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sujet; dressed up to the nines.
MessageSujet: dressed up to the nines.   dressed up to the nines. EmptyJeu 16 Juil 2015 - 16:09

HERO • we saved the world
Luna Lovegood
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‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
dressed up to the nines. C9rrp50

‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10223
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
http://www.smoking-ruins.com/t4738-lovegood-a-circle-has-no-begi
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you know? I think it's one of those cases where
the situation really does dictate your level of ridicule
.

« Plus qu'un sort d'imperméabilité et... ». Marie s'arrêta de parler lorsque la pointe de sa baguette magique se mit à clignoter d'une teinte orangée. Surprise, elle ne put s'empêcher d'écarquiller les yeux avant de relever la tête pour scruter les alentours  : la tente était vide. « Bizarre, elle était là pourtant... ». La sorcière haussa allègrement les épaules avant de caler sa baguette derrière son oreille. Cette dernière continuait d'illuminer sporadiquement sa chevelure 'du jour' (d'un blond glacé), ne jugeant pas utile de stopper immédiatement cette alarme lumineuse. Hermione devait être partie pour compléter ses recherches sur… Well, Marie ne savait pas quel genre d'artefacts intéressait tant son amie ces derniers temps. Les deux sorcières n'avaient pas beaucoup de secrets l'une pour l'autre mais il existait tout de même quelques zones d'ombre que l'ancienne Rouge dorée souhaitait garder sous silence : Marie se contentait de les respecter religieusement. Avec le temps, l'Insurgée française avait apprit à ne pas bousculer Hermione plus que nécessaire. Si elle souhaitait obtenir un avis extérieur, ses conseils, la Lionne viendrait d'elle-même lui exposer son problème.

Après avoir repoussé le monceau de linges qui lui drapait les jambes, Marie se leva et se dirigea vers l'ancienne malle de voyage d'Hermione. « Polyjuice, polyjuice, où es-tu ? », chantonnait-elle tout en ouvrant la malle scellée magiquement pour finalement passer la tête à l'intérieur du bagage : les sortilèges jetés par Hermione avaient cette particularité de toujours transformer n'importe quel contenant comme un puits sans fond. Merlin merci, cette fois-ci elle ne chercherait pas sa potion dans l'obscurité la plus totale : le clignotement de sa baguette lui fournissait assez de lumière pour y distinguer le bric-à-brac de son amie. « Ha-ha ! », s'exclama Marie lorsque ses doigts frôlèrent le coffret de ses doses de Polynectar. D'un seul mouvement, elle ouvrit le coffret en bois, récupéra l'une des nombreuses fioles puis ressortit son buste de la malle. Sourcils froncés, nez retroussé et lèvres pincées, Marie reprit sa baguette magique en main pour refermer le tout d'un mouvement complexe de la main.

Le moindre de ses mouvements étaient désormais automatisés et millimétrés. S'il y avait bien une chose avec laquelle Marie ne se permettait aucune divagation, c'était bien pour ses prises de Polynectar. « Cheveu, cheveu, cheveu... », la sorcière se dirigea vers son lit de fortune pour retirer de sous l'oreiller sa besace en cuir usé. Elle l'ouvrit et y récupéra l'une des nombreuses mèches dorées qu'elle et Hermione dupliquaient le plus régulièrement. possible Dans la foulée, elle referma le sac et le rangea à sa place, sous ce semblant d'oreiller qu'elle possédait depuis son arrivée, l'automne dernier. Et tout aussi nébuleusement qu'à l'accoutumée, elle reprit son monologue personnel. « Je vais peut-être ouvrir la tente... », Marie ouvrit le bouchon de sa fiole et y intégra les quelques fils capillaires qu'elle tenait dans l'autre main. « Peut-être que quelqu'un accepterait de m'aider avec les modèles... ». Tout en secouant le Polynectar, elle jeta un coup d’œil vers les nombreux vêtements qu'elle venait de confectionner l'après-midi même : une cape, quelques pulls et une nouvelle robe sorcière avaient été réalisés à partir de la luxuriante végétation de la forêt de Daeva. Se faire discret, ne pas attirer l'attention : tels étaient les mots d'ordre chez les Insurgés depuis leur attaque massive au Ministère, dix jours plus tôt. L'air rêveur, elle avala d'une traite sa ration de Polynectar et rangea la fiole dans sa poche. 'Rester au campement, ce n'est pas plus mal', se dit-elle en approchant de l'entrée de la tente. 'Tu ne provoques aucune catastrophe et tu renouvelles la garde-robe de tes amis !'. La simple idée qu'aucun insurgé n'osait porter ses confections lui traversait à peine l'esprit. Elle faisait tout pour que les tissus offerts par Mère Nature soient du genre 'prêt-à-porter', sans la moindre difficulté. Pourquoi les Insurgés refuseraient-ils de porter de telles merveilles ? Peut-être était-ce la couleur qu'ils n'aimaient pas… Mais avec les sortilèges appropriés, on pouvait modifier n'importe quelle teinture hideuse ! Marie ne savait vraiment pas pourquoi ses créations étaient boudées par ses camarades d'infortune. « Ron ! », hissa-t-elle le plus silencieusement possible en apercevant la silhouette distinctive du benjamin Weasley, après avoir ouvert les tentures de sa chambrée de fortune. Si le rouquin ne s'était pas retourné en entendant son murmure (dans un tel silence de mort, il ne pouvait que l'entendre, pas vrai ?!), elle se serait donnée à cœur joie de chasser les Joncheruines qui auraient infesté ses oreilles.

Lorsqu'il se retourna dans sa direction, Marie ne prit pas le temps de remarquer sa nouvelle apparence (depuis combien de temps ne l'avait-elle pas revu ?) mais lui demanda plutôt, d'un signe frénétiquement répété, de la rejoindre. La sorcière n'attendit pas sa réponse mais pénétra de nouveau dans la tente d'Hermione à la place. Elle était certaine que Ron accepterait de lui servir de modèle pour ses nouvelles créations. Occultant par la même occasion le fait que Ronald n'était pas vraiment son Ron, l'ami de Luna Lovegood, dorénavant... Il n'était que Ronald Weasley, le troisième membre du Trio d'Or que Marie Talesco connaissait à peine.

Qu'à cela ne tienne ! Marie avait seulement besoin d'un modèle sous cette tente du campement des Silencieux, Ron était le cobaye idéal.


Dernière édition par Luna Lovegood le Jeu 23 Juil 2015 - 21:34, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: dressed up to the nines.   dressed up to the nines. EmptyMar 21 Juil 2015 - 13:22

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“Women and cats will do as they please, and men and dogs should relax and get used to the idea.”
― R. A. Heinlein

"


Ron appréciait à peu près le printemps. A peu près. Oui d’accord, les oiseaux gazouilles, les fleurs poussent, on se gèle moins les miches mais bon, à côté de ça le soleil tapait quand il était là. Une histoire de parallèle et d’inclinaison de la terre. Du charabia moldu que Lee Jordan tentait parfois de lui expliquer et qu’il affectionnait grandement à vrai dire.
Un peu de soleil faisait du bien et le rouquin se tenait coudes appuyés sur l’un des gros cailloux qui constellaient le terrain vague du camp improvisé des insurgés. D’ici il pouvait voir certains s’entrainer aux sortilèges un groupe de nouvel arrivants et pas loin encore Hermione préparait des potions avec d’autres personnes. Surement, il allait falloir à un moment ou à un autre trouver ces bons sangs d’horcruxes. Harry avait une piste. Probablement.
En attendait, ils avaient fort à faire, des missions éparses, des tentatives de ralliement entre les différents groupes insurgés et une recherche sempiternelle auprès de ses deux meilleures amies d’une quelconque trace des horcruxes restants. Ron avait émis la suggestion au tout début d’ajouter Ginny, Neville et Luna aux recherches. Le sextuor se connaissait, se faisait confiance, avait vécu le département des Mystères ensemble. Cela soudait et Ron n’aurait pas flanché en pensant qu’il mettait sa vie entre les mains de ses compagnons là autant qu’il la mettait entre les mains d’Harry et d’Hermione.

Sauf que Ginny et Luna furent respectivement capturées réduisant l'idée première au silence mortuaire et taboo. Encore moins lorsque la nouvelle se répandit que Luna n’était plus.
Ron n’avait rien dit. On pleurerait ses morts plus tard. Quand la victoire aurait souri, quand on aurait le temps de s’essuyer les larmes. Quand on aurait gagné.

Il en était tout à ses réflexions –de celles qui tournaient souvent dans son esprit quand il se posait malencontreusement plus d’une demi-heure tout seul- quand un chat fort poilu et dont le pelage arborait une couleur orange criarde vint grimper sur l’énorme rocher. Une réplique parfaite de Pattenrond avec juste ce qu’il fallait de nez écrasé. Agile, Ron le vit s’élancer sur le rebord d’une des tentes plus bas, une de celle où les insurgés de passage dormaient généralement (bien que chacun ait sa tente sur lui en général). Les petites pattes du gros félin griffaient allégrement le tissu et pour un peu, Ron aurait dit qu’il le faisait exprès.

Brusquement le chat leva le minois vers lui.

« Dégage sale chat! Tu vois pas que tu pollues là? Va choper des souris un peu pour voir! »
Le benjamin des Weasley eut un rire avant de feuler contre le matou.

Pendant un quart de secondes, il crut que ce dernier plissa le regard vers lui, mais c’eut été parfaitement ridicule. Mis à part le fait que les chats c’était un peu en direct ligne de la maison de Satan, il y avait peu de chance qu’une chose pareille soit possible à moins qu’il ne s’agisse d’un animagus mais il y en avait relativement peu, même dans le camp des insurgés. Il haussa les épaules. Il préférait les chiens (surtout ceux de son patronus). Les chats c’était fourbe. A coup sûr, c’était serpentard ces bêtes.

Il ne vit pas le chat faire ses trucs de chats qui défiaient les lois de la physique, sinon il aurait passé son chemin illico presto. Non au lieu de ça il prenait l’air tranquillement –innocemment rajouterait-il plus tard- quand le fauve dans un mouftage extraordinaire vint lui griffer le bras puis la tête en lui sautant dessus comme un malotru.
Dans sa panique, le jeune homme se débattit et, vert de rage se mit à insulter copieusement la bête en lui courant après comme un dératé. C’était le fils de Pattenrond mais sûr et certain.

« HERMIONE TON PUTAIN DE CHAT DE @#HYJGDBFJ EST REVENU !!! »

Chat: 1, Ron : 0.

Les chats, ça allait fichtrement vite. Les rouquins, beaucoup moins.

« Je t’attrape je te fous à bouillir dans une boite à flegme de Fred!!! AU FOUR T’IRA! »

Le haut du front picotait et les bras étaient blindés de stries vermillons. « Put*in de chats de @#feterye !!!! »

Un feulement.

Une putain de provocation selon Ron.

Le chat se léchant tranquillement la patte, bien en évidence à l’entrée d’une tente

« Ron ! »

Pendant un quart de seconde, Ron pensa que le chat venait de l’appeler d’une voix enjouée dans un chuchotis délicat (et pourquoi pas?).

« Quoi ? » Fit-il décontenancé avant de se rendre compte que ce n’était pas le chat mais plutôt que cela venait de derrière lui. Une autre tente, celle de Marie, l’amie d’Hermione. Ron acquiesça à l’appel, prenant le temps de montrer ses dents en une grimace au chat qui leva la queue touffu, offrant lui offrant généreusement -pff- la vue de son postérieur.

Sale chat.

Le benjamin des Weasley entra ensuite sous la tente de la blondinette dans un sourire chafouin et en frottant les petites griffures. « Tout va bien ? Marie, c’est ça ? Moi c’est Ron. »Il se doutait bien qu’Hermione lui avait parlé de lui mais ça sonnait plus correct de se présenter à son tour.

On était pas des sauvages.
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MessageSujet: Re: dressed up to the nines.   dressed up to the nines. EmptyJeu 23 Juil 2015 - 23:31

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‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
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« Tout va bien ? Marie, c’est ça ? Moi c’est Ron. ». Marie releva la tête vers le rouquin et battit trois fois des paupières, consécutivement. « Ça, je le sais. », avait-elle dit, indifférente. Marie n'était peut-être qu'une vague connaissance pour le benjamin mâle des Weasley mais elle n'était pas pour autant aveugle : réalisait-il seulement que son visage faisait régulièrement la une des journaux et tapissait tous les murs d'affichage du Royaume-Uni ou bien était-il envahi de Joncheruines (sans avoir idée qu'elle pouvait l'aider à s'en débarrasser) ou sous les effets d'un quelconque psychotrope sorcier (Malfoy lui suffisait dans le rôle du meilleur ami drogué, merci) ? La sorcière plissa légèrement les yeux et se mit à scruter de haut en bas Ronald : il n'avait pas l'air trop en mauvais état. Sa taille longiligne n'avait pas diminué d'un seul pouce et, bien que les traits de son visage se soient durcis et portaient les stigmates de la fatigue, il ne souffrait pas des effets de la guerre que les Insurgés menaient contre le gouvernement. Du moins, pas trop. Son sourire éclata au beau milieu de son visage lorsqu'elle décréta qu'il était en pleine forme. D'autres sorciers semblaient porter la tour de Serdaigle sur le dos, comparé à lui. « Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » ; Ah ? Finalement, pas tant que ça. Sa voix se fit soucieuse et en quelques enjambées, elle se retrouva à ses côtés. Du bout des doigts, elle attrapa le poignet du sorcier pour observer de plus près les différentes griffures qui lui barraient désormais la peau. Son rire cristallin s'échappa alors de sa gorge. « Hermione m'a souvent parlé de tes déboires avec Pattenrond. Je pensais que ce genre d'aventures ne t'arrivait qu'avec lui ! ». Marie lui lâcha le bras et se dirigea de nouveau vers la malle d'Hemione. « Il faut croire… que tous les chats… ne doivent pas t'aimer… AH ! J'ai trouvé ! ». Pour la deuxième fois de la journée, elle ressortit de la malle traitée par le sortilège d'extension d'Hermione et remit une minuscule fiole au sorcier. « Pour les blessures de 'guerre' ! Hermione en fait une nouvelle fournée en ce moment... ».

D'un geste vague de la main, elle lui signifia de boire le contenu de la fiole. « Mais ce n'est pas pour jouer les infirmières que je t'ai demandé de venir. ». Tout en mordillant sa lèvre inférieure entre les dents, Marie attrapa sa baguette magique de la main droite et un minuscule tabouret de bois d'un même mouvement. Avec précision, la blonde déposa son fardeau au centre de la tente et, vérifiant plusieurs fois qu'elle l'avait correctement disposé, elle lui demanda. « J'aurais besoin de ton aide pour terminer mes nouveaux modèles... », du pouce, elle lui indiqua la minuscule montagne de vêtements qui traînait au sol, tout près du lit de camp de Granger. L'expression de son visage se faisait angélique à mesure de la supplication dont son regard se teintait. « S'il-te-plait, dis-moi que personne ne t'attend dans les prochaines heures ! ». Pas un 'cela ne te dérangerait pas de…' ou un 'aurais-tu l'amabilité pour…' mais la réservation complète d'une plage horaire toute entière de l'emploi du temps du jeune homme. Non, ce n'était pas un enlèvement (selon elle) mais désormais, la situation ressemblait sensiblement à une séquestration bien organisée. D'un mouvement de baguette, les tentures de la tente se refermèrent sur elles-mêmes, indiquant clairement au membre du Trio Doré qu'elle n'accepterait aucun refus de sa part. Ce n'était pas comme si Marie était dangereuse ou faisait partie des Belliqueux, after all. « Je dois encore faire plusieurs points et, malheureusement, je n'arriverais pas à les poser si ils ne sont pas portés en même temps! ».

Délaissant un instant le jeune homme, elle utilisa un Accio pour attirer la pile de pulls, tee-shirts et autres capes sur sur le lit de Granger, qui se trouvait le plus proche de la minuscule estrade qu'elle avait placé quelques secondes auparavant au centre de son espace personnel (Merlin, merci les sorts d'insonorisation, elle pouvait parler sans craindre les représailles de leur hôte, les Silencieux, au sein de leurs murs. « By the way, très beau discours... », d'une voix lancinante, elle évoqua son acte de bravoure, la diversion, qu'il avait orchestré pour sonner la charge, amorcer l'offensive, des Insurgés contre la milice des Insurgés. Cette journée, qui leur avait rendu Ginny, qui leur avait rendu June, ne cessait de lui hanter la moindre de ses pensées, le moindre de ses souvenirs. L'odeur de brûlé, de la chair humaine calcinée, semblait toujours flotter autour d'elle, dans ses narines. Quel gâchis. « … l'autre jour. Lors de l'attaque. ». Parfois, la nuit, elle réveillait Hermione pour lui poser des questions sur la chasse d'Halloween et le labyrinthe enflammé du Feudeymon de la colère de Voldemort. Les Insurgés attendaient nerveusement, patiemment, craintivement, les représailles de leurs ennemis. Crispés, pansant les blessures des leurs qu'ils avaient réussi à sauver, ils craignaient un peu plus pour leur survie. Certains s'étaient mis à concocter des litres de potions - en tout genre, pour l'attaque, pour guérir, pour se métamorphoser - avec les ingrédients qu'ils réussissaient à trouver, à voler, à troquer (comme Hermione). D'autres cherchaient, observaient, pour trouver des informations, des failles (comme Octave). Les autres aidaient, oubliaient, s'inquiétaient comme ils le pouvaient (comme elle).

Marie avait donc décidé de réaliser le plus de vêtements possibles, pour ceux qui devraient bientôt partir, dans l'ombre de la nuit ou à l'orée des territoires trop ennemis, afin de leur donner de quoi survivre, au cas où. Des vêtements vous semblent-ils frivoles ? Non. Car il faut bien se changer, en guerre. Il faut bien se réchauffer, en guerre. Il faut bien avoir un plan B, C, D, Z, en guerre. « Et je dois aussi tester leur résistance à certains sorts, aussi, si tu n'y vois pas d'inconvénient. ». Mannequin-testeur. Informateur. Frère de Ginny, sa douce meilleure amie qui était alors maintenue on ne savait trop où le temps de la soigner. June avait voulu rester avec eux, au camp, pour aider. Sa mentor ne connaissait pas le mot convalescence... 'Oui, décréta-t-elle, 'Ron ferait parfaitement l'affaire!. Luna avait tenté de joindre Malfoy via leur miroir à double-sens. Hermione également. Mais le morceau de verre était resté désespéramment sombre...

Coudre, de ses mains, du bout de sa baguette magique, lui permettait d'oublier le carnage du cinq juillet passé.
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MessageSujet: Re: dressed up to the nines.   dressed up to the nines. EmptyMar 28 Juil 2015 - 10:37

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"Me? I'm a master of disguise!"

"


« Ça, je le sais. »

Ron tira la tronche. Il oubliait constamment que sa frimousse et ses taches de rousseur se retrouvaient épinglées un peu partout. Encore maintenant, il ne s’y faisait pas et il y avait quelque chose de désagréable à savoir que tout le monde vous connaissait mais pas le contraire. Puis ça obligeait à faire des bilans (calmement) et ça là, il n’en avait pas trop envie.
Le jeune homme fronça les sourcils, perplexe à l’examen visuel de Mary qui le mit soudain un peu mal à l’aise. Hermione et l’art et la manière d’avoir des amies étranges. Mary et son air lunaire, Daphné et sa traitrise subliminale et enfin Rosie et sa tendance à faire les pubs sorciers. Il allait demander si tout allait bien quand la jeune femme blonde se précipita vers lui.

« Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Hermione m'a souvent parlé de tes déboires avec Pattenrond. Je pensais que ce genre d'aventures ne t'arrivait qu'avec lui ! »
Le rire spontanée de l’insurgée le fit sourire. « Elle t’a dit j’espère que son chat ce n’était pas un chat c’était un tigre ? Il a voulu me scalper. Avec raison cela dit… » Ron eut une moue de dégout en repensant à Peter Pettigrew. Pour toute son antipathie profonde pour les serpentards, il devait bien admettre qu’un gryffondor comme Peter c’était la loose.
Marie lui lâcha le bras et se dirigea de nouveau vers la malle d'Hermione. « Les chats m’adorent Mary, franchement… je crois que j’ai plus un souci avec les chats roux...qu’est-ce que tu fous ? » Il regarda la fiole dans ses mains et la fit tournoyer. Le nombre de trucs dégueu qu’il était obligé de boire depuis qu’il était insurgé était positivement scandaleux. Le liquide dansa dans le flacon et Ron finit par en vider dans un soupir puis une grimace. Infâme. Beurk!

« Mais ce n'est pas pour jouer les infirmières que je t'ai demandé de venir. »

Ron ne put s’empêcher de rire en allant reposer la fiole sur le meuble le plus proche. Mary en infirmière quand on la voyait généralement discuter joyeusement et piailler avec force dans les méandres du campement, s’avérait une image saugrenue. Mais il avait appris à ne plus trop se fier aux apparences et peut-être Mary était en effet une bonne infirmière.

Ou une bonne entourloupeuse.

« S'il-te-plait, dis-moi que personne ne t'attend dans les prochaines heures ! » Ron greuta, le regard adorable que la jeune femme dardait sur sa personne avait raison de lui. Ce n’est pas tant qu’il n’avait rien à faire, c’était plus « et pourquoi pas? ». Il y avait les contacts à établir, les listes des besoins primordiaux des gens du campement, les missions à fournir, les prises de contacts avec ceux qui étaient en train de se battre ou de chercher, plein de détails enfin et des livres à éplucher à la recherche d’horcruxes dont il ne pouvait parler qu’avec ses deux meilleurs amis.

Il croisait peu Harry et Hermione, ils étaient si souvent pris par d’autres évènements, par d’autres gens, qu’ils avaient à peine le temps de se concerter. Le lien subsistait cela dit, même s’il avait changé. Hermione par exemple était venu dormir sous une autre tente dorénavant vu que la joueuse n'était pas au courant, une fois de plus, avec Mary. C’était surement mieux ainsi après tout. Ron avait laissé ce genre de choses se faire avec un crissement au cœur au début puis avec bonne volonté dorénavant.

« By the way, très beau discours... »

Il eut un haussement d’épaules. Il aurait pu faire mieux. Il aurait dû faire mieux. Cela aurait sauvé plus de temps pour les insurgés, ils auraient pu mettre plus d’explosifs, piéger plus de monde. On aurait pu en sauver plus. Peut-être.

Ce n’était pas franchement le moment d’avoir des regrets et on pleurerait nos morts plus tard.

« Ginny est encore un peu mal en point mais ça ira j’en suis sûr. »

Ça, où il cramait lui-même le manoir des Parkinson avec les Parkinson à l’intérieur. Il dormait à peine à vrai dire, trop empressé au chevet de sa sœur cadette. Trop de gémissements. Demain il tâcherait d’aller voir Sue et ensuite il irait voir Herpo. Et aujourd’hui, pendant quelques heures, il essayerait des vêtements raffinés. Ça le changerait.

« Et je dois aussi tester leur résistance à certains sorts, aussi, si tu n'y vois pas d'inconvénient. »

« Toi aussi, t’as été merveilleuse Mary. Avec Sansa, c’était vraiment… c’était cool... Attends j’ai mal compris ce que tu voulais dire. Tester quoi ? » Ron se mit à rire, incrédule. « Tu crois pas que les essayer c’est déjà pas mal… » Le rouquin attrapa un des tissus avec un col en éclairs qui rappelait furieusement celle que possédait Harry sur son front. Les boutons étaient munis de lacets et semblaient se nouer à l’arrière. « Mais… il faut combien de BUSES exactement pour pouvoir les enfiler ses fringues? » Il n’était même pas certains qu’elles soient achevés. Comme Mary l’avait si bien suggéré, tout cela avait encore besoin d’être cousu et finalisé. « Tu veux pas qu’on capture un mangemort pour ça ? Tu rates, ce n’est pas très grave… ou attends y’a des serpentards qui trainent chez nous, et des français trop suave. »

Il est jaloux. C’est pas joli-joli Ron.

« Et quand tu dis que tu vas coudre ? Tu vas coudre comment exactement? » Ron posa le haut sur sa tête en bonnet, écartant les pans de la chemise de part et d’autre de son visage. « Je risque l’amputation si tu te gourres avec ton aiguille Mary. Après faut tout couper, la partie qui est dans la chair et tout. Arrête je vais m’évanouir. » L’amusement était perceptible dans la voix et le sourire puis Ron reposa le vêtement.

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MessageSujet: Re: dressed up to the nines.   dressed up to the nines. EmptyJeu 30 Juil 2015 - 18:56

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‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
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« Ginny est encore un peu mal en point mais ça ira j’en suis sûr. ». Voilà une très bonne nouvelle. La meilleure que la jeune femme ait entendu depuis des semaines, sans le moindre doute. Si Marie s'était abstenue de commenter la nouvelle apparence de la jeune Weasley, Luna avait hurlé intérieurement en voyant l'état dans lequel leur avait été rendu la rousse, l'une des survivantes du carnage du cinq juillet dernier. La chevelure flamboyante qu'elle avait toujours adoré observer lors de leurs années scolaires, nouer lorsque la douce et amusante Ginny lui faisait le plaisir de lui rendre visite, chez elle, dans la drôle de maison en forme de Tour d’échecs. Totalement calcinée. Comme la goutte d'eau faisait déborder le vase, cet ultime affront des Death Eater avait un peu plus attisé le tempérament révolté qui se formait en elle. « Tu crois pas que les essayer c’est déjà pas mal… ». Certainly not. Le commentaire de Ron la ramena dans le temps présent, dans la réalité. Marie se mit à rire en observant le rouquin jauger d'un œil effrayé l'une de ses créations les plus… loufoques. La sorcière ne se souvenait absolument pas avoir inséré ce genre de détail sur le col de cette robe sorcière là… Ou peut-être bien était-ce lorsqu'elle avait vu marcher Harry dans le campement, quelques heures auparavant. D'un haussement d'épaule, la sorcière rattrapa le tissu à moitié cousu lorsque Ron se mit à s'inquiéter pour son intégrité physique. Non, elle ne lui ferait pas de mal. « Par les temps qui courent, tu as peur d'une aiguille ? ». D'une poigne de fer, elle amena le rouquin à monter sur le petit tabouret qui servait d'estrade. « Je ferais les essais anti-feu en te stupéfixant, ne t'en fais pas... ». Le regard qu'il lui lança alors était priceless. « Pas de panique, Ron ! Je blague ! ». Certainement. Le Rouge Doré devait certainement considérer d'un bon œil ce genre d'humour décalé. Agilement, elle ouvrit les pans de la robe sorcière et fit passer les bras de l'Indésirable numéro deux dans ceux de sa création.

« Tu as 'encont'é Fenris, je p'ésume ? », demanda-t-elle alors qu'elle s'attelait à lacer le vêtement au col 'Éclair' par l'arrière, la baguette magique calée entres ses dents. Passablement ennuyée par le discours hachuré que provoquait son repose-baguette de fortune, ses lèvres, Marie retira le morceau de bois et le posa sur le lit de camp qui était juste à côté d'eux. Sur la pointe des pieds, et après avoir noué élégamment le dernier laçage marronné de sa création, elle fit de nouveau face à Ron. Le rouquin était naturellement grand, le placer sur ce rehausseur de fortune était une très mauvaise idée. « Charming, n'est-il pas ? ». L'ironie dans la voix de la sorcière était à peine cachée. Combien de fois cet insurgé de malheur, le Français, l'avait-il déjà abordé après leur première rencontre, des semaines plus tôt ? Bien trop à son goût, si vous vouliez son avis. « Il a cette mauvaise habitude de roder dans le camp, ça me fiche la chair de poule... ». Si Marie osait parler de ce fait-ci à Hermione, elle n'en verrait certainement pas la fin. Elle avait beau être amusée par la situation dans laquelle l’Étranger se complaisait à l'acculer, le voir se rapprocher de plus en plus de son secret ne signifiait qu'une seule chose : un nouveau problème, pur et simple. Les yeux noisettes de la sorcière observèrent un instant le col en éclair de Ron, la forme du motif apaisant instantanément la nervosité qui commençait à l'envahir de façon tout à fait grotesque. « Je n'aimerais pas le croiser au détour d'une ruelle sombre, personnellement ! ». Dire que la veille, sa tente avait été le témoin de l'ultimatum qu'il lui avait lancé par le biais de son Border Collie. La forêt était-elle une alternative judicieuse à la ruelle sombre ? Pathetic.

« Et Fred ? ». La voix de l'Insurgée sonna de nouveau normalement, reprenant l'octave perdu à la simple évocation de l'insurgé d'Outre-Manche. La dernière fois qu'elle avait le dernier des jumeaux Weasley, il l'avait repoussé d'un geste sec avant de la planter au beau milieu de nulle part, pour transplaner à nouveau. Sans doute énervé, haineux, d'avoir ainsi été enlevé contre son gré de la scène sanglante, meurtrière, de la bataille qui avait prit place face au Ministère de la Magie. Fred était une tête flambée. Mais elle s'était promise de le protéger, coûte que coûte, souhaitant se démettre de la dette qu'elle avait contractée des mois auparavant à ses côtés. Pour elle, il avait vu rouge. Pour elle, il avait tué. Et même si elle lui en voulait terriblement, Luna n'avait pas oublié l'instinct protecteur qu'il avait amorcé pour réparer son erreur, celle qui avait amené Marie à rentrer chez les Nocturnes blessée pour la toute première fois. « Je ne l'ai pas revu depuis l'autre fois… Il n'a pas vraiment apprécié son Transplanage forcé, pas vrai ? ». Le regard hésitant de Marie croisa de nouveau le bleu ciel du regard de Ronald. D'un mouvement de baguette, elle accommoda la longueur des manches de la robe sorcière au poignet de l'ancien Gryffondor. La sorcière se sentait fautive malgré l'initiation judicieuse qu'elle avait eu en le mettant à l'abri. Les Weasley avaient déjà trop donné, trop perdu, pour subir une nouvelle perte. Elle se demanda un instant si ce n'était pas déjà le cas, le comportement de l'ex-propriétaire de la boutique Weasley, Farces pour sortilèges facétieux. Le rire des jumeaux résonnait encore dans son esprit.

« Et toi ? », comme une pierre jetée en pleine marre. Les derniers mois passés au camp lui avait rappelé une chose : Ron n'avait émit aucune plainte, jamais, pas une seule fois. Sur les chats roux, oui. Mais Marie ne l'avait jamais réellement entendu, lui, prononcer une seule lamentation sur leur condition, sur la nourriture, sur les pertes subies. En tant que Luna. En tant que Marie. Jamais elle ne l'avait vu perdre la face. D'un coup d’œil, l'air inquiet, elle se releva du sol (elle s'était accroupie quelques secondes auparavant pour s'occuper magiquement de l'ourlet violet qu'elle avait ajouté entre deux étoiles et un éclair) et posta ses mains contre ses hanches. Le fait que le rouquin soit habille de façon tout à fait ridicule ne la fit même pas sourciller. « Tu sais… On…. On ne se connaît pas vraiment alors… si ça peut t'aider, je suis là… Si tu veux... », se mordant la lèvre, elle tenta de trouver un meilleur terme avant d'abandonner l'idée saugrenue d'user de pincettes pour communiquer avec lui. « … te plaindre, parler, hurler. Je ne le répéterais à personne, juré ! ». Comme pour sceller cette nouvelle promesse, elle porta sa main droite contre son cœur, geste universellement connu pour signifier la toute-puissance d'un serment pieusement énoncé. Well, elle se complaisait souvent dans les effets dramatiques, ces derniers temps. Il était le garçon qui avait un niveau de tact aussi élevé qu'une petite cuillère, après tout, non ? Naïve.

Peut-être que les Joncheruines avaient fini par lui envahir l'esprit, finalement…. No way, Luna n'aurait jamais laissé ces saletés infester ses oreilles. Never.
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MessageSujet: Re: dressed up to the nines.   dressed up to the nines. EmptySam 1 Aoû 2015 - 16:41

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Ron claqua sa langue par jeu sur son palais en guise de marque de désaccord. « Ah mais… merde! Voilà. » s’écria t’il dans une moue boudeuse. Genre il avait peur des aiguilles! Non mais trop pas. C’était un peu comme dire d’Harry qu’il avait peur des placard sous les escaliers. Ok, ça ne lui faisait pas plaisir d’en voir un dans son champ de vision mais il n’allait pas se rouler en boule pour autant.

« Je ferais les essais anti-feu en te stupéfixant, ne t'en fais pas... » Le visage du rouquin s’allongea dangereusement, les tâches de rousseur prenant une teinte livide. Elle était pas bien?!  « Pas de panique, Ron ! Je blague ! » Pffff « Ok je savais pas que tu faisais partie de la Team Taquin, Panda. » Ron se laissa malmener, un peu pris au dépourvu –et amusé bien malgré lui- par l’ardeur de la demoiselle à faire de lui un vulgaire porte-manteau rotatif. « Tu sais, si tu me demandes gentiment de lever mon bras, je peux aussi le faire. C’est totalement dans mes capacités vois-tu. »

Team Taquin double.

Le sujet sur le français lui fit froncer le nez. Fenris était ce qu’on appelait communément « suave ».  Les trois quarts des filles, voir certains messieurs, avaient les yeux qui dégoulinaient quand il passait dans le secteur. Du charme à en revendre et du sourire qui percutait ton système nerveux ou plutôt –soyons honnêtes- ta culotte en système infrarouge dolby-surround. « Ouaip, il est…. Il est français quoi. Tu te souviens à Poudlard quand les Beauxbatons sont venus ? » A vu de nez, Mary ne devait pas être beaucoup plus âgé ou plus jeune que lui. Même zone, elle avait surement été dans une classe supérieur. Les jumea…Ron se gifla mentalement, seul un pincement de lèvres perceptible fut signe de son agacement envers lui-même. -Fred- devait la connaître. Ou Ginny. Surement. « Là c’est pareil. T’as le quart du campement qui serait pas contre lui couper ses champignons en fine lamelle et les lui glisser dans le bec comme s’il était le roi de France en personne, j’te jure. » Et Ron ne pouvait même pas les en blâmer. Le charme avait fonctionné même sur lui. Le même effet insolite que Viktor Krum, un savant dosage de jalousie renfermée et d’admiration particulière.

Le visage solaire du Weasley s’assombrit en entendant la jeune femme cela dit. « S’est passé un truc? Tu dois reporter la chose Mary si ça merde. On peut pas laisser quoi que ce soit passer au campement. » Sinon c’était l’anarchie. Plans or plans. Comme disait le prophète Diaz. I am badass not an anarchist. Et le Campement -Hermione et Bill avaient raison- nécessitait des règles pour pouvoir cohabiter de manière un tant soit peu.... moins bordélique.

Hermione était plus douée pour tout ça. Elle savait archiver, cataloguer, donner des tâches à qui de droit et assurait ainsi le bon fonctionnement d’une communauté disparates aux caractères parfois violents et franchement dangereux à certains moment. Et elle le faisait quasiment à elle seule.
Ron pouvait bien avoir tourné la page au niveau amoureux avec Hermione, il conservait une admiration tenue pour elle envers et contre tout.

« Et Fred ? »

Ron fronça le nez de nouveau, hésitant. Il n’aimait pas que des rumeurs circulent sur ses frères. Il ne cachait pas nécessairement quoi que ce soit mais si quelqu’un disait de Bill que c’était un -sous entendu sale- hybride, si quelqu’un s’avisait de parler de la trahison passée de Percy ou si un autre avait le malheur de rire de l’alcoolisme latent de Fred, Ron voyait rouge. Sang. Lui pouvait encore encaisser les remarques –qui se faisaient de plus en plus rares depuis qu’il avait cessé d’être con-  sur le fait qu’il n’était jamais que l’ombre de Potter. Y’avait pas de mal. D’abord. Même si ça lui faisait taper le carreau quand il était sous la douche.

Bref.

Il jaugea Mary dans une moue. « S’va. Chercher les nôtres hier ça l’a un peu secoué. » Jeter une fille et lui lancer un sectumsempra à la trombine aussi. Surement. Ron n’avait rien dit en rentrant. C’était la guerre après tout et plus ça allait et plus il ne voyait plus d’inconvénients à jouer avec les règles de ces petits connards d’en face.

Ils voulaient du sang? Très bien. Ils auraient du sang.

L’azur se troubla en rencontrant le noisette et Ron força un petit sourire avant que son visage ne vire à la surprise non-dissimulée.

« Et toi? »

« Moi? » Le rouquin cligna des yeux, les oreilles prenant une légère teinte cramoisi. La fatigue commençait à lui jouer des tours et il eut l'air d'un poisson hors de l'eau. « Tu sais… On…. On ne se connaît pas vraiment alors… si ça peut t'aider, je suis là… Si tu veux... »

« Oh...hum... »Il toussa, mal à l’aise. C’était stupide de se sentir touché par des mots aussi banal. Le regard fixe lui rappela celui d’un autre temps. Luna avait l’art et la manière de vous mettre le seum pareil en touchant pile où il fallait avec une désinvolture grave et une douceur inattendu. Jamais de jugement. Jamais de reproches.

Ron sentit une boule au fond de sa gorge et acquiesça. Il devait être plus fatigué qu'il ne l'aurait cru. Ouais c'était ça. « M’ci. » Il avala le mot, comme s’il était bien trop vrai sur l’instant pour avoir une réelle consistance auditive.

« … te plaindre, parler, hurler. Je ne le répéterais à personne, juré ! »

Un sourire naquit sur les lèvres et il la couva d’un regard tendre avant de rire en voyant son geste de boyscout. « Ok ok . Je note Panda. » Il essaya de bouger ses bras pour émettre un salut militaire en guise de réponse, plus à l’aise dans la plaisanterie que dans l’émotion, mais la couture se déchira dans son mouvement. « Oh ! Ben ça!! Oy… » Il agita son bras au tissu brandillant puis la regarda, faussement alarmé. « Pas l’aiguille!!»   Il la houspilla et se fit un réel plaisir de lui mettre des petits bâtons dans les roues (de la taille de bâton d’esquimau au moins). Ron lui souffla sur les oreilles, prétexta qu’il était la réincarnation d’un pitiponk et qu’il était obligé de bouger comme ça, pas sa faute si les coutures ne tenaient pas. « Ah là là Miss Mary! C’est pas du joli boulot! »

Il attendit quelques secondes, ajoutant enfin la réponse à la question. Il lui avait fallu rire, un peu, pour pouvoir le faire. « Je suis au taquet. Indésirable n°2 s’il te plait. Hermione va être verte. » Ron eut un sourire espiègle et glissa un clin d’œil insouciant vers la jeune femme quand bien même l'annonce du Magister lui avait fait en toute honnêteté un peu peur. Hermione allait être verte oui, mais c’était surement d’inquiétude. Elle s’en faisait toujours beaucoup trop pour ses amis et Mary pouvait en témoigner. « Du coup, me fait pas des fringues de manants hein. J’aimerais dégommer Voldemort, Malfoy et les autres avec un minimum de style… » plaisanta le rouquin.

Vu l’allure qu’il avait dans sa robe violette, le style on repasserait, mais pour le reste, il y avait franchement moyen.
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MessageSujet: Re: dressed up to the nines.   dressed up to the nines. EmptyMer 5 Aoû 2015 - 23:01

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‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
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‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10223
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
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Le regard de Marie se fit espiègle lorsque Ron répondit avec légèreté : « Ok je savais pas que tu faisais partie de la Team Taquin, Panda. » et elle ne put empêcher son rire d'accompagner la répartie, lui rappelant qu'il n'était pas qu'un simple mannequin désarticulé et immobile. Les mains levées en signe de paix, elle le laisserait dorénavant bouger seul – et dans le cas présent, s'habiller seul. Peut-être se laissait-elle trop emportée par l'esprit bon enfant de l'ancien Rouge doré. Son regard s'arrêta à peine sur la moue exaspérée du jeune Weasley lorsqu'il considéra de nouveau Fenris, l'insurgé français aux allures trop charismatiques… pour finalement,  se tourner et faire mine de chercher du regard son dé de couture lorsqu'il évoqua les jeux de la Coupe de Feu. Pitié, faites qu'il ne pensait pas à Luna ! « Pas vraiment, Ron. J'étais en dernière année cette année-là... », gênée, elle lui lança un regard du coin de l’œil et continua : « Et à Beauxbâtons. Je suis française. ». D'un mouvement de baguette, elle ensorcela son nécessaire de couture moldu pour qu'il la suive dans le moindre de ses gestes. « Je n'étais pas dans la délégation envoyée à Poudlard… désolée », s'empressa-t-elle d'ajouter tout en haussant les épaules, lui signifiant ainsi son manque de savoir sur ce sujet précis. Poor him : dire qu'elle s'en souvenait comme si c'était hier était un euphémisme. Luna Lovegood était étudiante en troisième année, à cette époque. Même elle avait remarqué tout le charivari provoqué par l'arrivée des deux autres écoles de sorcelleries à Hogwarts.

« Ne t'inquiètes pas, il ne s'est rien passé entre lui et moi. J'ai juste tendance à trouver... », elle se pinça les lèvres entre elles tout en entamant la tâche ardue de passer son fil violet dans le chas de l'aiguille, « … étranges les personnes qui ont ce genre de tempérament… Les gens devraient être… paranoïaques, en temps de guerre, non ? Lui, il est... ». Calme, effrayant, menaçant. « … comme un poisson dans l'eau. C'est vraiment très bizarre. ». Ayant enfin réussi à passer le fil dans le chas sans trop de difficulté, elle le montra à Ron avec fierté. « Ne t'en fais pas, s'il y a quoique ce soit, tu en seras le premier informé… Du moins, si j'arrive à te trouver avant Hermione ! ». Sur ces mots, elle clôturait ainsi le sujet Fenris. Du temps, elle en aurait lorsqu'elle serait de nouveau seule sous la tente pour se décider si, oui ou non, elle irait au rendez-vous qu'il lui avait imposé. Lorsque le sujet de Fred assombrit le visage ordinairement lumineux du rouquin, Marie fit mine de ne s'apercevoir de rien. Elle ne savait pas comment le dernier garçon Weasley réagirait en l'entendant parler d'un des siens. Luna et Marie avaient bien appris la leçon avec Bill, après tout. « J'ai crû qu'il allait… et bien… perdre la tête lorsque Ginny a été ramenée sur l'estrade. J'avais oublié à quel point il courait vite ! », termina-t-elle sur un ton plus léger, plus calme, pacificateur. Les événements avaient beau s'être déroulés des jours auparavant, le souvenir de la hargne qu'elle avait mit à protéger le dernier jumeau était encore fraîchement instaurée dans sa mémoire…

Ronald parut surpris lorsqu'elle s'intéressa à lui. A ses pensées, à ses ressentis. Les cils de Marie papillonnèrent brièvement lorsqu'elle abaissa son regard vers le sol en l'entendant tousser. Qu'avait-il ? Y avait-il de la poussière qu'Hermione n'avait pas réussi à chasser le matin-même ? « M'ci. ». Oh. Il était gêné. Marie releva immédiatement la tête pour lui offrir son sourire le plus sincère. Il était normal de se serrer les coudes. Toujours. Elle avait beaucoup de mal à comprendre pourquoi, encore au jour d'aujourd'hui, les individus ne réussissaient pas à s'entendre tous sur un même point et s'allier les uns les autres pour faire front, comme un seul homme, face au Magister. C'était triste, ce qui était arrivé suite à l'éclatement de l'Ordre du Phénix. Les sorciers étaient tristes dans leurs nouveaux idéaux, leurs nouveaux actes, depuis la mort de Dumbledore. What a pity… Crac. Son regard se remplit  alors d'effroi en voyant le rouquin tournoyer des bras pour lui montrer qu'elle devait peut-être faire plus attention à ses ouvrages vestimentaires. Même si les dégâts n'étaient pas irréparables, elle se demanda comment un grand gaillard comme Ronald Weasley pouvait encore agir comme un éléphant au beau milieu d'une boutique de porcelaine au jour d'aujourd'hui. Ah, oui ! Grand, gaillard, Ronald et Weasley étaient les maîtres mots, ici. « Ce n'était pas nécessaire… Non, non ! Ne bouges pas ou... », l'une des épingles à nourrice (qu'elle avait placé sur le modèle porté par Ron tout en se remémorant les souvenirs de la Coupe de Feu) s'agrippèrent à l'avant-bras de son ami. Elle ne put s'empêcher de secouer la tête, taquine, en le regardant fixer l'offensante épingle.

« J'allais te prévenir... ». Non, pour elle, les faits et gestes de Ron n'étaient pas vraiment un détournement d'attention.  Plutôt un subtil stratagème pour lui faire légèrement savoir que finalement, il n'était pas si rassuré que ça non plus, d'être devenu l'Indésirable numéro deux. D'un mouvement de baguette, elle répara la manche de la robe sorcière et lui ordonna de se dénouer pour pouvoir libérer Ronald de ses entraves. Ses réflexions lui accaparaient l'esprit tout en pliant soigneusement la robe violette aux éclairs et en tendant à Ron un autre vêtement, un pull, dont les couleurs naturelles pouvaient tout à fait s'adapter au  décor de la Forêt Noire (elle pouvait le lui donner, celui-là, s'il lui promettait de le porter sous polynectar… porter un pull-caméléon-spécial-Daéva ne serait pas très judicieux avec sa tignasse rousse). « Tu sais, elle n'était pas très… comment dire… joyeuse, en découvrant ce changement de classement. ». D'un geste pensif, après avoir déposé la robe sorcière sur le lit de fortune, elle tapota deux fois le bout de sa baguette magique contre sa joue avant d'élaborer ses propos. « Visuellement, son visage est passé de la rage, à la colère pour finir sur une infinité de moues qui ressemblaient à de l'inquiétude et à de la peur... ». Marie observa un instant le pull que Ron avait finalement enfilé et d'un mot, la taille de ce dernier (qui, au vu de sa petitesse, arrivait au nombril de l'insurgé) s'adapta à la taille et la carrure de l'Indésirable Numéro Deux. « Elle se fait beaucoup de soucis pour toi… elle ne dit rien mais elle se fait vraiment beaucoup de soucis pour vous, vous, ses comparses du tiercé gagnant des Indésirables ! ». Harry et Ron. Harry, Ron et Hermione. Le Trio d'Or. Cette période manquait terriblement à la sorcière la plus douée de son âge,  malgré tout ce qui avait pu la rendre chèvre, à l'époque.

Étrange à quel point sa vision des choses, des événements, prenait une toute autre signification lorsque Luna Lovegood était Marie, lorsqu'elle pensait comme Marie. Vraiment étrange…
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MessageSujet: Re: dressed up to the nines.   dressed up to the nines. EmptyVen 7 Aoû 2015 - 17:06

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Elle était quoi ?

« Mais tu parles trop bien l’anglais ! »
fit remarquer et ce avec la subtilité d’une cuillère à café le rouquin à la jeune femme.

Maintenant qu’il y pensait, Hermione lui avait en effet dit que Marie (et non pas Mary du coup) était du pays-du-croissant-en-folie. Enfer et damnation ! Elle avait peut-être mal pris ses histoires avec Octave ? Ron eut la décence de se montrer un peu penaud à l’annonce et au reproche sous-jacent.

« … étranges les personnes qui ont ce genre de tempérament… Les gens devraient être… paranoïaques, en temps de guerre, non ? Lui, il est... comme un poisson dans l'eau. C'est vraiment très bizarre. »

« Peut-être que c’est son métier ? Les français sont venus nous aider mais on sait franchement pas trop ce qu’ils veulent. Oui, leur roi est sang-melé blablabla mais c’est quoi au final leur intérêt ? T’avances pas tes pions au hasard, tu fait pas rentrer en scène ta tour, ton fou et ton cavalier comme ça pour le plaisir. C’est louche…. Enfin on va pas cracher dans la soupe hein. Toute aide est bonne à prendre. Et ce d'où qu'elle vienne. »

Il pensait aux missions à l'étranger mais aussi aux associations faites.... Morgana était trop dangereuse pour ne la citer qu'elle, et lui-même devait se montrer prudent avec Herpo.  Ron se doutait que tout ceci risquait éventuellement de poser problème le jour de la Victoire tout comme l’éclatement des factions insurgés. Et si les français s’amusaient à réclamer quoi que ce soit? En géopolitique, on ne faisait que rarement rien sans rien. Peut-être il y avait là juste une question d’honneur et de justice. Peut-être que le roi de France y voyait l’opportunité d’étendre son aura. Ou plus. Aucune idée, mais si Octave ne versait pas dans la paranoïa, Ron le faisait aisément.

« Enfin, je dis pas ça pour toi évidemment. » Quoique. Marie avait été bien vite à devenir amie avec Hermione, ce qui était étrange en soi. Hermione était prudente et loyale et offrait son amitié aisément pour peu qu’on se prouve à elle. Or de mémoire Marie n’avait rien fait de spécial ni de particulier…

Ron glissa le tissu sur lui, bougea comme le lui indiquait la jeune femme blonde au sourire taquin et aux yeux rieurs.

« Tu sais, elle n'était pas très… comment dire… joyeuse, en découvrant ce changement de classement. »

« J’imagine. Elle aimait déjà pas quand quelqu’un avait une meilleure note qu’elle en cours. Cela dit, ça arrivait pas des masses. » Il y avait une fierté toute bête chez Ron à côtoyer une fille aussi intelligente qu’Hermione. Teinté d’une indicible jalousie préservée qui se faisait toujours indécrottablement envahir par une admiration sans faille. Hermione était brillante, il interdisait à qui que ce soit de dire le contraire, mais ne se gênait pour autant pas à la houspiller sur le sujet.

Tout du moins l’avait-il longtemps fait avant que leurs chemins ne se séparent d’une certaine manière.

« Visuellement, son visage est passé de la rage, à la colère pour finir sur une infinité de moues qui ressemblaient à de l'inquiétude et à de la peur... »

Le rouquin eut un petit rire amusé. Il imaginait sans peine la chose. C’était un privilège en soi non ? Il parvenait à l’énerver et à la mettre en rogne même quand il n’était pas là.
Le pull lui faisait comme un top arrivant au nombril et son visage s’allongea. Fort heureusement, Marie pallia à la chose en allongeant le vêtement et Ron par esprit entêté tira dessus un peu plus encore comme pour l’en rallonger.

« De toi à moi et en passant par personne d’autre, je crois que le magister fait fausse route en me fichant n°2… mais c’est pas si mal. Faut les laisser se gourer un peu. S’ils pouvaient oublier Harry aussi ce serait bien. » Le jeune homme épousseta sa nouvelle tenue et se regarda dans le miroir avant de bouger l’azur sur le reflet de Marie.

« Maydewmoïselle* Marie, comme voilà un vêtement trop seyant!! » Il se retourna vers la jeune femme. « OK, avec ça je vais aller séduire l’ennemi ! S’va marcher t’inquiète ! » Il fit quelques pas sous la tente en bougeant les bras dans tout sens afin d’éprouver l’endurance du pull. « Et tu dis que ça imperméabilise contre quelques sorts ? Tu devrais peut-être aller à l’Atelier. Percy et Fred aimeraient beaucoup entendre tout ça tu sais. »

Il faudrait juste faire en sorte que Lucrezia n’y soit pas. Ça délimitait beaucoup l’horizon de l’ex mangemorte mais c’était le prix à payer lorsqu’on avait une marque sur son avant-bras.

« Ça se passe bien avec Hermione sinon ? » Une petite pointe d’envie dans la voix. Oh il avait tourné la page, ce n’était pas ça, mais Ron resterait toujours persuadé quelque part que si il avait été plus intelligent, plus beau, plus ténébreux, Hermione l’aurait peut-être supporté un peu plus. Elle avait le chic pour être toujours attiré par ceux qui était un peu cassé et cabossé et surement, lui l’avait été.

L’était encore. Beaucoup. Un peu. On verrait plus tard pour les introspections de ce genre. C’était un peu comme rouler dans la boue et savoir que si on ralentissait, vos roues arrières se bloqueraient et s’enliseraient.

Ron préférait continuer de rouler.

« C’était un peu bizarre je te le cache pas qu’elle soit venu avec toi. Je sais qu’elle préfère m’éviter mais…. » Ron eut un haussement d’épaules. « Vous vous connaissez d’où ? »

*en français bien bancal dans le texte ♥

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MessageSujet: Re: dressed up to the nines.   dressed up to the nines. EmptyVen 14 Aoû 2015 - 21:02

HERO • we saved the world
Luna Lovegood
Luna Lovegood
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‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
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‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10223
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
http://www.smoking-ruins.com/t4738-lovegood-a-circle-has-no-begi
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you know? I think it's one of those cases where
the situation really does dictate your level of ridicule
.

La remarque de Ronald sur sa maîtrise de la langue de Shakespeare ? Marie ne s'y attendait absolument pas. Laissant un sourire mystérieux étirer ses lèvres, elle préféra ne rien répondre et s'attela un peu plus sur son ouvrage, escomptant laisser le temps agir : les actes et les paroles de l'ancien Rouge doré effacerait peut-être cette énième faille du système. Marie était présente sur le sol britannique depuis des années ; Marie avait eu un précepteur chevronné… si la carte de l'amoureux de l'insurgée n'avait pas été jouée, elle serait très certainement mise sur le tapis spécialement pour Ron. Le silence était peut-être fils de Méfiance, il restait néanmoins l'une de ses meilleures défenses.  

Le discours de Ron concernant Fenris prit alors le relais. D'une oreille attentive, elle l'écouta exposer son point de vue concernant les alliances avantageuses qui pouvaient lier -ou délier- les pays entre eux. Il fallait dire que pour briser les ententes internationales, le Magister n'y avait pas été de main morte : à l'esprit, Marie avait déjà une douzaine de raisons valables pour que le monde sorcier se mette à abandonner, à oublier l'Angleterre. Si par le passé Luna oubliait toujours que Ron avait un don pour le jeu sorcier, sa comparaison de l'échiquier à leur situation marqua alors sa mémoire à vie. « C'est pertinent, ce que tu viens de dire… Où étais-tu tout ces derniers mois ? Tu ferais un malheur si on se décidait tous à s'unir et à agir ensemble ! ». Quelques secondes de silence puis : « Je dis pas ça pour toi évidement ! ». Marie ne remarqua pas l'expression pensive qui marqua le visage de Ron alors : elle se contenta de lui offrir son sourire le plus franc et le plus heureux qu'elle n'ait eu à donner depuis des mois. « Merci beaucoup, Ron ! ».

Dire qu'elle avait été touchée par ses mots, inconsciente de tout le reste, était peu dire ; il lui mettait du baume au cœur : il venait de colmater les fissures avec lesquelles les autres Weasley avaient, sagement, meurtris son cœur. Dans un esprit de protection, de méfiance, de sauvegarde des leurs, ils s'étaient évertués à la repousser comme une vague repousserait un naufragé du rivage. Elle ne leur en voulait pas, les comprenait même depuis le début. Marie avait fait preuve d'une grande sagesse : elle ne s'était jamais énervée contre eux. L'irritation était la seule émotion négative dont elle avait pu faire preuve envers eux (envers Bill). L'irritation était le seul masque qu'elle réussissait à porter pour cacher les blessures, le mal, qu'elle ressentait de la situation précaire dans laquelle Luna naviguait à leurs côtés. Hermione avait été la seule à la soutenir lors de la mort de son père. La seule à savoir pour elle, pour Xenophilius. Elle avait été la seule à pouvoir comprendre Luna lorsque c'était arrivé. Être Marie n'avait pas arrangé les choses par rapport aux Weasley à cette époque. Elle s'était renfermée. Et ils avaient vu, percé, la fausseté de son personnage. Être Marie ne lui avait pas fait oublier la mort de son père. Peut-être que si les Weasley avaient su, savaient, pour elle, la situation aurait été différente. Aurait-elle agi de la même manière ? Aurait-elle moins souffert ? Au fond d'elle, elle savait que la douleur aurait été la même. Comme pour sa mère… Alors oui, en quelques mots, Ronald Weasley avait réussi à effacer les mauvais souvenirs de sa nouvelle vie. Et pour cela, elle lui en était extrêmement reconnaissante.

Marie sortit de ses pensées lorsque Ron entama un peu plus sa réflexion concernant le classement des indésirables. Oublier Harry ? A quoi pensait-il ? Etait-il seulement sérieux ? En observant la prunelle de ses yeux, Marie en eut la confirmation : il était on ne peut plus sérieux ! Qu'avait-il derrière la tête ? Etait-il infesté par les Joncheruines, lui aussi ? Avec le temps, cette guerre l'inquiétait de plus en plus : les gens changeaient drastiquement. Hermione se perdait de plus en plus au profit des autres. Les Weasley voyaient rouge si vous osiez ne serait-ce que parler de travers à propos d'un  des leurs. Harry affichait clairement son irritation lorsqu'elle se trouvait à moins de vingt mètres de lui. Et tout cela, ce n'était que la partie visible de l'iceberg. Ce qui se trouvait sous l'eau était bien pire… Personne ne pouvait oublier Harry : les sorciers le haïssaient car il était la bannière des insurgés, quoiqu'il arrive, quoiqu'il fasse. Les Mangemorts le voulaient rayé de la carte - parce qu'ils obéissaient à sa Némésis. Et le Magister… elle n'osait même pas imaginer ce qu'il réservait à Harry si… No way, elle n'y penserait pas ! « J'espère que tu n'es pas en train de monter une vendetta contre ton meilleur ami pour lui voler la vedette, hein ? », lança-t-elle allègrement , souriante. Si la remarque suivait une logique amicale, son regard et son sérieux impacterait bien plus profondément Ron que les apparences ne laissaient paraître. Si tel était le cas, elle en toucherait deux mots à Hermione le soir même ! Elle ne pouvait décemment pas le laisser se jeter dans la gueule du loup pour laisser un peu de tranquillité aux autres.

« Mademoiselle », corrigea-t-elle en riant. Heureusement que ses parents s'étaient évertués à la faire voyager très régulièrement, la France étant l'un de leur pays de prédilection, lorsqu'elle était enf… non, pas elle. Luna avait voyagé. Pas elle. Finalement, cette carte de l'amant devrait sortir de son jeu pour Ron, elle le sentait déjà venir. « Je ne sais pas s'ils auraient très envie de me voir roder autour de leur atelier, tu sais ? », répondit-elle lorsqu'il lui conseilla d'échanger ses idées avec ses deux aînés. « Je ne critique personne, Ron, mais tu es bien le seul Weasley à me sourire sincèrement alors… je vais éviter. Je sais quand m'imposer et quand m'effacer. Je préfère la deuxième option concernant Fred et Percy ». Elle attrapa un autre vêtement en le voyant étirer ses bras pour tester l'endurance du pull. L'air pensif, elle lui tendit une nouvelle pièce vestimentaire : une cape. Il pourrait aisément la passer par-dessus le reste. Sa bonne humeur réapparut lorsqu'il s'interrogea sur la relation qu'elles avaient, Hermione et elle « Très bien ! Mais on ne diffère pas des autres, tu sais... On prépare les potions les plus utiles... », et beaucoup de Polynectar, aussi, « … on traduit les textes anciens qu'on lui fournit – d'ailleurs, merci pour les tiens ! », histoire de ne pas éveiller de soupçons, « … et on agit quand on peut... », les heures passées à parler 'stratégies' n'étaient même plus à comptabiliser – toutes les insomnies partagées étaient uniquement consacrées à ces plans de bataille, aussi divers que variés ! « … une vie d'insurgé comme une autre, en somme ! Il n'y a que la notoriété d'Hermione qui fait office de différence, je suppose... ».

Lorsque Ron passa la cape autour de ses épaules, elle jeta un sort d'imperméabilité sur cette dernière. Et elle passerait les prochaines minutes à répéter le sort, afin que ce dernier imprègne, couche après couche, le tissu végétal. « La curiosité ! », commença-t-elle en réponse à sa dernière question. Finally. Ron passait enfin à l'offensive. « Je n'étais pas parmi vous au départ, tu sais ? Plus à côté, faisant profil bas, avec mon ami. On essayait de vivre l'esprit 'clair' : en informant qui on pouvait sur ce qui se passait ici, en aidant en parallèle de vos agissements… De longues années se sont écoulées ainsi… Et puis... », déglutissant difficilement, repensant à la Rafle de Luna, elle continua le récit de l'autre, de Marie : « … un jour, on est tombé sur un groupe de Râfleurs. Ils l'ont tué, ... ». Ses mouvements, les sortilèges qui continuaient de s'échapper du bout de sa baguette, se stoppèrent complètement. « … j'étais perdue, blessée, j'ai passé des journées entières dans la peur et… j'ai remarqué Hermione, dans ma paranoïa. Du moins, son comportement étrange, je ne savais pas que c'était elle, elle était déguisée... Je l'ai suivi et elle a manqué de m'éborgner... cent mètres plus loin ! ». Sur ces mots, comme un heureux souvenir, elle se mit à rire de sa propre bêtise. « Le reste, comme on dit, appartient à l'histoire ! Je ne veux pas t'ennuyer avec les détails mais elle a bien accepté de me prendre sous son aile. Je n'avais plus rien. J'avais besoin d'agir. De venger l'homme que j'aimais et… ». Marie s'arrêta une nouvelle fois et, le regard lointain, le sourire reconnaissant, elle termina :

« Elle m'a sauvé ». Jamais elle n'avait été aussi sincère qu'en cet instant, depuis des mois ! Tant du point de vue de Luna que celui de Marie. C'était la première fois que ses deux identités s'accordaient, véritablement, sincèrement, sur le même fait : Hermione Granger était celle qui lui avait sauvé la vie. « Je lui en serais éternellement reconnaissante pour ça ». Vraiment. A jamais et pour toujours.
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MessageSujet: Re: dressed up to the nines.   dressed up to the nines. EmptySam 22 Aoû 2015 - 11:31

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“When I despair, I remember that all through history the way of truth and love have always won. There have been tyrants and murderers, and for a time, they can seem invincible, but in the end, they always fall.” Gandhi

"

Un petit silence sage et crépitant.

Tout autre aurait sans doute fait attention au fait que Marie s’était subitement tû à la mention de son anglais optimal mais Ron –dans sa naiveté inconséquente- prit cela pour de l’humilité timide. Il était bien trop accoutumé à être entouré de femmes incroyables et extremement douées pour ne pas trouver normal que Marie ait un si bon anglais bien qu’en étant française.

Cela dit, lui, trouvait l’accent de Fleur craquant (en tout bien tout honneur cela allait de soi).

« C'est pertinent, ce que tu viens de dire… »

Ron éclata de rire. « Ça m’arrive de pas dire de conneries oui… » Il eut un large sourire, changeant, sans vraiment de fausse pudeur, de vêtements. S’il y a bien quelque chose qu’il avait perdu en quatre ans de campements et de vie en communauté c’était la notion de pruderie et de tact à ce niveau là (quoique du tact, Ron n’en avait jamais vraiment eu de toute façon).

« Merci beaucoup, Ron ! »

Il eut un geste plus gracieux qu’il n’aurait pu s’en douter de la main et un sourire solaire à l’égard de la française. Après tout, Marie n’avait pas tord. On était tous dans le même bateau, autant se serrer les coudes pour l’instant. Aussi étrange que soit l’aide 'trop jolie pour être vrai' des chevaliers de sa majesté le roi de France, ils partageaient en attendant leurs pains avec eux, buvaient dans les mêmes écuelles et dormaient tout autant à la belle étoile. Ils avaient le même ennemi et c’était bien suffisant pour l’instant.

La mention d’Harry apporta un regain de joie à Ron. Harry avait ses propres démons et une tendance nette à s’enfermer en lui-même. Ron s’en voulait de lui avoir tourner le dos de par trois fois -un peu comme Saint Pierre avant de revenir vers la bonne parole-. Il avait beau tâcher d’alléger le poids de son ami, Sisyphe ne parvenait pas à ne pas rouler sa pierre.

« Je ne sais pas s'ils auraient très envie de me voir roder autour de leur atelier, tu sais ? Je ne critique personne, Ron, mais tu es bien le seul Weasley à me sourire sincèrement alors… je vais éviter. Je sais quand m'imposer et quand m'effacer. Je préfère la deuxième option concernant Fred et Percy »


Ron se passa une main sur la nuque. « Fred t’aime bien surement. Va pas croire. Et Percy…. Ben tu sais c’est Percy. Il est du genre prudent mais c’est un gars top. S’ils voient que tu fais des vêtements qui pourraient nous aider, ils sont pas cons, ils regarderont. Puis entre nous, ça fera du bien à Fred. »

Tout ce qui détournait Fred d’une consommation excessive d’alcool et d’une introspection profonde du genre « pourquoi la vie pourquoi la mort » était la bienvenue selon Ron. Il allait mieux en tout cas… peut-être… Ce n’est pas tant que Ron évitait son frère c’est qu’à chaque fois qu’il était en sa présence, Fred se sentait obliger de glisser une remarque sur Harry ou autre chose de négatif et Ron n’avait jamais vraiment su lui parler ni n'en avait réellement plus le temps.
Une défaite de plus en quelque sorte que Ron encaissait mal et qu’il réglait par une absence chronique.

Le sort d’imperméabilité grésilla sur la cape et Ron leva ses bras en croix. A vue de nez, c’était brillant. Est-ce que Marie se rendait compte de l’éventuel utilité d’un vêtement pareil ? Cela semblait dingue mais le rouquin était à vrai dire prêt à le tester. La tente cela dit était trop confiné et Hermione allait les tuer tout les deux s’ils testaient la chose à l’intérieur.

Décision prise. Peur de rien.

« Viens on va dans la clairière. Tu vas me lancer un sort dessus, on va voir si ça fonctionne comme ça. »

L’écoutant tranquillement, il fit signe et sortit avec la jeune femme. Certes la cape était dans un matériau étrange qui donnait un aspect de gigantesque sac poubelle noir à Ron… mais s’il était capable d’amortir et minimiser un peu des sortilèges, Ron n’en avait strictement rien à faire.

Cela dit, Ron pouvait porter des pulls violets avec des motifs galaxie dessus sans aucun problème (un truc à faire hurler Cristina Cordula) aussi son avis fashion ne comptait-il pas vraiment.

« Elle m'a sauvé »

Un sourire doux et fier glissa sur le visage solaire du garçon. « Elle a tendance à faire ça, oui. C’est une sacré fille. » Il fit tourner sa baguette entre ses doigts comme un bâton de majorette, l’autre main en visière sur son front au vu du soleil d’été tapant fort sur l’instant. « C’est bien qu’elle ait une amie…. Depuis Daphné… enfin bon… serpentard un jour de toute façon... »

Sue ce n'était pas pareil et il injectait suffisamment de gryffondor en elle pour que ça passe --> ceci était la remarque crasse du jour ♥

Ils avaient leurs quotas de trahison n’est-ce pas. Plus qu’on ne pourrait le croire. Des insurgés qui finissaient par se lasser d’une guerre qui n’en finissait pas et qui cédait aux sirènes ennemis.

Ron avait des envies de meurtres sur ceux là avec une violence qui l’effrayait parfois.

« C’est pas comme si c’était la première à trahir la cause. » Ron salua distraitement d’un signe de tête, d’un clin d’œil ou d’un geste de la main les différents insurgés qu’ils croisaient. Le petit chaton roux vint miauler en sautillant autour de Marie, se glissant –joueur- entre ses pieds.

Le camp était sempiternellement en ébullition.
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