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MessageSujet: OS + bleeding out   OS + bleeding out EmptyJeu 31 Déc 2015 - 2:53

PRISONERS • bloodstains on the carpet
Draco Malfoy
Draco Malfoy
‹ inscription : 13/09/2013
‹ messages : 8775
‹ crédits : faust.
‹ dialogues : seagreen.
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‹ liens utiles : draco malfoy w/ lucky blue smith ; ginevra weasley w/ holland roden ; calixe davis w/ audreyana michelle ; uc w/ uc ; indiana alderton w/ nicola peltz ; heath ravka w/ im jaebum ; even li w/ jeon jungkook ; jelena kuodzevikiute w/ ariana grande.

‹ âge : 23 yo (05.06.80).
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14091
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
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Spoiler:

‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
http://www.smoking-ruins.com/t4710-draco-there-s-a-hole-in-my-so
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i'm Bleeding out,

So if the last thing that I do is bring you down, i'll bleed out for you. So I bare my skin and I count my sins and I close my eyes and I take it in, I'm bleeding out, I'm bleeding out for you.
21 DECEMBRE 2002 & ONE SHOT





Elle est morte.

Morte, alors que son image brûle encore dans son esprit – si vivement qu’il pourrait jurer l’avoir juste là, entre ses bras ballants, sous ses doigts brûlant de se presser contre ses joues. Morte, et pourtant si vivante dans ses souvenirs qu’il en a le souffle coupé. Ça lui pèse comme une enclume à lui en broyer les côtes, ça lui comprime la cage thoracique avec la puissance d’un impitoyable étau, ça le tue. Elle est morte, et c’est de sa faute, et il se hait, se hait à en vomir, à s’arracher les yeux pour ne plus s’apercevoir dans la moindre surface réfléchissante. Sa culpabilité est gravé dans tous les miroirs, dans son épiderme blafard, elle est partout, partout, à cet instant il voudrait bien cesser d’exister.

Elle est morte à cause de lui, de sa jalousie destructrice, de sa colère, de sa haine brutale. « Dénonce-la », qu’il a dit, craché, gueulé avec rage. « Dénonce-la et qu’elle crève, qu’elle brûle en enfer », qu’il a pensé, souhaité, espéré de tout son être. Parce qu’elle n’était rien d’autre qu’une traitresse, de cette engeance qu’il déteste de tout son être, et que – « Pardonne-moi », qu’il murmure au néant, les paupières pressées avec tant de force qu’il voit exploser sur sa rétine des feux d’artifice et des lucioles colorées. « Pardon, pardon, mais c’était la chose à faire, la seule solution, je – » Les mots s’étranglent au fond de sa gorge nouée, sanglot étouffé qui lui secoue rudement les épaules. « C’est de ta faute, de ta faute, si seulement tu m’avais choisi, si tu m’avais aimé… » - je t’aurais offert les richesses, le monde, mon cœur, ma force, mes faiblesses, l’éternité.

Mais elle n’en voulait pas, comment aurait-elle pu le vouloir alors qu’il est si incompétent, si maladroit en amour, si égocentrique et rageur, râleur, tapageur ? Alors qu’il la blessait, encore et encore, la méprisait après lui avoir soufflé les plus doux des mots, l’écrasait après l’avoir portée aux nues ? Et ses terreurs nocturnes s’éveillent, l’enlacent, leur tendresse est si trompeuse, si mensongère, mais elles sont ses seules compagnes. (Tusalistoutcequetutouchesusesàl’excèsabusesruinesbrisesdétruis) Elles s’enrobent des accents de son père, lui assènent ce qui a toujours nourri ses hantises d’enfant (riendecequetufaisnestsuffisantcommenttaimer ? tuesinfernalabominableimpulsifincontrôlableirréfléchiincapable), elles le transpercent plus sûrement que les crocs de la canne dont l’approche ne manque jamais, jamais de le faire reculer. Plus cuisantes que les trainées de chair à vif que laissaient autrefois les punitions qui ont fini par le faire marcher droit. Si seulement tu étais moins porté par tes émotions, plus froid, sois plus froid, contrôle-toi – on lui dit si souvent qu’il est de glace, et il aimerait tant, ce serait moins terrible, moins douloureux – fier, détaché, soumets le monde, fais-le ployer jusqu’à l’avoir à tes pieds – il n’y arrive pas, il n’y parvient pas, il finit toujours par s’attacher. Les inconnus deviennent sous-fifres et les sous-fifres alliés et les alliées amis, puis ils le trahissent et il saigne, il saigne, et ils le prennent de haut, lui reprochent d’être ce qu’il est, et il saigne encore et fait saigner, rend coup pour coup puis au centuple, il salit-use-abuse-brise-détruit puis se retrouve seul avec sa carcasse et l’amertume de ses sentiments bafoués et par Merlin, ça le tue ! Il tente d’inspirer, d’expirer, de compartimenter, de refouler le prénom qui anime son agonie, mais il peine à respirer et ces sept lettres tambourinent incessamment entre ses tempes. Susanna, Susanna, Susanna, litanie, condamnation. « C’est de ta faute, si tu avais été irréprochable ce ne serait jamais arrivé. » Il est trop tard pour le dire, pour tenter d’alléger sa conscience en niant son rôle, pour rejeter la totalité de la faute sur la victime. Mais c’est réellement de sa faute à elle, n’est-ce pas ? Parce qu’elle en a choisi un autre, parce qu’elle a choisi le pire. Draco rit, mais c’est acide – la potion ne passe pas, elle lui reste en travers de la gorge. « Weasley, really ? » Il n’en revient toujours pas, c’est de la folie, c’est un cauchemar n’est-ce pas ? Un cauchemar qu’il est parvenu à refouler et à traiter comme une illusion, des jours, des semaines durant. Il voulait la reconquérir, la faire captive de son affection, mais l’hallucination néfaste qu’il avait si soigneusement refoulée s’est concrétisée lorsque le Maître, inflexible, a rassemblé ses fidèles pour faire d’eux les témoins de l’exécution de la fille Melville. Et elle l’engloutit, à présent qu’elle constitue sa réalité nocive.

Il l’a regardée se faire trimballer dans la salle comblée de fidèles aux mines graves sous leurs masques de fer, trainer comme un vulgaire animal, traiter comme une traînée (sa Susanna). Il l’a regardée ployer, effrayée, puis lever le menton en comprenant qu’il n’y avait plus d’espoir, plus rien à sauver, plus rien à perdre. Il l’a regardée tenter de faire face au plus grand mage noir de leur temps, petite fille de salon baignant dans l’inconscience. Il est parvenu à ne pas bouger. Figé. Tétanisé tout au long de sa lente agonie, face à l’horreur de ses traits déformés, de son corps mutilé. Jusqu’à ce qu’elle s’effondre, essoufflée, éreintée, éteinte.

Il revit la scène, depuis. Chaque putain de seconde. Il n’a que trop de maux, et si peu de mots pour exprimer cette brûlure, ce trou béant qui lui orne désormais la poitrine. Mais il y a cette impression floue qui prend forme au fil de ses pensées fiévreuses, la certitude que ce coup du sort se réitérera (il ne veut pas penser à Blaise, à sa mère, il ne veut pas), le mettra de nouveau à genoux ; c’est une fatalité, il le sait : tout ce qu’il aime s’envolera tôt ou tard en volutes de fumée.

(…)

Il aurait pu boire chez lui, cacher sa déchéance dans le luxe du manoir qui l’a vu grandir. Il aurait dû. Mais Susanna est présente dans le moindre recoin de l’aile qu’il y occupe. Dans ce pub crasseux, attablé à ce bar poisseux, un énième verre de Firewhisky de mauvaise qualité roulant entre ses doigts malhabiles, il peut un peu mieux prétendre qu’elle n’a jamais existé. Un peu. Ça marche presque – un quart de seconde par-ci par-là, avant que les faits ne s’imposent de nouveau à lui. C’est trop peu.

Un gallion roule sur la table, règlement de sa consommation, tandis qu’il quitte son tabouret pour s’extirper de ce trou à rat au sein duquel les autres clients s’affaissent progressivement, ronds comme des pelles. Dehors, l’air est glacé. Il lui fouette le visage, revigorant, et Malfoy goûte au déplaisir d’être vivant. Sur le trajet du retour, le Magicobus manque plus d’une fois de lui faire régurgiter ce que contient son estomac, mais la sensation est décuplée lorsqu’il se fige devant les grilles du manoir. Là, une silhouette se tient à quelques pas de l’entrée, recouverte d’une lourde cape, bloquée par les protections qui rendent les lieux inaccessibles. Il entrevoit des mèches rousses, courtes. Et le sang afflue dans ses veines en un tourbillon enragé. « Tu as des tendances suicidaires ? » Susurre-t-il d’une voix suave à l'intention du rival. « Je peux volontiers exaucer ce genre de souhaits. » Il a si longtemps fantasmé la mort de Ronald que l'envie de concrétiser ses intentions le démange. « Est-ce que c’est vrai ? » l’interrompt l’autre d’un ton brut, allégorie de l’impolitesse. Draco arque un sourcil. L’alcool lui alourdit la langue, sa voix est encore plus trainante qu’à l’accoutumée. « Quoi donc ? » Pourquoi fait-il la causette à ce cancre ? Il fronce les sourcils aussitôt que la question lui traverse l’esprit, mais la suite le prend de court : « Ce qu’a dit la Gazette ! » rugit le rouquin, et d’ajouter : « C’est toi qui l’a dénoncée, toi qui a causé sa perte !? » Il n’a que le temps de s’écarter pour échapper au poing furieux qui le vise, rendu heureusement incertain par la pénombre ambiante. Mais il se maudit d’avoir bu, tout compte fait. L’idée d’un combat fait pulser ses veines, cependant les réactions sont méchamment ralenties par les effets du Firewhisky. « Erreur, Weasel », qu’il crache en retour ; « Tu inverses les rôles : elle est morte par ta faute. » Parce qu'il l'a séduite, parce qu'il la lui a prise.

Cette fois, les phalanges ne manquent pas de claquer contre sa mâchoire, et le sort qui somnolait sur le bout de sa langue est aussitôt formulé, heurte l’ennemi en pleine poitrine. Il n’y aura pas de pitié, pas de retenue dans cette lutte hargneusement engagée, et il se complet dans cette idée, cet exutoire inespéré.
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