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    La fête battait son plein et Rodolphus en était ravi. Organiser une soirée et se divertir comme si le monde allait bien… mais il allait bien ! Il y avait seulement des rabats joies qui ne cessaient de remettre en cause le gouvernement. Et pour quelle raison ? Des moldus et des sous sorciers ! A croire qu’ils n’avaient rien dans la tête ! Combien d’années le monde sorcier avait vécu avec cette vermine totalement encré dans leur société ? Ils avaient dû supporter ces êtres parce que le gouvernement de l’époque les approuvait. A l’heure actuelle, le régime avait changé. En quoi cela pouvait-il changer la vie des sangs-purs, voir des sangs mêlés ? Ils cherchaient des problèmes là où il n’y en avait pas. Il y avait toujours une poignée de râleur. Rodolphus voulait leur faire un joli pied de nez en faisant cette fête avec des sorciers triés sur le volet – selon ses critères. Il y avait du beau monde et la nourriture ainsi que l’alcoolétaient en abondance. Des gens mourraient de faim ? Ils n’avaient qu’à accepter le Magister et tous leurs problèmes disparaitraient ! C’était faux, il le savait… mais c’était ce qu’il se devait de dire et de faire croire.

    Il était en charmante compagnie avec une ravissante sorcière lorsqu’il remarqua Lucius Malfoy plus loin, en retrait des invités. Lucius n’était pas le plus agréables des convives mais Rodolphus se devait de l’inviter. Il faisait parti de l’élite sorcière et il était un mangemort connu au même titre que lui – même si Rodolphus avait assumé ses idéaux au point de finir à azkaban lui. Lucius n’y avait été que parce qu’il s’était fait prendre lors de l’attaque au Ministère et qu’il ne pouvait plus nier. Il s’en était bien tiré, il n’avait passé qu’une seule année là bas – en comparaison des quatorze ans pour Rodolphus. Et il en était ressorti plus défait que lui.

    Le regard insistant dont Lucius le gratifiait lui laissa penser qu’il essayait de lui faire comprendre quelque chose au point que Lestrange n’en écoutait plus la sorcière avec qui il aurait pourtant aimé approfondir les choses… Malfoy lui fit un discret signe de tête et rodolphus compris : il s’excusa pliement auprès de la sorcière et se dirigea dans la même direction que le blond. Il prit les escaliers et se retrouva bien vite dans l’une des chambres d’amis de son manoir.

    « Franchement Malfoy, je sais que tu dois être en manque et te sentir seule en ce moment, mais je ne joue pas de ce côté de la ligne. » Faire référence à l’absence de Narcissa était de mauvais goût, même pour Rodolphus. Il se racla la gorge et essaya de reprendre son sérieux. « Qu’est-ce qui t’arrive ? » Son regard était droit rivé sur lui. Il se doutait bien que Lucius ne l’avait pas entrainé dans un coin isolé pour lui parler de sa décoration. « Si ça ne concerne pas Draco ou son fils, je ne peux rien pour toi. » Chanta-t-il presque avant de fourrer ses mains dans ses poches. Il fallait comprendre qu’il ne voulait pas aider Lucius. Reste d’une petite rancœur qu’il gardait du temps où il subissait les assauts de Détraqueurs pendant que lui jouissait de la liberté.

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Un congrès de menteurs, il s’était toujours marmonné à lui-même en longeant les murs de marbres du Manoir que, malgré lui, il connaissait par cœur. Il n’en avait pas toujours été ainsi, autrefois, il avait été quelqu’un, quelqu’un d’important, quelqu’un de bien, qu’il se plait à croire. Que Cissy l’attendait quelque part à la fin de la journée, rayonnante – parfois – mais au moins dans le rôle de l’épouse bienveillante. Ce temps-là, si lointain, ne reste qu’un vague souvenir édulcorer, avec un goût amer sur la langue. Cette société sorcière devenait quant à elle insupportable, avec son hypocrisie et son paraître. Toujours sourire, parce que les apparences n’étaient rien d’autre qu’une arme indispensable avec de tels vautours. Toujours savoir trouver une excuse, pour éviter que l’on entache une réputation. L’absence de Narcissa à son bras faisait jaser, et le venin mortel de certaines personnes devenait de plus en plus insistant. Lucius ne savait que dire et quoi faire, qu’inventer encore comme stratagème pour éviter que l’on sache la vérité.

Ce soir-là, les mondanités battaient son plein. Lucius, d’ordinaire si froid et impassible, semblait être ailleurs, comme si ses pensées n’étaient pas du tout dans l’ambiance de la soirée. Narcissa, tu me manques tant, songea-t-il en voyant que personne ne tenait son bras et sentant le vide que créait l’absence. Il attrapa un verre de champagne sur un des plateaux, mais même la boisson n’avait plus trop de saveur. À dire vrai, au fond de lui, Lucius était agacé d’être là, ennuyé par tant d’esbroufe pour si peu. Le temps où lui était fier comme un paon… La nostalgie de l’instant le rendait mélancolique. Il se mit à l’écart, dans l’espoir qu’on le laisse tranquille, avec sans grand entrain pour se mêler à cette foule qui avait soif d’idéal, un peu illusoire. Il n’y était pas à sa place, et il le savait très bien. Plus maintenant du moins.

Au loin, il vit Rodolphus, maître des lieux, enjoué. La vision lui donnait envie de vomir et un rictus de mépris s’afficha sur son visage. L’inviter ici ressemblait à une humiliation publique sans équivoque. Lucius sentit un haut le cœur le saisir et secoua la tête pour pouvoir reprendre ses esprits un bref moment. D’un signe très précis, il initia Rodolphus à le suivre dans l’une des chambres d’amis à l’étage pour plus de discrétion. Il se mit à l’une des fenêtres, de dos à lui, appuyé sur sa canne. « Franchement Malfoy, je sais que tu dois être en manque et te sentir seul en ce moment, mais je ne joue pas de ce côté de la ligne. » Un sourire moqueur orna son visage, Lucius le trouvait tellement puérile. Il ne serait jamais venu ici parce qu’il était seul, encore moins en manque. Si ce n’était d’elle. Et c’était pour cette raison qu’il avait osé venir, pour demander un minimum d’aide. Désespéré. La blague était de mauvais goût, mais il ne lui donna pas le plaisir de sciller. « Qu’est-ce qui t’arrive ? » La question lui parut lointaine, remplie de faux semblants. Pourtant, il réussissait à déceler un peu de compassion, dissimulée dans la voix comme un écho perdu entre l’espace et le temps. « Si ça ne concerne pas Draco ou son fils, je ne peux rien pour toi. » Draco… Scorpius. Le problème venait d’une évidence bien plus blafarde encore. Il comprenait la rancœur ; celle d’avoir eu la chance d’être épargné à Azkaban, aux assauts des Détraqueurs. Il se retourna, pour lui faire face, mais ses lèvres restèrent sceller et le cœur au bord de la crise cardiaque, il était incapable de parler. Pourtant, il n’avait pas le choix, sa présence justifiait déjà tout. « Rodolphus, tu es d’un pathétique. » Lucius s’approcha de lui, suffisamment pour lui être assez intimidant, peut-être. Il passa sa main sur son épaule pour enlever les bribes de poussière qui s’y trouvaient, essuyant sa main sur la manche de Rodolphus avec dégoût. « Aussi étrange que cela puisse paraître… je suis venu te demander ton aide. Il n’est pas seulement question de moi, mais également de Draco et de Scorpius. » Pour un fois, ça n’avait rien d’égoïste, il touchait vraiment le fond. Mais il fallait faire des concessions pour sauver ce qui nous semblait juste et tout était bon à prendre. Restait à savoir si Rodolphus était prêt pour ça.
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    La place de Lucius n’était pas à envier, il le savait : Lui-même avait perdu sa femme. Sachant qu’elle était partie de son plein gré pour suivre une vengeance ridicule et sans raison valable, tandis que Narcissa lui avait été enlevée de façon pure et simple, alors qu’elle voulait rester près de lui… sa situation était bien pire que la sienne, il en avait conscience mais il ne pouvait rien y faire et il n’en avait pas spécialement envie non plus. S’opposer au Lord était digne du suicide, alors il ne le ferait pas pour un homme pour qui ses affinités s’étaient amenuisaient avec les années et les choix fait.

    « Rodolphus, tu es d’un pathétique. » Il y avait pire comme insulte. Celle-ci glissait sur lui sans même laisser une trace mais pour le grand Lucius Malfoy dont le langage était si peu châtié, cela devait relever de l’affront ce qui arracha un petit rictus au coin des lèvres que Lucuis dû prendre pour de la moquerie. Il vint près de lui, très près, trop près pour considérer qu’il y avait quelque chose d’amical dans cette situation. Il voulait probablement l’intimider, mais il en fallait plus à un Lestrange pour se sentir menacé. Rodolphus tint le regard de Malfoy, ne le lâchant pas une seconde, ne clignant pas même des yeux. Deux mâles voulant prouver leur suprématie. Deux sorciers arrogants. Deux hommes blessés. Lucius perd sa concentration le temps de balayer son épaule puis de s’essuyer sur la manche de son hôte avec un air de dégoût propre à une mijaurée. Durant un instant il imagina ce qu’il se serait passé si on leur avait fait épouser l’autre sœur Black chacun : Sans en douter, Lucius n’aurai pas cette air prétentieux sur le visage, il serait devenu un loque, une chose tremblante et apeurée, indigne de se pâmer au bras de sa sublime Bellatrix.

    « Aussi étrange que cela puisse paraître… je suis venu te demander ton aide. Il n’est pas seulement question de moi, mais également de Draco et de Scorpius. » Un sourire victorieux se peignit sur les lèvres de Rodolphus et croisa les bras sur sa poitrine tout en bondant le torse. « Si je suis pathétique, qu’est celui qui de me demande de l’aide ? » Si la remarque ne lui avait rien fait, il n’hésitait pas à la retourner contre le mangemort afin de le rabaisser. Oui sa vie n’était pas simple, mais elle avait été assez belle durant les quatorze années où lui avait dû été enfermé et avait dû subir les terribles assauts des Détraqueurs. N’était-ce pas un juste retour des choses ? Mais voilà, Draco et Scorpuis étaient impliqués également si il en croyait Lucius et l’affection qui leur portait primait sur ses ressentiments envers le père Malfoy.

    « Explique moi de quoi il s’agit, je ferais mon possible… pour Draco et Scorpius. » Il tenait à le préciser même s’il se doutait que Lucius n’imaginait pas que son accord avait quelque chose à voir avec lui. Le blond avait réussi tout de même à éveiller la curiosité mais aussi l’inquiétude de Rodolphus. Que pouvait-il bien se passer ? Etaient-ils en danger ? Avaient-ils de graves problèmes ? Il passa une main dans ses cheveux essayant de ne pas paraître trop pressé à avoir toutes les informations pour ne pas satisfaire Lucius. « Alors que se passe-il chez les Malfoy ? Draco ne m’a parlé de rien de particulier, pourtant ton fils sait qu’il peut compter sur moi. » Rodolphus avait risqué sa santé mentale en remettant de l’ordre dans l’esprit de Draco que sa femme avait mit sans dessus-dessous avec ses cours sur l’occulmancie. Il ne l’aurai pas fait pour n’importe quoi, encore moins pour un gamin en qui il n’avait aucune confiance. Il avait cru dans le potentiel de Draco, même si au début, il ne donnait pas cher de sa peau, il avait su leur prouver qu’il était plus digne que son père grâce à sa mission : en les faisant entrer dans Poudlard. Il s’était prit d’affection pour lui, puis pour sa progéniture : Rodolphus projetait inconsciemment son désir d’être père auprès de Draco, puis à présent sur Scorpius. Mais il ne faisait rien de mal, il ne faisait que prendre soin d’eux et chercher à les protéger des contres coups de cette guerre dont ils étaient pourtant les meneurs.

    Il posa un regard plein de rancœur sur Lucius qui lui avait eu la chance d’avoir un enfant. « Je n’arrive toujours pas à croire que ce gamin soit de toi. Il est tellement… plus débrouillard et réfléchis que toi. J’imagine qu’il tient ses qualités de sa mère. Heureusement pour lui d’ailleurs. » L’insulte était là, faible mais suffisante pour Lucius qui chérissait son héritier et qui devait en être fier. Laisser entendre qu’il n’avait rien à voir dans sa réussite devrait lui faire plus mal qu’on sortilège en pleine face.
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Il avait perdu de sa superbe, de sa prestance. Il n’était plus l’homme influent, avisé et respecté. Il était l’ombre blafarde de cette copie pâle sans intérêt. Un moins que rien, un gamin des bas-fonds, de bas étage. Son ascension, aussi fulgurante qu’une comète déchirant l’atmosphère lors d’une pluie d’étoiles. Et sa chute, tout aussi rapide, qu’une course à vive allure, effrénée. Elle s’était pourtant arrêtée, là, devant ses yeux et il devait pitoyablement demander de l’aide, comme un mendiant qui demandait asile. « Alors que se passe-t-il chez les Malfoy ? Draco ne m’a parlé de rien de particulier, pourtant ton fils sait qu’il peut compter sur moi. » Rodolphus croyait réellement que Lucius venait demander de l’aide pour lui ? Si ça avait été le cas, il ne prendrait pas la peine de venir la réclamer. Non, pour une fois, ça serait pour Draco et Scorpius. Et Cissy. Surtout pour elle à vrai dire. « Je n’arrive toujours pas à croire que ce gamin soit de toi. Il est tellement… plus débrouillard et réfléchis que toi J’imagine qu’il tient ses qualités de sa mère. Heureusement pour lui d’ailleurs. » L’insulte, faible et puérile, était là. Suffisamment présente pour qu’il tique sur la remarque. Draco était sa plus grande fierté – sans doute la seule même dans son existence désormais. Mais sous-entendre qu’il n’était pas de lui revenait à dire que Lucius n’était plus l’homme qu’il fut auparavant. Cela n’était pas complètement faux. Et c’était sans doute pour ça que cela lui faisait aussi mal.

Il le prit par le col et le plaqua contre le mur derrière lui. Le sous-entendu était en trop, la supposition d’un extrême pathétisme. Lucius ne put que repousser Rodolphus et supplier intérieurement Merlin que cela ne soit pas aussi douloureux qu’il n’y paraissait de crier à l’aide pour les siens. « Tu te crois malin Rodolphus ? Vraiment ? » La canne s’échappa de ses mains et son visage se rapprocha davantage de son vis-à-vis. Un rire lui échappa tant la situation demeurait pathétique et complètement… étrange. Où était le Lucius craint et respecté ? Où était partie son influence ? En fumée. L’instant présent le lui confirmait ; il n’avait plus rien à apporter aux autres à part déception et désolation. « Je suis venu pour Draco, Scorpius et Narcissa. Pour une fois, je ne viens pas réclamer ta pitié pour ma personne. Mais eux ont besoin de toi. Plus que jamais. » La sincérité de ses propres paroles creusait un fossé dans sa poitrine. Cette fois, il ne mentait pas, il en était incapable, surtout quand il s’agissait de sa propre famille. « Bellatrix veut Draco, mais je ne peux pas permettre qu’une chose pareille arrive. Il doit rester loin d’elle pour l’instant. Je refuse de lui offrir en pâture. Draco n’est pas destiné à un avenir aussi chaotique. Je sais qu’il prendra Scorpius avec lui. J’ai besoin de quelqu’un de confiance pour l’éloigner de ta chère épouse. » Il ne pouvait qu’appuyer sur l’échec de leur mariage pour le faire réagir. Alors peut-être que comme ça, l’appel à l’aide aurait plus de sens. Il le lâcha, reculant de quelques pas et baissant la tête en signe de désaccord avec son propre geste. Ses mots devenaient des souffles saccadés, presque frénétiques.

« Cissy… Cissy n’est pas apte pour l’instant à juger de ses propres actes. J’ai quelque chose à faire en ce qui la concerne et j’aimerais que Draco ne soit pas là quand je le ferais. Si tu as encore un peu de respect et de dignité envers eux, je te demande de faire ce que tu peux pour les épargner. » Son ton grave, quasi rauque, révélait son manque de confiance en lui et en l’incertitude de ce qu’il voulait entreprendre. Mais il n’avait pas le choix. Le choix s’était imposé à lui sans même qu’il s’y attende. « Le feras-tu Rodolphus ? Il me faut le savoir. Maintenant. »
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    Lucius… toujours si distingué, tiré à quatre épingles, le visage sans expression particulière si ce n’était du dégoût que lui inspirait les moldus et leurs progénitures dotées de pouvoir. Un snobinard qui avait bien du mal à se salir les mains, préférant déléguer dès que l’occasion se présenter. C’était ce même sorcier qui se tenait devant lui et qui perdit son calme en l’empoignant par le col et en le plaquant contre un mur. Rodolphus aurait certainement pu se défendre mis il était assez surpris de voir Malfoy dans cet état, malgré tout ce qui lui était arrivé. Il pensait qu’il aurait tout fait pour garder de sa superbe, mais il devait être à bout de nerfs et au fond, il pouvait le comprendre.

    « Tu te crois malin Rodolphus ? Vraiment ? » Pour toute réponse, Rodolphus haussa les épaules, Lucius l’interprèterait comme bon lui semblerait. De toute manière, il doutait fortement que le blond attendait une réponse. Lestrange ne cilla pas lorsque le visage de Lucius se rapprocha du sien. Il ne le craignait pas, il ne l’avait jamais craint d’ailleurs. D’autant plus qu’il avait laissé tomber sa canne et donc sa baguette. Qu’allait-il faire ? Déjà pleutre, il était encore moins une menace sans sa baguette. Cependant, il se demanda si son analyse était la bonne lorsque Malfoy se mit à rire. Avait-il perdu l’esprit ? Et dans ce cas : de quoi était-il capable ? Un esprit malade était bien plus dangereux qu’un sorcier de talent. « Je suis venu pour Draco, Scorpius et Narcissa. Pour une fois, je ne viens pas réclamer ta pitié pour ma personne. Mais eux ont besoin de toi. Plus que jamais. » Il tiqua. Draco et Scorpuis : d’accord. Narcissa : même pas dans un doux rêve ! Rodolphus n’avait rien contre sa belle-sœur mais le Maître avait ordonné son enlèvement et il refusait de se mêler de cette histoire. Il ne pouvait rien pour la sorcière, pour la seule et bonne raison qu’il tenait à la vie ! Il ne contesterait jamais un ordre du Seigneur des Ténèbres. Rodolphus était persuadé que la requête de Lucius était de cette nature, pourtant c’était un peu moins gros que ça. « Bellatrix veut Draco, mais je ne peux pas permettre qu’une chose pareille arrive. Il doit rester loin d’elle pour l’instant. Je refuse de lui offrir en pâture. Draco n’est pas destiné à un avenir aussi chaotique. Je sais qu’il prendra Scorpius avec lui. J’ai besoin de quelqu’un de confiance pour l’éloigner de ta chère épouse. » Rodolphus se sentit un peu offusqué par les paroles du sorcier : sa femme n’était pas un monstre ! bon, il y avait meilleur comme modèle d’éducation et la dernière fois qu’elle s’était occupée de Draco, elle l’avait presque rendu fou… Elle n’était peut-être pas un monstre mais elle était dangereuse. Elle risquait d’entraîner Draco dans des missions suicidaires et même de menacer Scorpius afin d’arriver à ses fins. Draco était un homme à présent – bien plus digne que son père – mais il avait l’impression qu’il était de son devoir de le protéger des plans de sa femme pour le moment. Non pas afin de rendre service à Lucius mais pour le bien de Draco et de son fils.

    La pression que Malfoy exerçait sur lui s’envola et il baissa la tête comme accablé, soufflant des paroles qu’il eu du mal à comprendre : « Cissy… Cissy n’est pas apte pour l’instant à juger de ses propres actes. J’ai quelque chose à faire en ce qui la concerne et j’aimerais que Draco ne soit pas là quand je le ferais. Si tu as encore un peu de respect et de dignité envers eux, je te demande de faire ce que tu peux pour les épargner. » Les sourcils de Lestrange se froncèrent. « Le feras-tu Rodolphus ? Il me faut le savoir. Maintenant. » Il n’était pas sûr de comprendre et fit tout de suite part de ses interrogations à Malfoy. « Qu’est-ce que tu me demande exactement Lucius ? Tu veux que je garde un œil sur Draco et Scorpius afin que Bellatrix ne leur mette pas la main dessus ou tu me demande de les tenir à distance pendant que tu ne fais je ne sais à Cissy ? » Cherchait-il à la libérer ? Il en doutait, ses paroles avaient plus de menaces envers sa femme qu’un désir de voler à son secours. Rodolphus ne savait rien de la situation dans laquelle se trouvait la femme de Malfoy et de ce fait, il ne pouvait prévoir les agissements de Lucius. « Si c’est la deuxième réponse, je te le dis tout de suite, c’est non. Car si je tiens Draco à l’écart pendant que tu fais je ne sais quoi à Narcissa et qu’on venait à apprendre que j’ai participé même indirectement à ton projet, je serais tué et tu vois, je ne suis pas encore devenu suicidaire. J’ai refusé d’aider Draco à retrouver sa mère et même à lui donner des nouvelles. De toute façon, je n’en avais pas et je ne veux rien savoir de ce qui se trame avec elle. Se sont les affaires du Maître ! et même si parfois, elles paraissent… étranges, nous devons nous plier à ses ordres. Nous lui avons prêté allégeance alors si ta famille et toi n’avaient rien à vous reprocher, Cissia ira bien. Dans le cas contraire, tu ne pourra t’en prendre qu’à toi-même. Si elle meurt, c’est que tu aura commis une erreur. » Il avait croisé ses bras contre sa poitrine. Il ne pouvait pas en dire plus à Lucius. Il savait parfaitement que le Lord pouvait être cruel et sans raison particulière, mais avec les années, ils devaient tous l’avoir accepté.


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