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sujet; "Toujours par deux ils vont...le maître...et son apprenti" (Gwen/Kirill début Mars 2003)

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Toc toc toc

Non.
Non non et non.
Niet.
Cette fois ça suffit.
Kirill se lève de sa table de travail avec un suprême mépris, interrompant la dissection de reptile en cours et pose sa plume avec un peu plus de sécheresse que nécessaire, avant de se diriger vers la porte d'un pas que certains pourraient voir comme calme mais qui dans l'attitude de cet homme à la dégaine somme toute extrêmement souple, en devient atrocement menaçant. Un tour de clé dans la serrure et il ouvre la porte sur un secrétaire qui semble vouloir disparaître, se fondre dans le sol ou bien dans le mur le plus proche, tout plutôt que d'être celui devant converser avec la "Murène" un lundi matin, alors que l'entièreté du niveau -Augustus Rookwood compris- savait que Kirill Moltchaline ne devait sous aucun prétexte être contrarié le lundi matin sous peine de passer le reste de la semaine à assassiner la moitié des employés du regard, et la seconde moitié à coups de baguette bien placés.

-Oui?, demanda le médecin de son ton le plus poli et le plus glacial.
-Bonjour Monsieur Moltchaline, je suis envoyé par le service des ress...
-Non.

L'homme semble hésiter. Il ne doit pas être là depuis bien longtemps et ses collègues l'ont envoyé au casse-pipe. Kirill le fixe de plus en plus intensément, signe que sa patience déjà mince commence à s'étioler.

-Mais Monsieur, j'ai reçu l'ordre de vous communiquer une demande de...
-Je ne prrrrends pas d'apprrrentis. Ni aujourd'hui, ni demain, ni jamais. Allez dirrre au serrvice des ressourrrces humaines que la prrrrochaine fois qu'ils se sentent obligés de rrréitérrrer leurrrs demandes et de me fairrre parrrvenir leurrrs dossiers, j'irrai moi même leurrr expliquer ma façon de penser. Prrrenez votrrre paperrrrasse et fichez le camp.
-Mais Monsieur il n'y a pas de paperasse, je suis envoyé parce que cette personne s'est présenté d'elle même! ici! au ministère!

Cette fois, Kirill ouvre des yeux surpris. C'est une sinistre plaisanterie. Il ne connait personne d'assez culotté, mal élevé et suicidaire pour venir le solliciter quand il est tout de même assez connu pour ne pas aimer être contrarié. Lentement, il ouvre la bouche:

-Une...perrrsonne, s'est prrésentée aux rrrressourrrces humaines spontanément?. Qu'a dit le dirrecteurr?
-De vous l'envoyer. Elle a d'excellentes lettres de recommandation, balbutia l'employé.

Rookwood et son agaçante manie de lui forcer la main. Il avait pour Kirill une sorte d'affection mâtinée de fourberie et savait toujours comment faire dire oui au médecin lorsque ce dernier avait dit "non". Et puisque les papiers et les dossiers se retrouvaient constamment dans l'âtre de la cheminée, Rookwood avait du sauter sur l'occasion et décider de donner une chance inespérée à ce kamikaze d'apprenti sorcier, qui qu'il soit, en l'autorisant à venir en personne déranger Kirill.

Ce dernier se masse les sourcils. Le monde veut sa perte aujourd'hui, ou du moins qu'il perde son flegme. D'une voix lourde de menaces, il demande:

-Où se trouve cet énerrrgumène?
-Dans le hall du niveau. Ses papiers sont signés par le directeur, et elle a tout les passe-droit nécessaire je suis vraiment navré de...
-Taisez-vous donc.

Et sans un autre mot, Kirill le contourne, marchant vite cette fois, sa silhouette noire déambulant dans les couloirs, se fondant presque dans le décor, mais ses yeux lançant des éclairs de mauvaise augure. Bien vite, le voilà dans la salle d'attente et la personne qu'il découvre, sagement assise sur une chaise, l'air composé et calme, les lettres de recommandation et l'accréditation du directeur sur ses genoux ne lui est pas inconnue.

-Mademoiselle Lestrrrange.

Il croise les bras et la jauge, un sourcil levé.

-Ce que vous venez de fairrrre est prrrofondément audacieux je me dois de le reconnaîtrrre. Mais s'il eut s'agit de qui que ce soit d'autrrre que vous, je vous aurrrais fait reconduirrre à la porrrte manu militarri.

Un soupir, un demi sourire et il s'approche avant de l'inviter à se lever d'un gracieux geste de la main, l'aidant à se percher sur ses talons comme le gentleman qu'il est. Puis, sa voix se fait plus douce, plus calme, si bien que l'employé du niveau prends cette trève pour l'occasion qu'elle est et déguerpit sans demander son reste.

-Je suis toutefois enchanté de vous revoirrr...Alorrrs comme ça, vous voudrrrriez trrravailler à mes côtés? je suis...surrrprris. Ste Mangouste ne vous suffit plus?



Dernière édition par Kirill Moltchaline le Lun 23 Mai 2016 - 18:06, édité 1 fois
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Quatre mois maintenant que je travaillais à Sainte-Mangouste et déjà le médicomage chargé de ma formation demande une pause. Qu’ai-je fais ? Rien de bien curieux pour quelqu’un qui souhaite apprendre mais je l’ennuie, le « saoule » de questions, de précisions, de gestes à apprendre à faire et à refaire. C’est en travaillant que l’on apprend et il y a bien longtemps que les livres que je dévore ne me suffisent plus. Alors il jette l’éponge, il a besoin de souffler et de ne plus m’avoir dans les pattes, « au moins une demi-journée par semaine » à t’il supplier devant le directeur de Sainte-Mangouste. Il ne peut me reprocher mon travail alors il a insisté sur le fait que j’étais capable de choisir une spécialisation, d’en apprendre plus encore, même après si peu de temps. Du moins, c’est ainsi qu’il me l’a annoncé même si je n’ai pas été dupe une seule seconde. Sainte-Mangouste était au même titre que Poudlard un lieu où les secrets n’avaient pas cours et la visite du médicomage au directeur n’était pas passé inaperçue et m’avait vite été rapporté. Pourtant j’avais joué le jeu et dit à mon chef que je connaissais le maître de stage parfait. Il avait froncé les sourcils en entendant son nom puis m’avait tourné les talons. Je m’étais renseignée sur lui, bien sûr mais je n’avais pas hésité longtemps avant d’engager la procédure auprès de son chef de service, Augustus Rookwood. Avec l’accord du Directeur et mon aplomb il avait fini par dire oui et signer toute la paperasse nécessaire pour cette demi-journée par semaine d’apprentissage mais il m’avait prévenu « ça n’allait pas être une partie de plaisir ». Ce qu’il ignorait, même s’il en avait eu un bref aperçu, c’est que j’étais sans doute aussi tenace que le médicomage qui travaillait sous ses ordres. Alors, oui, j’étais là à l’heure, même en avance, le jour même ou Kirill découvrirait qu’on lui avait bel et bien assigné une apprentie, moi. Même si le bâtiment me faisait encore frissonner, que les souvenirs ressurgissaient et même si je m’étais juré de ne plus travailler ici… j’étais bel et bien là. Après tout il n’y avait que les trolls qui ne changeaient pas d’avis ! Je vous remercie. Je patiente ici. Amusée je l’observais partir en direction d’un bureau dans lequel je n’avais jamais mis un pied. L’attente ne fut pas bien longue. J’observais Kirill se rapprocher et ne perdais pas une miette de la surprise que je pouvais observer dans son regard. Je ne perds pas mon sourire, pas une seconde alors que nous échangeons des regards lourds de sens. Sir moltchaline. Vous saviez pourtant que j’étais une demoiselle pleine de surprise. Me reconduire à l’entrée du service ? Il aurait alors fallu me faire léviter, je n’avais nullement l’intention d’entendre un « non » aujourd’hui. Je me lève, prends conservant les papiers en ordre parfait entre mes doigts. Plaisir partagé. J’attends que le secrétaire disparaisse pour parler librement, chose qu’il fait relativement vite. Je vous ai pris au mot, j’y ai simplement ajouté quelques paperasses pour officialiser les choses. Ne m’avait-il pas proposé son aide lors de notre rencontre au centuries? Je n’avais nullement l’intention d’être un frein quelconque à ses créations mais j’étais certaine qu’il avait beaucoup à m’apporter, à m’apprendre. Le médicomage qui a ma charge avait besoin d’une demi-journée par semaine de pause, loin de moi. Autant être franche tout de suite. Pour se faire il était prêts a signer tous les papiers nécessaires. Tous, et en double exemplaire s’il le fallait même si mon choix s’était porté sur un médicomage dont la réputation était loin de faire l’unanimité chez ses confrères. Vous me connaissez, j’aime apprendre avec les meilleurs. Il ne s’agissait nullement de flagornerie mais d’un fait. Il a été prévu avec Sir Rookwood de convenir, avec vous, d’une demi-journée par semaine. J’ai bien conscience de la charge de travail et la perte de temps que peut représenter une apprentie mais je ferai en sorte de n’être ni l’un ni l’autre, du moins le moins possible. Puisque j’étais tout de même là pour apprendre et donc, poser des questions auxquels il allait bien devoir répondre, ou pas. Mon sourire se fit plus large lorsque j’ajoutais. Quoi qu’il en soit, je suis sincèrement ravie de vous découvrir d’avantage, vous et vos recherches. En toute légalité, avec l’accord des plus hautes instances… je ne faisais jamais les choses à moitié. Jamais.
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Kirill inspecte les papiers rapidement, un sourcil légèrement relevé, puis lève brièvement le regard vers la jeune femme, une ombre de sourire passant fugacement sur ses lèvres fines.Il n'est même pas étonné que les médicomages de Sainte Mangouste cherche déjà à l'envoyer n'importe où pourvu que ce ne soit pas dans leurs pattes. Il avait été dans la position de la demoiselle, des années auparavant. Le jeune médicomage aux questions trop nombreuses, pressantes, précises, aux initiatives décriées, à la volonté gênante voire humiliante pour des praticiens depuis longtemps encroutés dans leur routine. Elle transpire le talent cette jeune femme et il n'y pas pire que le talent et la jeunesse pour un membre de l'élite quelque soit le milieu.

-Le moins que l'on puisse dirrrre c'est que vous savez ce que vous voulez. J'apprrrrécie cette qualité.

Il la jauge du regard et lui fait un signe léger de la main, l'invitant à le suivre. Alors qu'ils se mettent en route dans les couloirs pavés de carrelage noir, Kirill allume une cigarette et tend le paquet à Guenièvre.

-Si nous nous mettons à trrrravailler ensemble, il me semble d'usage de ne pas êtrrre le seul déprravé de ce laboratoire. Elles viennent de Rrrussie. Je ne vous jugerrrai pas si vous crrrapotez légèrrrement.

Amusé, il crache dans les airs des volutes étrangement argentées de fumée. Les cigarettes russes avaient une fraîcheur étrange, et leur secret de fabrication restait un secret bien gardé, la seule information officielle étant la présence dans le mélange d'herbe de feuilles de fougère-lune qui donnait à la fumée cette iridescence presque irréelle. Tirer sur une cigarette russe était comme inspirer profondément un air glacé de montagne après des heures passés dans un wagon surchauffé. Vos poumons se gonflaient, un goût froid vous envahissait la gorge, et votre esprit semblait recevoir un véritable coup de fouet. Elles étaient le péché mignon de Kirill qui n'aurait jamais cessé de les fumer même sous la menace. Il n'y avait bien que les moldus pour détruire leur propre corps avec des mélanges aussi abrutissants que létaux sur le long terme. Les sorciers avaient l'intelligence de ne pas de faire de même et pour cette simple raison, leur suprématie aurait depuis longtemps du être assise sur l'entièreté des continents.
Trouvez la manière dont un peuple s'auto-détruit et vous le connaîtrez mieux que ses propres enfants. Les moldus noyaient leur désespoir et leur peur de la mort dans des plaisirs aussi violents que débilitants, et si certains membres de la communauté sorcière commençaient à prendre les mêmes habitudes fâcheuses, cela n'avait pas encore été élevé au rang d'art.
Il y avait l'Orviétan certes.
Mais il y avait surtout les plaisirs magiques, inoffensifs bien que frappants d'efficacité et les cigarettes russes, avec leur mélange secret de plantes des steppes en faisaient partie. La jeune apprentie-médicomage serait bien avisée d'en essayer une, il n'était jamais trop tard pour s'ouvrir l'esprit et évoluer dans la cour des grands.

Alors que les doigts délicats de Guenièvre prennent une cigarette, Kirill sourit, ne la forçant pas à l'allumer immédiatement et feignant de ne pas s'en être rendu compte. Si elle décidait de ne pas s'essayer à l'expérience, elle serait assez délicate et mesurée pour la poser sur un meuble, sinon elle le solliciterait et il pourrait juger de sa capacité à demander ce qu'elle voulait. Il n'y peut rien, il teste les gens, jaugeait leurs réactions face à l'inconnu, et les entraîne toujours dans des comportements inhabituels pour eux ou tout du moins, inappropriés à la situation présente, afin de voir si comme des chats, ils retombent leurs pattes et comment. C'est là le meilleur moyen de faire la différence entre les malins et les abrutis, entre les cuistres et les personnes policées, lissées.

Alors qu'ils arrivent dans son bureau, Kirill laisse Gwen entrer en premier et découvrir la vaste pièce décorée avec goût, la cheminée toujours en activité, les meubles de bois, le gramophone, les dessins accrochés aux murs, les tapis d'orient, les livres à foison et plus loin, derrière un épais rideau noir, une partie de la pièce qu'elle découvrirait plus tard et qu'il dissimule aux visiteurs occasionnels : son laboratoire à proprement parler.

-Je vous en prrrrrie....

Il la laisse entrer et la débarrasse de son manteau avant de l'accrocher à un porte manteau et de lui offrir un sourire cette fois légèrement carnassier :

-J'espèrrre que vous avez apprrrécié cette marrrque de galanterrrrie elle serra la derrrnière avant un moment. Je crrrrrois en l'égalité des sexes et si vous désirrrrez travailler avec moi, il vous faudrrra mérrriter tout ce que vous obtenez. Vous êtes bien trrrrop intelligente pour que l'on vous trrraite comme une poupée de porrrcelaine. Alors voici ce que je vous prrropose.

Il écarte les mains comme un homme faisant une honnête proposition:

-Dans l'enceinte de ce burrrreau, le tutoiement est de rrrigueurr, je n'aime pas perrrdrrre de temps avec des forrrmalités stérrriles. Toutefois je ne tolérerrrai aucun manque de rrrespect. Nous sommes à parrrtirrr de cette minute dans une optique d'apprrrrentissage mais aussi de parrrtenarriat. Trrraite moi comme un égal et je ferrrai de même, mais souviens toi que mes conseils et instrrructions existent pour une rrrraison. Seconde rrrrègle : si une idée gerrrrme, ne la garrrde pas pour toi. Si une question te viens, tu as l'obligation de la poser. Je n'accepterrai aucune errreur découlant de la l'égoïsme de l'arrrogance ou de la "flemme" de poser une question quand celle ci s'avèrrrre essentielle. Il n'y a pas de honte à échouer, il y en a à patauger dans son ignorrrance. Troisième rrrrègle : rrrien de ce qui se passe de ce burrrreau n'en sorrrt sans mon autorrrisation exprrresse. Monsieur Rrrookwood tenterrrra de te tester à ce sujet, je compte surrrr toi pourrrr passer outrrre son carractèrrre....chafouin et lui rrrrépondrre que n'étant pas dirrectrrrice de prrrojet, tu ne possède pas les accrréditations nécessairrres pour lui fairrre un rrrapporrt. Saches de toute manièrrre de que si tu avais le malheurrr de lui dévoiler la teneurrr de nos trrravaux spontanément il te mettrrrrait à la porrrrte. Nous avons ici notrrrre monde de fonctionnement.

Il marque une pause et la regarda:

-Des questions?

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Il lit, étudie les papiers, cherche-t-il une faille ? Un moyen détourné de me dire non, malgré son invitation lors de notre rencontre ? Pourtant il ne m’a pas donné l’impression d’un homme qui cherche une échappatoire, s’il avait quelque chose à me dire je l’imaginais parfaitement capable de le faire sans ambages après tout, en ces lieux il était le maître et moi l’élève, je n’aurai ainsi pu qu’à me plier à ses désirs, ses caprices. Pourtant j’ai raisons, ses paroles sont nettes et précises. Il n’est pas plus surpris de me trouver ici que moi qu’il accepte cette demande. Nous nous connaissons, peu et sans doute mal et pourtant nous avons trouvé l’un en l’autre un étrange reflet de miroir. Non, bien sûr je ne me compare pas une seconde à son génie, il a une réputation qui le suit, le poursuit quand je fais tout pour que la mienne soit tue mais il y a cette flamme dans son regard, cette lueur de curiosité, d’ingéniosité, de perpétuel recherche de la perfection qui m’attire comme le plus doux des nectars attire une abeille. Alors je me contente de sourire, oui, je sais ce que je veux et je sais aussi quoi faire pour l’obtenir, comme aujourd’hui. Il avance et je lui emboite le pas, maintenant son rythme, calant ses pas aux miens malgré la différence notable de taille. Il me tend un paquet de cigarette et mes doigts se faufilent dans l’ouverture en attrapant une. Je ne fume pas en règle générale mais je vais essayer pour ne pas mourir idiote. Tester ce qui se présentait à moi, j’avais bien fait pareil avec une petite pilule d’Orviétan, sa jumelle demeurant toujours dans un camée dans mon tiroir. La cigarette roule entre mes doigts, je respire son parfum l’analyse, l’odeur n’est pas désagréable, plutôt fraiche, boisée. Que contiennent-elles ? Je ne mettais pas n’importe quoi entre mes lèvres. Ça n’était pas un manque de confiance, après tout Kirill en fumait une actuellement, il n’avait donc pas l’intention de me tuer dans la minute mais j’étais simplement curieuse de savoir ce qui l’attirait dans cet assemblage étrange au parfum délicat. Il ouvre la porte et me laisse entrer la première.  Merci. J’entre, avance de quelques pas et mon regard est aussitôt attiré par les touches de couleurs qui dénotent sur ce carrelage noir. Les tapis, le feu dans l’âtre de la cheminée, la couverture de certains ouvrages… et des croquis, des dessins comme ceux que j’avais eu le plaisir de voir dans son carnet. J’ôte ma cape et la lui donne retournant mon attention pleine et entière sur sa personne. J’hoche simplement la tête à ses paroles l’invitant à continuer, intéressée par la tournure que prennent les événements. Si je joue avec la cigarette entre mes doigts, trouvant tout de même inconvenant de l’allumer alors qu’il me parle, je reste parfaitement attentive et à l’écoute de ses moindres demandes. Le tutoiement, bien, une fois encore j’irai contre des années d’éducation mais ça n’était pas impossible, loin de là. Aucun manque de respect, cela ne me serait même pas venu à l’esprit. Un partenariat, avoir la chance, non la possibilité de poser des questions, voilà qui était plaisant après quatre mois de « fait de ce que dis et tais-toi » de la part de mon médicomage référent. J’hochais la tête de nouveau pour lui donner mon accord silencieux à chacune de ses règles, que je trouvais parfaitement normales, mieux encore elles étaient une vraie chance pour moi. Un apprentissage plus libre et plus poussé malgré, visiblement, des interrogations de la part du directeur du Département. Mais il n’était en aucun cas question de lui parler de ce que je pourrais faire dans ce bureau ou n’importe où avec Kirill. Si j’avais usé de mon nom pour obtenir ce stage de façon relativement rapide je ne comptais pas entretenir une relation suivie avec Rookwood il n’y avait aucune inquiétude à se faire de ce côté-là. Tout était parfaitement noté, compris et accepté. Une seule. j’attrapais ma baguette dans ma poche et je lançais sur mes long cheveux un sortilège informulé. Ils se tressèrent seuls libérant ma vue de toute obstruction. Par quoi commençons-nous ? J’étais fin prête, trop heureuse d’avoir la possibilité d’apprendre, de travailler, de ne plus avoir rien d’autre à penser, ni famille, ni amis, ni amour et encore moins emmerdes.
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Elle demande ce que contiennent ses cigarettes et il sourit en observant les volutes argentées s'élever dans les airs.

-Elles viennent de Saint-Petersbourg...la fumée est arrgentée en raison de la prrésence de fougèrrre-lune. Quant au rrreste des ingrrrédients...officiellement, un mélange de plantes des steppes septentrrrionnales. Officieusement, plusieurs mélanges de sèves, de poudrrres précieuses et de sucs décongestionnant. Peut-êtrrre la drrrogue la plus saine au monde et la seule qui vous arrrange la santé au lieu de la rrréduirrre à néant. Inspirrrrrez et vous sentirrrez un gout de neige et de pin dans vôtrrre bouche. C'est tout à fait norrrrmal.

Il tire lui même sur sa cigarette et ferme brièvement les yeux, happé par le délice exquis de cette drogue de luxe qu'il fait venir de son pays natal et fume souvent en extérieur, de nuit, en observant les insectes tourner autour de la lampe de son balcon.

Lorsqu'ils pénètrent dans son laboratoire, il voit les yeux de la jeune femme glisser sur les murs, les dessins, les livres, les tableaux, les tapis, les papiers. C'est ce que l'on appelle un joyeux bazard ou du moins, un bazard organisé, car Kirill peut retrouver en un seul instant la moindre de ses feuilles si on le lui demande et ce n'est pas faute d'avoir été testé par Rookwood sur le sujet.
c'est d'ailleurs presque devenu un jeu pour le taquin directeur du niveau 9...arriver à l'improviste et suavement demander un document enfoui sous les montagnes de notes depuis un mois et demie, juste pour le plaisir de voir les papiers se trier d'eux mêmes et Kirill se diriger comme un missile à tête chercheuse vers un coin encombré de son espace de travail avant d'en extirper le précieux sésame.
"Merci infiniment Monsieur Moltchaline, votre efficacité ne manquera jamais de m'éblouir". Phrase classique pour une plaisanterie classique, tombant toujours -comme par hasard- pendant les moments d'intense activité de Kirill.
Il sourit doucement en pensant à toutes ces petites mesquineries quotidiennes qu'il ne manque jamais de rendre dès que l'occasion se présente. A démon, démon et demie. La petite Lestrange va vite devoir se mettre au diapason avec le reste du niveau sur ce sujet, et Kirill s'épargne la peine de la mettre au courant de ce qu'elle risque de traverser dans les semaines à venir. Après tout, il est le premier amusé par les montagnes russes que chacun subit au moins une fois lorsque Rookwood se sent d'humeur à distiller son plaisant venin dans les bureaux, y compris le sien.

Elle a assez de caractère pour s'en sortir, il le sent car elle a ce parfum de talent et d'inventivité, qu'il renifle à des kilomètres à la ronde.

Alors qu'elle relève ses cheveux, il remonte ses manches et passe une blouse blanche, dont il tend à Guenièvre un exemplaire parfait, qui lui sert d'ordinaire de rechange. Puis il éteint sa cigarette, profitant des dernières volutes flottant dans l'air et propose:

-Allons-y.


Il l'emmène vers le fond de la pièce et s'arrête devant un rideau tiré et parfaitement opaque, lourd masque dissimulant aux yeux du monde son aspect le plus...répréhensible.

-Je te demanderrrrai de ne pas vomirrr. Ou du moins de le fairrre dans le lavabo au fond de la pièce.


Puis, il écarte légèrement un pan de rideau pour la laisser pénétrer dans son laboratoire, pièce dont le blanc et l'ordre tranche singulièrement avec la chaleur encombrée du bureau. L'ambiance y est froide, impersonnelle, seuls les dessins demeurent, épinglés au mur. Les terrarriums sont allumés, abritant des animaux qui pour l'heure semblent ne pas vouloir se montrer. Les tables d'opération quant à elles, sont vides, à l'exception de deux, placées en position semi-allongée et à bonne distance l'une de l'autre.
Sur la première gît une femme sanglée, dont le carcan ne semble pourtant servir à rien tant son visage autrefois beau est éteint. De ses lèvres coule un filet de bave tandis que parfois, ses doigts convulsent. Le corps est intact. Seul manque le haut du crâne, découpé et posé sur une table métallique, le cerveau demeurant nu et se trouvant branché à des fils. Toutes les secondes, une goutte s'élève depuis l'amas de neurone, totalement argentée, voire nacrée, avant de voyager dans divers alambics et de se retrouver plongée dans une solution d'un bleu pur. La femme ne semble pas souffrir. Il ne semble d'ailleurs plus y avoir grand monde dans cette tête à demi sciée, derrière ce visage aux yeux verts mais bouffis et à la bouche flasque.

Sur la seconde se tient un homme quant à lui tout à fait réveillé quoique visiblement légèrement sédaté. Kirill claque des doigts, le tirant de sa transe et le pauvre bougre tourne les yeux vers lui, une lueur naïve et fragile d'espoir dans les prunelles. Son regard se tourne vers Gwen et il articule péniblement:

-...Je...vous....en...su...S'il...Made...selle...pi...tié...

-Atticus, je vous prrrésente mademoiselle Lestrrrange, qui va désorrrmais m'assister. Je me doute que votrrre élocution ne vous perrrmet pas de lui prrrésenter les forrrmules d'usage aussi vous parrrdonnerrrai-je cette entorrrse à l'étiquette.

L'homme cligne des yeux alors que toute couleur disparait de son visage déjà blafard. Il perd tout espoir, il est presque possible de le sentir, de le voir. De toucher du doigt cette maigre croyance en la venue d'un sauveur providentiel et de la sentir s'égréner. Le patient cligne des yeux et une larme roule sur sa joue, claire, cristalline.

-Vous pleurrrez. Comme c'est étrrrange. Vous n'aviez pas la même attitude la semaine prrrécédente, puis-je me perrrmettrrre de rrrapporrrrter vos prrropos à cette chèrrre demoiselle, afin qu'elle puisse situer le contexte dans lequel nous nous trrrouvons ici. Je ne puis pleurrrer pourrr l'attendrrrirr, je me dois donc de lui livrrrer des faits plus que du pathos. C'est ma crroix.
-Pi...ti...tu..ez...m..oi...
-Silence.

Kirill se saisit d'un calepin dont il commence à lire les notes d'un oeil rapide avant de le passer à Gwen d'un geste presque nonchalant. Les phrases notées visiblement à la volée mais d'une manière calligraphiques, sont équivoques et plus que nettes :

"Enfant de putain"
"On vous ensevelira. On vous crèvera comme vous avez fait crever les nôtres."
"Moi, moi je te crèverai. Mes amis te trouveront, la résistance ira te chercher par la peau des couilles jusque dans ton pieu et te butera comme la pourriture de mangemort que tu es"
"Je parlerai pas. Tu peux faire ce que tu veux, vas-y, vas-y crevure! déchaîne toi! allez! pose tes couilles sur la table si t'en as, essaie! essaie espèce de fils de pute!"
"Je te tuerai."
"Malade mental, ils sont allés te chercher où hein? dans quel asile? dans quel putain d'asile?!"
"Je te saignerai comme un porc, on vous saignera tous, et vos collabos de femmes, vos collabos de gamins, tous autant que vous êtes! TOUS AUTANT QUE VOUS ETES! ON VOUS MASSACRERA! ET LA DERNIÈRE DE VOS PUTAIN DE TETES A ROULER DANS LA POUSSIÈRE MARQUERA LA FIN DE VOTRE PUTAIN DE POURRITURE!


Kirill regarde le patient, dont les larmes coulent toujours, puis souffle:

-Je vous avais pourrrtant demandé de vous calmer avant que je n'ai à le fairrrre...vous avez cherrrrché cette situation.

Puis, il se tourne vers Guenière, l'oeil froid comme celui d'un reptile. Les galanteries et autres tours de grâce sont terminés, il est temps d'attaquer le vif du sujet et de voir si elle a le cran de le suivre là où il marche seul.

-La femme que tu vois allongée sur cette table se nomme Marrrina Adforrrd, 29 ans. Une collègue apparrtenant au niveau 2 et marrrquée, tout comme moi. Il y a deux semaines, elle a été prrrise dans une embuscade tendue parrr un grrroupuscule rrrebelle. Il est durrr de savoirrr ce qu'ils lui ont fait subirrrr mais elle m'est rrrrevenue dans un état extrrrême de souffrrrance psychologique. Elle a tenté de fendrrrre son prroprrre crrrâne contrrre le murr...j'ai bien tenté de lui fourrrnirrr les soins adéquats pour sa situation mais son état de dégrrradation nerrrrveuse était trrrop avancé.


Kirill regarde la patiente donc les quelques cheveux roux continuent de luire sous la lumière cruelle des néons puis il poursuit:

-J'ai mis un terrrme à ses souffrrrances. Parrr éthique prrrofessionnelle. Mais il n'est pas nécéssairrre que sa souffrrrance ait été vaine. Apprrroches toi.

Il vient se placer près des tuyaux connectés au cerveau de la presque défunte Marina Adford puis souffle:

-Ce que tu vois ici sont des souvenirrrrs...que je viens cherrrcher à la sourrrce grâce à un enchantement aposé surrr des crrrristaux, fixés au bout de ces tuyaux. Je les receuille un à un...tout ceux qui demeurrrent, scellés dans sa mémoirrre centrrrale, et sa mémoirrre à long terrrme...toute la joie...toute la souffrrrrance...et le souvenirrr de sa prrroprrre morrrt cérrrébrrrale...

Il se tourne vers Gwen:

-Je maintiens son cerrrveau dans une activité factice afin de pouvoirrr accéder à ce qu'il contient mais ne te trrompe pas : elle est bel et bien décédée. Et pourrrtant comme tu peux l'obserrrver...nous continuons d'accéder à ce que son esprrit renferme. C'est une prrremièrrrre...nul ne peut en temps norrrmal accéder aux souvenirrrs d'un morrts et encore moins au derrrnier souvenirr...celui du moment où tout s'est arrrêté...


Les yeux glacés du médecin glissent sur Gwen, comme pour jauger sa réaction, puis retournent à sa véritable victime, celui dont paradoxalement, le crâne est toujours en une seule pièce.

-Si tu te demande pourrrquoi notrrre rrremuant ami est ici, je vais me fairrre plaisirrrr d'apporrrter une rrréponse à ta question : nous avons plusieurrrrs options quant à l'usage des souvenirrrs de Madame Adford : la prrrremièrrre est utiliser les plus beaux d'entrrrre eux pourr les insérrrer dans le maigre cervelet de cet insurrrgé afin d'espérrrer une modification de sa conscience prrrofonde et une altérrration de son comportement. Voirrrr Madame Adforrrd comme une humaine, une femme, s'imprrrégner de qui elle était, sans possibilité d'extrrraire ces souvenirrs de son esprrrit peut entrrraîner une modification de ses convictions plus profonde encorrrre que via la manipulation d'esprrrit par légilimensie qui avouons le...tient plus d'une varrriante de l'impérium que d'une rrrréelle...modification.

Il marque une pause et reprend:

-La seconde option est d'opérer à un mélange de positif et de négatif, dans le trrri de ce que nous lui injecterrrons dans l'esprrrit, afin de voirrr si l'emporrterrra la culpabilité ou l'empathie, et de crrréer une autrrre perrrrsonnalité, plus contrrrastée à ce malheureux. Et la derrrnière...la plus expéditive et coerrrcitive de toutes...consiste à lui injecter le souvenirrr de la morrrt de cette pauvrrre femme. Il la rrressentirra prrrobablement comme la sienne. Mais comment en être surrrs? cela n'a jamais été testé. J'aimerrrais savoir jusqu'à quel point la mort d'un homme peut influencer la vie d'un autrrrre...ou à quel point elle peut le détrrruirrre...quand bien même éprrrouverrait-il la pire haine du monde à son encontrrrre. Alorrrs dis moi Guenièvrrre. Parrr quoi devrrrions nous commencer? et quel prrrotocole expérrrimental envisages tu?

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La cigarette roule entre mes doigts, je n’ai pas l’intention de la fumer maintenant. J’aime avoir les mains libres, les lèvres libres pour travailler, discuter, questionner mes « professeurs ». Pourtant je suis curieuse et la fumée qu’il rejette à quelque chose d’attrayant, l’odeur qui se dégage est agréable contrairement au tabac classique et visiblement la composition est originale. Non, elle ne franchira pas mes lèvres dans ce bureau. J’attendrais d’être chez moi, de pouvoir en analyser le contenu, apprécier ce savant mélange glaçant et surtout d’en déguster pleinement tous ses attraits. Elle trouve sa place dans une petite poche de ma robe de sorcier, elle y restera intacte jusqu’à ce soir. Le bazar ne me dérange pas même s’il ne me ressemble pas du tout. Chez moi c’est presque maladif, tout est ordonné, chaque chose à sa place, chaque place à sa chose. Je ne perds ni ne gagne de temps, c’est juste une question d’habitude. Comme dans mon esprit, tout se doit de ne pas dépasser de la pile. C’est presque une question de survie, si chaque dossier n’entrait pas dans sa case comment être certaine que je sois en mesure de le protéger convenablement ? C’est ainsi que je fonctionne sauf lorsque tout part à volo, que tout dérape et que je deviens ma pire ennemie. Je réceptionne et passe la blouse qu’il me tend. D’un simple mouvement de baguette je rectifie la taille, essentiellement les manches pour pouvoir me mettre au travail rapidement. J’hausse un sourcil à sa requête et murmure C’est noté… même si je doute que la précision soit nécessaire. Depuis plusieurs mois aux Urgances j’ai déjà pu apprécier plusieurs cas plus ou moins étranges, sanglants, difficilement supportables mais j’avais cette petite voix qui me disait que Kirill allait surement me surprendre. Et mon regard glisse sur le laboratoire aseptisé. Je le suis, avance, passe devant un terrarium ou un serpent semble se réveiller attiré par mon odeur qui doit lui sembler familier. Mais ça n’est pas ses créatures qui sont choquante c’est bien les deux patients… ou plutôt les deux sujets d’étude car je doute que le mangemort ait la tâche de guérir ces deux-là. Je m’attarde quelques secondes sur cette femme et comprend rapidement qu’il n’y a plus rien à faire pour elle, son corps n’est agité que par des spasmes, des réflexes morbides. J’observe une goutte tombée, je poursuis du regard son chemin, découvrant les mêmes filaments que ceux que j’ôte de ma tête et fait glisser dans ma pensine. Des souvenirs, j’en mettrais ma main au feu. La voix du second sujet me fait légèrement sursautée, surprise car trop accaparée par la façon dont Kirill récoltait ces perles.  Il m’observe et mon estomac se noue. Il est vivant et attends ici depuis je ne sais combien de temps. Il est vivant et attend sans doute sa mort, y pensant encore et encore à chaque minute chaque seconde depuis que le Russe l’a attaché ici. Il implore ma pitié et déjà Kirill fait les présentations d’usage. Son assistante et à la seconde même ou le mot est prononcé l’homme semble perdre tout espoir à moins que ce ne soit à l’évocation de mon nom de famille ? Une Lestrange n’a pas de pitié n’est-ce pas ? J’attrape le calepin et y lit rapidement quelques lignes… inutile de continuer d’avantage, j’avais bien saisi le message. Nous avions près de nous un insurgé, sans aucun doute un belliqueux et je ne pouvais absolument rien pour lui. Navrée, je suis, comment avez-vous dit déjà ah oui, un de ces « collabos de gamins». Et collabo tout court si on ajoutait à cela mon statut d’adhérente et ma présence ici. Je ne lui laissais aucun espoir, c’était mieux pour lui, même si ces quelques mots me révulsaient moi-même. Je me retrouvais tout simplement incapable d’agir de quelques façons que ce soit. Alors je restais silencieuse, écoutant avec attention les paroles du chercheur concernant  les expériences auxquels j’allais prendre part. Je suis « heureuse » de pouvoir m’éloigner un peu de l’homme et observe les divers stratagèmes utilisés pour récupérer les souvenirs de cette jeune femme. Tout ce que le mangemort peut lire sur mon visage c’est une grande concentration, j’analyse l’emplacement des cristaux, tente déjà de décrypter les potions utilisés pour parvenir à ce résultat. Mille et une questions trottent déjà dans ma tête, avait-elle de la famille ? Pourquoi l’homme n’est-il pas sédater d’avantage ? Depuis combien de temps était-elle morte ? et bien d’autres encore. Des questions tant personnelles que professionnelles en réalité. C’est une grande avancée, une prouesse magique mais je doute avoir les mêmes intentions concernant l’utilisation de ces souvenirs et déjà Kirill m’en apprends un peu plus à ce sujet. Je ne saurai décrire l’état dans lequel cette conversation me mettait… la surprise et l’écœurement avait été ressenti, de façon fugace, la curiosité également mais je ne pouvais m’empêcher de penser qu’il y avait certaine chose que nous ignorions, pour notre plus grand bien. Malgré tout mon amour pour les études, la science, la magie n’expliquait pas tout et c’était sans doute mieux ainsi. Je tenais bon, certaine de pouvoir apprendre en présence de Kirill même si cela devait me couter à la fois physiquement et psychologiquement. « À quel point la mort d'un homme peut influencer la vie d'un autrrrre », il n’avait qu’à se renseigner auprès de tous les orphelins qui avaient vu mourir leur famille sous leurs yeux… En réalité, il suffisait tout simplement qu’il me demande, parce que ce souvenir-là, même avec la meilleure volonté du monde, il refusait de quitter mon esprit, collé à jamais à mes rétines tout comme le cri de ma mère qui me réveillait encore parfois en sursaut la nuit. Je choisirai la seconde option. La première serait gâchée des souvenirs précieux qui ont été récoltés avec une ingéniosité qui aiguise ma curiosité.   Autant avouer rapidement que j’étais plutôt agréablement surprise de cette découverte sur laquelle je souhaitais en apprendre d’avantage. Et si la seconde option n’est pas concluante nous pourrons toujours tenter d’ajouter d’autres souvenirs et en dernier recours celui de sa mort. Mieux valait user avec parcimonie des souvenirs de cette femme. En faisant un premier tri, il serait également possible d’offrir à ses proches des souvenirs palpable de cette femme, les souvenirs étaient importants même si je ne proposais pas cette solution à Kirill qui ne m’avait pas, du tout, parler d’une quelconque famille, peut-être n’en avait-elle tout simplement pas. Depuis combien de temps est-elle morte ?   Demandais-je en me rapprochant d’elle, faisant disparaitre d’un coup de baguette la bave qu’elle avait aux lèvres. Un peu de respect et de soin, n’importe quel être humain méritait cela, même Atticus qui semblait s’être « rendormi ». J’observais une nouvelle fois cette larme nacrée quitter son cerveau, hypnotisée, comme si je pouvais y lire un souvenir simplement en l’observant. Le tri va s’avérer fastidieux mais en usant de ces options rien ne devrait se perdre inutilement.
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Il écoute Guenièvre lui exposer son opinion, hochant lentement la tête alors qu'elle propose -sans surprise- la solution la plus mesurée de toutes. Kirill s'y est attendu, il aurait été surpris qu'elle fasse un autre choix.
Lorsqu'elle finit de parler, il haussa une épaule de manière distinguée et déclare:

-J'aime ton sens du...recyclage. Ton prrragmatisme. Pourr rrépondrrre à ta question, cette femme est morrrte depuis prrès de trrrois jourrs. Sa famille n'est évidemment pas prrévenue de cet état de fait et est toujourrrs perrrsuadée que Marrrina se trrrouve en mission.

Il regarde Gwen dans les yeux et un demi-sourire vient briser le masque de neutralité patiente qu'il affiche depuis qu'ils sont entrés dans le laboratoire.

-Bienvenue dans le monde parrrfois crrruel de la science. Les familles désirrrent rretrrrouver les leurrs le plus vite possible, peut imporrrte que le défunt soit entier ou en pièces détachées. Elles ne pensent à rrrien d'autrrre. La morrrte rend égoïste. Et si tu me trrrrouves insensible, je te conseille de rrréfléchirr à tous les orrrganes que la science pourrrait récupérrer si nous passions outrrre les interrdictions morrales des familles. A toutes les maladies que nous aurrrions déjà pu contrrrer si les parrents d'un enfant, les époux d'une femme, autorrrisaient à ce que nous prrenions les devants.

Il pause et son regard se fait dur. Il y brille la colère qu'inspire l'illogisme, la stupidité.

-La vie n'apparrrtient pas aux défunts, Guenièvrre. Si tu veux exceller dans ce domaine, c'est la prrremièrre chose que tu dois comprrrendrre, et garrder à l'esprrit. Ne fais jamais passer un morrt avant les vivants. Ceux qui sont parrrtis n'ont besoin de rrrien.

Il laisse flotter sa phrase et s'approche de la patiente, la regardant brièvement avant de faire signe à Guenièvre de s'approcher.

-Marrrina est parrrtie depuis longtemps. Ceci n'est qu'un corrrps. Ce qu'il rrreste d'elle est contenu dans les fioles que j'ai installée là-bas. Je tirrre le meilleurr et le pirrre de ce qui a déjà été détrrruit. Du moins dans le cas prrrésent. Si tu doutes parfois de ta vocation et de tes trrravaux, souviens toi que tu ne trrravaille ni pourrr les morrts, ni pourrr leurs familles...ni pourrr ceux qui veulent les détrrruirre.

Il désigne avec dédain l'insurgé toujours sanglé à sa chaise puis son ton se fait de nouveau tout à fait calme et posé:

-Bien. Commençons. Nous allons donc injecter à ce malheureux prrimate une partie des souvenirrrs de notrrre patiente. Comme tu l'as décidé, nous mélangerrons le négatif et le positif afin de rendrrre la prrrésence de sa psychée plus...contrrrastée dans l'esprrit atrrophié de ce malheurrreux. Obserrrve trrrès attentivement ses rrréactions. L'imporrrtant n'est pas ici de savoirrr sa la morrrt influence la vie, nous le savons, mais si la morrrt d'un ennemi, une fois placée dans une perrrspective autrrre peut modifier même les bases les plus sédimentairrres de l'inconscient. Tu me suis? Parrfait.


Il s'approche d'une collection de minuscules fioles déjà alignées sur un présentoir. Elles sont étiquetées soigneusement et il en saisit plusieurs, les lisant rapidement avant d'en aligner quelques unes sur la table de travail, faisant tourner sa baguette entre ses doigts doucement.

-Bien. Voilà plusieurs souvenirrrs ayant eu une forrrce parrrticulièrrre pour notrrre patiente. Prrremièrrre baguette, entrrée à Poudlarrrd, accident de Quidditch, demande en marrriage, fausse couche, obtention de la Marrrque des ténèbrrres, prrremièrre grrossesse...morrt de sa mèrrre. Fais donc le cocktail qui te plaira. Pendant ce temps, je vais me charger de la préparation du patient. Prrrends ton temps. Rrréfléchis à ta prrroblématique expérrrimentale, elle domine toujourrrrs. Que choisirrrais-tu pourrr influencer l'esprrrit de cet homme? Je te fais confiance.


Il lui offre un demi-sourire et se dirige vers l'insurgé, baguette en main. Son arme est raide et noire, le pommeau en ivoire brillant entre ses doigts. Les larmes de la victime retentissent, mais Kirill se contente d'enfiler ses gants en silence avant de ressérer les sangles d'un geste nonchalant de baguette. Puis, ses sourcils se froncent et la pointe de sa baguette s'illumine d'une lueur violacée.

-Si vous continuez à me pleurrrnicher dans les feuilles, laissez moi vous dire que je passerrrai outrrre l'anesthésie.

Les pleurs s'étranglent et Kirill semble presque se détendre et murmure:

-Seigneurrr merrrci. Vous entendez enfin raison.

Il lança le charme d'anesthésie et doucement, commença à découper le crâne de sa victime.

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J’hoche la tête. Trois jours déjà qu’il récupère toute une vie dans de précieuses fioles. Au fond c’est sans doute mieux pour sa famille, ils angoissent sans doute mais espère toujours.  Dans peu de temps l’espoir se transformera en douleur sourde, insidieuse, elle sera morte, elle aura tout simplement disparu les laissant sur terre avec une violente douleur que rien ni personne ne pourrait apaiser. Rien, pas même de savoir qu’un de ses organes à pu sauver une vie ou fait avancer la science. Je vois parfaitement ce que l’experimage veut dire même si je ne peux être d’accord avec lui à 100%. Pourtant qui ne dit mot consent n’est ce pas? Alors c’est un oui silencieux, un acquiescement sans pour autant le trouver monstrueux ou insensible. Ceux qui sont partis n’ont besoin de rien, contrairement à ceux qui restent, ceux qui doivent affronter la perte, l’absence, le vide... J’avance de quelques pas en sa direction. J’écoute, j’entends, j’observe. La vie est précieuse, un homme et une femme vous la donne, ils vous l’offre et c’est à vous d’en faire ce que vous souhaitez. Sorcier ou moldus ils ont, ensemble, conçu une vie. Une vie fragile, qui d’un battement de cil peut simplement disparaitre. Je sais que la vie est précieuse, presque autant qu’elle est douloureuse. Je sais qu’elle est fragile, si facilement destructible. La perte d’êtres aimés, ou un saut dans le vide, tout est possible, tout peut être fait, tout peut-être tenté. J’en sais quelque chose. Pourtant je la regarde et c’est sa famille que je vois au travers de sa peau déjà si froide, de ses souvenirs récoltés un à un précieusement. Les paroles de Kirill sont très clairs, j’en comprend le sens et l’importance pourtant mon regard se pose une dernière fois sur l’insurgés dont une larme meurt tout juste sur sa joue. L’expérience n’est elle pas peine perdue? N’est ce pas gâché tous ces souvenirs, tous ces rêves... la moindre larme représente un souvenir, heureux ou pas ils lui appartenaient. Bien sur qu’elle est morte et qu’il n’y a plus rien a faire pour elle, j’en ai pleinement conscience et pourtant je ne peux ôter dans un coin de mon esprit l’importance que ces souvenirs auraient pu avoir pour la famille. Que ne donnerais-je pas pour voir, avoir en ma possession le souvenir de ma mère me donnant naissance... son premier jour à Poudlard ou simplement des souvenirs de sa famille... Mais le mangemort devant moi n’est pas ma mère et je ne la connais pas ni elle ni ses proches mais je sais parfaitement que même si mes actes prouveront le contraire il restera tout au fond de moi ce léger regret de n’avoir pu offrir à cette famille la chance de conserver tout cela. Je n’en montre rien à Kirill et m’approche des fioles. C’est bien compris.  Il me laisse le soin de sélectionner ceux qui, bien choisis, pourraient modifier la vision de cet homme. C’est un paramètre que je ne dois pas oublier, l’insurgé est un homme aussi je mettais rapidement de côté le premier vol sur balais ainsi que la première chute, un positif, un négatif - beaucoup de sorcier masculin aimait le quidditch-. Je devais par mes choix prouver à cet homme que malgré ce qu’il pensait des mangemorts la jeune femme était avant tout un être humain... j’ajoutais rapidement le choix de la première baguette ainsi que la découverte de Poudlard qui restait pour n’importe quel sorcier deux moments tout simplement magique. J’ajoutais à cela la mort de sa mère et la fausse couche, deux souvenirs fort que l’homme pouvait tout à fait comprendre à défaut de les partager. J’éloignais tous les souvenirs ayant attraits de près ou de loin au Lord, la marque ou les missions auxquels elle avait pu participer. Une sélection réfléchie calculée afin d’obtenir une infime chance de réussite à ce projet. Je déposais précautionneusement toutes les fioles les alignants afin que Kirill puisse vérifier, approuver ou désapprouver mes choix. Je pense avoir été assez... généreuse pour un premier essai. Il y avait, selon moi, déjà bien assez de souvenirs pour observer quelque chose chez cet homme. Avec 50% de positif et tout autant de négatif je me retournais en direction de Kirill. Comment souhaitez vous déverser tout cela? Un à un en alternant bon et mauvais souvenirs était à mon avis une bonne idée mais l’expérimage devait avoir un protocole en tête bien avant que je n’impose ma présence. Comment avec vous eu cette idée? Je veux dire... jouer avec l’esprit humain est dangereux. La légilimancie, l’occlumancie ou l’imperium laisse des traces, alors comment vous est venue l’idée d’agir plus en profondeur? De façon plus radical?   Etais-ce une demande du Lord de faire ainsi taire de façon définitive ses détracteurs? J’avais déjà des doutes sur l’usage de certains sorts et certaines potions lorsque je voyais les étranges réactions de mes amis mais son expérience ne faisait que renforcer mes convictions. Qu’allons nous faire du corps de cette jeune femme?    Maintenant qu’il était vide de souvenirs il ne devait plus intéresser Kirill n’est ce pas? J’imaginais la tête de cette chère Carrow si on lui redonnait ce corps dans cet état... elle n’allait pas apprécier.
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Kirill interrompt son savant découpage et prend les fioles des mains de Gwen, les observant sans indiquer, même par une moue quelconque, son avis sur le choix de son élève.
Pourtant, il lui plaît, ce choix. Il est étonnamment proche de celui que lui même aurait effectué.

-Bien. voyons voirr, alorrrs.

Ni particulièrement excité, ni particulièrement ennuyé, il finit son incision et prend la moitié supérieure du crâne de l'insurgé entre ses mains avant de tirer un peu. C'est alors tout le haut de la boîte cranienne qui vient, révélant le cerveau, amas rose et blanchâtre dans lequel se trouve pourtant le coeur de tout, l'essence de la psychée humaine...l'âme, pour certains.

Elle pose beaucoup de questions la demoiselle, c'est très bien, mais peut être devrait elle aussi regarder, en attendant les explications, dont Kirill n'est jamais avare. Ce n'est pas tant qu'il aime pavaner, il a surtout en haute estime la connaissance, et sait parfaitement que la partager est un outil de sociabilisation bien plus efficace que le sourire, cette chose dont il se passe parce qu'on la lui a toujours refusé.

-Je vais employer les crrristaux posés derrrièrre moi. Leur forrrme pointue perrrmettra de plonger dans les neurones. Quant au petit embout que tu vois à leur extrêmité rrronde, il permet de déverrser le souvenirrr. La magie ferrra le rrreste. Prrends garrrde à ne rrrien brrriser, ou tu trrravaillerras pourrr en fabrrrriquer de nouveau. Je doute que l'exerrrcice te... _stimule_ beaucoup. Quant à avoirrr une idée parrreille...contente toi d'obserrrver le monde autourrr de toi et tu verrras qu'aprrrès peu de temps, les innovations te viendrrront tout naturrrellement. Il n'y a rrrien de plus frrrustrrrant que de constater l'ineptie et l'immobilisme de ceux qu'on appelle "les sages".

Kirill retombe alors dans le silence. La discussion est close pour le moment. Il jauge, mesure, et ouvre une première fiole avant de transvaser le souvenir dans le minuscule contenant. puis, d'un geste avisé, il envoie le cristal voler à proximité du cerveau de sa victime -ou patient selon le point de vue- la pierre semblant choisir son endroit avant de se planter sèchement. Tremblement de l'homme, ou plutôt spasme, et il redevient immobile.
Le processus est atrocement répétitif, pour ne pas dire assommant, et Kirill procède de manière à montrer à Guenièvre tout le processus, du choix de l'emplacement à l'angle d'enfoncement.

Ce n'est qu'au bout d'une demi heure que tout s'arrête, l'insurgé attaché à la table ayant pris une allure de curieux porc épic.

-Tu m'as posé une question, et je ne t'ai pas rrrépondu. Ce n'était pas le moment, mais puisque nous avons un battement dans notre lourd emploi du temps...

Il s'approche de la jeune femme et la regarde longuement:

-Son corrrps serra rrendu à sa famille. Avec tous les égarrrds qui lui sont dus. Lorrrrsque la prrrocédurrre serra terrrminée, je l'endorrrmirrai et lui insufflerrai tous les souvenirrrrs positifs que nous aurrrons en stock. Végétative ou pas, les images devrrraient fairrre leurr chemin, et à ce moment, j'injecterrrai dans son coeurrr une dose léthale de trrrranquillisants. Elle mourrra heurrreuse, et sans douleurrr.

Il ne sait pas si c'est ce qu'elle désire entendre et à vrai dire il s'en moque pas mal,rien de ce qu'il fait n'est fait pour contenter les autres, et encore moins une demoiselle novice dans le domaine. Il sait ce qu'il doit accomplir, et comment il doit l'accomplir, ses raisons ne regardent que lui. Il y a bien des années qu'il a cessé de se justifier auprès du monde.

C'est un bruit derrière eux qui les ramène à leur affaire.

-Tiens donc.

Il se détourne et retourne près de l'insurgé, qui a ouvert les yeux et jette sur lui un regard horrifié:

-J'ai...qu'est ce que j'ai...dans...
-Dans la tête? les souvenirrrs de la vie que vous avez prise. Peut êtrrre y rréfléchirrez vous à deux fois la prrochaine fois que vous décidez de fairrre à une perrrsonne ce que vous lui avez fait à elle.


L'homme secoue la tête et pleure de nouveau, des sanglots laids et lourds qui emplissent l'air.

-Dites moi ce que vous voyiez, et tout cela ne serrra plus trrrès long.

Il n'y a qu'une seconde d'hésitation.

-Elle...elle était...à serdaigle et...je vois sa baguette et sa mère elle a, elle lui a offert un chat pour Poudlard...
-Mais encorrrre?
-Le chat s'appelait Flocon et...oh mon dieu, elle a perdu un enfant, j'ai perdu un enfant? non c'est elle, pas moi...mais...oh seigneur ça fait mal, ça fait mal...où est Stéphane?
-Qui?
-Stéphane...mon..son...fiancé...où est-il?
-Il est décédé durrrant la même mission qu'elle.

L'insurgé poussa un gémissement sourd de douleur et se perdit en pleurs confus, où cette fois ci se trouvait une douleur non feinte. Kirill se tourna vers Guenièvre puis demanda, sans regarder l'insurgé bavant et gémissant:

-Vous l'avez tué. Vous les avez tué tous les deux. Quel effet cela vous fait-il?
-Je ne...je ne v...

Nouveaux sanglots.

-Rrrépondez.

-Je suis tellement désolé...je suis tellement désolé...je veux mourir...je veux mourir...il est mort...Stéphane est mort et le bébé est mort, je n'ai plus rien...
-Elle n'aurrrait plus rrrien eu. Nuance. Méditez donc là dessus.
-Non, je vous en prie!! achevez moi!! ne me laissez pas comme ça!! PITIÉ!!!
-Vous n'en avez eu aucune.

Faisant signe à Guenièvre de s'écarter, Kirill repasse dans le salon de son bureau, tirant le rideau d'un coup de baguette. Lorsque le tissus se déploie, le laboratoire disparait et magiquement, les sons aussi. Comme s'il n'y avait rien de plus qu'un mur, derrière ce velours sombre.

-Prrends donc une tasse de thé, fait-il à Guenièvre en désignant le nécessaire sur une table basse, et dis moi ce que tu as rrretenu de cette prrremièrrre apprrroche.

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