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sujet; Je n’ai pas besoin d’ennemis.... j’ai ma famille. - DG

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CRAC. Bellatrix disparaissait de la même façon qu’elle était arrivée, laissant le soin à l’elfe de maison des Malfoy de tout remettre en ordre. Je n’imaginais de toute façon à aucun instant ma tante comme une maîtresse de maison. Non, elle avait insisté pour tous nous réunir et à peine le repas terminé elle avait préférer rejoindre son maître, son Lord. Mon regard c’était posé sur son époux, mon oncle, qui serrait le poing avant de disparaitre à son tour sans un mot. Le suivant fut Lucius qui se montra malgré tout toujours aussi aimable et bienséant avant de fuir sa propre demeure non avoir eu quelques mots pour son fils. Nous formions  décidément une famille étrange. Aramis posa sa main sur mon épaule, mes frères m’observaient et mon père se rapprochait de nous. Je vais me rafraichir, ne m’attendez pas. Je les laissaient se diriger vers Draco prenant pour ma part un tout autre chemin. Un dernier regard vers cette table qui avait été le témoin privilégié d’une folie familiale. Mes pas me guidaient mais mon esprit était déjà bien loin. Aujourd’hui, j’avais porté un toast à la mort de Liam entouré de ma famille, mes proches qui se détestaient tous à un degré différent. Ma très chère tante avait voulu fêter la mort de tous ces “détritus”, des traitres, des sangs de bourbes, des rebuts entouré des siens, elle avait forcé la présence de tous autour d’une table et d’un repas qui s’était avéré aussi terrifiant que je pouvais me l’imaginer. Inutile de préciser qu’il était impossible de refuser cette invitation mais j’y avais vu l’opportunité de percer un abcès beaucoup trop douloureux. Alors oui, quand tout le monde quittait les lieux moi je pénétrais dans l’antre des Malfoy. Je ne cherchais pas au hasard, je connaissais ce manoir presque aussi bien que le mien. J’y avais joué petite, me cachant parfois durant des heures (à croire que mes frères et mon cousin avaient oubliés que je jouais avec eux) dans ces chambres, ces placards, ces salons... “Tu dois avoir confiance en lui” m’avait-il dit “c’est un garçon bien” ou encore “vous pourriez vous entre-aider” tant de paroles qui sonnaient faux à mes oreilles. Il avait tué Liam sous mes yeux alors son niveau de confiance était assez bas tout comme le fait qu’il soit un garçon bien m’échappait quelque peu ces derniers temps. Il était mon cousin, nous avions grandi ensemble, il nous avait sauvé Aramis et moi, voilà à quoi je me raccrochais lorsque nous étions en présence l’un de l’autre pour paraitre souriante. Severus l’appréciait, pour une raison obscure il le protégeait, il m’avait même donner quelques clés pour que nous puissions parler à coeur ouvert... enfin presque. Je montais donc l’étage et arrivais devant la chambre qu’occupait Narcissa et Lucius. La chambre ou elle était sensée se reposer. Je posais ma main sur la poignée. fermée. Bien sur. Je pointais ma baguette et prononçais un simple mais efficace Alohomora qui déverrouilla la porte. Pourquoi faire compliqué? Après tout personne n’irait vérifier les dires de Lucius et Draco. Moi si. J’entrais dans la chambre aux rideaux tirés... et sans surprise il n’y avait rien à découvrir. Ma tante n’était pas dans cloué au lit par une quelconque maladie. Il n’y avait personne. Cette chambre semblait figé dans le temps, je doutais même que Lucius y passe ses nuits. J’avançais pour tiré un rideau et laissé la faible lumière de l’après midi pénétrer dans cette vaste pièce. Mes doigts caressèrent un cadre photo... Les Malfoy, tous les trois, souriants, Draco devait avoir 12 peut être 13 ans... il y avait bien longtemps que je ne l’avais pas vu sourire de la sorte. J’étais déjà entré dans cette chambre petite et c’est Narcissa elle même qui m’avait trouvé et m’avait aidé à trouver son fils “un petit secret entre fille” avait elle dit. Je me rapprochais de son chevet reconnaissant la moindre broche posée sur celle ci et ce cadre retourné... L’elfe de maison fit son apparition, je me tournais vers lui. Dis à Draco que je suis entré dans la chambre de ses parents et que je l’y attends. Maintenant.   Il obéi. Sans aucune hésitation. Je retournais le cadre et reconnaissait les trois soeurs Black. Narcissa était de loin la plus belle du trio mais sur cette photo Bellatrix avait presque un aspect humain... les soeurs étaient maintenant si loin les unes des autres... Je reposais le cadre à sa place et m’avançais vers la fenêtre. Des bruits de pas parvenaient à mes oreilles, Draco arrivait et il semblait “pressé”. Je ne me tournais pas, conservant mon regard rivés sur les arbres au dehors, mais certaine qu’il était parvenu jusqu’à la porte de la chambre je lui demandais. Ou est-elle Draco? Sans mentir, cette fois. Parce que les faits étaient là et qu’il ne pourrait pas me mentir.
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PRISONERS • bloodstains on the carpet
Draco Malfoy
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‹ inscription : 13/09/2013
‹ messages : 8775
‹ crédits : faust.
‹ dialogues : seagreen.
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‹ liens utiles : draco malfoy w/ lucky blue smith ; ginevra weasley w/ holland roden ; calixe davis w/ audreyana michelle ; uc w/ uc ; indiana alderton w/ nicola peltz ; heath ravka w/ im jaebum ; even li w/ jeon jungkook ; jelena kuodzevikiute w/ ariana grande.

‹ âge : 23 yo (05.06.80).
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14078
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
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Spoiler:

‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
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Je n'ai pas besoin d'ennemis, j'ai ma famille
05 AOÛT 2002 & Drenièvre





L’assaut fut brutal. Avec elle, il l’était toujours. Draco resserra à peine sa prise sur le manche en argent de la fourchette qu’il reposa calmement avant d’adresser un sourire placide à l’intruse. « Tante Trixie, les célébrations ne se prêtent pas aux exercices de résistance. » Son timbre était aussi traînant qu’à l’accoutumée, mimant une tranquillité qu’il ne ressentait pas. Que personne de sain d’esprit ne pouvait ressentir en présence de Bellatrix Lestrange. Elle le fusilla du regard, la haine qui traversa ses iris sombres se faisant aussi intense que fugace, en contradiction avec le sourire inquiétant qui lui dévorait le visage. « Tut tut tut, mon neveu adoré aurait-il quelques secrets compromettants à cacher ? Je trouve inquiétant que tu estimes nécessaire de garder tes barrières mentales érigées… alors que nous sommes en famille. Entre personnes de confiance. » Etait-il seulement utile de préciser à quel point ses mots mielleux, puis faussement vexés, suintaient la menace ? Elle était excessivement expressive, mais le moindre geste affable sonnait faux, traduisant sa folie de façon trop limpide pour que la notion de confiance soit même évoquée. « C’est plutôt un réflexe, à vrai dire. J’ai été à très bonne école. » Il se permit de lui adresser un rictus faussement complice et elle éclata d’un rire à lui fendre les tympans. « Flatteur. » Et l’explosion de joie s’arrêta aussi abruptement qu’elle s’était manifestée – elle plissa les yeux, semblant vouloir dépouiller l’esprit de Draco de la moindre zone d’ombre qu’il pouvait receler. « J’ai peut-être été trop bonne enseignante… » Elle ne digérait assurément pas le fait que sa tentative de Legilimencie ait été refoulée efficacement par son ex apprenti occlumens.

Lucius estima l’instant adéquat pour porter un toast à l’épuration du monde sorcier et Trixie se jeta en jubilant sur cette perche tendue ; tantôt geignant de n’avoir eu le plaisir de participer à l’élimination des rebuts, tantôt arguant (sans faire grand cas de l’agacement manifeste de son époux) que sa présence à l’étranger aux côtés du Maître avait été aussi indispensable que fascinante, puis quémandant des détails sanglants sur les meurtres en pagaille ayant ponctué ce 05 juillet fatidique. Draco échangea un regard sombre avec un Aramis qui, comme lui, prétendait être parfaitement à l’aise en dépit de l’atmosphère incroyablement dérangeante du repas de famille. « Et qu’en est-il de Narcissa ? » glissa sournoisement Rabastan. La rage enfla d’un coup dans la gorge de Draco, qui se retint de justesse de le fusiller de toute sa haine. « Quel dommage qu’elle ne puisse se joindre à nous. Les médicomages étrangers n’ont pas été plus efficace que ceux de notre beau pays ? »

Il sirotait l’hydromel à leur table tout en pourfendant de ses coups en traître les plaies putrides qu’il avait lui-même ouvertes. Même Bellatrix montrait des crocs, à présent, le regard fixe. Mais certains, à leur table, n’étaient pas au fait de la situation, et les faux semblants continuaient donc inévitablement d’aller bon train. Ce fut Lucius qui embraya. « Elle se porte aussi bien que le permettent les circonstances. » Et, comme sur le ton d’une bonne plaisanterie entre vieux amis ; « Mais tu ne t’étonneras pas d’apprendre que tu passes comme toujours en second plan sur l’échelle de ses préoccupations… Mon épouse se soucie bel et bien de ta famille, mais n’a d’attention que pour ses chers neveux et nièce. » Trop inconscient des motivations profondes de la rancœur de Rabastan pour réellement suivre l’échange, Draco, serra la mâchoire à s’en faire mal et repoussa légèrement son plat, l’appétit définitivement coupé. Son attention se reporta sur Scorpius, dont les yeux s’étaient écarquillés sous le coup de la surprise. « Grand-père, tu as parlé à grand-mère Cissy ? Mais – » « Scorpius, n’interrompt pas les discussions des adultes », claqua sèchement la voix du jeune père, seulement pour le retenir de commettre un impair en demandant quand diable Lucius avait pu la voir, où, et sans doute s’il pourrait lui aussi enfin lui rendre visite.

La fin de la réunion suffocante, tissée de pièges, de mensonges et de menaces voilées, se profila comme un soulagement. Taraudé par un mal de tête lancinant, Draco ne fut pas mécontent de voir Trixie disparaître précipitamment. Rodolphus suivit le mouvement peu après, et Lucius s’éclipsa – son fils le soupçonna de se rendre aux côtés de nul autre que Cissy, au grand damne sans doute du pauvre Snape que les hommes Malfoy ne cessaient de harceler pour décrocher l’autorisation secrète et officieuse de visiter l’alitée à l’insu du Lord. Les Lestrange prirent la direction de la cheminée ; contrairement à son habitude, Draco ne s’attarda pas pour les voir y entrer jusqu’au dernier. Il ne perçut donc pas l’écart de Gwen. Pas avant, du moins, que Tipsy catastrophé ne le rejoigne alors qu’il achevait tout juste d’imposer une sieste à Scorpius. « Tispy est un mauvais, un siii mauvais elfe ! La bestiole hystérique jouait avec ses nerfs. « Abrège, stupide créature », lâcha-t-il avec agacement, l’œil torve « Maîtresse Guenièvre madame est entrée dans la suite parentale, monsieur, et Tipsy n’a pas pu l’en empêcher ! Le sang se glaça dans ses veines. Il prit sans tarder la direction de ladite pièce, laissant derrière lui son elfe s’éclater le crâne sur les pierres des murs. Whatever.

Comme de fait, la porte était entrouverte et il eut le réflexe de fermer brièvement les yeux pour se préparer à la confrontation. Il fut confronté au dos de Guenièvre, cette dernière postée devant la fenêtre qui découpait le jardin tel un bout de paradis. L’intérieur, cette pièce devenue sombre et poussiéreuse parce que chargée de souvenirs et désertée, en était l’antipode hostile : l’enfer. Draco était demeuré posté à l’extérieur, dans l’entrebâillement, les jambes comme clouées au tapis. Il n’avait… pas été capable de mettre un pied dans cette chambre, depuis l’enlèvement – le 18 mars 2001. « Tu n’as pas à être ici. » Elle avait outrepassé la règle, piétiné la loi du silence qui pesait sur l’absence prolongée de Narcissa. Et repentante, elle ne l’était absolument pas. « Ou est-elle Draco? Sans mentir, cette fois. » C’était dit. Sans y mettre les formes, crument, elle réclamait une vérité qu’il ne se sentait ni la capacité ni le droit de formuler. « Que t’attends-tu à m’entendre dire ? » répliqua-t-il après que quelques pesantes secondes se soient égrenées. « J’espère que tu ne crois pas aux racontars selon lesquels mon père l’aurait assassinée dans un élan de rage avant de l’emmurer pour dissimuler le corps. » Ton léger trop étudié pour être honnête. Mains enfoncées trop loin dans les poches et attitude nettement plus tendue que décontractée. « Père est rentré sans elle en juillet. Un groupe de médicomages asiatiques souhaitait étudier son état plus longuement. » Mensonge, encore. A croire qu'il était trop habitué à les enchaîner pour parvenir à formuler la cruelle vérité. « Ne pose pas de questions dont tu n’es pas prête à entendre la réponse », souffla-t-il après coup avec une certaine lassitude.



Dernière édition par Draco Malfoy le Mer 6 Jan 2016 - 16:44, édité 7 fois
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La mémoire est une chose prodigieuse. Parfois versatile, parfois fixe, toujours propre à chaque être. Deux personnes ayant vécue la même chose ne s’en souvienne pas de la même façon. C’est un peu comme cette pièce. Sombre et poussiéreuse elle doit représentée la souffrance de l’absence pour Lucius et Draco alors qu’elle cristallise à elle seule la nostalgie et la tristesse pour moi. Nostalgique d’une enfance volée mais heureuse entre ses murs, triste de n’avoir pas eu la protection d’une mère ou simplement la présence... Ou était Narcissa? Je m’en voulais de mettre mon cousin face à ses mensonges, face à ses douleurs. Mais lorsque mes yeux se fermaient le visage de Liam rétablissait l’équilibre. Dans ma tête c’était le cas, dans mon coeur il n’en était rien. Parce qu’il ne s’agissait pas simplement de la mère d’un quelconque sorcier, c’était Narcissa, c’était Draco et malgré mes efforts je ne parvenais pas à le détester malgré ce qu’il avait pu faire et que ça mère représentait un symbole que j’avais toujours rêvé de frôler du bout des doigts. Une mère, celle qui vous connait assez pour comprendre l’exaspération dans un soupire, pour voir la peur dans un regard, déceler la tristesse dans un silence. Une mère qui tient votre main non pas pour y laisser la trace de ses ongles mais pour ne pas perdre son enfant. Une relation que j’enviais au jeune homme. Draco. Il est là. Derrière moi et mes doigts se crispe sur ma baguette. Non, bien sur que non, je n’ai pas l’intention de m’en servir contre lui mais sa présence me rend nerveuse. Sans le savoir il teste mes limites. Le blesser aussi fort qu’il m’a blesser. Je ne le regarde pas, pas encore. Je tente de contrôler ma respiration de ne pas laisser les larmes couler le long de mes joues. Il me reproche d’être dans cette chambre, c’est vrai, je n’ai pas le droit d’y être. Je n’ai demandé à personne avant de forcer la serrure et je ne regrette rien. Je ne m’excuserai pas. Je me retourne vers lui mais n’avance pas. Je l’observe. Il reste près de la porte comme s’il était incapable de rentrer dans cette pièce. Il ne s’agit que d’une chambre... des meubles, il n’y a rien dans cette pièce qui puisse réellement lui faire peur sauf moi, mais je doute qu’il me voit comme une réelle menace. Un silence, lourd. Quelques secondes qui paraissent interminable. Enfin il répond mais bien sûr, cela ne me convient pas. Je ne suis pas restée ici pour entendre les mêmes mensonges... La vérité.   N’étais-ce pas justement ce que je venais de lui demander. Il n’avait pas à réfléchir, juste à me dire ou était sa mère. Rien de compliqué en soit sauf quand, comme lui on ment depuis trop longtemps pour que la vérité quitte ses lèvres si facilement. J’esquisse un sourire à la fois amusée et exaspérée de ces racontars. D’un pas lent, presque trainant je me rapproche de la photo de famille ne faisant aucun cas des réactions de mon cousin ou du ton faussement décontracté dont il use. Je les regarde sourire tous les trois. Bien sûr que non. Lucius l’aime, il l’a toujours aimé, sans doute mal, sans doute pas assez mais il l’aime.   On peut reprocher beaucoup de chose à Lucius Malfoy mais pas ça. Il aime sa femme, il aime son fils, maladroitement mais il l’aime. Il a ce regard si particuliers, cette lueur lorsque ses yeux se posent sur eux... Non, je n’ai jamais cru que Lucius ait pu tuer sa femme, même après un élan de rage. Il me donnait une excuse... encore une... Mensonge...  Soufflais-je en me retournant pour lui faire face. Las, il m’annonça enfin que je n’étais pas prête à entendre la vérité. Amusant, vraiment, d’ailleurs je n’avais pas pu retenir un léger rire, un rire jaune. Je ne me moquais pas de lui mais de ses paroles auquel je répondais très calmement. Crois-moi, tu es loin d’imaginer ce que je suis prête à entendre...    Très loin. Bien sur il avait cette vision de moi comme celle de beaucoup d’autres sorciers. Une jeune fille fragile et superficielle... alors comment lui avouer à elle un de ses secrets. Il fallait le rassurer d’une façon ou d’une autre, qu’il ait confiance, qu’il sache que rien ne quitterait cette chambre. Un secret pour un autre? Tu n’es pas le seul à pouvoir résister aux assauts des légilimens, Draco. Comment survivre dans notre famille sinon...   Parce que Bellatrix n’était pas la seule à s’introduire de façon inopiné dans les pensées et les souvenirs de ses proches. Rabastan le faisait également... Bien sur mes frères n’avait pas appris cette “magie” mais... ils n’avaient pas tant à protéger à cacher. Ils étaient légitimes, ils étaient des Lestrange de sang. Ou, est-elle?   Je ne m’approchais pas de lui, encore hésitante sur ma propre réaction mais lui en revanche pouvait faire un pas en avant, pénétrer dans les limbes, me rejoindre et se montrer honnête. Je ne dirai rien.   Non, rien ne quitterait mes lèvres, je savais conserver les secrets et ce n’était pas peu dire.
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‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14078
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
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‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
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Je n'ai pas besoin d'ennemis, j'ai ma famille
05 AOÛT 2002 & Drenièvre





« La vérité »

S’il avait d’abord opté pour le calme et la patience, le demi-sourire qui lui ornait les lèvres sans guère atteindre son regard froid démentait les sentiments feints. Le rictus refluait déjà d’ailleurs, pour laisser entièrement place à la dureté qu’il avait tenté de masquer. « Crois-moi, tu es loin d’imaginer ce que je suis prête à entendre... » « Guenièvre. Cedrella. » Pas de lassitude cette fois. Pas de réaction faussée, surfaite ; bien au contraire, la tonalité d’une déclaration recelant un soupçon de menace et l’usage du prénom qu’elle n’aimait plus s’entendre attribuer marquait son refus de la satisfaire. « Tu t’aventures définitivement sur un chemin qui ne te concerne pas et Merlin sait que j’atteins facilement mes limites lorsque ce sujet est abordé. » De son point de vue, ce n’était qu’un caprice. Elle s’était d’abord engagée en tant qu’adhérente, petite princesse délicate désireuse de mettre un pied dans le monde des enfants soldats pour une raison qui, honnêtement, le dépassait. Il n’avait rien dit parce qu’il n’en avais pas le droit, bien qu’irrité par cette lubie qu’il estimait aberrante, grotesque – Ceddy, comme il l’avait parfois appelée enfant (plus par question pratique que par sentimentalisme cependant, en rétrospective), avait largement plus sa place entre les murs rassurants d’un manoir. Ou d’une boutique. Draco se rappelait encore avec acuité des longues heures d’attente lorsqu’ils étaient plus jeune, et qu’elle avait contractée il-n’avait-jamais-su-quelle-maladie dont elle avait manqué de ne pas réchapper. Il supposait que ce genre d’épreuve rendait plus fort, d’une certaine façon, mais sa santé fragile n’était un secret pour personne.

Il n’avait même pas voulu s’attacher à elle. Qui souhaiterait se lier plus que de mesure à une petite silhouette vulnérable, avec la conscience aiguë de pouvoir la perdre à n’importe quel instant ? Il était lâche en sentiments. Prudent. Prompt à se protéger. Mais Aramis lui avait demandé de veiller sur sa sœur, à Poudlard, et il avait la loyauté envers sa famille comme gravée dans la chair. C’était venu sans qu’il ne le veuille. Il était persuadé d’être restée suffisamment distant et pourtant, d’une manière ou d’une autre, sans doute à force de vouloir assurer ses arrières – et ça avait littéralement explosé le jour des exécutions, lorsque le sort de Weasley l’avait touchée. Angoisse, détresse, sentiment d’échec, rage, tout avait été trop dévastateur, mêlé aux sang invisible qui maculait ses propres mains après qu’ait reflué l’Imperium de son père ; au point de lui couper le souffle, de le forcer à enterrer ces images pour ne pas crisper les poings et céder à une soif de vengeance aussi destructrice que vaine. Il avait alors opté pour faire de ce cauchemar une simple rupture dans le temps, et reprendre les rênes de ses émotions comme si de rien n’était, pour ne pas se laisser ronger. Distant, de nouveau. Quelque peu affable, comme confronté à une enfant désireux de jouer dans la cour des grands – ah, s’il avait su ce qui l’attendait lorsqu’il avait lui-même manifesté le même entêtement, le même enthousiasme, en prenant la guerre pour un jeu qu’il savait maîtriser.

D’une manière ou d’une autre, cette fois, elle avait mis le doigt sur un point sensible et estimait à présent pouvoir faire face aux réponses. Peut-être enhardie d’avoir frôlé la mort une nouvelle fois, et visiblement certaine de pouvoir tout encaisser. C’était exaspérant, désormais. « Je n’ai pas la liberté de satisfaire ta curiosité déplacée », lâcha-t-il d’un ton monocorde et trainant, frottant pensivement son front de la pulpe de son majeur en espérant qu’elle jette son dévolu sur autre chose – n’importe quoi qui n’implique pas le Lord. Il se surpris un instant à contempler l’option obliviate. Il croisa les bras sur son torse, attitude mi-défensive mi-témoin de son refus de coopérer. « Tu n’es pas le seul à pouvoir résister aux assauts des légilimens, Draco. Comment survivre dans notre famille sinon... » « Oui, bien sûr. » Ce fut plus fort que lui – les yeux levés au ciel et le timbre ne prétendant même pas ne pas être empreint de dérision. Gwen maîtrisait l’Occlumencie et il était l’héritier du Magister, évidemment. Crédible. Un rire nerveux éclata à la surface de ses lèvres, bref et plus hanté, creux, qu’amusé. « Ou est-elle? Je ne dirai rien. » Il aligna son épine dorsale au chambranle de la porte et bascula la tête en arrière pour l’y caller également, sentant la lassitude prendre le pas sur le reste. Il néantisa ses questions. « Et qu’as-tu à cacher à ton charmant paternel ? » Pour la première fois depuis qu’il s’adressait à elle, il n’avait pas cherché à tempérer l’amertume qui gorgeait ses mots lorsqu’il parlait de Rabastan. La rancœur qu’il lui inspirait. « Un amant dans le placard ? » Un sourire lui étira de nouveau les commissures l’espace d’une seconde à peine, narquois. C’était l’option la plus crédible, après tout – une passion interdite. Il ne pouvait imaginer rien d’autre, même en y réfléchissant de plus belle. Rien de plus indicible parce que, well, elle semblait si inoffensive.

Déformation professionnelle peut-être, il n’aimait ni répondre aux questions ni accorder sa confiance. « Tu ne caches pas une autre carte dans ta manche ? Une soudaine maîtrise de la legilimencie ? » Encore ce ton traînant recelant une moquerie sous-jacente. « Si oui, tu peux toujours l’employer sur Rabastan. Tu serais sans doute surprise par les réponses qu’il aurait à t’offrir à propos de ma mère. » Une part de lui était tentée de parler simplement pour semer le trouble. D’afficher Rabastan comme le psychopathe qu’il était, souiller l’image que sa précieuse fille se faisait de lui. Mais il avait (l’idée fit frémir sa lèvre supérieure de dépit) des scrupules. Et surtout, non seulement il n’était rien sensé révéler de cette histoire, mais ses lèvres étaient scellées par la honte – c’était la pression officieuse qu’exerçait son Maître, la chaîne qui le rendait esclave. Servitude forcée et incapacité à protéger ceux qu’il aimait étaient devenus ses fardeaux personnels, jusqu’à faire de son quotidien un enfer. « J’ai besoin d’un verre. » Il fronça les sourcils. Ça lui avait… échappé. Mais c’était vrai, désespérément vrai – il avait déjà eu le plus grand mal à se modérer à table, encerclé par une double-menace.

Draco se redressa, adressa à Gwen un coup d’œil appuyé qui l’invitait à le suivre et à refermer la porte de cette foutue chambre derrière elle. Il était incapable d’y mettre les pieds, moins encore de s’y mettre à l’aise pour discuter calmement des tortures que subissait sa mère. Le salon privé – espace confiné et intimiste, une bouteille de firewhisky, un feu de bois crépitant pour toute lumière et les ombres des meubles étirées sur les motifs du tapis épais, c’était ce qu’il lui fallait pour…

Pour quoi ? Consentir à lui répondre ? Non, il était plus tenté par l’option de la faire boire pour faire refluer ses indiscrétions, tout en douceur, puis les lui faire oublier.



Dernière édition par Draco Malfoy le Mer 6 Jan 2016 - 16:43, édité 1 fois
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Se contrôler, se maîtriser, ne pas simplement lui sauter dessus et lui faire payer le mal qu’il m’avait fait sans le savoir. Severus me demandait de lui faire confiance. Il m’avait dit qu’il n’était pas mon ennemi, de lui laisser une chance mais Draco était Draco et ses réactions jouaient avec ma patience. J’avais l’envie de plus en plus présente de lui effacer ce petit sourire de son visage si parfait, le faire taire d’une façon ou d’une autre. Inspirer, expirer... conserver le calme de Guenièvre, la douceur de Guenièvre. De façon naturelle, sans lui montrer que ses paroles font mouches que ce prénom que j’exècre fait toujours son petit effet sur ma personne. Il ignore tout de ce qui se passe derrière les murs du manoir Lestrange. Je sais qu’Aramis lui a demandé de veiller sur moi à Poudlard mais je n’ai jamais été en danger dans cette école, bien au contraire. Cedrella, ce n’est pas moi, ça ne l’a jamais été. Gwen, Guenièvre même Ceddy me conviendrait mais il n’a pas l’intention d’être tendre ce que j’attends de lui lui coûte réellement. Si elle était simplement malade, comme vous le prétendez depuis tout ce temps elle serait entre ses murs, dans ce lit. Mais cette chambre n’est plus habité et cela depuis des semaines j’en suis certaine. Pourquoi tant de mensonges? Qu’essais tu de cacher Draco?   Que protégeait il? Ou plutôt qui protégeait il? Nous n’avions jamais été très proche malgré tout ce qui aurait pu nous rapprocher. Aramis et lui entretenait de meilleurs relations. Non pas que la nôtre soit mauvaise mais... au final nous nous connaissions si peu, si mal. Cela ne m’avait jamais empêché de prendre sa défense à Poudlard dans certaines discussions animés. Cela ne m’avait pas non plus empêché d’être réellement inquiète lorsqu’il avait prit la marque, imaginant alors le pire en contrepartie. Inquiète de le voir père si jeune mais choisir de le soutenir lors de la naissance de Scorpius même si ce n’était que par l’achat d’une simple peluche. A Poudlard je n’avais pas été dupe des regards soucieux de Severus en sa direction... Par jalousie j’avais longtemps observé la relation “particulière” entre mon cousin et celui que j’estimais comme un père. Mais il était bien loin le petit Draco accompagné de ses deux acolytes qui terrorisait les nés moldus, trop loin. La guerre n’épargnais personne. Le plus pur des sangs ne protège de rien, au contraire il blessait, meurtrissait, pourrissait la vie de cette élite dorée sacrifiée. Une génération tout juste bonne à payer pour les erreurs de nos aînés. Non, je ne devais pas lui trouver d’excuse, nous en avions tous. Comme il est difficile de haïr un être que l’on a sincèrement aimé. Même si ce n’était pas flagrant, même si les marques d’affection étaient rares, que le soutien ne se montrait pas directement, il restait mon cousin. Ce petit garçon aussi blond que je suis brune, aussi perdu que je le suis... Les liens du sang sont indéfectibles dit-on, et si me concernant aucune goutte ne nous relie il n’en reste pas moins que notre passé commun ne peut s’effacer d’un simple coup de baguette. Du moins c’est ce à quoi je tente de me raccrocher. C’est ce qui me retiens de le mordre et de laisser mon venin parcourir ses veines afin d’en finir, vite et bien. La liberté? Qui t’en empêche?   Je ne préférais pas en ajouter sur le côté déplacé de ma demande. J’aurai tout a fait pu la légitimer puisque Narcissa était ma tante par alliance mais il m’aurait sans doute rétorqué que cela ne me donnait aucun droit, ce qui n’était pas complètement faux, inutile de lui tendre des perches. Il se moquait de moi, imaginant sans doute que je lui mentais pour parvenir à mes fins. J’aurai pu mal le prendre si au fond cela ne prouvait pas que je jouais parfaitement le rôle de la faible et fragile Cedrella, sorcière moyenne de l’élite plus prompte à faire les boutiques qu’à lancer des sorts. Couverture parfaite sauf quand justement on a besoin de crédibilité. J’aurai pu tenter de lui prouver qu’il avait tort, que j’étais bel et bien occlumens mais ses paroles furent d’abord surprenantes avant de devenir blessantes. Ma main se resserre sur ma baguette, il n’a aucun droit de parler de Liam. Il ne sait pas de quoi il parle, il a tenter de me blesser... et il y est parvenu bien plus qu’il ne peut le penser. Pourquoi devrais-je me retenir, j’ai juste envie de lui arracher la langue et de la lui coincer dans la gorge afin qu’il s’étouffe avec. Un pas dans sa direction, juste une seconde et l’imaginer hurlant mille souffrances.... D’un mouvement vif, juste un sort, un éclair vert, je l’avais déjà fait j’en étais parfaitement capable... Liam. Draco... Liam... Draco... Non. Il reprend la parole, c’est sans doute ce qui le sauve d’un geste que j’aurai regretté. Peut-être n’a t’il même pas vu mon geste. Il continu de se moquer et je lance sur le même ton que lui. Non malheureusement juste un petit don en métamorphose. Inutile, donc, pour questionner Rabastan.   Une blague non? Après tout c’est ce qu’il pensait, le jour ou il découvrirait la vérité il ne pourrait pas dire que je ne l’avais pas prévenu! Je ne comptais pas tout lui révéler alors qu’il n’avait toujours rien dit concernant sa mère. C’est donc lui qui t’en empêche? J’ai d‘avantage de bons souvenirs avec ta mère qu’avec lui alors si tu as peur de salir davantage sa réputation n’hésites pas ça ne va pas me choquer!   Il fallait être réaliste, je connaissais davantage la douceur et la gentillesse de Narcissa que les traits de caractères de mon “père”. Contrairement a mes frères je n’avais jamais été en quête d’un père, Severus était à mes yeux ce qui s’en rapprochait le plus. Il avait besoin d’un verre... moi aussi, un peu d’alcool m’aiderait à apaiser ma soif de vengeance. Non sans un dernier regard pour cette chambre et sur la photo de famille. Je refermais la porte et suivais Draco. Une fois dans le salon privé je m’approchais de la bouteille et servais deux verres. Je tendais le second à mon cousin. Un secret pour un secret?   Je le regardais dans les yeux. Je peux t’aider Draco. Je ne révélerai rien tout comme tu ne révélera jamais ce que je te dirai.   J’étais sincère, j’appréciais vraiment Narcissa et je prenais sur moi pour lui proposer cela. S’il ne comprenait pas il ne comprendrait jamais.
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Draco Malfoy
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‹ inscription : 13/09/2013
‹ messages : 8775
‹ crédits : faust.
‹ dialogues : seagreen.
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‹ liens utiles : draco malfoy w/ lucky blue smith ; ginevra weasley w/ holland roden ; calixe davis w/ audreyana michelle ; uc w/ uc ; indiana alderton w/ nicola peltz ; heath ravka w/ im jaebum ; even li w/ jeon jungkook ; jelena kuodzevikiute w/ ariana grande.

‹ âge : 23 yo (05.06.80).
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14078
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
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Spoiler:

‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
http://www.smoking-ruins.com/t4710-draco-there-s-a-hole-in-my-so
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Je n'ai pas besoin d'ennemis, j'ai ma famille
05 AOÛT 2002 & Drenièvre





Désagréablement condescendant, il ne lui accordait aucun crédit. Ce n’était même pas question de misogynie ou de manque d’intérêt – au contraire, elle comptait trop à ses yeux, bien malgré lui, pour qu’il la regarde sans sourciller s’empêtrer dans les affres de cette guerre. « Qu’est-ce que ça t’apporterait, de savoir ? » lâcha-t-il d’un ton trainant qui ne masquait en rien son agacement, en tournant les talons pour prendre la direction du petit salon. La réponse s’imposait d’elle-même et n’avait rien d’avantageux selon lui : rien, si ce n’était un fardeau de plus. Il la traitait comme une gamine trop curieuse, inconsciente, désireuse de s’encombrer d’informations qui s’avéreraient plus pénibles qu’enrichissantes. Railleur, il ajouta : « C’est le fait d’avoir frôlé la mort ? Tu te crois prête à tout supporter désormais ? » Il y avait une accusation derrière ces mots – pourquoi n’as-tu pas été plus prudente ?, un reproche – pourquoi n’en tires-tu pas leçon ? Eloigne-toi tant qu’il en est encore temps. « C’est donc lui qui t’en empêche? J’ai d‘avantage de bons souvenirs avec ta mère qu’avec lui alors si tu as peur de salir davantage sa réputation n’hésites pas ça ne va pas me choquer! » « Je me moque comme de mon premier chaudron de la réputation de ton père. » Sa voix claqua sèchement alors qu’il atteignait le minibar et en ouvrait les battants pour en sortir une bouteille d’hydromel aux épices ; elle avait déjà sorti deux verres, qu’elle remplit tandis qu’il ajustait l’intensité des flammes de la cheminée pour conférer à la pièce une atmosphère plus confinée, alliant chaleur et semi-pénombre. « Crois-le ou non, c’est par égards pour toi et par prudence que je ne dis rien. » Draco pencha légèrement le verre, regardant sans le voir le liquide ambré onduler dans son réceptacle. Il ne parvenait à exprimer clairement le fond de sa pensée. A l’exhorter de s’éloigner du nœud de la guerre, d’abandonner son rôle d’adhérente pour se cantonner à la vie de loisirs qu’offrait l’Elite, loin des conflits, loin des doutes. « Un secret pour un secret? » proposa-t-elle soudain. Il cessa d’agiter son verre, pour la fixer d’un air interrogateur, un sourcil dressé. « Je peux t’aider Draco. Je ne révélerai rien tout comme tu ne révélera jamais ce que je te dirai. » Sur le coup, le jeune mangemort ne répondit rien, ruminant la proposition sans réellement savoir quoi en faire.

Il n’était pas habitué à… formuler. A exprimer ses tracas, ses fautes. « On » disait qu’il y avait une forme de libération dans la confession, cliché dont il n’avait jamais vraiment vérifié la véracité. Il éprouvait un certain mépris pour l’étalage de sentiments, se complaisait dans des relations qui ne le forçaient pas à tout dire. Pansy le connaissait si bien qu’il lui suffisait d’effleurer les faits pour qu’elle comprenne ce qu’il taisait. Nyssandra percevait les émotions qu’il persistait à masquer sous la surface lisse de ses traits et ne l’obligeait pas à porter ses douleurs ouvertement, en étendard. Aramis également avait un don. De ceux qui faisaient Draco se sentir à la fois désagréablement vulnérable, puisque incapable de tout filtrer, de tout maîtriser, et à la fois serein, car épargné de devoir trop en dire.

Mais Gwen voulait qu’il se livre. « Je ne suis pas certain que ressasser à haute voix des situations inextricables m’aiderait en quoi que ce soit. » Etait-il paranoïaque de considérer les déballages comme de potentiels dangers ? A l’ère qu’il vivait, sans doute que non. Il sentait sa baguette peser, contre sa hanche, dans l’étroite poche de son pantalon qui lui était dédiée ; ses doigts en frôlèrent pensivement la longueur, mouvement imperceptible et rassurant. L’instant d’après, il se penchait en avant pour appuyer ses coudes sur ses genoux et fixer Gwen d’un air dur. Mu par une tentation qu’il aurait préféré repousser. « Mais soit. » Son verre fut vidé d’une traite, puis le jeune homme en claqua le fond sur la table basse qui les séparait, sa décision prise. Il parlerait. Testerait cette théorie fumeuse, sans trop espérer qu’elle le décharge réellement des angoisses qui lui coupaient le souffle. Puis il gommerait cette soirée des souvenirs de Gwen. Il eut toutefois besoin de quelques secondes de plus pour peser ses mots, hésiter, s’exaspérer, lâchait d’une traite : « Mère est bel et bien mourante, mais elle n’est pas malade. Alitée, mais pas au manoir. » Ça sonnait presque comme une charade. C’était la première fois en plus d’un an qu’il tentait d’expliquer la situation ; parce qu’il n’en avait jamais parlé qu’à des interlocuteurs déjà au fait de la situation. Et là encore, il en parlait extrêmement rarement, non par pudeur mais pour cause de douleur. « Tu passes à proximité de sa cage lors de tes passages au QG, à chaque fois que tu t’enfonces dans le couloir qui mène de la salle des réunions aux cachots réservés aux tortures. » Sa main gauche fut prise d’un bref soubresaut – l’appel d’un nouveau verre le faisait tiquer, et il y résista difficilement. « Il y a une pièce secrète, derrière un pan de mur nu. Chambre luxueuse, confort relativement irréprochable. Si on oublie la séquestration et les membres rongés ou amputés, je suppose qu’on peut considérer qu’elle est bien lotie. » Le sarcasme amer fut la goutte de trop et il saisit le goulot de la bouteille, tout compte fait, pour se resservir. « Pourquoi as-tu appris l’Occlumencie ? » lança-t-il de but en blanc, dans la foulée. Il se doutait qu’elle aurait d’autres questions au sujet de Cissy, qu’il ne pourrait y couper ; mais ça ne l’empêcherait pas de tenter de bifurquer sur un sujet moins pénible.



Dernière édition par Draco Malfoy le Mer 6 Jan 2016 - 16:43, édité 1 fois
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Je n’aimais pas sa condescendance, ses réactions, ses questions. Je revoyais ce gamin pédant et désagréable qu’il était lorsque nous étions arrivés à Poudlard, celui qu’il n’était pas à mes yeux. Il ne faisait que jeter de l’huile sur le feu. Ma main se serrait d’avantage sur ma baguette prête à le faire taire une bonne fois pour toute. Pourquoi devrais-je répondre à ses questions puisque lui ne répond pas aux miennes. Il veut savoir pourquoi, je veux savoir ou. Il aura sa réponse quand la mienne m’aura été donnée. Le chemin vers le petit salon n’est pas long, mais il me permet de reprendre, du moins tenter de reprendre une respiration presque normale.   Penser aux paroles de Severus et rien qu’à ça. Ne pas imaginer les mille et une façon de le faire souffrir, de le tuer. Ravaler mes rancoeurs et mes douleurs. Que tu me prennes pour une gamine stupide et inconsciente c’est ton choix Draco mais tu n’es pas omniscient. Tu me connais mal, juste au travers de tes émotions volontairement limités. Pour qui se prenait ce petit roi trop aimé par ses parents? Il n’avais jamais su que ce qu’on avait bien voulu lui montrer autant dire qu’il observait le glaçon au dessus de l’iceberg. Alors qu’il évite de me dire ce que je pouvais supporter ou non. J’estimais être relativement forte concernant la maîtrise de ma propre personne, preuve en était qu’il était encore entier alors s’il pouvait m’épargner les leçons de morale nous nous en porterions beaucoup mieux tous les deux. Alors on est deux. Rabastan Lestrange n’avait besoin de personne pour assombrir sa réputation et surement pas de nous deux. Je ne le connaissais que par ses actes, ses meurtres, ses folies. J’avais grandi avec l’idée sans cesse rabâché qu’il était un réel danger pour moi et mes secrets, quant à ma “mère” elle n’avait eu de cesse que de nous rappeler qu’il n’avait rien d’un homme bien. Bien sûr depuis que je l’avais “rencontré” il m’avait traité comme sa propre fille, il tentait de se rapprocher de moi et je ne pouvais nier que ses gestes, ses paroles faisaient leurs chemins mais il restait loin, très loin de l’image rêvé d’un père de famille. J’observe le reflet des flammes de la cheminée au travers de mon verre, l’alcool ambré brille entre mes doigts. L’odeur des épices me parvient, comme toujours je ne peux m’empêcher de disséquer la moindre odeur, le moindre contenu comme s’il s’agissait d’une potion. Je secoue légèrement la tête lorsqu’il annonce que c’est par égard pour moi qu’il ne dit rien. Je ne vais pas me répéter, il me connait si peu... si mal... et je ne peux pas lui en vouloir cela ne fait que prouver que notre petit manège à parfaitement fonctionné même auprès de mes plus proches parents. Il ignorait à quel point je savais que les mensonges étaient un poison mortel qui s’insinue un peu plus chaque jour défigurant le porteur à jamais. Il relève les yeux, m’observe, semble intéressé par ma proposition. Il fait un pas en avant mais je le sens prudent, je le suis également. L’un en face de l’autre, nous pourrions parler à coeur ouvert mais il a écrasé le mien de ses propres mains et ça il m’était difficile de l’oublier. J’hésitais encore sur son proche avenir quand il se décida, enfin, à parler. Il ne fallait pas être devin pour voir combien ça lui coûtait. Il réfléchissait à la façon de me parler, il pesait ses mots et l’alcool l’aidait visiblement à réellement se lancer. Il avait toute mon attention alors que mes doigts se resserraient sur le verre. Mourante mais pas malade... alitée mais pas au manoir? Il se foutait de moi? Il allait bientôt me demander de trouver la solution? Allait il aussi me faire un dessin? Non parce que là je ne pouvais qu’hausser un sourcil circonspecte par ces “aveux” plus que troubles! Heureusement que la suite ne tarda pas à venir sinon il m’aurait complètement perdue dans son petit jeu. Je ne pouvais retenir que quelques mots .... séquestrations, membres rongés, amputés.... Pourquoi? Depuis quand? Qui? Comment? Pour le qui et le pourquoi j’avais bien une petite idée. Le magister était forcement derrière cela quand au pourquoi à mes yeux il était évident que maltraité ses “sbires” était pour lui une raison suffisante même si j’imaginais aisément qu’il y avait d’autres raisons sous-jacentes. Mais le Lord ne se salissait plus les mains depuis bien longtemps alors il y avait des hommes derrière tant de souffrances... Des hommes et.. Nagini à n’en pas douter. La créature était de toutes les tortures, je l’avais vu plus d’une fois se repaitre de ce qu’il restait des sorciers passés dans la salle des tortures. Je le laissais se... “désaltérer” ne retenant néanmoins pas quelques questions qui me brulaient les lèvres. Pourquoi elle? Pour faire payer Lucius encore d’avoir choisi de continuer à vivre et non a espérer le retour d’un mort ?? N’avait il pas déjà assez payé? Je savais que les mangemorts les plus “anciens” comme mon père ou ma tante en voulait pour ces mêmes raisons à Lucius mais aussi parce que LUI n’avait pas connu ses longues années à Azkaban, lui avait pu profité de sa vie de famille. Etais-ce alors une raison valable pour lui ôter sa femme et la faire souffrir? Qui Draco? Qui l’a enlevée? Pourquoi? Et là... quelques bribes de discussion au repas d’aujourd’hui et des précédents me revenait en mémoire... Rabastan... ça ne pouvait être que lui... Draco n’avait aucune autre raison d’en vouloir ainsi à mon père. Il n’y avait que pour sa mère qu’il pouvait alimenter une telle haine envers quelqu’un. Mon regard se posa quelques secondes sur les flammes qui dansaient dans l’âtre de la cheminée je cherchais moi aussi une façon de lui répondre sans mentir mais sans tout lui révéler non plus. je portais mon verre à mes lèvres trempant celles-ci dans le liquide. buvant de petites gorgées afin de gagner du temps. Lui répondre alors que j’avais encore des questions concernant Narcissa, la première étant de savoir s’il y avait moyen de la libérer de son calvaire. Pour me protéger, pour épargner Arsenius et Aramis... Non, je ne mentais pas par plaisir. Je posais de nouveau mon regard sur lui. Pour cacher au reste du monde les folies de mon propre cousin. Avais-je déclarer amer, alors que ma colère semblait s’installer dans ma gorge nouée. Il se sentait visé? Parfait.
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‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
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‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14078
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
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‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
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Elle, sûre d’elle, décidée, butée. Lui, dubitatif, renfermé, la dérision en étendard. Draco se resservit un verre, dont il en avala de nouveau la moitié du contenu cul sec, comme pour digérer l’aveu qu’il avait consenti à formuler. Est-ce qu’il regrettait ? Il n’en avait pas la moindre idée. Peut-être était-il bel et bien cathartique de pouvoir mettre des mots sur sa frustration en effet. Sur sa douleur. Peut-être. Peut-être pas. Il n’en avait pas la moindre idée, en réalité, obnubilé par un seul et unique fait : quoi qu’il dise ce soir, le soleil se lèverait sur la même réalité, cruelle et irrémédiable. Comme il s’y attendait, tenter de changer de sujet ne coupa pas court à l’inévitable flot de questions, délicates elles aussi, et il observa le liquide ambré qui dansait au fond de son verre, mu par le mouvement rotatoire de ses doigts gelés. Gelé, glacé de l’intérieur. Le feu de cheminée qui réchauffait la pièce n’y changeait rien ; certains soirs, il lui semblait simplement que le mal qui le rongeait était trop ancré pour être apaisé. Pourquoi elle, qui, pourquoi ? Gwen parvint à établir des liens sur la base des bribes d’informations ayant filtré à travers leur échange, et les lèvres de Draco se froissèrent en un rictus haineux à la mention de Rabastan. Sous le coup d’une impulsion, il se redressa et projeta le verre dans l’âtre, le regarda éclater en milliers d’éclats lumineux contre la pierre et s’effondrer en une pluie asymphonique au cœur des flammes. « Et Greengrass », cracha-t-il hargneusement, ses phalanges se crispant sous le poids d’une fureur qui ne tarissait jamais. Combien aurait-il donné pour les refermer sur son cou et le voir rompre ? Wyatt, plus qu’aucun autre. Wyatt, qui avait tenté de tuer Scorpius à la naissance, avant de s’en prendre à Narcissa. Wyatt, qui avait commis l’impardonnable. Il était horriblement frustrant de ne rien pouvoir faire. Sa voix se laça d’amertume et de lassitude lorsqu’il répondit au pourquoi. « Parce qu’elle est une Malfoy, ni plus ni moins. Parce que nous sommes opportunistes et que le Lord exige une dévotion complète. » Parce qu’il ne nous fait pas confiance. Tout cela, elle le savait. C’étaient des reproches qui ne dataient pas d’hier, qui divisaient les mangemorts jusqu’au sein du Cercle. Ceux qui avaient toujours servi sans faillir contre ceux qui avaient plaidé l’Imperium, renié leurs valeurs par instinct de survie. Draco n’était pas repentant pourtant. Il n’avait pas honte que son père ait choisi de le voir grandir plutôt que de moisir à Azkaban. Il n’avait jamais regretté – du moins jusqu’à ce que vienne le temps d’en payer le lourd, trop lourd tribu.

Elle le pris de court en brisant la tension qui régnait pour répondre à la question qu’il avait posée tant par curiosité que dans l’espoir de changer le sujet. « Pour me protéger, pour épargner Arsenius et Aramis… » Les protéger ? Draco fronça les sourcils, mais ne l’interrompit pas, même si l’envie de la questionner au sujet de l’hypothétique menace le démangeait. « Pour cacher au reste du monde les folies de mon propre cousin. » Ce fut la suite, plus que le reste, qui le laissa perplexe. Il demeura immobile quelques secondes de plus, s’attendant à des explications qui cette fois, ne vinrent pas. « Les folies de ton cousin ? » Il se retourna pour lui faire face, seulement pour se retrouver confronté à une colère qu’il ne s’attendait pas à voir un jour dirigée vers lui. Et d’un coup, la phrase prit un autre sens, plus personnel. « Tu parles de moi ? » Sourcil pâle arqué, symbole de sa confusion agacée. Epaules tendues, comme pour encaisser l’impact de reproches qu’il était prêt à qualifier d’injustifiés. « J’ose croire que non, parce que je n’ai rien à me reprocher vis-à-vis de toi », claqua-t-il d’une voix sèche, sans l’ombre d’un doute. Sans l’ombre d’un soupçon quant à l’ampleur de ses véritables torts.



Dernière édition par Draco Malfoy le Mer 6 Jan 2016 - 16:41, édité 1 fois
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Se souvenir, retenir le moindre détail de ses paroles douloureuses pour ne pas le faire répéter. Severus avait raison sur un point, le sort de Narcissa me touchait plus que je ne voulais bien me l’avouer. Pourquoi ? Pour cet exemple d’amour maternel qu’elle avait toujours représenté. J’avais longtemps envié Draco d’être ainsi aimé sans toutefois être complétement étouffé comme pouvait l’être Aramis. Un lien, sain, simple et naturel qui me faisait cruellement défaut. Aucun enfant ne pouvait se passer d’une mère. S’il ne s’agissait pas de Narcissa je me serai peut-être réjouie de la douleur bien visible dans le regard de mon cousin. J’avais beau y mettre tout mon cœur, je n’arrivais pas à le haïr, je ne parvenais pas à me réjouir de le voir dans un tel état, je n’étais pas aussi forte, aussi insensible que je voulais bien me le faire croire. A la simple évocation du prénom de mon « père » Draco eut un rictus tel qu’il m’était impossible de ne pas croire que j’étais tombé pile poil. Mon père avait été impliqué dans la « disparition » de ma tante, s’offrant ainsi une double revanche, se montrer toujours aussi fidèle et loyal envers le maître tout en faisant payer Lucius pour ses choix. Utiliser des proches pour toucher toujours plus profond l’être visé… une méthode qui faisait ses preuves depuis des millénaires et dont Voldemort usait TRES régulièrement. Je n’haussais pas même un sourcil en voyant le geste rageur de Draco. Son verre explosa et le liquide ambré prit feu instantanément… Beau spectacle, beau gâchis pour un alcool de cette qualité. S’emporter de la sorte n’aiderait ni sa mère ni lui, ça pouvait le calmer, une seconde mais guère plus aussi n’avais-je pas prêté une seconde d’attention à sa réaction. En revanche, le nom de Greengrass ne me laissait pas de marbre. Je n’appréciais pas cet homme, il me faisait froid dans le dos un peu comme ce cher Rookwood. Je portais mon verre à mes lèvres tentant d’écouter « simplement » ce que Draco pouvait me dire même si, déjà, l’envie de faire payer cet homme se faisait ressentir. Il serait plus aisé de faire payer Greengrass que Rabastan avec qui j’étais lié de façon complexe. Il était le père tant attendu d’Aramis et je me refusais de le lui enlever comme j’avais pu le faire avec sa mère par ma simple présence. Elle payait pour être la femme de Lucius, elle payait parce qu’elle était la pierre sur laquelle appuyée pour que le levier fonctionne correctement. Le « maillon  faible » de la famille comme le serait Scorpius le jour ou le Lord se lasserait d’elle. Une dévotion complète… je retenais un sourire mauvais… il y a bien longtemps que son camp était gangrené et ses actes n’arrangeaient rien. La peur était certes un bon moyen de pression mais il avait ses limites et notre génération en aurait bientôt assez de payer les pots cassés de nos aînés. Non, le sujet Narcissa n’était pas clos mais je devais abréger mes propres souffrances. Laisser les reproches quitter mes lèvres. J’étais là pour ça, pour qu’il comprenne pour qu’il m’explique. J’avais besoin de le dire, besoin qu’il sache. J’attendais qu’il s’interroge qu’il réfléchisse et j’observais son regard surpris alors que le mien ne décolérait pas. Mains serrés, bouche pâteuse, estomac retourné et cœur en miette j’observais mon cousin comme on observe une proie, prête à bondir au moindre signe de faiblesse. Rien?  Je ne pu retenir un rire nerveux avant d’ajouter. Te crois-tu donc si irréprochable vis à vis des tiens? Pourtant Draco tu n’imagines même pas à quel point je peux t’en vouloir. A quel point tu m’as blessée… détruite. Tuer, fait disparaitre une partie de mon âme. Sais-tu seulement le nom de ceux que tu as tué ce jour-là ? Ils étaient à ta merci, incapable de répliquer et tu les as tué sans le moindre haussement de sourcil. J’étais aux premières loges, je t’ai vu avancé vers eux.  Mes nuits étaient encore hanté de son regard froid lorsqu’il avait levé sa baguette sur les rebuts. Ma main se serre sur ma baguette. Mon corps tremble légèrement, je tente vainement de masquer mes émotions. Le tout premier Draco, celui là même qu’on a balancé à mes pied comme s’il ne s’agissait que d’un tapis. Il s’appelait Liam O’Daire de deux ans notre aîné, il était Irlandais et avait intégré la maison des Gryffondors. Enfermé à Azkaban après le meurtre de toute sa famille, acheté par Carrow pour effectuer les basses besognes, ce que méritait un semi-loup selon lui! Ma voix s'éraille, ma gorge se noue. Bien sur j’aurai pu savoir tout ça simplement parce que j’avais eu accès à tous les dossiers des rebuts, bien sûr que chaque mort de cette journée était ancrée dans mes pensées. Je les connaissais tous. Mais Liam… Il t’a frappé avec la rage du désespoir et tu l’as tué.  Je devais lui dire… tout…  Il aimait le quidditch, le vert, les gâteaux au miel, nager dans les lacs. Son rire résonnait un peu comme un aboiement, il levait les yeux au ciel quand on lui parlait d’avenir... Ma respiration était douloureuse, les larmes commençaient à poindre dans mes yeux. Ces détails anodins, inutiles je les connais parce qu’ils les connaissaient aussi… parce qu’il savait que mes sourires étaient trompeurs. Il me connaissait mieux que personne, de ma couleur préféré à la moindre cicatrice sur ma peau.Parce qu’il m’aimait autant que je l’aimais, autant qu’il est possible d’aimer quelqu’un. Je me rapprochais de lui alors qu’une larme coulait déjà le long de ma joue et que la peur, la colère et la tristesse se peignait sur mon visage. Alors... tu n'as toujours rien à te reprocher Draco? Alors dis moi pourquoi?? Pourquoi ne pas lui avoir laissé la moindre chance?? Pourquoi tu l’as tué?????  Ma main maintenant mon verre trembla et le verre implosa sous la pression que j’y exercais déversant le reste du liquide, j’avais besoin de réponse je n’étais pas certaine de conserver le peu de calme que je maintenais. Incertaine de retenir le sort qui effleurait déjà mes lèvres pour le faire payer.
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PRISONERS • bloodstains on the carpet
Draco Malfoy
Draco Malfoy
‹ inscription : 13/09/2013
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‹ dialogues : seagreen.
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‹ liens utiles : draco malfoy w/ lucky blue smith ; ginevra weasley w/ holland roden ; calixe davis w/ audreyana michelle ; uc w/ uc ; indiana alderton w/ nicola peltz ; heath ravka w/ im jaebum ; even li w/ jeon jungkook ; jelena kuodzevikiute w/ ariana grande.

‹ âge : 23 yo (05.06.80).
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14078
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
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Spoiler:

‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
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Je n'ai pas besoin d'ennemis, j'ai ma famille
05 AOÛT 2002 & Drenièvre
 

 
 
 
Il se redressa avec arrogance, assurance. Qu’on lui impute tous les torts, d’accord, mais il ne se saignait que trop pour sa famille, trop pour encaisser des remontrances imaginaires à cet égard. Braqué, il croisa les bras sur son torse, la défiant par son attitude de trouver quelque argument solide à cette accusation aberrante. Mais il ne s’attendait clairement pas à l’entrée en matière qu’elle lui réservait, et la mention des meurtres dont il s’était rendu coupable tomba comme un couperet assassin, lui retournant l’estomac. Leurs noms ? « Qui se soucie de leurs noms ? » cracha-t-il en retour, voix hantée mais dure. « Ce n’étaient même pas des moitiés d’hommes, tout juste des déchets dont la société devait se défaire, des numéros à effacer du monde sorcier, qui se soucie de leur identité ? » Répliques saccadées, palpitant tambourinant sous le poids d’un désarroi péniblement refoulé. Non, il ne savait pas. Il ne voulait pas. Leurs souvenirs étaient déjà un fardeau trop pesant, réminiscences cuisantes venues renouveler ses cauchemars déjà sanglants. A ta merci, incapable de répliquer […] tu les as tué sans le moindre haussement de sourcil. J’étais aux premières loges, je t’ai vu avancé vers eux. Elle faisait mouche, atteignait sa cible, mais il se refusait à flancher. Il n’avait pas à avoir honte – « J’ai accompli mon devoir. » Au nom de quoi le blâmait-elle ? Agité, il l’interrompit de nouveau, incertain de ce qu’elle prévoyait de lui asséner d’autres –mais certains de ne pas vouloir l'entendre. « Et si mes actes te déplaisent tant, tu devrais remettre en question ta décision de devenir adhérente, puisque tu as choisis précisément le destin que tu te penses en droit de critiquer. » Elle avait une main serrée autour de sa baguette, comme prête à lui jeter une flopée de sorts rageurs, et il força un rire cruel. Dans son esprit les images s’emmêlaient, les ordres se réitéraient telle une litanie à laquelle il ne pouvait se soustraire, lui le triste pantin livré aux mains de son marionnettiste de toujours. Mais l’Imperium ne gommait pas les torts, pas lorsqu’il pouvait encore entendre résonner leurs cris et leurs suppliques à travers les barreaux de leurs cages, juste avant d’être réduits au silence et menés à l’abattoir. Pas alors que les froissements de l’étoffe de leurs tenues crasseuses lui revenaient à l’esprit à chaque mouvement esquissé, le renvoyant inévitablement à l’instant fatidique où leurs corps sans vie heurtaient le sol. Par lorsque leurs regards vides le suivaient encore, l’épiant à chaque coin de couloir, fantômes symbolisant sa culpabilité. « Ils devaient tous mourir de toute façon, ils étaient condamnés, du premier au – » « Le tout premier Draco, celui là même qu’on a balancé à mes pied comme s’il ne s’agissait que d’un tapis. Il s’appelait – » « Tais-toi », marmonna-t-il d’une voix blanche, mais elle n’avait l’intention de lui accorder aucun répit. « – Liam O’Daire de deux ans notre aîné, il était Irlandais et avait intégré – « Tais-toi ! » L’âme en dérive, il perdait contenance, perdait le contrôle, paumes plaquées sur ses oreilles dans l’espoir de dresser une barrière entre elle et lui. « – la maison des Gryffondors. Enfermé à Azkaban après le meurtre de toute sa famille, acheté par Carrow pour effectuer les basses besognes, ce que méritait un semi-loup selon lui! » « Ça m’est égal », nouveau refrain, « ça m’est parfaitement égal. » Et il se le répétait encore et encore à voix basse, mais ses mots ne parvenaient pas à repousser le mal. « J’ai fait mon devoir et il n’y a rien à redire, ce n’était pas un humain, ce n’était pas un humain, ce n’était pas – » Et elle, sourde à la rage désespérée qui frappait aux parois de son esprit, ne cessait d’enfoncer la baguette, de la retourner dans la plaie, rendant coup pour coup, douleur pour douleur. « Il t’a frappé avec la rage du désespoir et tu l’as tué. » Il ne savait pas, il ne savait plus, ses lèvres s’agitaient encore et ses paupières s’étaient closes pour ne plus la voir. Elle remuait en lui des souvenirs insoutenables, tout ce qu’il aurait voulu oublier, enfouir, enterrer. Il ne voulait pas savoir qui (n’était-ce pas ce jeune homme aux boucles brunes ?) – quoi (celui qui avait jaillit comme un animal de la cage ouverte lorsque tout était parti en vrilles) – quand (lorsqu’il tentait d’agripper le poignet fuyant de cette garce de Weasley ?) – comment (le coup de poing qui l’avait plié en deux, les ordres qui lui martelaient l’esprit, le besoin de faire couler le sang d’un autre pour préserver le sien) – pourquoi (un impur, un impur qui ne méritait pas de vivre, unfilsunsportifunbonvivant, un sang-de-bourbe, sûrement ? Un loup-garou, un chien, unhommeunélèveunamant, un numéro perdant, un moins que rien –) « Il aimait (…) le vert, les gâteaux au miel, nager dans les lacs. Son rire résonnait un peu comme un aboiement, il levait les yeux au ciel quand on lui parlait d’avenir... » Pourquoi voulait-elle tant qu’il voie ce macchabée comme un humain ? Il n’avait pas besoin de ça (des bras, des jambes, un sang rouge comme l’écarlate, rouge comme le sien mais sans valeur pourtant, parce que… pourquoi, déjà ?). Dans un mouvement de recul, ses jambes butèrent contre le fauteuil et il s’y laissa tomber, assis. (Un regard empreint d’un désespoir reflétant le sien propre, une rage de vivre ou de mourir debout –) « C’était lui ou moi. » Et ne valait-il pas plus, ne valait-il pas mieux ?  « Ces détails anodins, inutiles je les connais parce qu’ils les connaissaient aussi… parce qu’il savait que mes sourires étaient trompeurs. Il me connaissait mieux que personne, de ma couleur préféré à la moindre cicatrice sur ma peau. Parce qu’il m’aimait autant que je l’aimais, autant qu’il est possible d’aimer quelqu’un. » Il s’était tu cette fois, coudes appuyés sur ses genoux écartés, dos courbé, paumes pressées contre ses paupières. Il s’était tu, cillé par la révélation de cette relation proscrite, condamnable, à laquelle elle lui reprochait d’avoir mis un terme.

Elle avait aimé un rebut, elle la sang-pur, la Lestrange. Elle sa cousine, une traitresse. Son cœur manqua un battement.

« Alors... tu n'as toujours rien à te reprocher Draco? Alors dis moi pourquoi?? Pourquoi ne pas lui avoir laissé la moindre chance?? Pourquoi tu l’as tué????? » As a matter of fact – « Parce qu’il m’aurait tué si je lui en avais donné l’occasion. » C’était une situation inextricable, sans solution idéale. « Parce que le Lord aurait exécuté ma mère si j’avais échoué. » Sans solution tout court. « Parce que tu. n’avais pas. le droit. de l’aimer ! » Ses mains s’écartèrent de ses traits déformés par la colère, se crispant comme des serres sous le poids de son incompréhension, et son souffle heurté se suspendit alors qu’il affrontait le visage de sa cousine, défiguré par le chagrin. Le verre qu’elle tenait explosa et il se laissa retomber contre le dossier du fauteuil, laissant filtrer un gémissement tremblant, lourd ; bourreau acculé, monstre en détresse. Assassin. « Parce que notre monde doit être purifié et que tu – » Il déglutit péniblement, la gorge irrité. « tu oublies que dans ce monde nous n’avons simplement pas le choix... » Ses phalanges repoussèrent en arrière les mèches qui collaient à son front tapissé de sueur, d’un mouvement impatient, fébrile. Elle était une traitresse, mais lequel d’entre eux était le pire ? Il écarta de lui sa main pâle, sa main tâchée du sang des victimes, le cœur au bord des lèvres. « Je ne sais pas. » C’était la stricte vérité. Il pensait se battre pour sa famille, découvrait que sa lutte était menée contre les siens. Il y puisait l’énergie de se relever, mais maintenant, à quoi était-il supposé se raccrocher ? A quels idéaux cent fois bafoués, à quelles propagandes erronées ? « J’ai des dizaines… des centaines d’explications… insatisfaisantes… » Son regard aveugle l’avait délaissée, incapable de soutenir la vision de cette jeune femme brisée, et s’était fixé sur les poutres hautes du plafond, sans vraiment le voir. « Qu’est-ce que tu attends de moi ? » Son rire, cette fois, fut désabusé ; il comptait sur l’apesanteur pour assécher les larmes que Gwen forçait à perler à ses cils avant qu’elles ne lui échappent. « Je n’étais même pas maître de mes actions ce soir-là » – et il y avait un dégoût lacé d’impuissance dans cet aveu qui lui pesait, parce que reconnaître son statut de marionnette docile lui restait en travers de la gorge ; « Je ne suis pas non plus maître de mes actions dans cette putain de guerre. » Il n’était tout simplement pas son propre maître, car celui auquel il avait voué son existence avait droit de vie et de mort sur lui. « Et j’ai des centaines d’excuses mais aucune d’entre elles n’offre de rédemption. » Il n’avait pas d’excuse, d’explication valable, pas envie de lui hurler qu’elle était la honte de leur lignée, qu’elle devrait être celle qui implorait le pardon. Pas envie de lutter, parce qu’il se haïssait autant qu’elle le haïssait, si ce n’était plus, et qu’aucune défense ne pouvait être construite sur des bases si branlantes. « Qu’est-ce que tu attends de moi ? » C’était un murmure cette fois, parce qu’il n’y avait finalement que si peu de choses qu’il puisse faire pour elle, si ce n’est rien.


Dernière édition par Draco Malfoy le Mer 2 Mar 2016 - 10:44, édité 5 fois
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