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sujet; Jessaki + Sorry but who are you ?
MessageSujet: Jessaki + Sorry but who are you ?    Jessaki + Sorry but who are you ?  EmptyMar 26 Jan 2016 - 15:59

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My work is done.


Elle buvait un café noir sur la terrasse d’un bar moldu. Son service au sein du Ministère restait un cliché de fonctionnaire. Peu de travail, un regarde sur les informations importantes et l’invention d’élément de langage, la préparation de conférences de presse, et le tour était joué. Pas de quoi justifier une journée entière au travail, et pourtant elle passait bien des jours complets dans les couloirs du Ministère de la Magie. Etait-ce parce que la japonaise était d’une efficacité et d’une organisation hors paire ou y avait-il un emploi du temps adapté à sa condition d’expatriée aux enjeux contractuels alléchants ? La réponse à cette question resterait pour nous un mystère même si Misaki avait certainement la réponse. Regarder là, assise seule dans l’hiver, en face d’un grand mug de café qui soupirait sa vapeur dans la fraiche après-midi. Qui aurait-cru que ce petit bout d’être humain se peignait dans l’ombre le masque d’une araignée meurtrière et stratège, tissant la toile du crime organisé. Quelque chose vibra sur sa table qui n’avait rien à voir avec la magie. C’était un téléphone portable, quelque chose qui était devenu monnaie commune en ce début du vingt-et-unième siècle. L’objet était encore assez robuste et le vibreur puissant. Elle décrocha et marmonna plusieurs phrases en japonais, avec une rapidité et une autorité peu commune.

De l’autre côté du fil, à l’autre bout du monde, il y avait Tokyo et le Boss Matsumoto. C’était un des cousins de Misaki, qui avait hérité de l’influence de son père depuis sa disparition mystérieuse. Matsumoto s’occupait des enjeux politiques du clan Tokugawa, un vrai travail ingrat mais nécessaire. Depuis que sa parente adoptive s’était éclipsée derrière le monde européen, il lui faisait un compte-rendu journalier des avancées de leur organisation. Rien de profondément passionnant si vous voulez mon avis mais encore une fois, on ne pouvait pas passer à côté de l’exercice lorsqu’on se surnommait l’Acromentule. En adoptant une diction de formule 1, la nouvelle porte-parole du Ministère ne donnait aucune chance à un quelconque amateur du Japon de la comprendre. Le risque était grand et les indicateurs se faisaient nombreux. Nul n’était à l’abri des liens diplomatiques dangereux et des économies parallèles peu scrupuleuses. Elle lança un petit soupir sur l’étendue noire de son café. La conversation ne s'éternisait que rarement. Le breuvage n’était plus bouillant, mais encore un peu trop chaud pour ses lèvres délicates.

Sa moto ne se trouvait pas très loin. Elle la garait toujours dans la même petite ruelle, dissimulée par les poubelles de la restauration et imbibée d’un sortilège repousse-moldu. Cette précaution se faisait bien plus efficace que ces alarmes bruyantes que l’on entendait sonné à tous les coins de rues de la capitale anglaise. Le jour de son arrivée, elle avait faillit écrasé un garçon - somme toute séduisant - qui s'était trouvé sur son passage. James ou Jess, un prénom de cet acabit. Sur son engin, peu de trottoirs ou de signalisations lui faisaient de l'effet. Un Imperium plus tard, elle s'en était toujours tiré envers les autorités non-magiques. De toute façon, les britanniques, sous leurs airs guindés, n’étaient pas mieux que les autres. Eux aussi avaient leur lot de brigands, de voleurs, de violeurs et de voyous. Les apparences prenaient trop d’importance dans ce monde pour abandonner le mensonge de l’artificiel. Voilà un thème qui servirait à dame Tokugawa pour sa méditation du soir précédent le rituel aux dieux. La foi avait plus que jamais de la place dans son cœur et elle observait les génuflexions sacrées en l’honneur de la magie. Celle-ci était le don le plus précieux que l’on pouvait donné aux hommes, et leur piété devait être égale à ce privilège. Perdue dans un magazine de mode moldu, Misaki se pensait à l’abri du tumulte et de la compagne. Elle se trompait.
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Encore une journée pleine de foutoir, vraiment. Des fois je sais plus quoi faire de mon temps, les dossiers qui s'empilent et qui s'entassent et qui s'étalent sur mon bureau comme la misère sur Londres me filent des migraines. J'ai les cheveux qui font des nœuds à force de relire encore et encore les mêmes témoignages, examiner les traces écrites, les photographies prises sur les lieux de tel ou tel crime. Comme si on en avait pas assez avec la guerre, il fallait en plus que les gens se disent que c'était le bon moment pour devenir des fichus criminels. Ça me rajoutait le double du travail.

Heureusement, l'heure sonne, signal que je peux partir et je bondis presque de mon siège pour enfiler mon écharpe et mon blouson en cuir. Foutu climat anglais. Il aura ma peau un de ces jours, je vous jure. Une dernière caresse à Philibert avant qu'Aramis ne s'en aille, puis je me faufile dans les couloirs du niveau deux pour atteindre l'ascenseur qui me ramène à l'atrium et aux cheminées.

Comme toujours, j'ai mon point de sortie, celui qui m'amène du côté de mes chers moldus. C'est si rafraîchissant de passer un moment parmi eux en sortant du boulot ! Pourtant dieu sait que j'ai pas besoin que ça se rafraîchisse encore plus. D'ailleurs, cette expression est stupide, ou en tout cas, non applicable sur ma personne. Je suis comme les lézards. J'aime me réchauffer au soleil, cet astre totalement inconnu à ton bon anglais qui se respecte. Mes pas m'amènent tout naturellement jusqu'à mon bar de prédilection, celui qui sert les pires bières du monde que je consomme avec application, à raison d'une pinte par jour. Pas plus, c'est vraiment mauvais, mais d'un autre côté c'est ce que j'ai qui se rapproche le plus du goût de la nostalgie. Le goût de la mauvaise bière américaine, voilà ce que c'est.

J'arrivais en vue et allait pousser la porte pour rentrer quand mon regard fut attiré par un visage féminin, sur la terrasse. Mon geste reste en suspens pendant que je m'interroge. Est-ce que je la connais ? Est-ce que je confonds ? Où l'ai-je déjà vue ? Ma parole, j'ai l'impression d'un peu mieux comprendre ce que vit constamment Âqen à présent. Ce cher vieux. J'essaye de me concentrer, il y a quelque chose de familier qui se rattache à elle, je le sais, je le sens, il faut juste que j'arrive à mettre le doigt dessus et... MAIS OUI ! Je claque des doigts, c'est elle qui a failli me tuer un jour, avec sa moto ! Celle qui a un accent Américain comme chez moi ! Je ne suis étrangement que peu satisfait de cette explication, mais ça me suffit pour aller l'aborder d'un pas nonchalant.

-Tiens ! Madame Danger Public !

J'avais lancé ça avec le sourire, je n'en voulais jamais à personne. En tout cas, jamais très longtemps. Dès qu'elle s'était excusée la dernière fois, je lui avais sorti un sourire de circonstance et on s'était séparés, pas fâchés, chacun dans notre direction. Je prends place en face d'elle en essayant de me rappeler de cette chose qui m'échappe encore à son propos, sans arriver à la retrouver. Je ne lui ai pas demandé la permission de m'asseoir. Je ne la demande jamais de toute façon.

-Je sais pas si tu te rappelles de moi, je m'appelle Jessie, Jessie Jenner. Mais tu peux m'appeler JJ, comme tout le monde. Par contre j'ai oublié ton nom je crois...

J'espérais qu'elle allait me le rappeler. J'aime bien discuter avec un peu n'importe qui, y compris des personnes que je ne connaissais que parce qu'elles avaient failli me tuer. J'attrapais un serveur au passage et lui demandait avec le sourire de me rapporter ma pinte habituelle. Il me connaissait, il savait de quoi je parlais.

-Ton accent... t'es pas d'ici pas vrai ?

Je parlais de son accent et pas de son physique, il y avait des anglais de toutes morphologies ici qui seraient sans doute vexés si on leur demandait d'où ils venaient juste à cause de leur faciès. Mon propre accent me trahissait toujours immédiatement, comme si l'Amérique parlait par ma bouche. En tout cas, je souriais toujours et je m'étais assis de manière totalement décontractée, étendant mes jambes sous la table en esquivant les siennes et en posant une main sur la table qui me séparait de mon amie du jour.
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Elle prit le temps de détailler la beauté ténébreuse qui sortait d’elle même de l’anonymat. Jessie Jenner était aux yeux de la belle japonaise un moldu parmi tant d’autres, dépourvu de l’honneur de la magie, qu’elle avait risqué de renverser en passant un peu trop vite sur un trottoir. Personne n’était censé se promener à l’heure où elle s’appropriait la ville. Le sentiment de liberté demeurait sa seule addiction, quelques fois interrompue par ce genre de rencontre impromptues. Cela ne datait pas vraiment. Il fallait avouer qu’elle ne foulait du pied la terre d’Angleterre que depuis fort peu de temps. Jerald avait eu la bonté de voir en leur amitié une figure de remplacement et si elle avait fait la première page à sa nomination, sa première interview n’était pas encore à paraître. De quoi lui assurer encore un peu de discrétion et des moments de répits en compagnie de moldus avenants. « Misaki. Misaki Tokugawa. »

Elle eu un sourire aimable qui plissa davantage ses yeux d’amande. Une gorgée de café plus tard, elle le regarda s’installer sans invitation, le genre de chose que n’importe quel psychorigide britannique aurait trouvé inconvenant. La reine du crime organisé quant à elle n’en avait rien à faire. Cette audace se faisait rafraichissante après une journée de travail guindée et des hiboux incessants envoyés aux organes médiatiques. Son poste était le plus sujet aux projecteurs puisqu’elle était le lien entre le gouvernement et les journalistes. On comprenait parfaitement pourquoi elle était tirée à quatre épingles, dépensant un argent sale dans les boutiques en vogue et les dernières collections. Elle possédait la désinvolture des papesses de la mode et l’élégance autoritaire des premiers ministres. Ce petit bout de femme n’était pas impressionnant en soi. Elle ressemblait plutôt à un personnage de Quentin Tarantino dans une série américaine.  Vous ajoutiez un brin de magie et beaucoup de Japon et vous obteniez l’Acromentule, caméléon au bon vouloir, mante religieuse les jours de pluies.

Il fallait avouer que cet accent américain portait à confusion, seul résidu génétique d’une généalogie assassinée. Sans doute avait-elle encore des parents dans les organigrammes des Etats-Unis mais elle n’avait jamais tenté de les retrouver. Cela aurait été inutile. « Non, je suis née à Tokyo. Mon professeur d’anglais était américain. Cela change de nos amis britanniques pas vrai ? » On sentait qu’elle était amusée par cette discussion futile alors qu’elle sirotait ce café encore un peu chaud. Son téléphone vibra, elle choisit l’icône rouge comme fin de non recevoir. Elle souhaitait se distraire un peu des affaires et des communiqués, des meurtres et du blanchiment d’argent. Bien sûr, on ne pouvait pas priver la sorcière de quelques pensées pour son Clan criminel. C’était ce qui était aisé avec le mensonge et le self control. On pouvait mentir et faire mentir son corps, avoir des conversations presque anonymes avec des « sans magie ». « Je peux te payer un coup JJ ? C’est la moindre des choses vu que j’ai faillis d’ôter la vie. D’ailleurs, j’en suis encore vraiment désolée. » Elle déposa sa main sur celle de Jessie pour appuyer son mea culpa alors que le serveur avide de commande pointa le bout de son nez. « Alors, tu prends quoi ? ».
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Elle me donne son nom qui sonne définitivement oriental, le genre de nom qu'on pourrait retrouver sans problème dans les manga où dans ces fabuleux films d'art martiaux comme seuls les asiatiques savent les faire. Sincèrement, qui peut regarder un film d'art martiaux asiatique et ne pas se rendre compte qu'il y a dans leur culture des choses définitivement plus profondes et plus belles que dans la notre à nous autres, Américains ? Ou même aux anglais amoureux de leur thé à se rendre malade si jamais ils loupaient l'heure de le boire ? Il y avait quelque chose de définitivement plus philosophique dans leur façon d'appréhender le cinéma et je dois avouer que j'adorais vraiment ça.

Son sourire quand je m'assois m'indique je suis la bienvenue et je le lui rends sans aucune arrière pensée, avec toute la franchise possible. C'est ça que j'aime avec les moldus, il peut bien y en avoir des pourris ou ce genre de choses, eux ne sont pas en guerre, ils n'ont pas d'a priori, ils ne vont pas chercher à savoir si je risque de leur planter un jour un couteau dans le dos ou pas. Elle accepte gracieusement de répondre à ma question sur ses origines, c'est agréable, surtout son accent. Je l'écoute de toutes mes oreilles, elle a beau me dire qu'elle provient de la capitale même du Japon, je n'entends que le murmure des plages de ma chère Floride quand je l'entends parler.

-Ah ça oui, ça me change ! Mais ça fait du bien, béni soit ton prof !

Elle pose sa main sur la mienne alors que j'appelle le serveur et je ne me dégage pas. Les contacts sont la bouffée d'air de mon existence. C'est aussi pour ça que je n'aime pas l'Angleterre. Ici, toucher quelqu'un est si rapidement une offense sur trente-huit générations que je ne pouvais pas m'empêcher de profiter de la moindre occasion que l'on me présentait, faisant durer le plaisir. En plus de ça, elle propose de me payer un coup à boire, ce qui me confirme définitivement qu'elle et moi on est fait pour s'entendre. En reconnaissance je retourne la mienne pour presser amicalement sa main avant de me retourner vers le serveur qui attendait ma commande.

-Je prendrais comme d'habitude mon vieux ! Cette bière américaine que vous servez. En aparté, je me penchais vers Misaki pour murmurer : Elle est parfaitement infecte, mais elle me rappelle trop mon pays, je peux plus m'en passer.

J'attends de voir si elle veut commander également quelque chose d'autre que son café, puis le serveur repart avec ses instructions et nous sommes à nouveau seuls à table. Je m'installe à nouveau sur le dossier de ma chaise et examine légèrement ma nouvelle amie, sans vraiment me cacher. J'ai toujours cette chose qui me turlupine à son propos, mais je sens que je ne vais pas le retrouver de si tôt.

-Alors dis moi, qu'est-ce qui t'a poussé à quitter le Japon pour venir ici ? L'Angleterre c'est tellement... humide. Et froid.

Je crois qu'elle peut deviner que je n'aime pas trop le pays. L'Amérique me manque atrocement, surtout les plages de mon État, sa chaleur, son hiver doux et les gens qui y vivent, si différents d'ici... Cependant, l'Angleterre a encore besoin de moi, c'est quelque chose que je sens au plus profond de moi-même, comme si ma simple présence, la neutralité que je représente, la joie de vivre que j'apporte, tout ça pouvait changer quelque chose ici, ou au moins aider les gens en cette période de guerre.
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