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sujet; You tricked me on shaky ground (ADEN #2)

HUNTED • running man
Owen Avery
Owen Avery
‹ inscription : 21/07/2015
‹ messages : 1765
‹ crédits : whorecrux <3.
‹ dialogues : #006666 (owen) #A0A0A0 (selma)
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‹ âge : 43
‹ occupation : dans l'ombre du Magister.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1971 et 1978
‹ baguette : est en bois d'acacia rigide, possède un cœur en ventricule de dragon et mesure vingt-neuf centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 5539
‹ réputation : la magie noire a rongé mon âme, dilué toute conscience, accru ma folie.
‹ particularité : fou.
‹ faits : ma soeur jumelle vit dans mon esprit dérangé, secret dont seuls quelques chanceux ont connaissance, que je suis aussi dérangé que peut l'être un sbire de Voldemort, que je n'hésite jamais à user de violences quand bien même elles ne seraient pas nécessaires, car la souffrance et les hurlements me font vibrer comme aucune autre drogue au monde. Mais qu'elles me sont infligées souvent par la main du Magister elle-même, car dieu sait combien de fois je l'ai déçu au cours de mes années de bons et loyaux (haha) services.
‹ résidence : Herpo Creek, dans la maison de mes parents, vide et délabrée; ruines.
‹ patronus : irréalisable, autrefois une hyène bien qu'elle ne soit apparue qu'une seule et unique fois sous forme reconnaissable.
‹ épouvantard : le baiser du détraqueur.
‹ risèd : la fin de cette insurrection qui amène autant de satisfaction que de souffrance.
http://www.smoking-ruins.com/t2376-it-s-just-the-night-in-my-vei
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Welcome to the inner workings of my mind
So dark and foul I can't disguise
Can't disguise, Nights like this
I become afraid
Of the darkness in my heart


« Et cet équilibre... il te rendait heureux ? » Owen ne connaissait du bonheur que l'image que lui renvoyaient les gens normaux, ternie par un cynisme proche du dégoût. Les gens heureux possédaient cette espèce d'aura rebutante qu'il n'avait jamais (consciemment) souhaité posséder. Selma lui avait suffi, et l'avait convaincu combien ils se suffisaient à eux-même, tous les deux. Ils n'avaient eu besoin de personne. Ils ne voulaient pas leur ressembler. Ils ne voulaient pas de cette mièvrerie qui leur dégoulinait par tous les orifices du corps, de ce bien-être à vomir qui émanait d'eux. Il n'avait jamais compris. Ou peut-être, avait-il effleuré du bout des doigts la fragilité de ce sentiment avant de s'en éloigner comme s'il s'était agi d'un feudeymon. Pourtant il ne pouvait nier qu'avec Adele, il avait trouvé une espèce de... paix. Ce qu'il voulait appeler un équilibre, quelque chose de tangible sur lequel se reposer n'était en fait que du vent, du rien. Un néant immonde déguisé en quelque chose de vrai. Ils n'avaient cessé d'être en conflit, de détruire pour reconstruire par dessus, par petits bouts, par petits mensonges. Le tout était affreusement bancal, et tout se cassait encore la gueule (irréparable). « Être perpétuellement en conflit avec moi, ça te plaisait ? » Il ne savait pas répondre, il ne répondit pas. « Parce qu'à moi, non. Ton équilibre, il ne m'a jamais rendue heureuse... Tu ne peux pas savoir à quel point c'est épuisant de toujours devoir nier l'évidence, Owen » Et quelle évidence ? Le regard anormalement clair pesait lourdement sur l'ambre de ses iris. Pourquoi être resté alors – à cause de cette foutue évidence qu'ils ne parvenaient plus à nier aujourd'hui.

Les choses étaient claires maintenant. Avery avait placé lui-même les œillères qui l'avaient séparé de son bonheur. Il avait cette tendance fâcheuse à tout saccager, avec un talent proche de l'art. En cela il savait ressembler beaucoup à certains de ses collègues qui se permettaient des inconséquences sans un regard en arrière, et sans jamais s'en inquiéter. Il n'y avait qu'à voir Rosier, à qui il s'identifiait le plus et qui se faisait malmener par des retours de balles assez peu gratifiants. Il avait agi ainsi toute sa vie. Bones avait raison, bien sûr. Comme souvent. Avery ne se contentait pas de nier les évidences – l'appartement, l'enfant – il s'efforçait en prime de tourner le dos à tout ce qui demandait trop de temps, trop d'implication. À tout ce qui risquait de l'enchaîner à quelque chose, quelqu'un, sans réellement savoir de quoi il avait si peur. Avery avait toujours fui ce qui le tétanisait. Il avait fui face à la maladie de sa mère, tourné le dos aux obligations familiales et renié son propre frère. Il avait craint l'ambition dévorante de Byron, celle là même qu'il n'avait pas, ce courage qu'il avait de suivre la voie qui lui convenait et non pas celle du confort et de l'accessibilité, ce chemin si facile à emprunter et que lui sillonnait avec assiduité depuis des années. Et, par dessus tout, il avait fui Adele. Adele et tous les espoirs qu'elle portait avec elle, en elle. Ses espoirs à lui, ancrés sous la peau veloutée de l'hybride, derrière ses cils qui caressaient les paupières, derrière ses lèvres mille fois effleurées. ses espoirs et ses rêves planqués dans le galbe de sa nuque, et qui portaient tous ce parfum inimitable, celui-là même qu'exhalaient ses cheveux en ce moment même. Et même lorsque ce n'était pas intentionnel, Avery s'empressait de décamper à la première occasion. Alors, il n'en aurait pas été autrement, non. Bones aurait parlé de cet enfant, et qu'aurait-il fait sinon sombrer dans la panique la plus totale, la plus entière, pour finir par déserter les lieux ? Il s'était ménagé en se mentant, il s'était protégé tout ce temps. Adele omit de répondre, se contenta du silence pour confirmer les doutes qui flottaient vaguement dans l'arrière cour de son esprit. Les raisonnements étaient abstraits, informulés. L'extrême lassitude qu'il ressentait excluait peu à peu la rancœur et les regrets. Il était si simple, finalement, d'accepter quelque chose lorsque l'on admettait que rien n'aurait été différent. « Non. Ça n'aurait rien changé, n'est-ce pas. » se sentit-il obligé de répondre pour elle, alors que ses doigts traçaient des sillons de braise sur son visage. Il n'obtint que le silence en retour. Elle glissa lentement sous les couvertures, venant à sa rencontre. Avery se rétracta une fraction de seconde de trop, marquant une hésitation malvenue. Il n'avait plus le droit d'hésiter, plus le droit de douter. Il n'était plus non plus légitime de la repousser, elle à qui il venait d'avouer combien il s'était efforcé de la retenir toutes ces années. Merlin, ces mensonges qui volaient en éclat, ces non-dits qui triomphaient dans les airs, enfin révélés aux deux détracteurs de cette scène morbide comme sous la volonté d'un metteur en scène particulièrement pervers, sadique. Et il persistait, encore et encore, à jouer ce rôle qui ne lui seyait plus aussi bien. Le Mangemort ne retrouvait plus cette seconde peau qu'il revêtait si facilement, subtiles nuances de vérités et de comédie.

Il céda.
Il l'attira à lui, entoura le buste frêle de ses deux bras, le menton reposant au sommet de son crâne (il se laissa aller). La fragilité au creux des coudes, il songea combien lui-même se sentait usé par cette relation. Bones pesait bien peu contre lui, elle semblait avoir perdu toute énergie, toute envie de se battre encore. Mille petites morts piquant sa poitrine, il s'oublia un peu contre sa peau. « Je ne peux pas nier les femmes, Owen. Mais avant Sybil... il n'y a eu que toi. Il n'y a jamais eu que toi, personne d'autre, jamais » Mensonge, encore. Il aurait voulu posséder cette confiance nécessaire pour avaler l'aveu. Les visages des amants avaient été oubliés, depuis longtemps. Aucun n'avait revêtu assez d'importance pour qu'il essaye même de se souvenir de leurs traits. Il subsistait seulement la satisfaction fugace d'ôter la vie à ces voleurs, ces chiens galeux. Et ils avaient été nombreux ; pourquoi mentait-elle encore, pourquoi s'obstinait-elle à cacher des choses qu'il savait puisqu'il les avait éradiquées lui-même ? Avery poussa un profond soupir qui s'abstenait de commentaire. « Mais toi, est-ce que tu dis vrai ? »Non, oui. Je ne sais plus. Les visages des catins du Centuries se frayaient un chemin jusqu'à sa conscience. Il ne pouvait nier ces femmes là lui non plus, qu'elles aient été marchandises ou non. Les pupilles dilatées des pantins désarticulés, l'accent russe d'une vélane – penchant révélateur – et celui d'une jeune française au sourire de poupée, les déhanchés des danseuses, les regards lubriques, l'Orviétan explosant de concert avec les jouissances factices contre les femmes offertes avec réticence. Les envies fugaces, furieuses, désordonnées et trop vite satisfaites. Tout valdinguait dans sa mémoire et cherchait à contredire cette foutue vérité, la seule : il n'y avait eu qu'elle. Les corps achetés avaient été des distractions trop cher payées, des gueules de bois nécessaires pour parvenir à se sevrer d'une seule, d'elle. « Tu as toujours baigné dans le mystère, Avery. Quand je t'ai rencontré, tu avais déjà bien assez de secrets pour empêcher qui que ce soit de t'atteindre. Je ne voyais même pas comment faire pour seulement te faire comprendre ce que je ressentais : comment aurais-je pu t'annoncer une grossesse sans te voir prendre définitivement la fuite ? » « Tu n'as eu aucun effort a faire, Bones. Tu t'es imposée comme une foutue maladie vénérienne, et tu n'es – presque – plus jamais repartie. » laissa-t-il tomber. Et quand elle l'avait fait, quelle détresse, quel abandon (et il aurait fui, peut-être, ou pas, il était incapable de le dire). « Et tu me parles de cette... » Owen se recula d'un pouce. « … femme, en qui tu avais assez confiance pour lui parler de moi, assez confiance pour l'écouter sans l'envoyer paître lorsqu'elle se mettait à juger tes choix. Comment veux-tu que... que je n'ai pas peur de te perdre, alors que tu en considérais déjà une autre assez spéciale pour seulement envisager ses requêtes ? Écouter les solutions qu'elle te proposait pour des problèmes quime concernaient. »

Un rire grave s'échappa de ses lèvres, roula dans sa gorge et secoua ses épaules. « Elle fait partie de moi. Tout ce qui intervient dans ma vie intervient dans la sienne, Bones. Ses solutions sont les miennes et je n'ai d'autre choix que de les prendre en compte, ou de les entendre pour le moins. » (Comme il aurait eu besoin de Selma en cet instant) Il n'avait rien à prouver, rien à démontrer. Jamais Avery ne s'excuserait du comportement de sa sœur, d'un acte porté sous sa dictée. Jamais. La sorcière raffermit son emprise autour de lui, plongea le visage dans sa gorge. Il ne recula pas, pas cette fois. Un silence contemplatif suivit ses paroles, puis - « Tu me l'as promis, Owen. Peut-être pas avec des mots mais tu m'as promis de ne jamais m'abandonner. C'était ça mon équilibre, c'est ça qui m'a toujours poussée à revenir. Si c'est elle qui régit ta vie, je ne vois pas comment... » Un dernier éclat révolté scinda son esprit : il ne lui avait rien promis. Voilà bien une erreur qu'il n'avait pas commise dans cette histoire, celle de faire miroiter des tableaux idylliques, un avenir certain. Les seules promesses émises avaient été glissées au creux de l'oreille dans le plus noir de la nuit, dans les élan amoureux qui éludaient les raisonnements les plus construits. Ils avaient marché sur des pavés branlants en toute conscience. Elle avait suivi des promesses qu'elle avait cru entendre, dans l'espoir illusoire qu'il lui offrait plus que ce qu'il était capable de lui donner. Elle s'était leurrée pour se pousser à revenir vers lui. Un vide sidérant occupait sa poitrine ; Avery garda un silence morose pendant de longues minutes. Il était tel que l'on aurait pu les croire endormis. « Je ne sais pas être heureux. Je n'ai jamais cherché à l'être. Tu le sais, pourquoi le demander. » finit-il par dire platement. Une de ses mains se perdit distraitement dans la  nuque de la sorcière, sous le rideau de cheveux sombres qui coulait derrière elle.

Cesse de tergiverser, Owen. Voilà ce que lui aurait dit Selma, si seulement Selma avait été là. Le Mangemort poussa un profond soupir. L'évoquer lui paraissait terriblement infamant, en cet instant. Ne s'était-il pas assez dévoilé depuis le début de la nuit ? N'avait-il pas révélé assez ? Et pourquoi ne pas dire le reste maintenant, après tout ? Avec l'impression de s'arracher un bras, il avoua, par petit bout, ce qu'était Selma, qui elle était. Owen se recula assez pour voir ses yeux, accrocher ce regard comme un noyé, pour tenter d'y lire les pensées qu'elle allait taire (sûrement) en entendant pour la première fois le prénom de sa folie. L'étau enserrant sa poitrine comprima ses poumons avec un peu plus de force. « Selma sera toujours là. Elle est là - » - il désigna l'emplacement de son cœur, conscient de l’ambiguïté d'une telle déclaration. « - mais elle est surtout là. » Un doigt appuya sur sa tempe. Le geste valait toutes les paroles. « Je suis bien plus fou qu'on le dit, Adele. Pas de la façon dont on le pense. Ce bleu, ça vient d'elle. » Un long silence accueillit l'aveu disséminé à demi mot. « Tu comprends ? » – elle ne comprenait pas, pas encore. Il le lisait sur ces sourcils arqués au dessus des yeux, les pupilles élargies par l'obscurité fixées sur lui à la recherche d'un nouveau mensonge. Se fichait-il d'elle ? Le doute et la méfiance creusaient les traits de l'hybride. « Selma est ma sœur. Ma jumelle. » Le mot mourut un peu sur sa langue. « Elle n'est pas née. Jamais. Mais elle a vécu assez longtemps dans le ventre de ma mère pour rester dans mon esprit toutes ces années, j'imagine. Moltchaline, un des dingues qui bosse au Ministère, a des explications très précises pour ce phénomène. » L'aigreur teintait sa voix. Il ne digérait toujours pas cette faiblesse qui l'avait poussé à rechercher une aide extérieure.Il écopait, après cette expérience folle, d'une solitude acide et il ne lui restait que ses pensées pour toute compagnie ; Selma ne s'était plus manifestée depuis, voilà qui ravivait de vieilles inquiétudes. L'esprit s'éveilla de nouveau, chassa la fatigue, la lassitude. C'était un éveil factice, qui se rapprochait de cet état limite que suscitait la prise d'Orviétan. Il le savait peu fiable, mais au moins l'engourdissement disparut-il. Avery avait conscience de l'étrangeté de ses aveux, de combien cela devait lui paraître improbable. Son regard morne s'attarda sur des détails de son visage qu'il se savait incapable d'oublier, et il se pencha en avant, subtilisa ses lèvres un bref instant avec retenue, comme si la passion et le désir furieux avaient été chassés de l'équation à grands coups d'insultes outrageantes. Effrayés par les horreurs qu'ils s'étaient jetées à la figure, les émotions crues et irréfléchies avaient décampé. Il n'en demeurait pas moins que le baiser volé fit pulser le sang plus vite sous la peau. L'envie de recommencer était bridée par les relents de la nuit qu'ils venaient de passer. Il ne pouvait se résoudre à la garder contre lui encore, à lui donner ce réconfort qu'il ne trouvait pas dans cette étreinte. Il fallait croire que la colère ourlait encore ses émotions apparemment endormies, fatiguées par tout ce grabuge. La rage couvait, en sourdine, et le poussa à se détacher lentement de la sorcière. « Je sais que c'est difficile à croire, je sais que ça ressemble à des mensonges. Libre à toi de le prendre de cette manière, mais si jamais il te reste encore un peu de confiance à me donner, saches que Selma est réelle. Rabastan peut en témoigner, si tu en as besoin – si ça t'intéresse. Si jamais ce n'est pas fini, si jamais tu as encore une raison de me parler d'elle. » - de nous. Peut-être que l'heure était venue pour Avery de laisser Adele Bones partir et quitter ses horizons si c'était ce qu'elle voulait. C'était une décision sage et terriblement raisonnable pour un esprit malade comme le sien, dénué de considération pour tout ce qui ne touchait pas à sa vie. Hors, Adele était sa vie, mais il ne parviendrait jamais à se résoudre à un tel sacrifice, malgré les belles paroles, les belles pensées. Ce n'était qu'une accalmie dans l'orage violent qu'était leur histoire. Lorsqu'elle saurait (comprendrait) que les promesses étaient des inventions de son fait, sans doute ne reviendrait-elle jamais. Et ce ne serait qu'un éternel recommencement, jusqu'à ce que la mort vienne d'elle-même cesser ce tango endiablé.

Le Mangemort se redressa brusquement et quitta le lit, les tempes battantes, assourdi par le chant de son propre sang à ses oreilles. Vidé de toute émotion, il lui jeta un dernier regard dénué de toute émotion lisible. Sa main gauche le faisait souffrir ; les Médicomages de nuit à Sainte Mangouste allaient avoir droit à son agréable présence d'ici peu de temps.
Les mots bloquaient dans sa gorge alors qu'il fixait les orbes brillantes de Bones tournées vers lui. Ils étaient inutiles, ils avaient déjà été trop manipulés cette nuit, et pas de la meilleure manière. Il n'avait rien à rajouter. Pas un mot sur Sybil, qu'il ne se sentait plus la force d'évoquer, pas un mot sur cette relation qu'elle avait dit finie mais qu'il savait devoir supporter jusqu'à la fin de leurs jours : ils l'avaient déjà fragilisée avec tous ces secrets remis au goût du jour, ces aveux dangereux et bien trop sincères pour des gens comme eux. Sans aucun point final à poser à cette conversation qui n'en était plus une, Avery quitta l'appartement en massant sa main et gratifia le personnel de l’hôpital sorcier de son humeur sombre jusqu'au petit matin, heure à laquelle on se débarrassa joyeusement de lui, des potions et des onguents spécifiques en guise de traitement (nul doute que certain prièrent pour que l'infection l'emporte, en revanche).  

FIN.
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You tricked me on shaky ground (ADEN #2)

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