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Never let me go.La douleur s'impose mais je n'ose pas manquer de toi dans mes nuits, dans la pluie, dans les rires, dans le pire de ma vie. Trop de bruit pour mon esprit qui tangue sur mes rêves exsangues, drôle danse. La mémoire est un puit de souffrance. Au-dessus de ton corps défendu, mon amour pendu, se balance
( je dors sur des roses → Mozart l'Opéra Rock. )


Elle va un peu mieux, n’est-ce pas ? Elle a certes toujours le teint pâle, les yeux trop bleus mais elle tient debout. Assez pour s’occuper d’elle, trop peu pour garder Elsa. Elle ne répond plus aux mots du livre, parce que la surveillance n’a pas cessé, parce que son coeur n’en exprime plus l’envie. Elle veut s’endormir dans ses bras, pas se retrouver seule devant ces pages vierges qui se maculent d’encre - pour rien. C’est un Indésirable. Il n’a pas plus à lui apporter qu’Alexander, tout mort qu’il était. Et son esprit tangue, balance, secoué d’infernales vagues. Les manifestations de son don ne sont plus qu’absence de couleurs lorsque la fatigue se fait impérieuse ou les cauchemars terribles. Encore une insomnie. Sa plume trace les lettres sans sens, sans logique, à la recherche d’idées qui ne viennent pas. Il n’y a plus ses marques sur ses poignets.

Tic Tac. Tic. Tac. Ratures et déchirures. Elle se sent prise au piège, sans but, sans aucune compréhension. Et la soirée s’écoule ainsi, puis les premières heures de la nuit, sur le bureau où s’amoncèlent les parchemins froissés, où l’encre coule, s’écoule. Sa tête s’est appuyée sur son bras, elle s’est endormie, les mèches blanches zébrant la longue chevelure sombre. Elle ne sort plus. L’univers s’écroule, le monde tourne, la société s’émeut, se scandalise, change, et elle reste enfermée, le coeur en enfer. Elle sait qu’elle a tout pour être heureuse, parfois même elle se force à avancer jusqu’à la porte mais se tétanise bien vite une fois l’air extérieur dans ses poumons. Elphaba se sent comme une agoraphobe. Lazarus ne vient plus ; étrangement, plus il est loin, moins elle a l’impression d’aller bien. Dépendante d’un Carrow ? Bordel, y a rien à comprendre. Quand elle s’endort, c’est de sa peau qu’elle rêve, de ses doigts qui s’impriment puis des coups d’un époux noyé depuis longtemps. Elle a besoin de parler mais en est incapable. Quand Davius était là, ça allait mieux.

Mais Davius ne lui appartient pas. Il est d’une autre strate sociale, il est un fuyard qui l’abandonnera sans remords. Comme Alexander est parti. Elphaba est trop jeune, c’est tout ce qu’elle parvient à se dire. Qu’il se lassera quand le goût de sa peau ne lui offrira plus l’éphémère plaisir de l’interdit. Il pleut dehors, l’orage gronde. Et les coups sur la porte ne parviennent pas jusqu’au salon.

Il y a les notes d’un piano qui baignent la pièce d’une douce Moonlight Sonata, apaisante sous la lueur de la lune trop ronde. Une présence dans son dos qui l’extirpe des bras de Morphée, lentement. Le clignement de ses yeux trop colorés d’azur paraît difficile. « Davius.. » Il est là. Il est vraiment là. Ses lèvres s’accrochent aux siennes. Elle s’est levée sans en avoir conscience, elle s’est accrochée à son cou telle une désespérée sans retenue aucune. C’était quand, la dernière fois ? La plume écrit seule, le même mot, ce même « effacée », comme si elle était dysfonctionnelle, à l’instar de sa propriétaire. S’il a voulu dire quelque chose, elle ne l’a pas remarqué, de sa bouche à ce visage qui se dissimule contre son torse. Vous m’avez manqué, aurait-elle pu dire, mais elle n’a pas le droit. Elle est fautive. Elle a essayé de l’oublier, contrairement à tout ce qui s’efface contre sa volonté.

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Le 18 juillet 2002

Il a frappé à la porte plusieurs fois avant de se décider à transplaner à l’intérieur de la maison, passant outre la politesse et la possible surveillance autour de l’endroit. Il a tenté de prévenir la jeune femme de sa venue nocturne, mais ses mots sont restés sans réponse, des appels dans un vide qui jamais n’a fait écho. Davius ne peut mentir : il s’est encore inquiété. Il a encore eu peur de la retrouver sur le sol, frigorifié. Peut-être pire. Les lueurs des fenêtres sont pâles, ténues, et à l’intérieur, les notes du piano sont à peine audibles. La pluie dégoutte le long de son visage, de ses vêtements. Il est intégralement trempé. Il n’a pas pris son manteau. C’est au son, qu’il se déplace, à l’instant, sa baguette effaçant les traces mouillées de ses souliers au fur et à mesure qu’il marche dans la demeure. Hors de question de les laisser près de la porte : hors de question de laisser savoir qu’il est là.

C’est au bureau qu’il trouve celle qu’il est venu voir, à cette heure tardive. Celle pour laquelle il s’inquiète trop, pour être honnête. Trop, pour un insurgé. Trop, pour un homme qui a la quatrième place sur le podium des indésirables recherchés. L’Auror reste en silence, à observer le dos d’Elphaba. Sa respiration est régulière, ce qui le rassure. Les mèches dans ses cheveux sont blanches, ce qui annule le précédent sentiment. Il ne pouvait pas ne pas lui dire. Partir comme un voleur, dans un silence radio.
Sa simple présence semble l’éveiller, fait tourner le visage de la belle vers lui. Les traits lui semblent différents, légèrement. Le teint est blafard, encore, dans la pénombre. Ce qu’il voit s’allumer dans les yeux endormis de la jeune femme lui est terrible. Délicieux et douloureux. « Davius… »

Comme un coup de poing, une gifle. Un coup de poignard, une flèche plantée dans son cœur.
Il n’a pas envie de lui dire.

Le baiser est désespéré, profond, et ses bras chauds se referment sur la jeune femme. Ça fait une éternité, lui semble-t-il. Il est arrivé tellement de choses, depuis leur dernière rencontre… Il préfère même ne pas y penser. Certaines choses n’existent plus. Ont été effacées. Il serre un peu plus son étreinte, lorsque la brune blottit son visage contre son torse. Il ne peut résister à relever son menton pour l’embrasser à nouveau. Il n’en a pas assez. Il veut plus, Merlin, il veut plus que ces instants volés et interdits, mais il ne peut pas.
Il ne peut rien lui offrir. Maison, Gallions, enfants. Sécurité, présence, stabilité. Juste une affection sauvage, dérobée, qui se vit uniquement la nuit tombée. Une tendresse interdite, qu’il se refuse à lui-même, qu’il cache à tout le monde. Il n’a pas le droit. Elle ne lui appartient pas. Tout ce qu’il peut lui offrir, c’est lui-même.

Davius laisses ses mains venir caresser ses épaules, sa nuque, sous les cheveux de deux couleurs, la mâchoire. Son sourire est doux. Il y a longtemps qu’il est venu et il se dit qu’il aurait dû venir avant, bien avant. Avant l’exécution publique. Quand il a su qu’il partait aux États-Unis, aussi, en juin. Il y a presque un mois. Culpabilité. « Je vais vous tremper, Elphaba. » Rapport à sa chemise trempée, à ses pantalons, à ses cheveux, même, qui laissent d’autres gouttes de pluie dégringoler sur sa nuque et sur ses tempes, jusque dans son cou. « Il y a longtemps. » Qu’ils se sont vus. Qu’il a pu la toucher. Le premier baiser l’a réchauffé (et le second encore plus) et le contact prudent de ses doigts sur ses épaules ne fait absolument rien pour apaiser cette soif d’elle, de son toucher, de sa chaleur diffuse. Les rares rêves qui percent à travers ses cauchemars, dans ses également rares moments de sommeil, la concernent. Des éclairs, parfois, juste son regard bleu, cette impression de calme au réveil. Le désir du danger, de l’interdit. De ce qu’il ne peut avoir, de ce qui ne lui appartient pas, de ce qu’il tente tout de même de toucher du doigt, d’approcher, dans des instants délirants de plaisir, de bonheur. L’insurgé la soulève du sol, pour encore mieux l’étreindre, riant un peu. Longtemps. Si longtemps. « J’avais… besoin de vous voir. » Pour lui dire. Pour être avec elle.
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Never let me go.La douleur s'impose mais je n'ose pas manquer de toi dans mes nuits, dans la pluie, dans les rires, dans le pire de ma vie. Trop de bruit pour mon esprit qui tangue sur mes rêves exsangues, drôle danse. La mémoire est un puit de souffrance. Au-dessus de ton corps défendu, mon amour pendu, se balance
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« Je vais vous tremper, Elphaba. » C’est le cadet de ses soucis. Elle s’en fiche. Elle ne veut que cette caresse tendre qui se promène sur sa peau. Elle ne veut que ces baisers plein d’un désir interdit, peut-être languissant, qui contre sa bouche se meurent. Comme elle se meurt elle-même à petits feux, de ces jours qui défilent, infâme monotonie. « Il y a longtemps. » Oui. & elle est si légère quand il la soulève, quand il la serre contre lui, la vole à la gravité. Il est rieur, elle cèderait à cette joie sans mal si quelque chose ne clochait pas. Si son regard n’était pas un peu étrange, un peu menteur. « J’avais… besoin de vous voir. » Il y venait. Mais déjà les doigts de la jeune femme détachaient les premiers boutons de la chemise, lentement. Est-ce que le sourire est mutin ? Le bleu de ses yeux s’éteint, laisse place à l’ambre liquide. « Je pourrais vous aider à sécher. » murmure-t-elle, enroulant ses jambes à sa taille. Entreprenante ? Toujours. Trois, quatre. Détacher le tissus trempé, pour qu’il n’attrape pas la mort, pour vérifier qu’il est entier. Elle se perd à détailler les marques sous la faible luminosité, dans les contrastes. « Vous savez.. Elsa n’est pas là. Elle ne sera plus jamais là. » Une petite moue quand elle fait glisser la manche, quand elle rejette le vêtement plus loin, sur le sol. Sans intérêt. Elsa est chez les Reid, le temps que sa mère se remette, le temps que le danger s’écarte. L’auteure sait que c’est définitif, et sans doute son état psychique couvert de déchirures l’aide à en accepter la fatalité.

Diable qu’elle avait aimé sa fille. Elle lui aurait sacrifié sa vie, avant tout ça, avant les sortilèges, avant la guerre, la vraie, celle qui avait plongé son couple en enfer, vendu son âme par ambition, parce qu’Alexander en avait décidé ainsi. Le baiser dans son cou est une caresse aussi légère que la robe de nuit blanche, en transparence dans son dos, lorsqu’elle se détache de lui pour se diriger vers la cuisine. Les longs cheveux bicolores jouent une danse lancinante, épousant amoureusement jusqu’au creux de ses reins. Est-ce sa véritable apparence, sans fards, sous les ratures, les blessures ? Est-elle en train de détruire les illusions, sans le savoir, sans le vouloir ? Quand elle revient, c’est avec une assiette, une sorte de cake aux légumes à première vue. « Vous devez avoir faim. » Elle ne sait rien de son quotidien, de son habitat, des dangers qu’il court - si, les dangers, comme quand elle filait un insurgé avec le visage rassurant d’un allié. Clignement d’yeux. Le bleu apparaît, disparaît, elle semble mal capter, comme les télévisions moldues qui grésillent. « Morticia, stop. » ordonne-t-elle à la plume folle qui se range après une rature, protestation magique qui aurait été drôle en d’autres temps.

Sur la table basse, elle dépose l’assiette et va remplir un verre de vin, avec ce naturel qui indique la régularité - Reid exigeait d’avoir de quoi se relaxer en rentrant ; parfois, ça n’impliquait qu’un repas, d’autres.. elle était le repas, avec plus ou moins de réticences, mais elle ne s’en souvient pas vraiment, ou peut-être qu’elle fait comme si ça n’était pas grave, comme si c’était normal. « J’ai des vêtements propres et secs, si vous voulez. Le temps de vous reposer. » Elle est sûre qu’il va râler, qu’il ne va pas vouloir enfiler ce qu’a porté un Mangemort si con, alors elle ajoute - « Ils sont neufs. » Elle a fait passer l’achat pour un cadeau destiné à un ami. Avant d’être malade, avant Beltane. « .. Quoique vous ne me déplaisiez pas non plus ainsi. » La couronne de fleurs a été figée, ensorcelée, et elle dort là, près du bureau. Elphaba ne la voit plus vraiment, trop occupée dans sa lutte, dans ses mots qui ne s’alignent plus ou à se noyer dans un sommeil qui lui semble éternel. Loin de Davius, entre les mondes qui les séparent.

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Davius veut ne pas perdre de temps, ne veut pas s’éterniser, tourner trop longtemps autour de ce pot explosif, de cette bombe qu’il s’apprête à lâcher. En lâche, lui semble-t-il, même s’il n’a pas le choix. Il a choisi sa vie. Cela dit, les arguments d’Elphaba… savent malheureusement où le toucher pour qu’il se ne précipite pas vers les confidences et les aveux. « Je pourrais vous aider à sécher. » Ses jambes s’entourent autour de sa taille et ses mains se déplacent pour soutenir la jeune femme sous les fesses, profitant de cette étreinte pour le moins équivoque. Les boutons continuent de se déboutonner. Le regard est presque doré, désormais, parfois bleu, parfois ambré. Faille, vérité, il ne sait pas quoi penser. « Vous savez.. Elsa n’est pas là. Elle ne sera plus jamais là. » Il souffle un petit « oh » surpris.

Sans doute est-ce pour le mieux. Sans doute que cet éloignement sera bénéfique pour la mère comme pour la fille. Il n’ose rien dire, cela dit, n’ose pas poser de questions. Il ne doit pas. Sa chemise est jetée au sol et sa peau trempée frissonne légèrement, sous les doigts de la brune et sous l’air ambiant, qui fait sécher l’eau qui la macule. Sous le baiser dans son cou, avant qu’il laisse la femme aller, son regard brûlant fixant son dos, ses hanches, ses cheveux longs.
Il ne pourra pas faire ça. Il ne pourra pas lui dire.
En sa courte absence, il s’assit dans le canapé, l’euphorie laissant place au sérieux, sur un visage toutefois plus détendu. Il a eu du sommeil, ces temps-ci, même si l’angoisse de la mission commence à le laisser éveillé la nuit. C’est bientôt. Un peu plus d’une semaine. Une assiette où trône un cake aux légumes est déposée devant lui. « Vous devez avoir faim. Vous connaissez mon appétit. » Taquin, mutin. Elle n’est pas la seule à pouvoir faire de l’humour, à pouvoir rire un peu. L’injection à la plume à papote se perd dans sa réponse – il entend seulement la rature forte et furieuse de la plume frustrée.

Les gestes d’Elphaba dénotent l’habitude. Le verre de vin est bienvenu, mais il attend qu’elle s’en sert un. Ce qu’elle ne fait pas. Il n’est pas le maître des lieux, elle n’a pas à faire cela. « J’ai des vêtements propres et secs, si vous voulez. Le temps de vous reposer. Sa bouche s’ouvre en protestation, non veut-il dire, mais elle le prend de court. Ils sont neufs. Oh. Elle a... .. Quoique vous ne me déplaisiez pas non plus ainsi. »
Ses mots lui évitent de trop se pencher sur le fait qu’elle lui a acheté des vêtements neufs. Pour lui. Lui permettent de rebondir, d’un « Au plaisir de la dame, alors » charmeur. Torse nu, ce sera.

Sa main réussit à accrocher son poignet, glisse jusqu’à sa main, pour la tirer vers lui. « Venez ici. » Ici étant sur ses genoux, où il la fait s’asseoir pour mieux l’embrasser, insatiable de cette envie de la toucher. Le peu de lumière rend Elphaba immatérielle, sublime les mèches blanches et brunes, les yeux qui passent de l’ambre au bleu délavé, vert, électrique. Jamais Davius n’a dit quoi que ce soit au sujet de ces changements, de cette métamorphomagie défaillante. Il a tout pris d’Elphaba, tout accepté. Il en veut encore plus. Avide comme un animal. D’autres baisers brûlants, interrompus seulement pour quelques mots : « Servez-vous un verre… je ne veux pas être le seul enivré ici. Il embrasse son cou doucement, laisse ses lèvres se reposer contre la clavicule saillante. Avec votre présence, puis le vin… vous partez avec une longueur d’avance. » Il sourit, contre la peau blanche. Pas de marques, ce soir. Pas encore. Il se doute que ça ne durera pas. Pas avec ce qu’il doit lui dire. Pas avec ce qu’il étire, désormais. Comme si ne pas en parler pouvait régler quoi que ce soit. Il lui a promis. Il n’a que lui-même à lui offrir.

L’odeur du cake aux légumes éveille son appétit physique, mais il ne veut pas ressembler à un goinfre qui vient uniquement pour la nourriture. Surtout que ce n’est pas le cas. Ses mains calleuses caressent les cuisses nues, sous la chemise de nuit, et sa tête se dépose contre le dossier du canapé, où il s’enfonce un peu plus. Soupir d’aise (une maison, un lit, une femme, une chaleur au cœur). « Êtes-vous encore surveillée ? » Par leur ami commun.
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Never let me go.La douleur s'impose mais je n'ose pas manquer de toi dans mes nuits, dans la pluie, dans les rires, dans le pire de ma vie. Trop de bruit pour mon esprit qui tangue sur mes rêves exsangues, drôle danse. La mémoire est un puit de souffrance. Au-dessus de ton corps défendu, mon amour pendu, se balance
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« Venez ici. » Ici, ses genoux, tandis qu’il est torse nu sur le canapé. Ici, entre ses bras, tout près, palpable ; bien là.« Servez-vous un verre… je ne veux pas être le seul enivré ici. » l’entend-elle dire, mais elle ne veut pas, elle veut encore ses baisers, encore sur sa peau les tatouages de ses lèvres. « Avec votre présence, puis le vin… vous partez avec une longueur d’avance. » Dans son cou, sur la clavicule, et il veut qu’elle se détache, pour un vulgaire verre de vin ? Si elle a une longueur d’avance, alors elle équilibre, se détache avec légèreté pour obéir, calme - trop, presque joyeuse. Elle n’imagine pas, cette fois. Revenant vers lui, elle se réinstalle, posant un genou de chaque côté de sa taille - joueuse. Elle goûte le liquide rouge pour lui démontrer sa bonne volonté, l’oeil brillant, le sourire taquin. Elle connait son appétit. Et quand elle pose l’objet sur la table basse, quand elle récupère un bout du cake aux légumes, ça n’est que pour mieux lui en faire profiter, du bout des doigts jusqu’à sa bouche - affamé. « Êtes-vous encore surveillée ? » Le sujet est tellement moins agréable. Elle voudrait l’écarter mais elle n’ose pas, parce qu’après tout il a fait une promesse, il a juré qu’il la protègerait. Il n’échouerait pas, n’est-ce pas ? « Mh. Carrow s’est volatilisé. La Brigade se charge du dossier, il y a le fils Lestrange pour veiller. » Le ton est un peu détaché mais pas tout à fait robotique, doux mais teinté d’automatisme, une ambiguïté perceptible jusqu’à ce que ses mains viennent se poser à plat sur son torse, jusqu’à ce qu’elle prenne appui contre lui.

« Vous aviez quelque chose à me dire ? » demande-t-elle alors que l’assiette est posée à côté d’eux, sur le canapé, qu’il puisse y piocher sans devoir se défaire d’elle - elle ne veut pas qu’il s’éloigne. Ce serait tentant de rester là, d’oublier le dehors. De toute façon elle oublie déjà l’extérieur, ce monde qui ne l’intéresse pas - ou elle n’a plus la force, la volonté de s’y intéresser. Tout est devenu tellement compliqué, tellement hors de portée. « Je vous préviens, l’insurrection est un sujet tabou ici. Vos secrets, votre vie. » ça n’est pas qu’elle nie ce qu’il est (quoiqu’elle ait tenté) mais Elphaba n’a pas toujours envie de savoir ce qu’il fait, où il erre, âme en peine. Est-il malheureux ? Il avait une alliance, la dernière fois, elle se souvient maintenant. Tellement de contradictions dans sa mémoires, de paradoxes, comme un retourneur de temps bugué.

« .. Ma parenthèse ? » l’interrogation est soufflée alors qu’elle vient mordiller le lobe de son oreille ; mutine. Et son jeu se change en tendresse quand elle cale sa tête contre son épaule, quand elle ferme les yeux, rêveuse d’un autre temps. Sur ses poignets, à nouveau les marques laissées, souvenir d’une autre étreinte.  

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Les doigts d'Elphaba effleurent ses lèvres alors qu'elle vient y porter un morceau de cake aux légumes. Il se sent comme un roi. Il ne doit pas trop se complaire dans cela, dans cette situation, mais il ne peut retenir un sourire. Quelque chose qui ne se rend pas tout à fait jusque dans ses yeux. « Mh. Carrow s’est volatilisé. La Brigade se charge du dossier, il y a le fils Lestrange pour veiller. » Un net désintérêt dans la voix d'Elphaba, quelque chose de cet automatisme étrange (comme au manoir Reid, comme elle lui avait fait froid dans le dos), mais cela lui semble vrai. Le fils Lestrange. Pas de Carrow. Grand bien lui fasse. Il n'a pas envie de savoir que Lazarus est revenu à la charge, est revenu rôder comme un prédateur autour d'une proie.

Il se prend un autre morceau de cake (franchement bon). Ça apaise déjà quelque peu son estomac, qui a cessé de se tordre et de gronder comme s'il avait sa vie propre. Le vin est bon, également, mais il n'en boit que de petites gorgées, y trempant à peine les lèvres en vérité. La fatigue l'enivre rapidement. Il ne doit pas à chaque fois terminer saoul comme un loup-garou... c'est d'un peu de classe... Une classe qu'il n'a jamais eu. Que ses manières un peu passées, vieux jeu. « Vous aviez quelque chose à me dire ? »
Oh. Ça.
Il arrête de regarder l'assiette et essuie ses doigts, pour ne pas tacher la chemise de nuit d'Elphaba. Ses mains sont revenues sur les cuisses, glissent, doucement. Il cherche ses mots, ne sait pas les trouver, ne sait pas ce qu'ils seront. Le regard est fuyant. « Je vous préviens, l’insurrection est un sujet tabou ici. Vos secrets, votre vie. » Ça complique les choses. C'est justement de ça dont il doit parler. Il pourrait quitter sans rien dire; elle l'ignore, après tout, ils se voient si peu, se volent des moments. Elle ne s'en rendrait peut-être pas compte. Mais si, Merlin, il arrivait quelque chose... « .. Ma parenthèse ? Presque un ronronnement qui s'échappe de sa poitrine, lorsqu'elle mordille le lobe de son oreille, pour ensuite appuyer sa jolie tête sur son épaule. Quelle agréable parenthèse. »
Et seulement une parenthèse. Qui ne deviendra sans doute jamais une phrase à part entière.
Quelle triste parenthèse.
Alors Davius préfère le silence. Encore une fois. Préfère conserver la tendresse, la douceur. La chaleur du corps d'Elphaba contre son torse nu, de ses cuisses sous ses mains, le parfum de ses cheveux aux deux couleurs mélangées. Il embrasse une nouvelle fois son cou fin. Le corps de la jeune femme se souvient, fait remonter les marques si délicieusement faites, les ecchymoses, la mémoire; la Métamorphomagie s'abandonne, quelques instants, à cette étreinte. Lui laisse son esprit vagabonder. Il a envie de dormir. Envie de passer la nuit avec elle, de se jouer d'Aramis Lestrange, d'être ici à son nez et à sa barbe. Sans prévenir, les baisers deviennent une morsure sauvage qui fait se tendre le corps sur lui, ce corps qu'il retient.

Il a envie de jouer d'Elphaba Duchannes. Qu'elle gémisse, qu'elle soupire, qu'elle supplie, qu'elle crie; il veut l'entendre chuchoter et crier son prénom, comme une prière, une litanie, un aveu. Qu'elle le veuille, qu'elle le déteste, qu'elle l'aime, qu'elle le désire à hurler, à pleurer. Qu'elle se souvienne, qu'elle le réclame, qu'elle l'exige.

La morsure cesse. La marque de ses dents, tendrement imprimée dans la peau blanche, légèrement violacée déjà. Possession. Elle ne lui appartient pas. Territoire. Marquée comme si elle était sienne. Pas le droit d'y penser. Le corps se souviendra, si sa mémoire ne sait se rappeler. Le corps mêlera cette morsure aux marques de ses doigts, aux coups d'Alexander, mais il se souviendra. Satisfaction dans ses yeux pâles, qui osent enfin confronter ceux de la Gryffondor. Dans les affaires personnelles, Davius a toujours préféré éviter les confrontations, les chamailles, ce qui ne manque pas d'être paradoxal chez un homme qui aime tant les engueulades pour tout autre sujet. « Je... quitte le pays pour quelques semaines. Un mois. Le 27. Elle devine bien pourquoi. Pas pour des vacances, pas pour le tourisme et la villégiature. L'insurrection, il ne doit pas en parler, mais il en vit. Il est l'insurrection. La chose est lâchée, bombe entre eux. Vous pourrez toujours me rejoindre par la voie habituelle, mais je... » … serai absent. Je ne pourrai rien faire.
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Never let me go.La douleur s'impose mais je n'ose pas manquer de toi dans mes nuits, dans la pluie, dans les rires, dans le pire de ma vie. Trop de bruit pour mon esprit qui tangue sur mes rêves exsangues, drôle danse. La mémoire est un puit de souffrance. Au-dessus de ton corps défendu, mon amour pendu, se balance
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« Quelle agréable parenthèse. » Ornée du désir sous ses dents. Elle a pressé sa main contre l’épaule, planté les ongles, entre la crainte et l’envie. Il voulait lui parler mais il se joue de ses faiblesses, de tout ce qui les sépare et finalement les prive de mots. Est-ce qu’ils discutent vraiment ? Non. Elle oublie, s’efface, se craquèle entre ses bras quand tout glisse vers les sujets sensibles, quand la guerre les jette vers la réalité. La parenthèse ne suffit pas toujours. La parenthèse se grise des excès charnels. Possession. Le visage d’Alexander s’impose, quelques secondes, au regard changeant de la jeune femme - est-il bleu, est-il vert ou plutôt ambre ? « Je... quitte le pays pour quelques semaines. Un mois. Le 27. » Et ça tombe entre eux comme le tranchant d’une guillotine. Un éclair rouge dans les prunelles d’une Elphaba dont la réaction se fait attendre - elle est encore là, la main sur son épaule, face à face, regard contre regard. Il part un mois. L’insurrection, encore. « Vous pourrez toujours me rejoindre par la voie habituelle, mais je... » Elle ne sait que trop bien ce qu’il veut dire. Il l’a aidée quand elle était malade, mais pourquoi ? Pour ça ? Pour lui dire qu’il s’en va ? Lorsqu’elle se lève, l’attitude est différente, un peu raide - il y a encore les traces des sortilèges, de ce qui bloque toujours ce à quoi elle n’a pas le droit de penser, mais rien ne parvient à arrêter l’évidence, la lutte est brusquement plus féroce et, contre tout attente, elle ne s’égare pas, elle ne s’étiole pas. Elphaba lui tourne le dos, longuement, observant son bureau, sa plume à papote immobile. « Je ne sais plus écrire. » et ça n’est ni un regret, ni une information - ça sonnerait presque comme une accusation, une punition ; si elle ne sait plus écrire, elle ne va pas ouvrir une « lettre », n’est-ce pas ? Les mèches blanches se teintent de pourpre - colère.

« Vous allez me laisser mourir. » Un poignard dans le coeur. Elle ne s’était jamais montrée si directe, pas sous ce jour, pas quand il ne s’agissait pas de le séduire. Elle se retourne vers lui, lentement. « Qu’est-ce que vous faites là ? Les adieux sont inutiles. Partez. » Evidemment, que ça la ronge déjà. Il était le seul morceau secret de son existence décortiquée, découpée. Si elle oubliait Elsa, la plupart du temps, la lucidité revenait parfois et le manque, la culpabilité, s’imposaient. Tout lui glissait entre les doigts - il était seul à la protéger, et il partait. Il partait pour elle-ne-savait-où, hors des frontières de la dictature.

Peut-être qu’elle a plus de sentiments pour lui qu’elle n’oserait l’avouer. Peut-être que quelque part, elle s’y était attaché, plus qu’à une vulgaire aventure passagère. « Effacez-moi. » Ca ne se discute pas. Elle ne veut pas être torturée, elle ne veut pas devenir traitresse à l’Angleterre, parce que si la France était sévère, le Lord était un sadique notoire qui la ferait souffrir sans fin - être une marionnette suffisait. Pas plus, pas encore. « Vous me le devez, Davius. Vous avez promis de me protéger, alors il vous faut m’effacer. Je n’ai aucun moyen de mentir. » Indéniablement. Son don la trahissait déjà, il suffirait de si peu pour extraire chaque trahison du chaos de ses souvenirs.   

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Le regard est rouge, brusquement. Un éclat dans les iris changeants, réaction immédiate à ses mots. Le corps est raide, sous ses doigts, et quand elle se lève, il ne fait aucun geste pour la retenir. Il savait. La bombe a explosé. Il ne peut plus rien empêcher, ne peut plus rien reprendre, et déjà son corps se refroidit, manque de ce contact qu'il est venu chercher. Fidèle au poste, animal solitaire et pourtant cherchant la chaleur, les tendresses. « Je ne sais plus écrire. »
Il aimerait bien croire que ce n'est pas de sa faute. Qu'il n'a rien à voir dans tout cela.
Il sait bien que c'est faux.
« Vous allez me laisser mourir. » La coup est net, franc – elle a visé le cœur et elle a touché. Profondément. DAVIUS ! Il ne bouge pas du canapé, se contente de fixer le dos élégant, attendant qu'elle se retourne pour le crucifier une nouvelle fois. « Qu’est-ce que vous faites là ? Les adieux sont inutiles. Partez. » Froide. Nette. Il a eu droit à tant de versions d'Elphaba, brisée, joueuse, joyeuse, taquine, charmeuse, triste, désespérée, vacillant entre tant d'extrêmes, mais jamais il n'a souhaité confronter celle-ci. Celle qui le chasse.

Celle qui lui demande l'impossible. « Effacez-moi. » Quoi ? Le regard pâle s'allume d'une lueur d'incompréhension, rapidement remplacée par celle d'une compréhension bien trop profonde. Révoltée. Non. Il refuse. Hors de question. Il ne peut pas. « Vous me le devez, Davius. Vous avez promis de me protéger, alors il vous faut m’effacer. Je n’ai aucun moyen de mentir. Non. » Il se veut ferme, intraitable, mais le mot est légèrement tremblant. Il se lève également, venant la confronter, statue de sel, statue de marbre. Les mèches blanches sont devenues pourpre, pourpre de colère. Lui n'a que ses joues marbrées par l'émotion pour se trahir, les taches rouges descendant jusque dans son cou. « Je ne peux pas. Je vais vous... c'est trop risqué. Vous blesser. Ce qu'il ne veut absolument pas faire – n'est-ce pourtant pas ce qu'il fait, à cet instant ? Il la blesse, il la tue. Encore. Une autre. Je risquerais de tout effacer. De vous briser. Elphaba se fait dure, aussi intraitable que lui. Exige l'impossible. Alors effacez tout. Je suis déjà brisée, de toute façon. Non. »

Il ne peut pas.
Pas encore. Pas une autre fois. Pas elle aussi.

Il est égoïste, il est terrible. Il ne veut pas la briser, pas la casser, de ces sorts qu'il maîtrise correctement, mais jamais avec autant de précision et de délicatesse que (Lazarus, Lowell) tant d'autres. Il ne veut pas trop effacer, tout détraquer, briser ce qui peine à être réparé par les Médicomages et faire s'effondrer tout son esprit. Il ne veut surtout pas qu'elle oublie – pas elle aussi, pas encore. Il ne veut pas devenir un fantôme, une ombre comme un relent de passé, une histoire qui jamais n'est arrivée. Il ne veut pas être moins qu'un souvenir. Que lui seul se souvienne des vivants comme des morts.
(il y a déjà Nyssandra)
Elle explose – la porcelaine éclate et Elphaba s'effondre sur le sol, à ses pieds, poupée de chiffon secouée se spasmes. La voix est accusatrice, mille lames qui ne cessent de frapper l'Auror en ses points névralgiques. « Vous n'avez pas le droit, Davius. Ils vont me t-tuer. P-pire. Ils ne vous feront rien. Il s'accroupit pour tenter de la rassurer, mais elle se dégage vivement, frappant son torse nu d'une claque qui le chatouille à peine. Ce sera de votre faute. (ta faute, ta faute, ta faute)(DAVIUS !) NON ! Presque un cri. Apeuré. Elle aussi a peur. Il n'a jamais levé la voix, devant elle. Il n'est pas complètement lui-même, avec la sorcière. Plus tendre. Plus doux. Réminiscences, souvenirs de ce qu'il a été, jadis. Un autre. Non, ils ne... je vais revenir, Elphaba. Et je vous... je vous promets... vous partirez d'ici... Je ne p-peux pas... Elsa, ils vont... vous aviez... promis. Le sanglot est réel, cette fois. Les larmes aussi, nouvelles. Je vais... je vais tout arranger. » C'est emporté, c'est sincère, et il ne sait combien de temps ils passent au sol. À chuchoter, entre deux sanglots. Il va tout arranger. Il sait déjà à qui parler. Que faire. C'est de sa faute, tout est de sa faute : c'est à lui de tout régler.

Il lui fait l'amour violemment. Jusqu'à goûter son sang, jusqu'à ce que son dos soit marqué à en faire des cicatrices, jusqu'à ce que les larmes se transforment en jouissance. Il pleure, longtemps, dans les cheveux sombres d'Elphaba, quand le sommeil vient la cueillir et l'épargne lui, comme toujours, le laissant les yeux ouverts, brûlants, perdus dans la pénombre de la chambre. Il en a trop, trop vécu. Il en a assez. Il doit partir. Il n'aurait pas dû. Il guette l'aube, à travers les carreaux, et dès que le premier rayon de soleil effleure le manoir, il se lève. « Davius... Faible protestation, énoncée dans un sommeil de plomb, de lèvres alanguies. Son corps est chaud, attirant, et il ne doit pas, non, ne dois pas rêver de plus. De rester plus longtemps. Les lèvres s'effleurent pour un dernier baiser. Pour un adieu. Un au revoir. Je reviendrai. »

Il ne dit pas quand.
Il ne sait pas quand.
Il reviendra.
Il va tout arranger.
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