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MessageSujet: marked for death [Alan] (warning)   marked for death [Alan] (warning) EmptyDim 17 Jan 2016 - 17:08

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SECRET :  nom masculin ; Qui est fait, mené sans que personne d'autre ne le sache « Il ne faut confier son secret qu'à celui qui n'a pas cherché à le deviner.” »

DOULEUR ET BEAUTÉ, des mots qui s’accordent sans jamais rimer ensembles. Associés pour former une illusion : “souffrir pour être belle„ ;  se tuer à petits feux pour créer la perfection. Une voie que seules les avides de la renommée choisissaient sciemment, sans se soucier plus que de raison, des conséquences engendrées. Une voie que la sorcière russe, malgré l’interdiction formelle, avait elle-même choisi d’emprunter sous le couvert du secret, employant maintes stratégies pour ne jamais être découverte. Aux siens, elle avait déclaré qu’elle devait se rendre tous les mardis et jeudis à des réunions de jeunes sorcières à marier, afin d’améliorer sa propre tenue pour les prochaines noces. Union dont elle se moquait comme d’une guigne, refusant d’en concevoir n’en serait-ce qu’une photographie imaginaire. La bonne nouvelle serait assurément qu’elles soient rompues, à l’image des dernières dont elle conservait pourtant un ressentiment amer. Hélas, que Raspoutine soit maudit, être rejetée pour la seconde fois reviendrait à jeter le blâme sur l’héritière Zaïtseva, encore. Un ragot qu’elle n’était pas prête à concevoir non plus, s’obligeant dès lors à se montrer aussi docile que réservée, conservant pour elle les pensées de son mariage à venir, et de son devoir à respecter. La danse, cet art classique, était l’un des rares moyens qui parvenait à faire oublier à la russe son courroux discipliné, trop occupée dès lors à parfaire sa silhouette, le maintien de sa tête, la grâce de ses phalanges. On la disait plutôt douée, mais fort peu impliquée pour devenir une prima, une étoile. Comment aurait-elle seulement put ? Le temps était l’une des principales lacunes de son entrainement, condamnée à travailler au département des mystères, où son absence reflèterait un manque flagrant de loyauté, ou même d’intérêt. Autre fait, elle ne pouvait s’investir plus que de raison dans un monde parallèle au sien, où la magie brillait par son absence, où l’ordinaire était monnaie courante sans même se montrer attrayant. Ce n’était que pour le besoin de danser et de contrer les interdits que la petite élite sorcière se confondait parmi ces moldus, sans leur adresser la parole plus que nécessaire. En vérité, elle détestait cordialement ses partenaires ponctuelles, dont l’intelligence ne brillait que par braises à moitié-éteintes. À nécessité…

« Concentration mesdemoiselles ! Fouetté ! Et un, deux, trois. Je veux voir de la grâce, de la discipline ! Emma, cessez donc de vous prendre pour une oie ! » Si certaines eurent l’audace d’étirer les lèvres par pure moquerie, Ladáh elle, se contenta d’ignorer la remarque, se concentrant sur l’exercice d’échauffement. « C’est assez ! » Un instant de répit, assez long pour autoriser les ballerines à enfiler leurs pointes. « Il est bizarre ton tatouage. Pourquoi un crâne et un serpent ? Y’a plus joli comme motif. » Un silence, un lutin qui passe. Elle ne peut expliquer les raisons d’un tel motif, car il ne lui appartient pas de l’expliquer. Elle ne l’a pas choisi, on le lui a imposé, tout du moins en a t’elle accordé le port pour le compte de son frère aîné. « En fait, tout est bizarre chez toi. Ta façon de t’habiller, tes livres aussi. Et puis c’est de quel pays tes pièces là ? » Le souffle qui se coupe, presque un battement cœur sourd. Ces sales moldues ont fouillées dans ses affaires. Elle ne pipe mot, se contient tout en enroulant les rubans autour de ses chevilles. Ces parasites dépourvus de magie seront les prochaines à devenir ses cobayes. « Qu’est-ce qu’il y a ? T’as perdu ta langue ? » Un éclat de rire, et la russe se contient, se redresse. « Je te déconseille de recommencer à fouiller dans mes affaires, белокурва. » lâche t’elle finalement, s’installant à la barre. C’était décidément une bien mauvaise manie des anglais de fouiller dans les affaires des autres ! Mais à peine son pied se met il en pointe qu’elle peut sentir la douleur envahir ses nerfs, remonter le long de sa jambe. Elle irradie sous la peau qui se lacère, sous les petites coupures qui se forment au niveau de ses orteils. Un pouffement lui indique la mauvaise intention tandis qu’elle repose le pied, sans jamais vouloir enlever le chausson. Du verre. Elle peut le deviner facilement, c’est le seul moyen dont disposent les danseuses moldues pour marquer leur jalousie, leur perfidie. Cette fois-ci est celle de trop, et l’héritière Zaïtseva ne peine pas une seule seconde à imaginer le sort qu’elle réserve au petit groupe de pimbêches qui semble l’avoir dans le nez depuis son arrivée. Quelques petites malédictions, rien de trop mortel pour ne pas attirer l’attention, mais suffisamment perturbants pour la satisfaire ELLE. Alors elle ignore la douleur, s’active à reproduire les battements et pirouettes qu’on lui demande, prouve une fois de plus que la douleur n’est rien lorsque l’on sait comment l’ignorer.

Et parce que la princesse des glaces tient toujours parole, elle savoure sa vengeance à la fin du cours, tout en se rhabillant, tout en cachant la marque du seigneur des ténèbres sous un long bracelet manchette en argent, de ceux qu’elle ne quitte que trop rarement. Elle s’habille tout en ignorant les remarques de ses ennemies inutiles, retrouve par sa tenue, son statut de sorcière, dénoue sa longue chevelure de fils noirs pour la tresser à la va vite, puis ne tarde plus à jouer avec leur esprit, en fourrant son sac de danse dans son sac à main. Impossible chuchotent celles qui ont remarqué, c'est la folie qui les guette, mais n’osent le clamer à voix haute quand la sorcière quitte le bâtiment, rabat sa capuche sur la tête pour amoindrir la chute de la pluie. Londres. Pour une fois, elle prend son temps avant de rejoindre son lieu d’habitat, visite des prunelles la capitale autant sorcière que moldue. Ce qu’elle voit lui plait, et parfois, s’arrête devant les boutiques fermées pour observer les objets inexistants dans leur monde. Ses pas la font dériver de ruelles en ruelles, jusqu’à ce qu’elle perde sa propre route, sans plus s’en soucier. Mais tandis qu’elle se promène innocemment, ses prunelles remarquent ce qu’elle abhorre plus que tout : la pauvreté. Une silhouette au sol qui peine à se protéger de la pluie. La jeune sorcière a beau se montrer cruelle à quelques égards, sa main a toujours su trouver sa bourse pour glisser quelques pièces dans la main d’un mendiant. Aussi s’approche t’elle, fouille sa bourse secondaire qui contient quelque argent moldu, avant d’interrompre son geste. Ce mendiant-là, n’est pas tant un moldu que désireux d’obtenir un peu d’argent pour subsister. Les prunelles ont aperçues la baguette, et plus encore, les blessures. La logique voudrait qu’elle s’empare de l’homme pour le ramener de l’autre côté de la barrière magique, le livre aux autorités et n’y pense plus. Mais c’est bien un regard vers le ciel qu’elle roule : elle a suffisamment causé de torts pour ce soir, imagine parfaitement la dose de malheur qui va s’abattre sur ses propres bourreaux… Une bonne action de temps en temps n’a jamais tué personne. « Venez, j’ai repéré un hôtel pas très loin, je pourrai soigner vos blessures. Et inutile de me menacer ! Dans votre état, vous parviendriez à peine à produire un sortilège. » Murmure t’elle pour ne pas éveiller les soupçons des quelques moldus qui passent non loin d’eux. Elle ose d’ailleurs, un sortilège d’attraction pour « emprunter » un portefeuille en espérant qu’il y ait suffisamment pour payer une chambre, auquel cas, d’autres sortilèges feront tout aussi bien l’affaire. « Tenez vous à moi. » marmonne t’elle tout en essayant de faire abstraction de l’odeur qui embaume l’homme. Une perle qu’elle tient entre les mains, mais qu’elle ne livrera pas ce soir. Si son frère savait cela. Il la foudroierait sur le champ !

L’hôtel enfin ! Et une chance d’hippogriffe cornu ! Le portefeuille contenant suffisamment d’argent pour payer une chambre pour la nuit, et le room service, selon les paroles du moldu. Mais la sorcière ne demande pas son reste, pousse son protégé momentané dans l’ascenseur. « Quatrième étage s’il vous plait. » Rien. Nada. Elle fronce les sourcils, fulmine intérieurement. Qu’est-ce qui lui a prit de jouer les saintes ? Puis un bouton qui attire son attention, appuie dessus, jusqu’à sentir les secousses de la montée. On peut parler d’avancées dans le monde moldu ! Pas même capable de travailler à la voix ! Puis la chambre, enfin ! Si elle laisse l’autre sorcier se débrouiller seul pour rejoindre… qu’importe ce qu’il va rejoindre ! Elle, se débarasse de son manteau. L’odeur corporelle de son vis-à-vis lui pique encore le nez, et demeure persuadée que ses vêtements en sont imprégnés. « Déshabillez-vous, il faut que je regarde vos blessures. » Ordonne t’elle, sans même se soucier des protestations éventuelles.



Dernière édition par Ladáh I. Zaïtseva le Sam 30 Jan 2016 - 14:25, édité 1 fois
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Une embuscade et voilà Alan à nouveau dans le pétrin. Il aurait dû s'en douter, son visage avait fini par être connu à force de fomenter des sales coups. Sans doute depuis qu'il avait fait exploser les reste de la salle de réception dévasté au préalable par des foutus esprits frappeurs. Le polynectare n'avait pas tenu assez longtemps pour dissimuler le vrai visage du coupable qu'il était. Stupides membres de l'élite. Il était dans de beaux draps à présents. Il n'aurait pas dû s'approcher autant pour espionner ces foutus Mangemorts.

Soudainement ça avait pété de partout, les sorts avaient fusé et Alan avait dégringolé un escalier à la va vite pour s'enfuir. Courageux mais pas téméraire. Il savait que c'était inutile de se battre dans un milieu qui lui était défavorable alors qu'il était seul. Il fuit en courant le plus rapidement possible à travers les rues de Londres, cherchant à mettre le plus de distance possible entre lui et ses agresseurs malgré son envie brûlante de les confronter. Soudainement, c'est l'impasse. Alan se retrouve coincé dans une ruelle, à découvert et n'a pas d'autre choix que de se retourner pour se battre. L'échauffourée est violente et malgré son désavantage, Alan l'emporte, mais en y laissant des plumes. Une grande partie de sa jambe et de son côté droit avaient été mordu par les flammes. La douleur était lancinante et un sort avait fait exploser le mur à côté de lui, envoyant un éclat ricocher contre son crâne et l'assommant à moitié.

Il se traîne le plus loin possible, boitant, repassant du côté moldu en essayant de rester le plus discret possible à l'aide de la cape que Jude avait donné aux insurgés, puis, ne pouvant aller plus loin, il s'effondra dans une rue de Londres, épuisé, les mâchoires serrées par la douleur et la main fermée sur sa baguette. La pluie commence à tomber et sa blessure n'en semble que plus brûlante. Il a besoin de soins, il le sait, mais il n'est pas en état d'appeler qui que ce soit. D'ailleurs il se sent peu à peu partir sombre rapidement dans un état de semi-inconscience dont il est uniquement tiré par le son d'une voix féminine qui l'incite à la suivre.

-J...ude ?

Alors Alan ne réfléchit pas, il s'accroche à cette voix, il s'accroche à cette main qui se tend vers lui et il se remet difficilement sur ses pieds. Il ne voit plus rien, sa vision est trouble et la douleur est lancinante. Il manque de tomber à nouveau et grogne de douleur, mais à aucun moment sa main ne lâche sa baguette. Il ne connaissait pas la femme qui le soutenait. Il n'avait aucune idée du camp dans lequel elle se trouvait, elle pouvait tout aussi bien l'amener à une réunion de Mangemorts présider par le Lord en personne pour ce qu'il en savait, mais Alan ne serait même pas capable de lutter contre un chaton sans défense vu l'état dans lequel il se trouvait.

Soudainement elle le lâcha et Alan s'écroula sur son genoux valide en lâchant un cri de douleur. Le tissu brûle sa chaire et Alan retire maladroitement son haut avec une certaine fébrilité, les mains tremblant à cause de la douleur. Il n'a même pas la force de se traîner jusqu'au canapé qu'il aperçoit et se contente de s'asseoir dos contre celui-ci. Essoufflé. Il n'a même pas eu la force de retirer son pantalon. Sa vision lui revient peu à peu malgré les formes toujours légèrement confuses, assez pour se rendre compte qu'il ne connaissait pas cette femme.

-Qui... qui êtes vous ? Réussit-il à demander dans le grognement rauque qu'est devenu sa voix.
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Une bonne action. Non, ça n’a jamais tué personne, et n’a jamais été très compliqué… Tout du moins, dans le monde sorcier. Dans le monde moldu, l’affaire prend un tout autre éclat, et l’effort lui semblerait presque surhumain si elle n’avait pas eu le temps de s’accoutumer aux mœurs et coutumes de leurs voisins trop proches. Elle ne connaît pas la valeur de leur argent, mais elle sait l’utiliser comme il se doit. Avec une bonne attention, ce n’est pas difficile. Mais leurs objets ? Par Merlin, elle déteste leurs objets ! Heureusement, elle ne compte pas emménager de sitôt du côté moldu, elle ne s’en sortirait pas, elle en est bien consciente la sorcière, dont les paumes viennent de relâcher sa bonne action. Sa bonne action est un homme, qu’elle n’a pas encore totalement prit le temps d’observer, trop préoccupée par l’idée saugrenue de l’emmener dans cet hôtel. Ici pourtant, elle ne doute pas qu’il sera en sécurité, s’il se tient tranquille tout du moins, car ses grognements pourraient éveiller les soupçons de n’importe qui. Si ce ne sont les leurs qui rappliquent, alors nul doute que la police moldue le fera, prétextant Raspoutine seul sait quoi ! Faire preuve d’optimisme. Plus facile à dire qu’à faire. Mais un coup de pouce n’est pas de refus. Tandis que l’homme grogne et se traîne jusqu’au canapé, elle joue de dextérité avec sa baguette, ne formule aucun des sortilèges qu’elle emploie, mais dont la teneur est reconnaissable. Les stores dans un premier lieu, qu’elle abaisse pour préserver l’intimité de leur sorcellerie secrète, et la scène qui se déroulera dans les prochaines minutes. Un autre, pour insonoriser la chambre, préserver leur clandestinité, et ne pas alarmer les éventuels locataires voisins par les grognements plus animales qu’humains. Cet homme serait-il à moitié ours ? A moins qu’il n’ait du sang de géant dans les veines, ce qui pourrait expliquer assurément ce langage primitif. Elle lui jette un bref regard avant d’achever leur protection momentanée. Elle verrouille la porte de la façon la plus moldue qui soit, avant d’ajouter un sortilège définitif. Personne n’entrera dans cette chambre tant qu’elle ne l’aura pas décidé. Là, sous cette pluie de magie, elle se sent elle-même soulagée.

C’est à ce moment qu’elle ose vraiment un regard sur son protégé. De son regard d’acier, elle joue de curiosité, l’observe. Il a réussit à se débarrasser de son tee-shirt, ce qui lui laisse l’occasion de regarder de loin la blessure qu’il arbore. Elle s’en mord la lèvre, devinant sans peine combien ce doit être douloureux. Rien à voir avec ses orteils qui la lancent, et qu’elle n’a pas encore eu le temps de soigner non plus. Elle ose un pas, avant de se rendre compte de la baguette qu’il tient toujours en main. Elle ne tient pas à être frappée d’un sort si tant est qu’il soit possible qu’il en formule un. La question fuse, un rappel des convenances sociales. « Ladáh. Je m’appelle Ladáh. » lâche t’elle dans un souffle. Elle se moque bien qu’on connaisse son prénom, mais elle ne formule pas son nom, c’est la seule chose qu’elle ne peut donner impunément. « Vous par contre, ce doit être Malchance votre prénom. » décrète t’elle, alors qu’elle ose un pas, puis deux. « Il faut que je regarde vos blessures. Posez cette baguette, je n’ai pas l’intention de vous faire plus de mal que nécessaire. » Elle courrait déjà bien assez de risques en l’aidant par ailleurs. Et d’autre part, elle pourrait facilement le désarmer, il devait bien en être conscient.

Un nouveau pas, puis un autre. Avant qu’elle ne finisse par s’agenouiller à ses côtés, ses prunelles obstinément tournées sur les blessures de son flanc droit. Vilaines blessures. Elle esquisse une moue, puis une autre. « Je vous préviens, je ne suis pas médicomage, mais vous avez de la chance, je connais quelques sortilèges pour les brûlures. » Comment ne pas en connaître lorsque les punitions paternelles étaient toutes aussi imaginatives les unes que les autres ? Heureusement, elle n’a jamais eu à subir les brûlures, seuls ses demi-frères en avaient eu l’immense privilège. « En revanche, ça risque de piquer un peu. J’ai jeté un sort d’insonorisation, personne ne viendra frapper à la porte si vous vous plaignez. » Signale t’elle avant de finalement se mettre à son aise. La russe n’a jamais été à l’aise face aux blessures, tout du moins, celles qu’elle devait soigner. En infliger était aussi simple que de dire Quidditch, elle faisait abstraction du caractère vivant de sa victime… Mais en cet instant ? Sa respiration s’était sensiblement accélérée, tout comme les battements de son cœur. Elle repousse sa chevelure qui n’est pas tant une gêne qu’un moyen de reprendre contenance. Puis elle lui tend sa main libre, avec une unique condition « Évitez juste de me briser les os, ça m’arrangerait. » murmure t’elle sous un sourire patient, avant de finalement employer le sort qu’elle a maintes et maintes fois entendu des lèvres de la maitresse de son père. « Tractare ardet »
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La femme les enferme dans la chambre, ferme les volets et Alan se crispe faiblement sur sa baguette. La prison, l'enfermement, il l'a déjà trop connu. Être bloqué avec une personne qu'il ne connaissait pas, qu'il avait rencontré dans la rue et qui l'avait emmené ici sans qu'il ne puisse protester ne lui plaisait pas du tout. Il ne l'avait suivit que parce qu'il pensait la connaître, mais ça n'était pas le cas. Elle se présente, Ladah de son prénom, mais Alan ne compte pas donner le sien et il se contente de l'observer. Sa tête il fait toujours un mal de chien, sans parler du reste de son corps endolori, mais au moins sa vision s'est suffisamment stabilisé pour qu'il la voit correctement.

Malchance. On pouvait dire ça comme ça. Il en connaissait d'autres qui pouvaient prétendre à ce prénom depuis le début de la guerre. Alan n'était que l'un d'entre eux. Les Insurgés n'étaient pas vraiment des gens épargnés par le destin, ils se contentaient de le défier pour changer les choses, au détriment d'eux-même s'il le fallait. Tant qu'ils réussissaient, ils pouvaient faire avec la malchance. C'était tout ce qui comptait.

Elle se rapproche et lui demande de lâcher sa baguette, mais Alan refuse. Si elle savait les difficultés qu'il avait eu à la récupérer cette baguette, elle ne le lui demanderait pas. Il avait soi-disant fracassé un crâne à mains nues pour ça. Le crâne d'un mangemort. C'était tout autant un trésor de guerre que le nouveau prolongement de son bras. Il ne la lâcherait pas en présence d'une personne qu'il ne connaissait pas.

-Non.

La réponse fut sans appel. Peut-être était-il en position de faiblesse, peut-être voulait-elle vraiment l'aider, mais il refusait de lâcher son bien le plus précieux. En revanche, si elle pouvait se dépêcher de le soigner ça l'arrangerait. Sa blessure lui faisait un mal de chien et en l'état il se fichait pas mal que ça « pique un peu ».

-Je suis... un grand garçon... ça ira, réussit-il à dire entre ses dents serrées par la douleur.

Elle lui tend la main mais pour tout dire, il n'a même pas la force de lever la sienne pour la prendre. Il a l'impression que chaque mouvement qu'il produit se fait au prix d'une intense douleur au travers de tout son corps. Respirer est une épreuve à cause de sa peau brûlée sur les côtes et le frottement de son pantalon sur sa jambe manque de lui arracher des cris dès qu'il modifie un peu sa position.

-Pourquoi... vous faîtes ça ?

Visiblement elle faisait partie de ces sorciers qui n'étaient pas pour le gouvernement, mais qui ne s'engageaient pas parmi les Insurgés. Tout comme Jude qui les aidait dès qu'elle le pouvait. Cependant, connaître les motivations de quelqu'un était toujours quelque chose d'important, un bon indice sur la mentalité de la personne et son degré de motivation. Alan n'avait aucune idée de qui elle était, peut-être souhaitait-elle simplement endormir sa confiance, puis l'endormir tout court pour appeler des Mangemorts qui viendraient le capturer après tout.

Le sortilège fut lancé et Alan dû serrer les dents pour éviter de lâcher un grognement de douleur qui semblait vouloir lui échapper, son torse se soulevant et s'abaissant au rythme rapide de sa respiration à cause de la douleur. En effet, ça piquait un peu. Lorsqu'elle fit cesser la magie, momentanément, Alan devait reconnaître que ses côtes le brûlaient moins qu'avant, même si la douleur semblait toujours aussi insupportable. Il leva enfin la main pour prendre celle de Ladah et la serrer en essayant de ne pas la broyer. Il avait besoin de s'accrocher à quelque chose finalement. En revanche sa baguette était toujours aussi fermement tenue par sa main.

-T'es sûre que t'as l'habitude ? Grogna-t-il.
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L’étranger ne lui donna pas son prénom, et quelque part au fond d’elle, dans cette logique effrayante, Ladáh lui en fut reconnaissante. C'était un poids en moins pour ses frêles épaules, une information qu’elle n'aurait pas à donner contre son gré. Moins elle en savait sur l’homme dont elle devinait sans mal l’opposition à ce camp qu’elle n’a pas choisi mais dont elle fait parti, mieux ce serait pour eux, pour cet avenir incertain. Il continuera d’être несчастливый, le « malchanceux », jusqu’à ce le futur soit meilleur. Presque une utopie, l’espoir de voir le monde être moins sombre, moins tyrannique. La peur est une aberration qui ne devrait être vécue au quotidien, l’inquiétude, un poison qui transcende les veines et refuse de s’évacuer, malgré la saignée. Mais sitôt qu’il sera meilleur pour cet homme par exemple, le sera t’il autant pour elle, la criminelle occasionnelle, qui détruit la vie pour la propre pérennité de la sienne ? Ce sera certainement son tour de fuir, de se cacher là où ne pourra la trouver. Les siens chercheront à la ramener chez leur mère patrie, elle sait déjà qu’elle préfère le baiser du détraqueur à cette éventualité. Oui, là où commence le bonheur des uns, s’achève celui des autres. Si encore il lui était possible de se débarrasser de résidu de magie noire qui brûle sa peau, l’incite à rejoindre ses soi-disant pairs lorsqu’elle s’agite… mais jusqu’alors, aucune tentative créée. La peur sans aucun doute, cette absurdité néfaste et permanente.

« Non. » le mot est catégorique, ferme et sans appel. Le malchanceux ne lâchera pas sa baguette. Peut-elle seulement lui en vouloir ? Ils ne sont que deux étrangers l’un pour l’autre après tout, et lui, est suffisamment blessé pour demeurer paranoïaque. Alors la russe inspire, tâche de se détendre. S’il tente quoi que ce soit contre elle, la bonne action de la journée, peut-être même du mois, s’achèvera, l’expérience ne sera pas renouvelée. Jamais. Aider quelqu’un dans le besoin, possible, mais au détriment de sa propre sécurité ? Certainement pas. « Très bien. » est la seule réponse qu’elle trouve à donner, son ton indiquant suffisamment sa réticence malgré tout.

Le reste en revanche, provoque un léger étirement de lèvres, une mimique qui en dit long sur ce qu’elle sait, et que lui ignore. Son demi-frère lui-même avait osé un jour, grimacer la même chose, assurer son caractère viril et fort, avant de découvrir l’odieuse vérité derrière le sortilège de guérison. Pourtant, le faciès de la jeune femme reprend bien vite sa neutralité perpétuelle, tandis qu’elle fait face à une question qui prendrait au dépourvu n’importe qui. Pourquoi, en effet ? Elle aurait put le laisser là, dans cette ruelle. Elle aurait même dû. Mieux, il aurait été préférable qu’elle prenne sa propre baguette pour achever l’opposant. C’est son rôle, son devoir, celui que le magister leur a ordonné de faire. La rebelle momentanée se mord les lèvres, observe les blessures, se concentre autant sur ce qu’elle doit faire maintenant qu’elle a proposé son aide, et sur cette réponse qu’elle doit donner. Sa mère lui disait toujours que la vérité était la meilleure des réponses, mais est-ce vraiment le cas ? Elle inspire, et plante son regard dans celui de l’infortuné. Elle aime bien ses prunelles, plus sombres que les siennes. Il y a de la franchise à l’intérieur, celle qui clame haut et fort qu’il se battra, même maintenant. « Parce qu’aucun homme ne devrait mourir sans avoir une chance de se battre. » murmure t’elle, reporte ses prunelles sur ses blessures. Avec son aide, il pourrait le faire, plus tard. Sans elle, il serait juste mort dans cette ruelle, pour rien certainement. « Rédemption certainement. » marmonne t’elle de même, avant de lancer le sortilège de guérison.

Elle savait comment le sortilège fonctionnait, et elle savait qu’il lui faudrait plusieurs fois le lancer pour obtenir un excellent résultat. Une chance que la maitresse de son père soit guérisseuse. Une véritable chance. Mais elle ne connaissait pas autant de sorts que cette dernière, elle ignorait comment anesthésier la douleur, qu’elle pouvait reconnaître dans les postures de son vis-à-vis, dans sa façon de respirer. Elle ne put s’empêcher de souffler lorsque la première vague de magie cessa. Ses prunelles s’attardèrent sur le résultat attendu. Ce n’était pas trop mauvais. C’était même plutôt bon. Elle sursauta légèrement lorsque la main moite attrapa la sienne. C’était presque trop prévisible, mais la russe ne pipa mot, se contentant d’un simple hochement de tête. La nouvelle question l’arracha à sa contemplation, avant qu’elle ne secoue négativement la tête, pinçant ses propres lèvres. « C’est la première fois que je lance ce sort. Mais je l’ai vu suffisamment de fois pour être capable de le reproduire. » Et en connaître les effets. « Je vais devoir procéder plusieurs fois, vos… tes brûlures sont assez profondes pour la plupart, il faut que je protège la couche d’épiderme la plus profonde. Les superficielles peuvent attendre un peu, je n’ai pas envie de te causer un traumatisme. » Un vrai dialogue de professionnelle, mais là encore, aucun mérite, seulement de l’observation. « Une fois que je me serai occupée de cette partie-ci, je m’occuperai de ta jambe et de ta tête. Puis tu iras te laver pour que je puisse terminer. » Et qu’elle puisse se reposer entre deux actions. Soigner quelqu’un n’était pas aussi facile qu’elle le pensait, et la tension qu’elle ressentait par le stress causé, avait tendance à jouer sur ses nerfs déjà fatigués. « Inspire. » marmonna t’elle, levant de nouveau la baguette pour reprendre là où elle s’était interrompue.

La seconde couche achevée, elle s’arrêta, se laissant totalement glisser au sol, grimaçant sous ses propres écorchures. « Ça va ? » interrogea t’elle, ramenant son sac vers elle pour en vider totalement le contenu. Il y avait un paquet de choses, synonyme que le sac était ensorcelé, mais rien qui n’en dise suffisamment sur ce qu’elle était, ou ce qu’elle faisait dans leur monde. Elle attrapa son sac de sport, qu’elle visa de la même façon, à la recherche de ces gazes moldues, on ne pouvait pas lui reprocher de ne pas s’adapter à ce monde lorsqu’elle s’y trouvait. Ses doigts s’activèrent à panser la blessure de sorte à ce qu’elle soit imperméable. « Ça tiendra le temps de ta douche. » s’excusa t’elle, avant de finalement se pencher sur lui. « Il faut que je t’enlève ton pantalon. » marmonna t’elle, non sans légèrement rosir cette fois. La situation n’était pas aussi cocasse qu’il n’y paraissait, mais seule l’absence de vertu l’aurait empêcher de rougir comme il se doit. Vertu ou professionnalisme, or, elle n’était pas médicomage, comme elle l’avait précisé.  
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Aucun homme ne devrait mourir sans avoir une chance de se battre. C'est elle qui l'avait dit. Pas lui. C'était une phrase qu'il aimait entendre, quelque chose en quoi il croyait profondément. Presque une philosophie en soit, quand on y pensait. Alan avait eu plus qu'à son tour l'occasion de se battre, mais ça ne serait jamais suffisant. S'il devait mourir, il mourrait d'une façon qui voulait dire quelque chose. Au cours d'une opération pour détruire enfin ce fichu gouvernement, le déchiqueter, le brûler jusqu'à ce qu'il ne reste que des cendres, dont les siennes s'il le fallait. Il ne voulait pas mourir en héro, ça n'avait que peu de valeur pour lui. Il voulait simplement mourir selon ses convictions. Pas parce qu'il n'avait pas su rester discret lorsqu'il le fallait.

Rédemption. Encore un autre mot que Alan pouvait comprendre, même s'il ne la cherchait pas. Certains parmi les Insurgés cherchaient cette rédemption. Ils souhaitaient laver les crimes qu'ils avaient commis en pensant être du bon côté, mais Alan n'était pas de ceux qui pardonnaient facilement. D'anciens rafleurs, d'anciens mangemorts, ils avaient tout deux ruiner la vie d'innocents. Empêchés l'insurrection d'avancer d'une façon ou d'une autre. Il aurait voulu les voir payer. Il oublie tout ça lorsque le sortilège le frappe cependant.

Elle lui parle de la suite du programme et Alan lève la main qui tiens sa baguette pour pincer son oreille dans ce geste nerveux dont il n'arrive pas à se défaire. Il le laisse cependant retomber, se secouant sans le vouloir et lui arrachant une brève plainte qu'il se force à faire cesser. Elle allait continuer à appliquer ce sortilège plusieurs fois, il n'avait pas fini d'avoir mal. En effet elle recommence et Alan serre la main qu'il a attrapé dans la sienne, contractant tous les muscles de son corps comme si cela pouvait lui épargner un peu plus de douleur, retenant son souffle avant d'expirer bruyamment lorsqu'il ne pouvait plus tenir.

-'ne vraie promenade de santé, lâcha-t-il lorsqu'il pu desserrer les dents.

Il se sentait un peu mieux, c'était vrai, mais la douleur l'avait fait transpirer. Une fois n'était pas coutume, il se sentait sale, mais il comptait bien abuser de la douche de cette chambre avant de la quitter. Il regarda ses côtes qui avaient une bien meilleure allure malgré le tiraillement qu'il sentait toujours, puis soupira et laissa retomber sa tête sur le canapé quelques secondes, entendant sans la voir Ladáh qui vidait son sac. Lorsqu'il rouvrit les yeux pour la regarder, il vit qu'un impressionnant fatras recouvrait à présent le sol devant eux et Alan reconnu quelques objets parmi eux.

-T'es une danseuse ?

Il s'écarta du canapé pour qu'elle puisse appliquer correctement le pansement, puis lui confirma qu'il avait besoin d'une douche, ce qui lui arracha un sourire malgré sa jambe qui souffrait et la migraine qui menaçait de lui faire exploser la tête à cause du choc qu'il avait reçu dessus. Il ne devait pas être beau à voir, le visage sans doute couvert de son propre sang, empoussiéré de la tête aux pieds et tout le flanc et la jambe presque carbonisés. Elle se penche en déclarant vouloir retirer son pantalon et Alan ne peut s'empêcher de faire une remarque sur le ton de l'humour fort mauvais qui le caractérise.

-Et moi qui croyait que les femmes voulaient pas de ça le premier soir...

Son flanc étant beaucoup moins douloureux, Alan pouvait se permettre d'utiliser ses deux bras pour lui épargner l'exercice. De toute façon la brûlure avait eu raison d'une grande partie de son pantalon, il allait devoir en emprunter un autre à ses amis les pleutres. Il détacha donc son pantalon et le fit descendre le plus loin qu'il pu sans avoir besoin de bouger sa jambe, c'est à dire pas très loin, grimaçant et grognant déjà sous l'effort, puis il se laissa aller en arrière à nouveau.

-Je crois que je suis pas prêt à être danseur, marmonna-t-il. Tu m'aides ? Tu peux faire un truc pour ma tête d'abord ? J'ai l'impression que je vais tomber dans les pommes...
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Ladáh ne voulait pas mourir pour un gouvernement qui n’était pas le sien. Hélas, plus les jours passaient, plus il lui semblait que son frère, l’héritier de leur СЕМЬЯ, les menait à devenir de véritables et parfaits londoniens. Penser gouvernement, vivre gouvernement, servir le gouvernement. Ce n’étaient pas les objectifs premiers de la benjamine qui aspirait à vivre au delà de ces lois étranges, régies par un homme étrange. Elle ne tenait pas à mourir pour sa cause, pas plus qu’elle ne pouvait en rejoindre une autre. Ce combat, elle se le répétait bien souvent, n’était pas le sien. Elle n’était qu’un pion parmi tant d’autres, de ceux dont on ne fait appel qu’en dernier recours, qu’on ne remarque pas. Enfant naïve qui constate parfaitement les dégâts de cette guerre à peine silencieuse, mais qui ferme le rideau pour ne pas en voir trop. Les yeux clos sur les morts, ce ne sont pas les siens. Ils ne sont plus que des cadavres d’âmes passées, les cobayes à venir d’un art qu’elle compte bien maitriser. Mais ce n’est pas parce qu’elle s’imagine neutre, que le monde autour d’elle désire qu’elle le soit. Sa soi disant neutralité l’a poussé à se faire marquer pour respecter la volonté d’un maitre de clan, son propre frère. Son engagement incertain vient de l’inciter à soigner un homme qui n’hésitera peut-être pas à la tuer pour une telle sottise. Sa balance personnelle tend à s’équilibrer, mais peut-être n’est-ce pas assez, peut-être même que ce ne sera jamais suffisant. Cet acte qu’elle ose pour la première fois, ce petit symbole de rébellion, ce premier pas vers la liberté, est un grand saut pour elle. Elle ignore s’il en ressortira quelque chose de positif, s’il est vain ou si au contraire, il aidera un peu cet autre camp, cette résistance qui ne demande qu’à survivre. À l’heure actuelle, elle ne tient pas à le savoir, cela rendrait la chose un peu trop concrète.

Pourtant, c’est bien réel, tandis que la main serre la sienne, et qu’elle ne peut rien faire d’autre que de continuer ce qu’elle a commencé. Elle prie intérieurement pour ne pas commettre d’impair, pour ne pas faire plus de mal que de bien, mais la cicatrisation lui semble en bonne voie. Quelque part entre deux regards pour ces blessures, elle imagine le semblant de fierté de cette femme qui a participé à son éducation. Ce ne serait pas grand-chose, mais au moins l’assurance qu’elle fait du bon travail. Peut-être devrait-elle lui écrire ? Elle se secoue mentalement. Avec le courrier surveillé et les frontières fermées ? Ce serait se vendre elle-même que d’en parler à qui que ce soit. Ce secret, il ne faisait aucun doute qu’elle l’emporterait dans sa tombe. « Tu t’en tires bien, tu es résistant. Mon demi-frère s’est évanoui lorsque sa mère lui a soigné une brûlure superficielle comparée aux tiennes. Et il était anesthésié. » Ce qui n’était pas son cas. Mais cela, il l’avait deviné seul, autant qu’il pouvait deviner qu’elle ne connaissait pas le sortilège pour amoindrir sa douleur. Elle s’était permise un léger sourire à l’évocation du souvenir, la situation n’était pas drôle en soi, mais les comparer, l’était.

La question fusa, et ce fut comme si une ombre s’était jetée sur le tableau. Un sujet sensible, mais bien moindre en comparaison à ce qu’ils vivaient dans l’actualité du monde. « Autant de fois que mon temps libre me le permet. » répondit-elle. Que risquait-elle à lui révéler ce secret ? Ce n’était pas une question de vie ou de mort, juste une cachotterie familiale. « Quand j’étais enfant, je rêvais de devenir danseuse étoile. Je n’étais pas douée pour jouer de la musique, ni même pour broder. Mais je savais danser. C’était l’unique chose qui me plaisait. » Elle parle, tout en pansant la plaie. Quelque part, ça l’aide à se concentrer sur ce qu’elle fait. « Mais ce n’était pas assez bien pour ma famille. Alors sur leur ordre, j’ai arrêté de danser. » Mais la présence des chaussons prouvait bien le manquement à sa parole. « Je suis censée faire un bon mariage, avoir de beaux enfants. Avoir la vie que toute jeune femme rêve d’avoir. » Mais pas elle. Elle achève son pansement, se satisfait du résultat. « En attendant que ça arrive un jour, je me glisse ici tous les mardis et les jeudis, et je fais ce que je peux pour vivre mon rêve un peu plus. Je sais que ça peut paraître ridicule. » Mais c’est tout ce qu’elle rêvait de faire non ?

Mais elle n’en dit pas plus. D’autres blessures requièrent son attention. C’est là que les choses se corsent. Ses joues s’empourprent un peu plus sous ce qui semble être une plaisanterie, et il n’y a rien qu’elle ne puisse faire pour s’en débarrasser, détourne le regard sans s’insurger d’une telle pensée. Elle ne se permet pas de penser à de telles choses, encore moins face à un homme couvert de sang et poussiéreux ! Mais pour cette fois, elle se tait, inspire calmement comme pour se débarrasser de cette rougeur qui lui chauffe les pommettes. Elle se contente d’observer, plus qu’elle ne devrait, se détourne rapidement avant de se racler légèrement la gorge. Tout du moins, jusqu’à ce qu’il lui demande de l’aide. Que Baba Yaga lui vienne en aide ! Elle s’active, l’aide à retirer le pantalon avant d’en observer les dégâts. Elle doute de pouvoir récupérer le vêtement, même avec toute la sorcellerie du monde. Mais elle a repéré un chariot de vêtements propres et sortant certainement du pressing de l’hôtel, avec un peu de chance, il y aurait quelque chose de masculin dedans. Et si elle repousse le pantalon, ses yeux s’activent de nouveau à observer la blessure, ses lèvres se pincent. « Hum… » Elle réfléchit, mais reporte bien vite ses iris sur le visage de son vis-à-vis. « Ta tête ? Oh, oui, bien sûr. » signe t’elle, se redressant sur ses genoux pour observer la plaie. « C’est un peu ouvert, mais rien de grave. Enfin, pour l’instant. J’imagine que le reste de la nuit déterminera si oui on non ça l’est. Je vais la nettoyer pour éviter une infection, mais elle devrait guérir seule. » Constate t’elle, retrouvant cette assurance momentanément perdue.

Elle se lève, et se dirige vers la salle de bain avant de revenir avec une petite bassine d’eau et un gant. Ce devrait être suffisant pour nettoyer le sang qui a commencé  à sécher autour de la plaie, et enlever la poussière qui pourrait s’y être posée. « Je peux essayer de te trouver des vêtements propres, j’ai repéré un chariot dans le couloir. Et il faut que tu manges, ça devrait faciliter ta guérison. Je passerai commande avant que tu ailles te doucher, ça devrait arriver quand tu en sortiras. » Avec douceur, elle tamponne la blessure, observe l’état qu’elle peut mieux apprécier. « Pas d’eau trop chaude, tu pourrais aggraver certaines de tes brûlures. Voilà, c’est propre. »
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S'évanouir pour ce genre de douleur, Alan ne se le serait pas permis. La guerre n'était décidément pas faite pour tout le monde. Il avait vécu tellement pire lorsqu'il était le rebut d'Owen que la douleur du sortilège de guérison, bien que réelle, ne lui avait pas arraché un cri. Le demi-frère de Ladáh ne devait pas être un homme très résistant. Ou peut-être était-il plus jeune lorsqu'il l'avait reçu, mais avec un sortilège anesthésiant en plus, ça ne devait pas être bien douloureux. La petite nature. Il ne demanda pas comment il s'était fait brûler, ça n'était pas ses affaires.

Pendant qu'il retient des grimaces à cause de l'apposition du pansement, elle lui raconte ses rêves d'enfant. Avoir des rêves... Alan ne se le permettait plus depuis de longues années. Les rêves étaient pour ceux qui n'avaient pas le courage d'appeler ça des objectifs. Un objectif était fait pour être atteint. Un rêve n'était fait que pour être rêvé. Alan n'avait pas le luxe de rêver ces derniers temps. Quand à ce qu'elle lui racontait, ça ressemblait fort à ce qu'on pouvait attendre d'une famille de l'élite. Était-il tombé sur une petite bourgeoise ? Ou bien sur l'une des descendantes d'une famille de l'élite ? Combien est-ce qu'on pourra bien payer comme rançon pour elle ? Les insurgés manquaient de moyens, un otage de valeur pourrait aider leur cause. Cependant, voulait-il vraiment prendre comme otage une personne qui semblait vouloir aider un insurgé ? Non, les insurgés n'avaient pas besoin d'une chute de popularité auprès du peuple pour le moment.

-J'en sais rien. Les rêves ne sont pas pour les gens comme moi.

Ça n'était pas ridicule, simplement incompatible avec sa propre vie, par exemple. Sa plaisanterie la fait rougir et Alan ne peut s'empêcher de légèrement sourire. Des instants de légèreté malheureusement il n'en connaissait plus beaucoup bien qu'il tentait dans créer lorsqu'il le pouvait, déridant ses camarades en dehors des missions qu'ils faisaient, à leur base. Évidemment, lui et Ladáh étaient loin d'être en rendez-vous comme pouvait en témoigner sa jambe dans un état lamentable.

Quoi qu'il en soit elle l'aide à retirer son pantalon et examine un instant sa jambe avant de l'aider pour sa blessure à la tête sous son commandement. Elle le nettoie un peu en disant qu'il n'aurait pas besoin de sortilège pour cette blessure là, mais une potion pour diminuer la douleur ne lui aurait pas déplu. Il avait utilisé la dernière qu'il avait il y a un moment déjà et il avait trop de fierté pour en demander aux Insurgés chez qui il logeait. Ça n'était pas sa base. Il n'avait rien à leur demander.

-Ouais, des vêtements ça serait sympa, pas envie de sortir à poil.

Elle tamponne sa tête à l'aide d'un gant mais Alan lui attrape le poignet pour le serrer avec force, presque violemment. Son regard se fait plus sombre alors qu'il la regarde et son expression, menaçante. Il allait être laissé tout seul ici le temps qu'elle lui trouve des vêtements et probablement de la nourriture et cette idée lui déplaisait. Rien ne lui disait qu'elle n'allait pas tout simplement le dénoncer. Soigné ou pas, il n'était pas en état de s'enfuir ou de se battre contre plusieurs sorciers à la fois.

-Tu m'as sauvé la vie. J'ai une dette envers toi, mais ne t'amuse pas à tout foutre en l'air en appelant la cavalerie, sinon tu peux être sûr que je ne m'arrêterais pas avant de t'avoir retrouvé et je détruirais si bien ton esprit que tu n'arriveras même plus à te rappeler comment enfiler tes chaussons.

Il la lâcha et se détendit, considérant que le message était passé. Parfois il n'avait pas le choix, il devait menacer. Il devait faire comprendre aux autres qu'il n'était pas ceux que l'on contrarie. Il ne voyait pas pourquoi Ladáh gâcherait le travail qu'elle a fait en prévenant le premier mangemort venu, mais lui faire comprendre ce qu'elle risquait ne lui ferait pas de mal quoi qu'il en était.

-Désolé, grogna-t-il. Je ne peux pas faire confiance à n'importe qui.

Alan pose alors ses deux mains sur le canapé derrière lui, puis se hisse en serrant les dents pour s'asseoir dessus. A partir de là, il pu se relever plus facilement, de toute sa grande taille, quoi qu'un peu courbé sur ses côtes malgré tout, puis se dirigea vers la salle de bain en boitant, sa jambe brûlée toujours aussi douloureuse à chaque pas, s'aidant du mobilier pour avancer. Une douche lui ferait le plus grand bien. Il n'avait toujours pas lâché sa baguette.

-Oh et ne jette pas mon manteau, il y a des choses précieuses dans ses poches. Précieuses pour lui en tout cas.
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À bien des égards, Ladáh regrettait son éducation, son mode de vie, la façon dont on l’avait obligé à regarder les choses, à respecter certaines d’entre elles pour dénigrer le reste. Ce n’était pas grand-chose, peut-être encore même naïf, mais elle commençait à devenir lucide. Sans doute était-ce la peur qui la retenait de se libérer de ses propres chaines d’argent, la conscience qu’elle serait totalement seule si elle tournait le dos aux siens et qui l’empêchait de renier définitivement ce rôle qu’elle se devait de jouer à la perfection. Elle ne se voyait pas tourner le dos à tout ce qu’elle avait connu, refuser le confort dans lequel elle avait grandi, renoncer à la sécurité de son patronyme, à la réputation associé, à l’argent dans les coffres de Gringotts ou d’Oddrur (à Saint-Pétersbourg). Elle détestait l’idée du mariage qui l’attendait, et de l’impuissance qui s’y accompagnait, mais pour préserver ce qu’elle connaissait de mieux, s’y plier semblait être un sort bien moindre en comparaison à ce qui était arrivé à certains sorciers et certaines sorcières, dans le contexte actuel. Elle n’était pas encore prête à abandonner tout cela, pas sans filet de sécurité derrière. Alors, en enfant gâtée, elle rêvait, se permettait d’ignorer quelques ordres pour survivre à son propre monde, celui dans lequel elle ne craignait absolument rien. Rêver, c’était ce qu’elle savait faire de mieux, demeurer dans l’illusion quand le cauchemar entourait le monde lui-même. Elle leva légèrement les yeux vers le malchanceux, haussant légèrement le sourcil face à sa réponse. « Il n’existe pas de type particulier pour rêver. » affirme t’elle, lissant du bout des doigts son pansement, s’attardant un instant sur la peau de son vis-à-vis. Elle peut sentir sous la pulpe, les cicatrices qui barrent son épiderme, les vestiges d’un passé houleux, terrible. Ladáh ne s’y attarde pas cependant, prenant conscience de la gravité de son geste. « L’espoir lui-même est une forme de rêve. »

Mais qu’en sait-elle la princesse de glace, dont les joues se permettent un fard manifestant son inconfort ? Elle est naïve la jeune femme, candide. Elle a à peine conscience du plat dans lequel elle vient de sauter à pieds joints, préfère ignorer les conséquences de ses propres actes, ses pensées, ses désirs. Elle vit l’instant présent, est-ce si mal ? Merlin ! Les siens la tueraient sans l’ombre d’une hésitation pour ce qu’elle fait.

Mais le dialogue se poursuit, avec cette retenue manifeste. Elle ne veut rien savoir de lui, ni son prénom, ni ce qu’il était avant tout ça. Ces informations sont dangereuses, c’est pour cela qu’elle ne pose aucune question, qu’elle n’insiste pas. Les quelques paroles qu’ils échangent sont amplement suffisantes. Mais elle peut se permettre d’étudier son visage, sa silhouette. C’était certainement un bel homme sous cette crasse, ce sang et cette poussière. Le genre sur lequel on se retourne sans honte, mais dont elle sait qu’elle n’aurait certainement jamais porté le regard en temps normal ou seulement à la dérobée. Ici, à l’heure actuelle pourtant, elle peut se permettre le détail complet, la découverte de l’autre à des fins curatives, cela s’entend. Les brûlures, c’est une chose, mais s’il est blessé ailleurs et qu’elle peut amoindrir les plaies… Puis elle se propose pour l’aider autrement, n’est-ce pas la moindre des choses ? Sa réponse l’amuse, ses lèvres en témoignent. « Quel dommage pour la gente fém… » Elle n’a pas le temps d’achever cette phrase, pas alors que le lien qui s’établit entre son poignet et la paume de l’autre lui arrache une grimace de désapprobation.

Un regard pour cette prison de chair, puis un autre pour l’acier qui la transperce visuellement. Le voilà le vrai visage de son malchanceux, celui d’un homme au tempérament abrupt et à la langue acérée, à la menace facile et la promesse tacite de respecter son chantage. Mais il n’est pas seul à montrer son caractère, tandis que la russe pince ses propres lèvres, démontre l’étendue de sa propre volonté parce ce même regard. Ses phalanges appuient sur la blessure qu’elle soigne, ne montre même aucun remord à le faire. Elle ne doute pas de ses mots, de sa menace, mais elle ne contre pas, parce que c’est inutile, ça n’a pas d’intérêt concret. La pression sur son poignet se relâche, elle cesse tout mouvement qui inciterait à la reprise des hostilités. Elle esquisse un simple signe de tête en guise de son accord sur la promesse qui lui est faite. Il faudrait être stupide pour accepter ce deal, mais cela lui semble la meilleure chose à faire. « Ne me menace plus jamais несчастливый. » (malchanceux) murmure t’elle alors qu’elle repose le gant dans la bassine, frotte son poignet. « Tu n’es pas le seul qui pourrait avoir la tête coupée. » Ou comment rappeler qu’ils sont tous sur ce même bateau qui menace de chavirer à tout instant.

Elle n’attend pas la suite des évènements, se recule suffisamment pour lui donner de l’espace, mais sans lui apporter plus d’aide. Au contraire, elle se dirige vers le téléphone, cet engin moldu dont elle ignore encore comment se servir. Il y a quelques instructions sur un papier pour appeler le standard, le ménage, ou la cuisine. C’est ce dernier point qu’elle souhaite joindre, quand ses yeux se promènent un vague instant sur la silhouette pratiquement nue qui se dirige vers la salle de bain. Un plaisir pour la gente féminine, assurément, alors qu’une voix la rappelle à l’ordre, lui demande ce qu’elle désire qu’on leur monte. « Euh, je… Hum. Qu’est-ce que vous nous proposez ? »

C’est un débat, une multitude de choix, alors elle sélectionne ce qui lui paraît le plus judicieux. Le plus à même de nourrir un homme certainement croisé avec un géant ou un ours, et elle-même par l’occasion. Cette agitation lui a donné faim. Et sitôt qu’elle repose l’appareil sur son socle, elle jette un regard sur tout ce qui traine au sol, de ses propres affaires à celles de l’homme. Elle ramasse le pantalon, dont elle vérifie les poches pour les vider, sans même s’attarder sur le contenu. Là encore, elle ne tient pas à le savoir. Autant jouer les ignorantes jusqu’au bout. Elle n’adresse pas même un regard vers le manteau, mais ramasse la chemise. Ne lui manquent que quelques petites affaires. Un peu de courage, une toute petite dose alors qu’elle se dirige vers la salle de bain où l’eau coule. Elle ramasse les chaussettes, et… Baba Yaga, le caleçon. Elle tente d’ignorer la silhouette qu’elle devine sous le jet, se racle la gorge. « Je vais te trouver des vêtements. » marmonne t’elle avant de s’échapper rapidement. Elle ne tient pas à rester plus que prévu dans cette petite salle.

Sans l’once d’un remord, elle quitte la chambre, son tas de vêtements usagés dans les bras. Le chariot de linge est toujours dans le couloir, et c’est discrètement qu’elle se débarrasse de son propre tas, fouille dans les housses quelque chose qui pourrait être utile à l’homme qui l’attend dans leur chambre. Robe : inutile, costume d’homme d’affaire : inutile. Il n’y a rien dans ce chariot qui puisse être utile pour ce temps hivernal. La russe se mord la lèvre, jure dans sa langue natale. Elle a volé une fois, elle peut recommencer… Ce n’est pas un moldu qui pourrait y faire quoi que ce soit de toute manière. Elle tend l’oreille à la première chambre qu’elle trouve : il y a de l’agitation à l’intérieur, ce n’est donc pas ici qu’elle pourra emprunter des affaires. Pas plus de chance avec la seconde chambre… Mais la troisième semble être la bonne, s’y faufile à l’aide d’un sortilège. Quand elle en ressort, c’est avec le soulagement de ne pas s’être faite prendre. Il n’y a plus qu’à rentrer de nouveau dans sa chambre et achever ce qu’elle a commencé.  
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Alan n'était pas d'accord avec elle. Certaines personnes ne pouvaient pas se permettre de simplement rêver et il faisait parti de celles-là. Il était de ceux qui avait un but à accomplir et ce but se passerait de quelque chose d'aussi utopique qu'un rêve. La réalité était dure pour les Insurgés, leurs objectifs n'avaient rien de la douceur des songes et la façon dont ils allaient accomplir leur but n'aurait certainement pas la délicatesse éphémère des rêves. Leur reprise de pouvoir serait brutale et les Mangemorts payeraient pour ce qu'ils avaient fait au peuple et à leur liberté.

C'est ce à quoi pensait l'insurgé aux larges épaules une fois sous la douche, grognant de douleur lorsque l'eau commença à couler sur sa jambe meurtrie. Elle avait beau avoir la capacité d'aggraver sa brûlure, Alan ne cracherait jamais sur une douche à l'eau chaude alors qu'il passait le plus clair de son temps à se baigner dans l'eau glacée qui leur parvenait à l'asile. Cette douche n'eut rien d'une partie de plaisir et il nota à peine la présence de Ladáh qui entra et sortit presque aussi vite pour lui trouver des vêtements. Il abrégea autant qu'il le pu cette souffrance, mais prit bien soin de ne pas ressortir avant d'être totalement propre. Il se trouva presque présentable pour une fois. En revanche il se trouva également très nu.

Alan se sécha d'un coup de baguette puis accrocha une serviette autour de ses hanches avant de réaliser son erreur lorsque le tissu toucha la brûlure de sa jambe. Il ne pouvait cependant pas se permettre de sortir en dévoilant ses parties comme un malotru à quelqu'un qu'il avait déjà menacé alors qu'elle lui avait sauvé la vie en plus de l'aider à trouver des vêtements propres. Il sortit donc en boitant toujours autant, mais avec la serviette bien accrochée avant de se laisser tomber sur le lit, sur le dos, Ladáh étant déjà revenue avec des vêtements propres.

-Tu as fait vite, lança-t-il d'un ton approbateur.

Il écarta l'un des bords de la serviette pour dévoiler sa jambe, prenant bien soin malgré tout de ne pas dévoiler plus que nécessaire ce qu'il y avait légèrement plus sur le côté. Il ne voulait pas l'offusquer, bien qu'après réflexion il se dit qu'elle ne serait sans doute pas totalement dérangée à l'idée de voir son entrejambe qui dieu merci avait été épargnée par les flammes. Il n'avait pas rêvé ses doigts qui s'attardaient sur sa peau, redessinant l'une des nombreuses cicatrices que Owen Avery lui avait laissé en souvenir de sa captivité. Ce contact n'avait pas été désagréable pour lui.

-Est-ce que tu pourrais continuer maintenant ? J'ai compris la leçon, on menace pas quelqu'un qui nous aide, je le ferais plus.

Il se redressa pour s'asseoir sur le lit, sa hanche droite totalement dévoilée et sa main tenant fermement sa serviette au niveau de son entrejambe pour ne rien dévoiler de trop. La brûlure était insupportable et la douleur qu'il ressentait pouvait sans doute se lire dans ses yeux. Il avait beau avoir développé une certaine résistance à la douleur après des années passées à servir de rebut dans une maison ou l'autre, ça ne rendait pas l'expérience plus agréable et Alan regrettait sa mobilité. S'il y avait un problème, il n'aurait aucune chance de s'enfuir correctement.
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