☇ Avis sur la situation actuelle ; Beaucoup l'ont crue mangemort, de par son ascendance et son mariage, mais il n'en est rien. Si son héritage familial en fait pourtant la recrue idéale, froide et ambitieuse, elle ne s'est jamais soumise à cette terrible épreuve qu'est l'accession au statut de mangemort. En apparence pleinement satisfaite du régime en place, Acanthe ne rêve cependant que de mettre à feu et à sang l'Angleterre sorcière, de se débarrasser de ce gouvernement imparfait. Elle n'a cependant que faire des rebuts et des prolétaires. A peine s'intéresse-t-elle aux insurgés pour leurs idées révolutionnaires, seuls susceptibles de l'aider à accomplir ses rêves de gloire.

☇ Infos complémentaires ; Comme beaucoup de membres de sa famille, Acanthe a été élève à Serpentard. Dévorée d'ambition, elle n'a eu de cesse de s'illustrer au sein de sa maison, de fignoler l'éclat du blason d'une famille déjà doré à l'or fin. Les espoirs des Flint et des Rosier reposent sur elle, et Acanthe se montre à la hauteur. Elle était parfaite, répondant en tout points aux critères d'entrée de Serpentard. Elle l'est encore aujourd'hui, d'ailleurs. • 1981, année noire chez les Flint. Alors qu'ils allaient être capturés par les Aurors du gouvernement, les parents d'Acanthe sont accidentellement tués. Elle n'a que 11 ans et c'est sa soeur aînée, épouse de Clyde Rosier, qui l'accueille et l'élève. • Corps sanglants, râles dans le lointain. De toutes parts fusent les sortilèges et les cris d'agonie. De tous côtés jailli le sang, manteau pourpre qui bientôt l'enveloppe. Acanthe prend part à la bataille. Sous ses mots assassins, ses sorts jetés à l'instinct, meurent nombre d'élèves et d'opposants au maître. • Vieille promesse aujourd'hui honorée, Acanthe Flint épouse en 1989 Byron Avery. De leur union ne naît qu'un fils, en 1991. De nombreuses grossesses ne laissent derrière elles que les cadavres des filles Avery, et une mère instable, éprouvée. • Son unique fille, Acanthe ignore tout d'elle. Abandonnée aux bons soins d'une famille inconnue, elle s'est évanouie dans les limbes, souvenir évanescent dans la mémoire de sa mère.

❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL
Appelez-moi marie. J'ai 21 ans, je viens de bourgogne et j'ai connu le forum via Hypnos, mais il se trouve que j'ai déjà été inscrite chez vous. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 5 jours sur 7. Pour les membres désirant être parrainés uniquement : rendez-vous dans cette catégorie et postez dans le sujet "être parrainé". Pour les scénarii uniquement : j'ai l'aval du créateur concernant ma fiche [] oui / [] non. Un dernier mot ? QUEEN AVERY    

❝ White blank page ❞1978, Manoir familial des Flint
« Acanthe ! » Le nom claque comme un coup de fouet. La voix est dure, féminine et familière. Acanthe s'approche, le pas traînant et la mine renfrognée. Derrière elle vient Chronos, le genou droit écorché et le visage baigné de larmes. Sur son front auréolé d'une épaisse masse de cheveux bruns bouclés pousse déjà une bosse bleutée. Le petit garçon de neuf ans pleurniche doucement, mais Acanthe l'ignore, lève un regard insolent sur sa mère. Aussitôt, la gifle part, sonore et douloureuse. « Baisse les yeux, petite idiote. » Pénélope n'élève pas la voix. Elle n'en a pas besoin, avec ses enfants. Elle sait se faire obéir au doigt et à l’œil par sa fille, et il est rare qu'elle se rebelle. Quand cela arrive, Mrs Flint ne laisse rien passer et sévit immédiatement. « Pardon, Mère. » La joue cuisante, Acanthe rechigne à demander pardon à sa génitrice. S'excuser, c'est montrer sa faiblesse, et à neuf ans, la fierté de la petite fille lui interdit déjà de s'abaisser à cela. Elle résiste à l'envie de frotter son visage douloureux pour atténuer la douleur de la gifle. Jamais elle ne donnera à sa mère le plaisir de voir qu'elle l'a blessée. Pénélope, à l'image de sa fille, est emplie de fierté et d'arrogance, et rien ne lui plaît plus que de dominer le monde qui l'entoure. « Tu as poussé Chronos, Acanthe. Tu sais ce que cela veut dire, n'est-ce pas ? » Acanthe jette un coup d’œil dans son dos, vers le petit garçon qui s'est tu, soufflé par la gifle qu'a essuyé son amie. Derrière eux arrivent Abelia et Clyde Rosier, la soeur aînée d'Acanthe et son mari. Abelia a visiblement l'air en colère. Mortifiée, elle hoche la tête. Comme Chronos, la petite fille adore Abelia, et la savoir en colère contre elle la met au désespoir. Elle se moque bien de la colère de sa mère, celle d'Abelia lui importe infiniment plus. Cette fois, impossible de se montrer insolente. Elle devra ployer le genou, accepter humblement la punition, promettre de ne plus recommencer. Tâche qui peut s'avérer ardue, quand Acanthe se retrouve en présence de Chronos, petit garçon agaçant au possible, qui se targue d'être le préféré d'Abelia. En ce moment, c'est probablement vrai. Mais Acanthe, telle une chatte jalouse, n'entend pas la chose de cette oreille, et martyrise régulièrement l'enfant MacBeath, malgré les innombrables promesses que sa mère lui a déjà extorquées. « Acanthe, tu vas demander pardon à Chronos, puis tu iras m'attendre dans mon bureau. » La petite ne peut s'empêcher de frissonner. Le bureau, cela signifie que la punition que va lui infliger Pénélope ne peut souffrir d'être donnée en public. Acanthe avait été prévenue, pourtant, et elle aurait pu éviter ce traitement, si elle ne s'était pas laissée emporter par son caractère. D'ordinaire, le bureau est une menace, parfois mise à exécution lorsque Pénélope estime avoir délivré suffisamment d'avertissements à ses enfants. A chaque fois, Acanthe en ressort meurtrie, blessée dans son orgueil, souvent ; dans sa chair, parfois. Lentement, la petite fille se tourne vers Chronos, regard baissé. « Je suis désolée de t'avoir poussé par terre. » Soudain pris d'une gravité typiquement adulte et déplacée chez un enfant de cet âge, Chronos hoche la tête pour signifier la clôture de l'incident à l'assemblée. Acanthe est excusée, mais pas encore sanctionnée. D'un pas lourd de condamnée à la potence, elle se traîne jusqu'au bureau maternel. Elle n'en sortira que tard, épuisée par la punition. Elle se glisse silencieusement dans sa chambre et se met au lit sans tarder. Son ventre gargouille, avide de nourriture. Pénélope, en plus de la soumettre au sortilège du Sectumsempra, l'avait privée de dîner, juste avant de rejoindre la salle à manger du manoir. Une heure passe, et une petite silhouette noire se découpe dans l'embrasure de la porte. « Acanthe ? Tu dors ? » Chronos. L'inquiétude perce dans sa voix. Acanthe se crispe, partagée entre l'envie de le chasser et celle de se blottir contre quelqu'un. « Non. Viens. » Chronos s'exécute et se glisse à ses côtés. Il entoure le cou d'Acanthe de son petit bras potelé et attire la petite fille contre lui. Et enfin,  Acanthe se laisse aller à pleurer.

❝ There is no future I want to see without you ❞1986, demeure secrète.
Du bout de ses doigts tremblants, elle effleure le petit crâne couvert d'un duvet sombre. Le bébé ouvre de grands yeux bleus, et Acanthe éclate en sanglots silencieux. Allongé à ses côtés, Chronos l'attire contre lui, les entourant, elle et leur fille, d'un bras protecteur. Ses yeux brillent, pendant qu'il enlace Acanthe et la laisse pleurer doucement sur son épaule. L'un comme l'autre réalisent l'ampleur du sacrifice qu'on leur demande, alors qu'ils pensaient s'être habitués à l'idée durant ces derniers mois. Mais on ne s'habitue jamais à la perte d'un enfant. Le souffle haché, étranglé par les larmes, Acanthe s'efforce de parler. La colère et le chagrin lui serrent le coeur comme jamais. « Il n'y a vraiment pas d'autres solutions ? » Elle est pleine d'espoirs, avide d'entendre Chronos lui mentir, lui dire qu'ils peuvent garder leur bébé s'ils le souhaitent. Mais, incapable de desserrer les lèvres, Chronos secoue la tête. Ses traits tirés et ses boucles emmêlées témoignent de l'épreuve qu'il vient de traverser. Il a regardé son amie souffrir pendant des heures, pour voir le fruit de leur amour leur être enlevé à peine quelques instants après. On leur a laissé la permission de rester avec l'enfant pendant que sa nouvelle famille était conduite ici, mais Acanthe et Chronos n'ont pas besoin de se parler pour savoir. Tous les deux se demandent ce qui est le plus cruel; prendre le bébé dès sa naissance, ou leur laisser l'illusion qu'ils pourraient être de vrais parents, au moins pendant quelques minutes ? « Tu crois qu'elle nous ressemblera ? » La gorge nouée, elle  baisse les yeux sur leur fille, écarte le linge qui cache en partie son visage. « Non. J'espère qu'elle aura plus de courage que ses parents. » Sa voix tremble, mais ses mots sont froids. Acanthe ne s'est jamais autant haïe qu'à cet instant, alors qu'elle s'apprête à abandonner leur enfant, et tout le réconfort de Chronos ne lui sera d'aucune aide. « Acanthe ? Chronos ? Il est temps... » Abelia se tient dans l'encadrement de la porte, accompagnée d'un couple d'une trentaine d'années. Instinctivement, ses bras se referment sur son bébé, tandis que Chronos se crispe. Indifférente, Abelia s'avance, ses longs cheveux sombres déjà striés de fils d'argent ondulant dans son dos. Elle se penche, et quelques mèches effleurent la joue du bébé, noir ébène sur neige immaculée. Cette vision déclenche chez Acanthe un accès d'hystérie que Chronos s'efforce de contenir. Elle crie, elle pleure, profère des menaces, demande sa baguette. Sans un regard pour sa soeur, Abelia prends délicatement l'enfant dans ses bras et s'éloigne avec le couple, visiblement mal à l'aise. Il faudra attendre longtemps qu'Acanthe se calme, aidée par une potion somnifère, et ne sombre enfin dans sommeil sans rêves.

❝ Can you lie next to her ? ❞2003, demeure de Byron et Acanthe Avery.
Acanthe se débarrasse de sa robe de guérisseuse, lisse du plat de la main le tissu de sa jupe et replace une épingle dans sa chevelure. Elle enfile son long manteau noir et contemple son visage dans le petit miroir de son casier. Une figure austère, pâle, encadrée par une masse de cheveux noirs. Deux yeux bleus perçants, une bouche dure, sévère, qui a perdu l'habitude de rire. Il y a longtemps qu'elle ne rit plus, longtemps qu'elle ne sourit plus. Ici, on l'évite. Elle n'est pas la collègue qu'on invite pour sortir boire un verre sur le Chemin de Traverse. Elle n'est pas la collègue vers qui on se tourne pour signer une carte d'anniversaire, ou de bon rétablissement. Elle n'est pas la collègue la plus appréciée par les autres guérisseurs et médicomages de Ste Mangouste. A vrai dire, Acanthe, malgré le nombre d'heures qu'elle passe ici, est de loin la guérisseuse la plus solitaire de l'établissement hospitalier. Aussi quitte-t-elle son poste sans saluer personne, raide et froide dans sa robe noire. Ses talons claquent sur le marbre du sol, et à son approche les sorciers lui jettent des regards méfiants, parfois haineux. Ici, on n'a pas oublié qu'auparavant, Acanthe s'appelait Flint. Son nouveau nom, Avery, inspire néanmoins tout autant de crainte et de haine. Il faut l'avouer, peu importe son nom, Acanthe savoure avec délectation la peur qu'elle voit s'allumer dans le regard de ceux qu'elle croise. Nostalgique d'un temps où l'annonce de son nom faisait trembler les plus endurcis, elle ne se prive pas pour maintenir l'illusion d'une puissance aujourd'hui éteinte. Elle jette un regard froid à la petite sorcière de l'accueil qui s'obstine à lui adresser un signe de la main à chaque fois qu'elle la voit passer, et se dirige vers l'une des cheminées de l'entrée. En quelques instants, grâce au réseau des cheminées, elle se retrouve chez elle. Chez elle. Cette idée la fait toujours sourire. C'est elle, c'est le manoir Flint. Ici, ce n'est rien d'autre qu'un endroit où rentrer après le travail. Avec un soupir, elle se débarrasse de son manteau et le jette négligemment sur le bras du canapé. Autour d'elle, la maison est silencieuse. Par acquis de conscience, elle se rend dans le bureau de Byron. Il est là, assis devant un vieux secrétaire, à lui tourner le dos. Acanthe le rejoint en quelques enjambées et pose les mains sur les épaules de son mari. « Bonsoir Byron. » Il tourne imperceptiblement la tête vers elle, l'épingle de son regard bleu sombre. « Bonsoir. » La voix est froide, à l'image de son propriétaire. Le sourire d'Acanthe s'étire. En Byron, elle a trouvé un égal, un semblable. Avec lui, il est aisé de se laisser aller, de dévoiler ses pensées les plus intimes. Les époux ne savent pas tout l'un de l'autre, mais pour Acanthe, ça n'a pas d'importance. Ce qu'elle doit savoir de Byron, elle le sait déjà, le reste ne l'intéresse pas. Elle est ainsi faite, depuis des années. Elle s'est endurcie au fil du temps, a abandonné derrière elle la jeune femme qu'elle a été, pour laisser place à une femme implacable, déterminée. L'ambition qui lui dévore le coeur, elle était déjà là il y a longtemps, mais jamais elle n'avait trouvé quelqu'un susceptible de l'aider à la satisfaire. Acanthe est une lame efficace, et Byron la pierre qui l'aiguise.