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sujet; [18+] Broken shutters and cracked self-esteem {Sutrix}

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I had forgotten how it felt to breathe
that monster, twisting itself around my lungs, had lodged itself in my chest.
It had devoured my heart and made a home in its place.


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E
lle ne voulait pas que tu le saches, tu ne devais pas le réaliser. Voilà ce que tu comprends à travers son message codé : ce langage corporel dépassé. Vous n’êtes pas des animaux, du moins toi tu n’en es pas un, elle, c’est encore à voir. Mais la voir se tortiller ainsi, combattre les liens invisibles la retenant, t’excite le sang. Ça n’a rien de sexuel, ça n’a rien à voir avec ta langue traînant contre sa chaire, cherchant à la souiller, cherchant à lui faire avouer ce qu’elle doit nier de toute son âme. Il est trop tard que tu te dis, elle l’a bien cherché que tu renchéris dans ta tête, ce n’est pas ta faute si elle est stupide. Tu t’en convaincs sans grand effort, après tout ce qu’elle t’a imposé, tous ses caprices stupides, c’est à ton tour d’être difficile à gérer. Alors tu laisses ta langue la cajoler, tu laisses ta salive faire picoter sa peau, tu la laisses souffrir. Elle peut tenter de t’échapper, elle n’y arrivera pas et toi, toi tu jubiles. Tu t’amuses comme une gamine. Elle est devenue ta poupée. Une poupée que tu veux barbouiller de feutre rouge, une poupée à qui tu as cette envie soudaine de couper les cheveux et à qui tu arracherais probablement un bras, si tu savais que personne ne te gronderais par la suite. Alors tu te contentes de dessiner avec ta langue, de la barbouiller avec tes doigts, étalant le sang et la salive, faisant se cambrer son corps. Elle bat des jambes, elle se rabroue, comme une jument mal dompté et au fond, c’est peu ce qu’elle est, ce semblant de sœur : un animal sauvage. « Putain, mais t'es tarée ! » Ses paroles te font rire tout bas, pas comme les cinglés le font dans les romans ou dans les pièces, au théâtre, non. Tu ris comme une femme distinguée, comme la grande dame que tu es, une lady. Tu ris comme si c’était une blague de bon goût, comme si on venait de te rapporter une anecdote adorable. « Dégages, je ne te veux pas ! Je veux que tu partes ! Je veux que tu partes ! Je veux que tu partes... » qu’elle ajoute, comme une litanie, répété encore et encore. Elle pourrait presque te faire pitié, si elle n’avait pas osé se montrer aussi déplacée plus tôt, avec ses hanches trop rondes, avec sa langue sournoise. Non, elle l’a bien cherché et elle mérite sa leçon. Elle cesse bientôt de gigoter et toi, tu cesses de rires, pour sourire, dans un petit soupire amusé. De ses soupires que tu as parfois devant les bêtises du fils de Draco par exemple, parce que mentalement tu te demandes lequel des deux est le plus évolué. Seulement, Scorpius a toutes les raisons d’être à ce niveau, petit comme il est, quant à Beatrix, c’est triste.

Tu l’observes un instant, grande gagnante de ce combat, reine incontestable de la nuit, la chevauchant comme si elle était une jument, un animal pris au hasard. Elle ferme les yeux, dissimule ses grands yeux de mer et si tu ne vois pas les larmes tombées, pareille à des cristaux magnifique, tu les imagines sans aucun problème perlé au coin de ses yeux, comme de sublime joyaux prêt à rouler dans les mains des hommes avides de plus. Plus d’elle, plus de ce roulement de hanche, de cette langue, de cette poitrine qui s’affaisse doucement sur le côté, tout son corps se recroquevillant. Tu l’en empêches un instant, restant sur elle, puis tu te redresses lentement, lui donnant le droit de redevenir une gamine : « ooooh, je t’ai blessé Beatrix ? Tu pleures ? » Ta voix a beau être douce, plaintive même, tu n’as que moquerie pour elle, ce que vous savez toutes les deux. Et cette main, encore rose de son sang, un rose qui tire sur le foncé, n’a rien d’apaisant quand elle vient caresser sa joue et écarté les cheveux blonds. Mais tu ne veux pas qu’elle y croit non plus, non, tu veux qu’elle ait mal. Ce soir, tu veux la punir, d’être ce qu’elle est, de t’avoir tout pris, d’avoir osé accepter les bêtises de ce père que tu as jadis partagé, mais de qui elle a ravi le cœur. Tu soupires doucement, te penche sur elle et tes lèvres effleurent délicatement sa joue, tendre au possible, un geste dont personne ne te croirait capable à son encontre. Pas même toi. « Pleures Beatrix… pleures et noie toi dans des rêves où je te prends tout, comme tu m’as tout pris. Mais tu n’auras pas ma vie. Jamais. Maintenant, c’est moi qui vais jouer avec toi… ne verrouille plus ta porte la nuit où je serais à nouveau cruelle. » Tes doigts la cajolent, suivent le contour de son lobe d’oreille et le bout de ton nez effleure délicatement sa pommette. « Nous allons nous rapprocher… petite… sœur. » Oh ça oui, tu sais déjà que tu viendras le lendemain et sinon, la nuit suivante. Ce sera un rituel, votre rituel et elle ne pourra pas y échapper. Quant à son père, oh elle pourra aller pleurer dans ses bras, il ne pourra décidément pas la couver éternellement. Tu trouveras comment, de toute manière, tu empoisonnes déjà ton géniteur depuis des mois, encore un an au plus et il ne sera plus qu’un souvenir. Plus personne ne pourra alors la protégé et tu feras d’elle une vraie femme, de celle qui vont de Travers, de celle capable d’encaisser. En fait, elle devrait même te remercier. « Dors bien, Bea-trix » et sur ses bonnes paroles, tu te dresses pour rejoindre sans bruit la porte de sa chambre, que tu déverrouilles, avant de te retourner et de délier ses poignets. Ça aurait pu se passer bien plus mal, elle aurait pu passer la nuit avec. Non, tu te considères comme clémente, ne lui léguant que la honte et les regrets, peut-être aussi un arrière-gout amer de désir dans la gorge, pour dormir. Que ses rêves soient aussi délicieux que les tiens et qu’elle s’y noie, elle serait terriblement belle, en nage dans son lit, la poitrine battant la chamade. Plus que toi. Toujours plus que toi.
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Tu ne t'amuses. Le jeux est devenu trop dangereux et tu perds, tu perds éhontément. Ta soeur cesses de rire alors que tu ne de débat plus, un soupir amusé s'échappait de ses lèvres cruelles, trop roses, légèrement brillante du sang et de sa salive. Elle te regardes, transperçant ton âme de ses prunelles sombres. Ton regard l'avait quitté pour qu'elle ne réussisse pas à te percer à blanc. Tu te bats encore contre ses larmes pour qu'elle ne gagne pas. Devant ton refermement, Sur s'était redressée quelque peu, sans pour autant que tu n'arrives à te convaincre que c'était terminé. « ooooh, je t’ai blessé Beatrix ? Tu pleures ? » Tes sanglots restent bloqués dans ta gorge, pas question que tu les lui servent. Sa voix doucerette se fiche de toi alors que tu ne comprend même pas pourquoi elle te fais subir tout cela, pourquoi elle t'as toujours autant détesté. Tu ne l'as jamais réellement compris, la haine était là depuis le début sans que tu ne te l'expliques. Sa main remontant même à ta joue, la caressant, écartant tes cheveux de sa main encore rosée de ce qu'elle t'as volée ce soir. Lorsqu'elle se penche vers toi, un nouveau frisson, entre peur de dégoût bat ton échine. Ses lèvres viennent retrouver ta joue, avec quelque chose de tendre, harponnant ton coeur fragile en passant. « Pleures Beatrix… pleures et noie toi dans des rêves où je te prends tout, comme tu m’as tout pris. Mais tu n’auras pas ma vie. Jamais. Maintenant, c’est moi qui vais jouer avec toi… ne verrouille plus ta porte la nuit où je serais à nouveau cruelle. » Promet-elle, couvrant ton corps nu de frissons, ses doigts sur toi, ses lèvres, son nez. Tu ne devais plus verrouiller ta porte ? Sinon quoi ? Voulais-tu réellement le savoir, le demander ? C'était risqué, très risqué. Le bout de son nez effleurait ta joue alors qu'elle ajoutait : « Nous allons nous rapprocher… petite… sœur. » Tu reculais ton visage, le tournant de nouveau vers elle, pour la regarder, ton regard baigné de ses larmes immortelles. Que voulait-elle donc de toi ? S'amuser ? Comme tous ses êtres cruels qui t'entouraient, comme Marcus, comme Draco. N'y avait-il donc que des gens pour te faire du mal sans te donner la moindre once d'amour ? « Dors bien, Bea-trix » Murmures-t-elle, te laissant dans toutes tes questions et tes incompréhension. Perdue. Elle se relèves pour t'abandonner, ton corps nu la suivant dans la détresse de tes poignets qu'elle délient en  se retournant. Comme une bête qu'on laisses sortir de sa cage, tu te relèves à ton tour, brusquement, malgré ton corps à moitié nu et encore recouvert de frissons. Tu devrais la laisser partir, tu ferais même mieux, mais tu n'y arrives pas. Ses paroles lourdes et puissantes résonnaient encore dans ton crâne douloureux : noie toi dans des rêves où je te prends tout, comme tu m’as tout pris. De la haine à l'état pur, alors que tu ne sais même pas ce que tu lui a pris.

« NON SUSANNA... » La retiens-tu, tes pas chancelant te menant à elle, pour que tu te jetes sur elle savant qu'elle ne quittes ta chambre. Tu ne t'expliques même pas ce geste si désespéré alors que tu la prend dans tes bras pour te serrer contre elle. Tes mains s'accrochent à elle avec quelque chose de désespéré. De vrai. Peut-être sincèrement te repousser comme si tu étais la dernière des ordures ? « Je suis désolée, je ne voulais rien te prendre... » Lui murmures-tu, ton corps rencontrant doucement, tendrement, paisiblement le sien. Tu ne sais même pas encore ce que tu lui a dérobé et qu'elle voudrait tant. Si, tu le sais. Son visage, son embrassade tendre te revient, te tord le ventre. Il était si doux, si aimant, ça t'as chavirée. Est-ce lui qu'elle veut tant ? Ton coeur remontes au bord de tes lèvres, se tordant au bout de tes artères. Ce que tu t'apprêtes à faire te fera mal, plus encore que tu ne le crois, mais un fiancé n'est certainement pas la chose dont tu as le plus besoin présentement, surtout ce soir. « Prend Marcus, prend tout ce que tu veux. Moi, je veux juste une soeur. Ma soeur Sue... » Une soeur et sa tendresse, son support, la promesse que tout ira bien. Pas la torture qu'elle t'infliges à chaque soir. Tu lui donnes Marcus, tu lui tend sur un plateau d'argent celui qu'elle semble quémander de son regard offusqué depuis trop longtemps. Et tu la serres, tu la serres contre toi, jusqu'à fusionner vos corps. Tu veux n'être que vous. Elle t'as détesté pendant trop d'années alors que tu courrais après cet amour qui ne venait jamais. Tu es persuadé que Marcus sera plus heureux de l'avoir elle, de toutes façons.
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I had forgotten how it felt to breathe
that monster, twisting itself around my lungs, had lodged itself in my chest.
It had devoured my heart and made a home in its place.


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L
e bouton de la porte à la main, tu l’entends t’appeler soudainement; « NON SUSANNA... » Fille stupide. Fille brisée. Fille vaincue. Et c’est ce statut qui te fait ralentir le mouvement de la porte, que tu entrouvres tout de même, comme pour la défier. Pour lui rappeler laquelle de vous deux est la plus forte. Toi, pour une fois c’est toi. Tu scintilles presque sous le rayon de lune qui vient glisser un peu de lumière dans ta prunelle droite, braquée sur elle. Mais tu ne peux pas jouer l’apparition macabre, le spectre immobile, parce que déjà Beatrix te rejoint sur des jambes chancelantes. Tu ne la comprends pas, tu n’y arriveras jamais. Ça vaut probablement mieux. Puis son corps pèse contre toi, un poids qui fait pourtant se soulever ton estomac, une chaleur qui te glace le sang. Ton cœur ralentit, inquiet, craignant le pire. Tes doigts serrent ta baguette avec ferveur, prête à tout. Surtout à te défendre. Tu as été empoisonnée une fois, tu ne te feras pas avoir une seconde fois. Par Morgana, non ! Jamais plus. Jamais plus. Mais son corps n’est pas un poison, pas pour toi. Tu n’es pas comme eux, tu n’es pas eux. Tu es une femme fragile, mais pas faible. Tu t’y refuses et la chaire n’est pas de tes vices principaux. Tout ce que Beatrix est, contre toi, c’est un poids. Une nuisance, un parasite qui s’accroche à toi. Elle referme ses mandibules sur toi, te serre, cherche à aspirer ta vie, mais tu n’es pas un homme. Ce bout de désir, cette pointe d’envie ne vit pas en toi. Tu te tends, tu te crispes. Qu’elle te lâche par Morgana, qu’elle te lâche ! Tu as cette envie soudaine de crier, de la repousser, de la frapper. Tout sauf ce contact intime, ce contact continu. Pourquoi ? Pourquoi fait-celle ça ? C’est pour te punir ? Pour se venger ? Tu ne sais pas, mais elle s’en sort bien. Trop bien et la rage revient en toi, s’engouffrant dans ton ventre comme une vieille amie cruelle. Mais elle la tue, avec des mots tout simples. Avec une supplication. Avec une candeur que tu ne lui soupçonnais pas. Que tu ne soupçonne toujours pas. « Je suis désolée, je ne voulais rien te prendre... » Tu n’arrives pas à y croire et pourtant, quelque chose en toi hésite. Et si c’était vrai ? Cette enfant à moitié monstre n’a jamais demandé à être recueillis chez toi, elle devait mourir. Elle n’a jamais demandé à vivre, à survivre à cette nuit passé avec ton père et ton oncle. Peut-être qu’elle est réellement désolée ?

Tes doutes te vrillent le crâne, te donne mal à la tête. Elle t’a refourgué une migraine par Morgana ! Elle veut t’empoisonner d’une autre façon : avec le doute. Elle tente de faire naître de meilleur sentiment en toi, tu t’en convaincs et alors tu te durcis. Non, elle t’a empoisonné à Poudlard, elle a joué avec ta vie. Les gens biens ne font pas ça. Jamais. Tu y échappes de peu, mais tu ne la repousses pas. Pourquoi ? À cause de sa voix tendre, à cause de cette ferveur dans son étreinte, parce qu’elle se pose tout doucement contre toi. C’est stupide, c’est insensé, mais tu la laisse faire. Pas de plein gré. Pas par plaisir. Non. Mais parce qu’il le faut. Tes mains se décident enfin à bouger, se soulevant, hésitant à la toucher, ne sachant pas si tu dois. Peut-être est-ce un autre de ses plans tordus, qui sait ce que réserve une demi-vélane ? Puis ses nouveaux mots tombent lourdement contre toi. Dans ton ventre, dans ta tête, dans ton cœur, mais rate sa cible. C’est dans ton sang que ses mots chauffent, pas dans l’organe qui bat douloureusement contre elle. « Prend Marcus, prend tout ce que tu veux. Moi, je veux juste une soeur. Ma soeur Sue... » Elle t’offre ce qui était autrefois tien et si l’espace d’un instant tu songes à attraper cette crinière sublime de fil d’or, de les lui arracher et de la torturer pour de bon. Si tu songes à la défiguré, à la mordre jusqu’au sang, jusqu’à ce qu’elle n’ait plus de voix et que ton père défonce cette porte. Eh bien tu n’en fais rien. Non. Tu attends un instant, laisse le goût de ses mots, leur sérieux peser contre ta langue, jusque dans ton ventre et là, enfin, tu glisses une main dans son dos. Tu te veux tendre, affectueuse. Un peu comme une sœur. Une vraie. Du moins, tu l’imagines, puisque tu n’as aucune référence pour ce faire. Tu la serres doucement contre toi, cajole son dos chaud, son dos parfait. Tu la loge plus étroitement contre toi et tu poses même ta joue contre le côté de sa tête. « Vraiment, Beatrix ? Tu me rendrais Marcus ? … »

Tu attends son assentiment, tu veux son accord, tu l’exiges. Et tu souris, cruellement, avec quelque chose de mauvais au coin des lèvres. Quelque chose qui pourrait devenir toi. Ce toi que tu n’arrives pas à atteindre par sa faute, une belle ironie du sort. Ta main droite, la moins barbouillée de sang sec, remonte dans ses cheveux, que tu lisses comme avec ton corbeau de jadis. Tu lisses ses plumes, les lustres. Tu fais d’elle un joli oiseau du paradis, une colombe à sacrifier. Tu la cajole et ta voix se fait plus douce, plus gentille. Plus curieuse. « Et Draco ? … est-ce que tu me l’offres aussi ? » Parce que vous savez toutes les deux qu’il a toujours été l’un de ses jouets. S’il est devenu ton ami, pour elle, il n’a jamais été qu’un passe-temps. Un bonbon à faire rouler dans la bouche. Un défi à conquérir. Un peu comme elle l’est pour toi, à la différence près que Draco ne lui a rien volé. Et que toi, tu ne désires pas écarter les cuisses pour elle. Tu lui caresses les cheveux, la fait reculer un peu le visage, vos corps se serrant douloureusement ensemble. Elle veut t’étouffer, c’est certain, mais tu encaisses, tu attends. Tu respires par coup, ton regard cherchant le sien. Tu mets toute la bonne volonté que tu possèdes dans le tien, un soupçon de douceur et le bout de tes doigts effleurent sa pommette parfaite. Trop parfaite. « Dit moi tout, petite sœur… qu’es-tu prêtes à m’offrir de plus, en échange de mon amour ? » Tu la tiens, tu en es presque certaine et là, tu te permets de poser ton front contre le sien. Vous êtes sœurs, tu t’en convaincs presque toi-même, alors que tu plonges ton regard plus profondément dans le sien. Ses yeux si bleus. Ses yeux si purs. Ses yeux si jolis. « Est-ce que tu m’aimes plus que papa, Bea ? Est-ce que tu m’aimes plus qu’Ulysse ? … » Des deux, ce n’est peut-être pas la blonde, la plus vicieuse, mais bien toi. La petite brune, la terrible enfant, celle rejetée, celle abimée. Celle qui maintenant, prend sa revanche. « J’ai besoin de tant d’espace… de tant d’amour… » Tu dessines de petits traits délicats sur sa joue, l’air innocente, l’air inoffensive. Mais quelque part, tu penses ce que tu dis. Tu as réellement besoin d’espace et d’amour, tu as besoin de temps, d’attention. Tu as besoin de tout ce dont ton père t’a privé et que seule ta mère à sut combler. À moitié.
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C'est sortie comme un accident de balai. Tu n'y pensais même pas, grugée par ton rêve d'enfant que ta soeur t'aimes. À cette âge tu aurais tout donnée, tout abandonnée sans la moindre hésitation pour avoir une soeur, une complice, une jumelle. Maintenant, Bea, y es-tu prête ? Tu tentes de ne pas y songer, de ne pas prendre peur, de ne pas réaliser que ce que tu viens de mettre dans la balance t'es très très précieux. Tu étouffes tes peur alors qu'elle sa main dans ton dos, dans une tendresse qui libère les démons de tes craintes. Elle te serre alors que tu enfouis ton nez dans son cou, que tu crains ses mots, tu crains qu'elle te prenne Marcus et que tu n'ai plus rien, même plus Jaz. Sa joue entre en contact avec ta tête, brûlant malgré le froid qui se glisse dans ton ventre, te transformant en une statue de marbre, crispant tes mains autour de ta soeur. Pourquoi as-tu prononcé le nom de cet homme. Pourquoi lui as-tu offert sur un plateau, c'est probablement peut-être même ce qu'elle cherchait. « Vraiment, Beatrix ? Tu me rendrais Marcus ? … » Ton coeur se serre alors que tu le revois, t'étreindre plus tendrement et t'embrasser plus amoureusement que personne ne l'as jamais fait. Pourtant tu ne l'aimes pas Marcus, tu n'es pas complètement dingue de lui, mais tu sais aussi qu'il est ce que tu auras la chance d'avoir ressemblant de plus près à de l'amour. Tu voudrais arrêter le temps, finir cette scène et aller le retrouver ton fiancé, pleuré dans ses bras. Lui dire que tu t'excuses, que tu n'aurais jamais dû dire ça, que tu l'aimes, enfin, un peu, t'en sait trop rien. Tu t'excuserais encore et encore, tu lui promettrais n'importe quoi, pour qu'il te pardonnes, qu'il ne soit pas fâché, qu'il ne te laisses pas, qu'il ne t'abandonnes pas. Ton coeur se serres dans ta poitrine, remonte dans ta gorge comme si tu allais le vomir. Ça te fait si mal que des larmes, deux, naissent. Une dans chaque oeil et elles s'en échappent, glissent, meurent contre la peau de ta soeur que tu serres encore. Pourquoi s'acharne-t-elle à te faire si mal ? Sa main glisse dans tes cheveux, comme si ça te consolait alors qu'elle te caresse comme une bête, sa voix douce, faussement pourtant, tu le sais, elle s'amuse à tes dépends. « Et Draco ? … est-ce que tu me l’offres aussi ? » Fuck Draco. Draco et son fils tu t'en fou, tu t'en contre balance. Qu'elle prenne les deux blonds et toute leur famille, leur nom, tu t'en fiches, même s'il était à toi avant. Ne pouviez-vous pas faire un échange. Tu n'as toujours rien dit, tu ne veut rien dire. Tu restes muette, tentant de trouver une façon de ne pas perdre ton fiancé. Tu ne veut pas le perdre, tu ne peux pas le perdre. Si ce n'est pas lui, qui ce sera, hein ? Personne. Tu seras toute seule, tu deviendras une putain de bois, une pécheresse crucifiée dans sa peine. Elle fait alors reculer ton visage, coupant brusquement tes pensées, de peur qu'elle ne les entendent. Elle ne doit pas savoir. Elle se fera un plaisir de te prendre ce à quoi tu tiens le plus. Son regard nocturne trouve le tien encore mouillé par l'averse isolée qui y est passée. Pourtant, tu as exactement ce que tu voulais, la tendresse de ta soeur, mais c'est douloureux. Tu sens tous les morceaux cassés dont tu es faite retomber sur le sol. Comme si plus rien ne te gardais désormais entière. Comme si ton sang était devenu de l'acide. Le bout de ses doigts caressant ta joue pourraient te la transpercer qu'elle te ferait moins mal. Son nom cogne contre ton crâne et ta poitrine. Pourquoi ne réalisais-tu que maintenant l'importance de ce que tu allais perdre ? Tu ne savais même pas pourquoi il t'avais arrachée à toi-même comme un accident de transplanage. Au début, c'était pour l'adrénaline qui s'injectait dans tes veines. C'était pour sentir ton coeur battre contre ta peau, jusqu'au bout de tes lèvres. C'était pour que ton sang ne fasse qu'un tour, que ta respiration se coupe en promettant de ne pas revenir. Pourtant tu t'y es perdu. Maintenant il était probablement trop tard parce que, déjà, tu l'aimais un peu trop. Tu l'aimais à en faire trembler et pleurer ton coeur. Tu l'aimais à en être fébrile à l'idée de le perdre ou de le partager. Tu l'aimais au risque de passer pour une dingue ou une dinde qui s'était fait piégé. Tu avais déjà mal pour quand il te briserait le coeur, ou que ta soeur le ferait à ta place. Pas Marcus, pas Marcus. Draco, Papa, Ulysse, qui elle voulait, mais pas Marcus. Ton regard n'avais plus rien de fort ou d'arrogant alors que tu la regardais, blessée à vif. Comme une petit fille à qui on voulait retirer cette peluche qu'on lui avait donné a sa naissance, qui l,avait consolée quand personne n'était là, quand plus personne ne l'aimait, quand même Jaz semblait être dégoûtée par toi. Pas lui, pas lui. « Dit moi tout, petite sœur… qu’es-tu prêtes à m’offrir de plus, en échange de mon amour ? » Elle ne sait même pas comment elle défonce ton ventre avec une épée, comment elle en arrive à répugnée de son contact alors que son front retrouver le sien, lui offrant ton souffle court des ses sanglots que tu ne laissent pas sortir. Tu ne peux pas tout avoir Bea, tu ne peux pas. C'est elle ou c'est lui. D'un côté comme de l'autre, tu as peur de te retrouvée les mains vides, vidée de tout, incapable de te soigner. Son regard fait le tien prisonnier, malgré le brouillard devant tes yeux qui la rend fantomatique. « Est-ce que tu m’aimes plus que papa, Bea ? Est-ce que tu m’aimes plus qu’Ulysse ? … » Une autre question que tu dois réfléchir. Aimer plus. Comme si l'amour se mesurait sur une balance. Tu restes muette, comme depuis le début, la dévisageant dans toute ta douleur et ton impuissance. Comme si elle parlait une langue que tu ne comprenais pas, mais vous parlez les mêmes langues, mais celle que personne d'autre qu'elle, toi et Ulysse ne semblent connaître dans le monde magique.« J’ai besoin de tant d’espace… de tant d’amour… » Ajoute-t-elle, enfant capricieuse qui veut tout. Elle non plus, elle ne peut pas tout avoir. Personne ne peut tout avoir, pas vrai ? Même si en vrai, elle reprendre quelque part ce qui lui appartient. Son père, son frère, son Malfoy, mais pas Marcus, pas Marcus, s'il te plaît Sue... Elle peint ta joue de son touché tendre, mais elle n'atteint plus ton coeur, il est déjà à terre, animal quémandant sa survie, de l'air, de l'air et de l'amour, gratuit si possible ? Tu prend un long souffle dans le silence qui vous noient maintenant alors qu'elle semble avoir terminé sa tirade. Elle attend des réponses, tes réponses. Toi tu n’arrives pas à forger la moindre pensé ne contenant pas son prénom et tu n'arrives pas à t'expliquer si c'est la possession ou l'amour qui parle. Peut-être même est-ce l'amour de l'amour, être belle, et pas que parce qu'on est vélane, dans les yeux de quelqu'un.  

« Je vous aimes différemment, Sue. Papa je l'aimes parce qu'il me protèges, Ulysse parce qu'il m'empêche de faire trop de conneries, mais toi je veux t'aimer pour faire toutes ses conneries qu'on a pas fait ensemble. Toutes ses choses pour lesquels ont auraient du êtres punies et s'en foutre de peut-être pas s'en sortir vivante. » Tu soupires de nouveau devant ton propre monologue. Laisses des anges passer, le temps que le silence la laisse avaler ton discours, le temps qu'elle réagisse et que le reste de tes explications trouvent le courage de sortir. Le plus difficile est à venir. Tu fermes tes yeux, les laissant fermés alors que tu lui fait ton aveux suivant.

« Draco est à toi, il a toujours été à toi. » Une évidence pour plusieurs, que tu a longtemps tut, mais que tu avoues aujourd'hui. Non, tu n'es pas si naïve. Il y a plus que de l'amitié dans la façon dont la main de Draco peut attraper le bras de Sue. Il y a de la protection. Celle-là même dont Marcus t'avais noyée dans l'allée des embrumes, te laissant devenir l'océan sans t'en soucier. Il restait encore ce point de suspension, tu séparais ton visage du sien. Tu aurais fait de même avec tout ton corps si tu le pouvais, mais tu étais toujours glacée par cette peur qui te tétanisait. Bordel, mais pourquoi toi ? Ton regard se posait dans le sien, plus sérieux que jamais, plus atteint que jamais. Le coeur au bord de lèvres, des armées de larmes se formaient déjà dans tes yeux aux prunelles douloureuses. Tu sentais ton coeur sur le bord de ce volcan. Elle choisissais si elle l'y poussais ou non. Ta voix n'était qu'un filait alors qu'elle s'élevait, comme un lourd secret tombé en des fracas de cristal sur le sol. Comme une hymne de coeur massacrée par des sons tordus. « Mais Marcus est ce que... est-ce que tu l'aimes...? » Ta voix se brisait sur ce dernier mot, cette condamnation. Ta condamnation. Tu aurais tant voulu qu'elle te dise non, qu'elle comprenne, qu'elle te laisses ton fiancé. Tu savais pertinemment qu'elle s'en jouerait, mais tu attendais sa réponse, d'un espoir aussi aveugle que celui que l'amour avait pu insufflé en toi. Et puis venait ce mal être. Comme tu avais été naïve, conne, de croire que le bonheur t'étais permis, que tu le méritais, que c'était ton moment, que tout irait bien pour toujours pas la suite. Happily never after, pauvre conne au soulier de verre cassé. Tu te détestais plus en ce moment que quiconque n'avais jamais pu te haïr toi-même.
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that monster, twisting itself around my lungs, had lodged itself in my chest.
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D
ebout contre ta sœur, plantée devant cette porte que tu as déjà refermé, tu deviens démon. Tu te fais diablesse. Des deux, c’est dorénavant toi le monstre, celle sans cœur, sans pitié. Mais tout est de sa faute, c’est à cause d’elle que tu es à moitié vide, pauvre enfant à moitié aimé. Une maman, mais pas de papa, plus de père, rien qu’un géniteur et un nom, un vague héritage qui te donne la nausée. Tu pourrais pourtant pardonné, après tout tu ne l’as jamais attaqué avant aujourd’hui, mais elle a commencé. Elle a joué avec le poison, alors tu comptes jouer avec son cœur. Tu es plus cruelle qu’elle, tu es plus efficace, tu n’as pas besoin d’une aide extérieure pour blesser Beatrix, tu possèdes déjà tout ce qu’il faut. Tu deviens poison, tu deviens vénéneuse, une délicate fleur florissant sous les rayons de la lune, belle mais mortelle. Belle mais vengeresse. Tes mains coulent doucement contre son visage, l’apaise, tente de la faire tienne, de la convaincre que tu es prête à faire des efforts aussi. Après tout, si ce n’était pas le cas, tu ne supporterais pas qu’elle te touche. Tu cherches à apaiser ses craintes, la berce presque comme une enfant, alors que tes yeux sombres trouvent la clarté des siens, bout de ciel arraché en cadeau des dieux. Mais toi tu n’as rien eu, personne ne s’est penché sur ton berceau pour te combler de jolis attraits, de rubans à mettre dans tes cheveux, non. On ne t’a confié qu’un esprit chatoyant, une patience à toute épreuve et la force de te rendre jusqu’au bout. Mais au bout de quoi ? De cette joue déjà, de tes questions, de ce sourire tendre que tu lui offres comme un autre présent. « Je vous aime différemment, Sue. Papa je l'aimes parce qu'il me protèges, Ulysse parce qu'il m'empêche de faire trop de conneries, mais toi je veux t'aimer pour faire toutes ses conneries qu'on a pas fait ensemble. Toutes ses choses pour lesquels ont auraient dû être punies et s'en foutre de peut-être pas s'en sortir vivante. » Sa réponse ne te satisfait pas. Pas totalement. Pas entièrement. Elle est trop belle, trop enveloppé de satin et de ruban, trop réfléchis. Une moue trouve alors le chemin de tes lèvres, les rendant adorable à ton insu, transformant la femme en petite fille. Tu attends la suite, mais elle aussi et tu te dévoue à la tâche, soufflant quelques mots avec déception : « ce n’est pas une réponse… »

Au moins, tu ne peux pas la traiter de menteuse. Elle ne t’aime pas et elle a toutes les raisons de ne pas le faire. Vous n’êtes rien l’une pour l’autre, sinon une source de conflit, de comparaison, de frustration. De jalousie même. Pour un père, pour un frère, pour un fiancé. Pour tout et rien. Parce que vous vivez sous le même toit. Puis, elle reprend la parole, les yeux toujours clos, comme si elle priait ou cherchait à t’échapper, elle qui te tien pourtant toujours aussi fermement contre elle. « Draco est à toi, il a toujours été à toi. » Tu souris avec amusement à ses propos, avec ironie même. Draco, à toi ? Elle est bonne, il n’a jamais été tien, ne le sera possiblement jamais. Pourtant, tu sens quelque part en toi cette envie de te rapprocher de lui, une envie qui est probablement né de cette affection que tu portes à son fils. Tu l’as vu devenir un homme, se battre avec ses propres démons intérieurs et si tu ne comprends pas toujours l’homme-enfant, tu le respecte de toute ton âme. Pourtant, tu ne nie pas ce qu’elle dit, tu ne souligne pas le fait qu’il n’y a jamais rien eu entre toi et l’héritier Malfoy, que vos sorties se font toujours dans une politesse guindée et que vos moments intimes n’existent probablement que pour satisfaire les envies de son fils. Non, tu la laisses croire, tu la laisses dire, tu veux gagner. Or, elle te laisse vaincre, conquérir et tu te contes de lui cajoler la joue, tes lèvres effleurent même un bout de son front, puis elle se recule un peu. Là, tu te retrouves intriguée, pourquoi se recule-t-elle seulement maintenant ? À quoi peut-elle songé ? « Quelque chose ne va pas, Beatrix ? … Que se passe-t-il ? » Tu n’es plus que tendresse, doigt délicat et lèvres douces contre elle. Pour elle. Tu fais d’elle une gamine stupide s’inquiétant pour des broutilles. Tu la force à se confier, à parler. C’est tout aussi efficace que de la secouer en lui hurlant de tout te dire. Mieux même.

« Mais Marcus est ce que... est-ce que tu l'aimes...? » Tu ne t’attendais pas à cette question, jamais même. Vous n’êtes pas ce genre de sœur, ce genre d’ennemie. Vous êtes plus intelligentes que cela, non ? Assez pour ne pas vous livrer vos secrets mutuels. De plus, Marcus est un sujet tabou à tes yeux. Tu n’acceptes tout bonnement pas que ton père ait osé suggérer que ton ex petit ami, ce garçon que tu as aimé durant plus de cinq ans, fiance le demi-monstre que tu tiens toujours contre toi. Cette idée est un sacrilège dans ton esprit, une odieuse blague et jamais, jamais, tu ne pourras l’accepter. Qu’importe l’avis de cet ancien confident, de cette âme que tu as un jour crût être sœur de la tienne, tu ne peux pas réagir positivement à leur rapprochement. Tu ne veux pas l’accepter, jamais. Alors tes mains la relâchent doucement, tu recules un peu, te coince contre la porte et l’observe avec reproche. Elle a brisé le moment, tu le lui fais bien comprendre, mais ta voix, si elle ne se brise pas, ressemble drôlement à la sienne lorsque tu te décides à lui répondre, aussi fragile que vos coeurs : « crois-tu réellement que six ans loin de lui peuvent suffirent à faire taire ce qu’il a niché en moi, petite sœur ? » Si tu tentes de la blesser, de lui faire rebrousser chemin par tes paroles, tu réalises aussi que tu ne lui mens pas. Tu dégouline de vérité, là où elle se noyait dans ses larmes, quelques minutes plus tôt. Non, tu n’as pas oublié Marcus et quelque part, tu t’en veux d’en être encore là. Cet idéal que tu caresses du bout des doigts, cette femme que tu souhaites devenir, celle qui épouserait un Malfoy, ne possèderais plus rien pour le ténébreux brun. Tu ne veux plus que son regard te trouble à chaque fois que tu le croise au cours d’une soirée, tu ne veux plus avoir cette impression de devoir le fuir, pour ne pas que tes veines te fassent mal. Parce que c’est ce qu’il éveil en toi, une réaction que tu dis chimique, que tu sais magique, que tu refuses de considéré comme éternel. Non, un jour tu oublieras Marcus, un jour sa présence, son parfum ou même la largeur de son dos, n’arriveront plus à te donner des palpitations. Ton estomac ne se découvrira plus d’aile greffé à l’inférieur, des ailes tentant de fuir à chaque frôlement de main, à chaque mot soufflé tout bas. Mais pas ce soir, pas contre elle, pas avec ton dos contre le bois de la porte.

Tu suffoques, tu te sens perdre le contrôle et pourtant, tu es encore toute puissante. Tu es la reine de la nuit Susanna, tu n’as pas à fuir, tu peux rester là. Tu pourrais régner sur la délicieuse blonde toute la nuit durant si le cœur t’en disait, mais tu n’en as plus envie. Beatrix à tout gâcher, elle n’aurait pas dû parler de lui, pas dû te rappeler combien il arrive à te manquer de par la seule existence de ton prénom, de par cette barrière existant toujours entre Draco et toi. Sauf qu’on ne t’a encore rien offert pour contrer ses attaques, pour remplir ce vide qu’il a laissé derrière lui et en ce moment, plus que d’en vouloir à ta presque sœur d’être sa fiancée future, tu lui en veux à lui. Pour tout, pour rien. Parce que tu es plus gamine qu’il n’y parait, dans les histoires de cœur, dans ses histoires que tu aimerais connaitre par cœur, mais qui n’arrive jamais qu’à te le soulever, à te donner la nausée. À te faire peur. « Mais la véritable question, petite sœur, n’est pas de savoir si moi je l’aime encore. Pose-lui la même question et tu verras bien… » Oui, elle saura, mais toi, tu ne veux pas savoir. Cette assurance que tu lui lance au visage, cette apparente confiance d’être toujours la femme de ses rêves, tu ne la ressens nulle part ailleurs. Que dans ta voix, que dans cette projection. Tu trembles de l’intérieur, tu crains le pire. Puis tu tends le bout des doigts et avec une voix presque tendre, mais un iota tendu, tes pires craintes tentant de se faufiler hors de toi, tu lui caresses le visage une dernière fois. « Ne t’inquiète pas trop, Beatrix… même si tu n’enfiles pas la jolie robe blanche à ses côtés, je te permettrais assurément d’assister à nos noces. Je ne suis pas aussi cruelle… je te récompenserais de ce sacrifice. »
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Dire la vérité était trop facile. Trop facile pour que ce soit satisfaisant. Elle aurait voulu une réponse franche et claire. Est-ce que tu m'aimes plus qu'eux, oui ou non ? Tu ne voulais pas lui dire non. Tu ne voulais pas lui dire qu'elle ne t'as jamais donné la chance de l'aimer comme tu l'aurais voulu. Tu l'aimais de loin. Tu l'aimais dans tes salutations paisibles et tes sourires tendres. Pourquoi te serais-tu torturée à aimer passionnément un soeur qui ne faisait que te renvoyer de la haine en écho depuis le début de ta vie. Elle n'est pas contente, elle fait sa moue de gosse. Celle que tu sais fait tout autant, ce qui t'attendris un peu, malgré tout. Celle qui te blesses alors que tu peux facilement comprendre pourquoi Marcus est tombé amoureux d'elle. Comment il put toujours être amoureux d'elle. « ce n’est pas une réponse… » Se plaint-elle, tu l'ignores. Tu continue comme si elle ne s'était pas déclarée insatisfaite de ta réponse. Tu lui parles de Draco. Ce Draco que tu as menacé pour le bien de celle que tu aimes. Ce Draco que tu t'es mis à dos bien avant qu'il ne soit jamais tiens. Parce qu'il ne sera jamais tiens. Tu as toujours dit qu'ils n'étaient qu'amis, lui et ta soeur. Tu le répètes à ton père. Parc que quelque part, tu espères qu'il ne les obligera pas à se fiancés. Tu connais Sue, si cela vient de lui, elle ne voudra pas, elle crachera sur son bonheur. Et toi, pourquoi donc veux-tu son bonheur ? Peut-être pour goûter, même finement, au tiens. Ce bonheur que te fait miroiter Marcus, qu'il t'as brandis pour que tu te promettes à lui alors que désormais il te fait poiroter. Elle sourit lorsque le nom de Draco claque contre ton palais. Le démoniaque et ténébreux jeune homme qui a fait frémir ton coeur glacé est pourtant le seul qui occupe toutes tes pensées à l'instant où tu n'as plus que l'instinct de survie. « Quelque chose ne va pas, Beatrix ? … Que se passe-t-il ? » Te questionne-t-elle alors que tu t'es éloignée de son corps, pour voir ses yeux et son visage, pour tenter de déceler si elle te ment. Parce que rien n'est facile et vrai avec elle. Même sa tendresse, tu la sais mensongère. Ce n'est que pour t'accrocher un peu plus à elle, te rendre faible, te faire lui quémander des caresses lorsque rien ne va plus. Puis tu lui demandes. Tu lui demande si elle l'aime. Si quelque part, vos fiançailles prochaine la blesse. Pourquoi cette question ? Tu ne sais même pas. Peut-être pour calculer votre niveau de compétition. Tu n'as pas envie de te battre contre elle, pas pour une homme, pas pour l'amour alors que tu ne sais même pas si tu es capable d'en ressentir. Elle se recule aussi, s'adosse à la porte s'éloigne pour se protéger, probablement. « crois-tu réellement que six ans loin de lui peuvent suffirent à faire taire ce qu’il a niché en moi, petite sœur ? » Ton regard la quittes alors que sa réponse est claire. Elle ne lui est pas tout à fait indifférente. Et ça te fou la trouille. Pas parce qu'elle te le volera et que tu n'auras plus rien pour construire ton futur, mais parce que tu n'as pas envie qu'il reste dans ton ventre comme il l'a fait dans le sien. Tu ne veux pas être l'esclave d'un homme, même si ce dit homme as sauvé ta vertue à deux reprises. Tu ne veux pas devenir pathétique, ne plus rien avoir lorsqu'il partira. Tu es entière et tu n'as pas besoin de lui ni de personne pour l'être. « Mais la véritable question, petite sœur, n’est pas de savoir si moi je l’aime encore. Pose-lui la même question et tu verras bien… » Tu fronces tes sourcils en regardant ta soeur. Tu connais la réponse de Marcus, tu lui a demandé. Tu sais qu'il n'est pas non plus indifférent à Sue, même s'il te fait croire que tu es spéciale pour lui. Pas assez spéciale pourtant pour être la seule femme dans sa vie, comme il veut qu'il soit le seule homme dans la tienne. Comment te plier à ses demandes alors que tu le sens tirer les ficelles comme un marionnettiste. Tu n'en veut pas à Sue, tu lui en veux à lui de ne pas avoir libéré ta soeur de ses chaînes. De garder méticuleusement toutes ses amantes au cas où l'une se déroberait. Tu avais accepté d'être sa femme, pas de faire partis de son harem. Pas si tu n'avais pas le droit en plus de toucher à ses autres femmes avec lesquelles tu devrais vivre.  « Ne t’inquiète pas trop, Beatrix… même si tu n’enfiles pas la jolie robe blanche à ses côtés, je te permettrais assurément d’assister à nos noces. Je ne suis pas aussi cruelle… je te récompenserais de ce sacrifice. » Un rire froid et noir s'échappe de ta gorge alors que tu hoches de la tête négativement, malgré sa caresse qui glisses toujours cruellement sur ta joue. Elle veut te faire mal, délibérément t tu le sais. Alors tu ne te laisses pas atteindre. Ta soeur se fait acerbe, meurtrière, prête à tuer sa propre soeur pour un homme qui ne lui a rien promis. Tu en a marre que vous vous déchirez pour les hommes. Ses hommes que tu n'aimes même pas.

« Pourquoi faut-il que nous soyons aussi pathétique ? » Lui demandes-tu, blasée de tous ses coups fourrés pour un menteur mythomane qui fait on ne sait quoi avec sa rebut à l'heure qu'il est. Tu te sépares enfin d'elle, entièrement. Sans pour autant détourner ton regard de celui de cette soeur cruelle qui ne cherche qu'à te faire du mal, constamment. Est-ce qu'un jour elle arrêtera ? Est-ce qu'un jour elle sera repu de toute sa haine ? « Je ne veux pas de cette servilité, ni avec lui, ni avec personne. Si tu es prête à vendre ton âme pour une robe blanche et ses yeux ténébreux, je te souhaites une bonne vie en enfer. » Tu te recules entièrement, tu lui tournes le dos. Tu attrapes ta baguette et la pointe sur ton ventre qui se nettoie du sang sécher. Relevant ta nuisette de nouveau blanche, tu apposes ta main sur ton ventre, fermant tes yeux un instant pour guérir tes blessures, faisant peser un peu plus la fatigue contre tes épaules. Tu relèves ensuite tes yeux sur cette soeur qui est toujours là, à te fixer.

« Tu sais, les gens me traitent de créature en pensant que c'est une insulte. Je ne vois pas pourquoi j'en serais blessée. Ma mère m'as fait vélane et je n'aime pas comme toi, Sue. J'ai cru à un moment que j'aurais pu aimer Marcus, mais je n'en ai pas envie. Je n'ai pas envie d'être dépendante de qui que ce soit. Je n'ai pas envie d'être son ombre. Si tu le veux, je te le laisses.  »

Tu es calme, tranquille, comme si c'était déjà réglé. Si tu as dit plus tôt que tu lui laissais, maintenant tu le penses réellement. Et puis tant pis si tu ne connais jamais l'amour. De ce que tu en sais, il est vil, il est mauvais et fait faire les choses les plus insensées. Tu ne veux pas être blessée. Tu ne veux pas te battre contre les tiens pour une chose à laquelle tu ne crois pas entièrement. Hors, tu ne crois qu'à moitié en Marcus. Ton frère ne veut pas de lui et ta soeur ne veut pas non plus que votre union soit. Ton père s'en fiche bien de qui ce sera, tant qu'il y en a un, une homme pour tenter de contrôler ta vie, te voler ton nom.
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I had forgotten how it felt to breathe
that monster, twisting itself around my lungs, had lodged itself in my chest.
It had devoured my heart and made a home in its place.


Look at your watch now !

D
ès que le rire de ta presque sœur, de ce monstre que l’on surnommé désir, s’échappe dans la chambre, tu frissonnes. D’horreur. De peur. De dégout. Pire que tout, tu sens la colère, l’humiliation même, t’attraper les jambes. Des deux, tu devrais être celle riant, pas elle. Pas maintenant. Pas ce soir. Et pourtant, elle rit, secouant la tête, te ridiculisant. Tu le lui feras payé, tu te le jure déjà mentalement, alors qu’elle enfonce le clou, qu’elle tourne et retourne le couteau dans la plaie : « Pourquoi faut-il que nous soyons aussi pathétique ? » Tes sourcils se froncent, ta bouche forme un pli désagréable et tu la foudroie du regard, en quête d’une réponse. D’un pourquoi. Elle se détache enfin de toi et si quelque part, tu as un mouvement dans sa direction, pour la retenir, pour continuer votre numéro. Tu es bien trop soulagée, aussi, pour chercher à la rattraper. Qu’elle file, qu’elle reste loin de toi, tu respires mieux sans sa chaleur. Tu te sens moins sale sans sa peau satinée contre la tienne. C’est mieux, tellement mieux. Même ton irritation semble baisser d’un cran, comme quoi le sang de vélane rend fou, mais pas de la même façon semble-t-il. « Je ne veux pas de cette servilité, ni avec lui, ni avec personne. Si tu es prête à vendre ton âme pour une robe blanche et ses yeux ténébreux, je te souhaite une bonne vie en enfer. » Cette fois, c’est toi qui hoche la tête, un petit sourire ironique envahissant ton visage. Toi, en quête de servilité ? Elle est excellente et tu te permets de rire à ton tour. Aucune des deux filles Carrow, la vrai et la fausse, la noble et la créature, ne sont vraiment saines semblerait-il. « Je ne suis prête à rien du tout pour un homme, j’ai eu bien assez d’exemple dans cette maison, quant à leur faiblesse et leur stupidité. » Qu’elle te tourne le dos si elle le souhaite, ça ne t’empêchera assurément pas de la regarder comme une drôle de créature. Des deux, n’est-ce pas elle qui tremblait presque sous la mention du prénom de celui ayant été jadis tien ? Oui. Instable créature, Beatrix fait des montagnes russes devant toi. Tantôt craintive quant à perdre son fiancé à venir, la voilà qui le jette en ricanant. Décidément, tu ne sais pas ce que les hommes lui trouvent, pauvre petite fille pathétique, riant un instant pour se plaindre celui suivant. Tu ne saurais le supporter, tu ne saurais l’apprécier. Toi qui n’aime pas les enfants de base, tu serais tout bonnement incapable d’en épouser un. Des deux, c’est Marcus le plus à plaindre en fin de compte. « Ne te méprend pas, petite sœur, si mes sentiments pour Marcus ne sont pas entièrement mort, je n’en suis pas plus stupide. Contrairement à toi, je sais raisonner avec mon esprit. Jamais tu ne me verras te questionner quant à tes sentiments pour lui, pour la simple raison qu’en réalité… » tu t’approches un peu d’elle, à nouveau froide, à nouveau agacée. Parce qu’elle est trop belle, parce qu’elle a repris sa baguette, parce qu’elle ne saigne plus et que sans le liquide poisseux elle t’irrite. « Je n’ai absolument rien à faire de ce que tu peux ressentir pour lui. Amour ou obligation, qu’est-ce que ça peut changer ? Rien. »

Elle est guérie déjà, elle se remet et pour ça, tu lui en veux. Beaucoup. Énormément. Ton regard coule contre son ventre exposé, sa robe de nuit coupé en deux ne te dissimulant que peu de chose. Tu n’es pas heureuse, pas satisfaite, tu la préférais dégoulinante de sang, voilà ce que ton regard lui dit. « Tu sais, les gens me traitent de créature en pensant que c'est une insulte. Je ne vois pas pourquoi j'en serais blessée. Ma mère m'as fait vélane et je n'aime pas comme toi, Sue. J'ai cru à un moment que j'aurais pu aimer Marcus, mais je n'en ai pas envie. Je n'ai pas envie d'être dépendante de qui que ce soit. Je n'ai pas envie d'être son ombre. Si tu le veux, je te le laisse. » Elle te fait sourire cette fois, pauvre petite créature stupide. Tu t’approches lentement, la jauge du regard, comme si elle était un rebut. En fait, tu as même davantage de respect pour Julian que pour elle, c’est très clair dans ton esprit. Or, tu détestes la voir aussi calme, tu aurais dû la repousser plus tôt, la frapper et la mettre au sol. Tu aurais préféré la laisser en larme, meurtris et saignant dans son lit. Il est trop tard et tu t’en veux. Tu regrettes. « Tu as raison, au fond, Beatrix. Un déchet n’as pas à être malheureux d’être ce qu’il est. Un chien est un chien, un chat un chat, toi tu es à moitié monstre, pourquoi le nier. » Tu te veux pragmatique, tu souris même un peu et tu tends le bout des doigts pour effleurer sa joue, rose de par les larmes qu’elle a laissé s’écoulé en douce, plus tôt. « Quant à tes sentiments, que ce soit à l’égard de Marcus ou d’un autre, je crois que nous sommes d’accord toutes les deux pour dire, que tu ne saurais pas aimer qui que ce soit, comme il se doit. Ce doit être un truc de vélane… l’unique personne sur et pour qui tu peux et sait pleurer, c’est toi-même. Égocentrique, n’est-ce pas, petite sœur ? » Tu soupires en abandonnant sa joue et la regarde, de la tête aux pieds. « Quant à jouer l’ombre de Marcus, si c’est le rôle que tu t’apprêtais à accepter, alors en effet, il vaut mieux que tu laisses tomber. Vous n’êtes pas du tout agencé, les hommes sont stupides, mais les femmes croyant avoir à se soumettre à eux, le sont encore davantage à mes yeux. » Cette fois, tu craches presque tes mots, le dégoût enflant dans ta voix. Oui, tu parles d’elle, tu la trouve stupide. Tu la dénigre. Quelle idiote elle fait ! Toutes ses années où tu as aimé Marcus, jamais tu n’aurais permis qu’il te glisse derrière lui, qu’il te rabaisse, qu’il te limite. Jamais un homme n’aura se pouvoir sur toi, ni Marcus, ni Draco, ni ton père. Tu avances encore d’un pas, malgré tout, pour souffler plus bas, mais non pas sans moins d’hostilité : « oh et que ce soit clair Beatrix… je n’ai pas besoin que tu me laisses quoi que ce soit. En fin de compte… tu es peut-être un merveilleux paquet, je crois que ton contenu, décevant au possible, m’assure d’avoir ce que je désire le plus, et ce, sans grand effort. » Et sur ce, tu soupires, la plaignant presque d’être ce qu’elle est. Comment as-tu pu l’envier autant ? Comment peux-tu réellement croire que la beauté fait tout ? Ce n’est plus le cas et déjà tu te tournes vers la porte, que tu ouvres. Pas la peine de lui souhaiter de passer une bonne nuit, elle sera déjà bien trop agréable. Décidément, tu aurais dû filer plus tôt. Tu t’en rappelleras, la prochaine fois. Car oui, il y aura une prochaine fois. Oh ça oui.
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