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sujet; (23 mars 2003) ALCO x Stay cold, stay cool

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Inspire, expire, tout va bien se passer. Elle a les jambes qui tremblent, les mains qui serrent son sac comme si c'était lui qui le tenait et pas elle, mais elle est forte, tout va bien se passer. Idris le lui a dit, le lui a répété, lui a promis. Et elle le sait, qu'elle va y arriver. Après tout il y a des gens qui sont là pour elle, il y a le Blackfish, Idris lui a dit qu'il allait l'aider, que c'était une personne de confiance, que si quelqu'un peut la sortir de là, c'est le Blackfish. Elle sait pas trop qui c'est et à quel moment il a trouvé ça classe de se faire appeler Poisson Noir, mais elle fait confiance à Idris, qui lui fait confiance, alors elle a confiance. Voilà. Pas si compliqué, non ?

Elle se tient dans les toilettes, devant le miroir, la fête tourne encore tout autour d'elle, elle peut même entendre les voix, sentir les présences, elle inspire profondément et sent l'odeur de ces femmes joyeuses et excitées en train de se repoudrer le nez. Elle est contente que personne ne puisse inspirer comme elle dans la pièce, se concentrer, et sentir sa peur. Il s'agit juste de quitter ton métier parce qu'une bande de mangemort veut t'acheter et utiliser ton pouvoir pour faire du mal à des innocents. Il s'agit juste de quitter tout ce que tu connais et tout ce qui t'es cher ma Coco, rien de bien grave.
Cette pensée la fait sourire. Ok, elle arrive encore à se faire rire, c'est qu'elle n'est pas si loin.

Finalement, elle se met en branle, elle sort des toilettes, souriante, légère, fait même un clin d’œil à un homme qui passe. Elle a bien regardé la carte avec Idris, elle a repéré la sortie de secours, elle sait que là, il faut tourner à gauche, c'est le moment critique, celui où personne ne doit la regarder. Ce qui est complexe lorsqu'on a passé sa vie à devoir se faire remarquer à tout prix. Parce que ses talons claquent, sa robe brille, sa chevelure vole de boucles blondes et ses ongles flashent de sa manucure magique. Elle regarde parfois les oiseaux qui volent d'un doigt à l'autre, et cela la calme un peu.
Heureusement, le maître de la fête décide de faire un discours à ce moment, un toast, un énième remerciement à des personnes dont elle n'a jamais retenu le nom. Elle profite de ce moment pour tourner le couloir fatidique qui, dieu merci, est vide. Là, l'escalier de service à droite, et tout en dévalant les escaliers elle attrape la cape sombre qu'elle a eu la présence d'esprit de prendre avant de partir. Tout en courant elle l'enfile, l'attache malgré ses mains tremblotantes et son regard qui ne peut s'empêcher de regarder fébrilement en arrière. Elle arrive au rez-de-chaussée, pousse une porte, y lance un regard, à droite il y a la sortie, une petite sortie, une petite porte discrète utilisée par les employés. Heureusement ils sont tous occupés à la fête, ça aussi ça fait partie du plan, mais on est jamais à l’abri de quelqu'un qui sèche, ou qui doit aller en cuisine récupérer quelque chose. L'hôtel où se déroule l'événement ne fait pas que ça, et même au beau milieu de la nuit, il peut il y avoir du service. Alors elle ferme un instant la porte, expire, inspire, elle se prépare à ce qui l'attend, à toutes les excuses qu'elle peut imaginer en quelques secondes chrono pour se trouver là où elle est. Elle se dirige de nouveau sur son sac, son immonde sac violet beaucoup trop voyant mais qu'elle aime tant. Elle en sort un paquet de cigarettes, inutile pour elle, juste utiles pour ses clients. Pas de soucis, elle fumera toutes les cigarettes du monde, prendra tout l'Orviétan de Londres si cela peut lui permettre de ne pas se retrouver entre les doigts crochus des Mangemorts. Et elle a envie de pleurer rien qu'à cette idée, mais elle n'a pas le temps, elle pleurera plus tard, seule, sous un pont, ou quel que soit l'endroit où elle pourra se réfugier le temps que les choses se calment.

Elle aurait voulu rester plus longtemps dans cette cage d'escalier. Mais soudain elle entend, trois étages plus haut, des voix, des bruits de pas, des gens qui arrivent. Elle n'a pas le temps pour ce genre de bêtises. Tu fonces Coco, droit devant, tête droite, voilà, ouvre la porte comme si tu étais chez toi, et traverse ce foutu couloir beaucoup trop éclairé. Respire normalement, non, t'y arrives pas, ok, alors ne respire plus, traverse ce couloir en apnée. Une porte dépassée, une deuxième, une troisième, voilà, elle est arrivée, elle pose la main sur la poignée, va pour l'actionner lorsque :

« Miss ? »

Une voix hésitante sonne derrière elle, elle fait volte face, ses boucles volent, surprise, effrayée, sans trop le montrer, de toute manière elle ne respire pas, alors qu'y a-t-il à montrer ? Elle croise le regard d'un employé, un serveur sûrement, qui ne l'a pas remarquée durant la fête, visiblement, puisqu'il la regarde plus avec surprise que méfiance, parce qu'elle paraît riche, alors qu'elle n'est rien. Allez Coco, c'est le rôle de ta vie, go.
Alors elle sourit avec un air gêné, « Oups, vous m'avez attrapée. » Et elle a un petit rire, montre les cigarettes qu'elle a en main, « Je m'échappe juste un peu de là-haut, j'ai envie d'une petite pause loin de tout ça. » Elle lève les yeux au ciel, visiblement profondément exaspérée : « Brice a encore eu l'idée de me présenter à toute sa clique et je n'en peux pluuus de leurs remarques grasses. Elle est un peu « too much » cette fête vous ne trouvez pâââs ? » Et le petit serveur, en bon anglais qu'il est, ne comprend rien à son français, à son accent, et comprend juste qu'elle vient de là-haut, qu'elle est chiante, capricieuse et qu'elle a l'air de vouloir lui raconter sa vie alors il s'enfuit après une formule polie, laissant une Coco qui a du mal à reprendre sa respiration alors qu'elle actionne la poignée de la porte et s'échappe hors de l'immeuble, enfin.
Elle se demande distraitement s'ils vont le retrouver, ce petit serveur qui l'a laissée s'enfuir.

Elle se retrouve happée par la ville dès sa sortie. Elle dissimule son sac sous sa cape, rabat la capuche, et trottine vite mais sans courir vers le lieu de rendez-vous. Elle lance des petits regards inquiets autour d'elle, renifle l'air à plusieurs reprises dans un tic instinctif pour essayer de repérer d'éventuels mangemorts mais elle finit par se frayer son chemin parmi la foule londonienne. Heureusement il est samedi soir, tout le monde fait la fête, on s'en fiche de ce petit bout de femme encapuchonné qui trace sa route entre les passants, le cœur battant. Elle se retrouve rapidement devant une boulangerie fermée pour la nuit, là où on lui a dit d'aller pour le Blackfish, elle a deux minutes de retard, et elle se met à regarder sa montre à de multiples reprises, geste nerveux pour essayer de contrôler ce qui lui arrive.

Chaque chose en son temps Coco. Ne pense pas à la conséquence de tes actes, cela ne sert à rien. Pas à pas. Là, tu attends le Blackfish, tu dois lui faire confiance, sinon tu es une Coco morte. Elle espère juste qu'Idris sait ce qu'il fait...
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HERO • we saved the world
Albane Oswell
Albane Oswell
‹ inscription : 08/12/2015
‹ messages : 1031
‹ crédits : moi-même (ui, ui).
‹ dialogues : #993366.
(23 mars 2003) ALCO x Stay cold, stay cool 512664tumblrnsmwv2qHL51sbo0xoo1540

‹ liens utiles :
‹ âge : 25
‹ occupation : héroïne de guerre pour avoir lutté pendant huit ans au sein de l'Ordre du Phénix puis de l'insurrection. On me connait aussi sous le nom de Blackfish, informatrice au coeur d'un réseau particulièrement étendu; co-fondatrice de l'émission Potterwatch et militante active qui n'hésitait pas à dénoncer les manipulations publiques du gouvernement de Voldemort, la collaboration des médias, ainsi que tous ceux qui avaient des choses à se reprocher et dont j'avais déniché les petits secrets. Si j'ai arrêté l'émission, je n'ai cependant pas fini de fouiner dans les affaires des autres et surtout celles du gouvernement. J'ai acquis un statut de journaliste indépendant et le scroll est pour le moment mon seul support, mais ça ne va pas durer, j'y travaille...
‹ maison : Poufsouffle
‹ scolarité : 1989 et 1996
‹ baguette : actuelle n'était à l'origine pas la mienne mais j'ai tué son ancienne propriétaire et quand j'ai ramassé son arme l'utiliser m'a paru la chose la plus logique à faire. Elle mesure aux alentours de 23 cm, il semblerait qu'elle soit en bois de prunellier, probablement contenant du dragon, mais je ne suis pas certaine de sa composition. Elle est bien plus rigide que mon ancienne baguette de cèdre et crin de licorne dont je n'arrive maintenant plus à me servir.
‹ gallions (ʛ) : 4244
‹ réputation : il ne faut pas tenter de me cacher des choses. Que je sais tout et que ce que je ne sais pas encore, je le découvrirai bientôt. Si Blackfish et une figure de la résistance très respectée par la majorité de la population, mes anciens camarade rebelles ont un avis plus mitigés à mon égard... On dit que je serai prête à faire tout ce que je condamne pour arriver à mes fins: mentir, voler, tuer; que j'ai été dévoré par la haine. Après tout je suis une terroriste.
‹ particularité : prête à faire tout ce que je déteste et dénigre pour arriver à mes fins. Au point que j'en viens à me détester moi-même. Voler, mentir, trahir, me servir d'autrui comme un outil, parfois même de mes amis... "La fin justifie les moyens", c'est ce qu'on dit.
‹ faits : je vis avec le poids de mes actes sur la conscience particulièrement ma participation à l'attaque d'Herpo Creek, mais aussi la mort de mon petit frère dont je me considère responsable. Si certain de mais camarades héros de guerre estiment que je ne mérite pas ce titre, qu'ils sachent que je suis bien d'accord avec eux. Mais je suis libre et je travaille d'arrache pied à mes divers enquêtes pour oublier que je ne suis toujours pas capable de marcher sereinement dans la rue.
‹ résidence : dans un appartement pas bien grand sur Diagon Alley, mais il s'agit plus d'une espèce de bureau improvisé, constamment en bordel, que d'un véritable lieu de vie. Le seul endroit que je considère un peu comme chez moi et où je me sens réellement en sécurité c'est chez Tiago.
‹ patronus : Un grand ban de poisson argentés, c'est de la que je tien mon surnom de Black Fish.
‹ épouvantard : Thomas, moldu de dix-huit ans à peine que j'ai envoyé à la mort et qui revient régulièrement me hanter en pensée. Il a le regard vide et me demande constamment pourquoi je l'ai tué lui et pas l'autre.
‹ risèd : Cédric et moi. On boit une bière au beurre sous le porche de la maison de ma mère à Loustry. Mais Cédric est mort, la maison est détruite, ma mère ne reviendra surement jamais, et la Bière-au-Beurre est devenue beaucoup trop cher.
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Albane enfila son blouson et lassa ses bottes rapidement. Ce n'était vraiment pas le bon moment pour ce genre d'affaires. Elle pensait qu'elle avait plus de temps, que la surveillance d'Idris suffirait encore quelques semaines, le temps que la mission de Poudlard se soit tassé. Mais les choses venaient de s'accélérer. Les Mangemorts étaient sur le point d'acheter Coco, et il était hors de question qu'elle les laisse s'emparer d'une autre traceuse. 

« Partie pour une urgence. Je reviens vite. Oublie pas la potion pour l'infection. ». Albane hésitât, la main en suspend au-dessus du parchemin vierge qu'elle avait déniché entre deux bouquins. « Partie pour une urgence. Je reviens vite. Oublie pas la potion pour l'infection. Moby Dick.» Elle ne savait pas si elle reviendrait. Du moins, elle ne savait pas quand.

Elle quitte la vieille usine désaffecté, laissant Tiago à son sommeil fiévreux. Elle traverse quelques rues dans le Londres moldu d'un pas pressé, jetant quelques regards dans son dos pour vérifier qu'elle n'était pas suivie. Ce n'était pas le bon soir, vraiment pas. Mais idris l'avait appelé en urgence, elle devait improviser. Elle lui avait qu'elle devait la retrouver dans vingt minutes à leur point de rendez-vous. Elle tourna dans une ruelle étroite et désertes pour transplaner discrètement. Elle aurait préféré utiliser les transports moldus, plus discret. Mais elle n'avait pas le temps. Trois bons devraient faire l'affaire. Sa silhouette encapuchonné disparaît dans un crac sonore. Un premier saut sur les quais de la tamise, un second en plein Hyde Park, le dernier a quelques rues d'un passage vers les quartier sorciers de la ville.

Albane jette un oeil à sa montre et presse le pas, il faut qu'elle arrive un peu en avance pour gagner du temps. Elle parcourt quelques rues dessertes puis prend une petite ruelle particulièrement étroite et passe sou une arcade, qui ouvre le passage vers les artères sorcières. Elle rabattit sa capuche sur sa tête pour camoufler son visage. Avec un peu de chance elle ne passerait pas plus d'un quart d'heure dans les rues magiques, le risque valait la chandelle. Et puis, ce risque là n'était pas grand chose en comparaison de ce qu'elle avait vécue la veille. Elle chasse rapidement le souvenir des égouts et d'Habbib dans un coin de sa tête. Reste concentré. s'intime-t-elle. Elle se fraya un chemin parmi la foule compacte qui se pressait dans les rues en ce samedi soir, sorciers et sorcières de toutes classes allant et venant en tout sens. Elle atteignit rapidement le point de rendez-vous, se planta sur le trottoir en face de la boulangerie, adossé au mur. Quand sa montre indiqua 23h30, et qu'elle ne vit toujours personne correspondant à la description qu'Idris lui avait fait de coco, elle fut prise d'un doute. Albane n'aimait pas attendre. Surtout dans ce genre de situation. Pourvue qu'Idris ne se soit pas planté. Pourvue que Coco ai été assez maligne pour s'éclipser discrètement de sa soirée, comme c'était prévu.

Elle vit alors une petite silhouette s'arrêter devant la boulangerie. Elle portait une cape qui descendait jusque sous ses genoux, dévoilant chevilles et escarpins. Quelques boucles blondes dépassaient de sous la capuche et les yeux bleus balayaient la foule fébrilement. La jeune fille jeta un regard nerveux sur sa montre. Albane n'avait jamais vueCoco, et pourtant il ne faisait aucuns doutes que c'était elle. Tout son corps hurlait son anxiété et Albane aurait pu être exaspéré si cette attitude n'avait pas risqué de les faire repérer. D'ailleurs, elle remarqua un homme, au coin d'un immeuble, à quelques mètres, qui se mit à fixer Coco d'un air intrigué. Son visage était bien trop joli et pomponné pour passer complètement inaperçue, même sous une cape.

Albane jette un coup d'œil rapide dans la rue et n'aperçut aucun visages familiers. C'était le moment de faire diversion. Elle retira sa capuche et s'avance d'un pas égale vers Coco. Elle l'attrape par le bras et quand la jeune fille se retourna, le visage alarmé, Albane lui servit son plus beau sourire « Heyy ! I'm so glad to see you, it's been too long since the last time ! ». Elle passa un bras autour des épaules d'une coco tétanisé et approcha son visage de son oreille, faisant mine de l'enlacer . « Blackfish. It's ok, stay cool. » murmur-t-elle. Elle savait que Coco était française et n'avait pas le mondre idée de savoir si elle comprenait vraiment ce qu'elle lui disait, mais elle ne s'attarda pas plus longtemps sur la question, éspérant que son nom suffirait à la mettre en confiance. Elle s'écarte à nouveau. « Your hair looks gorgeous ! I need to how you do that ! » fit-elle d'un ton enjoué en attrapant doucement l'une des boucles blondes, continuant de donner le change. Du coin de l'oeil elle vit l'homme qui fixait coco quelques instants plus tôt continuer sa route sans leur prêter plus d'attention. Albane se tourne de nouveau vers la blonde et d'une voie plus base et plus tendue ajoute. « Okey, com'on. And keep smiling. » Elle l'attrape par le poignet et l'entraîne le long de la rue, d'un pas rapide mais mesuré. « We need to go on the muggle side. Safer to disapparate. » Et plus vite elles seraient sorties de là, mieux cela vaudrait pour toutes les deux. Elles étaient déjà loin de passer tout à fait inaperçues : la jolie blonde en escarpins sous son élégante cape, et son escorte en blouson de cuire et jean troué.
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Soudain quelqu'un l'attrape par le bras. Elle se retourne aussitôt. Ce qui la sauve, ce qui l'empêche de ne pas hurler au meurtre, au viol, au kidnapping, c'est les années de travail qui lui ont appris qu'en cas de danger, tu souris, tu charmes et tu te débrouilles en faisant assez baisser la garde à ton adversaire pour survivre. C'est donc avec un sourire presque naturel qu'elle se retourne.
Le visage face à elle la surprend et la rassure en même temps. C'est juste une jeune fille, assez jolie, blonde, elle a l'air claquée mais bon, elle n'imagine pas quelle expression un peu mitigée elle doit avoir actuellement, car même le plus doux des sourires ne peut complètement effacer des heures d'inquiétudes dans un regard. « Heyy ! I'm so glad to see you, it's been too long since the last time ! » Ok alors le début ça va, la fille essaye visiblement de faire genre elles se connaissent, Coco connaît le scénario, soit c'est une mangemort très maline soit c'est une envoyée de Blackfish. Après le moment où elle dit qu'elle est heureuse de la voir, elle comprend plus trop, il y a quelque chose de long sur le temps, bref, elle n'a pas le temps de trop réfléchir elle sourit juste avec un « Heyy ! » joyeux, une simple imitation de sa propre salutation. La fille fait alors mine de l'enlacer, ce qui lui fait peur, (va-t-elle la tuer ?), jusqu'à entendre son petit murmure. Blackfish. C'est bon, reste calme. Et elle se sent enfin respirer et elle ne réfléchit pas, et elle enlace véritablement la jeune femme devant elle. Une simple embrassade nerveuse, juste pour sentir son corps contre elle, déstresser un tout petit peu ses mains en serrant ses vêtements, et elle lui chuchote dans l'oreille avec une émotion à peine dissimulée : « Thank you. » Merci d'être venue, merci de la sauver, merci de se dévouer, merci de ne pas la  laisser seule alors que tout son monde s'écroule et que ses repères sont anéantis.
La fille recule, s'extasie sur ses cheveux, ça elle le comprend, aussitôt Coco rentre dans le jeu comme elle le fait depuis des années, a un sourire ravi, rougit même un peu : « Ooooh ! You so nice ! I show you tonight ! » Et le fait de composer une phrase en anglais révèle son accent français à couper au couteau. Un accent qu'elle aurait pu si facilement perdre, si on lui avait laissé la chance, si on ne lui avait pas répété depuis trois ans de ne surtout pas parler anglais. Après cela, bien heureusement, l'envoyée de Blackfish prend le contrôle de la conversation, lui attrape le poignet, et la tire dans les ruelles. Elle sait ce qu'elle fait. Et sûre d'être en sécurité, sûre de jouer le jeu, Coco déplace délicatement la main de la jeune blonde pour entremêler ses doigts aux siens, dans un geste simple, évident. Elle sourit. Elle se calme, elle est en sécurité, enfin, presque, et elle est rassurée qu'on lui demande de faire quelque chose qu'elle sait faire : garder le sourire. Alors elle sourit, toute joyeuse, et babille en français des phrases sans sens qui sont juste faites pour détourner l'attention des passants en les croisant. Elle a même parfois un petit rire, comme rigolant à son histoire, alors qu'au fond elle ne fait que mettre les uns à la suite des autres les premiers mots qui lui viennent à l'esprit.

Elle réalise, dans leur marche, qu'elle tient la main au Blackfish. C'est quelque chose qui lui vient lentement, quand elle sent l'assurance dans son pas, le sérieux dans son regard, le professionnalisme avec lequel elle l'a gérée. Cette fille n'est pas une envoyée du Blackfish, elle est le Blackfish. Et cela la fait la regarder avec un émerveillement heureusement dissimulé. Elle n'est pas tant surprise parce que c'est une femme, Coco a été entourée toute sa vie par la force et le courage féminin, et poursuivi par la perversion et la lâcheté masculine. Non ce qui la sidère c'est sa jeunesse. Elle doit avoir quoi, dans les vingt-cinq ans ? Comment peut-elle avoir la réputation du Blackfish ? Elle s'attendait à une Dominatrix ou à un grand balafré aux muscles saillants. Pas une quasi adolescente aux yeux doux et où la fatigue se lit comme une blessure mal cicatrisée. Elle a la beauté de la souffrance, de la dureté de la vie, le genre de beauté que Coco côtoie d'aussi loin que remontent ses souvenirs. Elle pensait qu'en Angleterre, en quittant la prostitution, en quittant l'enfermement des mangemorts, elle arrêterait de voir ces enfants-adultes aux regards si durs. Mais non, la vie, la misère, continue de la rattraper à chaque pas.
Et en même temps, elle se sent fière, incroyablement fière d'être sauvée par cette enfant qui, malgré la fatigue, la jeunesse, la fragilité de ses doigts fins dans sa paume, la sauve, la prend en charge, et vibre d'un courage qu'elle respecte immédiatement.
Coco oublie parfois, elle aussi, qu'elle n'a que vingt-quatre ans.

Et au long de leur marche, toutes les minutes, ou presque, elle ferme un peu les yeux, se laissant parfaitement guider par l'inconnue, s'échappant un instant de la réalité pour sonder les odeurs autour d'elle, les odeurs de magie, la seule chose qui la met en danger, et ce qu'elle doit apprendre à maîtriser. Au cours de ses années de service, Coco a amassé un grand nombre d'odeurs, des odeurs de mangemorts, des odeurs de gardes, des odeurs de dangers plus ou moins importants. Elles restent le plus souvent floues, mais elle réussit à les ranger sommairement dans le « non » et dans le « oui ». Non étant ce qu'elle fuit, Oui étant ce qu'elle suit.
Et c'est alors qu'elles approchent d'un croisement qu'elle en sent une, une odeur de Non. Elle essaye de ralentir subtilement, pour se concentrer, entrer dans la peau, dans l'énergie de ce Non. Elle ne le reconnaît toujours pas, mais elle sent sa piste, fraiche. Elle n'a aucune idée de la profondeur du danger mais dès qu'elle perçoit son itinéraire, elle murmure à Albane : « No left. » Elle sent sa frustration, tant leurs mains sont mêlées, mais elles ne tournent pas à gauche. Elle ne sait pas de combien de temps elle a rallongé leur trajet avec cela, mais elle sent encore trop son cœur battre à l'idée de croiser un Non, n'importe quel Non que ce soit.

Elles arrivent dans les rues moldues, Coco arrête de papoter, de rire, de s'extasier devant tout et n'importe quoi avec un petit air alcoolisé. Elle devient silencieuse, discrète, toujours souriante, dans ce sourire distant des gens un peu éméchés, un peu déconnectés de la vie, parce qu'on ne veut vraiment pas attirer l'attention. Mais ses doigts continuent de serrer ceux de Blackfish. Elle ne connaît pas ces rues, elle ne connaît que trop peu le monde moldu, Londres, la nuit, la solitude. Elle lui serre la main en faisant des efforts pour ne pas trop forcer, pour ne pas lui faire mal, pour ne pas la perturber. Elle la laisse travailler, elle est habituée à laisser plus grand, plus fort, plus courageux qu'elle gérer ce qu'il se passe. A Paris, elle serait celle qui guiderait Blackfish, mais là elle ne peut qu'essayer de se fondre dans la masse, de ne pas lui rendre la tâche trop complexe.

Elle la regarde souvent, et c'est l'espoir qu'on lit dans ses yeux.
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‹ occupation : héroïne de guerre pour avoir lutté pendant huit ans au sein de l'Ordre du Phénix puis de l'insurrection. On me connait aussi sous le nom de Blackfish, informatrice au coeur d'un réseau particulièrement étendu; co-fondatrice de l'émission Potterwatch et militante active qui n'hésitait pas à dénoncer les manipulations publiques du gouvernement de Voldemort, la collaboration des médias, ainsi que tous ceux qui avaient des choses à se reprocher et dont j'avais déniché les petits secrets. Si j'ai arrêté l'émission, je n'ai cependant pas fini de fouiner dans les affaires des autres et surtout celles du gouvernement. J'ai acquis un statut de journaliste indépendant et le scroll est pour le moment mon seul support, mais ça ne va pas durer, j'y travaille...
‹ maison : Poufsouffle
‹ scolarité : 1989 et 1996
‹ baguette : actuelle n'était à l'origine pas la mienne mais j'ai tué son ancienne propriétaire et quand j'ai ramassé son arme l'utiliser m'a paru la chose la plus logique à faire. Elle mesure aux alentours de 23 cm, il semblerait qu'elle soit en bois de prunellier, probablement contenant du dragon, mais je ne suis pas certaine de sa composition. Elle est bien plus rigide que mon ancienne baguette de cèdre et crin de licorne dont je n'arrive maintenant plus à me servir.
‹ gallions (ʛ) : 4244
‹ réputation : il ne faut pas tenter de me cacher des choses. Que je sais tout et que ce que je ne sais pas encore, je le découvrirai bientôt. Si Blackfish et une figure de la résistance très respectée par la majorité de la population, mes anciens camarade rebelles ont un avis plus mitigés à mon égard... On dit que je serai prête à faire tout ce que je condamne pour arriver à mes fins: mentir, voler, tuer; que j'ai été dévoré par la haine. Après tout je suis une terroriste.
‹ particularité : prête à faire tout ce que je déteste et dénigre pour arriver à mes fins. Au point que j'en viens à me détester moi-même. Voler, mentir, trahir, me servir d'autrui comme un outil, parfois même de mes amis... "La fin justifie les moyens", c'est ce qu'on dit.
‹ faits : je vis avec le poids de mes actes sur la conscience particulièrement ma participation à l'attaque d'Herpo Creek, mais aussi la mort de mon petit frère dont je me considère responsable. Si certain de mais camarades héros de guerre estiment que je ne mérite pas ce titre, qu'ils sachent que je suis bien d'accord avec eux. Mais je suis libre et je travaille d'arrache pied à mes divers enquêtes pour oublier que je ne suis toujours pas capable de marcher sereinement dans la rue.
‹ résidence : dans un appartement pas bien grand sur Diagon Alley, mais il s'agit plus d'une espèce de bureau improvisé, constamment en bordel, que d'un véritable lieu de vie. Le seul endroit que je considère un peu comme chez moi et où je me sens réellement en sécurité c'est chez Tiago.
‹ patronus : Un grand ban de poisson argentés, c'est de la que je tien mon surnom de Black Fish.
‹ épouvantard : Thomas, moldu de dix-huit ans à peine que j'ai envoyé à la mort et qui revient régulièrement me hanter en pensée. Il a le regard vide et me demande constamment pourquoi je l'ai tué lui et pas l'autre.
‹ risèd : Cédric et moi. On boit une bière au beurre sous le porche de la maison de ma mère à Loustry. Mais Cédric est mort, la maison est détruite, ma mère ne reviendra surement jamais, et la Bière-au-Beurre est devenue beaucoup trop cher.
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« No left. » Albane se raidit. Elle jeta un œil anxieux vers la droite, dans sa manche sa baguette est prête à être dégainée au moindre danger. Elle ne vit rien, mais ne s'arrête pas pour autant ; la voix de Coco était sûr et ses doigts serrèrent d'avantage ceux d'Albane ; tant pis pour les détours qu'elles devraient faire. Albane avait appris depuis longtemps à faire confiance à un traceur. Surtout un traceur qui fuit quelqu'un.

Elle donnait bien le change la Coco, elle riait sans en faire trop, elle se fondait complètement dans la foule. Elle était tellement naturelle que c'était probablement elle qui leur donnait toute leur crédibilité. Mais c'était bien Albane qui les guide dans le dédale des rues du Londre sorcier, jusqu'à enfin en sortir par là où elle était arrivée. Elle poussa un soupir de soulagement ; Cela faisait des années qu'elle se sentait bien plus en sécurité du côté moldu que du côté sorcier, ce qui ne semblait pas être le cas de sa protégé. Coco sassa de rire et de papoter. Elle garda un léger sourire accroché sur son joli visage, mais la pression de sa main autour de celle d'Albane, lui indiquait son anxiété. Coco, n'est probablement jamais sortie des quartiers sorciers. Coco a peut-être même un peu peur des moldus. Les moldus, ils font peur quand on ne les connait pas. C'est sûrement pour cela que les gens ont tant de facilité à les haïr. C'est tellement plus simple de haïr ce qu'on ne connait pas, plutôt que de chercher à le comprendre. Albane rabattit sa capuche sur sa tête, là aussi elle se sentait plus en sécurité, le visage dans l'ombre, elle voyait tout et personne ne la voyait.  

Elle croisa le regard de la française, ou se mêlait une forme d'inquiétude et d'espoir. Me regarde pas comme ça, j'suis pas le messie, avait elle envie de lui dire. Mais de toute façon elle n'était pas sûr qu'elle aurait compris. Pour l'heure Albane avait une préoccupation plus importante. Qu'est ce qu'elle allait faire de Coco ? Elle ne pouvait pas l'envoyer en Écosse avec les autres. C'était trop dangereux. Et puis Coco n'était pas n'importe qui, c'était une traceuse ; elle devait la garder pas trop loin. Albane devait gagner du temps en attendant de trouver une idée. Mais il fallait faire vite. Elle la conduisit de rue en rues pendant plusieurs minutes, empruntant les artères les plus bondées pour effacer plus rapidement leur piste. Elles ne pouvaient pas transplanter au hasard, c'était trop risqué. Et elles ne pouvaient pas non plus continuer à airer comme ça dans les rues. Elle l'aurait bien amenée chez Pete, elles auraient pu se poser au chaud, boire un thé et réfléchir, peut-être même aurait-il pu l'aider. Mais c'était trop risqué. Non il fallait un endroit moins exposé, plus... tranquille. Albane fut alors traversée par une idée. Pas une idée de génie, juste une idée qui pourrait lui faire gagner du temps.  

Elle la guida vers un endroit qu'elle connaissait et elle se mit à marcher avec plus d'assurance, elle préférait savoir où elle allait. Elles traversèrent plusieurs artères bondées et Albane dut retenir Coco alors qu'elle s'apprêtait à traverser devant un enorme bus. Finalement, elles arrivèrent devant l'établissement que visait Albane. The Holy Grail, portait bien mal son nom. C'était un vieux pub miteux, qu'elle connaissait pour y retrouver certains contactes de temps en temps. Le genre d'endroit où la clientèle, comme le patron, sont assez louches pour que leur présence passe relativement inaperçue.

La vitre était sale et trois hommes fumaient une cigarette devant l'entrée en riant grassement, l'un deux avait une pinte plaine à la main. Quand ils les virent ils se turent en leur jetant des regards pesants. Albane sentit Coco se raidir à côté d'elle. « Don't worry. I'm with you.» elle la regarda avec encouragement. Il fallait qu'elle lui fasse confiance, il fallait que Coco la croit, parce que c'était impossible de sauver quelqu'un qui n'a pas confiance en son sauveur. Elle la vit hésiter. « You have to trust me. » Fait elle sur un ton grave. Tu n'as pas le choix. Mais la vérité c'est qu'Albane est à cours d'idées, elle a besoin de se poser, de réflchir, et Coco ne doit pas le savoir. Elle ne doit pas comprendre qu'Albane est à la ramasse, complètement perdue parce que les dernières veigt-quatre ont été les plus éprouvantes de sa vie et que les prochaines n'allaient sûrement pas être joyeuses non plus ; Parce que tout ça n'aurait pas dû arriver maintenant et qu'elle n'avait absolument pas de plan. Alors, elle garde le masque de celle qui sait exactement ce qu'elle fait et où elle va. Si elle ne le fait pas : envolée la confiance de Coco. Il fallait qu'elle la croit, parce qu'elle allait bientôt l'abandonner de nouveau, et elle voyait dans les yeux de Coco tout l'espoir qu'elle plaçait en elle. Albane détestait tellement décevoir ceux qui avaient besoin d'elle.

Elle ne lui lassa pas le temps de répondre et, serrant de nouveau sa main dans la sienne, l'entraîna vers la porte, sans un regard pour les trois hommes qui les observèrent. Albane balaya rapidement la salle du regard. L'intérieur était mal éclairé, quelques lampes au dessus de chacune des tables maculées de traces de verres. Le patron leur jeta un regard dédaigneux de derrière le bar. Dans un coin de la pièce, une demi-douzaine d'homme regardaient avec avidité un téléviseur qui diffusait une course hippique. Plus loin à une table trois autres jouaient aux cartes, et une serveuse au décolté plantureux leur servie trois verres de sky. Albane jugea que l'endroit était assez sûr pour elles et entraîna Coco au fond de la salle, à une table plus isolée ; elles s'installèrent sur les banquettes en vieux cuire usé. « Sorry about this, I know it's scary... but, it's safer. » Commence-t-elle. « I need to ask you some things before we go. » Elle s'éfforçait de parler à voix basse mais d'articuler suffisamment pour âtre sûr que Coco la comprenne. « Do you know... » Elle s'interrompît, la serveuse vint se planter devant leur table. « Tow pints. Please. », fit Albane. Elle ne savait pas si Coco aimait la bière mais ce n'était pas important, il fallait juste faire semblant. La serveuse hocha la tête et Albane la regarda s'éloigner d'une démarche nonchalante, avant de se tourner de nouveau vers Coco.

« Do you know wich Death Eater wants you ? » Idris n'avait pas eu le temps de le lui dire. Leur communication avait été rapide, le strict minimum pour se retrouver. Mais cette question était probablement la question la plus impotente. Celle qui lui permettrait de mesurer le danger dans le-quel elle se trouvait et de quel type de protection elle devait bénéficier.
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Coco suit Blackfish. Elle trottine à ses côtés, donne le change, toujours un peu stressée. Elle entretient une relation assez complexe avec  les moldus. Du plus loin que remontent ses souvenirs, donc à ses neuf ans, elle a toujours vécu dans le monde des sorciers. La Maison de la Douceur, ses clients, l'agence d'escort, ils étaient tous sorciers. Si elle n'avait pas fait preuve de sorcellerie dans la rue gamine, elle n'aurait jamais été ramassée par les prostituées de la maison close. Même les gamins des rues avec qui elle s'était liée à l'époque étaient des sorciers.
Alors pourquoi sait-elle gérer la circulation des voitures ? Pourquoi comprend-t-elle à quoi servent les téléphones ? Qui lui a fait écouter les Beatles ? Elle est toujours assaillie de ce genre de questions dès qu'elle se retrouve du côté moldu. Et Coco n'aime pas être assaillie de questions auxquelles elle ne peut pas répondre. Elle n'aime surtout pas se poser des questions sur ses origines, sa famille, sur tout ce dont elle n'a absolument aucun souvenir et qu'elle ne veut vraiment pas ressasser. Elle a abandonné cette quête. Elle ne peut et ne veut pas savoir.
Alors arrête de fixer tout ce que tu croises avec cette douloureuse impression de déjà-vu impossible à expliquer.

Elle est ramenée brutalement à la réalité par Blackfish, qui la tire en arrière, la sauvant de quelque chose d'assez proche de la mort, vu la vitesse du bus qui lui file sous le nez. Elle reste un instant sous le choc, bafouille cependant un « Th-thank you », et se dit qu'elle a vraiment de la chance d'être avec une insurgée aussi capable. Deuxième fois qu'elle lui sauve la vie, et peut-être pas la dernière. Elle se demande si elle pourra un jour lui rendre la pareille, et ses pensées divaguent sur le sujet, tout en la suivant, jusqu'à ce qu'ils arrivent devant un bar mal famé.
Coco est habituée, malgré le fait de ne pas être noble ou riche, à un certain luxe dans sa vie. Même si elle a longtemps vécu dans un dortoir, le soir, elle se retrouvait en robe magnifique, une flûte de champagne à la main, en train de roucouler devant la blague beaucoup trop compliquée d'un noble parisien. C'est ça, les soirées, pour Coco. Et certes, elle a le souvenir de ce genre d'endroit glauque lorsque, gamine, elle cherchait à manger un peu entre deux vols. Dans les faits, elle n'a pas trop peur, elle est avec Blackfish, elle est en sécurité.... mais ça ne sent pas très bon, elle se sent beaucoup trop habillée pour cet endroit, et en plus ils sont tous moldus, elle ne sent aucune présence magique, juste la chaleur caractéristique d'Albane entre ses doigts.
Au fond, le regard lubrique des trois mecs à l'entrée est ce qui lui rappelle plus la maison, qui lui appelle son pouvoir de charme, et c'est ce qui lui fait prendre une profonde inspiration et hocher la tête en direction d'Albane pour lui dire que, c'est bon, on peut y aller, ça va aller. Il valait mieux ça que les bras du Dolohov.

Elle la suit, encore, elle ne fera sûrement que ça ce soir Coco : suivre. Elle s'assoit en face d'elle, gardant bien sa cape autour d'elle, ne tenant pas à flasher encore plus dans le paysage. « Sorry about this, I know it's scary... but, it's safer. »  Coco acquiesce encore de la tête. Elle comprend le principe d'aller au plus sale pour se cacher du plus grand.  « I need to ask you some things before we go. » Cela attire le regard de Coco, elle peut être utile, elle peut donner des indications, elle vibre de bonne volonté et du désir de bien faire. Elle est à peine perturbée par le passage de la serveuse, les yeux plongés dans ceux d'Albane, attendant avec impatience sa question.

« Do you know wich Death Eater wants you ? » 

Elle aurait du s'attendre à ce genre de question, elle est évidente, basique, essentielle. Pourtant, elle pétrifie soudain Coco. Elle se retrouve à peine quelques heures plus tôt, derrière ce mur, à surprendre la conversation entre Maksim Dolohov et sa patronne. Elle revit soudain la scène où toute sa vie a arrêté d'avancer, a arrêté de fonctionner, et où elle a du lentement mais sûrement remonter en arrière pour revivre ces sombres mois de misère, d'errance et de solitude qu'elle a connu dans son enfance. Elle regarde Albane et elle voit soudain une de ces multiples personnes qui l'ont aidée à cette période, qui l'ont soutenue, et qui ont ensuite disparu de sa vie parce que ce genre d'existence ne nous permet pas de garder près de soit les gens qu'on aime. Elle reste un moment silencieuse, la Coco, le visage absent, un peu fermé, à faire tous les efforts du monde pour enfermer ce qui est en train de se passer dans sa vie dans un coin. Elle pleurera plus tard, elle réfléchira plus tard, elle s'en voudra plus tard. Le présent Coco, concentre-toi sur le présent.

Le temps qu'elle sorte de cet état second, deux pintes sont posées devant elles. Elle attrape la sienne, en prend une longue gorgée, Merlin que ça fait du bien, et la repose en respirant enfin à plein poumons. Elle regarde de nouveau Blackfish, lui sourit, et commence à expliquer avec son anglais approximatif : « Maksim Dolohov. » Elle l'a dit calmement, posément, mais on sent dans ses yeux la peur de cet homme. Elle le connaît peu, mais assez pour le craindre d'une sainte horreur. « He buy me. Tonight. So Coco run. Coco no know what he do after. How much he want Coco. » Elle ne sait pas grand chose, au fond, à part qu'il la veut et qu'elle ne veut pas lui appartenir. « Coco heard him talk to the boss. » Elle prend une profonde inspiration, agrippée à sa pinte. « Coco is … I can... » Comment lui dire ? « I know where people want going. I can be what people is at a place. » Elle ne sait pas si elle est claire, et elle vibre un peu d'en parler à quelqu'un d'autre qu'un proche. « Not know if you understand but. Coco have power. Dolohov want more power. He very.... bad ? » Le mot est simpliste pour exprimer toute la complexité des sensations qu'elle ressent pour le mangemort. Elle ne sait juste pas à quel point Blackfish connaît ces personnes au tatouage de serpent. Elle la sonde du regard pour essayer de savoir à quel point elle comprend ce qu'elle essaye de lui dire, de lui faire comprendre. Pourquoi elle est en danger. Pourquoi elle a besoin d'elle. Pourquoi elle lui est aussi reconnaissante d'être là.
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HERO • we saved the world
Albane Oswell
Albane Oswell
‹ inscription : 08/12/2015
‹ messages : 1031
‹ crédits : moi-même (ui, ui).
‹ dialogues : #993366.
(23 mars 2003) ALCO x Stay cold, stay cool 512664tumblrnsmwv2qHL51sbo0xoo1540

‹ liens utiles :
‹ âge : 25
‹ occupation : héroïne de guerre pour avoir lutté pendant huit ans au sein de l'Ordre du Phénix puis de l'insurrection. On me connait aussi sous le nom de Blackfish, informatrice au coeur d'un réseau particulièrement étendu; co-fondatrice de l'émission Potterwatch et militante active qui n'hésitait pas à dénoncer les manipulations publiques du gouvernement de Voldemort, la collaboration des médias, ainsi que tous ceux qui avaient des choses à se reprocher et dont j'avais déniché les petits secrets. Si j'ai arrêté l'émission, je n'ai cependant pas fini de fouiner dans les affaires des autres et surtout celles du gouvernement. J'ai acquis un statut de journaliste indépendant et le scroll est pour le moment mon seul support, mais ça ne va pas durer, j'y travaille...
‹ maison : Poufsouffle
‹ scolarité : 1989 et 1996
‹ baguette : actuelle n'était à l'origine pas la mienne mais j'ai tué son ancienne propriétaire et quand j'ai ramassé son arme l'utiliser m'a paru la chose la plus logique à faire. Elle mesure aux alentours de 23 cm, il semblerait qu'elle soit en bois de prunellier, probablement contenant du dragon, mais je ne suis pas certaine de sa composition. Elle est bien plus rigide que mon ancienne baguette de cèdre et crin de licorne dont je n'arrive maintenant plus à me servir.
‹ gallions (ʛ) : 4244
‹ réputation : il ne faut pas tenter de me cacher des choses. Que je sais tout et que ce que je ne sais pas encore, je le découvrirai bientôt. Si Blackfish et une figure de la résistance très respectée par la majorité de la population, mes anciens camarade rebelles ont un avis plus mitigés à mon égard... On dit que je serai prête à faire tout ce que je condamne pour arriver à mes fins: mentir, voler, tuer; que j'ai été dévoré par la haine. Après tout je suis une terroriste.
‹ particularité : prête à faire tout ce que je déteste et dénigre pour arriver à mes fins. Au point que j'en viens à me détester moi-même. Voler, mentir, trahir, me servir d'autrui comme un outil, parfois même de mes amis... "La fin justifie les moyens", c'est ce qu'on dit.
‹ faits : je vis avec le poids de mes actes sur la conscience particulièrement ma participation à l'attaque d'Herpo Creek, mais aussi la mort de mon petit frère dont je me considère responsable. Si certain de mais camarades héros de guerre estiment que je ne mérite pas ce titre, qu'ils sachent que je suis bien d'accord avec eux. Mais je suis libre et je travaille d'arrache pied à mes divers enquêtes pour oublier que je ne suis toujours pas capable de marcher sereinement dans la rue.
‹ résidence : dans un appartement pas bien grand sur Diagon Alley, mais il s'agit plus d'une espèce de bureau improvisé, constamment en bordel, que d'un véritable lieu de vie. Le seul endroit que je considère un peu comme chez moi et où je me sens réellement en sécurité c'est chez Tiago.
‹ patronus : Un grand ban de poisson argentés, c'est de la que je tien mon surnom de Black Fish.
‹ épouvantard : Thomas, moldu de dix-huit ans à peine que j'ai envoyé à la mort et qui revient régulièrement me hanter en pensée. Il a le regard vide et me demande constamment pourquoi je l'ai tué lui et pas l'autre.
‹ risèd : Cédric et moi. On boit une bière au beurre sous le porche de la maison de ma mère à Loustry. Mais Cédric est mort, la maison est détruite, ma mère ne reviendra surement jamais, et la Bière-au-Beurre est devenue beaucoup trop cher.
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Quand la serveuse posa les deux pintes sur la table, Coco sortie enfin de sa torpeur silencieuse. À la grande surprise d'Albane, elle but une longue gorgée de bière. Elle eut un petit haussement de sourcil et un sourire en coin. Elle avait la sensation que cette petite chose perdue n'allait pas cesser de la surprendre. Elle lève les yeux vers elle et lui sert l'un des sourires les plus jolies qu'Albane n'eut jamais vu, il fallait le reconnaître. Et puis le nom sort de sa bouche, « Maksim Dolohov. »  fait-elle calmement, mais malgré ce détachement apparent et se sourire charmant, ses yeux trahissent soudainement sa peur. Et c'est le sourire d'Albane qui s'efface alors. « He buy me. Tonight. So Coco run. Coco no know what he do after. How much he want Coco. » probably Too mutch pensa Albane pour elle-même

Dolohov. C'était sûrement l'un des pires noms que Coco aurait pu lui dire. Largement aussi terrifiant qu'un Lestrange, un Avery ou un Carrow. Un homme puissant et influent, Directeur Adjoin au niveau deux ; et selon certaines sources, il était probablement à la tête du plus importent cartel de drogue de l'histoire de Royaume Uni.  

« Coco is … I can... I know where people want going. I can be what people is at a place.»  Albane se mordit la lèvre. Et but à son tour une longue gorgé de sa pinte. La bonne nouvelle c'était que Coco semblait la comprendre et était capable de lui répondre correctement. Mais Albane n'était pas sur... devait-elle lui dire qu'elle savait ? Devait-elle prendre le risque de lui faire encore plus peur ? Mais elle devait comprendre la petite Coco, combien elle était spéciale, et combien il était dangereux d'être spécial en temps de guerre. « Not know if you understand but. Coco have power. Dolohov want more power. He very.... bad ? »

Albane leva les yeux vers Coco et soupira légèrement. Pas d'exaspération, ni de fatigue, plutôt de lassitude. Elle la scrute de ses grands yeux bleus pleins d'éspoir et de reconnaissance. Et ça lui troue le cœur à Albane, de la voir comme ça, se fier à la première venue parce qu'une fois, elle lui a tendu la main. Cette pauvre petite était bien trop naïve pour un monde pareil. Qu'est ce qu'elle foutait là ? Comment ses pas l'avaient menés si loin de chez elle, à l'endroit du monde où elle serait le plus en danger. Bien sûr qu'elle avait raison de lui faire confiance. Mais le jour où elle tombera sur quelqu'un de moins bien intentionné, est-ce que la Trace lui suffira ?  

« Ho sweet heart... » Fit doucement Albane. « Yes. Yes, He's a bad guy... And probably one of the worth... » Elle bue une nouvelle gorgée de bière. Et se tue un instant alors que la serveuse passait près de leur table. « Look... I know who you are. I know what you do. Idris told me and i asked him to watch you. That's why i'm here. » Elle se stoppa un instant, consciente qu'elle en disait probablement trop. Mais c'était plus fort qu'elle, il fallait que Coco sache; il fallait qu'elle ait conscience de sa propre situation. Parcequ'elle-même allait devoir partir dès le lendemain, elle ne pourrait plus l'aider très longtemps, elle ne pourrait pas veiller sur elle, lui apprendre comment fonctionne ce monde quand on se trouve du côté de ceux qui sont traqués. Elle n'avait pas le temps de prendre des pincettes et de la ménager. «  I couldn't let them have you. Your too important and too precious. You need too understand how precious you are. » Et elle sait que ces mots là peuvent prêter à confusion, qu'elle donne l'impression de l'avoir tiré des bras de Dolohov pour mieux l'utiliser elle-même ; et par merlin, Albane espère vraiment que Coco est plus futé que ça. Qu'elle ne va pas le prendre elle pour la méchante. Alors, elle chercha des mots plus justes et plus simple pour lui faire comprendre que ce n'était pas d'elle qu'elle devait avoir peur, mais bien de tous les autres, qui qu'ils soient.

« I will never force you to do something against your wish. I am not going to use you. » Dit-elle en la regardant droit dans les yeux, sur un ton qui se voulait assez calme et sur pour être rassurent. « But them... They'll do it. And they'll do it until your legs couldn't support you, and until you couldn't breath anymore. They will take all of your power even if it kills you in the end. » Elle n'avait pas détaché ses yeux des sien. Espérant que si elle ne comprenait pas ses mots, elle comprendrait la gravité de son regard. « You were rigt to run. Never let them find you.»

Et cette dernière phrase elle la disait à la fois pour Coco et pour elle-même. Ne leur laisse pas une chance de la trouver. Elle se laissa retomber contre la banquette défoncée. Qu'est ce qu'elle allait faire d'elle ? Elle ne pouvait pas la ramener chez Guipure, personne ne la connaissait et Albane n'avait pas assez confiance en ceux qui restaient pour s'en occuper. Et puis faire entrer quelqu'un là-haut n'était pas si simple... L'idée des Aliénés lui effleura vaguement l'esprit mais c'était hors de question, trop peu fiables mis à part Alan et Neville qui partaient aussi en mission. Elle porta à nouveau son regard sur les Coco, ses grands yeux bleu et ses boucles blondes qui encadraient parfaitement son visage. Qu'est-ce que je vais faire de toi ?  « I'm sorry, Idris and I... We thought there was more time... »
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« Ho sweetheart... » Coco se sent s'étioler un  peu avec l'étrange tendresse du Blackfish. Elle connaît ce surnom, la signification de ce petit qualificatif, et cela lui fait étrange qu'on l'appelle ainsi ici, dans ce bar, avec une quasi-inconnue. Cela lui fait aussi plaisir, en fait, parce que les gens qui la méprisent et la regardent de haut pour sa simplicité l'ennuient souvent. Qu'on la méprise d'accord, mais qu'on le fasse au moins avec affection.
Elle a un instinctif mouvement de recul en comprenant ce qu'il s'est déroulé tout ce temps derrière son dos. Elle a les yeux grands ouverts et sa main a attrapé la table pour éviter qu'elle n'aille trop en arrière. Elle sent un petit vertige, en imaginant tout ce qu'Idris lui a caché. Un terrible instinct, terrifié, se demande ce qu'il lui a caché d'autre. Elle se demande si cette Blackfish ne veut pas l'utiliser comme Maksim voulait l'utiliser. Elle a connu des personnes terribles si tendres, si douces... Elle s'accroche au souvenir du tremblement dans la main de Blackfish dans la sienne, elle s'accroche à ce souvenir et revient sur terre, une méfiance sourde continuant cependant de polluer son esprit optimiste.

Elle écoute son discours, un peu flou encore à ses oreilles fatiguées, mais elle entend le fait qu'elle est précieuse, qu'elle le répète, que c'est important. Coco ne se sent pas précieuse. Elle sait qu'elle l'a été, à de nombreuses reprises, pour de nombreuses personnes, mais à ce  moment-là elle était belle et grande et forte et riche, elle avait un travail, une position, un impact, une présence et elle venait sûrement de faire passer à la personne une des meilleures nuits de sa vie. Ici, elle est face à une quasi-inconnue, même si cela est visiblement à sens unique. Elle ne comprend pas comment, sans la connaître, Blackfish peut la trouver précieuse. Son pouvoir, aussi puissant soit-il, s'arrête aux limites de ses capacités et elle se sent beaucoup trop bancale pour être véritablement utile.
Elle l'écoute et avant toute méfiance, il y a l'incompréhension. Elle ne voit pas ce que l'on attend d'elle. Elle ne peut rien faire, actuellement. Elle doit fuir, longtemps, beaucoup, et en attendant elle ne peut pas vraiment se permettre d'être précieuse pour qui que ce soit. Elle peut juste courir très loin et vite disparaître des souvenirs des personnes, ne pas s'attacher, et ne pas risquer outre mesure la vie de qui que ce soit dans sa fuite.

Elle continue de l'écouter en silence, toujours un peu abrutie quant à ce que l'on attend d'elle. Tout à coup on lui dit qu'elle est utile, voire nécessaire, alors que là, c'est Blackfish qui lui est nécessaire. La première chose qui lui vient à l'esprit, c'est qu'elle se soit trompée de personne. Elle la confond avec une autre Coco. Mais elle ne dit rien. Sa survie réside peut-être dans cette confusion.

La dernière phrase finit de la confondre.

« Tu... » Le français sort instinctivement, elle le ravale, hésitante. «  You no ready for Coco ?  » L'idée la traverse, la hante tout à coup. Elle se demande brusquement ce qu'elle fait là, au milieu de nulle part, chez les moldus, dans un bar. Son cerveau se met en branle et elle comprend que quelque chose cloche. «  We... What we waiting ? Who we waiting ? Where Coco go ?  » Il n'y a pas tant de panique dans sa voix, plus de la surprise, une espèce d'abrutissement où elle se demande vraiment où est-ce que le Blackfish l'emmène. Elle tourne la dernière phrase qu'on lui a dite encore et encore dans son esprit, elle boit un peu de bière, encore. Elle réfléchit à ce qu'il se passe, à ce qu'elle sent dans la voix de sa sauveuse. Elle y entend enfin le doute et l'inquiétude. «  Coco go alone if you want.  » La proposition est sérieuse, le regard droit vers la jeune femme devant elle. « You help Coco, Coco far away, now Coco run.  » Elle voudrait lui expliquer qu'elle en a fait assez, qu'elle l'a déjà bien assez aidée, mais elle ne sait pas trouver les mots. « Coco more strong than you think. Coco see more bad, Coco not fragile.  » Ce qui semble absurde avec ses boucles blondes, ses grands yeux bleus et ses jolis petits ongles vernis.
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Albane Oswell
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‹ âge : 25
‹ occupation : héroïne de guerre pour avoir lutté pendant huit ans au sein de l'Ordre du Phénix puis de l'insurrection. On me connait aussi sous le nom de Blackfish, informatrice au coeur d'un réseau particulièrement étendu; co-fondatrice de l'émission Potterwatch et militante active qui n'hésitait pas à dénoncer les manipulations publiques du gouvernement de Voldemort, la collaboration des médias, ainsi que tous ceux qui avaient des choses à se reprocher et dont j'avais déniché les petits secrets. Si j'ai arrêté l'émission, je n'ai cependant pas fini de fouiner dans les affaires des autres et surtout celles du gouvernement. J'ai acquis un statut de journaliste indépendant et le scroll est pour le moment mon seul support, mais ça ne va pas durer, j'y travaille...
‹ maison : Poufsouffle
‹ scolarité : 1989 et 1996
‹ baguette : actuelle n'était à l'origine pas la mienne mais j'ai tué son ancienne propriétaire et quand j'ai ramassé son arme l'utiliser m'a paru la chose la plus logique à faire. Elle mesure aux alentours de 23 cm, il semblerait qu'elle soit en bois de prunellier, probablement contenant du dragon, mais je ne suis pas certaine de sa composition. Elle est bien plus rigide que mon ancienne baguette de cèdre et crin de licorne dont je n'arrive maintenant plus à me servir.
‹ gallions (ʛ) : 4244
‹ réputation : il ne faut pas tenter de me cacher des choses. Que je sais tout et que ce que je ne sais pas encore, je le découvrirai bientôt. Si Blackfish et une figure de la résistance très respectée par la majorité de la population, mes anciens camarade rebelles ont un avis plus mitigés à mon égard... On dit que je serai prête à faire tout ce que je condamne pour arriver à mes fins: mentir, voler, tuer; que j'ai été dévoré par la haine. Après tout je suis une terroriste.
‹ particularité : prête à faire tout ce que je déteste et dénigre pour arriver à mes fins. Au point que j'en viens à me détester moi-même. Voler, mentir, trahir, me servir d'autrui comme un outil, parfois même de mes amis... "La fin justifie les moyens", c'est ce qu'on dit.
‹ faits : je vis avec le poids de mes actes sur la conscience particulièrement ma participation à l'attaque d'Herpo Creek, mais aussi la mort de mon petit frère dont je me considère responsable. Si certain de mais camarades héros de guerre estiment que je ne mérite pas ce titre, qu'ils sachent que je suis bien d'accord avec eux. Mais je suis libre et je travaille d'arrache pied à mes divers enquêtes pour oublier que je ne suis toujours pas capable de marcher sereinement dans la rue.
‹ résidence : dans un appartement pas bien grand sur Diagon Alley, mais il s'agit plus d'une espèce de bureau improvisé, constamment en bordel, que d'un véritable lieu de vie. Le seul endroit que je considère un peu comme chez moi et où je me sens réellement en sécurité c'est chez Tiago.
‹ patronus : Un grand ban de poisson argentés, c'est de la que je tien mon surnom de Black Fish.
‹ épouvantard : Thomas, moldu de dix-huit ans à peine que j'ai envoyé à la mort et qui revient régulièrement me hanter en pensée. Il a le regard vide et me demande constamment pourquoi je l'ai tué lui et pas l'autre.
‹ risèd : Cédric et moi. On boit une bière au beurre sous le porche de la maison de ma mère à Loustry. Mais Cédric est mort, la maison est détruite, ma mère ne reviendra surement jamais, et la Bière-au-Beurre est devenue beaucoup trop cher.
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Alors se produisit exactement ce qu’Albane voulait éviter. Coco paniqua. Son regard changea, passant de l’espoir à la peur, puis l’incompréhention, et de nouveau la peur. Coco paniquait. Et Albane se détestait elle-même. Pourquoi avait-elle dit tout ça ? Pourquoi par Merlin !? Quel besoin avait-elle eut d’expliquer ça à quelqu’un qui n’était même pas capable de comprendre sa langue correctement ? Même pas capable de comprendre sa propre situation ! Elle était à la masse Albane. Elle déconnait complètement, Albane. Elle était à la masse, elle manque de force et de sommeil; épuisée par les évènements de le veille (sans parler du lendemain). Elle était là dans ce bar glauque avec une traceuse incapable de piger une phrase de plus de quatre mots, la veille d’une énorme mission ; et elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’elle allait en faire. Qu’est-ce que tu fous, putain ?

« Coco go alone if you want. You help Coco, Coco far away, now Coco run.Coco more strong than you think. Coco see more bad, Coco not fragile. » Haha. "more bad", seriously ? Albane aurait pu rire de tant de naïveté, si sa situation n’avait pas été aussi merdique. Elle passa une main sur son visage fatigué. C’est qu’elle avait l’air sérieuse en plus, la Coco. Elle ferma les yeux et pris une profonde inspiration. Rassure-là, fais ton job. Correctement. « Stop. » Le ton était ferme et sans appel. « No way. You're not leaving alone. » Elle vit l’étincelle de défis dans le regard de la blonde. Très bien, elle allait lui dire avec ses mots. « Coco alone, is Coco dead. » Cette fois sa voix était carrément dure, froide, tranchante. Maintenant trouve une solution, fais ton job. Elle la vit ouvrir la bouche pour répliquer, mais Albane la coupa d’un geste. « Shut- I’m thinking. » Elle sentait son irritation monter ; elle était en colère contre elle-même et si ça continuait Coco en ferait les frais. Elle devait absolument contrôler ses nerf. Elle savait qu’elle était trop dure. Mais elle n’avait plus le temps d’être gentille ni de chercher à lui expliquer. Elle aurait dû faire ça depuis le début : garder son masque de froideur et de mystère. Ça marchait toujours beaucoup mieux quand elle faisait semblant d’avoir l’air sûr et d’avoir l’air forte. Mais là, elle avait juste l’air méchante et elle cette pensée acheva de l’énerver.


Derrières elle, les moldus s’insurgèrent bruyamment du résultat de la course. Elle leur jeta un regard furibond. Ses yeux s’attardèrent sur la salle crasseuse et la bande qui jouait aux cartes dans un silence presque religieux, imperturbable. La majorité des banquettes de la salle étaient éventrées et il y avait des restes de verre brisé dans un coin. Un vrai repère de truands, se dit Albane. Une version moldu et un brin beauf du Chien qui hurle. C’est alors que l’idée la traversa, comme une évidence. Son regard s’illumina légèrement. Elle avait une solution. Bien sûr, ce n’était pas une idée brillante et il n’accepterait sûrement pas facilement. D’ailleurs, sa dette allait probablement augmenter. Tant pis, elle n’avait rien d’autre en stock. De toute façon, elle arriverait à le convaincre, elle n’avait pas particulièrement le choix.


D’une traite, Albane but ce qu’il restait de sa peinte. « Okey, we move. » Elle se leva et attrapa Coco par le poignet et se dirigeât vert la porte des toilettes qui se trouvaient à quelques mètres. Elle fit entrer sa protégé sous le regard surpris du barman. Elle afficha un petit sourire un coin et haussa les sourcils d’un air entendu. Qu’il croit ce qui lui ferait plaisir, valait mieux ça que partir sans payer et créer trop de remu-ménage dans la rue. De toute façon, ça serait pas sa première consommation non-réglée dans un bar moldu. Elle verrouilla la porte derrière elle et attrapa la main de Coco. « We’r going to desaparate. Three times. » Dit elle en faisant le chiffre trois avec sa main. Par précaution. « You do not let go of my hand. » Ajoutat-elle fermement en serrant la main de Coco dans la sienne. C’était pas le moment de se désartibuler. « Ready ? »

CRACK. Une plage du Sud. Coco est toujours là. Albane vitrifia qu’elle tenait bien sûr ses jambes et resserra de nouveau sa main sur la sienne. CRACK. L’orée d’une forêt. Elle sentit Coco lui broyer la main, toujours entière. CRACK. Londres à nouveau. Elle lâcha la main moite d’une Coco chancelante, mais avec deux bras, deux jambes et dix doigts. Devant elles, apparut une vieille usine désaffecté. « Well... I hope you like dogs... » Fit Albane sur un ton légèrement septique. De toutes façons il était trop tard pour changer d’avis. Tiago, allait être ravi.
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