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sujet; already gone (anwina #2)
MessageSujet: already gone (anwina #2)   already gone (anwina #2) EmptySam 25 Mar 2017 - 21:54

WIZARD • always the first casuality
Mina Bagnold
Mina Bagnold
‹ inscription : 20/11/2016
‹ messages : 307
‹ crédits : mathy.
‹ dialogues : #666699
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‹ âge : 34 ans
‹ occupation : ancienne journaliste au Daily Prophet, à présent indépendante
‹ maison : Gryffondor
‹ scolarité : 1981 et 1988.
‹ baguette : en bois d'ébène, contient un ventricule de dragon et mesure 28,5 cm.
‹ gallions (ʛ) : 3070
‹ réputation : c'est la petite-fille de Millicent Bagnold et est considérée comme une traître qui écrivait tout ce que le Magister voulait malgré les résultats de son procès
‹ particularité : en train d'apprendre l'occlumancie
‹ résidence : un petit studio sur le Chemin de Traverse
‹ patronus : une panthère
‹ épouvantard : un nuage de fumée noire qui l'enveloppe.
‹ risèd : sa sœur, heureuse et en bonne santé.
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Ses doigts glissaient le long des lattes de parquet, traçant sur le sol la direction qu'aurait due suivre sa vie. Droite, cadrée, déjà toute tracée, elle était destinée à tant de choses : la santé, la réussite, l'amour … Elle avait tout. Son histoire avait tous les attraits d'un conte pour enfants. Elle aurait pu être heureuse, se contenter de son existence, se marier, avoir des enfants … mais le chemin déterminé avait été dévié. Nous étions fiancés. Elle l’entendait encore prononcer ces mots, sa voix suintant de tristesse. Elle ressentait encore sa propre détresse lorsqu'il avait fait son aveu. Elle supportait encore sur ses épaules le poids de la culpabilité. Si j'ai décidé de t'oublier, c’était uniquement pour retrouver ma liberté. Elle n'avait même pas reconnu ses propres mots, ses propres paroles … Elle l'avait fait, aucun moyen de vivre dans le déni, aucune chance de s'en échapper, elle avait causé tout ca et devait en payer le prix. À quoi pensait-elle ? La liberté … Elle ne comprenait toujours pas. Pourquoi ce geste ? Pourquoi tant de désespoir ? Pourquoi n'avait-elle pas trouvé une autre solution. Il n'y avait pas d'autres solutions. Il y en avait toujours. Elle le savait. C’était d'ailleurs pour cette raison qu'il lui était aussi difficile de tourner la page. Ne pas ressentir ce qu'elle avait ressenti au moment où elle avait fait ce choix rendait son geste encore moins explicable, encore plus impardonnable. Elle était perdue. Ils essayaient de l’aider à digérer l'information, à trouver des arguments qui l'apaiseraient un peu, mais ces tentatives étaient vaines. Elle avait trop de pensées négatives pour réussir à capter ces bonnes choses. Se juger était devenu une habitude ; au même titre que pleurer. Agir, s’arrêter, observer et immédiatement se dire qu'elle aurait pu ou même dû faire autrement. Elle n'avait plus aucune confiance en ses actes, finissait toujours par se tasser et se dénigrer. Elle n’écrivait plus, n'osait plus, avait l'impression de salir chacun de ses articles … Qui l’empêcherait d’écrire des éditos de propagande ? Qui lui assurerait qu’elle pensait vraiment ce qu'elle écrivait ? Elle n'en était même pas sûre elle-même alors comment quelqu'un pourrait lui dire. Anwar pourrait, avait suggéré Lena, il le faisait avant … Mais c’était avant, et maintenant ? Elle ne pouvait plus lui demander ça. Ses yeux n’étaient même pas capable de soutenir son regard lorsqu'il se retrouvait face à elle, à table … Elles les avaient bien vues, Millicent et Lenora, avec leurs messes-basses et leurs plans pour recréer la flamme entre Anwar et elle. Cela ne faisait pourtant qu'empirer son mal-être. Alors, elle l’évitait, mieux que quiconque, se cachait, comme une enfant qui ne voulait pas obéir à ses parents. Elle fuyait la société, elle se tenait à l’écart de ses regards, de ses sourires, de ses tentatives infructueuses, de lui.

« Hey honey, r'you okay ? » Ses yeux noisettes brillants de larmes se posèrent sur le visage marqué de cicatrices de son père. Puis, elle agita doucement sa tête de droite à gauche. « What's going on, sweety ? Do you want me to call your mom ? » Elle renouvela son signe de tête. Les discussions sérieuses avaient toujours été plus simples avec son père. « Okay. » Terrence s'assit à côté d'elle et passa un bras autour de ses épaules. Sa tête bascula instinctivement contre l’épaule de son père et elle se blottit dans ses bras. Avoir plus de trente ans ne changeait rien au confort qu'elle trouvait dans les bras protecteurs de son père. « Why're you sad ? » Une larme quitta ses yeux pour s’écouler le long de sa joue. « I don't deserve to be happy. I did so many bad things, daddy. You and mom, all those people, and … » Elle ne pouvait pas prononcer son nom, sa gorge se crispait. « Everybody deserves to be happy. You just made some mistakes, but now you have to forgive yourself for what you did. ‘cause we forgave you … » Elle leva à peine les yeux vers le menton de son père. « I can't. » Il rit. « Yes you can sweety. It's the first time I hear you saying you can't do something. When you were young, you always said let me ! I can do it without help ! And you stood up and did it. My tomboy. » Elle se redressa et frappa son père à l’épaule. « Ouch ! Stop punching your dad, I'm too old for that ! » Ils joignirent leurs deux mains et restèrent silencieux un instant. Il lui avait tant manqué. Joséphine, Terrence, maman, papa … Elle les avait envoyés au front, comme elle l'avait fait pour Anwar. Tellement de regrets, peu d'espoirs … « Come on. I think it's birthday cake time ! » Son père essuya ses joues humides et posa un baiser sur son front, comme avant. Il se leva et la tira contre lui pour qu'ils rejoignent ensemble les autres.

« Mina, tu veux bien m'aider ? » A peine était-elle arrivée auprès des autres membres de la famille que sa mère l'appelait déjà en cuisine. Elle poussa un profond soupir et s’élança vers la cuisine lâchant la main rassurante de son paternel. « Oui ? » Elle se posta devant le plan de travail et regarda les trois gâteaux qui le recouvraient. « Eh bah, vous n'avez pas lésiné sur les gâteaux ! » Sa grand-mère lui sourit alors que sa mère faisait léviter un gâteau d’anniversaire dans ses mains. « Ces gâteaux sont vraiment magnifiques ! C'est la petite Lindsay qui les a fait ! Une petite merveille n'est-ce pas ? » Elle acquiesça. Lindsay était une très bonne amie de Lenora et faisait vraiment de magnifiques pâtisseries. Ses yeux brillaient devant la beauté de ces éléments. Il faudrait qu'elle aille remercier et féliciter Lindsay pour ce travail … En attendant, elle suivit sa grand-mère et sa mère jusqu'au chapiteau du jardin et posa son gâteau au centre de la table, devant Lenora. Elle se pencha vers sa sœur et lui souffla à l'oreille « Happy birthday  lil’ sis' ! Love you. » Et elle rejoignit un coin du chapiteau pour regarder sa sœur souffler ses bougies. Cette journée n’était peut-être pas si mauvaise après tout. Au moment où tous les invités allèrent chercher un bout de gâteau, elle resta à l’écart et observa autour d'elle. Son champ de vision était obstrué par la file d'attente mais elle aperçut derrière, la silhouette de Lindsay, et décida d'en profiter pour aller lui parler. Elle contourna les invités et s'approcha peu à peu jusqu'à ce qu'elle le vit lui
Anwar … Il était devant elle. Lindsay riait, Anwar semblait heureux. Plus heureux que lors de leurs retrouvailles de décembre. Plus heureux que lors de son procès. Plus heureux qu’à chacun des repas de famille auxquels les Bagnold l'avaient invité. Il était libéré, libéré d'elle et de la tristesse qu'elle traînait tel un boulet accroché à la cheville. Débarrassé des difficultés, des gestes d'affection avortés, des regards fuyants, des attentes indéfinies. Lindsay avait la main posée sur son épaule et elle, n’était même pas sûre de ressentir de la jalousie. Elle détourna les yeux quelques secondes pour ne pas attirer leur attention. Elle ne devrait pas mais son esprit s'obstinait à les observer, à les dévisager, à les voir profiter de cette fête. Il y avait de la joie sur leur visage, du plaisir, là où elle, était incapable d'en avoir. L’apathie l’avait infiltrée. Ressentir, elle ne savait plus ce que c’était. Elle les fixa encore un peu, tentant de s’imprégner de leur bonne humeur, essayant de capter ce qu'ils avaient en cet instant ; ce qu'elle aurait pu avoir … Nous étions fiancés. Elle maudissait ce passé qui n’était plus sien. Elle détestait leurs souvenirs qui ne lui revenaient pas. Elle haïssait son incapacité à lui donner ce qu'il voulait. Elle l'avait aimé. Mais ne l'aimait-elle vraiment plus ? Elle ne pouvait plus le voir dans cet état, elle ne pouvait plus le garder pour elle sans savoir si elle était encore capable de lui donner de l'amour. Il était peut-être temps de passer à autre chose …

Ses yeux se mirent à brûler. Elle reconnaissait trop bien les signes. D’abord les picotements, ensuite la gorge serrée, et puis les tressautements, avant les premières larmes et les premiers sanglots. Pleurer était devenu sa meilleure arme pour survivre. Elle pleurait constamment mais refusait de laisser les autres la voir. La faiblesse n’était pas un sentiment qu'elle aimait partager. Elle renifla bruyamment et l'espace d'un instant elle eut l’impression qu'Anwar la regardait. Était-ce le cas ? Elle refusait de craquer devant tout ce monde. Elle se détourna et traça sa route parmi les invités. Ses doigts serraient la jointure de son poignet et ses ongles s’enfonçaient dans sa peau pour que la douleur retienne ses sanglots. La tête baissée, elle traversa le jardin, le salon, le couloir, sans s’arrêter. « Hey Mina ! » Elle ne se retourna pas. Ses pas la portèrent jusqu’à la grande bibliothèque de la maison et elle s'effondra. Agenouillée par terre, les mains accrochées au bureau, elle laissa le torrent de larmes quitter ses yeux. Elle ne se retint plus, abattue par le poids de la culpabilité. Ses membres crispés tremblaient et désiraient plus que tout au monde la punir pour ses mauvais choix. La souffrance était telle qu'elle dut se recroqueviller sur elle-même pour réduire la douleur. Les sanglots n'arrivaient même pas à anesthésier ses maux. Elle eut envie de hurler, de frapper, de détruire, de faire payer à quelqu'un ses fautes, d'effacer l'effacement …
Le bruit caractéristique d'une poignée de porte abaissée l’interrompit dans sa vaine lutte contre elle-même. Elle se mut rapidement, refusant catégoriquement d’être vue ainsi. L'habitude avait aiguisé ses réflexes. Elle se redressa, essuya ses larmes d’un revers de la main, attira d'un Accio deux ou trois livres, fit mine de se pencher dessus et déverrouilla la porte … « Hey ! » Son visage se crispa dans un sourire maladroit lorsqu'elle le vit lui, Anwar, devant elle. Sur la centaine d’invités, n'importe qui aurait pu passer cette porte, mais ce fut lui. « Pourquoi tu ne profites pas de la fête ? »
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