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sujet; DRENIEVRE + half heard voices from the ghosts, from the graves

PRISONERS • bloodstains on the carpet
Draco Malfoy
Draco Malfoy
‹ inscription : 13/09/2013
‹ messages : 8775
‹ crédits : faust.
‹ dialogues : seagreen.
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‹ liens utiles : draco malfoy w/ lucky blue smith ; ginevra weasley w/ holland roden ; calixe davis w/ audreyana michelle ; uc w/ uc ; indiana alderton w/ nicola peltz ; heath ravka w/ im jaebum ; even li w/ jeon jungkook ; jelena kuodzevikiute w/ ariana grande.

‹ âge : 23 yo (05.06.80).
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14091
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
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Spoiler:

‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
http://www.smoking-ruins.com/t4710-draco-there-s-a-hole-in-my-so
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half heard voices

from the ghosts, the graves

the truth comes out as the fire burns low,
it comes to light as only embers glow
20 MARS 2003 & Drenièvre (2)


(préquelle) « Dumbledore… » Et à l’instant même où elle déterre le nom du défunt, il devine que la suite ne lui plaira pas. Comme de fait : « On peut encore lui parler », offre-t-elle comme s’il pouvait réellement apprécier cette idée. Comme s’il pouvait trouver alléchante la perspective de confronter le premier homme qu’il a tenté de tuer, celui qui avait lu en lui les péchés qui s’amoncelaient et tenter de ranimer la dernière flamme de décence qu’il lui restait alors.
____________________________________

Neuf mois – il lui a fallu tout ce temps pour assimiler la discussion avec Guenièvre, résister à la tentation de la prendre par surprise pour tout effacer, mais surtout, se remettre en état et parvenir à s’organiser pour organiser la virée à Poudlard dont ils ont parlé. Dire qu’il préférerait se trouver n’importe où plutôt qu’entre les murs du bureau directorial est un euphémisme (quoi qu’il existe une exception : faire face au Lord n’entre certainement pas dans la liste de ses vœux du moment, par exemple). Si Draco a toujours été très doué pour faire taire sa confiance, la présence du vieux fou avait et a encore sur lui un effet plus qu’étrange. Celle de réveiller ce qu’il enfouit si bien en lui, si profondément qu’il en oublie même l’existence à 90% du temps.

Entrer au château a été simple. Gwen est masquée sous un sort de désillusion et s’est faufilée de zones d’ombre en zones d’ombre avec une discrétion si totale que lui-même l’a plus d’une fois perdue de vue. Draco quant à lui a fait une arrivée officielle, par la grande porte, au grand damne des Carrow qui le haïssent encore et toujours positivement. Impossible de le refouler cependant : il a en main une demande acceptée et signée de la main du directeur même, et Snape est supposé l’attendre dans son bureau. Du moins… Snape l’attend dans son bureau d’ici 1h, et là est tout l’intérêt du plan. Draco a fixé le rendez-vous avec pour but de se présenter bien plus tôt que prévu, de profiter de l’indisponibilité du directeur et de partir avant son retour en prétextant une affaire urgente. A vrai dire, le fameux rendez-vous n’était qu’un alibis pour justifier sa présence et soutirer à l’homme le mot de passe de son bureau, fraîchement modifié et encore inconnu du redoutable duo Carrow.

Comme prévu, l’espace circulaire est désert lorsque le jeune mangemort y accède, flanqué d’une silhouette mouvante difficile à distinguer. La première étape du plan est importante et doit être effectuée vite et bien : Gwen le percute d’un sort de Désillusion comme il l’a fait plus tôt pour elle et il se faufile dans la pièce. Aussitôt les portraits lèvent d’un même mouvement les yeux sur la porte, curieux, et se mettent à piailler au sujet de problèmes de maintenance et de magie capricieuse qui n’avaient pas lieu du temps où ils siégeaient à la tête de l’école, de courant d’air, cherchant la cause du déplacement à priori inutile du lourd panneau de bois. Draco ne se manifeste pas ouvertement mais lève la baguette et, silencieusement, les plonge l’un après l’autre dans un profond sommeil.

Tous sauf un qui, occupé à observer plutôt qu’à parler, a semblé au blond le suivre du regard dès son entrée. Le percer à jour immédiatement, comme à chaque fois. C’est rageant. Les deux jeunes adultes se présentent finalement à son regard, que la peinture montre pétillant, fidèle à ce qu’il était de son vivant. « Miss Lestrange, Monsieur Malfoy. Que me vaut donc cette visite privée ? » Il ouvre le bal et Draco jette un coup d’œil à Gwen, par-dessus son épaule. Attend qu’elle lui adresse un signe de tête avant de se lancer. L’espace d’un instant, aborder ce sujet avec cette personne manque de faire ses jambes se dérober sous lui, mais il  se reprend – nom de Merlin, il est un homme, un pur, un mangemort ! Il n’y a rien que ce mort puisse contre lui, alors il redresse le menton, un tantinet défiant, par automatisme défensif. « Nous sommes en quête d’informations au sujet d’un objet magique dont vous êtes probablement le seul à connaître toute l’histoire. » Il inspire difficilement. Expire. « L’armoire à disparaitre qui se trouvait dans la salle sur demande, en 97. » L’armoire par laquelle il a permis aux mangemorts de pénétrer dans l’enceinte de Poudlard, et d’y semer chaos et destruction. A ces mots, les traits du vieux fou se font plus froids, plus durs ; impressionnant comme il savait l’être autrefois lorsqu’il cessait son jeu de papi gâteau (moralisateur, hautain, injuste, comme il l'était souvent aux yeux de Draco, mais sans doute jamais pour quelques privilégiés de la trempe de Potter), il caresse sa barbe entre deux doigts, pensifs. « Il n’est pas toujours bon de remuer les cendres éteintes. Je suis navré de devoir vous répondre que sans quelques explications valables, je ne peux me permettre de partager avec vous ces… informations. Il s’agit après tout des secrets de tierces personnes. La trahison, si elle est injustifiée, est un acte grave que même la mort n’excuse pas. » Ah. Deux éléments à tirer de cette réponse : le premier est que les propriétaires de l’armoire, ceux que semble chercher Gwen, sont donc morts. Le second est une pique destinée à Draco. Trahison – c’est ce qu’il a commis en livrant ses camarades aux bourreaux. Avait-il une excuse valable pour cela ? Aussi vite qu’elle est survenue, l’interrogation est chassée : il se convainc de n’en avoir rien à faire. Trahison ou rédemption, peu lui importe. Seules comptent pour l’heure les révélations que devra faire Gwen pour expliquer leur requête. Et il doit avouer être lui-même curieux de les entendre : elle ne lui en a rien dit, même après lui avoir fait jurer sur sa magie qu’il ne révélerait son secret à personne d’autre.


Dernière édition par Draco Malfoy le Mer 4 Mai 2016 - 0:32, édité 2 fois
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Viser la lune pour atteindre les étoiles… je n’en demande pas tant. Voilà près de neuf mois maintenant que j’attends, patiemment, d’obtenir cette entrevue avec un mort, un tableau, mais pas n’importe lequel, Dumbledore. Il savait j’en étais certaine, il devait savoir, il devait me libérer d’un poids, d’une souffrance qui en entrainerait sans doute d’autres mais j’avais besoin de savoir. Surtout maintenant que ma famille me tournait le dos, qu’Aramis s’éloignait, me remplaçant dans son cœur par ma meilleure amie. Draco ne s’en rendait sans doute pas compte mais il avait attendu la durée d’une grossesse, il ne savait pas mais si aujourd’hui l’ancien directeur de Poudlard me parlait, il m’offrait une seconde naissance, peut-être même une troisième et je l’espérais, la dernière. Neuf mois et tout le temps pour réfléchir, hésité, faire un pas en arrière, deux en avant ressasser encore et encore les mêmes souvenirs, imprécis, douloureux. Bien sûr divers événements ont fait que l’attente n’a pas dû paraitre bien longue à Draco, il a bien d’autres hippogriffe à fouetter mais ces mois m’ont paru une éternité. Être à quelques instants de son but et avoir l’impression qu’il n’arrivera jamais, le caresser du bout des doigts et le voir s’enfuir… encore. Je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même, j’avais mêlé Draco à une affaire qui ne ferait que le blesser d’avantage et je risquais de le perdre… Cette pensée m’avait fait vaciller plus d’une fois. Je ne supportais pas l’idée de perdre, de nouveau, un proche et pourtant mes actes me les enlevaient l’un après l’autre me laissant seule avec mes regrets, mes mensonges et ma culpabilité. Alors quand nous nous retrouvions pour cette rencontre tant attendue je l’observais un long moment, en silence, même après avoir reçu le sortilège de désillusion je ne le perdais pas une seule seconde du regard. Profitant, peut-être, des derniers instants où il accepterait de m’avoir à ses côtés.
Entrer dans l’enceinte du château n’était pas compliqué. Poudlard n’était pas cette forteresse imprenable que beaucoup s’imaginait. À mes yeux l’école relevait d’avantage d’un gruyère rempli de rat que d’une prison quelconque. Par deux fois j’étais entrée avec le sourire, passant les portes sans que personne ne puisse m’arrêter. Mon cousin avait prévu cette rencontre avec Rogue afin d’obtenir le mot de passe menant à son bureau. Bien sûr à peine avions nous récupérer la poudre de cheminette et les parchemins avec Lancelot qu’il avait dû modifier le code d’accès. La prudence, toujours la prudence, c’est ce qui lui avait sauvé la vie plus d’une fois. Il me savait trop prompte à en apprendre plus sur mon passé, mon histoire, pour me permettre de fouiller dans ses affaires, sa vie… Ce passé qu’il tentait avec insistance de me cacher. Mais aujourd’hui je n’étais plus cette petite fille tremblante, horrifiée par ce qu’elle venait de voir, de subir, baignant dans son sang au fond d’une armoire. Non, aujourd’hui j’étais une sorcière accomplie en quête de vérité en acceptant parfaitement les conséquences. Alors je suivais, ombre silencieuse, les pas de mon cousin. Je tentais de respirer calmement une fois arrivée devant la porte du bureau directorial. Je serais ma baguette entre mes doigts et entrais à la suite de Draco. Je n’ôtais le sortilège de désillusion qu’une fois certaine que tous les autres directeurs ne pourraient pas me voir. Il nous observe de ce regard perçant mais bienveillant, je n’ai jamais beaucoup eu à faire à lui durant mon enfance, nous nous sommes croisés, parfois dans le bureau de Severus, à l’infirmerie mais nous n’avions pas eu de longues conversations. Cette homme dégageait toujours autant de prestance, même mort il semblait tout savoir. Il nous salua et je répondais par une simple inclination respectueuse de la tête, geste qui me permettait de camoufler le fait que j’avais bien du mal à respirer convenablement et plus encore à avaler ma salive tant toute ma bouche était asséchée. J’hoche la tête de nouveau en direction de Draco, cette fois, lui donnant mon accord pour qu’il fasse ce dont j’étais incapable actuellement, ouvrir la bouche et prononcer quelques mots cohérents. L’angoisse, la peur me vrillait les entrailles… J’ignorais ce qui était le pire s’il savait ou s’il ignorait tout. Outre la réponse de Dumbledore, c’est la respiration de Draco qui me donne le courage d’avancer, de me placer juste un pas devant mon cousin, comme pour le protéger. Je n’ai pas le droit de lui demander ça. Oui l’armoire à disparaitre… Il sait. Son regard se fait plus dur et ma main cherche celle de Drago par réflexe. Je sais ce à quoi il pense, j’imagine le courage qu’il lui faut pour rester là, près de moi et je l’en remercie en silence. Les paroles suivantes me font serrer les mâchoires, grincer des dents. Si je suis ici pour connaître mon passé, Draco est mon présent et je n’accepterais pas qu’on le salisse inutilement. Je le connaissais assez pour savoir qu’il se punissait déjà bien assez lui-même. S’il me fallait choisir, le choix s’avérait en réalité bien plus simple que je ne l’aurai pensé. C’était lui. Alors malgré le ton plutôt doux de ma voix, mes paroles, elles sont sans appel. Ma main serre d’avantage celle de Draco tant pour le soutenir que pour m’encourager. Les cendres ne sont jamais réellement éteintes professeur Dumbledore. Le plus dur ici-bas ça n’est pas la trahison ou la mort, c’est bel et bien de vivre, malgré tout, qui est un acte courageux. Vous encouragiez cela dans mes souvenirs. Je ne regardais pas Draco pourtant une partie de mes mots lui étaient adressés. Il vivait, il survivait et en cela je le respectais profondément. J’espérais que Dumbledore ne prenne pas ombrage de mes paroles mais il m’était impossible de le laisser rembrunir d’avantage les pensées de mon cousin. Il n’avait besoin de rien ni de personne pour le faire… Mais j’avais compris une chose, le sorcier ne nous dirait pas tout sans un pas de ma part. Je sais que l’armoire jumelle avant d’être réparée dans l’allée des embrumes avait sa place au sein d’un foyer, permettant la fuite d’une famille vers Poudlard s'il le fallait. Je ne quittais pas le regard du directeur en continuant. Je sais également qu’elle n’a malheureusement pas fonctionné et que la famille en question a tout simplement été anéantie cette nuit-là. Du moins c’est ce que beaucoup pensent…   Tous à l’exception de Severus. A qui aviez-vous confié cette armoire professeur, qui protégiez-vous ? Quel était le nom de ma famille, qui étaient-ils ? Comprenait il seulement à quel point cette information me concernait, il ne trahissait personne en me révélant cela.
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‹ âge : 23 yo (05.06.80).
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14091
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
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‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
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20 MARS 2003 & Drenièvre (2)


Comme escompté, Gwen prend la relève. Pas tout à fait de la façon à laquelle il s’attendait cependant – puisque plutôt que de se concentrer immédiatement sur l’opportunité qui lui est offerte d’extorquer les informations qui l’intéressent, elle se place telle un bouclier entre lui et l’ancien professeur. Se saisit de sa main et la serre légèrement, cherchant ou offrant du courage – il n’en sait rien. Trop occupé à se fermer au monde extérieur, à se barricader derrière les murs de son occlumancie pour ne pas flancher, ne pas culpabiliser malgré ce regard bleu qui lui pèse. Il érige ses propres limites, ses remparts, se glace pour se faire imprenable, mécanisme de défense pour ignorer ses propres démons. Il compartimente, fait la part des choses, se détache. Refuse de laisser la moindre prise à Feu le Moralisateur par Excellence. Prétend assumer ses torts – se contente d’en camoufler les impacts en réalité. « Certes, Miss Lestrange », offre gracieusement l’ancêtre en retrouvant quelque chose de son insupportable malice. « Mais ce qui compte, ce n’est pas simplement de naître et de se laisser exister. C’est de mettre à profit les précieuses années gracieusement offertes et de pouvoir contempler avec fierté ce qu’on a accompli. » « Le pack ‘litanie philosophique et clichés post-mortem’ était soldé avec le tableau ? » Interrompt Draco d’une voix trainante d’où suinte l’ennui et le désintérêt. « Je suis flatté par tant d’intérêt mais nous n’avons pas fait tout ce chemin pour disserter à propos du sens de la vie. » Flatté, belle ironie. A chaque fois qu’il a le malheur de croiser ce foutu tableau, c’est la même rengaine : rédemption, devoir moral et autres glorieuses idées de cet acabit. Well, aux dernières nouvelles Dumbledore ne sortira pas de son cadre pour encaisser à sa place la rage du Maître si Draco a le malheur de prêter l’oreille à ses conseils, alors le jeune homme refuse d’en faire grand cas.

Heureusement, Gwen reprend effectivement le sujet là où il a été laissé pour apporter quelques éclaircissements supposés atténuer les réticences de l’autoproclamé Vieux Sage. Et ses mots ne font qu’attiser la curiosité de Draco, qui s’arrache à son envie vaine et ridicule de tenir aussi longtemps et effrontément le regard du tableau (ce n’est pas comme si Dumbledore risquait de ressentir l’ennui ou tout autre besoin ou émotion apte à le faire baisser les yeux en premier) pour la fixer elle. « Je sais également qu’elle n’a malheureusement pas fonctionné et que la famille en question a tout simplement été anéantie cette nuit-là. Du moins c’est ce que beaucoup pensent… » De qui parle-t-elle ? Visiblement, c’est la question qu’elle-même se pose. Mais alors, l’ancien Serpentard est simplement perplexe : il peine à voir en quoi le sort d’une famille inconnue, décimée longtemps auparavant et visiblement liée au camp adverse, l’intéresse. Est-elle sur la trace d’un rescapé ? « Le sous-entendu, s’il est justifié, peut s’avérer lourd de conséquences, miss Lestrange… Si un membre de cette famille a effectivement survécu, je ne peux me permettre de dévoiler son identité au camp ennemi. » Ce n’est pas faux – si informations compromettantes il y a, les chances pour qu’il les livre à un mangemort et une adhérente sont… inexistantes. Cette discussion n’est-elle pas vouée à l’échec ?

Mais quelque chose change, dans la façon dont l’ancien directeur fixe Gwen. Gwen qui, pour ce qu’en sait Draco, a simplement des traits typiquement Lestrange – qu’y-a-t-il à y voir ? Après l’avoir contemplée attentivement durant de longues minutes, la peinture semble pourtant mettre le doigt sur quelque chose – quelque chose qui échappe complètement à Draco –, comme ayant assemblé les pièces éparses d’un vaste puzzle. « Mais il est vrai que les apparences peuvent s’avérer trompeuses », marmonne-t-il pensivement. « Et il y a certainement prescription s’il est question de révéler la vérité à la principale concernée. » Il est dans un état difficile à décrire – calme en apparence, mais singulièrement agité sous la surface ; excité par une quelconque perspective ? Et triste. Ou plutôt… nostalgique, peut-être. « La Salle sur Demande s’ouvrira à la sorcière ayant des droits de sang sur les secrets qu’elle contient. Il suffit de passer par trois fois devant l’emplacement de la porte en pensant exclusivement à ce que vous savez de cette famille, pour accéder à une pièce intime – un petit salon destiné à une personne et renfermant des souvenirs qui répondront à vos questions. J’y ai un tableau, accroché sur le manteau de la cheminée. Nous pourrons donc discuter plus librement si, en parvenant à entrer, vous prouvez que vous êtes digne de confiance. » Et sur ces mots, il disparaît. « Qu’est-ce que c’est que cette mascarade ? » maugrée aussitôt Draco. « Il s’attend à ce qu’on le rejoigne au 7e étage pour voir si oui ou non ce lieu maudit nous permet d’entrer Merlin sait où ? » Mais Gwen semble réellement y songer et le jeune homme sent un frisson glacé lui courir le long de la colonne vertébrale. La dernière fois qu’il s’est rendu en ces lieux, c’était pour accéder à la Salle des Objets Cachés – celle-ci ayant été détruite par le Feudeymon qui a tué Crabbe a failli le consumer lui-même. « C’est une mauvaise idée. L’existence de cette pièce n’est plus un secret et les Carrow gardent probablement un œil attentif sur l’usage qu’en font les étudiants. » Tentative d’échapper à un retour dans ce qui s’avère être, plus ou moins, le piètre tombeau de son vieil ami ? Probablement, oui.
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Je ne pouvais pas le laisser parler sans réagir, c’était plus fort que moi, même avec le plus grand respect que je portais à l’ancien directeur de Poudlard, Draco était se qui se rapprochait le plus d’une famille pour moi. Notre relation n’avait pas toujours été parfaite, loin de là, très compliquée même (comme toutes mes relations avec ma “famille”) mais il faisait partie de ce petit cercle restreint auquel je portais plus d’attention qu’à ma propre personne, ma famille. Peut-être pas de sang mais de coeur cela ne faisait aucun doute à mes yeux. J’ai toujours agis de cette façon, les autres avant moi, les miens avant moi. Sauf cette fois. Parce que le besoin de racine était trop pressant trop pesant s’en était presque douloureux cette possibilité de pouvoir enfin me raccrocher à une certitude à un nom même si je ne le porterais jamais. Je faisais taire la culpabilité, l’angoisse et la peur de tous les perdre et je refoulais mes actions qui blessaient Draco. Oui, je savais pertinemment que ce que je demandais à mon cousin le faisait souffrir même s’il n’en montrait rien, comme d’habitude. Je fronçais les sourcils. Si Draco ne m’avait pas arrêté, j’aurai pu mordre, lacérer de coups de baguette, bruler ce tableau pour qu’il cesse de nous tourmenter avec des réflexions qui, si elles étaient pleines de sens, n’étaient pas vraiment les bienvenues à ce moment là. “se laisser exister”... ce qu’il ne fallait pas entendre tout de même, s’il existant une personne sur cette terre qui n’avait pas le luxe de se laisser exister c’était bien Draco et il le savait ce vieux fou ! Je prends une inspiration, fait reculer l’amertume déposé sur ma langue par le fiel des commentaires que j’ai du taire. J’ignore les regards lourds de sens que je sens peser sur moi. Mon cousin ne comprend pas et Dumbledore semble rechercher la vérité dans le fond de mes iris. Je sais qu’il a raison et dans d’autres circonstances j’aurai apprécié qu’il protège autant les secrets de cette famille mais il s’agissait de ma vie, mon passé, ma famille de sang, mon histoire. Alors il devait parler. Une minute, deux... ma respiration est quasi inexistante, j’ai retenu mon souffle jusqu’à ce que quelque chose en moi ne lui donne un indice. J’ignore de quoi il s’agit, mes yeux? Mes cheveux...? non je ressemble tant aux Lestrange. Pourtant j’espère leur ressembler, à ces deux inconnus qui m’ont donné la vie... juste un peu. C’est futile, inutile, un espoir fragile mais qui me permet de tenir droite, debout. Une dernière épreuve, un ultime rempart entre mon histoire et moi. Mon sang est la clé, cela n’a rien de surprenant et je suis certaine de pouvoir ouvrir cette pièce, sûre d’obtenir des réponses après des mois, des années de questions. La quête touche à son terme et aucun commentaire de Draco ne pourra me faire reculer. A sa question j’hoche la tête, oui c’est ce que Dumbledore attendait de nous et c’est ce que nous allions faire. Du moins c’est ce que j’allais faire et j’espérais sincèrement qu’il soit toujours de la partie. Il ignorait combien son soutien m’était précieux. Je suis consciente de beaucoup te demander Draco, mais une fois à l’intérieur personne d’autre ne pourra entrer. J’étais certaine de pouvoir entrer, Dumbledore avait parlé de droit du sang, le mien et celui de personne d’autre. Ne me lâche pas maintenant... s’il te plait.  Pas alors que nous étions si proche du but. Fais-moi confiance, plus vite nous y serons plus vite nous pourrons quitter Poudlard. Lui donner mille et une raisons ne lui ferait pas oublier ce qu’il avait vécu dans cette salle, Greg m’en avait parlé mais je devais insister, le faire plier. Je ne renoncerai pas aujourd’hui. Le nouveau plan incluait, une fois encore, l’utilisation de sortilège de désillusion afin de retrouver le septième étage en toute discrétion. Après avoir user de ce sortilège l’un sur l’autre nous avions réveillés les tableaux et quitter le bureau. C’est dans le silence le plus complet que nous avions quitter la tour et rejoint les escaliers pour gravir les étages. Nous avions croisés quelques élèves et deux professeurs qui n’avaient pas remarquer notre présence et j’étais soulagée de voir au loin ce mur devant lequel je devais passer trois fois pour l’ouvrir. Mais un élève, un Poufsouffle semblait chercher quelque chose puisqu’il allait et venait... Mon sang ne fit qu’un tour, la peur de le voir ouvrir la salle sur demande me fit lever ma baguette. Sans m’en rendre compte je prononçais distinctement. Confundo.  Le sort le toucha de plein fouet et il s’excusa auprès d’une armure de lui être rentré dedans avant de décamper ne sachant plus du tout ce qu’il était venue faire ici. Un simple murmure en direction de mon cousin que j’imaginais non loin de moi. J’ouvre...   J’observais Barnabas le Follet puis fermait les yeux. J’avais besoin de faire le point, vider ma tête, me concentrer sur une seule chose. Alors je passais une première fois en remémorant mes souvenirs les plus enfoui “vient souffler tes bougies Jeanne” “Bon anniversaire mon coeur”... Une seconde fois en voyant cette armoire et en imaginant cette femme et cet homme qui n’était autre que mes parents. Un troisième tour en ne pensant à eux, rien qu’à eux. Et une porte apparait, une porte en bois, commune que j’approche doucement, d’un pas hésitant. La main à quelques centimètres à peine de la poignée... j’hésite. J’hésite parce que tout cela devient réel. J’hésite parce que ce qu’il y a derrière cette porte représente beaucoup pour moi. Mon coeur est serré, ma respiration irrégulière et mon esprit perdu entre mes souvenirs et mes espoirs. J’ai tout imaginer, j’ai observé une multitudes de photographie des étudiants de Poudlard de l’âge de mes parents... Allais-je être déçue? Surprise? Heureuse? Tout se mélange dans ma tête. Des bruits de pas qui approchent m’aide à faire un choix. Rester ici est dangereux et Draco ne peut comprendre mon hésitation alors j’ouvre la porte, attend qu’il entre pour refermer à sa suite. Je reste face à la porte, dos à la salle quelques secondes avant d’ôter le sortilège de désillusion et d’enfin observer cette salle. Un petit salon plutôt rassurant, chaleureux, une table, deux fauteuils, deux malles, quelques vêtements... Je m’approche d’un des fauteuils sur lequel repose une écharpe d’étudiant de Poudlard que je glisse entre mes doigts. J’esquisse un sourire presque malgré moi. Gryffondor... bien sûr...    Le portrait de Dumbledore m’observe, Draco aussi... je les regarde l’un après l’autre avant de me rapprocher de la cheminée. Nous sommes digne de confiance. Qui étaient ils professeur Dumbledore? Je resserre l’écharpe dans mes mains, je vais ENFIN savoir.
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‹ âge : 23 yo (05.06.80).
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14091
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
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Spoiler:

‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
http://www.smoking-ruins.com/t4710-draco-there-s-a-hole-in-my-so
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half heard voices

from the ghosts, the graves

the truth comes out as the fire burns low,
it comes to light as only embers glow
20 MARS 2003 & Drenièvre (2)


Oh Merlin. Merlin. A peine a-t-il formulé ses réticences, sous forme de discours incrédule visant à saper la motivation de Gwen, qu’il comprend qu’il n’obtiendra pas gain de cause. Elle est déterminée, son regard le hurle, clair et limpide. « Je suis consciente de beaucoup te demander Draco, mais une fois à l’intérieur personne d’autre ne pourra entrer. » Douce et ferme, elle ne l’oblige à rien – en théorie, mais il ne retient pas un sourire amer, qui n’exprime pas la moindre émotion positive. Elle ne le force pas, non, elle le persuade, gant de velours, et peut-être est-ce encore pire. Pire, parce qu’acculé et pieds et poings liés, il pourrait la blâmer. Mais en l’occurrence, c’est lui-même, lui seul qu’il fustige lorsqu’il détourne le regard pour fixer aveuglément une dalle scellée au mur. Juste au-dessus, le tableau vide de Dumbledore le nargue et il a comme l’impression que tout ça– cette morale à deux noises, ce n’étaient que des mots voués à l’obliger à… agir. A se dépasser, à rompre ses propres barrières, à repousser ses limites. Mettre à profit les précieuses années gracieusement offertes et pouvoir contempler avec fierté ce qu’on a accompli. Comme il hait cet homme et sa faculté de- de se faufiler dans son esprit et d’y distiller toutes sortes de déclarations ridicules qui ne cessent alors plus de le hanter ! Il a le choix, à présent, entre décliner, abandonner Guenièvre en cours de route, céder face à ses cauchemars ; ou la soutenir jusqu’au bout du périple et au passage, vaincre les terreurs d’hier, devenir meilleur. Draco est lâche, d’une façon qu’il impute souvent à l’auto-préservation et au calcul mais qu’il sait n’être rien d’autre qu’une tare, une épine dans sa chair. Ce n’est pas une stratégie, c’est un réflexe, la fuite. Ces dernières années l’ont bien obligé à se surpasser mais encore aujourd’hui, le naturel revient au galop dès lors qu’il sait ne pas avoir la baguette sous la gorge. Mais tout à la fois, il est homme de défis. Combien de fois s’est-il forcé à agir sur la base de cette méthode ? Rookwood même avait (trop) bien compris son fonctionnement, et en avait usé dans son rôle de mentor. Draco est homme de défis, oui, et à cet instant, l’envie féroce d’adresser au vieux fou un rictus méprisant et de lui montrer qu’il est capable d’attendre tous les objectifs qu’il se fixe le prend à la gorge. Ça, et ces iris bleutés qui le scrutent avec un espoir mêlé de confiance. Il se souvient de ce que c’est, que d’être haï et assassiné par ce regard-là. Et c’est sans doute la raison pour laquelle la chaleur qu’il y retrouve aujourd’hui, l’émotion toute fraternelle et la quête de soutien le touchent plus que de raison. Il l’a blessée sans le savoir, plus de neuf mois plus tôt. Et aujourd’hui malgré tout (ou à cause de ?), c’est sur lui qu’elle s’appuie. Le tout se mêle et s’entremêle, tourbillon indocile, tumulte terrible qui abat ses remparts et, avant de changer d’avis, il lâche dans un souffle « Soit. » C’est le seul mot qu’il parvient à s’arracher avant de lever sa baguette pour réitérer les sorts de tout à l’heure puis pivoter, rigide, en direction de la sortie.

Dans sa tête se joue une scène de désolation. Les flammes dévorent tout sur leur passage, livres et objets épars, balais oubliés et meubles éventrés, et à la fumée opaque se mêle une odeur révoltante de chair laminée-brûlée-carbonisée-réduite en cendres. Il sent presque au bout de ses doigts le tissu ingrat et râpeux du blouson de Potter et il presse le pas, s’imaginant lui hurler d’aller « plus vite, plus vite ! », avant que le Feudeymon ne les rattrape ; mais sous eux git Vince, assommé, et des larmes de sang débordent des paupières irrités de Draco. La honte qui le ronge et l’horreur et la culpabilité et la peur, la peur qui le tétanise. L’étrange Tiare qui hurle telle une âme à l’agonie, repoussante, mais Potter agrippe pourtant au passage, sans raison, alors qu’ils doivent aller « plus vite, plus vite ! »-

Il ne sait pas quand et comment il est arrivé au bon étage. Ses pas ont emprunté mécaniquement le chemin familier et à l’instant où la porte s’ouvre devant la forme un peu floue et incertaine qu’est Gwen dématérialisée par le sort, Draco sent une vague de nausée le plier en deux. Il a le réflexe de tendre un bras en avant, en panique, pour la pousser loin de l’entrée – « Le Feudeymon ! », veut-il la mettre en garde. Mais il se suspend en plein mouvement. Soulagé qu’elle n’ait pas remarqué son geste fou, parce que la scène qui se joue devant eux n’a rien de l’apocalypse que joue et rejoue son esprit fiévreux. Il éponge de sa manche son front tapissé d’une sueur glacée, ravale le nœud d’angoisse en se traitant de troll. Il n’y pas de Salle sur Demande. Elle est détruite – détruite et en se fermant pour la dernière fois elle a emporté pour toujours son ami d’enfance, juste sous ses yeux, tandis que Draco, lui sauvait sa propre peau. Ses genoux tremblent sous lui et il hésite tout de même à l’entrée, parvient de peu à ne pas s’effondrer au moment de franchir le chambranle. Bénit le sort de Désillusion pour l’instant de répit qu’il lui accorde – en profite pour compartimentercompartimentercompartimenter jusqu’à sembler présentable… bien qu’un peu blême, pâle comme un fantôme en dérive. Lorsqu’il lève le sortilège, il s’autorise à détailler du regard le salon pour deux qui se présente à eux. Malles et vêtements, fine couche de poussière recouvrant le tout, cheminée tout juste éteinte et bois encore fumant (la Salle aurait-elle été marquée, au moment de se recréer sous l’impulsion de Guenièvre, par la panique qu’il exhalait face à son entrée ?) ; comme un secret soigneusement gardé des années durant.

Il a l’impression étrange de profaner le mausolée d’une histoire enterrer et ne sait si l’impression vient de l’endroit ou de ses souvenirs à lui.

« Nous sommes digne de confiance. Qui étaient ils professeur Dumbledore? » C’est à l’entente de cette phrase qu’il s’aperçoit qu’il était encore loin dans ses pensées. Redescend sur terre. Et se fige. « Gwen- » Son timbre est alarmé – il s’en est apercu en levant les yeux vers elle : elle a changé. Changé d’apparence, sans raison, what the hell ? « Cette histoire ne me plait pas », persiffle-t-il, inquiétude ravivée, en faisant un pas en arrière, vers la porte. Dumbledore est là, dans un tableau qui leur fait face, à observer sa cousine d’un air à la fois bienveillant et gorgé d’émotions, et Draco a envie de hurler. What the fucking hell ? « On doit partir d’ici », qu’il réitère en désespoir de cause, voix étranglée. fuir l’inconnu, le passé qui les hante au risque de les détruire. Et Draco retient de justesse le très bien, reste si tu veux, je me tire ! qui lui ronge les lèvres, parce qu’il a perdu quelqu’un ici de la même façon, autrefois, et que ça ne peut pas recommencer, et qu’il sait, sait que s’il claque la porte maintenant, cette jeune femme ne sera plus jamais sa Gwen ; tout juste un mystère irrésolu qu’il ne regardera plus jamais de la même façon, dont il se méfiera pour toujours. « C’est pour moi un privilège inespéré, Jeanne, que de rencontrer la jeune femme que vous êtes devenue. Je ne suis pas certain de savoir comment vous avez survécu, mais je croie deviner ce qu'il en est. » reprend feu le directeur, visiblement satisfait de ses suspicions, sans se soucier de Draco qui, plus loin, se crispe, syncope intérieurement, poing ferment serrés. Il ne comprend pas. Il a peur de comprendre. Peur de lire la vérité entre les lignes qu’ils formulent – que cette femme n’est pas Guenièvre, mais une imposture. « Lorsque nous nous sommes vus pour la dernière fois, vous étiez très jeune. Une petite-fille débordante de bonne humeur que tous désiraient protéger. Votre mère– » Il s’interrompt, comme freiné par l’émotion, avant de se fendre d’un sourire bienveillant qui accentue le dégoût de Draco, et le blond choisit de fixer le sol pour ne pas céder à son envie (besoin) de hurler. « ta mère, chère enfant, était une femme courageuse, remarquable. Elle a marqué son temps, d’ailleurs – les livres d’histoire, de mon vivant, l’évoquaient avec le respect qu’elle méritait : Marlène Mckinnon, héroïne de la Première Guerre. L'une des plus grandes sorcières qu’il m’ait été donné de côtoyer. » Il voudrait se boucher les oreilles pour ne plus rien entendre. Comment, pourquoi ? C’est insensé. C’est… les questions se bousculent et le sentiment de trahison est cuisant. Mensonge, mensonge, mensonge ! hurle son esprit.

A deux doigts de la rupture, Draco tourne brusquement les talons, prêt à quitter ce lieu maudit. Furieux contre lui-même d’avoir cédé, contre Gwen Jeanne et Dumbledore, qui l’ont entraîné ici pour bouleverser son monde déjà quotidiennement ébranlé par… par la guerre, par les traîtres, partout, tout le temps ! Ça le dingue, dingue, littéralement, et le sang pulse si fort à ses tempes qu’il manque presque de ne pas entendre l’ignoble tableau s’adresser à lui. De ce ton dur qu’il lui réserve, le Sacro-Saint Emmerdeur de l’Au-Delà. « Comme toujours, vous battez trop vite en retraite Draco. Je comprends votre bouleversement, mais la vérité n’est qu’à moitié dévoilée et ce qu’il reste à découvrir pourrait changer la donne. »

Ça le prend comme un maléfice. Le rire. Ça lui secoue les tripes, ça lui tiraille le cœur, un rire rauque et terne et brisé et tellement lourd de colère et sombre qu’il craint un instant d’avoir perdu l’esprit. « Que reste-t-il à découvrir, si ce n’est que ce monde est gangréné par le mensonge et que les traîtres pullulent même parmi les rangs de ma propre famille ? » Ton sirupeux, assassin, poings fermés qui tremblent de rage. Il voudrait frapper, cogner, détruire, mais surtout s’éloigner, le plus possible. « Vous avez encore tout à apprendre, Draco, à commencer par la patience. Prenez le temps d'entendre toute l'histoire, avant de conclure. » Il se retient de peu d’exploser, là, sans retenue. S’accorde une seconde, avant de darder sur Jeanne ses yeux brillant d’une haine glacée. « [color=brown]Je ne saurais raconter cette histoire aussi bien que le journal laissé par Marlene. Je crois qu’elle y a épanché tous ses secrets, mais je ne me suis pas permis de le lire. Ton passé est entre tes mains, Jeanne.[/colo] » Et d’un hochement de tête, il l’invite à rejoindre la malle qui s’ouvre lentement, d’elle-même, avec un grincement sonore, révélant quelques effets personnels et au sommet de la pile, un carnet.
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J’ai conscience de lui demander de lutter contre ses propres démons, j’ai conscience de lui demander beaucoup, beaucoup trop. Peut-être, cela fait de moi quelqu’un d’incroyablement égoïste. Je lui demande de retourner sur les lieux ou il a perdu un ami et j’insiste jusqu’à ce qu’il cède. J’insiste jusqu’à ce que j’obtienne le soutien dont j’ai besoin pour avancer, pour ne pas faire ça toute seule. Je le paierai. D’une façon ou d’une autre j’allais le payer c’était une certitude. Pourtant je franchi le pas de la porte et découvre cette salle créer juste pour moi. Juste pour Jeanne. Et je ne suis même pas consciente que mes yeux si “Lestrange” ont changés de couleurs, qu’ils sont à présent gris comme l’étaient ceux de mon père. J’ignore que mes longs cheveux bruns ont conservés leurs couleurs mais possèdent maintenant des reflets roux et qu’ils ondulent formant parfois de parfaites anglaises comme la chevelure de ma mère. Je ne sais pas que les traits de mon visage se sont légèrement arrondis et qu’une légère fossette est visible sur mon menton... J’ignore tous ces changements physique parce que je n’y tiens plus, je dois savoir. Alors j’ignore même les commentaires de Draco parce qu’il faudrait plus que la force de deux géants pour m’obliger à quitter cette pièce. Juste un regard dans sa direction un regard qui le supplie de laisser parler l’ancien directeur. Et enfin, il commence à parler mais ses paroles ne révèlent rien que je ne sache déjà... Severus ne lui a pas parlé de mon “sauvetage” et je le comprends ça a toujours été notre secret. Ma main se crispe sur l’écharpe, ma respiration s’est arrêtée et je ne retiens pas un rire amer lorsqu’il évoque une enfant débordante de bonne humeur. Cette enfant est morte  professeur. Autant appeler un chat un chat. Cedrella et Jeanne étaient mortes toutes les deux, il ne restait plus que Gwen, plus que moi. Et je l’écoute, je l’écoute me parler de cette femme, cette grande sorcière sans jamais prononcer son nom. Comme s’il ménageait un suspense qui allait finir par me tuer, tuer ce qu’il restait de la personne que j’étais devenue entre mensonges, coups et éducation. Marlène McKinnon. Je reprends de l’air, réalise que j’halète comme si je venais de faire le tour de Poudlard en courant. Je tente de me souvenirs de ce nom que j’ai déjà lu quelque part, je tente de me rappeler du visage qui va avec. C’est ma mère... celle qui m’a donné la vie, ma mère s’appelle Marlène McKinnon. Je me fiche qu’elle soit une grande sorcière pour le moment tout ce qui m’importe c’est simplement qu’elle soit ma mère, que je puisse enfin mettre un nom et bientôt un visage sur ma mère. Ma mère... Un sourire, sans doute un peu niais semble coller à mes lèvres. Ma mère s’appelle Marlène... et c’est Draco qui me fait quitter cet instant trop court de pur bonheur pour me rappeler, s’il c’était nécessaire, que connaître l’identité de mes parents allait sans doute me faire perdre mon cousin, sa confiance, son affection. Il me tourne le dos prêts à quitter la salle sur demande et je tends la main pour le retenir presque par automatisme. Je ne veux pas le perdre... La voix de Dumbledore me fait sursauter et j’abaisse ma main, consciente que je n’ai peut-être pas le droit de lui en demander d’avantage. Et je fronce les sourcils en entendant l’échange entre les deux hommes. Que reste-t-il à découvrir? L’identité de mon père? En quoi cela pourrait il changer quoi que ce soit? En quoi cela pourrait-il changer ce que Draco pensait de moi? Il venait de découvrir l’un de mes secrets, je n’étais pas Cedrella, je n’étais pas sa cousine, j’étais l’usurpatrice et je méritais ce titre à plus d’une raison. Et son regard fait mouche, il me blesse à son tour, il porte sur moi le regard d’Elena Lestrange. Il sait et ne me pardonnera jamais. Alors ma main se crispe et je baisse les yeux pour la première fois, j’ai honte. Honte d’être simplement la fille de Marlène, de ne pas être celle qu’il espérait. Ma gorge est nouée, une boule s’est formée dans mon estomac et je suis incapable de me défendre. J’ai des arguments en ma faveur mais je ne parviens pas à les énoncer. Alors j’écoute Dumbledore et m’avance vers la malle qui vient de s’ouvrir pour en finir avec ces secrets. Une chose après l’autre. Connaître l’identité de mon père et tenter de m’expliquer avec Draco. Prendre les problèmes les uns après les autres. Je caresse du bout des doigts le journal et le prend entre mes mains avec mille et une précaution. Je l’ouvre à la première page et y découvre une écriture fine qui penche légèrement vers la droite. Je li les premiers mots à haute voix, sans y prendre garde. Mon enfant Ma voix est éraillée et mon corps tombe dans le fauteuil soulevant un peu de poussière. Mon enfant... Ce journal m’était directement adressé. Je continuais la lecture d’une voix faible, laissant tout le loisir à Draco et Dumbledore de découvrir en même temps que moi mon histoire. J’ai découvert ta présence ce matin après une énième nausée que j’avais, à tors, attribuée au porridge de ton futur grand-père vu que mes petits soucis gastriques coïncidaient parfaitement à mon retour au manoir McKinnon. Mais il n’en est rien. Aujourd’hui j’ai découvert que je t’attendais, que tu grandissais depuis presque deux mois maintenant tout au fond de mon corps et tu as déjà ta place toute trouvée dans mon coeur. Tu es mon enfant, celui dont j’ai toujours rêvé et je t’attends déjà avec une grande impatience. J’ai décidé de rédiger ce journal, persuadée qu’un jour j’aurai à te parler de mes choix concernant ton père. Certaine que lorsque tu seras en âge de comprendre, tu voudras le connaître et comprendre pourquoi j’ai choisi de lui cacher la vérité. Sirius n’est pas prêt. Sirius? Mon père s’appelle Sirius mais le seul qui me vient à l’esprit est un Black et il n’avait pas de fille... Alors je reprends la lecture même si mon regard se brouille et qu’une larme roule sur ma joue. J’ai été aimé par ma mère avant même ma naissance. Il a beau se cacher derrière son sourire, son rire qui résonne comme un aboiement, il n’est pas prêt, il doit encore grandir et penser qu’un futur plus heureux est possible. Non, il n’est pas encore prêt. je le connais assez pour en être parfaitement certaine. C’est un Black et tu apprendras plus tard qu’il sait mieux que personne que la vie des sangs-pur n’est pas toujours une partie de plaisir. Si les McKinnon sont toujours soudés il n’en est rien dans la famille de ton papa. Lily, ta future marraine est d’accord avec moi, on doit juste lui laisser un peu de temps. Il en vaut vraiment la peine. Sirius est un homme bien à qui de mauvaises choses sont arrivées. En attendant, nous sommes toutes les deux et ton grand-père n’a pas perdu son sourire depuis que je lui ai annoncé la nouvelle, il t’aime déjà presque autant que moi. Une autre larme quitte mes yeux sans que je ne puisse faire quoi que ce soit. Ma mère m’aimait et mon père était Sirius Black. Faire le point était compliqué, impossible, je m’accrochais à ce journal et à ces dernières lignes que je voulais connaître. Sirius Black était mon père et... c’était un vrai choc pour moi. Ma mère ignorait combien je pouvais savoir que grandir au sein d’une famille de sang-pur pouvait être douloureux, je n’avais pas vraiment eu l’enfance qu’on pouvait rêver pour son enfant. Je voulais tout savoir aussi continuais-je sur ma lancée. Si tu es une fille, tu te nommeras Jeanne, en souvenirs de ma mère et si tu es un garçon ça sera William comme ton grand-père, en second prénom je maintiendrais la tradition qui veut que chaque enfant Black porte le nom d’une étoile. C’est déjà ce que tu es pour moi, ma petite étoile et tu brilleras aussi fort que ton père.C’est une décision mûrement réfléchie, même si nous quitter de la sorte a été douloureux, je sais que nous avons besoin de cela. La guerre qui fait rage aujourd’hui nous fait peur et j’aimerai t’offrir un monde meilleur et je sais qu’il en est une des clés, alors je l’ai laissé partir, suivre le chemin qu’il emprunte mais je suis convaincue qu’un jour nous serons tous les trois réunis. Mes deux étoiles... Je ne tourne pas la page, je n’en ai pas la force même si l’envie elle, est bien présente. Un trop plein d’émotion m’empêchait de compartimenter, de réfléchir convenablement. Mes parents s’aimaient mais la guerre les avaient séparés. Je relève mon regard humide vers Draco puis vers Dumbledore. Alors... il... il n’a jamais su que j’existais? Et qui était l’homme de mes souvenirs? Celui qui a tenter de me protéger en m’envoyant dans l’armoire d’un sort? J’aurai pu connaitre mon père, j’aurai pu lui parler avant que Bellatrix ne lui ôte la vie... avant qu’elle ne fasse de moi pour toujours et à jamais une orpheline. Une fois encore une larme quitte mes yeux et je l’essuie d’un revers de la manche avant de croiser le regard de Draco. Draco... fils d’une Black. Voilà une chose qui n’allait pas changer, un mensonge qui n’en était pas vraiment un. Je suis et je resterai ta cousine on dirait... Je t’ai menti c’est vrai mais ça ne change pas ce que je ressens pour toi. Ma main serre le journal que je ferme d’un mouvement vif, je me relève et attrape la main de Draco l’obligeant à me regarder. Je n’ai pas eu le choix Draco, je devais mentir pour simplement... vivre. Parles moi je t’en prie. Je suis toujours cette petite fille que vous aviez oublié quand on jouait à cache-cache chez toi, celle avec qui tu as partagé ta première danse sous le regard bienveillant de Narcissa. Celle que tu protégeais du regard de loin à Poudlard, celle... Je t’en pris je suis toujours la même...  Je ne pouvais pas supporter de perdre mes parents et mon cousin aujourd’hui.
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PRISONERS • bloodstains on the carpet
Draco Malfoy
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Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
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20 MARS 2003 & Drenièvre (2)


« Cette enfant est morte professeur. » Echange crypté. Et la suite – avalanche confus, incompréhension et enfin, pointe de soupçons bouleversants. Dumbledore le cloue au sol, lui assène des reproches et pourtant – pourtant est-il celui à blâmer ? Son regard assassine, hurle au mensonge et à la trahison. Dans son esprit, une multitude de questions : comment ? depuis quand ? et tant d’autres qui se chevauchent et se bousculent et font poindre un lancinant mal de tête, mal au cœur. C’est tout le passé qui s’ébranle, les souvenirs qui lui apparaissent comme délavés. Comment démêler le vrai ou faux ? J’avais confiance en toi, se retient-il de cracher. Parce qu’il ne peut pas, il ne peut plus s’ouvrir, il ne peut plus faillir, elle n’est pas du même sang ! Et puis- où est Gwen ?

Les réprimandes assénées par Jeanne l’an dernier, tout à coup, ne sonnent plus comme des réflexions éclairées par le recul, la réflexion. Elle lui a reproché ses idéaux, sa défense du sang pur, de quel droit ? McKinnon, c’est un sang souillé, impur ; comment pourrait-elle comprendre ce qu’il traverse ? Lui en vouloir de défendre ce qu’il est ? Le Vieux Fou peut bien tisser des couronnes de gloire aux défunts, Draco lui a entendu un son de cloche bien différent – le meurtre de cette famille compte au nombre des victoires que les gens comme lui, sa famille à lui, ont célébrées. Il serre les poings, contient sa fureur. Pour quel défi stupide s’oblige-t-il à rester : la simple satisfaction de prouver que même tout savoir, même tout entendre ne le forcera pas à changer d’avis, ne l’empêchera pas de se détourner d’elle ? Elle l’a réduit au silence par un contrat, mais la clause de confidentialité n’a aucune incidence sur les sentiments qui ont été piétinés aujourd’hui.

La lecture, au départ, le laisse de marbre. Sa lèvre inférieure exprime la seule émotion qu’il veuille laisser transparaître – révulsé, révolté, bras croisés sur son torse, baguette au poing comme s’il se trouvait en territoire ennemi ; n’est-ce pas le cas après tout ? Et tout à coup « Sirius n’est pas prêt. » Sirius ? Draco se tend, crispé et sur ses gardes. « C’est un Black (…). » Oh. Oh, le cousin banni. Il ferme les yeux, paupières closes avec insistance, mais impossible d’enrayer cette réalité incongru. Tout ça n’a pas de sens – il y a un lien, un véritable lien de sang, alors ? Il ne sait pas s’il enrage ou se sent soulagé, il se sent seulement manipulé et c’est insupportable. « Je suis et je resterai ta cousine on dirait... » Lorsqu’il rouvre les yeux, elle est juste devant lui et il dégage d’un geste brusque sa main de celle de Jeanne. Le plaidoyer ajoute à sa consternation et il n’est soulagé que d’une chose : le portrait au-dessus de la cheminée est vide, son occupant ayant sans doute senti qu’il leur faudrait du temps pour s’expliquer. « Je t’en pris je suis toujours la même... » « Tu ne l’as jamais été », assène-t-il, usant de toute sa volonté pour se retenir d’exploser. C’est trop – trop à encaisser sans la moindre mise en garde, bien qu’il sache pertinemment que faire autrement n’aurait pas été possible : il ne l’aurait jamais accompagnée s’il s’était servi de quoi que ce soit. « Tu t’es arrogé une identité qui n’était pas la tienne. Tout ça, » il les désigne l’un après l’autre puis balaye le tout d’un ample mouvement de bras furieux, « Ce n’est qu’un tissu de mensonges fondés sur l’affection que je portais à une autre ! On ne peut pas remplacer quelqu’un ainsi, s’approprier ce qui lui est dû- » Il s’interrompt, fureur et désarroi faisant danser des points lumineux devant sa rétine. Se pince l’arête du nez entre deux doigts, rassemblant ses idées ; « Où est Cedrella ? Oh damn, est-ce pour ça qu’on a dû brusquement s’accoutumer à utiliser son second prénom ? Problèmes de conscience ? » Ça semble évident à présent ; les pièces s’emboîtent. Ses dents grincent tandis qu’il comprend les tenants et aboutissants de cette mascarade. « Qu’as-tu fait de la sœur d’Aramis et d’Arsenius ? » Il ne peut pas utiliser le terme cousine. La plaie est béante et fraîche et il ne peut pas assimiler cette nouvelle identité, c’est trop tôt, trop brutal. « Tu comptes sur moi pour porter cette trahison avec toi ? Tu- tu brandis ce lien de sang sorti de nul part comme s’il pouvait tout arranger ! » Il est outré et blessé ; recule en s’apercevant que la proximité est presque physiquement douloureuse, que sa cousine est sans doute morte, morte depuis des années, sans un enterrement digne de ce nom, sans un regard, sans un geste affectueux, sans rien. Comme une Sans Nom, privée de son identité et de ses proches, privée de l’amour qu’ils lui ont porté, de l’amour qu’ils ont reporté malgré eux sur une inconnue. Gommée, effacée pour en sauver une autre. Ses membres en tremblent et il s’assoit sur la table basse, craignant que ses jambes ne cèdent sous son poids et masque son visage entre ses paumes. Il a besoin de réfléchir. Besoin de recul. Besoin d’y penser. « Je ne sais pas qui tu es. Je ne sais pas. » Et quoi qu’elle en dise, ce qu’ils ont vécu lui semble perdre tout son sens. « Tu es la fille d’une impure et d’un traître. » Les calculs s’imposent. Les liens se tressent et  malgré ses efforts pour les rejeter, ils l’obnubilent. « Tu étais l’amante d’un sang-de-bourbe. » Les conclusions se profilent d’elles-mêmes. « Tu crois que tous les putain de sangs se valent. » Impure et non repentante, tolérante. Lorsqu’il lève les yeux vers elle, son rictus est amer. « Comment veux-tu que je te fasse encore confiance ? Que j’accepte ? Je ne sais même pas quel camp- non. » C’est trop. Il se relève d’un mouvement brusque, fait quelques pas, revient dessus. Il ne veut pas savoir. Il ne veut rien savoir de plus ; c’est déjà plus qu’il ne peut en supporter. « J’en ai assez entendu. » Il doit quitter cet endroit de malheur.

Mais un raclement de gorge de Dumbledore l’interrompt. « Oh Merlin, pas encore lui », exhale-t-il avec dégoût, mais l’autre ne prête pas attention à ses réticences à l’entendre. « N’auriez-vous pas saisi toutes les occasions de survivre si les rôles avaient été inversés, Draco ? » Et maintenant il accorde ce timbre dégoulinant de compassion ? « J’aurais au moins eu la décence de ne pas impliquer sentimentalement ceux qui auraient subi les mensonges quotidiens. De rester à l’écart », claque-t-il sans même hésiter. Que peut-il bien en savoir ? Il ne sait même pas dans quelles conditions toute cette histoire a pris forme. Le vieux a toujours eu le don de poser des questions incongrues et dérangeantes. Et puis en quoi est-il concerné ? Cette insupportable manie de vouloir régir la vie de tout le monde… « Avant de te laisser partir, Jeanne, je tenais à évoquer l’homme qu’a épousé ta mère », reprend-il d’un ton las en se détournant d’un Draco buté et muré dans sa rancune. « Tu trouveras sans doute son nom à la suite du journal, ainsi que les détails le concernant. Ta mère était folle amoureuse du jeune Sirius Black, mais il était bien trop jeune pour les responsabilités qu’entrainait une grossesse – Marlene et lui ont rompu bien avant qu’elle ne s’aperçoive de sa grossesse. Elle a épousé un homme plus âgé, qui vous a aimées toutes les deux, et qui a pris soin de toi comme un véritable père. » A ce stade, Draco est près de la porte, indifférent au speech et occupé à vérifier que la voie est bien libre, en usant sur le mur d’un sort permettant de voir à travers ; deux élèves traversent le couloir, insouciant, inconscients qu’à leurs côtés un monde vient de chavirer, et Malfoy les hait pour ça. « Je dois malheureusement écourter cet échange, je suis appelé. Prends tout ce qui t’est nécessaire. C’est, après tout, ton héritage. » Alors qu’il franchit la porte et qu’elle se referme derrière lui, il surprend – « Je ne peux que te conseiller de lui laisser le temps de digérer ces révélations… Draco a toujours été têtu, mais je ne désespère pas de le voir découvrir un jour qu’il peut être plus que ce qu’on l’a forcé à devenir. » Foutu vieux con.
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Marlène McKinnon est ma mère, Sirius Black est mon père. Ils sont mort, morts et enterrés et mon seul lien familial, le seul lien de sang, le plus proche qui soit est devant moi et pose sur ma personne en regard empli de haine et de dégout. Il me crache au visage des vérités que je ne relève pas. A quoi bon.
Il a raison.
Il refuse tout contact avec moi et même le contact visuel semble lui être douloureux. Je lui ai fait assez de mal. Alors, je reste là à simplement encaisser ses reproches, ses questions auxquels je ne peux apporter de réponses. Je reste muette, les yeux emplis de larmes qui ne couleront pas et le cœur explosé en morceau tel un cristal trop fragile, pas assez pur, pas assez fort. Un « tissus de mensonges », il parle de ma vie toute entière, même ma naissance a été un mensonge, Marlène a menti à Sirius. « Remplacer quelqu’un… s’approprier ce qui lui est dû » c’est vrai et tous mes remords, mes regrets et mes doutes enfouies au fur et à mesure des années remontent et s’emparent des restes de mon cœur. Des « problèmes de conscience »… si seulement il avait la moindre idée de ce qu’était ma vie. « La sœur d’Aramis et Arsenius », elle est morte elle aussi, les cendres dispersées dans un jardin lui-même anéanti par les flammes pour couvrir le meurtre de leur mère, MON meurtre. Ils n’ont plus de sœur. « Tu comptes sur moi ». Non, plus maintenant, plus jamais. J’ai enchainé les erreurs avec lui, je lui ai trop demandé et ne compterais sur rien de sa part, pas même le silence, il pourrait hurler la vérité, réduire notre serment à néant que cela ne pourrait plus me toucher. Aborder notre réel lien de sang n’avait été qu’un faux pas de plus, la goutte d’eau qui fait déborder le chaudron. J’ai piétiné moi-même les liens qui m’unissaient aux vivants. D’abord Arsenius que je ne faisais que croiser depuis des mois et qui s’éloigne un peu plus chaque jour parce qu’il ne pardonnera jamais le meurtre de sa précieuse mère. Aramis aussi à choisi de s’éloigner, il a trouvé la stabilité dans les bras de ma meilleure amie, il a trouvé le repos loin de mes mensonges. Et maintenant Draco qui me tourne le dos. Je suis responsable de ces changements, j’entretiens même l’éloignement de Nyssandra. L’impression d’être la pierre du chemin qui m’apparait aujourd’hui comme être simplement un fait, une réalité bien tangible « je ne sais pas qui tu es »… moi non plus. Caleb aussi s’éloignera sans doute, même s’il n’y a que dans ses bras que je n’ai pas l’impression de mentir, d’être simplement Gwen, lui aussi ne pourra pas supporter mes secrets. Severus aussi s’éloignera quand il comprendra que je sais, quand il saura que Sirius est mon père… Rabastan prendra le même chemin, je ne suis pas sa princesse ne le serais jamais. C’est une question de temps. « La fille d’une impure et d’un traitre, l’amante d’un sang de bourbe » C’est bien moi…ça ? Je suis une imposture, Elena m’appelait « l’impure, l’usurpatrice » c’est moi, simplement moi. « Faire confiance » Non… plus jamais cela se retourne invariablement contre soi. Je me tiens droite, les bras le long du corps, mon regard voilà, inexpressif, complétement perdu en direction de Draco qui se relève. Il va partir lui aussi. Il va me laisser. Dumbledore tente de prendre ma défense, je ne lui ai rien demandé Draco a raison. « La décence de n’impliquer personne sentimentalement » j’aurai du l’avoir, j’aurai du me contenter des bribes d’affection de Severus, partir du manoir Lestrange dès ma majorité atteinte. J’aurai du faire tant de chose… Mais Dumbledore insiste et je secoue la tête, grimace lorsqu’il m’appelle « Jeanne », je ne suis pas Jeanne, je ne suis pas Cedrella, je ne suis personne. Il me parle d’un autre homme, un autre père… combien d’hommes dois-je encore supporter de perdre ? Et mon regard s’accroche à Draco qui ouvre la porte alors que le Directeur annonce qu’il doit partir, lui aussi. Un pas dans sa direction, juste un mouvement de la main pour tenter de le retenir mais je ne le fais pas jusqu’au bout, je n’ai pas le droit, je n’ai aucun droit. Un murmure, presque inaudible qui s’échappe de mes lèvres. Pitié…   Ne m’abandonne pas. Mais déjà la porte se ferme. J’aurai pu lui expliquer, lui dire comment j’avais survécu toutes ces années, j’avais en ma possession des circonstances atténuantes pour mes mensonges, que je n’avais tout simplement pas le choix. Mais il est déjà loin… Et les larmes coulent alors que Dumbledore me conseille la patience, la bonne blague. Ce n’est pas en lui que je n’ai pas confiance…   C’est en moi, rien qu’en moi, je sais que Draco vaut bien mieux, beaucoup mieux. Je me retourne vers le tableau mais lui aussi n’est plus là. REVENEZ !!! Il ne peut pas me laisser seule ici, il n’a pas le droit de me balancer tout ça et de partir. Je m’avance vers le tableau et le verre reflète l’image d’une inconnue aux yeux gris, aux traits Black.  Je pose ma main sur mon visage et comprend alors qu’il ne s’agit que de Jeanne… et mes ongles s’enfoncent dans la peau atteignant la chaire, faisant couler le sang, juste assez pour que la douleur soit réelle. NON NON NON ça n’est PAS MOI !!!!   Je ferme les yeux, met mes mains sur mes oreilles, m’éloigne de tout objet pouvant réfléchir mon image, cette apparence que je ne connais pas. Je ne veux rien voir rien entendre. Je ne suis pas Jeanne, je ne suis pas Jeanne… Mon tibia heurte la malle, j’ouvre les yeux et j’hurle contre le tableau vide. Alors c’est ça ?? C’est ça mon héritage ??? Des vieux bouts de tissus, des souvenirs qui ne m’appartiennent pas, des photos de personnes décédées ???? C’est CA ????   Et je regrette tant d’avoir cherché la vérité, de l’avoir découverte, d’y avoir entrainé Draco. Alors j’empoigne les vêtements, les balancent dans la cheminée. J’envoie le journal contre le mur, l’album photo suit le même chemin atterrissant au sol, s’ouvrant sur une photo magique de ma mère et de sa meilleure amie, Lily, ma marraine, qui me tient dans ses bras. Mes poings tapent contre cette malle qui ne veut pas bouger, qui ne veut pas disparaitre et que je fini tout de même par envoyer elle aussi dans la cheminée. Et les fauteuils se brisent sous mes coups, sous  des sorts lancés par colère, par dépit. Je deviens folle, assez folle pour détruire complétement cette pièce, ce petit salon « confortable ». Je suis hors d’haleine, ma voix se brise. A quoi me sert l’amour des morts ??? Je n’ai jamais pu être Cedrella et ne serais jamais Jeanne… Alors… qui je suis ? Et mes jambes ne me tiennent plus, je m’effondre au sol, me recroqueville sur moi-même et laisse simplement le flot de larme m’ensevelir. J’ignore combien de temps je suis restée là, en position fœtale, sans doute jusqu’à ce que mes yeux ne contiennent plus une goutte de larme, sans doute trop longtemps. Quand je me relève chancelante, hébétée tel un fantôme,  j’attrape machinalement l’album photo et le journal que je camoufle dans ma cape. J’ouvre la porte et me métamorphose, devient vipère pour quitter ce lieu qui ne m’apportera pas plus de réponse que de question.
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