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sujet; [warning] Loving someone is breaking every rule you’ve ever made {Rosanna}

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I can't decide if it's a choice to be getting swept away by you, but your lips close to mine, as long as they don't touch. Out of focus, eye to eye till the gravity's too much. And I'll do anything you say if you say it with your hands.
This daydream is dangerous
This hope is treacherous

Il y a quelque chose d’étrange et d’à la fois familier dans la proximité que tu partages avec Ronald. Il y a du merveilleux dans sa façon de se glisser dans ton dos pour t’enlacer. Il y a de la magie dans ses baisers, et du soleil dans sa voix, jusque dans le bout de ses doigts. Ça se glisse en toi et ton jardin secret se déploie, les feuilles se gorgent de sa lumière, comme un homme se noierait d’eau dans le désert. Parce que ce genre d’évènement est bien trop rare. Bien trop précieux. Tu n’en as pas assez profité petite, recueillie par des bras féminins, repoussée par ceux plus fort de ton géniteur. Ce n’est rien. Ce genre de chose arrive continuellement, tout le monde est la victime de quelqu’un, tout le monde apprend. Mais là, Ron dans ton dos, tu as cette impression que dorénavant, tout ça est du passé et que tu ne pourras plus t’en passer. De cette chaleur, de cette voix qui se faufile malicieusement jusque dans ton oreille : « Nope. Access denied. T’es bien dedans. Je ne promets rien et je touche tout. » Il ne te laisseras assurément pas aller te changer et quelque part, c’est tout aussi bien. Tu te permets même un petit sourire, c’est plus fort que toi oui, quand il va jusqu’à promettre de tout toucher. Étrangement, tu le crois sans soucis. Gamin va. Mais sa proximité te rappelle aussi à l’ordre, empourprant autant tes joues qu’il te rappelle ce que vous venez de faire. Concentration Susanna, oui concentration. Alors tu dévalise ton réfrigérateur, tu te mets au travail, efficace petite fée du logis. Vous changez encore une fois vos rôles, d’amis aux lignes flous, vous êtes passé amants à sacrifier et vous voilà maintenant presque mère et fils. L’insurgé est un adorable garnement, ainsi perché sur un comptoir et si tu lui offres un sourire en coin, alors que ses doigts osent venir déranger ton travail, tu ne ralentis pas pour autant tes gestes. Tout comme ton cœur ne semble pas prêt à se calmer, c’est que le soleil qui inonde le roux, celui qu’il a glissé en toi, gonfle jusqu’à ton pauvre organe. La vérité, c’est que tu as trop longtemps vécus dans l’ombre et que tu avais oublié combien c’était bon que d’être sous la lumière, d’y baigner ton corps. Maintenant, ça te revient. Le plaisir semblable à ce que Marcus t’arrachait autrefois, mais en plus grandiose, en moins maladroit. Quoi que… tu rougis en croisant le regard de Ronald, déjà occupé à s’empiffrer, alors que tu lui poses une question innocente, pour te ramener à l’ordre une dernière fois. Parce que tu t’en veux presque d’être aussi heureuse, aussi légère.

En fait, tu n’as pas à avoir honte d’être heureuse, n’est-ce pas ? Non. Pas après tout ce que tu as traversé, pas après tout ce que Ronald doit encaisser quotidiennement. Vous ne faites rien de mal, tu ne le détournes absolument pas du droit chemin. Ce n’est jamais qu’un moment de repos, une grande inspiration qui a un goût de bonheur, de paradis. Un parfum rarement respiré. Est-ce qu’il le ressent de la même manière ? Tu te poses la question alors que tu refermes le premier sandwiche. « Je devrais pas faire ça quand t’as un couteau dans la main. Et trois s’il te plait, si je finis pas je l’emporterais. » Un sourire te grignote aussitôt les lèvres et tu redresses ton couteau, en même temps que tes grands yeux. Espiègle à ton tour, tu inclines la tête sur la droite. « Mon couteau t’inquiète ? » tu ne fais pas sérieuse, pas avec tes joues roses et tes yeux encore pétillant de ce qu’on t’a soufflé être de l’amour, mais tu joues le jeu. Et tu tapes gentiment sur les doigts du roi soleil, de ta main libre. « Suffit, sinon il ne restera plus rien à l’intérieur » un haussement de sourcil pour appuyer ce que tu affirmes et tu te remets au travail, une soudaine envie de fredonner t’enserrant le ventre. Et tu humes presque joyeusement un air lointain, cette satanée chanson que ta mère te chantonnait, petite fille, pour t’apaiser. La chanson de la consolation, la chanson du bonheur de jadis. Celle-là même que ton père t’a appris être la sienne. Alors tu cesses, les yeux baissés, presque honteuse, pour te racler la gorge. Ron n’en fait évidemment pas de cas, il se contente de manger, parce que pour ça, l’insurgé semble posséder un sixième sens. Il trouve la nourriture sans même y poser les yeux. Talent rare. Cela dit, pour parler en même temps qu’il mange, il est tout de suite moins talentueux : « Chte te prête mon t'shirt Chue. Mmmm mes bras. P’tet même des bi'chous... »

Tu pourrais assurément tenter de comprendre ce qu’il vient de dire, mais dans les faits, tu te contentes d’en comprendre le sens globale. Il te remercie à sa manière. Il est un peu bête aussi, mais ça te rend presque niaise là. Parce que même la bouche pleine, son sourire réveille ce qu’il a semé en toi. La fleur s’épanouie un peu plus fort, les feuilles frémissent au vent, une brise chaude qu’il engouffre en toi d’une grimace qui devrait te faire rouler des yeux. Sauf que tout a changé entre vous. En toi. Il a tout secoué, tout dérangé, tout redécoré, rebâtis oui. Alors même cette grimace-là, trouve un moyen de t’attendrir. Un peu, pas assez pour te pâmer, que Morgana t’en préserve, mais assez pour que tu tendes une main et lui nettoie le menton. De la tendresse plein les yeux, la poitrine douloureusement légère, sauf pour ton cœur. Comme un poids, pour que tu ne t’envoles pas, pour que tu termines les sandwiches restant. « Ne parle pas la bouche pleine… » tu as beau l’avertir, il n’y a rien d’agacé dans ta voix, au contraire. C’est un peu comme une mère qui gronde son petit, enfin, presque. « Rose ok… la dernière ? » Tu clignes des yeux un instant, sans comprendre, puis tu réalises qu’il parle des fioles et tu te ressaisis, la réponse fuse aussitôt, sans fioriture, « la turquoise dure moins longtemps, au cas où vous voudriez retrouver rapidement vos visages. Un peu comme un effet de surprise. » Ou quand Ronald vient te visiter, si jamais la cheminée n’était pas accessible, de quoi tenir une quinzaine de minutes, avant de redevenir lui-même. Mais aussi un moyen comme un autre de changer plusieurs fois de visage. Une utilité comme une autre. De la triche oui.

« Je suis pas loin de penser que t’as fait exprès pour que je repasse. Quel talent Sue!! Quelle charmeuse. » Cette fois, tu ris en même temps de rougir. Il n’y avait rien de volontaire dans ce surplus, en fait tu t’es surtout laissé emporter dans le feu de l’action, parce que concocter des potions a toujours été un réel plaisir pour toi, parce qu’une fois que tu t’es mise à renverser les ingrédients dans les chaudrons, tu t’es mise à avoir des idées. Pour les fioles roses, puis pour les fioles turquoise. Et puis il y a cette satanée envie de plaire, de lui faire plaisir, à lui, ton bel insurgé. Au sourire un peu gamin, au sourire plus brillant que le soleil. Et voilà, maintenant des fioles trainent partout et tu te triture le bout des doigts, seulement vêtu d’un t-shirt orange, un peu trop grand, probablement trop orange aussi. « Je te l’ai dit, je me suis laissée emportée… rien de plus » que tu insistes doucement, mais quelque chose vibre en toi. Une envie de lui donner raison, parce qu’au fond, inconsciemment, il devait avoir un peu de ça aussi. Sauf qu’il enfonce le clou, il se moque gentiment de toi, de ton zèle. « Je sais pas comment je vais transporter ne serait-ce que la moitié. » Tu es sur le point de lui lancer une feuille de laitue, quand il te surprend en changeant de registre, probablement en sentant ta gêne, « T’as été prudente pour l’achat des ingrédients ? » Cette fois, tu hausses les sourcils, incrédule. Il se moque de toi ? Tu manques de garder son second sandwiche, au lieu de le lui donner. « C’est facile de savoir qui va… oh je suis con, t’as du les faire pousser toi. C’est bien le genre. C’est…c’est une jolie maison d’ailleurs. J’avais pas vu que … comme on est toujours dans ou près de la cheminée. C’est cool que tu sois venu ici. » Oui, il fait bien de changer le sujet, parce que tu vas bientôt le lui balancer à la tête, son fameux encas hein ! Non mais, tu n’es pas idiote non plus ! Au contraire même, tu crois mériter amplement de respect face à ton intelligence et à ta discrétion. Mais d’un autre côté, tu te souviens que dans les faits, Ronald ne te connais pas réellement. Il a côtoyé Sue, pas Susanna. Il sait que tu cueilles des champignons, que tu peux faire du savon et lui préparer un onguent pour l’aider à guérir plus vite, mieux. Il n’a possiblement pas même découvert le petit kit de poison que tu lui as préparé, ce serait typique de sa part… mais il ne sait pas combien tu sais te fondre dans la masse. Combien ton existence est à peine remarquée en ce monde. Possiblement parce que lui, contrairement à tant d’autre, te voit. La faute à ce séjour dans les bois, à son cœur de héros.

Alors tu inspires doucement et tu t’approches de lui, pour lui retirer la fiole, qui roule dans sa paume. Tu y dépose plutôt le second sandwiche et le fixe un instant. « Je sais me faire discrète, tu n’as pas à t’inquiéter. Personne ne soupçonnera rien, j’ai passé une grosse commande à l’endroit habituel, puis j’ai fait quelques courses supplémentaires, dans d’autres… endroits. Je suis une habituée des achats du genre… et puis, je passe inaperçu. » Il n’y a pas d’inquiétude à avoir, tu ne ressens pas de pression, pas d’inquiétude. Aucune illégalité, même si en ce moment même, un ennemi du magister trône dans ta cuisine, un sandwiche à la main, pendant que tu en emballes deux pour la route. Oui, tu fais toujours du zèle. Toujours. Et c’est entièrement de sa faute, parce que c’est pile ce que Ronald t’inspire, avec ses yeux pétillants de malice, pourtant inquiets en ce moment. Il ne devrait pas. C’est lui qui est en danger. Pas toi. « Je les distribuerais au campement. Chacun en aura une. Ça sera vraiment utile. » Il parle du polynectar et tu souris doucement, contente, étrangement satisfaite oui. D’être utile. De l’aider. De pouvoir faire quelque chose, pour lui, pour eux. Et pour une fois, ce n’est pas que de l’égoïsme, pas seulement une envie de lui plaire, de le satisfaire lui, mais bien un sentiment plus noble. Celui de peut-être, faire une différence, aussi minime soit-elle. Aussi infime qu’elle soit. Tu réponds à son sourire avec plaisir, avec un naturel qui s’installe en toi, en lui aussi surement. Tu l’espères. « C’est la seule chose que je te demanderais pour… mes activités illégales. Ne t’en fais pas. » Là, il te surprend. Tu ne sais pas quoi dire, le temps de quelques battements le cœur, le temps de poser les sandwiches emballés dans le réfrigérateur, en attendant. Parce qu’il n’est pas pressé hein ? Pourvu que non, vu le temps que tu lui as déjà dérobé. Puis, tu redresses un sourire incrédule sur lui, ne sachant pas si tu dois être offusquée ou amusée par ses propos. Un peu des deux probablement. « Est-ce que je ressemble à une sorcière effrayée en ce moment ? Inquiète, même ? » Tu le met au défi de répondre positivement alors que tu croises les bras sous ta poitrine. Tu n’as pas peur.

Quel idiot, oui ! Tu avais presque oublié la bêtise du Weasley, alors tu souris un peu, en roulant des yeux. Parce que oui, il mérite de savoir que tu le trouve idiot. Pas tout le temps, par Morgana non, mais bien en ce moment précisément. « Tu crois sincèrement qu’après trois petits litres de polynectar, je vais me retirer ? » Un rire couve dans ta voix, incrédule, presque agressif, mais pas tout à fait. « Qu’après deux câlins et deux sandwiches dans ma cuisine, tout est terminé ? Sincèrement ? » Tu ne souris plus maintenant, tu es sérieuse. Trop peut-être, mais tu t’approches et tes mains se posent sur ses cuisses, alors que tu plisses les yeux, le visage redressé vers le sien, ton corps se positionnant entre ses jambes. « Je peux vous fournir bien plus que cela Ronald et je le ferais. Je ne sais pas encore ce dont vous avez le plus besoin, mais si c’est du polynectar, eh bien soit, je peux encore en faire des litres. » Oh il cherche bien à parler, mais tu ouvres la bouche avant lui et tu oses même poser une main sur la bouche, pour continuer ton plaidoyer. « Je suis une Carrow, j’ai accès à beaucoup de chose, sans que cela ne soulève la controverse. De plus » et tu insistes d’un froncement de sourcil « mon intérêt pour la création de potion et de poison, oui tu m’entends bien monsieur l’insurgé et non, je ne te permets pas de sourire de la sorte, pas quand je parle ! » Mais toi aussi, tu souris devant lui, ton index brandis sous son nez, alors que tu sens la chaleur de son corps avec le tien. « Oui, je sais faire des poisons et je suis même très douée ! D’ailleurs, si tu regardais un peu mieux tes affaires, tu aurais déjà trouvé le petit guide et le coffret que je t’avais préparé avant que tu ne te débarrasses de moi et me renvoie ici avec mon cousin. » Cette fois, une moue s’installe sur tes lèvres alors que tu recules de trois pas, avant qu’il ne t’attaque. « Oui, tu t’es débarrassé de moi… non pas que je ne le comprends pas hein. Mais voilà… » tu soupires, puis reprend plus doucement, « dans tous les cas, cette fois, tu ne vas pas me virer. Je compte recommencer. Je n’ai pas peur. Absolument pas et puis… je veux vous aider. J’ai suffisamment rendu service au mauvais camp, tu ne crois pas ? Il est temps que je renverse la vapeur… » Et puis c’est tout. L’insurgé a d’ailleurs tout intérêt à te donner raison, parce que tu as un argument de poids : « et puis si tu veux ramener les deux sandwiches avec toi, tu n’as pas le choix d’accepter. Deux sandwiches Ron, pense-y bien. Pas un, mais deux. » En amour comme à la guerre, tout était permis, or il se trouvait que tu subissais les aléas des deux situations avec le charmant spécimen Weasley te faisant face.  
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“Have you ever been in love? Horrible isn't it? It makes you so vulnerable.”
"

Si Sue chantonnait, il n’avait absolument aucune idée de quel air il s’agissait. Peu importe.Ron se mit à la couver d’un regard un peu surpris mais bienveillant ou l’envie de la houspiller à ce sujet se disputait à la tendresse qu’il ressentait à son égard en cet instant précis.

« la turquoise dure moins longtemps, au cas où vous voudriez retrouver rapidement vos visages. Un peu comme un effet de surprise. »

Oh bon sang. Pour le coup, le rouquin reposa son pain dans l’assiette, s’essuyant les doigts sur son jean sans cérémonie. « Ça c’est génial ! ! Est-ce qu’on peut en boire plusieurs successivement ? Enfin je me change en quelqu’un ok, ça dure on va dire une heure, deux ? et ensuite je peux en reprendre une autre avec un autre visage ? » Ron regarda Sue en faisant tourner la fiole bleue entre ses mains qu’elle prit pour l’échanger contre le sandwich.

« Je sais me faire discrète, tu n’as pas à t’inquiéter.. »


Elle s’avérait être entêtée, non pas que Ron trouvait cela effrayant mais lui-même l’était plus que de raison. Il lui décocha un sourire un peu méfiant mais chaleureux avant de mimer un baiser en sa direction. Il ne doutait pas qu’elle sache se faire fantomatique, mais dans quelle monde pouvait-elle bien passée inaperçu ? Ron émit un sifflement poli qui suggérait fortement qu’il ne gobait rien de ce qu’elle lui disait mais qu’il faisait avec. Pour l’instant.
C’était d’autant plus incroyable pour lui à cet instant vu qu’elle rayonnait littéralement, le sourire merveilleux, les gambettes douces sous le t-shirt qui lui recouvrait à peine les fesses et les bouclettes noirs des cheveux sautillant au gré des mouvements légers. Elle était terriblement désirable.

Inaperçu mon cul ouais.

« Est-ce que je ressemble à une sorcière effrayée en ce moment ? Inquiète, même ? »

L’envie de lui répondre qu’elle ressemblait à une fille qui venait de faire l’amour comme il faut lui vint à l’esprit mais aussi intime soient-ils, Ron ne pensait pas pouvoir d’ores et déjà lui dire des choses pareilles. « C’est pas la question ma biscotte. Et je sais que t’es courageuse. » Elle était là non ? D’autres auraient été brisés, auraient sombré dans les marécages de la mélancolie (avec Artax) , certaines seraient devenu folles… mais pas Sue. Il avait toujours ressentit un mélange de fierté et de reconnaissance à ce niveau. Elle n’avait pas besoin de lui de manière intrinsèque. Il savait qu’elle pouvait se défendre seule, qu’elle tenait debout avec ou sans lui, et ça c’était sans prix. Ça la rendait carrément sexy en prime selon lui mais ça c’était une autre histoire.
Un peu comme le fait qu’elle croisait les bras sous sa poitrine et la faisait remonter. Les yeux s’y perdirent –fatalement- quelques secondes avant que Ron ne se secoue et lève son regard azur sur le visage en cœur de la serpentarde.

Blablabla.

Elle était drôlement mignonne quand même. Il savait bien que c’était une Carrow mais même. Peut-être qu’elle avait été adopté ? Ron se souvenait parfaitement de la tête du père vu qu’elle était sur le tableau warning des insurgés et lui il était trop laid comme un pou. Il eut un sourire en entendant Sue lui faire la lecture et la morale. Tellement proprette et…

Attendez un peu.

« Absolument pas et puis… je veux vous aider. J’ai suffisamment rendu service au mauvais camp, tu ne crois pas ? Il est temps que je renverse la vapeur… »

Ron leva sa main, abasourdi.

« Wowwowowow minute papillon ! De quoi tu parles ? Tu fais plus rien du tout. Merci pour le polynectar et ça marche, si j’ai …. Si on en a besoin je viendrais t’en demander. Le reste c’est … c’est hors de question. Tu bosses où déjà ? ah oui!! Je me souviens!  Département des Mystères. Niveau 9. » Ron avait martelé les mots  parce que de toute évidence sa jolie dulcinée avait la mémoire courte.
Elle bossait avec Rockwood. Avec Malfoy bordel ! C’était pas exactement deux enfants de chœur, l’un était connu pour être un sadique et le second avait eu sa marque à 16 ans. Déjà qu’il ne comprenait pas pourquoi elle travaillait là-bas…

Mais toute ses informations auxquels elle avait accès quotidiennement…

Ron pinça ses lèvres, prêt à se cogner la tête contre le mur pour avoir oser penser quelque chose de pareil. Non. Non.

Et aussi ?

Non.

« et puis si tu veux ramener les deux sandwiches avec toi, tu n’as pas le choix d’accepter. Deux sandwiches Ron, pense-y bien. Pas un, mais deux. »

Ron eut une moue, légèrement décontenancé. Il la regarda longuement sans un mot, les lèvres closes. Elle devait penser qu’il ne valait pas cher si on pouvait l’acheter avec de la nourriture. Bon. (Mauvaise foi, il savait bien qu'elle faisait ça pour l’apater.... serpe...tricheuse).

Il fronça le nez et s’extirpa du comptoir pour ramasser le plus de fioles possible dans ses poches. A quoi pensait-il ? Il la mettait tellement dans une mauvaise situation. Bien sur qu’elle allait vouloir l’aider! Bien sur. Adorable crétine.

Ou c'était plutôt lui le gros crétin là.

Se retournant brusquement, il lui prit le visage et l’embrassa avec fougue. « Non. Le polynectar ça ira. Tu as fait des serments et même ton nom ne te protégera pas du Magister. J’ai pas réussi à sauver Ginny, je pourrais pas te sauver toi si jamais ils te tombent dessus. »

C’était admettre ses limites mais en garçon pragmatique, Ron n’était plus à ça prêt. Il se recula doucement, la rage de ne pas pouvoir faire plus perlant au seuil d’une respiration devenu plus lourde. Il occulta délibérément le fait qu’elle ait parlé d’avoir aidé le ministère. Elle travaillait pour eux après tout, elle voulait surement dire ça. Le reste il refuserait en bloc.

« Je sais que tu es douée, que tu es courageuse. Je sais tout ça. On en reparlera d’accord ? » Avec un peu de bol, elle oublierait tout simplement. Elle irait trainer avec les filles de l’Élite, elle rendrait sagement les sourires de ses collègues de travail, elle resterait dans son monde feutré. Elle méritait le calme et le confort.

« Je vais aller distribuer une partie, et je reviendrais. Enfin… si… si t’es ok. » Tout à coup l’insécurité lui vrilla les sens. Il savait bien qu’il pouvait revenir, c’était plus en tant que quoi. Si Ron n’aimait pas les étiquettes, il aurait tout de même été rassuré de savoir qu’il pouvait passer ses bras autour d’elle et la serrer contre lui à la prochaine visite. « Je veux dire, tu vois ? Comme… pas des amis. Genre, des amoureux. C’est pas mal ça. Puis c’est plus correct, on fait pas des sandwiches aussi gros pour des amis. »

Non parce que Sue avait fait des sandwich aussi épais que le crâne de Goyle.

Et ce n'était pas très malin de demander à une fille si on pouvait fricoter avec sur le long terme lorsqu'on venait de lui répondre négativement à sa requête mais enfin Sue avait raison.

"All's fair in love and war, and this is a bit of both."
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How we gonna move together? Just come closer. If we don't move together, just come closer. How we gonna breathe? How we gonna be together? Honey just put your sweet lips on my lips, We should just kiss like real people do.
Before you go, turn around, let me hold you

Ça te fait plaisir de voir Ronald s’emballer aussi fort, aussi vite, grâce à une petite idée. Un pas grand-chose, un essai comme ça. Alors tu rougis de plaisir, presque timide, mais tu acquiesce avec énergie à sa question : « Ça c’est génial ! ! Est-ce qu’on peut en boire plusieurs successivement ? Enfin je me change en quelqu’un ok, ça dure on va dire une heure, deux ? et ensuite je peux en reprendre une autre avec un autre visage ? » « Évidemment ! C’est même un peu l’idée derrière. Comme ça, vous êtes encore plus difficile à retrouver ! Quinze à vingt minutes avec un visage, celles suivantes, avec une autre tête. » Avec ça, ils seront pratiquement invisible oui ! Bon, tout n’est pas encore parfait, la quantité n’est pas moins imposante qu’une portion normale de la recette, donc tout aussi lourde dans une poche, alors qu’il faut en trainer plusieurs, mais tu comptes te pencher sur le problème. Probablement la semaine prochaine, voir le weekend à venir. En fait, tu as même « hâte » de t’y mettre, c’est plus fort que toi, tu es pile dans ton élément. Enfin, jusqu’à que tu oublies combien tu avais envie de t’y remettre, avec les inquiétudes du mignon insurgé te fixant. Très mignon même et tant pis s’il te traite de « biscotte », tu n’arrives pas à trouver ça ridicule. Enfin, oui, un peu, mais ça ne te dérange pas. C’est probablement pire. Ça te plait presque. La suite de sa tirade encore plus : « Et je sais que t’es courageuse. » Ah oui, vraiment ? Toi, tu n’arrives pas toujours à y croire. Tu n’en es pas convaincu en ce moment, mais tu le vois dans son regard, dans cette façon qu’il a de te détailler, tendrement et à la fois avec fierté. Celle d’un lion. Celle d’un roi des bois. Terrible insurgé fait seigneur dans ta cuisine, à moitié habillé. Et terrible, il l’était assurément, quand son regard s’égarait, quand il te réchauffait les joues d’un simple coup d’œil, d’un soupir à peine souffler entre des lèvres que tu avais déjà trop goûté, du moins pour une « AMIE ». Pourtant, ce n’était pas le plus important en ce moment, vos cœurs pouvaient attendre, parce qu’il cherchait à t’éloigner, une fois de plus, la dernière oui ! C’était hors de question, foi de Carrow.

Tu aurais aimé le faire taire, encore, mais il levait maintenant la main. Depuis quand est-ce que Ron levait la main hein ? Il t’avait habitué à l’entendre dire tout ce qu’il pensait, sans faire attention à obtenir ton attention ou ton accord. Peut-être que ton t-shirt te portait chance ? Sinon, ça avait possiblement à voir avec le chemisier qu’il avait fait disparaitre, une vague sensation de culpabilité qui revenait ? Mmn. « Wowwowowow minute papillon ! De quoi tu parles ? Tu fais plus rien du tout. Merci pour le polynectar et ça marche, si j’ai …. Si on en a besoin je viendrais t’en demander. Le reste c’est … c’est hors de question. Tu bosses où déjà ? ah oui!! Je me souviens!  Département des Mystères. Niveau 9. » Bien entendu, il était sérieux, tout autant que toi. Ce qui ne t’empêche pas de croiser les bras plus fort, de remonter tes seins plus haut, les sourcils délicatement froncé. Parfaite image de la sorcière bon chic, bon genre, dans les mauvais vêtements cela dit, qui s’apprêtait à se fâcher. « Je sais TRÈS BIEN où je travaille, merci de t’en inquiéter et je ne vois pas du tout quel est le rapport. Sauf que ma position n’en est que plus importante. » Et voilà, tu soulèves ton terrible sourcil accusateur. Celui qui te donne des airs d’enseignante mécontente. Celui qui assure au rouquin que maintenant qu’il a osé douter de toi, il aura assurément des conséquences à supporter. Or, tu ne le sais pas encore, pas plus que lui, mais des deux, tu es la plus entêtée. Si tu voulais les aider, lui et les siens, maintenant c’est une obligation. Bon, évidemment tu essais de marchander, parce que tu es gentille, parce que tu tiens à lui aussi, mais c’est sans issue. Ron à même un drôle d’air, mais toi, tu ne perds rien de ton aplomb. Tu comptes combattre, peut-être même te prendre la tête avec lui, alors que ce serait vraiment dommage, alors que tu n’en as aucune espèce d’envie. Non, tu préférerais retourner dans ses bras, t’y perdre et oublier, qu’il est un indésirable, qu’il ne sera bientôt plus là avant plusieurs jours, parfois des semaines. Le temps vous ait compté, ce ne sera jamais facile, jamais simple. Et le voilà qui descend de son perchoir et qui se remplis les poches, te faisant abandonner ta pose. Tes bras retombent lentement de chaque côté de ton corps. Tu n’as pas encore fini de tout remplir ! Et puis, tu n’as pas non plus fini ton plaidoyer, sauf que justement, l’insurgé est bien plus conscient que toi, du temps qui file. Du temps qui vous manque. Pas le temps de se chamailler, pas le temps de tourner en rond et peut-être même plus le temps de se câliner hein. Mais compte-t-il réellement tout prendre et s’en aller ? Comme ça ? Non, impossible. « Tu peux me dire ce que tu fais ?... »

Tu ne connais peut-être pas encore très bien le fils cadet des Weasley, mais si tu le sais pragmatique, du genre à écraser toutes les plantes qu’il croise sur sa route (pour que ça aille plus vite, on ne va quand même pas faire un détour pour des plantes Susanna !), tu ne l’imagines pas être un opportuniste. Sinon tu l’aurais su dans la tente. Sinon il aurait déjà profité de toi. Sinon tu serais déjà malheureuse, à trop l’attendre, à t’y faire prendre. Une toute dernière fois. Mais pas lui, pas cet homme qui se remplit les poches de fioles sous ton regard incrédule. « Ronald ?! » Tu ne cries pas, mais ta voix à ce soupçon de panique qui le pousse à se tourner vers toi. À te regarder. À te faire face. Mais certainement pas à t’embrasser, ce qu’il fait maintenant. Sa fougue te trouble tout autant que son mouvement soudain, tu n’as rien vu venir. Mais tu le sens, ça oui. Dans toutes les parcelles de ton corps, tu le sens dans ton ventre, un peu plus bas aussi, là où il a laissé des fragments de soleil, de quoi te faire rayonner des heures encore. Tu le sens dans le bout de tes doigts, qui s’accrochent à ses avants bras, alors que tu entrouvres les yeux, ses lèvres t’abandonnant trop tôt. Non pas à cause de lui, mais parce que depuis trop longtemps, tu es en pleine carence de lumière, d’espoir oui. « Non. Le polynectar ça ira. Tu as fait des serments et même ton nom ne te protégera pas du Magister. J’ai pas réussi à sauver Ginny, je pourrais pas te sauver toi si jamais ils te tombent dessus. » Et voilà, la chaleur s’évapore doucement et tu redeviens maitresse de ton corps. Tu fronces à nouveau les sourcils, ignorant le tictac du temps qui s’égrène toujours trop vite, qui se joue de lui, de toi, de vous. « Je ne te demande pas de me sau- » ver. Non, plus maintenant. Une fois à largement suffit, tu comptes prendre soin du présent qu’il t’a fait, tu comptes le rendre fier même. Mais il s’y objecte et quelque part, tu comprends ses craintes, mais d’un autre côté, tu ne comptes pas baisser les bras. Jamais. Il te connait pas ton acharnement, pas encore, cela dit, toi tu rencontres le sien : « Je sais que tu es douée, que tu es courageuse. Je sais tout ça. On en reparlera d’accord ? » Sauf que non, encore une fois l’envie de lui répliquer qu’il ne sait absolument rien te reviens en tête. Quel idiot. Quelle tête de troll ! Alors tes bras retournent se nouer sous ta poitrine et tes sourcils s’enfoncent à nouveau au-dessus de tes yeux sombres. « Non, je ne suis pas d’accord » mais tu sais tout aussi bien que lui, qu’il n’y a plus le temps. Qu’il n’y aura peut-être même jamais le temps d’en parler, de se poser et de discuter. Parce qu’il a tendance à t’écarter, parce que quelque part, tu le soupçonne de ne pas te faire confiance, ce que tu peux comprendre, jusqu’à un certain point. Comment veux-t-il que tu lui prouves ta valeur, s’il ne te laisse pas même une chance de faire tes preuves ?! Troll !

Or, si tu adores Ron, ce qui est presque un euphémisme vu ce que tu viens de faire avec lui, il a un sens du timing vraiment terrible. Toujours. « Je vais aller distribuer une partie, et je reviendrais. Enfin… si… si t’es ok. » Il s’en va ? Là, tout de suite ?! Tout ton corps te fais l’impression de sursauter, de se hérisser a l’idée, mais dans les faits, il n’y a que tes sourcils qui tremblent, que ton regard qui se trouble alors que tu pinces légèrement les lèvres. Tes dents s’enfoncent dans ta joue alors que tu clignes des yeux, parce que, oh non, tu ne bats plus des cils, tu clignes seulement les paupières. Rien de bien fantastique là, rien de séduisant, tu paniques tout simplement. « Tu t’en vas ? Maintenant ? » Ta voix sonne presque pathétique à tes oreilles, un chouia trop aigu, comme si tu effleurais l’état de panique du bout des doigts, mais ce n’est pas le cas. Allons donc ! Sauf que oui. « Tout de suite ? » Tu te sens terriblement nue devant lui, trop exposée et ce n’est pas seulement une histoire de sentiment, parce que tu ne portes tout de même qu’un t-shirt. Le sien. Son odeur partout sur toi. En toi. Heureusement pour toi, le roux n’est pas seulement nul en timing, il est aussi capable de se racheter de la plus amusante des façons. Merci à son humour un peu étrange, à ce petit quelque chose chez lui, qui te fait vibrer toi. Depuis Daeva, depuis les mâtinés à ramasser du bois ou de la nourriture avec lui, depuis les nuits passées à l’abri dans le cocon de ses bras. « Je veux dire, tu vois ? Comme… pas des amis. Genre, des amoureux. C’est pas mal ça. Puis c’est plus correct, on fait pas des sandwiches aussi gros pour des amis. » Des amoureux. Le titre te fait rougir les joues, alors que tu le dévisages toujours avec cet air à la fois abasourdie et vexée. Pire, tu rougis jusque contre la gorge, la naissance de ta poitrine subissant secrètement le même traitement, alors que tu te mords la lèvre inférieure. Des amoureux. Pas des amis. Et voilà, c’est suffisant pour que tu acquiesces, tout en déviant le regard. « D’accord… » En partie pour préserver ton amour-propre, rougir de la sorte ce n’est assurément pas bon pour toi, mais aussi parce que tu ne sais plus comment réagir. C’est trop d’émotion pour une seule personne, trop à gérer, bien plus que ce que ta mère t’as appris.

Alors tu pivotes, tu lui tournes le dos et tu commences à empiler les fioles jadis sur la table, sur le plan de travail. Tu dois te remettre au travail, passer la potion du chaudron aux bouteilles. Et là, alors que tu cherches à faire le tri dans tes pensées, tu souffles doucement, un peu bêtement aussi : « ne ramasse pas toutes les fioles disponible, laisse-moi en remplir de l’autre chaudron, que vous puissiez essayer les deux nouvelles formules et pas seulement une… » Oui, parlez « boulot » ça t’aide à te recentrer, à te concentrer. Mais tes mains sont moins adroites et au bout de cinq fioles, remplis tant bien que mal, un peu polynectar souillant le plan de travail, tu te retournes vers lui. Le cœur serré et les joues encore roses, tu affrontes enfin son regard, pour soupirer et lui tendre les bouteilles. « Voilà… et puis… » tu te tortille les mains, maintenant qu’elles sont vides. Oh et puis assez, tes mains glissent contre lui, contre son torse, contre sa peau. Ron est terriblement chaud. Solaire. Lumineux. « La prochaine fois, je m’assurerais d’avoir un sac pour t’aider à tout transporter… ça et… » tes doigts suivent les courbes ferment de ses muscles, de ce corps qui roule doucement sous la pulpe de tes doigts, délicieuse invitation. C’est là que ton regard se perd un instant. « Il y aura peut-être un gâteau. Tu sais… » Il comprend hein ? Tu redresses presque timidement les yeux, mais c’est son sourire à lui qui fait éclore doucement le tien. Lentement. Puis, sans plus réfléchir, grisé par ce mot qui se répercute à la fois dans ton crane et entre tes cottes, tu te hisses sur le bout des orteils pour l’embrasser. Aussi subitement que lui, parce que quelque part, il t’influence, parce que c’est à la fois étrange et simple avec Ronald. Tu l’embrasses jusqu’à ce que ton corps en vienne à te donner l’illusion que tu vas t’envoler, jusqu’à regretter votre excédent de vêtement. Et là, sur la pointe des pieds, tu gardes ton équilibre le temps d’un sourire commun, le sien contre le tien, dans une ébauche de baiser, dans un restant de bonheur, qui te hante. Lui aussi, tu l’espères. « Je te raccompagne… » que tu chuchotes tout bas, pour redescendre lentement sur terre, en même temps que tes pieds.

Tu prends les devants et tu t’enfonces dans la maison, grimpant les escaliers, tout en rabattant le bas du t-shirt de ton amoureux, un mot qui te fait te mordiller les lèvres et rougir la gorge à nouveau, contre tes fesses. Parce que si tu grimpes devant, il va nécessairement dessous. Or, aucune dame bien élevée ne permettrait ce genre d’outrage. Et une fois en haut, plutôt que de te poster devant la cheminée, tu te faufiles derrière un paravent. « Je te rends ton t-shirt, ne te sauves surtout pas ! » Pas tout de suite, faute de pouvoir exiger plus. Sauf que ce n’est pas toi, d’exiger, de supplier, de quémander. Il doit partir et tu le comprends, même s’il te semble que tu n’as pas encore assez eu droit à cette nouvelle saveur de Weasley. Si dormir sans « l’ami » s’avère déjà être compliqué, devenir sa partenaire ne va assurément rien arrangé. Mais tu te fais sage, tu retires le t-shirt bien à l’abri, terriblement pudique tout à coup. Comme si votre nouveau statut te rendait plus consciente que jamais, de ce que vous avez fait, de ce qu’il voit quand il te regarde. De ne peut-être pas être assez jolie. Idiotie. « Oh ! Regarde sur le coffre au bout de mon lit, le pull, il est pour toi ! » Tu t’empresses d’enfiler un peignoir, pour dissimuler ton corps, mais sans grands efforts vu que le vêtement te couvre tout juste la moitié des cuisses et te sers de deuxième peau, tant il est moulant, tant il épouse ton corps. Même noué. Cette fois, ce n’est pourtant pas innocent. Plus maintenant. Il y a ce désir en toi, qui creuse dans ton estomac, de lui plaire. Pour ne pas qu’il puisse oublier. Pour que tu sois gravé en lui. Cela dit, il y a bel et bien un présent pour lui, sur le coffre : un nouveau pull. Une création de ta mère, quand bien même tu as dû l’embêter durant près de deux semaines pour qu’elle se plie à ton caprice : un pull des Canons de Chudleys. Entièrement noir, sauf pour deux bandes orange vives, sur le biceps gauche, le logo a été exécuté avec soin dans le dos : un grand cercle orange vif brodé, ainsi que les deux « C » en noir. Petite touche personnelle de ta mère, et tu la revois même rouler des yeux sous ta dernière requête, de quoi lui fournir une bonne idée de l’identité de l’homme à qui tu comptes l’offrir, les initiales de Ron sont brodé au niveau du cœur.

Il a encore le vêtement dans les bras, lorsque tu émerges enfin de derrière le paravent, tes doigts occupés à plier son t-shirt, ton corps dissimulé, pour ne pas dire « suggérer » par ton nouveau vêtement. Pourtant, si le choix du peignoir gris dissimule une intention relativement clair, tu l’oubli entièrement alors que tu l’observes à la dérobé, occuper à observer le présent. Ce n’est pas toi qui l’as créé, mais tu aimerais tant qu’il l’aime que tu t’approches presque délicatement, chaque pas exécuté dans le silence. « Je m’en veux d’avoir abîmé ton pull, le premier jour. Alors je voulais… me faire pardonner ? Bon, je sais que ce n’est pas un chandail officiel, encore moins une version limité, mais il n’y avait plus rien en stock quand je suis allé voir. » Tu te gardes bien de lui raconter comment le vendeur, à la boutique de matériel de quidditch, trouvait ta requête ridicule. Il semblerait qu’en ce moment, selon le vendeur c’est plutôt un cas de long terme cela dit, l’équipe favorite de l’insurgé ne soit pas très populaire. Or, trouvé un pull à leur effigie relève du miracle, oh tu as bien envoyé un hibou à leur boutique officiel, mais tu n’as toujours pas eu de nouvelle. Alors d’ici là, tu as voulu te racheter, malgré tout. « Évidemment, si tu ne l’aimes pas, je comprendrais ! Tu peux le laisser là, il n’y aucun mal, mais voilà comme ma mère est styliste et couturière, je pensais que ça pourrait compenser, enfin en attendant que j’ai des réponses de leur boutique. » Tu t’arrêtes près de lui, un peu nerveuse, pour finalement lui tendre son t-shirt, un petit sourire au coin des lèvres. Puis, un léger éclat de lumière au sol, te fait baisser les yeux : la médaille ! Déjà tu t’accroupis, les cuisses serrées ensemble, pour te redresser et la lui tendre. « Oh j’allais presque oublier ! Prend ceci aussi, je l’ai ensorcelé avec le Protéiforme » il sait assurément de quoi il s’agit. L’une des faces de la médaille représente évidemment Morgana, à qui tu voue le plus grand respect, et l’autre, Merlin. Deux opposés, deux sorciers de grandes envergures, tous deux avec des dates au-dessus de leurs visages. Des chiffres à échangé, « tu n’auras qu’à utiliser la face de Merlin pour m’avertir de tes visites, si tu ne connais pas la date, laisse-moi seulement une heure approximative. Je considérerais que c’est le jour même. Quant à moi, j’utiliserais la face de Morgana, si jamais je suis dans l’impossibilité de te recevoir. » Au cas où des invités indésirables seraient présents en somme, un moyen comme un autre de vous protéger tous les deux. Et c’est d’autant plus vrai maintenant que vous formez un item. Une raison de plus pour l’aider et pour vouloir veiller sur lui, quand bien même tu n’es qu’une sorcière de salon.
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“Have you ever been in love? Horrible isn't it? It makes you so vulnerable.”
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« Je sais TRÈS BIEN où je travaille, merci de t’en inquiéter et je ne vois pas du tout quel est le rapport. Sauf que ma position n’en est que plus importante. »

Par la barbichette de Merlin! Mais!! Il préféra ne pas répondre. Elle était hyper énervante quand elle s’y mettait avec son entêtement et ses jolies bouclettes et son air déterminée. Bien sûr que sa position était parfaite. Secrétaire de Roockwood? Tout devait passer entre ses mains. Le nombre d’informations intéressantes était juste… vertigineux. Si certains insurgés apprenait certaines choses cela pouvait s’avérer on ne peut plus décisif.
Mais justement, le niveau 9 était gardé de l’intérieur mais aussi de l’extérieur par un serment que prenait chacun de ses employés. Un serment qui s’avérait vengeur si jamais on osait le casser. Bien sûr qu’elle pouvait apporter beaucoup de choses mais le prix à payer si jamais quoi que ce soit tournait mal… Ron s’y refusait.

Il la regarda arquer un sourcil d’une telle manière qu’il jugea indécente. C’était finalement bonne chose qu’il se soit dépensé déjà à plusieurs reprises auquel cas il l’aurait entrainé à nouveau dans le salon, sur la table ou peu importe en fait. Il se contint afin de ne pas se pencher pour déposer un baiser simple sur le sourcil. Ramasser les fioles avait été une bonne idée si ce n’est qu’elle le poursuivait de son air réprobateur de mademoiselle je-sais-tout (oui, ben chacun ses faiblesses).

« Non, je ne suis pas d’accord »

Ron manqua de rire mais fit une grimace l’air de dire que le contraire l’aurait étonné de toute façon. Sue était vive et lorsqu’elle se mit à rougir, Ron sentit ses propres oreilles prendre une teinte cramoisie. Ah et merde ! Il est censé être le gars. Pour sur un autre aurait su décocher un truc suave, voix grave et œil de lynx, allure sexy comme si issu d’un clip moldu d’Usher. Et que faisait Ron ? Oreilles rouges, sourire en coin et poches de jeans déformées par les fioles. Hey au moins il était torse nu ! Ça pouvait faire un peu d’ef…

Elle lui tourna le dos.

Ok.

Ron cligna des yeux. Il avait dit un truc qu’il ne fallait pas ? Elle voulait finalement rester amis ? Ou peut-être qu’il avait fait des trucs qu’elle n’aimait pas ? Peut-être qu’il devrait lui demander? Rhoooo les filles c’était mais tellement compliqué…

Il eut une moue quand elle se tourna vers lui et qu’elle plaça ses deux mains à plat sur sa peau. C’était agréable d’être touché. On oubliait presque. L’ironie de vivre dans l’intimité de ses meilleurs amis et d’être constamment mis à l’écart. On oubliait son propre corps. On ne l'envisageait que comme une arme défectueuse.

« Il y aura peut-être un gâteau. Tu sais… »

Les oreilles et le nez remue à la manière d’un canin. Il avait bien entendu? Son esprit avait été tourné vers le toucher délicat qui lui envoyait des décharges électriques tout le long de la peau mais l’image d’un gâteau illumina son esprit qui avait pourtant prit des teintes de film X.

« J’aime tous les gâteaux. » Surtout depuis 4 ans et depuis le régime forcé qu’imposait la vie de nomade insurgé.
Les mains s’enroulèrent autour de la taille et Ron la souleva presque contre lui lorsqu’elle l’embrassa. C’était si agréable qu’il en perdait la notion du temps. Il pressa ses mains chaudes tandis que l’allégresse le fit sourire.

« Je te raccompagne… »

« T’es une vrai gentlemen Sue. » Le cœur palpitait et le sourire s’élargit en un rire. Il voulut protester pour le t-shirt mais elle filait déjà enfiler une tenue qui lui fit cligner des yeux. On portait ça quand exactement? Oh par Morgana!!

C’est bafouillant des inepties incompréhensibles qu’il remit son haut et c’est en se cognant sur les meubles qu’il parvint à la cheminée.

« Un …p..p..p…pull ouais ?...ah mais… euh… fallait… euh… tu dors là… là-dedans ?... ouais…pull… ben… il est… où ? … ah j’ai trouvé. »  

Ron trouva le pull subitement très très intéressant et le déplia. Tout pour ne pas regarder l'éclat sensuel de sa peau dans le tissu noir chatoyant.
Elle avait fait ça pour lui. Avant aujourd’hui. A bien y penser, c'était drôlement chouette. Ultrapassant la panique complète que provoquait la robe de chambre noire et soyeuse chez lui, Ron se pencha pour voler un baiser fripon. « Merci. Et chut, je l’aime beaucoup. Il fait un peu froid la nuit sous la tente tu sais. Puis tu sais, cette année ce sera la bonne pour les Chudleys!»

Elle avait un autre cadeau –encore un- et il se sentit légèrement démuni pendant l’espace d’un court instant. Mais ce cadeau-ci ressemblait tellement à ce qu’il avait eu entre les mains pendant la Dumbledore’s Army qu’il se mit à rire joyeusement.

Décidément Ron, tu as vraiment un type de fille.

« C’est génial! » Ron s’exclama avant de ranger précieusement la médaille en écoutant les instructions. Il la regarda, des étoiles dans les yeux. « T’es merveilleuse Sue. Merveilleuse. Si je dis le contraire t’as le droit de m’en foutre une. »

Parce qu’il savait n’est-ce pas. Il ne referait pas les mêmes erreurs qu’avec Hermione cette fois-ci. Il lui semblait que le contact physique le remplissait d’une joie qui calmait ses angoisses à vrai dire et qu’il ne serait jamais aussi imbuvable avec Sue qu’il ne l’avait été avec sa meilleure amie.

Le feu de la cheminée l’avala mais le sourire rayonnant perdura plusieurs minutes semblait-il dans l’âtre.

Et même lorsqu'il revint dans la pièce froide et vide de l'immeuble abandonné, Ron se sentait bien les poches remplies de fioles, la médaille cachée et le pull entre ses mains.

Et partout, l'odeur de Sue.
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