage de la femme, qui s'appuie contre le dossier de la chaise, l'air pensif. Sait-elle, ne sait-elle pas ? Une légère angoisse vient tordre son cœur. Il a pris pour acquis qu'elle savait, mais en vérité, il n'en sait rien. C'est un pari que de venir lui demander cela. La déception est donc au rendez-vous quand la réponse tombe, nette et franche : « Non. Je n'ai jamais eu à la réaliser et sa découverte étant récente, je ne l'ai pas apprise lors de mes études. Elle est assez complexe, en plus, seul un maître potionniste peut la réaliser, vraisemblablement. C'est clair, mais la Médicomage semble bien deviner que cette demande est plus qu'étrange, venant d'un Loup. Mais... pourquoi ? Franck est capable de la faire, non ? » Oui. Oui, oui et oui. Il se mord les lèvres, la langue, l'intérieur des joues avant de lâcher quelques mots fuyants, plus brusques : C'est pour moi. » Petit choc, cette fois pas de sa part. Julian baisse la voix, les yeux grand ouverts, cherchant quelque chose sur son corps autant que sur son visage – elle chuchote presque : « T'as été mordu ? Non. Pas pour moi dans ce sens-là. » Un soupir de soulagement accueille cette précision. Il peut la comprendre. Mordu, il serait un danger plus que public. Un danger pour tout le monde.

L'Auror se lève du bureau et parcourt la pièce de long en large, continuant de se mordre l'intérieur des joues, hésitant encore sur la marche à suivre. Il en a trop demandé et trop dit pour faire marche arrière, il ne peut revenir sur ce qui a été révélé. « Si... je te fournis la recette et les ingrédients... est-ce que tu accepterais d'essayer ? Ses bras se croisent sur sa poitrine. Défense. ... ce sera long et complexe, et j'ai toutes les chances d'échouer, j'espère que tu en es conscient. C'est oui ? Seulement si tu me dis ce que tu veux faire de cette potion, Davy, si ce n'est pas parce que tu es devenu un loup-garou toi-même. » Son regard est acéré, accusateur. Que pense-t-elle ? Qu'il va refiler ça à des Mangemorts, à des collaborateurs ? Ce n'est pas son genre. Il ne traîne pas avec... des collabos. La pensée fugace d'Elphaba fait rosir ses joues, mais c'est sans trembler qu'il donne à Julian l'os à ronger qu'elle attend depuis qu'il lui a exigé cette rencontre : « Je veux prendre le contrôle des Loups. Silence. Les yeux qui le dévisagent, abasourdis. J'en ai marre de Franck, marre de ses conneries, de son caractère. Il est intenable et inutile, c'est un putain de psychopathe qu'on devrait abattre. Morgana et Vincianne s'en doutent et j'aurais bien déjà dégagé ce merdeux, s'il n'avait pas la foutue Tue-Loup entre les mains. La seule chose qui ne fonctionne pas dans la machine. Le seul rouage défectueux. Si t'es capable de la faire, je prends sa place. » Pas de la manière douce, parce qu'il n'y a pas de manière douce chez les Loups. Mais il le fera. Davius est mortellement sérieux, le regard dur, et il attend une réaction de la part de Julian. N'importe quoi. Assentiment ou refus. Finalement, elle hoche un peu la tête. Toujours rien de verbal, le silence les enveloppe encore un temps avant qu'elle parle : « Apporte-moi ça dès que tu peux. Je ne te promets rien, Rook. » Elle ne lui promet rien et c'est déjà une promesse pour lui. C'est déjà l'assurance qu'elle va essayer. C'est déjà un autre pion d'avancé, une autre personne qui se range de son côté.

(terminé)
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