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sujet; Cirer des pompes ou s'en prendre un coup ♦ Susanna

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Cirer des pompes ou s'en prendre un coup ♦ Susanna Empty
Trois mois. Trois mois se sont écoulés depuis la dernière fois où j'ai mis les pieds ici. Pour la simple et bonne raison que j'ai enchainé des missions sans interruption. Rien d'étrange, dans ce cas, au fait que malgré mes talonnettes je suis l'homme le plus silencieux du Ministère de la Magie. Il suffit d'un peu de pratique pour savoir marcher sans faire le moindre bruit. Ou presque. Le long manteau que je porte en est bien le témoin. Lui, par contre, je ne m'y habituerai jamais. En fait, pour tout dire, la propreté elle-même est inhabituelle pour moi. Je viens de passer quatre-vingt dix jours à traquer des individus dans les bois et les bas-fonds de villes dont je ne connaissais même pas l'existence. Inutile de préciser que mon hygiène en avait pris un sacré coup ! Cependant, aujourd'hui, je suis sur mon trente-et-un. Chaussures cirées. Vêtements neufs et de bonne qualité. Peau immaculée. Cheveux lavés et coiffés. Je n'ai plus qu'une légère barbe naissante au lieu du chat mort que j'ai porté sur mon visage durant tout le mois dernier. Pourquoi ce changement si radical ? Parce que je vais rendre visite à Susanna Carrow.

Mademoiselle Carrow travaille au département des mystères. Depuis... Trois ou quatre ans il me semble. Enfin bref, ce n'est pas ce qui importe. Elle assiste jour après jour Rookwood dans ses activités. Et lui... Lui est très important à mes yeux. L'avoir dans ma poche, c'est m'assurer une promotion. J'ai donc commencé l'opération séduction sur sa charmante secrétaire. À mon avis, elle ne doit pas croiser d'hommes aussi galants que moi avec elle tous les jours ! Et je n'hésite pas à en jouer. Si bien que je la laisse m'exploiter à sa guise ! Comme si j'étais son secrétaire à elle, en quelques sortes. Parfois c'est épuisant. Dans la mesure où je peux avoir l'impression de faire tout ça pour rien. Mais ensuite je me rappelle de ce à quoi cette mascarade peut bien servir. À mon ascension dans l'échelle sociale sans foi ni loi de ce régime qui est à présent bien installé parmi les Sorciers. Cette journée ne fait donc pas exception, tandis que j'arrive au bureau de Susanna, une rose à la main.

Je frappe rapidement à la porte avant d'entrer, tout doucement, en affichant un grand sourire. Ce qui est presque étrange comme façon d'agir quand on me connait. Ou tout du moins lorsque ma réputation de Raffleur sanglant et sans pitié me précède. Ce qui est en partie vrai. Mais avec ce genre de personnes, je préfère de loin être mielleux, doux, et délicat comme un agneau innocent. Je ne veux pas qu'elles puissent penser que j'en veux à leur poste ou que je vise quelque chose de plus avantageux encore. Même si, là encore, c'est la vérité. Quoi qu'il en soit, je referme la porte derrière moi et m'avance vers la séduisante jeune femme, tout en lui tendant la rose, m'inclinant légèrement devant elle. Mon ton est doux, presque sincère. Oui. On peut tout de même sentir que j'y mets plus de formes que nécessaire. Mais il faut bien que je me rattrape, n'est-ce pas ?

" Pour m'excuser de ma longue absence, ma chère Mademoiselle Carrow. "

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How do you carry yourself? Like a bomb, poised
to explode or a daisy chain almost breaking?
you’ll break the surface soon



Tu dois te reprendre ! Tu sors du bureau de ton supérieur en inclinant la tête une fois de plus. Oui, tu vas faire mieux. Ce matin, tout va de travers. C’est déjà la cinquième fois que Mr.Rookwood t’engueule à cause d’une erreur de ta part et tu n’es pas certaine de pouvoir survivre à une autre crise de nerf de sa part. Il risque bien de te tuer si tu t’emmêles encore les pinceaux. Ça ne te ressemble pourtant pas, même lui il ne comprend pas. Et toi donc. Ta concentration semble filer entre tes doigts, évidemment tu sais pourquoi. Tu accumules les soucis d’ordre personnel en ce moment, ce qui ne devrait pourtant pas interférer avec ton emploi. Ce n’est pas toi ça. Pas toi d’être aussi tête en l’air. Pas toi de t’inquiéter autant pour si peu. Et la cause de tes inquiétudes ? Ulysse Carrow. Ton frère, de sang du moins, car vous ne partagez rien d’autre que votre ADN. Or, il fallait que cet idiot apprenne ce que tu fais subir à ton père et te menace. Normalement tu ne t’inquiéterais pas particulièrement des bêtises proférées par ton frère, tu n’as même jamais pris Ulysse au sérieux. Ce n’est jamais qu’un grand enfant, un gamin oui, tout juste bon à suivre votre géniteur et te faire des doigts d’honneur. Très mature, lui aussi, le véritable fils à papa. Une infection à tes yeux, l’exemple même que même le sang pur peut s’avérer être souillé, demeuré oui. Et pourtant, hier il a réussi à t’effrayer un peu. Oui, juste un peu. Mais son regard était si sérieux, sa voix si glacial. C’est plus fort que toi, tu frissonnes en te rappelant son expression alors qu’il te menaçait.

Tu trottes à travers la pièce, rangeant dossier avec ta baguette et triant le courrier avec tes mains. Mais ton esprit divague toujours, raisonne au sujet de ce détestable spécimen Carrow. Tu ne t’expliques pas son attitude, oh tu sais bien qu’il ne t’a jamais apprécié. Jamais. Mais de là à t’avertir que bientôt il te ferait du mal, qu’il compte te punir, jamais. Et là, ton courrier en main, les dossiers oscillant dans les airs, tu te rends à l’évidence : il sait pour ton père. Il sait que tu l’empoisonne, Lazarus lui a tout dit. Tu serres un poing aussitôt, la mâchoire serrée à t’en faire mal. Et c’est pile à ce moment qu’on frappe à la porte, te faisant pivoter avec surprise. Ce n’est assurément pas un membre du département, pas Draco en somme, ni Melchior. Tu ravales presque ta déception quand tu le vois entrer : Rodrigue. Le fils Holmes entre en souriant, une expression qui jure avec sa réputation, avec tous les bruits qu’on fait courir à son sujet. Mais avec toi, il a toujours eu cette expression, non ? Non. Tu lui rends pourtant son sourire, avec effort et sans grand résultat. Tu es trop préoccupée pour te montrer aussi charmante que lui. Tant pis. « Oh, Mr.Holmes. Bonjour. » Tu ne l’as pas vu depuis un long moment, non ? Oui, mais ça n’a rien d’étonnant, vu son métier. Mais ce n’est pas le moment pour mériter une autre pluie de reproche de la part de ton patron, alors déjà tu t’empresses de poser ton courrier et d’aller atteindre la cafetière.

Enfin, c’est ce que tu tentais de faire, jusqu’à ce que le fameux invité t’arrête en chemin. Tu le dévisages avec surprise, l’air un peu absent. Trop absorbée par tes problèmes. Par les menaces de ton frère. Par l’entêtement de Draco qui t’interdit de voir Scorpius. Par l’absence de Marcus. Par celle toute récente de Melchior. En fait, les hommes ne font que te poser des problèmes et Rodrigue n’a pas intérêt à t’en causer, lui aussi. En trois mois, tu as eu plus que ton lot de souci. Mais il tend une rose dans ta direction et tu bats des cils, surprise. « Pour m'excuser de ma longue absence, ma chère Mademoiselle Carrow. » C’est là son explication et déjà, tu hésites à tendre la main. Oh et puis par Morgana, tu ne peux décidément pas laisser mourir cette pauvre fleur ! Alors tu l’attrapes et déjà tu rebrousses chemin pour aller l’installer dans un grand verre vide, que tu remplis d’eau. Tu reviens en soupirant et visiblement de mauvaise humeur, aussi bien dire que ton sourire c’est envolé et que le coup d’œil que tu jettes à ton invité n’a rien de joyeux. « Vous êtes certain que c’est pour vous faire pardonner et pas pour me donner envie de vous mordre ? » Tu as beau répondre avec quelque chose de hargneux, ta voix reste douce, mesurée même. Tu soupires devant son expression, il ne s’attendait pas à ce genre de réaction, n’est-ce pas ? Non et toi non plus. Alors tu soupires tout bas et pose le bout de tes fesses contre ton bureau, une main glissant déjà dans tes cheveux, tout en faisant attention à ne pas te décoiffer. « Je ne suis pas le genre de femme à aimer que l’on lui offre des fleurs, pas si elles ne sont pas en pot. » Comprend-t-il ? Pas nécessairement, alors tu plantes ton regard dans le sien, sérieuse. Plus que jamais. « Je suis une passionnée de botanique Mr.Holmes… la prochaine fois, offrez moi une plante verte ou ne m’offrez rien du tout. L’un ou l’autre me va très bien. »

C’est pourtant injuste de ta part que de passer tes nerfs sur lui, de cette manière. Alors tu soupires de plus belle et pose les mains sur ton bureau, pour baisser le regard. Est-ce qu’il voit combien tu as changé ? Toi qui l’admirais toujours avec une pointe d’amusement, un intérêt comparable à celui d’une enfant ayant aperçu un bel homme, tu as changé. Il n’est pas moins charmant, pas moins gentil, pas moins attentionné. Seulement, tu es devenue plus compliqué. Ton cœur c’est endurcit. Tu es plus difficile encore à impressionné. Pourtant, ce n’était déjà pas du gâteau il y a trois mois. Et là tu te permets de le détailler, d’admirer son maintien d’homme du monde, de conquérant oui. Puis ses beaux vêtements, la coupe parfaite pour souligner son corps tout aussi parfait, assurément. Même sa coiffure, ses joues soulignées par une barbe toute jeune, tout chez lui respire la réussite. Un autre briseur de cœur. Un autre salaud. Tu soupires mais esquisse un petit sourire polis. Un peu triste. Un peu déçue. « Vous avez rendez-vous avec Mr.Rookwood, Mr.Holmes ? Dois-je vous annoncer ? » Ou comment donner gentiment congé à un homme, sans lui dire clairement que tu n’es pas d’humeur à subir ses conneries une fois de plus. Une fois de trop.
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Cirer des pompes ou s'en prendre un coup ♦ Susanna

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