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sujet; HECATE&ANNA • tell me all your secrets

WIZARD • always the first casuality
Anna Grimaldi
Anna Grimaldi
‹ inscription : 07/06/2015
‹ messages : 1824
‹ crédits : mathy.
‹ dialogues : #e95353.
HECATE&ANNA • tell me all your secrets Tumblr_odns43L5A91vc5ojjo3_r1_400

‹ âge : trente-quatre
‹ occupation : guérisseuse au service d'infection par virus et microbe magique et co-présidente de l'association "Rosier's Disease Research Trust".
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : 1980 et 1987.
‹ baguette : est en bois de charme, contient une plume de phénix et mesure 26,4 centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 5378
‹ réputation : je suis fragile et que j'ai été manipulée par mon compagnon.
‹ particularité : occlumens.
‹ faits : je suis de sang pur, que je fais partie de la famille Grimaldi, que je suis d'origine italienne, que j'adhère aux idées insurgées mais que je me suis résolue à ne jamais les rejoindre pour le bien être de ma fille, que je suis une ancienne guérisseuse et que je sais donc comment soigner les gens de diverses pathologies, que je me défends en duel, que j'adore lire, que j'apprécie les jolies choses.
‹ résidence : dans un petit studio sur le chemin de traverse que le gouvernement a bien voulu me donner pour mon implication de guérisseuse durant la guerre. La demeure des Grimaldi à Herpo Creek ainsi que mon appartement à la Bran Tower avaient été saisis. Je dispose toujours d'une résidence secondaire et tertiaire à Brighton (maison d'été) et à Florence (terres italiennes).
‹ patronus : un lapin, patronus de Thomas
‹ épouvantard : un entassement de corps, celui de mes enfants et des êtres qui me sont chers.
‹ risèd : ma famille heureuse et recomposée.
http://www.smoking-ruins.com/t1958-anna-loooove-me
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Anna and Hecate
Friends show their love in times of trouble,
not in happiness.



La chambre était quasiment vide. Dans un coin de la pièce, la grosse malle d’étudiante qu’elle utilisait toujours, était tenue à la verticale à moitié entrouverte. La partie inférieure contenait déjà ses vêtements – tous ceux qu’elle avait emmenés de son ancien appartement jusqu’ici – et la partie supérieure attendait d’être remplie avec les derniers objets de cette chambre, qui a été sa maison durant près de quatre ans. A côté de la malle, un carton qui contenait tous les livres qu’elle avait pu piquer dans la bibliothèque de son père et qu’elle ne lui avait pas encore rendu. Il lui disait sans arrêt que cela n’avait pas d’importance et que ses livres étaient tout autant ceux d’Anna, mais elle attachait une importance absolue à ce que les choses reprennent leur place originelle depuis que son existence entière avait été bouleversée par la guerre et qu’elle n’avait plus aucun repère fixe. Au-dessus, il y avait des dossiers, ceux du ministère et qu’elle ramenait à la maison pour travailler encore et encore. Son métier était aussi difficile que celui du directeur, le pouvoir mis à part, car elle passait le plus clair de son temps à tout organiser, à tout classer, à tout ranger, afin de faciliter la vie de son patron – sa patronne maintenant, elle ne s’y était pas encore habituée. Elle ramenait trop souvent du travail chez elle, c’était devenu maladif, elle n’était pas vraiment faite pour un métier administratif, mais elle s’en contentait parce qu’à présent, il était trop dur pour elle de retourner à Ste Mangouste et exercer son rôle de guérisseuse sans se souvenir de la mort de Thomas. Elle s’y rendait encore, parfois, pour des interventions d’urgence ou pour rendre visite à des amis, mais elle évitait cet endroit un maximum. Lorsqu’elle s’y rendait, elle passait environ cinq minutes à l’entrée, à fixer le sol à l’endroit où son défunt mari était tombé, puis elle contournait cet espace comme s’il y avait un trou, pour rejoindre la chambre où on l’attendait. Pour repartir, c’était le même rituel. Un toc, dirait sûrement le psychomage qui l’avait suivi après la mort d’Andrea ; malgré tout ce qu’elle avait vécu, elle n’avait jamais réussi à parler à un professionnel, la psychologie était bien trop difficile à appréhender pour elle, elle préférait se nourrir de ses douleurs, aussi difficile cela pouvait-il être.

Assise sur le lit, la peluche d’un petit lapin entre les mains et caressant son pelage de laine et de coton, elle fixait un mur de la pièce. Le papier peint était défraîchi et se décollait à certains endroits, là où il n’était pas encore déchiré. Il s’était jauni avec le temps. Lorsqu’elle était arrivée, l’endroit était déjà dans cet état, mais elle avait réussi à en faire un endroit accueillant, un endroit où elle se sentait bien et en sécurité. Elle s’était d’abord dit qu’elle ne devait pas s’attacher à cet endroit, parce qu’elle n’y habiterait que temporairement, mais petit à petit, elle s’y était fait son nid, trop occupée et fatiguée pour chercher un appartement où elle pourrait vivre. Cet endroit avait été à elle, autant que son ancien appartement avait été celui de Thomas et d’elle, autant que la demeure d’Herpo Creek était celle des Grimaldi de Giustino, autant que leur villa à Florence était celle des Grimaldi d’Angleterre. Maintenant elle s’en allait, les vieilles habitudes allaient se perdre. Vivre dans un endroit aussi contiguë était aussi facile que gênant, elle avait accès à toutes ses affaires en deux pas, dans son nouvel appartement les choses seraient rangées, fixées, auraient leur place. Elle attendait cela avec impatience, mais le redoutait un peu aussi. Elle poussa un soupir. Elle ne partait pas tout de suite, mais elle voulait garder un souvenir de cet endroit, cette tanière. Elle parcourut la pièce des yeux, enregistrant chacun des détails, les odeurs, les matières. Puis elle se leva, prit une fiole dans sa malle, pointa sa baguette vers sa tempe pour extraire cette image, ce souvenir. Elle rangea le tout et posa le lapin en peluche sur son oreiller. Elle devait se préparer, elle avait rendez-vous pour signer le contrat de son logement, et pour dîner avec Hecate, la jeune femme qu’elle avait rencontrée ici même au Chaudron Baveur, une semaine – un peu plus – auparavant. Douchée, revêtue d’un jean noir et d’une tunique émeraude qui faisait ressortir la couleur de ses yeux, elle rangea soigneusement sa baguette et quitta ce qui allait bientôt devenir son « ancien logement ».

Perchée sur ses talons – qui ne lui permettraient pas de courir si un combat se déroulait sous ses yeux – elle passa par l’arrière-cour du Chaudron Baveur pour rejoindre le Chemin de Traverse. Elle marchait lentement, observant les vieux bâtiments délabrés et meurtris par les attaques incessantes des rafleurs ou les scènes de violence entre insurgés et mangemorts … Quelques magasins avaient fermé leurs portes, d’autres subsistaient mais peinaient à en voir le bout. Des débris jonchaient le sol sans que personne ne les débarrasse. Cet environnement assombri par la guerre était devenu commun aux yeux des riverains et des passants, mais Anna, elle, refusait de voir tout ce qui restait de cet endroit comme une fatalité, la guerre était une fatalité, la mort de tous ces gens était une fatalité, mais cet endroit subsisterait même après tout ça, il rayonnerait peut-être à nouveau. Elle avançait lentement, elle était en avance pour son rendez-vous. Elle observait les sorciers qui se promenaient, les quelques enfants trop jeunes pour être à Poudlard, et l’espace d’un instant, elle enviait ces parents d’avoir un enfant avec qui ils pouvaient se promener, Anna, elle, ne pouvait pas.

Finalement, elle arriva à l’intersection qui lui permettrait de se rendre au niveau de l’Allée des embrumes et elle rejoignit rapidement la Bran Tower. Le bâtiment était neuf ; il avait été construit sur les restes de vieilles maisons. Les appartements étaient plutôt spacieux et bien organisés, elle en avait visité plusieurs avant de se décider pour l’un d’eux. Ils se ressemblaient un peu tous, mais la vue et la première impression avaient beaucoup joué dans sa décision. Elle entra dans le hall de la tour, et y trouva la responsable qui s’occupait de son dossier. Accueil, poignée de main, politesses, elles s’installèrent rapidement dans le bureau de l’agent immobilier sorcier, et discutèrent du déroulement de ce rendez-vous. Description, remise des documents du futur propriétaire, signature des contrats – préalablement remplis par Cara qui n’avait pas pu être présente ce soir-même – distribution des exemplaires, toutes ces démarches administratives en devenaient ennuyantes, mais il le fallait si elle voulait enfin retrouver un foyer. L’entretien se termina par la remise des clés. Bien qu’Anna ait décidé de ne pas s’installer immédiatement en ces lieux – à cause de nombreuses contraintes – elle pouvait enfin dire que cet appartement lui appartenait. Le déménagement semblait encore extrêmement loin.

Une fois sortie du bureau, Anna fouilla dans sa pochette pour retrouver la petite note de service qu’Hecate lui avait transmis pour lui indiquer l’étage et l’appartement où elle habitait. Elle consulta ce petit papier, postée devant l’ascenseur : troisième étage. Elle entra dans la machinerie semi-moldue, semi-sorcière et appuya sur le bouton 3. Elle atterrit sur un couloir circulaire et se posta devant une porte au style propre au bâtiment. Elle hésita quelques secondes, le poing serré, prête à frapper. Agitant la tête de droite à gauche, elle froissa le papier qu’elle tenait, le rangea dans son sac et sortit une boîte contenant le présent qu'elle avait emmené pour l'occasion. Une profonde inspiration et elle frappa trois coups secs sur la porte avant de laisser retomber le bras en son flanc. « J’espère que je ne me suis pas trompée de porte … » Elle était un peu tendue. Faites que ce soit le bon endroit.
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Hécate faisait des bulles.
Littéralement.
Dans l'eau de son bain jusqu'aux yeux, Legba occupé à se lêcher une patte sur le bort de la baignoire, elle soufflait pour créer des flopées de bulles et se trouvait grandement amusée par ce geste somme toute assez banal. Elle avait jeté dans l'eau du bain une bombe magique et observait depuis près d'une demi heure les tourbillons dorés et lumineux qui faisaient luire l'eau, désormais enchantée. De petites lucioles flottaient même près de son visage et ne l'encourageaient pas à sortir de l'eau chaude.

Elle était revenue de la veille de sa petite randonnée forestière aux côtés de Rabastan Lestrange et son corps avait peine à s'en remettre. La pluie, les créatures rencontrées en chemin et le terrain l'avait laissée avec un coquard de belle taille et une une plaie au front qu'elle soignait soigneusement pour éviter qu'elle ne laisse de cicatrice. Quelques bleus, coupures et contusions complétaient le tableau mais elle s'estimait heureuse. Au moins n'avait-elle pas perdu de membre, ce qui aurait très bien pu se produire vu les péripéties traversées.

Elle avait beau être courbaturée et amochée, elle était en vie et célébrait cet élément on ne peut plus réjouissant par un bain bien mérité. Elle avait bien le vague sentiment d'oublier quelque chose mais ne s'en préoccupait que dans une très vague mesure. Jusqu'à ce qu'elle entende la sonnette de l'entrée retentir. Un visiteur? à cette heure? Le cerveau d'Hécate se mit à tourner à toute vitesse, la paranoïa propre aux temps de guerre lui envoyant une décharge d'adrénaline mais elle jeta un oeil à la pendule et soudain, ce qui lui avait échappé lui revint.

Anna Grimaldi.
Le dîner.
Oh misère.

S'extirpant de son bain, elle cria:

-J'arrive! j'arrive! une...une seconde! je...aïe, putain d'armoire!

Jurant les grands dieux et se cognant au mobilier au passage, elle se drapa dans une serviette sans prendre le temps de sécher ses cheveux qui bouclaient maintenant joyeusement et alla ouvrir la porte. Pitoyable spectacle que celui qu'elle offrit à cette femme qui aurait pu être son amie mais allait probablement fuir en courant: dégoulinante, les cheveux en bataille, l'oeil gauche tuméfié et le front ouvert. Elle offrit un sourire crispé à Anna, qui était elle aussi resplendissante que la première fois qu'elle l'avait rencontrée, et l'invita à entrer avec embarras.

-Je suis navrée, je...je ne sais pas comment ce dîner a pu me sortir de la tête! je viens de rentrer d'entraînement avec Rabastan Lestrange, nous étions....

Elle s'interrompit en voyant l'air outré et horrifié qui s'étalait à présent sur le visage régalien d'Anna et agita la tête.

-Oh! non, non, ce n'est pas lui qui m'a fait ça! il ne m'a pas frappée! nous avons rencontré des trolls! deux, pour être précise et...oh mon dieu. Je recommence: bienvenue chez moi. Je vous demande de m'excuser pour...cette tenue. Je peux vous offrir quelque chose?

Elle regarda rapidement autour d'elle. L'appartement était fort heureusement dans un état acceptable. Les murs peints d'une couleur bleu orage et les fleurs dans les vases donnaient à la pièce principale une ambiance paisible, les artefacts qu'Hécate collectionnait brillaient sur les étages et le tapis persan réchauffait l'atmosphère. Des livres étaient posés sur le rebord de la fenêtre, près de bâtons d'encens, le canapé était recouvert de plaids colorés. Sur le manteau de la cheminée reposaient des photographies de la famille de la propriétaire et partout on ne voyait que des peaux noires, des cheveux tressés et des sourires étincelants. La vaisselle sur la table basse était ancienne et peinte à la main. Tout l'appartement portait la marque d'Hécate et elle n'avait jamais rien fait pour tenter de l'adapter aux modes de l'Angleterre. Elle y cultivait un savant mélange de teintes et de matières qui donnait l'impression d'avoir débarqué dans une roulotte bleue, dans un bazar oriental.

Cet appartement était son refuge, son univers. Une fois la porte fermée, elle était elle même et retrouvait un sentiment de sérénité que le monde extérieur n'offrait pas ou plus.

Avec un sourire, la jeune femme prit sa baguette et alluma les chandelles dispersées un peu partout dans le salon puis, les lampes tamisées qui choyaient l'oeil de leur douce lueur dorée. Se tournant vers Anna, elle resserra sa serviette de bain autour d'elle d'un air légèrement piteux.

-Je suis probablement l'hôte la plus catastrophique d'Angleterre....
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‹ âge : trente-quatre
‹ occupation : guérisseuse au service d'infection par virus et microbe magique et co-présidente de l'association "Rosier's Disease Research Trust".
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : 1980 et 1987.
‹ baguette : est en bois de charme, contient une plume de phénix et mesure 26,4 centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 5378
‹ réputation : je suis fragile et que j'ai été manipulée par mon compagnon.
‹ particularité : occlumens.
‹ faits : je suis de sang pur, que je fais partie de la famille Grimaldi, que je suis d'origine italienne, que j'adhère aux idées insurgées mais que je me suis résolue à ne jamais les rejoindre pour le bien être de ma fille, que je suis une ancienne guérisseuse et que je sais donc comment soigner les gens de diverses pathologies, que je me défends en duel, que j'adore lire, que j'apprécie les jolies choses.
‹ résidence : dans un petit studio sur le chemin de traverse que le gouvernement a bien voulu me donner pour mon implication de guérisseuse durant la guerre. La demeure des Grimaldi à Herpo Creek ainsi que mon appartement à la Bran Tower avaient été saisis. Je dispose toujours d'une résidence secondaire et tertiaire à Brighton (maison d'été) et à Florence (terres italiennes).
‹ patronus : un lapin, patronus de Thomas
‹ épouvantard : un entassement de corps, celui de mes enfants et des êtres qui me sont chers.
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Attentive au moindre bruit qui pouvait lui indiquer qu’elle était au bon endroit, elle sursauta presque lorsqu’elle entendit la voix d’Hecate crier. Le son était légèrement étouffé, mais elle comprit chacun des mots que prononça son hôte, y compris le juron qu’elle porta à son armoire. Cela réussit à décocher à un sourire à Anna qui se détendit immédiatement. Elle pencha légèrement la tête de côté lorsque la porte s’entrebâilla et esquissa un sourire doux et compréhensif. Le regard légèrement distrait par le spectacle que lui offrait Hecate, elle ne put s’empêcher de la dévisager de la tête au pied et de laisser échapper un petit rire. Voilà si longtemps qu’elle n’avait pas eu droit à un accueil de la sorte, les gens étaient si coincés dans cette haute Elite sang-pur : il y avait les domestiques, des corsets, des robes à volant, des verres en cristal … Toutes ces choses tellement superflues qui insupportaient Anna mais qu’elle s’attachait à surmonter pour remonter dans l’estime de sa mère qui la classait au plus bas depuis trop d’années. L’accueil de son hôte de ce soir était sans nul doute l’un des plus originaux que notre rousse avait pu vivre depuis qu’elle était née. Ses yeux finirent par s’arrêter sur des détails plus qu’inquiétant. Elle vit les griffures et les bleus sur les bras de la jeune femme, le coquard sur l’œil gauche et la petite cicatrice sur le front. Elle ne savait pas trop si elle devait s’inquiéter ou pas, mais préféra garder le silence. Hecate lui donnerait des explications en temps voulu.
En attendant, elle suivit son hôte lorsque celle-ci la laissa entrer en son humble demeure. Elle fit quelques pas avant de s’arrêter et de se retourner, scandalisée par ce que venait de lui dire Hecate. Elle s’apprêtait déjà à répliquer un tas d’insultes à l’égard de ce Rabastan Lestrange – directeur du département de justice magique avec qui elle avait eu de nombreux déboires à cause de Thomas et Tessa – mais son interlocutrice l’arrêtait déjà en lui donnant des explications plutôt plausibles mais assez étonnantes pour une Anna habituée au train-train quotidien. Des aventures, elle n’en vivait plus depuis des années, sa vie même avait été une aventure, telle une montagne russe, et c’était largement suffisant. « Si vous le permettez, j’y jetterai un petit coup d’œil une fois que vous serez habillées et préparées. Vous devez avoir vos propres moyens de vous soigner dans votre culture, mais j’ai moi aussi mes petits remèdes et mes patients ne s’en sont jamais plaints. » Elle pinça les lèvres. Depuis qu’elle avait rejoint le ministère, elle parlait très peu de son métier de guérisseuse. Elle l’avait pratiqué durant plus de dix ans, mais aujourd’hui, le seul fait d’évoquer ou de dire ce mot à haute voix lui tordait les entrailles et lui rappelait la douleur qu’elle avait ressentie en voyant Thomas tomber dans le hall de Ste Mangouste. Cependant, ses réflexes étaient toujours là, elle ne pouvait rester inerte face à quelqu’un de blessé, quel que soit le camp qu’il défendait. Une légère inquiétude se lisait dans ses yeux lorsqu’elle regardait Hecate, mais au fond, elle savait que ces blessures n’étaient que superficielles, même si les lésions internes étaient très souvent invisibles de l’extérieur. Elle reprit cependant un air totalement détaché lorsqu’Hecate lui proposa quelque chose. « Non ne vous inquiétez pas, allez vous préparer, je vais patienter un peu … Et je ne dirai pas que vous êtes l’hôte la plus catastrophique, à mes yeux vous êtes classées au plus haut dans la liste des hôtes les plus intéressants ! Mais nous en reparlerons. Je vous attends ici. » Elle esquissa un nouveau sourire, et laissa la propriétaire de l’appartement revêtir quelque chose de plus adéquat à la situation.

Anna resta debout, sa pochette coincée sous le bras et sa boîte cadeau dans les deux mains, de peur que le contenu ne se renverse et abîme tout le beau travail qu’elle avait réalisé. Elle fit un petit tour de la pièce d’abord en tournant à 360° sur elle-même, puis en faisant quelques pas. Elle ne voulait pas trop bouger, craignant que cela soit déplacé vis-à-vis de son hôte qui n’avait pas encore eu le temps de lui faire visiter les lieux … Mais elle n’en restait pas moins curieuse de découvrir cet environnement qui était clairement celui d’une Shacklebolt. Tout en ce lieu semblait rappeler les origines de la métis et cela rendait Anna plus qu’excitée à l’idée de ce qu’elle allait pouvoir découvrir ce soir. Ce dont elle était sûre c’est qu’elle allait pouvoir découvrir la véritable personnalité d’Hecate. En montrant le lieu où l’on réside, on montre souvent une partie de nous. Par des photos, des objets, des décorations que l’on a choisies, par les livres que l’on lit, beaucoup de choses permettaient de décrire une personne ; un bon psychanalyste pouvait aisément faire un rapport complet sur la personnalité d’une personne rien qu’en visitant son appartement, Anna en était sûre. Cela dit, certaines personnes jouaient sur ce que le visible pouvait dire d’eux et ils choisissaient exprès des objets et des photos pour induire les autres en erreur. Anna espérait vraiment qu’Hecate n’était pas de ce genre. Elle ne le semblait pas en tout cas. Une fois son inspection terminée, elle alla se poster près de la fenêtre du salon et regarda. Du troisième étage, elle ne voyait pas grand-chose, mais elle savait qu’avec l’appartement que Cara et elle avaient choisi, elle aurait droit à quelques vrais couchers de soleil et quelques aperçus de ce qu’offrait la ville. A l’occasion, si leur relation évoluait en amitié, elle inviterait Hecate à boire un verre dans son appartement, quelques étages au-dessus. Elle pouvait même s’y rendre maintenant si elle le voulait – elle avait les clés après tout – mais la soirée venait de commencer, et elle avait largement le temps de s’y rendre plus tard.
Lorsqu’Hecate revint finalement, Anna manqua de sursauter. Elle se tourna vers son interlocutrice et lui tendit la boîte qu’elle tenait dans ses mains depuis plusieurs bonnes minutes. « J’espère que vous aimez les pâtisseries. Voici quelques cupcakes, les meilleurs de tous ! J’ai appris du meilleur après tout … » Elle eut immédiatement une pensée pour Simon, elle en avait passé des soirées à faire des cupcakes avec lui, c’était leur façon à eux de se détendre, ils étaient comme ça, la cuisine avait le don de les calmer et le sucre de leur redonner de l’énergie … Elle sourit, ouvrant la petite boîte et laissant paraître quatre cupcakes au glaçage coloré et aux saveurs différentes. « J’espère que vous apprécierez. Vous m’en redirez des nouvelles ! » A cet instant, Anna avait l’impression que rien d’autre n’existait que ce petit appartement où tout était calme et tout semblait pacifique. Les problèmes de l’extérieur étaient bien loin … « Vous habitez ici depuis longtemps ? »
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Lorsqu'Anna l'invita à aller se changer, Hécate laissa échapper un soupir de soulagement.

-Merci vous me sauvez la vie.

Elle se dépêcha de quitter le salon pour sa chambre et ferma la porte derrière elle. La chambre d'Hécate était également à son image et peut-être plus bigarrée encore que le salon. Sur les meubles traînaient bougies, colliers de perles et un crâne de crocodile était posé sur un tabouret, prêt de la fenêtre devant laquelle elle avait placé un rideau de perles. Elle avait accroché au mur les cartes postales de la Nouvelle Orléans que sa famille lui avait envoyées lors de son arrivée en Angleterre, les affiches promotionnelles des plus grands établissements du vieux Carré dont un des fameux bar à absinthes qui attirait les touristes tout au long de l'année, les croquis de Virgile, les lettres de Léda, les photographies de ses cousines jumelles, Quini et Mako.

Si le salon de l'appartement était son sas de décompression, sa chambre était son cocon et nul n'y rentrait. Elle y gardait intactes tous ses souvenirs, les plus précieux moments de son existence et personne n'avait le pouvoir de l'atteindre en ces lieux. Elle était chez elle, dans son décor. A cette pensée, elle réalisa avec effarement qu'Anna était la première personne à pénétrer chez elle depuis qu'elle s'était installée en Grande Bretagne, trois ans auparavant. Elle l'avait invitée chez elle sur un coup de tête, fascinée par le calme sans pareil de la jeune femme et à présent elle ressentait de l'appréhension. Que penserait cette femme si elle se penchait un peu trop près des étagères et voyait toutes les images de son frère et de sa soeur, toutes ces représentations des êtres qu'Hécate aimait, tout en sachant qu'elle travaillait pour le Magister? que dirait-elle en voyant ce lieu coloré et chaleureux, presque enveloppant, alors que la baguette d'Hécate avait déjà tué tant de fois au fil de sa courte vie?

La jeune sorcière avait depuis un moment perdu l'habitude d'accorder de l'importance à l'avis d'autrui mais pour une raison qui lui échappait, celui d'Anna comptait. Elle avait cette intelligence tranquille, cette force sous la surface qui en imposait et demandait le respect ainsi qu'une souffrance voilée mais pas invisible. Une douleur particulière qui ne pouvait être identifiée que par ceux l'ayant vécue et qui se percevait dans l'éclat triste de ses yeux, dans son sourire parfois douloureux. Hécate se demanda qui elle avait perdu, elle. Qui lui avait enlevé un être aimé.
Les insurgés? les mangemorts?
Au fond quelle différence?
Il y avait dans les deux camps des meurtriers de bonne foi, des assassins à la conscience tranquille. Et peu importait les discours des uns ou des autres, l'expérience avait appris à Hécate que seuls les actes comptaient.
Elle s'aperçut qu'elle était restée immobile à fixer le mur de la chambre, son regard s'étant fixé sur une photo de Leda et Virgile, la première agrippée au dos du second.

Se secouant, Hécate attrapa un pantalon en jean et un débardeur de coton blanc brodé de fils d'or, enfila quelques bracelets et se sécha rapidement les cheveux. Au diable le style lisse et soigné du ministère, ses boucles avaient aujourd'hui la permission de minuit. Pieds, nus, souriante quoique nerveuse, elle revint dans le salon et se rendit à nouveau compte de la beauté d'Anna Grimaldi. Elle était magnifique, élégante, réglée sur la fréquence de ses interlocuteurs comme une montre suisse.
Si distinguée, si pure.
Hécate devait avoir l'air d'une femme de seconde catégorie comparée à elle et lui revinrent en mémoire les injures qui n'avaient pas manqué de joncher son parcours d'enfance et d'adolescence.
"Sauvage"
"Barbare"
"Pouilleuse"
"Négresse des marais"

Anna Grimaldi était son exact contraire, ce qu'elle avait d'abord envié puis rejeté avec toute la force de sa volonté, et elle ne savait pas pourquoi elle l'appréciait autant. Peut-être sa curiosité, son ouverture d'esprit ou peut être la gentillesse qu'elle portait sur son visage. Gentillesse qu'elle démontra à nouveau en tendant à Hécate une boite.

-C'est pour moi? demanda-t-elle en écarquillant les yeux, prenant la boite dans ses mains.

«J’espère que vous aimez les pâtisseries. Voici quelques cupcakes, les meilleurs de tous ! J’ai appris du meilleur après tout …J’espère que vous apprécierez. Vous m’en redirez des nouvelles !»

Des cupcakes. Anna ne pouvait pas le savoir -comment l'aurait-elle su?- mais Hécate avait un amour sans borne pour ces pâtisseries. Sa mère lui en avait préparé toute son enfance, la jeune femme prenait parfois la poudre d'escampette jusqu'au Covent Garden moldu pour s'en procurer. Il n'y avait pas dans les cupcakes que le délicieux glaçage aux couleurs de l'arc-en-ciel qui émerveillait Hécate, mais aussi le fait de savoir qu'au coeur de chaque gâteau se trouvait une surprise. Du caramel, de la praline, des morceaux de pomme...les cupcakes étaient un concentré de bonheur et d'enfance dont elle ne se lassait pas. Avec un sourire immense elle déclara:

-Oh Merlin, ils ont l'air délicieux! surtout celui là, le bleu avec les étoiles! je...merci infiniment! Je suis navrée de ne pas présenter des remerciements dans les formes je me doute que ce n'est pas ainsi qu'on montre sa reconnaissance mais...je n'ai pas mangé de cupcakes fait pour moi depuis une éternité! c'est vraiment une attention adorable, merci!

Elle alla les poser dans la cuisine, bien décidée à les servir au dessert et entendit la voix d'Anna depuis le salon.

« Vous habitez ici depuis longtemps ? »

Hécate revint dans la pièce et regarda autour d'elle comme pour s'imprégner des lieux, avant de sourire.

-S'il vous plaît....tutoyez moi. Vous m'avez vue trempée comme un chien au sortir du bain je pense que nous pouvons nous passer des conventions de la haute société je n'y suis pas attachée. A vrai dire elles m'ennuient. Quant à cet appartement...j'y vis depuis trois ans! mon père voulait absolument me voir emménager avec lui mais j'ai préféré m'installer seule. Il compte de toute manière déménager à Herpo Creek dès que ses finances le lui permettront et plutôt mourir que d'aller m'enterrer dans ce trou à rats remplis de voyous en costumes satinés et de sorcières de salon!

Le ton avait été virulent. un peu trop. Hécate avait toujours les nerfs relativement sensibles depuis son retour d'entraînement et elle soupira avant de reprendre d'un ton calme, mais ferme:

-Mes excuses. Ces réflexions étaient probablement déplacées, nous avons tous des parents à Herpo Creek. Ce que je veux dire est juste que la vie de mon père n'est pas la mienne et que ses fréquentations ne sont pas de celles que j'apprécie. Vous me direz que traîner toute la sainte journée en compagnie de Lestrange et de sa clique d'inspecteurs n'est probablement pas non plus un choix très heureux mais ils ont le mérite d'être franc dans leurs convictions et directs dans leurs actions. C'est plus que ce que l'on puisse dire de la majorité de nos citoyens...Aussi effacés que des plantes en pot, aussi volontaires qu'une tripoté de mollusques et paradoxalement aussi revendicatifs que des révolutionnaires soviétiques. Il n'y a proprement rien à tirer des trois quarts de l'Elite sorcière et pourtant elle se roule dans les gallions dans ses riches villa de banlieue pendant que nous, les "chiens d'attaque du Magister", nous salissons les mains. Aller vivre parmi cette clique de cire-pompes et d'hypocrites serait probablement un châtiment pire qu'Azkaban.

Elle s'interrompit, marqua une pause et expliqua, plus pour briser le silence que par réel acquis de conscience:

-Je suis navrée, je parles trop. Je suis un peu nerveuse à vrai dire, personne n'est venu ici avant v...toi.

Et pour occuper ses mains, qui commençaient à s'agiter, elle sortit deux verres colorés d'un placard avant de les poser sur la table basse et d'un verser un peu du vin qu'elle avait mit à rafraîchir plus tôt dans la soirée -dans la perspective de le boire seule blottie sur son canapé-.

Elle servit un verre à Anna en priant secrètement pour que celle ci ne prenne pas peur suite à cette diatribe plus que virulente contre Herpo Creek et ses habitants. Elle devait lui sembler extrême et belliqueuse mais elle n'avait pas l'habitude de mâcher ses mots et surtout pas dans le confort et la sécurité de son domicile. Elle n'avait pas menti: elle préférait la dureté des mangemorts comme Sergueï Moltchaline et Rabastan Lestrange à l'hypocrisie de bon nombre de gens dits respectables à l'instar de son père et de tous ces membres de l'Elite qui, vautrés dans le luxe, croyaient être meilleurs que les guerriers du gouvernement parce que le sang ne coulait jamais de leur fait. Parce que d'autres accomplissaient les actes nécéssaires au maintien de leur train de vie. Parce que d'autres mettaient en place l'engrenage dont ils profitaient grassement tout en versant une larme de temps à autre devant la "dureté" de tous ces "terrifiants serviteurs du Magister", "si sévères", si "impitoyables".

Elle ne savait pas si Anna pouvait comprendre. Elle en doutait, mais l'espérait.

-Je n'aurais probablement du parler de politique....c'est tout moi ça. Mettre les pieds dans le plat et sauter dedans jusqu'à gâcher le réveillon familial, dit elle avec un soupir en s'asseyant dans le canapé, face à Anna.

Elle pensait chaque mot qu'elle avait prononcé et derrière le dos de son invitée, la photographie de Leda lui rappela à quel point elle croyait en sa nouvelle position au sein de ce gouvernement.
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WIZARD • always the first casuality
Anna Grimaldi
Anna Grimaldi
‹ inscription : 07/06/2015
‹ messages : 1824
‹ crédits : mathy.
‹ dialogues : #e95353.
HECATE&ANNA • tell me all your secrets Tumblr_odns43L5A91vc5ojjo3_r1_400

‹ âge : trente-quatre
‹ occupation : guérisseuse au service d'infection par virus et microbe magique et co-présidente de l'association "Rosier's Disease Research Trust".
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : 1980 et 1987.
‹ baguette : est en bois de charme, contient une plume de phénix et mesure 26,4 centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 5378
‹ réputation : je suis fragile et que j'ai été manipulée par mon compagnon.
‹ particularité : occlumens.
‹ faits : je suis de sang pur, que je fais partie de la famille Grimaldi, que je suis d'origine italienne, que j'adhère aux idées insurgées mais que je me suis résolue à ne jamais les rejoindre pour le bien être de ma fille, que je suis une ancienne guérisseuse et que je sais donc comment soigner les gens de diverses pathologies, que je me défends en duel, que j'adore lire, que j'apprécie les jolies choses.
‹ résidence : dans un petit studio sur le chemin de traverse que le gouvernement a bien voulu me donner pour mon implication de guérisseuse durant la guerre. La demeure des Grimaldi à Herpo Creek ainsi que mon appartement à la Bran Tower avaient été saisis. Je dispose toujours d'une résidence secondaire et tertiaire à Brighton (maison d'été) et à Florence (terres italiennes).
‹ patronus : un lapin, patronus de Thomas
‹ épouvantard : un entassement de corps, celui de mes enfants et des êtres qui me sont chers.
‹ risèd : ma famille heureuse et recomposée.
http://www.smoking-ruins.com/t1958-anna-loooove-me
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Hecate prit la boîte entre ses mains et regarda le contenu avec des yeux brillants. Cela faisait tellement longtemps qu’elle n’avait pas vu cette lumière presque insouciante et candide rayonner dans les yeux de quelqu’un et cela lui donna le sourire. Par son éducation et son nom, Anna avait toujours pris l’habitude de venir chez quelqu’un avec un présent. Habituellement, elle demandait à l’une des domestiques de la maison de la conseiller et de l’aider à choisir une bouteille de vin, une huile italienne ou un présent adéquat à la situation parce qu’elle ne savait jamais quoi amener. Les fêtes mondaines de l’Elite, elle leur accordait tellement peu d’importance qu’elle craignait toujours de faire un faux pas et d’apporter le seul ingrédient, le seul cadeau qui provoquerait une allergie, une crise d’urticaire ou une colère noire. Seulement, ces cadeaux n’étaient que l’illustration même de l’excès et du superflu dont l’Elite avait l’habitude. Les bouteilles, ils les prenaient, les rangeaient dans leur cave à vin et les sortaient à l’occasion d’un autre de ces événements mondains, ou pour les réoffrir à quelqu’un d’autre. Les bibelots, ils les cachaient dans un coin parce qu’ils considéraient qu’ils détonnaient avec la décoration. Les autres cadeaux, ils les utilisaient ou les dissimulaient selon leur besoin. Toutes ces relations étaient tellement fausses, tellement hypocrites, et pourtant, elle évoluait dans ce monde et y était presque obligée à présent, parce qu’elle faisait partie des derniers descendants de la famille, et que Tessa – la parfaite petite princesse qui répondait parfaitement aux codes – n’était pas ce qu’elle prétendait et les avait quittés.

La veille, en réfléchissant à ce qu’elle allait pouvoir apporter à Hecate, elle s’était dit que ce dîner était différent des autres. Son hôte était bien loin des codes de l’Elite, elle avait ce naturel, cette franchise qu’Anna avait l’impression de ne trouver nulle-part ailleurs qu’auprès de ses proches. Après leur premier entretien, elle avait remarqué qu’Hecate disait très souvent ce qu’elle pensait sans même réfléchir, et même si cela pouvait parfois être blessant, Anna trouvait que cela faisait un grand bien d’avoir quelqu’un d’honnête et sincère à ses côtés ; ne serait-ce que pour lui dire qu’elle ne ressemblait à rien dans ses vêtements – mais là encore, ce n’était que l’éducation élitiste qui incitait toujours à chercher des compliments et à en donner – ou que sa coupe ne lui allait pas. La plupart des membres de l’Elite vivait dans leur monde, enfermé dans leur confort, ne cherchant même pas à combattre, pensant qu’ils étaient en sécurité dans leur petite bulle. Anna avait parfois l’impression d’en être elle aussi, mais avec Hecate, les choses semblaient différentes. Elle sortait des sentiers battus, elle s’aventurait dans des eaux troubles, faisant connaissance avec quelqu’un dont elle devrait peut-être se méfier … Mais non, il émanait d’Hecate et de son environnement quelque chose d’indescriptible, quelque chose de serein qui sauraient rassurer les personnes les plus tendues et stressées qui soient. Tout ce raisonnement l’avait convaincue qu’un présent un peu plus personnel et pétillant serait plus approprié à ce repas. Elle était donc passée chez ses parents à Herpo Creek, avait envahi le territoire des cuisiniers et avait pris un malin plaisir à faire ces cupcakes avec eux. La soirée avait été plus que distrayante, bien loin des tracas quotidiens. Par ce cadeau, Anna voulait seulement montrer à Hecate qu’elle lui portait de l’intérêt et qu’elle appréciait particulièrement son invitation. Devant les remerciements de son hôte, elle ne put s’empêcher de sourire. « Tous les remerciements sont bons à prendre ! Je préfère les avoir de la personne qui m’accueille plutôt que par leur domestique ! » Elle haussa les épaules. Venait-elle de révéler sa véritable nature et son aversion pour les conventions de sa caste ?

Revenant de la cuisine, son interlocutrice la pria de la tutoyer ; Anna plutôt gênée baissa la tête et commença à tripoter les petites cicatrices de ses mains. Hecate partit subitement dans l’un de ses longs monologues dont Anna avait eu l’expérience lors de leur premier échange. Elle écouta consciencieusement chacun des mots qui échappaient de sa bouche. Rapidement, elle entendit la virulence dans le ton et les phrases que la métis employait, elle remarquait l’horreur et le dégoût qu’elle avait pour l’Elite. A ce moment-là, Anna n’eut qu’une seule envie : aller se cacher quelque part pour ne plus avoir à entendre ces mots. Non pas qu’elle se sentait complètement concernée, mais sa famille et elle vivait à Herpo Creek depuis un moment maintenant, et avant ça, ses aïeux avaient également vécu dans des grandes maisons et villas croulant sous les richesses et l’abondance. Voyous en costumes satinés et de sorcières de salon. Anna ne se considérait pas de cette classe, mais il n’en restait pas moins que ses parents en étaient, et les entendre être insultés de telle sorte – malgré toute la haine qu’elle avait pour sa mère – la rendait quelque peu fébrile. Cependant, on lui avait appris à réagir face à des insultes ou des remarques désobligeantes : garder la tête haute, sans jamais laisser l’autre prendre le dessus sur tes idées. Elle détourna les yeux quelques secondes avant de reprendre pied grâce aux excuses de son interlocutrice. Au fond, Anna savait qu’Hecate avait raison et que la clique – on ne pouvait même pas vraiment les appeler ainsi vu l’inactivité dont il faisait part – évoluait dans un monde rempli d’illusion ; mais elle aussi aimait l’illusion, aussi fausse et irréalisable pouvait-elle être. Aussi effacés que des plantes en pot, aussi volontaires qu'une tripoté de mollusques et paradoxalement aussi revendicatifs que des révolutionnaires soviétiques. Il n'y a proprement rien à tirer des trois quarts de l'Elite sorcière et pourtant elle se roule dans les gallions dans ces riches villas de banlieue pendant que nous, les "chiens d'attaque du Magister", nous salissons les mains. Aller vivre parmi cette clique de cire-pompes et d'hypocrites serait probablement un châtiment pire qu'Azkaban. Anna se sentit subitement extrêmement mal, son estomac était au bord de ses lèvres. Faisait-elle partie de ces trois quarts de l’Elite ? Oui sans aucun doute. Mais fallait-il vraiment tuer pour montrer que l’on n’était pas d’accord que ce soit dans un camp ou dans l’autre ? Elle ne le savait pas vraiment. Elle n’était pas totalement inactive après tout. Pendant plusieurs mois, elle avait informé son directeur sur les interventions des insurgés à venir. Certains plans avaient pu être déjoués. Et d’un autre côté, elle avait aidé quelques insurgés à se protéger des rafles et traques qui pouvaient avoir lieu. Son jeu sur les deux tableaux commençait vraiment à la fatiguer, elle savait qu’elle allait finir par devoir faire un choix, mais lequel serait le bon ? Quelqu’un finirait bien par l’inciter à s’orienter vers ‘son’ bon côté.

Lorsqu’Hecate en eut fini avec son discours, et lorsqu’elle excusa l’aigreur de ses paroles par sa nervosité, Anna ne put s’empêcher de penser « Il n’y a pas que de la nervosité dans ce cas-là … et puis ça n’excuse pas tout … » Elle était encore trop tourmentée par ce qui venait d’être dit pour répondre quoi que ce soit dans l’immédiat. Ses entrailles étaient toutes retournées, elle passa plusieurs fois la main dans ses cheveux pour remettre des mèches qui étaient déjà à la bonne place. « Réagis Anna, réagis ! Tu ne peux pas rester comme ça. » Son esprit était troublé, mais elle réussit quand même à bafouiller quelques mots. « Je … ne sais pas trop quoi penser de ça. Je ne peux pas vraiment prendre position. Ma … ma mère, moi … on est différente, mais ce n’est pas pour autant que je ne me permettrais de dire du mal de notre place dans l’Elite. Enfin … Je … pense que c’est compliqué. » Elle était sincère, elle croyait réellement que cette situation était plus compliquée que ça. Les combats, l’action, il est vrai que tout cela avait plus de sens en temps de guerre que des réceptions mondaines. Mais que seraient ces combattants sans l’effort de guerre, le soutien des leurs … Anna savait que sa famille était bien loin d’ignorer complètement de ce qui pouvait se passer à l’extérieur. Son père continuait à collaborer avec les italiens pour aider Anna dans ses tâches diplomatiques et politiques auprès du gouvernement du Magister, Matteo travaillait avec les insurgés malgré toute la réticence d’Anna, il n’y avait que sa mère, Gaya, qui avait perdu toute envie de vivre et qui n’avait plus vraiment d’intérêt pour tout ce qui se déroulait à l’extérieur. Elle était la seule à pouvoir prétendre être inactive et inutile vis-à-vis des actions du gouvernement. Cela dit, malgré toute la méprise qu’elle avait pour sa mère, jamais elle ne la laisserait être insultée ainsi. Sa vie était réellement plus compliquée que ça …

« Honnêtement, je suis un peu fatiguée par tout ça. Toute ma vie, j’ai fait en sorte que les choses changent, que l’Elite ne soit plus ce qu’elle était, mais cela m’a valu tellement de déboires avec ma famille et avec la justice qu’aujourd’hui, je veux seulement qu’on me laisse tranquille par rapport à ça. J’ai jamais aimé les événements de l’Elite, l’hypocrisie dont chacun fait part, l’excès et l’égocentrisme de certaines personnes … Mais je n’ai pas le choix. J’ai une place et une figure à tenir, maintenant que ma mère n’en est plus capable. Je le fais par devoir, pas par envie. » Elle baissa la tête et s’assit dans le premier siège qu’elle trouva alors que son hôte toujours nerveuse, sortait des verres et servait du vin. « En effet le sujet politique était peut-être celui que j’aurais usé en dernier recours en ce moment … Mais bon, on ne peut pas toujours fuir tout ça … » Elle esquissa un léger sourire qui disparut aussi vite qu’il était apparu. « Je sais que je ne fais pas assez … Mais parfois, je ne sais tout simplement plus où donner de la tête et quoi faire. J’aimerai parfois qu’on me guide un peu plus. » Elle haussa les épaules, but une gorgée de vin et soupira. « Je fais définitivement partie de ces trois quarts … » On entendait le désespoir dans sa voix. Elle était complètement chamboulée et hésitait à partir, tout cela était peut-être une très mauvaise idée. Attendant de prendre une décision, elle édifia dans son crâne un mur de briques de plus en plus haut. Elle ne risquait rien, et pourtant, la prudence, la peur et la colère devant cette réalité – son inutilité et son inertie – la rendaient fébriles. Elle avait honte de ce qu’elle faisait et de ce qu’elle ne faisait pas, elle avait honte de vivre encore et d’être complètement inutile alors que Thomas et Tessa étaient morts en tant qu’insurgés. Elle n’était vraiment plus rien. Elle venait de perdre tous les reliquats de joie qui lui restaient.
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Hécate se gifla mentalement. Un bel allez retour accompagné d'une floppée de jurons. Ne pouvait-elle donc pas fermer sa grande trappe une fois de temps en temps? Épuisée par son voyage en forêt, les nerfs à vif et le corps encore endolori, nerveuse à l'extrême, elle avait parlé sans réfléchir, craché comme du venin tout le bien qu'elle pensait de l'Elite sans même prendre en compte la diversité de ses membres.
Et Anna avait essuyé les plâtres.
Hécate savait qu'elle avait été injuste, parce que ses accusations visaient moins l'Elite toute entière qu'une personne en particulier, une personne dont la lettre ulcérée reçue trois jours auparavant, trônait encore sur la table basse, pas très loin d'Anna.

"Complètement dénuée de jugement"
"Sans le moindre bon sens"
"Petite écervelée"
"Tu veux donc nous mettre ton frère et moi en danger? la mort de Léda n'est-elle pas suffisante pour toi?"
"Je refuse que ton nom apparaisse aux côtés de ceux d'un Lestrange, d'un Carrow ou d'un Valkov!"
"Donnes ta démission ou je te promets sur la vie de ta défunte soeur que je te ferai regretter cette décision!
"Tu me fais honte!"

Ses mains s'agitaient de plus en plus et elle déglutit difficilement. Elle avait ruiné le dîner. Anna était si mal à l'aise que c'en était palpable et Hécate se maudit d'avoir vomit en quelques minutes une frustration qui n'était pas dirigée contre elle et qui était sortie sans même qu'elle puisse l'en empêcher. Elle pouvait lui expliquer, certes. Elle pouvait essayer, mais comprendrait-elle? rien de moins sûr. Elle était si parfaite, si délicate comment pourrait-elle comprendre ce que signifiait être la déception ultime d'un parent? subir son mépris et sa désapprobation alors que vous n'aviez pris que les décisions qu'il était incapable de prendre.

Legba, qui avait sentit la détresse de sa maîtresse, se frotta à ses jambes avant d'aller se percher sur les genoux d'Anna. Fait hautement inhabituel: Legba était un membre de la race féline qui n'avait visiblement pas oublié qu'en Ancienne Egypte ses congénères étaient élevés au rang de demi-dieux et qui continuait par conséquent de se comporter comme si le monde lui était du. Il ne ronronnait que pour Hécate et se montrait une véritable horreur pour le reste du monde. Il avait même tenté d'éborgner Sergueï la première fois qu'il avait mis les pieds dans le bureau d'Hécate (chaque visite du mangemort était d'ailleurs devenue une sorte de duel de rapidité entre le chat et l'homme, le premier finissant toujours par bondir pour atterrir dans des cartons, furibond et vexé). Mais pour une raison qui lui échappait, Legba appréciait Anna. Il tendit le cou et quémanda des caresses avec un ronronnement profond, faisant tinter le bijoux qu'il portait à son collier d'or. Hécate haussa les sourcils et il tourna la tête avant de feuler dans sa direction. Bien, si son propre animal de compagnie décidait de lui servir le traitement par la colère, il était probable que la prochaine étape soit une apparition surnaturelle de ses ancêtres à grands renforts de "repens toi mauvaise fille!".

Se penchant en avant, Hécate hésita un moment et murmura:

-Je n'aurais pas du dire cela. Je n'ai jamais su mettre les formes dans mes argumentaires et je crois que...je n'ai jamais vraiment réussi, ni essayé de comprendre la vie de tout ceux qui ne combattent pas au quotidien. Je suis née pour me battre, on ne m'a jamais laissé le choix de rester à l'abri et je pense qu'au fond, je vous envie juste tous d'avoir...je ne sais pas. Des rêves. Des illusions aussi. Quelles qu'elles soient. J'aimerais réussir à apprécier les fêtes et toute cette beauté que ma famille dégage fête après fête mais...je n'y arrive pas. Alors...je suppose qu'haïr est plus facile que de tenter de comprendre et d'imiter.

Elle avait la gorge compressée et d'une main hésitante, elle prit la lettre de son père, qu'elle tendit à Anna:

-Je n'ai rien contre toi. J'ai tout contre lui. Et je...suis navrée d'avoir laissé les deux se mélanger. Si tu désires t'en aller maintenant, je comprendrais. Je ne suis probablement pas le genre de personne avec qui tu désires passer un soirée. Je suis désolée.

Elle se tritura les mains et lâcha:

-Merci quand même. D'avoir essayé. Et pour les cupcakes. Je peux te les rendre si tu veux.

Elle ne s'était pas sentie aussi misérable depuis un bon moment et le silence ne faisait rien pour arranger les choses. Ce dîner avait été une idée atroce, jamais elle n'aurait du inviter qui que ce soit à pénétrer dans son univers. Jamais elle n'aurait du essayer de se mêler à ce monde qui n'était de toute évidence pas le sien. Ses paroles étaient trop crues, ses manières trop brutales, son tempérament trop enflammé et elle restait encore et toujours une petite sauvage incapable de savoir quand se taire et quand parler. Ses services étaient certes appréciés au ministère, sa précision, son caractère impitoyable mais elle était proprement incapable de comprendre comment fonctionnaient les choses dans les cercles sociaux de l'Angleterre.

Hécate en aurait pleuré mais elle se retint, se contentant de respirer lentement, les yeux fixés sur son verre de vin. Elle se sentait comme une enfant observant sa tour de jeux de construction s'écrouler devant ses yeux. La jeune femme avait placé plus d'espoirs qu'elle ne l'aurait du dans ce dîner et elle avait sabordé ses propres efforts. Elle aurait du se taire, ou mentir, lisser ses paroles comme savait si bien le faire Ettie, sa sublime cousine.

Legba de son côté continuait de ronronner tandis qu'Anna lisait la lettre envoyée par Eric Shacklebolt, tentant parfois de l'épingler de ses griffes. Hécate pouvait presque entendre la voix de son père retentir dans le salon alors que les yeux pâles d'Anna descendaient d'une ligne à l'autre.


"Hécate,

J'ose espérer que les nouvelles que m'ont apportées mes collègues du niveau deux ne sont que des rumeurs éhontées et pas la triste vérité mais j'accorde aux mots de ces hommes de science plus de crédit qu'aux dissimulations dont tu uses et abuses depuis notre arrivée ici!

Comment as-tu pu accepter de devenir la disciple du directeur Lestrange?! de consentir à prendre le statut d'apprentie mangemort?! as-tu totalement perdu l'esprit?! Es tu à ce point une petite écervelée qu'il ne te reste plus la moindre once de bon sens?!

Cette guerre n'a rien à voir avec les pitoyables guérillas sauvages menées par la famille de ta mère en Louisiane! les enjeux englobent des groupes infiniment plus larges que ta pauvre petite personne et seule une idiote dénuée de jugement en jugerait autrement! Survivre ici ne se fait pas à coups de sortilèges, de faits d'armes et de sang versé! Survivre ne se fait qu'en restant hors de vue et en laissant ses options ouvertes! qu'en accomplissant la tâche qui nous est dévolue sans faire de vagues et sans provoquer d'esclandres! travailler aux côtés de mangemorts réputés ne fait que nous placer dans la ligne de mire des insurgés, des opposants divers au gouvernement et même dans celle du Magister!

Qu'adviendra-t-il de nous si tu viens à échouer ou à contrarier tes supérieurs?! Tu veux donc nous mettre ton frère et moi en danger? la mort de Léda n'est-elle pas suffisante pour toi? Car saches que nous paierons pour tes idioties et tes erreurs Hécate! sois en sure! Et je ne te pardonnerai jamais que tu fasses tanguer une épée de Damoclès au dessus de nos têtes et mette en péril tout ce pour quoi j'ai travaillé, tout ce pour quoi ton frère travaille!

Je refuse que ton nom apparaisse aux côtés de ceux d'un Lestrange, d'un Carrow ou d'un Valkov! fais ton travail, obéis et reste invisible aux yeux du monde! Peut-être pourras-tu par la suite empêcher que des drames tels que celui arrivé à ta soeur ne se reproduisent! Tu as failli une fois, répares cette erreur et ne te lances pas dans une croisade dont rien ne bon ne ressortira!

Tu n'es pas une St Marc comme ta mère, mais une Shacklebolt, et en tant que telle, je te sommes de m'obéir! Donnes ta démission à Lestrange à la première heure demain ou je te promets sur la vie de ta défunte soeur que je te ferai regretter cette décision!

Tu me fais honte!


Il n'avait pas signé. Il n'en avait pas eu besoin. De toute cette lettre suintait une lâcheté, une méchanceté et une acidité qui avait rongé le coeur d'Hécate et qu'elle avait tenté d'oublier en se plongeant dans le travail puis dans son entraînement de survie. Cette lettre n'était pas une excuse à son comportement, à peine une explication. Mais elle devait au moins Anna une sincérité totale puisqu'elle n'avait pas réfléchit à deux fois avant d'insulter sa famille toute entière. Cela ne réparerait probablement pas les pots cassés mais au moins saurait-elle pourquoi tout était parti à la dérive quand elle quitterait l'appartement.


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‹ âge : trente-quatre
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‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : 1980 et 1987.
‹ baguette : est en bois de charme, contient une plume de phénix et mesure 26,4 centimètres.
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‹ réputation : je suis fragile et que j'ai été manipulée par mon compagnon.
‹ particularité : occlumens.
‹ faits : je suis de sang pur, que je fais partie de la famille Grimaldi, que je suis d'origine italienne, que j'adhère aux idées insurgées mais que je me suis résolue à ne jamais les rejoindre pour le bien être de ma fille, que je suis une ancienne guérisseuse et que je sais donc comment soigner les gens de diverses pathologies, que je me défends en duel, que j'adore lire, que j'apprécie les jolies choses.
‹ résidence : dans un petit studio sur le chemin de traverse que le gouvernement a bien voulu me donner pour mon implication de guérisseuse durant la guerre. La demeure des Grimaldi à Herpo Creek ainsi que mon appartement à la Bran Tower avaient été saisis. Je dispose toujours d'une résidence secondaire et tertiaire à Brighton (maison d'été) et à Florence (terres italiennes).
‹ patronus : un lapin, patronus de Thomas
‹ épouvantard : un entassement de corps, celui de mes enfants et des êtres qui me sont chers.
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Elle était encore toute chamboulée par tout ce qui venait d’être dit. Elle était dans cet appartement depuis moins d’une heure et elle avait déjà l’impression d’y être oppressée, comme dans une prison. Cette sensation était absolument désagréable. Elle était tendue, ses poings étaient refermés et les traits de son visage marquaient son indécision et la colère qu’elle avait contre elle-même. Ces quatre dernières années n’avaient été qu’illusion. Elle avait été aveuglé par ses idéaux. Là où elle pensait avoir agi et aidé pour protéger sa famille, elle avait simplement travaillé au service du gouvernement et des insurgés comme une marionnette qu’ils manipulaient comme bon leur semblait. Elle se méprisait d’avoir cru que ses actions compteraient ; elles n’avaient rien à voir avec ce que faisaient Vincienne, Matteo ou ce qu’avaient fait Thomas et Tessa. Mais ces choix qui semblaient si génétiques l’obligeaint-ils à être elle aussi une insurgée ? Elle n’était pas prête. Pas prête à prendre une décision. Elle savait à présent que son combat n’aurait une réelle valeur que lorsqu’elle choisirait un camp parce qu’elle n’avait plus la volonté de rester neutre … Trop de choses se passait autour d’elle pour qu’elle reste simplement passive, qu’elle ferme les yeux, qu’elle oublie l’importance qu’avait la vie d’un homme sur cette terre. Quitter son poste de guérisseuse lui avait fait perdre une part de son humanité et l’avait rendue égoïste. Elle avait laissé tomber pas mal de monde. Elle voulait réellement retrouver un sens à sa vie. La vengeance elle ne la voulait pas vraiment, elle voulait seulement que les choses changent, que la guerre prenne fin, que le sang et les morts ne soient plus le thème central de chaque vie …

Elle ferma les yeux quelques secondes, réordonna ses idées et les classa dans un coin de sa tête pour revenir dessus plus tard. Il fallait véritablement qu’elle arrête de se morfondre et qu’elle étudie ses possibilités. Sa vie et son avenir en dépendaient. Je n'ai jamais su mettre les formes dans mes argumentaires et je crois que … je n'ai jamais vraiment réussi, ni essayé de comprendre la vie de tous ceux qui ne combattent pas au quotidien. Anna leva les yeux vers Hecate et la regarda les yeux brillants de larmes. Elle n’aimait pas se montrer faible, elle détestait que les autres la pensent vulnérables et en profitent pour faire ce qu’ils voulaient d’elle. Elle ne combattait pas comme Hecate, mais oui, elle combattait, elle se battait tous les jours contre elle-même, contre son existence et ses faiblesses. Elle luttait contre la douleur et la souffrance, elle s’opposait à la rage et la colère qui embrouillaient ses entrailles et son esprit. Elle se débattait pour réussir à dormir plus de deux heures dans une nuit. Son combat était personnel, trop personnel, pas assez altruiste, pas assez ‘elle’. Mais ses efforts étaient vains, tout ce qu’elle arrivait à faire c’était calmer ces sensations ; le lendemain, le combat reprenait. Donc peut-être que certaines personnes donnaient l’impression de ne pas se battre à l’échelle de la population, mais parfois, c’était seulement parce qu’ils avaient assez de lutte à mener à l’intérieur d’eux-mêmes …

J'aimerais réussir à apprécier les fêtes et toute cette beauté que ma famille dégage fête après fête mais … je n'y arrive pas. Alors...je suppose qu'haïr est plus facile que de tenter de comprendre et d'imiter. Anna se permit de ricaner, elle était bien loin du plaisir que la famille d’Hecate prenait à se rendre à ses soirées. Ces fêtes, ce n’était pas elle, ça ne l’avait jamais été. Elle appréciait bien les jolies choses, elle aimait se faire belle dans toute sa simplicité, mais elle était à des kilomètres d’apprécier les fêtes. Donc au fond, elle n’était pas si différente d’Hecate. En fait, la seule différence était qu’elle, elle était obligée de les éviter, alors qu’Hecate n’avait pas besoin d’y aller. Elle baissa à nouveau la tête vers le chat de son hôte qui venait lui réclamer des caresses, et repoussa ses cheveux derrière ses oreilles, geste machinal traduisant, une fois de plus, sa gêne. J'ai tout contre lui. Elle vit la main d’Hecate s’approcher d’elle et lui tendre une enveloppe décachetée. Elle hésita, regardant la missive immaculée qui révélait l’arrivée récente de ce courrier. Son contenu devait donc expliquer la colère d’Hecate ? Elle souleva son bras, encore hésitant, et attrapa du bout des doigts l’enveloppe. Elle la tourna et retourna entre ses doigts ne sachant pas trop quoi en faire. Elle était beaucoup trop pudique pour accepter d’ouvrir le courrier de quelqu’un d’autres ; elle n’aimerait pas qu’on en fasse de même avec le sien. Mais Hecate semblait l’inciter à le faire, et ne pas répondre à cette demande ne serait pas poli. Elle sortit donc la feuille de parchemin et la déplia soigneusement. Elle leva les yeux vers la métis et chercha un signe d’approbation. « Laissez tomber pour les cupcakes … C’est un cadeau, je ne reprends jamais les cadeaux. » Elle sourit et reprit rapidement un air sérieux. Elle pencha la tête sur la lettre. La lecture fut lente et précise, elle voulait comprendre, elle ne voulait pas juger trop vite ; les mouvements du chat à côté d’elle n’arrivaient même pas à la déconcentrer.

Elle arriva au bout de la lettre avec la gorge nouée. Cette lettre était dure, extrêmement virulente et n’avait pas besoin d’être signée pour qu’Anna comprenne que l’expéditeur était l’un des parents de son hôte. Elle avait l’impression de se recevoir une claque dans la figure, comme si toute cette violence, tout ce contenu lui était adressé directement. Elle sentit un poids sur sa poitrine, elle était oppressée et avait un peu de mal à respirer. Elle se forçait à calmer ses inspirations, mais elle était au bord de l’hyperventilation. Elle posa rapidement le courrier sur la table basse et se leva, laissant un chat surpris et vexé glisser sur le sol. Ce geste, cette façon de réagir pouvait donner l’impression qu’elle allait partir en courant, sans même demander son reste à Hecate, mais elle était bien loin de penser à fuir. Elle plaqua ses paumes de main sur sa bouche et retint un gémissement. Elle fit quelques pas vers la fenêtre, l’ouvrit sans même demander la permission et inspira une grande bouffée d’air. Pourquoi agissait-elle ainsi ? Elle s’enveloppa de ses bras, baissa la tête et donna l’impression qu’elle se protégeait. Ce qu’elle faisait … Elle était sur la défensive, elle n’acceptait pas qu’un parent puisse parler à l’un de ses enfants de cette façon, malgré tout l’amour et la protection qu’il voulait lui donner en parlant ainsi. Elle murmura de manière quasiment inaudible. « Pourquoi est-ce si difficile pour des parents de comprendre nos choix ? » Elle se retourna vers Hecate et jeta un coup d’œil dans sa direction, sans trop oser la regarder en face. « Je suis désolée de réagir ainsi. » Des excuses futiles quand on pensait qu’à l’origine, c’était son hôte qui tentait de s’excuser en lui montrant ce courrier. Elle fit quelques pas en direction la jeune femme. Elle ne parvenait pas à faire complètement abstraction du virulent monologue d’Hecate avait fait quelques minutes plus tôt, mais elle ne pouvait s’empêcher de ressentir de la compassion. « Je ne savais pas … » Normal, elles se connaissaient à peine. « Enfin, je ne pouvais pas savoir, mais je pense comprendre … » Elle ferma les yeux et croyait sentir encore les douleurs qui lui vrillaient les membres à chaque fois qu’elle avait osé défier sa mère. Ces blessures l’avaient profondément affectée, mais elle s’attachait à toujours les dissimuler derrière des pommades de guérisseur et des sortilèges de métamorphose, pensant qu’en ne les voyant pas, elle oublierait. « Nos parents sont aveuglés par ce qu’ils croient bons pour nous, mais ils ne font que se projeter dans ce qu’ils auraient voulu que l’on soit, ou même dans ce qu’il voulait être … » Elle repoussa ses mèches de cheveux en arrière et resserra son étreinte autour d’elle. « Je ne peux pas le juger, je ne le connais pas, je ne vous connais pas. Mais je sais ce que ça fait de décevoir et de pourtant tellement vouloir continuer à faire ce qui nous cause tous ces maux. » Elle hocha doucement la tête et haussa les épaules par fatalité. Elle resta debout, ne sachant pas trop où se placer après sa réaction plus qu’étonnante. « Je suis désolée, encore, d’avoir eu cette crise de panique … Ma vie est un peu foireuse – excusez mon vocabulaire – en ce moment. Finalement, ce n’est pas votre long discours qui devrait me faire partir, c’est ma honte face à mon comportement. » Elle baissa les yeux et fit mine d’épousseter sa tunique. Elle soupira et réussit enfin à soutenir le regard d’Hecate. « Je propose qu’on recommence à zéro. Nous sommes à cran toutes les deux en ce moment, je pense qu’après quelques verres, on devrait arriver à trouver un terrain d’entente. Les cupcakes peut-être ? » Elle sourit timidement, mais eut ce ton rassurant et calme. Elle désirait réellement en savoir plus sur Hecate malgré les aprioris que cette dernière pouvait avoir sur l’Elite. Anna savait qu’elles étaient différentes, elle devait se faire à l’idée que tout le monde ne pouvait pas apprécier tout le monde, mais qu’avec un peu de volonté, on pouvait réussir à surmonter tous les conflits du monde – sauf peut-être cette guerre – .
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Hécate regarda Anna lui parler. Tant de crispation, tant de honte, tant de sentiments enfermés à l'intérieur de cette jolie tête rousse et menaçant d'exploser. Elle souffrait, c'était une évidence.
Au fond, ne souffraient-ils pas tous à leur manière?
Les corps prenaient des coups, les esprits également et les coeurs se brisaient. Seuls les imbéciles arrivaient à vivre leur vie dans l'insouciance et les éclats de lumière propres à l'élite. Anna n'était pas une imbécile. Hécate, à ce moment précis, en était une car jamais elle n'aurait du oublier ce que signifiait vivre "à l'arrière". La souffrance de se sentir impuissant face à une situation subie. Hécate avait connu cette douleur toute son enfance et avait aussi espéré pouvoir jouer un jour un rôle décisif dans les combats qui secouaient son monde, sa famille, ses proches et ses amis. Elle s'y était d'ailleurs employée dès que l'âge le lui avait permis.
Mais Anna n'avait pas eu cette opportunité et peut être ne l'aurait-elle jamais. Tout le monde ne pouvait ou ne voulait pas se jeter dans la mêlée et Hécate dut faire un effort immense pour déglutir, alors que son invitée allait s'aérer.
Le vent chaud du mois de Juillet s'engouffra dans l'appartement et la voix d'Anna parvint à Hécate telle un murmure:

« Nos parents sont aveuglés par ce qu’ils croient bons pour nous, mais ils ne font que se projeter dans ce qu’ils auraient voulu que l’on soit, ou même dans ce qu’ils auraient voulu être…Je ne peux pas le juger, je ne le connais pas, je ne vous connais pas. Mais je sais ce que ça fait de décevoir et de pourtant tellement vouloir continuer à faire ce qui nous cause tous ces maux.»

Hécate ramena ses jambes contre elle et posa son menton contre ses genoux. Eric Shacklebolt se moquait comme des calendes grecques de ce qui était "bon" pour ses enfants. Peut-être y avait-il accordé de l'importance dans la prime enfance de son âinée, mais ces temps étaient désormais révolus, ils avaient disparus au fil des années et avaient flambé au moment même où le nom de Voldemort avait recommencé à bruisser dans le monde sorcier. Il n'y avait désormais plus que lui: sa gloire, son ambition, sa réputation. Et tout mouvement d'Hécate dans une direction contraire à celle qu'avait prévue pour elle ce père si accaparé par sa propre gloire, prenait des airs d’infamie. Elle le décevait. Elle avait commencé à le décevoir quelques jours à peine après qu'ils aient débarqués en Angleterre, quand elle avait refusé de s'installer avec lui. Puis quand elle avait décliné son offre de lui acheter un rebus. Quand elle ne s'était pas déplacée pour les conventions de l'Elite auxquelles il participait assidûment. Et enfin, le coup de grâce: lorsqu'elle était devenu le chien d'attaque d'un régime qu'il cautionnait, mais que sa nature profondément fuyante considérait tout de même comme un potentiel danger. Il l'aimait obéissante malgré son caractère enflammé, soumise malgré la culture de sa mère -qu'il avait toujours méprisée à demi-mots. Il ne l'aimait pas telle qu'elle était vraiment et pendant des années Hécate avait dissocié sa personnalité: furieuse dans les conciles et dans les batailles, elle devenait policée et calme en présence de son père. Il n'avait jamais vu que cette moitié polie et lisse, l'autre lui faisant horreur, et la découvrir était visiblement un choc bien trop grand pour sa petite personne.
Mais Hécate ne voulait pas céder.
Elle ne pouvait pas.
Léda était morte. Elle était morte pour une guerre à laquelle il lui interdisait de participer, lui qui l'avait forcée à venir sur le territoire, qui avait voulu cette vie pour eux et la leur avait enfoncée dans la gorge de force. Elle était morte. Et jamais plus elle ne reviendrait. Rester dans l'ombre était devenu impensable et Hécate avait trouvé en Rabastan Lestrange et Sergueï Molchtaline , des personnalités qui reflétaient la sienne. Elle retrouvait ses marques, ses réflexes, cassait les carcans qu'elle s'était imposée et revenait à la vie, parce que la mort était passée. Un paradoxe certes, un paradoxe cruel, mais bien réel.
Alors elle ne plierait pas. Elle n'était pas née pour plier.

Je suis désolée, encore, d’avoir eu cette crise de panique … Ma vie est un peu foireuse – excusez mon vocabulaire – en ce moment. Finalement, ce n’est pas votre long discours qui devrait me faire partir, c’est ma honte face à mon comportement. »


Surprise, elle se tourna vers Anna. Cette femme était la gentillesse incarnée, mais Hécate hocha la tête lentement, avec un pauvre sourire.

-Nos vies sont toutes relativement foireuses. Elles nous font dépasser les bornes, et c'est ce que j'ai fait. Je n'ai pensé qu'à moi. Mes problèmes. Mes rancoeurs. Je n'ai pas pensé une seconde que tu puisses avoir les tiennes et si quelqu'un doit avoir honte dans cette pièce, c'est moi. Pas toi. La guerre nous prends nos êtres aimés, elle nous enchaîne et seule une minorité d'entre nous peut se permettre de prendre les armes sans risquer de perdre plus que ce qu'elle y gagne. Je n'aurais jamais du l'oublier.

Anna l'écouta et épousseta sa tenuique avant de la regarder dans les yeux. Toujours cette expression d'une douceur infinie, toujours cette mélancolie calme dans les yeux. Comment faisait-elle? Comment arrivait-elle à dispenser, même dans la tristesse, cet apaisement à tous ceux qui l'entouraient? c'était pour Hécate un véritable mystère.

« Je propose qu’on recommence à zéro. Nous sommes à cran toutes les deux en ce moment, je pense qu’après quelques verres, on devrait arriver à trouver un terrain d’entente. Les cupcakes peut-être ? »

Hécate sentit son corps se détendre imperceptiblement et fit l'effort de sourire. Elle avait raison. Recommencer à zéro semblait une bonne option. Se levant de son siège, la jeune femme s'autorisa une plaisanterie:

-Quitte à repartir à Zéro, je propose de faire les choses dans les formes. Me voilà, habillée et bonne et due forme, je viens d'ouvrir la porte -sèche et préparée- le salon est parfaitement bien rangée et je viens de m'extasier sur les cupcakes, c'est donc l'heure du vin. Jusqu'ici, avouons le, c'est un sans faute.

Legba répondit par un long miaulement, étalé sur la table basse.

-Merci de ton soutient.

Passant dans la cuisine ouverte, Hécate ouvrit la boîte de cupcakes et les disposa sur une assiette. Le bleu était définitivement le plus apétissant de tous, et peut-être même était-il fait avec ce glaçage magique qui transformait la couleur de vos yeux. Elle avait vu des enfants s'amuser aux abords d'une pâtisserie, les yeux verrons et la langue multicolore. Ca c'était une invention dans l'Angleterre sorcière pouvait être fière!
Des cupcakes! Anna avait l'air de faire de magnifiques...cadeaux.
Cadeaux. Hécate se frappa le front du plat de la main. Si elle avait oublié le dîner au cours des dernières quarante-huit heures de sa vie -occupée qu'elle était à combattre des trolls, des épouvantards et toutes les sympathiques créatures de la forêt anglaise- elle avait pourtant préparé l’événement en amont et avait pris soin de se procurer un présent pour son invitée, un semaine auparavant.

-Merlin, j'avais complètement oublié! J'ai quelque chose pour toi! s'exclama-t-elle, ne bouges pas!

Ouvrant une malle qu'elle gardait près de la cheminée, Hécate se mit à fouiller. Sortirent de la malle un astrolabe en bronze, un paquet de cartes marines jaunies, trois grimoires fermés à clé dont l'un était entouré de barbelés, une jarre contenant des lucioles bleues, une urne funéraire egyptienne, une carapace de tortue et enfin, elle trouva ce qu'elle cherchait avec un bruit de contentement. C'était un objet ovale, de taille moyenne, enveloppé dans du papier kraft et portant une étiquette sur laquelle s'étalait l'écriture penchée d'Hécate.

"Anna Grimaldi"

-J'ai pensé à la poster, mais je me suis dit qu'une remise en main propres était sans doute préférable. Je l'aurais bien emballée dans quelque chose de plus correct mais l'oubli du dîner et...l'entraînement de survie suivi de Ste Mangouste...je n'ai pas vraiment eu le temps.

Elle le tendit à Anna d'un geste nerveux, comme un enfant offre une fleur à un ami, une amie, une amoureuse, d'une manière un peu pataude et inquiète. Car si Anna ignorait bien évidemment le contenu du paquet, Hécate elle avait pris un soin particulier à le choisir juste pour elle: elle lui avait trouvé un porte rêves. Hécate avait une bonne mémoire et elle se souvenait avec une précision frappante de l'étincelle qui s'était allumée dans le regard d'Anna lorsque celle ci l'avait vue utiliser son artefact lors de leur première rencontre au chaudron baveur. L'opale qu'enveloppait le papier kraft était ovale, fine et avait une couleur vert pérido là où celle d'Hécate était parfaitement ronde et dorée. Elle l'avait trouvée au marché noir auprès d'Antonicus, le seul homme à qui elle faisait confiance quand ils 'agissait de la fournir.
Cette opale là venait de Florence et datait du XVIIe siècle. Il fallait souvent choisir le porte rêve en accord avec son utilisateur. Hécate possédait une pierre venue d'Afrique et extraite à la fin du XIVe siècle. Chacune sa magie, et chacune son charme.

La jeune femme attendit qu'Anna ouvre son présent en s'asseyant dans le canapé avant de tripoter nerveusement son verre de vin. Plus qu'à espérer que le retour à 0 ne soit pas entaché par une faute de goût de sa part. Elle ne comprenait rien aux usages locaux en matière de présents. Jamais trop cher, mais jamais trop bon marché, jamais trop ostentatoire, mais jamais trop discret, jamais trop utile, mais jamais trop futile. C'était à n'y rien comprendre.
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WIZARD • always the first casuality
Anna Grimaldi
Anna Grimaldi
‹ inscription : 07/06/2015
‹ messages : 1824
‹ crédits : mathy.
‹ dialogues : #e95353.
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‹ âge : trente-quatre
‹ occupation : guérisseuse au service d'infection par virus et microbe magique et co-présidente de l'association "Rosier's Disease Research Trust".
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : 1980 et 1987.
‹ baguette : est en bois de charme, contient une plume de phénix et mesure 26,4 centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 5378
‹ réputation : je suis fragile et que j'ai été manipulée par mon compagnon.
‹ particularité : occlumens.
‹ faits : je suis de sang pur, que je fais partie de la famille Grimaldi, que je suis d'origine italienne, que j'adhère aux idées insurgées mais que je me suis résolue à ne jamais les rejoindre pour le bien être de ma fille, que je suis une ancienne guérisseuse et que je sais donc comment soigner les gens de diverses pathologies, que je me défends en duel, que j'adore lire, que j'apprécie les jolies choses.
‹ résidence : dans un petit studio sur le chemin de traverse que le gouvernement a bien voulu me donner pour mon implication de guérisseuse durant la guerre. La demeure des Grimaldi à Herpo Creek ainsi que mon appartement à la Bran Tower avaient été saisis. Je dispose toujours d'une résidence secondaire et tertiaire à Brighton (maison d'été) et à Florence (terres italiennes).
‹ patronus : un lapin, patronus de Thomas
‹ épouvantard : un entassement de corps, celui de mes enfants et des êtres qui me sont chers.
‹ risèd : ma famille heureuse et recomposée.
http://www.smoking-ruins.com/t1958-anna-loooove-me
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Être et paraître, deux verbes à la consonance si proche et aux conséquences pourtant si différentes. Anna connaissait la nuance entre ces deux notions et basait toute sa vie sur ça. Elle se donnait corps et à âme à un jeu d’actrice qui dupait tout le monde depuis bien trop longtemps. Depuis sa naissance, elle avait appris à se passer de l’essentiel et à se cacher derrière des secrets, des mensonges et de la superficialité. Elle se protégeait, se mentait à elle-même, intériorisait tout, parce qu’elle avait peur du jugement des autres, parce qu’elle avait peur qu’ils ne la comprennent pas, parce qu’elle ne supportait pas qu’ils interprètent mal ses problèmes, parce qu’elle craignait qu’ils finissent par la détester. Elle était en quête de quelque chose de puissant, quelque chose de fort et inébranlable : l’amour. Elle était en manque. Comme un drogué chercherait sa came, comme un alcoolique chercherait sa bouteille, elle cherchait l’affection, elle cherchait l’attention, elle voulait qu’on la juge enfin à sa juste valeur, elle voulait que quelqu’un la trouve suffisamment importante pour savoir quand elle allait vraiment bien, ou quand elle faisait semblant. Personne ne semblait savoir, tout le monde fermait les yeux, les gens ignoraient parce que c’était plus facile, parce qu’on vivait dans un monde où l’égoïsme était de mise et où survie rimait avec ignorance. L’homme refusait de donner aux autres, et cet égoïsme mènerait l’humanité à sa perte. La guerre prendrait fin le jour où chaque individu aurait conscience du mal qu’il faisait aux autres et qu’il s’adonnait à améliorer les choses. Mais cette tâche était irréalisable car cette gangrène était enracinée dans les mœurs de chaque homme, il fallait seulement s’y plier, ne pas rêver, arrêter d’idéaliser ; personne n’arriverait jamais à faire entièrement passer l’autre avant lui, c’était la condition humaine, c’était l’instinct de survie … On pouvait simplement essayer de donner un maximum, à commencer par donner une chance à des gens que l’on ne connait pas d’être lui-même. Il ne suffisait pas de dire bonjour et attendre un sourire un retour pour se faire une opinion d’une personne. Connaître une personne par ce qu’elle paraissait était une chose, mais la connaître pour ce qu’elle était vraiment en était une autre. Aux yeux de tous, Anna était ce qu’elle avait toujours voulu paraître, une femme forte, élégante, affectueuse et tendre, souriante, compréhensive, gentille et quelque peu râleuse sur les bords – parce que les qualités ne faisaient pas tout et que les défauts ne faisaient que rendre son interprétation plus véridique – mais elle n’était pas que ça, elle était aussi tout ce qu’elle avait toujours voulu cacher : envieuse, torturée, blessée, agonisante, rancunière et faible – parce que oui, elle l’était. Elle cherchait une personne, cette personne qui la comprendrait rien qu’en la voyant, qui ne se laisserait pas tromper par tout le baratin qu’elle déblatérait … Ce qu’elle voulait c’était des bras dans lesquelles être réconfortées, des oreilles qui pourraient l’écouter, un esprit ouvert qui ne s’arrêterait pas au premier désaccord pour simplement juger. Elle voulait laisser sa chance à Hecate de montrer ce qu’elle était vraiment derrière sa façade, elle espérait au fond d’elle qu’Hecate serait LA bonne personne.

Rien n’obligeait cependant son hôte à accepter son offre, et pourtant, elle le fit. Elle laissa toutes ses opinions et ses aprioris derrière elle pour donner une chance à leur amitié naissante. Anna la regarda de ses billes émeraude voilées d’une légère pellicule d’eau. Elle était touchée et heureuse à la fois, son cœur se resserra dans sa poitrine et elle parut oublier quelques instants ses tourments. Elle laissa échapper un petit rire à la plaisanterie de son hôte et caressa le doux pelage du chat lorsque celui-ci miaula en réponse à sa maîtresse. « Comment s’appelle-t-il au fait ? » Elle observait le chat mais n’osa pas regarder sur son collier si son identité y était annotée. Afin de patienter pendant qu’Hecate disposait les gâteaux sur une assiette, Anna examinait passivement la lettre qu’elle avait laissé tomber sur la table. Pourquoi tant de haine de la part d’un parent ? Elle ne pouvait et ne voulait toujours pas comprendre pourquoi cet homme pouvait tant haïr Hecate d’avoir voulu rejoindre les Mangemorts, et surtout pourquoi Gaya – sa mère – n’avait jamais pu la laisser avoir ses propres opinions sur leur noblesse. Anna était loin d’accepter toutes les horreurs que pouvaient faire les Mangemorts, mais elle connaissait des personnes qui étaient dans leurs rangs, et cela ne faisait pas d’eux de mauvaises personnes : Simon, Garden, Cara … Ils avaient leur raison, comme elle, avait ses raisons de ne pas avoir choisi de camp jusqu’à présent. Merlin, j'avais complètement oublié! J'ai quelque chose pour toi ! Ne bouge pas ! Quelque chose ? Pour elle ? Cela faisait tellement longtemps qu’elle n’avait pas reçu de cadeaux … Elle haussa les épaules, et épia les moindres gestes d’Hecate en attendant de découvrir ce que pouvait être ce présent.

Ses mains tremblaient lorsque Hecate posa le petit paquet dans sa paume. Elle referma le bout de ses doigts dessus sans savoir quoi dire. Le paquet était plutôt volumineux, entouré de papier kraft et il était assez lourd. Qu’est-ce donc que cette chose ? Son regard alterna entre le paquet et Hecate, avant de s’arrêter sur son hôte. « Je … Merci … » Elle ne trouva pas d’autres mots. Elle n’avait pas encore ouvert le présent, mais les conventions auraient voulu qu’elle use de toutes ces phrases superficielles et hypocrites telles que « Vous n’auriez pas dû ! » ou « Quelle douce attention ! » Elle posa le paquet improvisé sur ses genoux et commença à déplier l’emballage. Gênée à ce que son hôte l’observe, Anna tenta de détendre l’atmosphère en parlant en même temps qu’elle défaisait le cadeau. « En parlant de Ste Mangouste, ce n’est pas que je ne fais pas confiance à mes collègues hein ? Mais je suis sûre de pouvoir vous trouver une pommade qui agira plus rapidement pour que ce coquard disparaisse. Donc n’hésitez pas … Euh … » Elle venait de se rendre compte que son éducation l’avait encore manipulée et qu’elle s’était remise à vouvoyer Hecate. « Excuse-moi … Le vouvoiement est définitivement ancré en moi … J’ai un peu du mal ! » Petit sourire embarrassé. Ce qu’elle disait n’était pas vraiment une image … Les coups de sa mère avaient réellement laissé des cicatrices sur elle pour toutes les fois où sa langue avait fourché et avait oublié les politesses. Lorsque le papier fut entièrement enlevé, elle découvrit une opale aussi grande que sa main, de forme ovoïde et de couleur verte. « Oh ! » Sa bouche traçait un cercle parfait tellement la surprise était grande. Elle reconnut immédiatement l’objet : le pouvoir qui émanait de lui était particulier, mais il variait par divers aspects physiques, sa couleur et sa forme notamment. Elle leva les yeux vers Hecate et pinça les lèvres. « Je … C’est magnifique. Merci vraiment. » Elle examina l’objet et le déposa dans sa paume. « Je veux tout savoir de cet objet … Enfin, pas du porte-rêves en général, mais de cet objet en particulier ! » Ses yeux pétillaient. La magnificence de cet objet, malgré ses quelques tracés imparfaits dus au temps et à son histoire, suffisait déjà à la faire rêver. « L’objet a dû te coûter cher … Il semble si unique. » Elle le touchait du bout des doigts de peur de l’abîmer. « … Si précieux … » Elle fut soudainement animée par cette avidité de connaissance qu’on lui connaissait si bien. « Et quitte à parler de porte-rêves, j’espère que tu pourras me présenter d’autres trouvailles aujourd’hui ! » Elle sourit et s’agitait doucement, signe impertinent de son impatience. L’amour n’attendait pas, donc l’amour de la découverte entrait dans le lot …
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Hécate guetta la réaction d'Anna.
Merlin faîtes que cela lui plaise.
Quand elle vit les yeux et la bouche de son invitée s'agrandir, la jeune femme ne put s'empêcher de sourire, comme ces enfants incapables de cacher leur enthousiasme et le laissant s'étaler sur toute leur personne.

« Je veux tout savoir de cet objet … Enfin, pas du porte-rêves en général, mais de cet objet en particulier! il a dû te coûter cher … Il semble si unique… Si précieux ! »

Hécate eut un haussement d'épaule machinal en entendant parler du prix. Qu'est ce qu'était un prix? une valeur marchande attachée à un objet, dépendant de critères visuels, historiques, techniques, un simple nombre permettant le voyage de mains A à des mains B. Un prix ne recouvrait la valeur sentimentale d'une chose, pas plus que la gentillesse qui accompagnait tout cadeau dénué d'intentions ultérieures. Hécate ne se souvenait pas du prix, parce qu'elle ne s'y était tout simplement pas intéressée. Quand elle avait vu cette opale, elle avait su qu'elle était destinée à Anna et à personne d'autre, elle avait donc payé cet objet bien peu cher en comparaison de ce qu'il avait valu pour elle à la seconde où elle l'avait aperçue. Pour Hécate, l'opale ne valait pas plus de valeur intrinsèque que les cupcakes ou plutôt, elle en avait autant. Chaque cadeau avait été fait avec attention et un réel désir de toucher l'autre, c'était peut-être le seul paramètre qui comptait aux yeux de la jeune sorcière.

« Et quitte à parler de porte-rêves, j’espère que tu pourras me présenter d’autres trouvailles aujourd’hui ! »

Hécate s'assit en tailleurs dans le fauteuil et croqua dans un cupcake, savourant le gout sucré du glacage. le coeur était à la praline. Avec un gémissement de pur contentement, elle répondit la bouche pleine:

-Oh ne t'inquiètes pas chai plein de choges à te montrer!

S'interrompant devant le regard écarquillé d'Anna, Hécate avala, déglutit et se reprit.

-Pardon. Je...j'ai une relation spéciale avec la nourriture. Quasi-conjugale à vrai dire.

Elle posa le cupcake sur la table avec un sourire légèrement confus, avant d'enchaîner, lancée sur les rails par les questions d'Anna. Sa curiosité lui plaisait, son ouverture lui plaisait et Hécate se sentait revenue au jardin d'enfant. Elles ressemblaient à deux petites filles observant les insectes dans les hautes herbes et brièvement, elle se demanda quelle aurait été leur relation si elles s'étaient rencontrées plus tôt, en temps de paix. Si les circonstances n'avaient pas poussées l'une à trafiquer ses artefacts dans une taverne anglaise et l'autre à y vivre.
Dur à dire.
Mais peut-être valait il mieux ne pas se poser ce genre de questions. Ce qui aurait pu être était de toute façon bien illusoire voire sans saveur par rapport à ce qui était vraiment, face au piquant et à l'imperfection presque poétique des choses réelles.

-Cette opale vient d'Italie. Antonicus, un de mes amis, l'a trouvée à Florence parmi les bijoux et artefact d'una principessa del Rinascimento. La dernière descendante directe de cette princesse venait de décéder et un musée voulait récupérer ses effets mais...Antonicus est du genre rapide, alors il me l'a apportée. Sa première propriétaire était Madalena Sophia della Scala, elle a vécu à la fin du 16e siècle et au début du 17e. Une femme de lettres, de goût...on raconte qu'elle était une peintre talentueuse et une musicienne virtuose. On raconte aussi que c'est elle qui avec son cousin a inventé le sortilège d'Avis afin d'enchanter ses soirées florentines...on l'a souvent comparée à Aphrodite et...elle te ressemblait beaucoup. Les mêmes yeux, les mêmes cheveux. C'est pour ça que je l'ai prise. Plus l'opale et le possesseur sont proches, plus la résonance des pensées, les échos de la magie, sont forts. Tu ne pourrais pas utiliser l'opale d'une reine guerrière aussi facilement que tu manieras celle ci.

Soudain prise d'un doute, elle demanda:

-Les Grimaldi viennent bien de Florence n'est ce pas? j'ai...enfin j'ai demandé. A un ami. Il sait tout sur tout alors...je sais que c'est affreusement incorrect mais je voulais être sûre de...enfin de te faire plaisir. Moi et les renseignements...déformation professionnelle.


La jeune femme mordit de nouveau dans son cupcake, appréciait le goût du sucre sur sa langue. Après deux jours à manger des racines et de la viande de biche cuite à la va-vite, un gâteau aussi raffiné était une véritable bénédiction. Coinçant le gâteau entre ses dents, Hécate se leva et ramena à Anna le bocal de verre qu'elle avait sorti de son coffre avant de la regarder d'un oeil malicieux, une étincelle joueuse s'étant allumée dans ses iris sombres.
Anna avait besoin de sourire, cela était marqué sur son visage et Hécate était bien décidée à remplacer ces larmes par des rires. c'était une chose qu'elle avait gardée de son enfance: le besoin de faire rire ceux à qui elle s'attachait. Sa mere, son frère, sa soeur, sa grand mère, ses cousines....elle avait toujours eu la réputation d'être un indomptable rayon de soleil, aussi lumineuse mais aussi brûlante que lui selon l'attitude qu'elle adoptait. Elle pouvait vous calciner sur place ou vous offrir sa chaleur.
Anna méritait de la chaleur. Elle avait une beauté pâle, un sourire mélancolique, qui évoquaient la douceur, la blancheur et la froideur de la neige.

-Tu sais ce que c'est? ce sont des musilioles, dit Hécate en mâchant son cupcake et en dévissant le bocal, regardes un peu!

Les lucioles bleutées s'élevèrent dans les airs et se mirent à graviter autour des deux jeunes sorcières avec des tintements cristallins. Elles semblaient attendre quelque chose et Hécate expliqua:

-Fais leur écouter une musique et elles ne l'oublieront jamais. Elles la joueront même rien que pour toi si tu le leur demande, nul n'entendra rien sinon toi. On dit que les musilioles peuvent retenir des milliers de mélodies...

Comme pour approuver, les petites créatures se mirent à briller plus fort et effectuèrent d'enthousiastes loopings avant de voleter près des oreilles d'Anna, tapotant les perles qu'elle portait comme pour en tester la solidité. Ravies, elles se mirent à danser une sorte de ballet aérien jusqu'à ce qu'Hécate lance:

-Les petites!

Interruption. Garde à vous.

-Jouez à Anna La flûte enchantée de Mozart! encouragea Hécate avec un sourire, allez-y, ne soyez pas timides! Elle a besoin de réconfort!

Les lucioles se rapprochèrent, comme pour se concerter, puis vinrent se poster près des oreilles d'Anna. Alors s'éleva la mélodie, d'abord fluide et ténue, puis assurée et enjouée. Hécate n'entendait pas, la musique ne lui étant pas destinée, mais elle regardait son invitée, entourée d'étincelles bleues, comme couronnée par ces dernières et replia ses genoux contre elle en finissant son gâteau. Les musilioles et leurs mystères...
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