sujet; BLENRIS#1 ⊹ so you wanna play with magic ?

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so you wanna play with magic?
Boy, you should know what you're falling for
Baby, do you dare to do this?
(play)

Les  pupilles bleus se posent sur le  paysage sous tes  pieds. La campagne anglaise glisse en pâturages verts sous les volutes de  fumée  assassines, divines. Le  cigare brûle de bon matin,  laissant dans ton sillage une odeur de tabac chaud & doux, une sensation d'apaisement, d'épuisement. La  pleine lune roule encore sous tes phalanges, soufflant la perte irrémédiable,  inexcusable de  contrôle. La bête est encore affamée, les babines pleine de sang, le cœur en chasse, battant lascivement, brutalement. Tout humanité t'a déserté, s'est suicidé aux gémissements de douleur, à la rancœur au corps qui se brise en morceaux, en lambeaux.  Et  il ne reste que le sang sur le bord de tes lèvres au réveil, le corps d'un animal éventré à tes côtés. Il y a encore sur  ta langue un goût de chaire crue, un goût de plaisir infernal, damnable, peu recommandable. Et tu chasses les dernières envies dans la fumée délectable, insaisissable. Tu la laisses s'élever, effacer le frisson de la chasse, le  frémissement de l'adrénaline dans le vent, sous tes sentiments. Et l'impuissance se dessine sous la puissance de l'animal sauvage, ne rêvant que de ravages. « Tu as aimé ce que j'ai fait, n'est-ce pas ? chuchote le loup, apaisé dans sa voix rauque d'une nuit sans caresse de la laisse, sans collier, ni muselière. Elle le fera bientôt aussi.  Et il y a une victoire dans le glapissement du loup, dans les crocs qui se ferment & se  referment sur l'air. Ça promet d'être amusant. Ferme la, animal stupide. », claque ta voix alors que tu refermes sur la gorge de la bête le collier, le soumettant à  tes lois, à tes doigts. Il n'a pas le droit de parler, de penser. Il n'a pas le droit d'exister.

Et pourtant la chevelure de Blair te revient en mémoire. La gêne qui s'égraine, souveraine, se nouant en malaise, en frisson d'horreur, de malheur. Et Blair qui reste silencieuse, peureuse. Petite poupée brisée par une mer de souvenirs brûlants, éreintants, elle n'a pas vraiment été bonne dans son rôle. Elle était pourtant adaptée, il n'y avait pas de réels efforts à faire. La superficialité, Blair connaît, s'y soumet. D'une adolescence sacrifiée, elle en tire les débordements des enfants déterminés à vivre, à survivre. Elle en tire une liberté plus grande, plus insolente. Et tu te retrouves accroché à elle comme un mauvais boulet à ton pied. Elle roule en enclume, en écumes d'amertume. Et dans un geste, tu écrases le cigare, les millions d'égards qui te cisaillent le cœur. Dans un soupir, tu transplanes. Tu rejoins Londres laissant fumer le cigare contre la pierre, pas si éloigné du cadavre encore chaud de l'animal sacrifié.

Tu arpentes le chemin de  Traverse, discret, pressé, te confondant à la foule qui s'écrase sous tes pas.  Tu fais le tour de la boutique sans un bruit, glissant, t'armant dans le silence des uns & des autres. Les silencieux veillent, t'épiant à chaque mouvements, tu le sais. Et du bout de  ta langue, de la baguette fine & légère, tu composes le code, dévoilant l'escalier qui te permet d'avaler les dernières marches. « Bonjour, je cherche Blair Hughes. Tu offres un sourire à la petite brune qui t'observe semblant gênée, alors que ses bras débordent de vaisselles. Laissez-moi vous aider, ma chère. Et lentement, tu attrapes quelques objets sales sous un « merci » timide &  fragile, du bout de tes mains propres. Tu suis la brune en douceur, en lenteur, l'aidant à poser la  vaisselle dans un bac dégoûtant. Les moyens sont limités & tu as réalisé que tous mourait de faim ici. B-Blair ? Elle est dans la tante de son frère, je crois. Oh ? Je peux vous y amener. Volontiers », caresses-tu d'un sourire charmant, séduisant, attrapant ses doigts pour lui offrir un baise-main divin, assassin, qui signe sans nul doute sa fin. Et elle ne sait pas qu'elle t'offre la rousse sur un plateau d'argent du bout de ses pas. Elle ne sait pas qu'elle t'offre toute son éducation, sa raison. « Je vous remercie, Sara. », un clin d’œil alors qu'elle glousse. Tu as retenu son prénom pour mieux tout détenir, tout obtenir.

La  rousse est couchée dans le lit de fortune. Les boucles descendent dans son cou, chassant des rêves sans sommeil, sans apaisement. La  France te manque déjà. Au moins, il était question d'éducation, de  raison. Au moins, elle serait réveillé. Et tu tires sur la couverture rapiécé, élimé. D'un « Aguamenti », tu fais gicler l'eau du bout de  ta baguette pour la noyer sous un jet puissant & froid qui se  répand violemment sur la rousse. « Je croyais vous avoir dit de m'attendre devant les escaliers, Blair. », reproches-tu lentement & doucement, avec une pointe d'amusement non dissimulé, tout à fait assumé. « Pas de ronfler comme un petit chiot des rues après un repas trouvé dans une poubelle. », claques-tu coupant le sort sèchement, brutalement. Les yeux se rivent dans les  siens, assassins, promettant sa fin. « La nuit vous a-t-elle fatigué, dépassé ? Tu croises les bras. Tu sais la peur qui l'enlace, qui la crevasse. Tu sais les douleurs qui s'accrochent à ses chevilles. Toi aussi, tu les as ressenti. Ça ne fait que commencer.  ».  Elle va devoir s'habituer, lui résister. « Je suis le professeur d'éducation lupine que vous a confié Davius. Un silence. Habillez-vous & venez me retrouver. ». Sinon, tu promets, tu la  jettes de ce maudit toit.
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the devil within
I will keep quiet. You won’t even know I’m here. You won’t suspect a thing. You won’t see me in the mirror. But I crept into your heart. You can’t make me disappear. Til I make you.
24 JANVIER 2003 ; Fenris & Blair







You forgot me, right ? Le ricanement a des échos d'aboiements, de hurlements sous la Lune. Et pas moyen d'y échapper, même avec la tête enfouie sous l'oreiller. Tonight again, we're going to play. Grognement étouffé dans la minceur du coussin écrasé. Blair ne veut pas jouer, elle veut dormir. Se reposer. But we will. Blair veut être une fille normale, avec des problèmes normaux. Des histoires normales. Une romance trop sucrée, des déboires amicaux, même l'échec scolaire. Elle ne veut que de la banalité, des souvenirs tranquilles qui exagèrent les drames et les joies. Your life is not normal, it is a prison. Non. Elle est libre maintenant. Elle n'est plus enfermée. You are constrained. Same difference.

C'est faux. C'est elle qui décide.
It is how it should be, baby girl.
C'est la vérité, c'est la réalité.

Une réalité noyée sous un « Aguamenti » alors qu'elle se redresse brusquement, criant l'indignation et grinçant la douleur des transformations de la nuit passée. « Je croyais vous avoir dit de m'attendre devant les escaliers, Blair. » Les yeux clignent, peinent à s'adapter à la lumière pourtant faible sous le drap de la tente. Les sens sont devenus trop aiguisés, trop fins. Elle n'est pas encore habituée. You were senseless without me, ronronne la louve orgueilleuse et dominante. « Pas de ronfler comme un petit chiot des rues après un repas trouvé dans une poubelle. » Quelque chose s'agite dans le regard qui s'est fixé sur Fenris et qui le détaille comme pour la première fois. He is one of those human dogs. Blair ne comprend pas ce qu'essaie de dire la louve, mais elle sait que la louve ne l'aime pas, qu'elle le méprise. « La nuit vous a-t-elle fatigué, dépassé ? » Blair ne répond pas, c'est inutile. Sur les bras nus courent encore les rougeurs laissées par les morsures qu'elle s'est faites, enragée dans l'espace étroit d'une cave renforcée d'une maison désertée. Tue-Loup mal dosée, a-t-elle entendu Finley dire à Cam' : c'est courant sur les premières transformations de ne pas savoir quelle quantité donner. Elle a aussi entendu la louve grogner qu'il suffirait de la libérer, de la laisser. « Ça ne fait que commencer. » Of course. And you will like it, baby girl. « Je suis le professeur d'éducation lupine que vous a confié Davius. Habillez-vous & venez me retrouver. »

Une minute s'écoule. Peut-être deux.
Pour la première fois, peut-être, louve et humaine s'accordent sur une chose : elles ne veulent pas le suivre.

« Non. »

La jeune sorcière tremble dans sa révolte, encore effrayée par ce Fenris dont elle se méfie. Mais, au fond des yeux, la louve retrousse les babines. Ce n'est pas un loup solitaire, un loup qui joue les humains qui la soumettra. « Ce n'est pas Davius qui décide pour moi. » Right. You can choose. Blair déglutit et la tête esquisse un hochement, les doigts se crispent sur la couverture. « Davius peut décider ce qu'il veut : il n'est pas mon tuteur. Finley l'est. » Who cares about your human brother and their stupid human laws ? Blair. Blair veut faire des efforts, ne plus voir l'angoisse sur le visage défait de Finley. C'est son frère. He is not my brother. « Et bientôt je serais adulte. Je ne suis pas obligée de vous suivre. » No, we're not. La louve, malgré sa jeunesse, a l'âme des reines lupines, des lupa en devenir. Dans le ventre trop creux et trop blanc, c'est un monstre d'ambition et de liberté qui se fait un festin de ses entrailles. « Et s-si vous ne voulez pas m'apprendre, j'irais demander à quelqu'un d'autre. » Elle peut demander à Bill, à June. None of them can teach you. Elle peut demander à Bill, à June. Et à plein d'autres. Only a wolf pack can teach you.


Dernière édition par Blair Hughes le Dim 2 Oct 2016 - 21:09, édité 4 fois
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(play)

Dans le ballet des cheveux roux, tu observes la fillette l'adolescente jeune louve se redresser. Les yeux sont encore bouffies, rougies de sommeil, lui donnant des airs de hamster sous potion magique. Elle a des airs indignés, révoltés qui t'amuse bien plus que les allures de chiot mouillé. Tu t'agaces de devoir l'attendre, tu t'agaces de ne jamais voir tes ordres respecter, foulés du pied.

« Non. » Non ?
Le loup se redresse de sa prison humaine en même temps que toi, le sourcil redressé. Avec tant d'aplomb & d'assurance, elle réitère l'offense ;  « Ce n'est pas Davius qui décide pour moi. » . Première nouvelle ? Les dents grincent, la pleine lune t'agresse encore le coeur dans ces millions d'horreurs, d'erreurs, de douleurs. « Blair, commences-tu, plus doucement, plus lentement.  Davius peut décider ce qu'il veut : il n'est pas mon tuteur. Finley l'est. Les yeux clignent. Tu t'en tapes de Doc. Tu as fait ce qu'on te demandait, tu le fais pour avoir une armée bien dressée. Tu inspires, expires. Elles nous défient. Tout crocs dehors, l'oméga racle, renacle, prêt à égorger l'insolente petite louve.  Et bientôt je serais adulte. Je ne suis pas obligée de vous suivre. Vous avez certes raison, mademoiselle Hughes, lâches-tu, même si tu n'es pas certain que la planche à pain mérite le titre d'adulte consciente, éclairée & responsable. Tu sais les libertés frustrées, la jeunesse éclatée qui s'agitent au bout de ses doigts. Tu sais qu'elle ne rêve que d'arracher des copeaux de son enfance envolée à ceux qu'elle pense ses ravisseurs. La louve n'a fait sans doute qu'empirer la crise. Et s-si vous ne voulez pas m'apprendre, j'irais demander à quelqu'un d'autre. »  Un souffle et tu souris, dissimulant un rire ; « Et qui vous donnera votre Tue-Loup, Blair ? » Tu penches la tête, t'inventant des airs innocents. « Ah c'est vrai, moi. » Tu hausses les épaules, t'avançant lentement, récupérant dans un coin de la « pièce » un tabouret sûrement cassé. « Davius ne vous a pas parlé de ces cours, Blair ? Je suis d'accord sur un point avec vous ; ça ne va servir à rien si vous n'êtes pas d'accord. » Humeur massacrante, tu envoies un reparo pour pouvoir caler le tabouret sous tes fesses. Qui plus est, ça te met passablement en colère contre Llewellyn. « Ce ne sera ni profitable pour vous, ni pour moi. Tu attrapes une tasse sale, la lavant d'un autre sort. Tu lui tends le verre d'eau. De là, ma chère, vous avez le choix ; une éducation avec moi ou sans moi. » D'un œil brun, tu l'observes. Sur William ou June, tu as l'avantage de l'âge & de l'expérience. Tu es un vieux loup & tu connais les vices & les pièges de ton existence. De ta poche, tu tires un croissant encore chaud ; «  Vous avez le choix & bon appétit», l'accent très français glisse alors que tu poses la viennoiserie sur le lit de fortune. « Je serai dehors si vous êtes intéressée. », et tu te relèves, laissant tes pas claquer sur ton passage, dans ton sillage.  
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