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sujet; The Hills (w/Clyde - warning)
MessageSujet: The Hills (w/Clyde - warning)   The Hills (w/Clyde - warning) EmptySam 17 Oct 2015 - 6:29

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❝ The Hills ❞ Octobre 2002

Elle ne sait honnêtement pas ce qu’elle fait là – enfin si, elle sait mais son esprit est loin de l’accepter -, coupe de champagne au bout des doigts alors qu’elle y trouverait bien une tasse de thé, sa silhouette gracile soulignée dans une robe noire à la sobriété presque moldue. Les tableaux l’ennuient, les cocktails l’ennuient, la compagnie l’ennuie aussi. Prodigieusement. L’ensemble fait que Vayk Esterházy traine sa lasse silhouette d’œuvre en œuvre avec la grâce d’une limace informe. Elle échoue à trouver de l’intérêt dans les peintures abstraites et siffle entre ses dents qu’au moins, Arsenius Lestrange et ses lapins ont le mérite d’être plus explicites que ces croûtes. Enfin elle suppose. L'art et elle, en somme, ont toujours été diamétralement opposés. Mais elle sait au moins que les lapins sont mignons. La Hongroise apporte sa présence par pure obligation et d’une certaine façon pour continuer à avoir un semblant de vie sociale qui ne se limiterait pas à Ste Mangouste et son laboratoire.

Ses yeux se perdent dans les bulles de moins en moins nombreuses de son champagne réchauffé, intouché. Bien que le suicide social lui paraisse de plus en plus séduisant, le temps passant désespérément lentement, noyer son ennui abyssal dans l’alcool ne lui apporterait rien de bon et sa nature hybride tend à la dissuader de tenter le diable. En aucun cas elle ne voudrait finir en train de rouler dans les couloirs avec des flûtes de champagne dans le nez. Plutôt sauter d’une falaise. Peut-être allait-elle se mettre à en chercher une, là, dans la galerie londonienne privée, aussi étroite qu’étouffante. « Votre travail est d’une finesse surprenante ! » Elle minaude à l’artiste qu’elle accompagne depuis le début. Artiste dont elle ne sait rien, si ce n’est qu’il est Hongrois et l’exacte raison de sa présence dans ce temple de la morosité. Troquant une flûte pleine pour une autre, elle le laisse la guider entre les convives, d’œuvre moche en œuvre affreuse, au son d’une musique lancinante que certains se prennent à danser. L’évènement est sans sens aucun, sans but, si ce n’est celui de réunir le gratin sorcier dans un seul lieu pour pouvoir le tuer d’ennui profond, arme de destruction massive des cerveaux s’il en est. Le Lord devrait y penser, peut-être. Les actions de ses partisans seraient moins… sanglantes et la Louve lui en serait bien reconnaissante (bien qu’une partie d’elle soit capable de le regretter amèrement).
Elle aimerait partir immédiatement. Elle aurait aimé partir à peine la porte d’entrée passée mais le clan en a décidé autrement et pour une fois qu’ils font l’effort de lui envoyer un courrier contenant plus de trois phrases construites, Vayk ne peut que se plier aux exigences. Alors elle est là, à errer depuis une heure, complimentant son compatriote en l’inondant de termes bateau et de faux gloussements de délectation.

Le regard de la louve accroche enfin une silhouette qu’elle connaît et qu’elle sait suffisamment influente au sein des Anglais pour pouvoir s’y coller et s’assurer que personne d’autre ne vienne l’importuner durant le reste de la soirée. Clyde Avery a fait son entrée et la Hongroise a tout naturellement laissé ses prunelles glisser jusqu’à la silhouette du directeur adjoint du Département des Mystères. La machine sociale se réactive, gomme les traits figés par le manque d’entrain et un sourire placide, calculé, s’étire sur la face d’Esterházy alors qu’elle s’approche avec la subtilité d’une baleine à bosse. « Monsieur Avery ! Quelle charmante surprise de vous voir ici.» Exclamation suffisamment forte pour que l’on entende qu’il était là et qu’elle avait posé sa patte dessus. Qu’il la sauve de ce puits sans fond, qu’il fasse quelque chose. Elle s’accroche à lui comme elle a pu le faire lors de leur première rencontre à Ste Mangouste, parce qu’il est haut-placé, parce que son rang social est supérieur au sien, relation qu’elle tente de nouer, de forcer sous l’illusion d’un milieu culturel similaire. « Je n’aurais pas cru que vous vous intéressiez à l’art.» Elle ajoute un peu plus bas, forçant le terme d’art pour le remplir de cynisme dédaigneux, une fois l’artiste-sangsue disparu de son champ de vision.  


Dernière édition par Vayk Esterházy le Lun 7 Déc 2015 - 21:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: The Hills (w/Clyde - warning)   The Hills (w/Clyde - warning) EmptyDim 18 Oct 2015 - 17:31

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En tant que mondain, Clyde se devait de participer à tous les cocktails, réceptions et autres soirées caritatives organisés par l'élite sorcière. Pour autant, c'était bien moins sa marotte que celle de sa femme qui raffolait de ce genre d'événement. Lui ne s'y rendait que pour entretenir son image et sa bonne réputation, et éventuellement pour y faire des connaissances intéressantes, bien que la plupart des personnes présentes fussent toujours extrêmement ennuyeuses. Ce jour-là, il s'agissait d'un vernissage quelconque. Il ne connaissait pas l'artiste, pas plus que son nom et son visage, et il s'en moquait éperdument. Felicia n'était même pas là pour l'accompagner : encore fragilisée par son récent séjour à Sainte-Mangouste, elle préférait rester au chaud dans leur demeure. L'objectif de Clyde pour cette soirée était donc de se faire voir par le plus de personnes importantes possible avant de repartir discrètement histoire de ne pas perdre plus de temps dans cette réception rébarbative.

Il fit donc son entrée avec cette idée en tête, saluant quelques personnes au passage, se dirigeant vers les œuvres afin de faire semblant de les admirer. Mais il n'en eut pas le temps. Une jeune femme se jeta sur lui avec la furtivité d'une chatte – ou plutôt d'une louve, venant marquer bruyamment son territoire. Le prédateur en Clyde s'éveilla immédiatement, animé par le désir de ne faire qu'une bouchée de cette créature que le diable semblait avoir mis sur son chemin. Un hybride, un monstre qui n'aurait pas dû exister et qui pourtant, était bien là, lâchant sur lui ses insolentes phéromones. Il voulait la détruire, la punir pour ce pouvoir qu'elle exerçait sur lui. Plus tard. Il était en société, il devait arborer son sourire de société. Mais il ne pouvait nier, néanmoins, qu'il était ravi de la voir. Ravi qu'elle lui offrît une distraction potentielle pour égayer cette déjà si ennuyeuse soirée. « Miss Esterházy, très chère, vous êtes sublime », répondit-il avec un sourire enjôleur, lui saisissant délicatement la main pour y déposer ses lèvres. « Votre présence m'enchante. » Dans tous les sens du terme, car enchanteresse elle était. Elle baissa soudain la voix, comme si elle s'apprêtait à lui confier un secret, et il accueillit sa remarque avec un sourire amusé. Elle n'avait pas froid aux yeux, d'autant qu'il aurait pu se sentir outré qu'elle le soupçonnât de ne pas être un amateur de culture. Mais elle avait raison en réalité, il n'avait cure de ces tableaux. « Disons que j'ai un goût prononcé pour ce qui est beau », répondit-il d'un ton énigmatique. « Mais je pense néanmoins avoir sous les yeux la plus belle œuvre de cette galerie », ajouta-t-il avec toute la flagornerie dont il était capable.

Il lui tendit son bras. « Puisque vous étiez là avant moi, me feriez-vous l'honneur de me guider dans cette exposition ? » Il se dirigea donc vers les tableaux, saluant quelques connaissances et félicitant l'artiste au passage. Puis, quand celui-ci se fut éloigné, il se pencha vers sa cavalière pour lui murmurer quelques mots. « Vous avez raison, ces tableaux sont d'une incroyable laideur. Que diriez-vous de nous éclipser discrètement ? Il y a un parc tout autour, nous pourrions y faire une promenade. » Il ne se souciait aucunement d'être aperçu en charmante compagnie alors qu'il était marié. Il jouissait d'une trop bonne réputation pour qu'on le soupçonnât d'être mal intentionné, d'autant que tout le monde admirait le couple qu'il formait avec Felicia. « Je vais d'abord prendre une coupe de champagne, puisque je vois que vous vous êtes servie vous-même. Ce serait tout de même dommage de ne pas profiter de la soirée jusqu'au bout », ajouta-t-il en lui adressant un clin d’œil. Une fois dehors, il leva son verre. « Trinquons à notre liberté », proposa-t-il, l’œil malicieux. Puis il partagea à nouveau son bras afin qu'ils fassent quelques pas ensemble. « Je vous remercie pour ce que vous avez fait pour ma femme », déclara-t-il. « Elle se sent encore faible actuellement, et c'est la raison de son absence ce soir. Mais elle est guérie, et c'est grâce à vous. Je n'aurais pas supporté de la perdre. » Il prenait un malin plaisir à anéantir ses espoirs en lui rappelant qu'il était marié et qu'il aimait sa femme. Il n'était pas aveugle, il avait bien remarqué la façon dont elle le regardait. Mais toute louve qu'elle était, c'était lui le prédateur, pas elle. C'était lui qui décidait quand il devait dévorer sa proie, et pour le moment, il avait encore envie de jouer un peu avec elle.
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MessageSujet: Re: The Hills (w/Clyde - warning)   The Hills (w/Clyde - warning) EmptyVen 30 Oct 2015 - 2:11

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❝ The Hills ❞ Octobre 2002

Clyde Avery a un charme certain qu’il est impossible de nier, une aura magnétique qui avait happé la louve dès la première rencontre, outre les considérations politiques, l’envie dévorante de s’approcher toujours plus près du gouvernement, Vayk avait décelé sous la peau du sorcier un parfum d’interdit. Suffisamment ténu pour qu’elle ne se sente pas menacé, suffisamment fort pour qu’elle sente la curiosité lui électriser l’épiderme. Lui mettre le grappin dessus en pleine soirée mondaine était autant un prétexte pour se débarrasser de l’artiste, aussi passionnant qu’un pot de magnolias, que pour creuser les premières impressions. « Miss Esterházy, très chère, vous êtes sublime » Sous le contact de ses lèvres elle frissonne, minaude un ravissement à peine feint ponctué d’un sourire comme elle en décoche rarement. «  Votre présence m'enchante. » Elle espère bien que cela soit réellement le cas, qu’il soit sensible à la louve galopant entre ses veines, charme animal dont elle use fort peu si ce n’est pour palier à son manque de charisme naturel. Sa volonté d’accrocher l’attention de la hiérarchie, de s’élever au même rang de présence que le magnétique sous-directeur la pousse à laisser une plus –trop ?– grande place à la Louve. Dangereux jeu d’influence qu’elle ne maitrise que partiellement mais dans lequel elle se jette corps et âme. « Je suis ravie de vous faire cet effet. » Elle murmure avant de s’enquérir de ses goûts artistiques, amusement certain ourlant ses lèvres.
« Disons que j'ai un goût prononcé pour ce qui est beau. » Elle hausse une épaule avant d’embrasser la galerie du regard. « Vous allez être déçu. » Voix atone, ni déçue ni enchantée, prédiction autant que constat, n’importe qui serait déçu en voyant trois couches de peinture à l’huile se battre sur une toile. « Mais je pense néanmoins avoir sous les yeux la plus belle œuvre de cette galerie. » Ravissement au fond des yeux, la Hongroise se pend à son bras tendu en se retenant de le traiter de « vil courtisan » ou tout autre qualificatif d’ascendance grotesque. La flatterie prend si bien avec elle que cela en devient ridicule. Sans se faire prier, elle le guide, à sa demande, à travers les œuvres déjà vues et revues, commentant sans vergogne la médiocrité de l’art nouveau. « Je suis particulièrement fière de ma patrie en général mais cet artiste ne produit que des atteintes à la définition même de l’art. Et à la Hongrie par extension. » D’un mouvement du poignet, elle indique vaguement un ramassis de pigment coloré mouvant représentant plus ou moins une des forêts encadrant la fière Hongrie.
Aussi ne peut-elle être que ravie lorsqu’il lui propose de quitter discrètement les lieux. Pour la forme, la louve renâcle un peu, esprit de contradiction porté par l’animal. « Je ne voudrais pas porter atteinte à votre réputation… » Décoche-t-elle avec un semblant d’hésitation alors qu’il se saisit d’une coupe de champagne. Elle ne voudrait en aucun cas le voir souffrir des on-dit et ne voudrait certainement pas y être associée. Surtout jouer la carte innocente, montrer qu’il mène la danse et qu’elle n’est l’instigatrice d’aucune manœuvre douteuse. Vayk ferait énormément pour pouvoir mettre un pied dans le Ministère mais perturbatrice de mariage n’est pas une étiquette qu’elle souhaite ajouter à son palmarès.

Une fois dehors, elle trinque docilement sans pour autant tremper ses lèvres dans le breuvage, l’alcool n’est pas pour elle, elle a peur pour ses sens et ses limites
« Je vous remercie pour ce que vous avez fait pour ma femme. » Avery rappelle sa femme à son bon souvenir, elle encaisse, sourire poli. « Je n’ai fait que mon travail. » Soupire-t-elle avec un naturel forcé, mensonge éculé qu’elle vend quand elle sait avoir agi plus par intérêt politique que pour l’amour de sa profession. Mensonge qu’elle sert à toutes les sauces, toutes les circonstances. «  Elle se sent encore faible actuellement, et c'est la raison de son absence ce soir. Mais elle est guérie, et c'est grâce à vous. Je n'aurais pas supporté de la perdre.» Ainsi, l’absence de sa femme n’est pas due à une friction entre les deux Avery… La louve fronce légèrement le nez, contrariété qu’elle ne s’explique pas vraiment, frustration qu’il déclenche en jetant quelques mots. Immédiatement, elle retient l’animal dont la seule aspiration est de posséder. « Vous avez bien fait de ne pas la forcer. » Elle lâche au bout de quelques secondes, sous-entendu curieux qu’il puisse mener son épouse et décider de ses faits et gestes. Ses doigts se serrent sur le bras du sous-directeur alors qu’ils traversent lentement le parc. « Je m’en voudrais si madame Avery venait à visiter de nouveau mon service. » Regret légèrement feint, elle n’est pas responsable des soirées mondaines initiées par ses compatriotes mais ne serait pas contre une nouvelle visite du couple à son étage. « Si elle sent que la fatigue se fait trop présente, ne vous privez pas pour me contacter, cela cache peut-être quelques effets secondaires. » Conseil avisé de médicomage qu’elle n’est, somme toute, plus vraiment depuis quelques années mais qu’elle se garde bien de dévoiler, excellente excuse pour croiser de sous-directeur Avery à dessein. « Mais assez parlé de votre femme ! » Lâche-t-elle enfin en serrant derechef l’avant-bras de Clyde, un sourire poli pour faire passer la formule un peu trop brutale. « Comment avancent vos affaires, monsieur le sous-directeur ? » Elle titille l’ambition du magnétique, poussée par la louve impétueuse, trop joueuse.

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MessageSujet: Re: The Hills (w/Clyde - warning)   The Hills (w/Clyde - warning) EmptyDim 1 Nov 2015 - 20:09

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Le désappointement qu'il lisait sur le visage de sa cavalière d'un soir le réjouit. Il avait réussi à la toucher, il pouvait constater qu'évoquer sa femme en précisant à quel point il y tenait ne pouvait qu'éveiller l'irritation chez Vayk, même si c'était léger. Il ne put s'empêcher de répondre par un sourire amusé à la remarque de la jeune femme, sentant très bien le double-sens derrière ses mots. Il avait bien fait, oui, parce qu'ainsi ils pouvaient passer un moment privilégié ensemble, et il n'allait certainement pas le gâcher. À mesure qu'ils avançaient dans le parc et s'enfonçaient dans une obscurité de plus en plus présente, le prédateur en lui ne cessait de le torturer. Il lui devenait de plus en plus difficile de rester stoïque, particulièrement quand il sentit la jeune femme serrer plus fort son bras et proférer un joli mensonge. « Ne vous inquiétez pas », répondit-il en regardant devant lui pour ne pas croiser son regard, « je fais mon possible pour la préserver. » Mensonge également. Chacun son tour. Il avait beau avoir amené lui-même le sujet sur le tapis, parler de sa femme devant sa proie commençait à l'agacer légèrement. Aussi, quand elle lu proposa de la contacter en cas de besoin, il éclipsa volontairement son épouse de ses pensées. S'il contactait Vayk, ce ne serait certainement pas pour lui parler d'elle. Il avait bien d'autres choses en tête, et même s'il aurait dû s'efforcer de ne pas se laisser charmer, c'était trop tard. Cette femme, cette hybride… Il n'allait pas la laisser partir indemne, pas après les provocations qu'elle pouvait lui lancer. « Je ferai appel à vous, bien sûr, cher miss Esterházy. Autant qu'il le faudra. » Autant qu'il le faudrait s'il avait besoin d'assouvir quelques envies.

Il fut finalement soulagé quand elle décida de changer de sujet, de la façon la moins subtile qui fût, certes, mais il ne lui en voulait pas, bien au contraire. Il la sentait de plus en plus tactile et devait se retenir pour ne pas le lui rendre. Il lui avait déjà offert son bras, elle devrait s'en contenter… pour le moment. Mais l'obscurité qui grandissait avait raison de son côté gentleman. Il observa la lune au-dessus d'eux, seule source de lumière présente désormais. Elle n'était pas pleine, bien évidemment, sans quoi ce ne serait pas une superbe jeune femme qui serait pendue à son bras. Seul un quartier les éclairait, assez peu suffisant pour qu'ils pussent avoir une vision précise de ce qu'ils faisaient, et cela rendait l'ambiance plus étouffante, ce qui avait pour effet d'augmenter la tension sexuelle qui s'emparait de lui. Pourquoi avait-il eu cette idée stupide de l'emmener dans le parc ? C'était se tirer une balle dans le pied, il savait pertinemment ce qui risquait d'arriver. Et sa tentatrice le rappela à l'ordre en lui posant une question un peu plus professionnelle. Sans doute une bonne chose pour stopper son obsession de l'instant. « Plutôt bien, je vous remercie », répondit-il. « Le département se porte bien, les employés font bien leur travail, je n'ai pour le moment pas de raison de me plaindre. » Quant à ses affaires personnelles, elles étaient au beau fixe, le trafic d'information se révélant payant, mais ça, il se garderait bien de le lui dire. « J'aimerais pouvoir vous en parler en détails, mais hélas, vous savez ce qu'il en est. » Le département des mystères portait bien son nom.

« Et vous, très chère, comment se passe votre travail ? » Il n'écouta pas vraiment la réponse. C'était presque une question rhétorique, destinée à continuer la conversation de façon purement formelle. Cette hypocrisie l'agaçait, en réalité. Si elle l'avait docilement suivi, ce n'était pas pour parler travail. « La lune est magnifique, ce soir, n'est-ce pas ? » reprit-il d'un ton énigmatique. Sur ses mots, il posa sa main sur celle de la jeune femme. « Une chance qu'elle ne soit pas pleine, la vue n'aurait pas été si belle... » reprit-il, coulant un regard carnassier vers elle afin qu'elle saisisse le double-sens. « Vous avez de la chance, Vayk », reprit-il en l'appelant subitement par son prénom comme si de rien n'était, « je n'ai pas pour habitude de fréquenter des hybrides. » Se dégageant subitement de son bras, il l'attrapa par les épaules et la plaqua contre l'arbre le plus proche. « Pensiez-vous que j'ignorais ce que vous étiez ? » murmura-t-il à son oreille d'un ton acéré. « Je voulais savoir entre les mains de qui je laissais ma femme. » Il insista sur le mot femme. Bien sûr, il mentait outrageusement. S'il s'était renseigné sur elle, c'était parce qu'elle l'attirait irrémédiablement, et il voulait par conséquent savoir à qui il avait affaire. Il avait été déçu, furieux même, de constater que cette magnétique jeune femme n'était qu'un monstre. Nul doute, elle s'était joué de lui, et elle le faisait encore. De sa main gauche, il la saisit à la gorge, de sa droite, il pointa sa baguette sur elle, le regard flamboyant, se pressant contre elle dans le même temps. « Immonde tentatrice », susurra-t-il, resserrant l'étreinte de sa poigne. Il profita de ce qu'il la tenait prisonnière pour humer son odeur, celle qui l'enivrait tant. Relâchant finalement son cou, il fit glisser sa main sur sa gorge, puis sur son épaule, qu'il dénuda, posant ses lèvres dessus et caressant ainsi sa peau, y goûtant au passage, jusqu'au creux de son cou qu'il mordilla avec avidité. Il ne savait pas s'il avait envie de lui faire du mal ou du bien, tiraillé qu'il était entre haine et attirance. Dans les deux cas, il se faisait du bien à lui. Il s'écarta toutefois d'elle, gardant sa baguette dans la même position, le regard soudain glacial. « Cesse d'exercer ton pouvoir sur moi, c'est malsain », cracha-t-il. « Je ne fricote pas avec les monstres. »
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MessageSujet: Re: The Hills (w/Clyde - warning)   The Hills (w/Clyde - warning) EmptyLun 2 Nov 2015 - 4:39

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❝ The Hills ❞ Octobre 2002

La tournure ordinaire prise par la conversation, malgré la frustration lui brûlant la peau, tend à lui faire oublier la menace qu’elle avait décelé chez Avery. Les appréhensions s’effacent lentement pour laisser place à une jalousie incandescente, transperçant chaque parcelle de son être. Tout mariage heureux lui renverse l’estomac, celui de Clyde Avery plus particulièrement. Avec un soin certain, elle s’emploie à étouffer l’appétit dévorant de la Louve, les aspirations violentes qu’elle retient. Nul doute que l’animal rôdant dans l’ombre estime l’homme digne de son intérêt sauvage. Pour éviter les écarts, elle ramène la conversation en terrain plus familier, dans sa zone de confort beaucoup plus commune, loin des épousailles inatteignables et des couples jalousés. Elle plonge avec délice dans l’ordinaire consommé malgré les réponses d’une platitude infinie que lui sert le Sous-directeur. Il lui donne peu d’élément pour s’appuyer, faire la conversation comme la parfaite femme de compagnie qu’elle aspire être. «  J'aimerais pouvoir vous en parler en détails, mais hélas, vous savez ce qu'il en est. » Déçue de ne pouvoir en apprendre plus, la frustration dessine une moue légère à la commissure de ses lèvres mais la Hongroise récupère rapidement une posture plus digne, lissage nerveux des plis imaginaires de sa robe qu’elle a un instant eu l’impression de dénaturer. Elle doit savoir se contenter de ce qui lui est offert comme le martèle le clan avec une ferveur grandissante, véritable profession de foi à l’égard de sa condition. Elle ne compte plus vraiment les messages, les billets contenant ces simples mots pour toute réponse à ses missives détaillées. La déception n’est même plus de mise tant l’habitude s’est installée. Elle poursuit ses efforts et obéit. Vayk se contente de ce qu’on daigne bien lui offrir, sans réclamation, sans éclat. Doctement, la Hongroise applique la théorie à la pratique et garde ses lèvres sagement scellées malgré les questions qui s’y pressent. Dommage mais les impressions ont toujours priorité sur la curiosité, même la brûlante. Elle passera pour la première des bigotes une autre fois. «  Et vous, très chère, comment se passe votre travail ? » Comme prévu, il lui renvoie la question. Vayk aurait été assurément déçue que ce ne soit pas le cas et saute immédiatement sur l’occasion pour lui faire un semblant de conversation. Susciter l’intérêt par des mots, des exploits médicaux sur lesquels elle est absolument intarissable, proférer quelques mensonges sur un amour prétendu du genre humain. « Il se passe admirablement bien. » S’enthousiasme-t-elle en forçant légèrement sur le sourire jovial, énonciation pourtant parfaitement sincère. Si son métier ne soulève pas les foules ni son propre engouement d’une manière générale, elle est douée et trouve un épanouissement réel à dénouer les mystères médicaux, lancer des expériences toujours plus audacieuses. « Nous n’avons perdu aucun patient et les recherches concernant les maladies infectieuses causées par les griffures d’hippogriffes avancent beaucoup plus vite que prévu. » Elle cesse là les détails, parfaitement conscience qu’une fois lancée sur la question des recherches menées, il est difficile de l’arrêter. « Je suis certaine que le Ministère serait ra— » Commence-t-elle pour ramener la conversation à son cavalier avant d’être interrompu par un phrasé sibyllin qu’elle craint ne pas avoir saisi — ou au contraire, trop bien. « Je vous demande pardon ? » Elle coasse vaguement alors que la panique envahit son palpitant. La main posée sur la sienne ne lui paraît plus si charmante, plus si empreinte d’une bienséance anglaise. « Une chance qu'elle ne soit pas pleine, la vue n'aurait pas été si belle...»  La louve croise le regard subitement assombri, teinté d’une brutalité qu’elle n’aperçoit guère que dans ses propres prunelles quand le contrôle lui glisse entre les doigts. « Je ne suis pas sûre de comprendre, la pleine lune offre pourtant une lumière exquise… » Elle persiste dans le mensonge qu’elle sait pourtant révélé, joue les vierges innocentes avec l’espoir qu’il oublie, peut-être, qu’il abandonne face à une docilité trop obstinée. Le déni tente de se faire une place et elle le laisse faire, Vayk ne veut pas voir, pas entendre. Les regrets envahissent son esprit en proie à la tempête, elle ferme étroitement les paupières pour ne plus croiser ses prunelles bleues emplie de folie. Qu’il cesse immédiatement de persiffler, d’envahir l’espace qu’elle protège si jalousement. Qu’il s’éloigne. Qu’il se taise. — Plus un mot « Vous avez de la chance,   Vayk. Plus un mot je n'ai pas pour habitude PLUS. UN. MOT. de fréquenter des hybrides.» Le couperet tombe, aussi précis et meurtrier qu’elle l’avait imaginé, ses yeux s’ouvrent sous la violence du choc alors qu’elle percute l’arbre, la douleur prenant part à la fête, lance impitoyable transperçant sa colonne. Instinctivement, au fond de ses entrailles, la louve tapie dans les ténèbres crache ses insultes dans le magyar familier, hurle la rage à son hôte qui reste stoïque, les ongles profondément enfoncés dans les paumes à s’en faire saigner. Incapable d’esquisser le moindre geste de peur d’exploser, de lâcher le cerbère trop longtemps retenu, Vayk n’a que ses mots comme ultime parangon. Et les mots s’emmêlent, l’anglais se dénature au contact des réminiscences maternelles, pour devenir hybride immonde d’une langue et d’une autre, parfaitement accordé au thème de la soirée. Son esprit rationnel s’accroche à ce qu’il peut, aux éléments encore sensés d’une situation sombrant dans le chaos. Elle ne le croit pas une seule seconde lorsqu’il affirme s’être renseigné avant de lui laisser sa femme. L’enchainement des évènements ne colle pas dans ses souvenirs, il n’aurait jamais eu le temps, elle lui avait sauté dessus sans même qu’il ne soit au courant. Elle n’est même plus vraiment médicomage attitrée. « Hazug. » Menteur qu’elle siffle entre ses dents, ultime bravade qu’elle s’autorise pour peu qu’il ne saisisse pas la langue slave.  
Il a son corps contre le sien, son souffle qui s’y mêle, la furie dans le regard et Vayk ne peut que rendre des armes qu’elle n’a même pas osé sortir alors qu’il attrape sa gorge, titan vindicatif aux prunelles folles. Elle aurait dû se écouter les légendes urbaines clamant que la démence était héréditaire chez les Avery.   « Immonde tentatrice. » Elle secoue vigoureusement la tête. Protestation affirmée, Vayk n’est ni l’un ni l’autre, n’a joué d’un charme animal qu’en basse mesure. Sa main qui cherchait déjà sa baguette pour répliquer retombe mollement au contact des lèvres sur son épaule dénudée. Elle sent la louve frémir et son corps répond lentement aux impulsions soufflées par la bête et ses instincts féroces. Les battements désynchronisés de son cœur trouvent un écho dans sa psyché aux prises avec le chaos, le trou noir aspirant toute pensée construite. La louve a trop longtemps attendu qu’on vienne faire exploser le désir entre les reins de son hôte. Elle rue à l’idée qu’elle se contente des femmes, des ordinaires mais accepte Avery sans condition aucune. Il a la sauvagerie des monstres. Soupir. « Cesse d'exercer ton pouvoir sur moi, c'est malsain. » Qu’il crache avec le froid des steppes hongroises au fond de la voix. Elle lui rit brièvement au nez, l’adrénaline du loup enflammant encore ses veines. Qu’il est bien placé pour parler de malsain, n’est-ce pas ? Ce n’est pas elle qui le plaque contre un arbre, une baguette pointée sur sa gorge. «  Je ne fricote pas avec les monstres. » Tout devient noir. La colère déjà infiltrée dans les failles éclate avec fracas et dans ses iris danse le fauve prêt à lui arracher la gorge à main nue. Dommage, en effet, que la pleine lune ne soit pas plus proche, se prend à songer la louve en sortant sa baguette avant de s’apprêter à se jeter sur Avery. C’est son propre hurlement qui la ramène à la réalité, le grondement meurt sur ses lèvres alors qu’elle réalise sa position, une seconde après avoir initié un mouvement qu’elle aurait probablement passé sa vie à regretter.
La Hongroise lâche sa baguette et le bras serré du sous-directeur avant de reculer contre l’arbre comme si elle voulait s’y enfoncer. Elle lève les mains et sa silhouette s’abaisse instinctivement. Le chien s’écrase face au prédateur de peur qu’il ne dénonce le coup d’éclat, que le terme de monstre ne revienne hanter la conversation. « Je suis désolée. Ne me...» tuez pas. Ne me violez pas. Elle ne sait pas trop alors elle laisse la fin à son appréciation. Son regard d’animal affolé se fixe enfin sur Clyde pour le plus le lâcher. Elle murmure, elle implore. Le « pitié » qu’elle s’empêche de justesse de prononcer. Misérable sa silhouette, misérable comme sa condition. « J’ai eu peur, vous avez raison, j’ai eu tort de masquer la vérité. » Elle espère qu’en lui concédant tous les points qu’il désire, il oubliera l’incident. Et pourtant, une partie d’elle enrage encore, réclame la suite. Le sang, sa peau, la fureur.

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MessageSujet: Re: The Hills (w/Clyde - warning)   The Hills (w/Clyde - warning) EmptyLun 2 Nov 2015 - 23:40

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Il était sûr de lui. Sûr de ne courir aucun danger, parce que la lune était encore bien loin d'être pleine. Il pouvait l'insulter, la maltraiter, la torturer, elle était impuissante, et il le savait. Clyde était un lâche, un lâche qui prenait plaisir à s'en prendre aux plus faibles, à manipuler les gens les plus crédules et à les modeler à sa sauce pour avoir plus de pouvoir encore. Il n'avait cure que cela fût peu glorieux, l'essentiel était le résultat, pas le moyen. Cette femme était certainement une créature meurtrière les soirs de pleine lune, mais le reste du temps, elle n'était qu'un doux petit agneau qui lui mangerait presque dans la main. Le but du sorcier à présent était que ce « presque » disparaisse pour de bon. Il la voulait sienne, docile, soumise, prête à se damner pour lui. Il avait beau se trouver des excuses, prétendre pour lui-même qu'il voulait la détruire parce qu'elle l'ensorcelait sans en avoir le droit, la vérité était qu'il la désirait, plus que n'importe quel autre être sur cette Terre, et l'afflux sanguin qui s'emparait de tous ses membres quand il se retrouvait contre elle en témoignait. Comment pouvait-il oser la blâmer alors que lui-même était un animal, une bête lubrique prête à dévorer au moindre signe sollicitant son appétit ?

Il l'avait crue parfaitement innocente en cette nuit plus sombre que certaines. Et pourtant, après l'avoir provoquée, injuriée, humiliée, il pouvait très nettement voir la louve dans ses yeux, prête à bondir pour l'étriper sans autre forme de procès. Il était allé trop loin, et pendant une seconde, la peur se lut dans son regard. Il esquissa un mouvement de recul, la main sur sa baguette, persuadé, un court instant seulement, qu'elle allait se métamorphoser sous ses yeux. Elle ne se transforma pas, néanmoins. En revanche, elle brandit sa baguette et se saisit de lui, prête à en découdre. Il sortit la sienne. Pour se défendre seulement. L'effroi qui s'était un instant emparé de lui l'avait ramené à sa plus profonde couardise, et il aurait sans doute été incapable d'attaquer son assaillante. Clyde ne faisait souffrir que lorsque c'était facile. Puis, tout à coup, elle rendit les armes. L'homme ne se sentit pas rassuré pour autant. Était-ce un leurre ? Cherchait-elle à lui faire baisser sa garde ? Après tout, elle aussi était une prédatrice. Mais elle recula, et son regard ne trahissait plus aucune ire. Elle abdiquait, véritablement. Il jubila intérieurement. Il ne s'était finalement pas trompé. Un agneau. Un agneau qui n'attendait qu'une chose, de se faire dévorer par le loup. Et il comptait bien lui faire ce cadeau.

L'instant d'après, il eut envie de lui rire au nez tant il la trouvait pathétique de s'excuser alors que c'était lui-même qui s'était montré odieux. Cela ne faisait qu'une preuve de plus en la faveur du sorcier. Certes, c'était le genre de stratégie que lui-même employait régulièrement pour manipuler les gens. Toutefois, pour être ce genre de personne, il pouvait aisément constater que ce n'était en revanche pas le cas de la jeune femme. Elle était sincèrement désolée, navrée d'avoir failli lever sa baguette contre lui, et cette soudaine reddition réveilla le prédateur qui était en lui. Après avoir joué un peu avec, il l'avait à nouveau à sa merci, pouvait à nouveau en croquer un petit morceau, avant, éventuellement, de la laisser filer pour mieux la rattraper ensuite. Le chat et la souris. Une très jolie petite souris, si naïve, si fragile, si tremblante entre ses griffes. Il n'y avait plus qu'une chose à faire pour la mettre en confiance, la caresser dans le sens du poil, la flatter, se montrer conciliant, suave, presque soumis lui aussi. Cette expression implorante qu'elle lui servait ne faisait que décupler son excitation. De nombreuses pensées licencieuses lui parvinrent alors, dans lesquelles elle était domptée, asservie, et elle aimait ça, elle exultait sous ses gestes, qu'ils fussent brutaux ou tendres. Car de la tendresse, il pouvait lui en donner aussi, il pouvait la chérir, la complimenter, la cajoler, mais surtout, il pouvait combler ses désirs si tant était qu'elle comblât les siens.

L'homme ne souriait pas, mais son désir pour elle dansait dans ses prunelles d'un bleu glacé, leur apportant la chaleur qu'elles avaient perdue quelques secondes auparavant. Et soudain, lui aussi arbora une mine des plus accablées, rangeant sa baguette au passage. « Non, je vous en prie, chère Vayk, c'est à moi de vous présenter des excuses. C'est moi qui ai eu peur. Vous comprenez, j'ai laissé ma femme entre vos mains et... » Il se plaqua la main sur le front comme s'il venait de commettre la pire des bévues. Il n'en était rien bien sûr, Felicia était naturellement revenue sur le tapis, certes, mais parce qu'elle servait particulièrement bien sa cause. « Je suis désolé », reprit-il, semblant soudain reprendre ses esprits, « vous me troublez. J'ai commis une erreur, c'est vrai, en allant fouiller votre dossier. Je vous prie de m'excuser pour cela également. Mais je voulais savoir si vous étiez à la hauteur. C'est idiot, je sais... » Et pourtant, c'était une partie de la vérité. Une petite partie bien sûr. Il n'allait tout de même pas laisser Felicia se faire soigner par n'importe qui, n'est-ce pas ? Une excellente excuse donc pour aller vérifier que la jeune femme tenait la route, ou plutôt, pour en apprendre un peu plus sur elle pour mieux la séduire.

« Quand j'ai vu que vous étiez… ce que vous étiez, cela m'a effrayé, en effet. Je ne savais pas de quoi vous étiez capable. Et ce soir... » Il ne termina pas sa phrase. Volontairement, cherchant à paraître aussi confus que possible. Il enveloppa la jeune femme d'un regard aussi bienveillant que voluptueux, avec autant de douceur que possible. Il devait lui faire oublier que, quelques instants plus tôt, il s'était montré odieux. Il devait lui montrer toute l'importance qu'elle avait à ses yeux, et combien il regrettait ses paroles déplacées. « Mes mots ont dépassé ma pensée. Jamais je ne vous verrai comme un monstre. La vérité c'est que... » Il s'interrompit pour s'emparer délicatement de la main de la Hongroise et la lever vers lui, sans la brusquer. « Depuis que je vous ai rencontrée, je n'ai cessé de penser à vous. » Il déposa un tendre baiser sur sa main pour ponctuer sa phrase, et cette fois il ne mentait pas. « J'ai craint que tout cela ne soit qu'illusion, et que vous exerciez un pouvoir sur moi. » Il le pensait toujours, et lui en voulait pour ça, mais il semblait que ce fût inconscient et son attirance pour elle ainsi que la volonté qu'il avait de la soumettre dépassaient son désir de haine et de vengeance. « Mais je me suis trompé », continua-t-il en gardant sa main serrée dans la sienne, « vous n'êtes que pureté et innocence, ce qui ne fait qu'augmenter les sentiments que je nourris pour vous. » Son ton était presque hypocoristique, comme s'il s'était adressé à une jeune fille candide, mais son regard n'avait rien d'infantilisant. Avec un léger sourire enjôleur, il leva lentement la main pour venir effleurer sa joue, puis se rapprocha d'elle et accentua sa caresse. Sa main descendit ensuite sur la nuque de la jeune femme qu'il massa avec douceur avant de laisser son bras reprendre sa position initiale, le long de son corps. « Je ne ferai plus rien qui puisse vous nuire ou même vous effrayer, douce Vayk. » Il avait toutefois gardé sa main dans la sienne, et y déposa à nouveau ses lèvres avant de la relâcher.
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MessageSujet: Re: The Hills (w/Clyde - warning)   The Hills (w/Clyde - warning) EmptyJeu 5 Nov 2015 - 1:38

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❝ The Hills ❞ Octobre 2002

La peur fait vibrer son être aussi intensément que la rage qui l’avait envahie quelques minutes plus tôt. Elle incarne la bête traquée par les plus terribles des prédateurs, ces chasseurs qu’elle a toujours redoutés, son cœur s’est perdu dans un rythme endiablé, écho des terreurs profondes. Les ambres plongées dans le vide, incapable de croiser une seconde de plus les prunelles glaciales de Clyde, Vayk laisse un sanglot secouer son corps. Il s’excuse c’est tout ce qu’elle retient, les allusions à sa femme ne l’atteignent pas. Elle veut l’entendre, encore et encore, sentir la chaleur s’emparer de nouveau de ses mots, la bienséance retracer les frontières entre les deux monstres qu’ils semblaient être. Elle veut oublier qu’ils ont perdu le contrôle de leurs bêtes respectives.
« Vous me troublez. J'ai commis une erreur, c'est vrai, en allant fouiller votre dossier. Je vous prie de m'excuser pour cela également. Mais je voulais savoir si vous étiez à la hauteur. C'est idiot, je sais...  » Elle fronce des sourcils courroucés, mine perplexe qui ne se satisfait pas de l’explication qu’il lui sert. L’orgueil de la louve est piqué de constater qu’il ne lui faisait pas confiance, qu’il ne l’estimait pas « à la hauteur ». Etait-ce parce qu’elle était femme ? Etrangère ? « C’est idiot, en effet. Les seuls incompétents de Ste Mangouste sont les secrétaires. » Elle siffle sans oser croiser son regard, n’infligeant son incurable arrogance qu’au bout de ses chaussures et sa baguette toujours au sol. La honte d’être inscrite sur le registre des monstres empourpre brièvement ses joues. Si Newt Scamander n’avait pas instauré ses fichues listes, elle n’en serait pas là. Son esprit divague quelques secondes sur son cousin par alliance et les plans qui s’écroulent à chaque nouvelle révélation. Elle serre les poings, serre les dents, par déception et par amertume. La voix de Clyde reprend, hachée par la confusion et le trouble palpable. « Quand j'ai vu que vous étiez… ce que vous étiez, cela m'a effrayé, en effet. Je ne savais pas de quoi vous étiez capable. Et ce soir...» Vayk relève un regard incandescent sur le sous-directeur, les iris pleins de défi. Qu’il finisse donc sa phrase, qu’il avoue qu’il avait encore plus peur. Que ses phrases reviennent se fracasser sur ce qu’il restait de son orgueil en ruine. Elle se heurte à ses prunelles céruléennes, pourtant pleines d’une chaleur qu’elle n’a plus trouvé depuis longtemps dans le regard d’un homme. Sa rage reflue lentement pour ne laisser que la fièvre, le désir de la louve brûlant contre sa peau. « Mes mots ont dépassé ma pensée. Jamais je ne vous verrai comme un monstre.» L’emploi du terme ne la laisse pas indifférente, si bien qu’elle détourne immédiatement le regard, mortifiée. Elle doute tant qu’il oublie ce qu’il avait vu, ce qu’il pensait d’elle dès le départ. Elle doute et pourtant ne demande qu’à le croire. « La vérité c'est que... Depuis que je vous ai rencontrée, je n'ai cessé de penser à vous.» Il se saisit de sa main et elle tressaille de nouveau au contact de sa peau. Les paroles s’écoulent des lèvres d’Avery, chantantes à ses oreilles, mélodie hypnotique remplie de compliments à son égard. Alors elle oublie, un peu. Elle transforme la réalité, plutôt, pour ne sélectionne que ce qui lui convient, comme elle a toujours fait. Il a perdu le contrôle, par peur, Vayk est bien placée pour savoir ce que la terreur entraine. Elle hoche la tête à chaque affirmation, se perd dans ses mots, se pend aux cordes qu’il lui tend et, peu à peu, sa raison retrouve son équilibre habituel. « Vous n'êtes que pureté et innocence, ce qui ne fait qu'augmenter les sentiments que je nourris pour vous.» Sourire amusé par la formule surannée, la Hongroise laisse pourtant glisser. Il connaît si peu de choses sur sa personne qu’elle se retrouve flattée d’être associée aux termes qu’il utilise. Enjôleur incorrigible qu’il est. « Mais votre fem— » La phrase s’arrête, se suspend. La main sur sa nuque efface tout le reste, l’exagération comme la défiance naissante. La louve se tord dans ses entrailles à la recherche du contact d’Avery, de sa chaleur. Elle pousse à saisir les prétextes offerts pour satisfaire les besoins trop longtemps étouffés et sa femme ne devrait en aucun cas être évoquée. Le désir qu’elle perçoit chez Clyde fait naître le sien, résonance que la bête s’empresse de faire sienne pour lui insuffler une ardeur plus profonde. Elle fait bouillonner le sang sous l’exaltation d’avoir ce qui semble être un alpha. S’il avait été loup, elle se serait abandonnée, la honte ne serait venue l’effleurer que bien des heures plus tard.
« Je ne ferai plus rien qui puisse vous nuire ou même vous effrayer, douce Vayk. » La main qu’Avery vient de lâcher s’accroche aux plis de sa chemise comme pour le retenir, de peur qu’il ne parte sur ces mots. « J’ai eu si peur. » Elle gémit, pathétique princesse accrochée à son Prince. Ses doigts se serrent et elle attire l’homme à elle, quelques centimètres pour sentir ses effluves, laisser la Louve s’imprégner.  « Je n’ai jamais rien fait pour vous envoûter. Mon sang n’est pas mêlé à celui des vélanes tentatrices. » Une partie d’elle songe à Adele, compatissante. Elle comprend un peu mieux la frustration des hybrides et ne peut être que désolée de s'en servir comme prétexte. « Il était pur. Avant. » Elle veut lui faire sentir le regret, le changement qui la déchire toujours autant. Qu’il inscrive dans son esprit qu’elle n’a jamais demandé, qu’elle n’est qu’une victime. Qu’il oublie d’avoir vu le monstre s’emparer de ses prunelles.
« Vous n’auriez pas dû fouiller dans mon dossier, je doute que ce soit très autorisé. Mais je suis flattée par votre intérêt. J’espère que votre épouse n’en sait rien. » Poursuit la louve, le regard sauvage de nouveau planté dans celui de son cavalier. Provocation de la louve d’évoquer de nouveau sa femme, pousser pour trouver les limites. Sa voix claque avant de s’adoucir, inquiète et soumise. « Vous n’allez pas me dénoncer, n’est-ce pas ? » La crainte d’être jetée face à une commission de contrôle transperce sa voix. Elle ne supporterait pas d’être jugée en monstre, que l’on marque de nouveau son orgueil au fer rouge. Elle ne s’en remettrait pas et lève des yeux plein d’espoir vers Clyde. « Je ferais ce que vous voudrez. » Les mots s’échappent et la louve impertinente grogne de n’avoir su les retenir. Elle lui offre des chaînes et le regrette instantanément. Pourtant, le rapport de force qu’il exerce ne demande qu’à être exploité. Vayk sent l’animal osciller, hésiter entre la fureur qu’il lui inspire et l’attirance indubitable. Elle l’aime violent, elle l’aime dominant. Pour une louve qui n’a pas d’alpha, elle accepte provisoirement.

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MessageSujet: Re: The Hills (w/Clyde - warning)   The Hills (w/Clyde - warning) EmptyLun 9 Nov 2015 - 3:44

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Un instant, elle fit mine de protester, de lui rappeler qu'il était marié, mais elle rendit les armes aussitôt sa main posée sur sa joue. Il sut alors qu'il avait asservi la louve et qu'il pouvait lui faire baisser la tête quand il le désirait. Elle s'agrippa à lui, gémissante tel un chien abandonné par son maître, et il retint un sourire victorieux quand elle l'attira à elle, la dépendance se faisant déjà sentir. Il conserva néanmoins un visage serein, attendant la suite. Et elle se défendit, plaida son innocence, comme une enfant menacée d'être punie. L'excitation grandissait dans les entrailles du prédateur, ravi d'être en position de domination, réjoui de la voir si implorante, la queue entre les jambes, cherchant sa clémence. « Je le sais bien... » répondit-il simplement, d'un ton bienveillant afin d'apaiser ses craintes. La vérité était qu'il se moquait pas mal de ses arguments, qu'elle pouvait bien lui prouver par a+b qu'il avait tort d'avoir des préjugés sur elle, il ne changerait pas d'avis à son sujet. C'était bien malheureux pour elle qu'elle soit devenue ainsi, mais ses supplications n'y changeraient rien, le choix n'avait rien à voir dans tout ça, elle n'était pas plus défendable qu'un né-moldu. Néanmoins, elle avait définitivement quelque chose en plus, quelque chose qui le rendait dingue, qui lui donnait envie de la serrer contre lui et de ne jamais la lâcher, de l'embrasser à en perdre haleine et de la posséder des nuits entières, la profanant comme un animal qu'elle était tout en la chérissant pour sa beauté et sa ravissante candeur. Il la voulait, il la désirait, et bientôt elle serait sienne, de son plein gré. Il n'avait jamais eu besoin d'employer la force pour avoir des femmes. Ce n'était pas la morale qui l'empêchait de les violer, mais la fierté. Il prenait du plaisir en les soumettant, mais cela n'avait aucun intérêt si elles n'en prenaient pas elle-même. Il aimait se sentir désiré, puissant et indispensable.

Puis voilà que maintenant qu'il avait montré patte blanche, elle reprenait un peu d'assurance, lui reprochant d'avoir été trop curieux, n'omettant pas cette fois de lui rappeler son statut marital, avant de redevenir petite fille candide terrifiée à l'idée d'être dénoncée. Ce comportement amusait plus que jamais le jeune homme qui la sentait si fragile, naïve et influençable entre ses mains. Mais l'apothéose survint quand elle se soumit enfin, prête à n'importe quoi pour garder son secret intact. Parfaitement docile et manipulable à souhait. Le prédateur en Clyde criait victoire, se sentant soudain gagné par l'excitation, prêt à bondir immédiatement sur elle pour accepter sa proposition et l'asservir. Mais l'homme n'en fit rien. Ce n'était pas sa stratégie. « Ce ne sera pas nécessaire », assura-t-il avec un sourire amusé, « je n'ai aucune intention de vous dénoncer. Je n'ai regardé votre dossier qu'à titre personnel. Et je regrette d'avoir osé penser que vous étiez incompétente », ajouta-t-il pour reprendre le mot qu'elle avait utilisé plus tôt d'un ton irrité. « Vous êtes évidemment une brillante médicomage. » Il lui effleura tendrement les cheveux du bout des doigts. Tant qu'elle avait besoin d'être rassurée et mise en confiance, il ne serait que tendresse et mansuétude. Ensuite… Il passerait aux choses plus intéressantes. Il avait suffisamment de patience pour attendre gentiment qu'elle réclame elle-même d'être malmenée.

« Quant à ma femme... » reprit-il d'un ton soudain grave, cessant ses caresses, « Elle ne sait rien de tout cela, évidemment. Vous avez raison, bien sûr, j'ai conscience d'être un homme infidèle... » C'était un euphémisme, étant donné qu'il passait le plus clair de son temps à tromper sa femme, mais elle était toujours la première – et la dernière – à le savoir, et elle prenait un certain plaisir à le lui reprocher et à la punir pour ça, si bien qu'elle le poussait parfois elle-même dans les bras d'autres femmes. « Mais c'était un mariage de convenance et non d'amour. » Ce qui était la vérité, mais il avait au fil du temps développé des sentiments pour elle. « Et vous, Vayk, vous m'avez ensorcelé, c'est pourquoi j'ai pensé que vous faisiez agir un pouvoir sur moi. Je ne crois pas avoir ressenti telle attirance auparavant. » Vérité, encore. Jamais auparavant il n'avait autant été obsédé par une femme. Certaines lui avaient résisté et il avait fait des pieds et des mains pour les avoir, mais c'était plus par obstination que par tentation. Cette louve le rendait fou, elle le hantait depuis qu'il l'avait rencontrée, c'était comme si elle avait répandu de puissantes phéromones auxquelles il était extrêmement sensible. À croire qu'il était lui-même un loup et qu'il n'en avait pas conscience. Si tel était le cas, il était indubitablement un mâle alpha.

Il fronça les sourcils à ce constat, prêt à grogner à nouveau, à exprimer sa colère d'être ainsi manipulé, à la prendre encore à la gorge et à serrer cette fois, pour lui rappeler qu'on ne flouait pas un Avery. Puis il se radoucit, se détendant en se rappelant ce qu'elle lui avait suggéré quelques instants plus tôt. Elle ferait ce qu'il voudrait pour se racheter, et il comptait bien en profiter. Il posa sa main sur sa joue puis releva doucement son menton. « Après réflexion... Il y a bien quelque chose que vous pouvez faire pour moi », murmura-t-il d'un ton doucereux, son regard céruléen plongé dans les prunelles sombres de sa compagne. Puis il déposa ses lèvres sur les siennes dans un baiser qui se voulait doux et suave. Mais ce contact éveilla la bête en lui, et il accentua l'échange, lui saisissant la nuque, cherchant sa langue avec avidité, incapable de contrôler son appétit. Il la plaqua une nouvelle fois contre l'arbre et lui enserra la taille pour la sentir contre lui. Il aurait soulevé sa robe si sa raison ne s'était pas finalement frayé un chemin dans son esprit malade. Il mit fin au baiser, à regret, mais la maintint toujours fermement serrée contre lui. « Je suis désolé », souffla-t-il contre ses lèvres, « tu me rends dingue. » Il plongea dans son cou pour goûter une nouvelle fois à cette peau qui le rendait fébrile, ses doigts remontant lentement le long de sa colonne vertébrale. Elle pouvait encore le repousser, la frustration n'en serait que plus intense mais il l'accepterait pour ne pas gâcher ce qu'il avait déjà construit. Elle lui mangeait déjà presque dans la main, et il savait qu'il n'aurait pas à attendre longtemps avant qu'elle ne soit sienne.
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MessageSujet: Re: The Hills (w/Clyde - warning)   The Hills (w/Clyde - warning) EmptyDim 22 Nov 2015 - 5:06

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❝ The Hills ❞ Octobre 2002

« Ce ne sera pas nécessaire. » Les questions et les justifications se meurent à ses lèvres en un soupir rassuré, souffle effrayé lentement calmé par une simple phrase. Son palpitant cesse de marteler la fuite à ses oreilles, la louve porte une main tremblante à sa poitrine, les doigts serrés pour s’empêcher de lui déchirer la peau. La flatterie achève de la détendre, d’effacer la peur planant encore sur son esprit. La tension s’estompe, comme un et un font deux, Vayk associe chaque phrase, chaque excuse à un affront pour mieux l’annihiler, le plus simplement du monde. Il avait dépassé les limites, il regrettait. Il avait osé penser qu’elle pouvait être incompétente, il s’excusait. Simple. Implacable.
La mention du mariage la laisse songeuse, un instant, amère et perdue ensuite. Sous un froncement de sourcil désapprobateur, Vayk musèle pourtant étroitement la frustration qui lui brûle la peau sous les mots qu’Avery prononce. L’infidélité est un point sensible sur lequel ils ne s’accordent clairement pas. La louve est fidèle, autant par nature profonde que par éducation. Elle est fidèle à l’alpha qu’on lui donne tant qu’elle l’estime digne. C’est du moins ce dont elle se persuade, incapable d’avoir pu l’expérimenter réellement. Peut-être aurait été comme Clyde, si le mariage avait été prononcé, si la bête n’avait pas ravagé son existence. « Mais c'était un mariage de convenance et non d'amour. » Elle hausse une épaule, juge impartiale de la faute qu’il vient de confesser. Rien ne saurait excuser le péché qui expose, pas même l’absence d’affection dans son mariage arrangé. Elle en sait quelque chose, la louve, des alliances politiques concrétisées sur l’autel des liens sacrés. Elle sait les magies liées par le pacte et l’aversion de chacun de lier sa magie à la sienne. Il devrait être auprès de sa femme. Et elle, elle ne devrait en aucun cas attiser le désir ardent qu’il lui décrit. « Je ne crois pas avoir ressenti telle attirance auparavant. » La Hongroise lève les mains pour l’arrêter, lui faire signe de cesser là l’avalanche de compliments qu’elle ne pouvait accepter mais l’ardeur sous sa peau l’en empêche. La bête trouve l’interdit séduisant, le danger plus encore. Elle appelle à sa violence et se réjouit presque de capter un froncement de sourcils annonciateur de carnage. L’abomination se tend entre les côtes de son enveloppe humaine, prête à déchirer, prête à répondre à la bestialité d’Avery, tous crocs dehors. Finir dans la chaleur et l’entrelacement des épidermes en fusion.
Rien, pourtant. Rien qu’une main sur sa joue provoquant le tressaillement surpris de la louve, le frisson sur l’échine et la nuque. La sorcière veut reculer mais la bête accepte le défi, elle plante ses griffes dans le sol, ses pieds sur la terre. « Après réflexion... Il y a bien quelque chose que vous pouvez faire pour moi» Leurs regards se croisent et les pupilles de Vayk s’enflamment. La peau s’empourpre sous le regard bleu qui lui jette. Elle cille et vacille, les mots coincés entre l’esprit et la gorge, tout ce qu’elle s’autorise n’est qu’un mouvement de lèvres arrondi avant qu’il ne vienne les sceller des siennes. Le corps de la louve retrouve la tension perdue depuis quelques minutes, elle goûte avec délice à l’appétit bestial qui émane d’Avery, la main qui court lentement sur ses côtes lui arrache un frisson exalté. Elle le choisit, la louve. Elle choisit, accepte, possède. La femme de Clyde s’échappe lentement de ses pensées, elle abandonne ses grandes idées sur la fidélité et les mariages de convention. Elle abandonne la logique humaine et sa légendaire bienséance au profit de l’instinct sauvage qui lui brûle inexorablement les entrailles. Ses doigts trouvent prise sur la nuque d’Avery, se perdent dans les cheveux qui la balayent.
Il s’arrête, soudain, s’attirant le grondement déçu d’une louve enfiévrée. La lueur fébrile vacille légèrement dans les iris enflammés qu’elle darde sur le sous-directeur. « Je suis désolé. » Ses lèvres contre les siennes, elle esquisse un sourire carnassier qu’elle espère discret. Pour une fois, elle n’est pas désolée. Elle cède aux instincts qu’il pousse à leur paroxysme et elle est loin de s’en blâmer. Il l’a voulu, il a demandé et elle s’offre selon son bon vouloir. Qu’il devienne donc dingue à se damner pour la peau de la Louve. Elle lui laisse bien volontiers. « Tu me rends dingue. » La raison voudrait qu’elle le laisse là et s’arrête pour couper court à la l’effervescence qui lui électrise chaque centimètre de peau. « Ne sois pas désolé. » Elle répond à bout de souffle, adoptant le tutoiement sans s’encombrer plus longtemps de la bienséance. « C’est mieux, peut-être, que l’on en reste là… » Elle fixe la lune d’un regard assassin pour régir sa vie d’une malédiction aux accents sauvages. La Hongroise pose une main ferme sur l’épaule de Clyde pour l’écarter et reprendre sa respiration. Mais sous ses doigts, sa colonne frissonne et la bête trouve une faille pour s’engouffrer.

Son index suit le fil de sa mâchoire jusqu’à se poser de nouveau sur sa nuque, enfoncer ses ongles dans la peau trop tendre. De son autre main, elle s’agrippe à sa chemise, lascive et féroce, l’attirant à nouveau contre sa peau alors que le souffle lui manque. Ses lèvres trouvent celles d’Avery pour les dévorer d’un baiser sauvage. Elle mord, elle griffe laisse courir la bête trop longtemps retenue. Sa peau, son corps, il n’y a que lui qu’elle s’acharne à posséder, jusqu’au sang qu’elle laisse apparaître sous les sillons tracés. D’un geste empressé, elle ouvre la chemise d’Avery et attend qu’il fasse de même avec sa robe, que leurs deux essences se mêlent, d’un loup à l’autre. D’un monstre à l’autre. Grondement contenu, Vayk a la louve sous la peau, fusion totale avec son alter-ego aux effluves inhumains. Elle retient difficilement la force qu’elle sait trop grande, la ferveur trop empressée. « Attends, attends… » C’est à elle de couper court, de reprendre le souffle et la conscience perdus. La Hongroise rassemble les bribes de lucidité qu’il lui reste pour relâcher la pression de ses doigts sur la peau meurtrie, les laisser courir le long des bras d’Avery, légers, perdus. « On ne peut pas continuer comme ça, Clyde. » Ses prunelles se parent d’orgueil mal placé pour effacer le désir qui consume tout sur son passage. Il fait ressortir le pire chez elle et ça l’effraie autant que ça l’exalte. Pour une fois que la louve se satisfait, elle a toutes les difficultés du monde à s’arrêter en si bon chemin. Et pourtant… « Ca ne serait pas... convenable. » Elle y est, enfin. Les convenances reviennent et, sitôt le terme prononcé, son dos retrouve sa raideur aristocratique, elle fait de son mieux pour semer la louve dans sa course intérieure. Ses yeux se ferment, brièvement, sous les difficultés qu’elle éprouve à penser à autre chose qu’à lui et l’odeur qui lui envahit les sens. « Si quelqu’un nous voit, je… » La phrase se suspend entre ses lèvres entrouvertes alors qu’elle entrevoit les possibilités catastrophiques qu’un scandale pourrait engendrer. Fouilles dans son dossier, attaque contre sa personne. Elle pense au pire et souhaite plus que tout s’en prémunir. Remontant son regard sur celui de Clyde, ses doigts jouant toujours lentement sur la peau qu’elle n’attend que de déchirer, elle attend qu’il offre une solution.

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MessageSujet: Re: The Hills (w/Clyde - warning)   The Hills (w/Clyde - warning) EmptyVen 27 Nov 2015 - 16:02

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Il sentait en l’embrassant qu’elle était totalement réceptive. Elle le voulait autant que lui la voulait, et il n’allait certainement pas laisser passer ça. Il décida d’oublier qu’elle était une hybride, d’oublier qu’il était peut-être victime d’une manipulation de sa part, peu lui importait, il la désirait, il désirait qu’elle le manipule, il était prêt, au moment où leurs lèvres se scellait, à se damner pour elle. Elle l’envoûtait, c’était certain, mais à présent cette idée ne le dérangeait plus. Pourtant, malgré cette attirance irrémédiable, il mit fin à cet échange divin, pour ne pas aller trop vite, pour ne pas montrer qu’il voulait aller trop vite, pour asseoir sa propre qualité de tentateur. Il se pensait prêt, à ce moment-là, à patienter, à remettre les choses à plus tard selon le bout vouloir de la jeune femme, pour la laisser penser qu’il était un gentleman et qu’il se plierait à sa volonté. Mais quand elle lui confirma qu’elle ne souhaitait pas aller plus loin, il changea immédiatement d’avis, hurlant intérieurement de désir et de frustration. Elle n’avait pas le droit de lui faire ça, elle ne l’avait pas repoussé, elle lui avait laissé une ouverture, et voilà qu’à présent elle voulait le stopper dans sa lancée ? Il lui lança un regard glacial, mais il n’était plus dans son champ de vision. Ses yeux fixaient la lune, et quand ils revinrent se poser sur lui, il avait retrouvé sa placidité.

Elle esquissa un geste pour le repousser, et il ne broncha pas, bien que la haine commençât à s’insinuer lentement dans ses veines. Mais cette haine n’eut pas le temps de prendre totalement possession de son corps. Elle s’arrêta net dans sa progression quand il sentit les doigts de la jeune femme sur sa nuque, et le désir prit immédiatement sa place quand cette dernière l’attira à elle pour un nouveau baiser. Triomphant, il le lui rendit avec la même frénésie qu’elle, avide de ses lèvres, de sa langue, de sa peau, indifférent aux blessures qu’elle lui infligeait, la bestialité de la louve ne l’excitant que davantage tandis que déjà il avait envie de lui arracher sa robe et de la posséder de tout son être. Le prédateur se pourléchait de sa proie et comptait la dévorer entièrement. Mais ce fut elle qui prit les devants et cette initiative le rendit fou. Il plongea dans son cou avec appétit, et pendant que l’une de ses mains sillonnait le long de sa nuque puis de sa gorge, l’autre descendit jusqu’à sa chute de reins pour s’y agripper un instant, la soulevant légèrement. Ses lèvres coururent sur son épaule puis coururent jusqu’à l’orée de son décolleté, et tandis qu’il descendait, il remonta sa robe pour glisser une main dessous et la faire glisser le long de sa jambe. Il avait oublié où il se trouvait, il n’en avait cure, ils étaient seuls au monde pour lui et il n’avait qu’une envie, celle de suivre son instinct sans discontinuer, sans être interrompu par quoi que ce fût.

Mais alors que sa main gauche écartait doucement le tissu qui recouvrait sa poitrine pour y poser ses lèvres, Vayk lui intima d’arrêter. Cette fois-ci, elle ne put éviter le regard acéré de l’homme qui la transperça. Que voulait-elle encore ? Pourquoi l’interrompait-elle en si bon chemin, alors que l’excitation s’était emparé de tout son corps et qu’il ne demandait qu’à la faire surgir sur elle avec passion ? Il la dévisagea d’un air à la fois interrogateur et désapprobateur, et quand elle émit l’envie de stopper leurs échanges, son regard se fit vindicatif. Il cessa toute caresse et s’écarta d’elle, faisant fi des doigts de la jeune femme sur sa peau. Il était furieux qu’elle le repousse encore et eut soudain envie de lui faire du mal, mais se retint. Ses mots lui arrachèrent un rictus écœuré. Comment une hybride pouvait-elle juger de ce qui était convenable ou non alors que sa simple existence ne l’était pas ? Voulait-elle évoquer sa femme une fois de plus ? Tenait-elle vraiment à gâcher ce qui venait à peine de commencer entre eux ? Il lui accordait une chance d’être sa maîtresse, sa favorite, et elle osait rejeter cette offre sous prétexte que ce n’était pas convenable ? Elle ne manquait vraiment pas de culot.

Il aurait pu la planter là et rentrer chez lui pour la laisser méditer sur ce qu’elle venait de perdre. Mais il avait l’esprit de contradiction, et de la provocation. Elle avait tout à coup adopté une posture plus guindée, exactement ce qui lui donnait envie de la profaner pour lui faire ravaler son orgueil. Il retrouva le sourire, mais un sourire carnassier, et ses doigts glissèrent le long de cette colonne vertébrale qu’elle s’évertuait à garder droite, descendant jusqu’à la base et s’y attardant. Il allait lui faire une remarque cinglante quand elle reprit la parole. Clyde faillit éclater de rire. Ainsi donc, c’était ce simple détail qui la gênait ? Amusé, il déplia la main qu’il tenait au creux de ses reins et l’attira ainsi à lui avec fermeté. « Allons, Vayk », susurra-t-il au creux de son oreille, « n’est-ce pas l’interdit qui est le plus grisant ? N’es-tu pas émoustillée à l’idée d’être surprise ? » Il déposa ses lèvres dans son cou et sa main gauche se fraya un chemin dans son décolleté pour s’emparer délicatement de l’un de ses seins et en effleurer le bout, ce qui ne manqua pas de réveiller le prédateur en lui. Il l’enserra davantage afin qu’elle pût d’elle-même constater, au creux de son bassin, à quel point il avait envie d’elle.

Mais s’il aimait beaucoup jouer et provoquer, il savait qu’elle avait raison en réalité. Il était lui-même très attaché à sa réputation et être surpris ainsi, dans une fâcheuse position avec une autre que sa femme risquait de nuire à l’image qu’il renvoyait. Il cessa donc ses caresses pour planter dans ses prunelles sombres un regard plus grave. « Il n’y a qu’une seule solution pour que nous ne soyons ni découverts ni dérangés », suggéra-t-il en lui caressant doucement les cheveux, « il y a un hôtel moldu non loin de là, si tu veux bien me faire l’honneur de m’y accompagner… » Sa main glissa sur sa joue. « En réalité, je ne te laisse pas le choix », ajouta-t-il tandis que ses lèvres s’étirèrent en un sourire malicieux. Il prit sa main dans la sienne, comme si l’avoir dans ses bras ne suffisait pas. « Es-tu prête à transplaner ? » demanda-t-il. Puis il s’exécuta.

Ils atterrirent dans une petite ruelle à l’abri des regards. Clyde réajusta sa tenue et ses cheveux histoire de paraître présentable, puis il lui tendit son bras pour la mener en direction de l’hôtel. Ainsi vêtus, ils avaient simplement l’air d’un couple revenant de soirée. Le quartier était assez chic et ils ne détonnaient donc pas dans le paysage. Ils n’étaient par ailleurs pas les seuls à pénétrer dans l’établissement à cette heure-ci. Le sorcier se dirigea directement vers le réceptionniste et lui demanda une suite, en en profitant pour commander une bouteille de champagne au passage. Il voulait que Vayk sache qu’elle avait de l’importance à ses yeux et qu’elle n’était juste une conquête de passage. Il paya cash, évidemment, en espérant qu’elle ne lui demanderait pas d’où venait cet argent moldu. Il n’y avait pas qu’avec les sorciers qu’il faisait quelques petits trafics, et la monnaie moldue était toujours utile, en particulier dans ce genre de moment. Ce n’était pas la première fois qu’il emmenait des conquêtes à l’hôtel. Ce n’était pas la première fois qu’il en emmenait dans cet hôtel, mais il avait suffisamment corrompu le personnel pour garantir leur silence. Quant aux femmes, peu en réalité avaient droit à la suite.

Une fois la porte refermée derrière eux, il désigna le canapé à sa compagne. « Installe-toi, le service d’étage ne devrait pas tarder à arriver. » Il avait profondément envie de reprendre là où ils s’étaient arrêtés, mais le gentleman en lui lui disait de prendre son temps. Au moins la durée d’une coupe de champagne.
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