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sujet; it's in your eyes, a color fade out (liliane)

WIZARD • always the first casuality
Ariane Moriarty
Ariane Moriarty
‹ disponibilité : dispo ♡
‹ inscription : 15/03/2016
‹ messages : 876
‹ crédits : kinjiki et fallen. pour la signature.
‹ dialogues : #625072.
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‹ âge : 24 (13/07/79)
‹ occupation : auteur de littérature de jeunesse.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1990 et 1997.
‹ baguette : mesure vingt-trois centimètres, en bois de chêne rouge et contient du dard de billywig ; elle est prédisposée aux enchantements.
‹ gallions (ʛ) : 3816
‹ patronus : inconnu.
‹ épouvantard : un rocking chair, ma mère assise dessus, sa maladie s'étant détériorée – mon futur.
‹ risèd : la reconnaissance en tant qu'auteur, sous mon véritable nom.
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It's in your eyes, a color fade out

lilith & ariane

(music) « Tire sur mon doigt. » Aussi loufoque que paraît sa demande, elle est sérieuse – jamais elle n’a été aussi sérieuse. L'incrédulité se lit sur le visage de son frère, qu'elle préfère chasser en insistant de nouveau. « Je suis sérieuse. Tire sur mon doigt. » L'espace d'une fraction de seconde, une lueur de malice traverse le fleuve des yeux d’Ambroise et, avec une certaine hésitation, il tire sur l’index qu’elle lui tend. Et aussitôt, le placard à balais à quelques mètres d'eux explose dans un bruit assourdissant, réveillant les dormeurs séculaires des tableaux. Des débris d'une porte furieuse atterrissent à leurs pieds, un brouillard coloré les enveloppant de ses bras malléables et translucides. Ariane éclate d'un rire sonore, malgré la population picturale qui s’agglutine à leurs côtés. « La folie ne meurt jamais, frangin. » Elle ne loupe pas le facepalm d’Ambroise quand il se rend compte qu’elle l’a coincé comme un bleu. Et qu’elle compte précisément sur lui pour nettoyer les dégâts causés à l’appartement d’Anthea. Heureusement que cette dernière n’est pas présente, elle les aurait réduit en bouillis – et elle le fera sans aucun doute lorsqu’elle verra l’état de son placard à balais complètement ruiné. « Je t’ai eu. » Avec un clin d’œil complice, Ariane s’esquive et laisse son frère grommeler dans sa barbe des insultes fleuries qu’elle efface d’un rire. Les deux pieds hors de l’appartement, elle entend tout de même les derniers mots crachés qui lui parviennent : « Je t’aurai, Ari, compte sur moi la proch… » avant de se faire avaler par la lourde porte. Bien sûr qu’il la coincera la prochaine fois. Avec une blague encore plus pourrie que celle d’Ari mais elle ne risque pas de se plaindre ; appréciant leur complicité et leur compétition de blagues idiotes.

Le coup d’œil qu’elle lance sur sa montre l’immobilise sur le champ : elle est en retard. Pas qu’elle soit réputée pour être ponctuelle. Mais quelque part elle s’en veut d’avoir perdu la notion du temps à cause de sa blague, d’avoir oublié le rendez-vous qu’elle avait donné à Lilith. Ou pas. Là, dans une ruelle de Londres, Ariane commence à avoir des doutes. De terribles doutes sur ce qui est prévu pour la soirée. Le genre de doutes et de frayeur qu’elle n’avait encore jamais eu. Ariane a peur des aiguilles. Ces petites aiguilles qui percent sa peau, s’incrustent dans sa chair, arrachent son sang – ça l’effraye. Alors sauter le pas d’un tatouage, c’est encore pire que ce qu’elle avait pensé trois jours plus tôt. Maintenant qu’elle a déjà dépassé l’heure de rendez-vous, elle se sent encore plus oppressée et stressée qu’elle ne l’avait été auparavant. Pourtant, ses bottines boueuses l’entraînent jusqu’au salon de tatouage par automatisme. Aussi peureuse soit-elle, quelque part, elle en a très envie – son unique problème c’est qu’elle change d’avis toutes les trois secondes. Les néons de Picture House brillant au-dessus de sa tête, elle s’arrête près de la vitre, collant son front pour examiner le lieu. Elle voit sa cousine en train de discuter avec un homme tatoué de la tête aux pieds – même sur le crâne – et jeter des coups d’œil sur sa propre montre. Et Ariane s’écarte de quelques pas. Traverse trois mètres. Revient près de la vitre. Et s’écarte de nouveau. Et si elle ne voulait pas marquer son corps définitivement ? Bien sûr qu’elle veut marquer son corps, elle a pris tout son temps pour prendre cette décision : des mois entiers de regrets, de doutes, d’envies et puis de nouveau des doutes.

Entre deux va-et-vient vers la vitre, une main s’accroche à son poignet. Elle lève les yeux vers Lilith perchée sur des talons vertigineux et lui fait son regard le plus dépité qu’elle peut produire. Mais sa cousine ne lui laisse pas le temps d’argumenter et l’entraîne dans le salon, fermant la porte derrière elles. Aussitôt que les pieds d’Ariane touchent le tapis aux motifs étranges, elle retrouve de nouveau le tourbillon de doutes et d’envies qui la chamboule. Surtout quand monsieur-chauve la fixe intensément avec son instrument de torture dans les mains. « J’ai changé d’avis finalement. Au revoir. » Dit-elle en tentant de contourner Lilith pour ouvrir la porte. Mais s’arrête encore. Et se tourne lentement vers le tatoueur. « Okay, je vais le faire. » Ou pas, puisqu’elle risque de nouveau changer d’avis dans trois secondes. Pourtant, la main de Lilith dans son dos la rassure, elle se laisse guider vers monsieur-chauve qui a croisé les bras sur son torse, toisant la Moriarty avec son sourcil arqué. « Et si on repoussait, hein ? » Demande-t-elle sur le coup quand ses yeux se posent sur les murs plein de tatouages étranges et extravagants. Ne pas regarder monsieur-chauve, ne pas regarder ses tatouages, ne pas regarder ses aiguilles… Le tatoueur pousse un soupir d’exaspération à cause de la comédie qu’elle lui tend et lance un regard vers Lilith. « J’ai un peu de kétamine si besoin. Je dis ça, je dis rien. » Ariane lâche un rire nerveux et regarde Lilith désespérément, ses yeux lançant des appels de détresse sauve-moi, sauve-moi, non, pousse-moi à le faire. En soufflant dramatiquement, elle tend la main vers sa cousine et lève enfin les yeux vers monsieur-chauve, plus déterminés que jamais. « Pas besoin, je vais le faire. » Monsieur-chauve est perplexe mais il acquiesce et leur fait signe de le suivre vers le siège de torture. La force avec laquelle elle emprisonne les doigts de Lilith dans les siens, elle est persuadée qu’ils vont devoir nettoyer le sang et les morceaux de phalanges bientôt, tant elle serre fort.
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