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sujet; carglass#2 † i hope you never forget the wind that carried you home.

PRISONERS • bloodstains on the carpet
Édouard Douglas
Édouard Douglas
‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 19/06/2016
‹ messages : 559
‹ crédits : sweet poison, tumblr, neil gaiman.
‹ dialogues : cadetblue.
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‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.


‹ âge : vingt-huit
‹ occupation : à Azkaban.
‹ maison : poufsouffle
‹ scolarité : 1986 et 1993.
‹ baguette : mesure trente centimètres virgule cinq, est composée de bois de chêne et contient un crin de licorne. Elle est inflexible et rigide comme son propriétaire.
‹ gallions (ʛ) : 3458
‹ réputation : j'ai été injustement envoyé à Azkaban. Mon crime? Avoir été mordu et être devenu loup-garou.
‹ particularité : un loup-garou depuis avril 1998. Je suis en triumvirat avec Amelia Cartwright, un lien émotionnel qui nous unit et nous permet parfois de partager nos pensées.
‹ faits : je suis un loup-garou, un ancien Auror bouffé par la culpabilité d'avoir vu ma famille et mes anciens amis décimés autour de moi. J'ai été défiguré à vie par mon Créateur et je me soumettais tous les jours à un sortilège d'Illusion pour cacher les dégâts. J'ai perdu un oeil dans l'affaire. J'ai fatT partie du groupe qui a attaqué Saint-Mangouste et me suis rendu compte de l'horreur de la situation trop tard. Je suis le loup-garou qui a mordu Ginny Weasley. Je suis actuellement à Azkaban à cause de ça et de l'attentat de Saint-Mangouste, même si la rumeur est que le juge m'a plus puni pour ma nature que pour mes crimes.
‹ résidence : dans une cellule d'Azkaban, que je partage avec Aramis Lestrange.
‹ patronus : un ours
‹ épouvantard : les corps massacrés de mes proches, détruits par la Bête qui m'habite.
‹ risèd : moi tel que je l'étais avant, libre de l'influence du loup en moi.
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amelia cartwright
I'll be looking for you, Ames, every moment, every single moment. And when we do find each other again, we'll cling together so tight that nothing and no one'll ever tear us apart. Every atom of me and every atom of you... We'll live in birds and flowers and dragonflies and pine trees and in clouds and in those little specks of light you see floating in sunbeams... And when they use our atoms to make new lives, they won't just be able to take one, they'll have to take two, one of you and one of me, we'll be joined so tight...
Storm's End. Les lieux lui sont familiers mais... étranges, très étranges. Ils n'ont pas eu le temps d'y rester trop longtemps, quand ils y sont arrivés avec Draco et Kid: c'était la dernière escale avant Poudlard et après avoir passé des dizaines d'heures avec Draco Malfoy sur sa banquette arrière, Édouard avait décrété qu'il le détestait et qu'il ne voulait pas l'avoir une seconde de plus dans son entourage. Enfin... autant que possible. Il avait hâte de revoir Poudlard, aussi, hâte de revoir son frère, hâte de revoir tout le monde... pas trop hâte que tout le monde lui pointe du doigt en lui rappelant qu'il avait fait exploser un hôpital (ce qui n'était jamais agréable). Mais c'était des détails. Et quelques semaines plus tard, alors que Malfoy retrouvait une liberté toute limitée et qu'on remerciait Édouard pour l'avoir ramené à l'école de sorcellerie, il avait aussitôt décidé d'aller à Storm's End. Il adorait Poudlard, vraiment mais... il ne s'y sentait pas chez lui. Il ne supportait pas les regards des autres Insurgés, méfiants ou carrément hostiles, et il n'aimait pas non plus l'ambiance... pesante qui régnait autour de l'école. Et puis Pré-Au-Lard... d'après les rapports des quelques Insurgés auxquels il s'était adressé, le village était... hanté. Hanté par des gens qui n'avaient rien à faire là. Les boutiques presque toutes fermées, les maisonnées abandonnées et réquisitionnées, habitées par des collaborateurs ou utilisées comme tours de guet avec vue sur Poudlard... Édouard n'arrêtait pas de penser à sa chambre, quelque part dans les rues alambiquées du village sorcier, dont la fenêtre montrait le magnifique parc de l'école, là, un peu sur la gauche. Il n'arrêtait pas de penser aux affiches de Quidditch, aux images découpées dans les magazines, aux livres, aux objets, à toutes ces choses qu'il avait laissées derrière lui il y a des années maintenant. Ça faisait tellement, tellement longtemps qu'il avait quitté cette maison et cette vie.
Et tellement, tellement longtemps qu'il n'avait pas mis les pieds à Storm's End. Presque quatre ans, en fait: la dernière fois remontait à quand il avait fait de June une des Gardiennes du Secret, en lui disant d'utiliser le cottage à bon escient, pour les loup-garous notamment... un endroit sûr pour rester les nuits de pleine lune, l'endroit avait quasiment été créé pour ça.
Et il y était de retour, quatre ans plus tard. Édouard avait l'impression que l'endroit ne lui appartenait plus vraiment, mais cette pensée n'était pas désagréable. Quelqu'un avait vidé sa bibliothèque de ses épais et pointilleux et ennuyeux livres d'histoire (dans le grenier, lui avait-on dit) et apparemment, l'horloge de la salle à manger abritait un Épouvantard... Les rideaux avaient été changés, quelques lits étaient apparus (dont un escamotable dans la cuisine), il y avait un tableau sur l'un des murs du salon (qui cachait une tâche dont Édouard ne voulait même pas connaître l'origine); bref. On avait vécu dans ces murs, quelque chose qu'Édouard n'avait jamais eu l'occasion de faire avant.

Donc c'était parfait.
Édouard déposa son sac à l'entrée avec les autres et observa les quelques autres Insurgés qui se trouvaient là, des loup-garous, qui attendaient tous patiemment l'arrivée de la Potion Tue-Loup. Apparemment, le placard de Snape était plein à craquer des ingrédients utiles à l'élaboration de cette boisson apparemment si difficile et avec le temps, tout le monde s'était mis à voler ici et là pour pouvoir la préparer: on faisait rarement plus dangereux qu'un loup-garou dans un camp d'Insurgés... Édouard s'était habitué aux chaînes d'argent quand la potion était introuvable et infaisable mais ce n'était jamais aussi agréable que la transformation lucide — bien que celle-ci soit loin d'être une partie de plaisir non plus. Mais il était bien content de le faire avec... d'autres. Ça semblait étrange, pour lui qui avait tant repoussé sa nature qu'il en avait fait une fixette et qu'il avait l'impression qu'Eddie et qu'Édouard le monstre étaient deux personnes différentes; mais il était content de rencontrer d'autres loups, et content de passer les prochains jours avec eux.
Sensation étrange, oui, d'appartenir à quelque chose. Le Serment Inviolable lui faisait encore frémir l'échine et il se surprenait parfois à caresser les morceaux de peau où les liens inviolables s'étaient enroulés, en se demandant s'il le méritait vraiment et s'ils ne faisaient pas une erreur en lui faisant confiance... mais l'heure n'était pas au désespoir.
Ils étaient en train de boire des bières sans alcool en jouant aux cartes, comme la bande de beaufs attendant au coin du feu la livraison de pizzas, quand on frappa à la porte. Édouard était le plus proche et sauta sur ses pieds, obliquant dans la cuisine pour aller à la rencontre de la personne amenant la potion qui s'était déjà introduite dans la maison.

Et puis, voilà.
Ses yeux, d'abord. Amelia avait toujours eu les yeux bleus et clairs, et elle avait toujours eu cet air de princesse délicate qui avait forcé Édouard à se moquer d'elle la première fois où il l'avait vue. Des yeux perçants, qui s'était un peu creusés mais qui gardaient leur edge et leur air inquisiteur. Oh, Édouard détestait quand elle avait ce regard méfiant: il avait envie de la secouer dans tous les sens pour lui hurler de lui faire confiance.
Ensuite ses cheveux. Les mêmes longs cheveux blonds, toujours les mêmes, genre princesse Disney, même si cette référence ne semblait faire de sens qu'à eux deux (elle le prenait toujours mal). Il n'existait pas de blond comme les cheveux d'Amelia, Édouard le savait mieux que personne. Il aurait pu chercher cette couleur partout, dans tous les champs de blé et dans toutes les têtes blondes de cette planète, et il ne l'aurait pas trouvé. Parce que Amelia était Amelia, voilà.
Ensuite, oui, ensuite, son corps.

Édouard n'avait même pas eu besoin de réfléchir: il s'était approché d'un bond et l'avait prise dans ses bras comme si la dernière fois qu'ils s'étaient vus, ils ne s'étaient pas brisés le coeur en s'envoyant les pires choses à la gueule, comme si ça ne faisait pas presque cinq ans qu'ils ne s'étaient pas vus et comme si il n'avait pas regretté tous les instants qu'il avait passé fâché avec elle et
Oh mon Dieu, oh mon Dieu, oh mon Dieu, ” marmonnait-il en la serrant contre son coeur, incapable de formuler une pensée et encore moins une phrase cohérente, s'écartant juste pour prendre son visage entre ses mains, pour retirer une mèche de cheveux blonds de sa joue, pour la regarder, pour juste graver encore et encore son visage dans ses pensées et
Ames, oh mon Dieu, c'est toi, je croyais- je suis tellement, tellement désolé, je savais pas- Ames... ” Et il ne savait même plus quoi dire, l'intello du fond de la classe qui avait toujours réponse à tout, Édouard qui avait toujours pu tout dire à Amelia et Édouard qui avait crevé chaque jour où il s'était mordu la langue en repensant aux dernières paroles assassines qu'il lui avait adressé. “ C'est- c'est bien toi, hein? ” murmura-t-il finalement, nez-à-nez avec elle, soudainement apeuré que ce ne soit- que ce soit- qu'au final elle soit-
Un rêve. Une hallucination de son esprit malade, dérangé, binaire, perdu et désespéré. Le contre-coup de la pleine lune approchant, le douloureux souvenir qu'il avait tout perdu en même temps que l'hôpital avait explosé, l'horrible épreuve pour le premier pas vers la rédemption.
Mais elle ne ressemblait pas à un mirage. Elle avait la même paillette dorée imperceptible dans l'oeil gauche, la même minuscule cicatrice sur le front près des racines de ses cheveux, la même présence, la même chaleur. Édouard voulait y croire de toutes ses forces; mais elle restait silencieuse et lui avait l'impression que son coeur tombait dans sa poitrine à chaque seconde qui passait.


Dernière édition par Édouard Douglas le Dim 18 Sep 2016 - 22:09, édité 2 fois
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HERO • we saved the world
Amelia Cartwright
Amelia Cartwright
‹ inscription : 31/05/2016
‹ messages : 723
‹ crédits : SHIYA. EXCEPTION POUR LA SIGNA.
‹ dialogues : #indianred.
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‹ âge : VINGT-HUIT ANS
‹ occupation : AUROR.
‹ maison : GRYFFONDOR
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : 30 centimètres, bois de noisetier, crin de sombral.
‹ gallions (ʛ) : 3648
‹ réputation : on dit d'elle qu'elle est loyale et intransigeante + on la trouve parfois désagréable, mais c'est juste parce qu'on la connaît mal et qu'elle n'est pas très avenante au premier abord + elle est une auror brillante et fonceuse + on la sait proche de la cause des loups-garous. on a du mal à comprendre pourquoi elle a fait le choix de se lier par triumvirat à un loup-garou.
‹ particularité : animagus en formation + son animal est un ours brun massif.
‹ faits : amelia a fait sa formation d'auror avec un an d'avance + quand le lord est arrivé au pouvoir, elle est restée, en pensant que ça n'allait pas durer + coincée et surveillée, elle prétendu être à ses côtés + c'est lors de la vente aux enchères des rebuts (2001) qu'elle arrive à fuir sans se faire remarquer et à échapper à la surveillance des mangemorts + elle passe deux ans à fuir, en solitaire, une situation qui l'a rendue plus sauvage et froide + elle a rejoint les insurgés en 2003 et a mené de nombreuses missions pour eux, forte de sa formation et de son expérience d'auror + elle a participé à la grande bataille de décembre 2003 + pendant les combats, elle a choisi d'être liée par triumvirat à édouard douglas afin de lui sauver la vie in extremis. ils ont failli ne pas s'en sortir + elle s'est battue contre le gouvernement intérimaire mis en place après la guerre, qui a injustement envoyé édouard en prison pour en faire un exemple, et a participé à faire échapper plusieurs criminels injustement jugés de la prison d'azkaban + elle a repris son poste d'auror après la guerre.
‹ résidence : entre son appartement du londres sorcier et storm's end.
‹ patronus : UN RENARD
‹ épouvantard : perdre les membres du pack. surtout perdre eddie.
‹ risèd : UNE SOIRÉE HEUREUSE ENTRE AMIS.
http://www.smoking-ruins.com/t4645-amelia-can-anybody-save-me-no
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i hope you never forget

the wind that carried you home.


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Elle a toujours un moment d'arrêt quand elle débarque à Storm's End. Elle a toujours besoin, même si ça entraîne un peu d'incompréhension de la part des personnes qui viennent avec elle, de prendre du recul. D'avoir une vision de l'endroit dans son ensemble. Rares sont ceux qui savent que cet endroit à une signification pour elle, même si certains ont bien du remarquer qu'elle connaissait l'endroit comme ça poche, bien plus que ceux qui sont habitués à y séjourner. Rares sont ceux qui savent qu'elle a aidé à bâtir cet endroit, à lui donner une âme. Et c'est tant mieux comme ça. Amelia n'a jamais trop aimé qu'on sache beaucoup de choses sur elles. Et quand ça touche à Édouard, de près ou de loin, c'est encore pire. Tout reste en elle comme un secret jalousement gardé, auxquels les autres n'ont même pas le droit de jeter un coup d'oeil. Mais ce n'est pas parce qu'elle admire son œuvre qu'elle se poste là, à une cinquantaine de mètres de l'entrée, et que ses yeux balaient les contours, les détails du cottage. Plutôt parce qu'elle a toujours besoin d'un moment, pour se préparer. Se préparer à retrouver les fantômes d'un ancien temps, un temps où elle était heureuse sans vraiment s'en rendre compte. C'est toujours un peu bizarre, de revenir à Storm's End sans Eddie, sans leurs amis. De voir les chambres toutes occupées par des étrangers. Amelia a toujours un drôle de sentiment à cette vision. Mais en même temps, il n'y a pas d'autre endroit au monde où elle se sente plus chez elle qu'ici. Storm's End a toujours eu quelque chose de très.. familier, pour elle. Comme si elle avait elle-même acheté cet endroit pour le reconstruire, comme si elle aussi, avait voulu y bâtir quelque chose. C'est un drôle de sentiment. Elle sait que chez les rebelles, beaucoup trouvent étrange le fait qu'elle soit toujours la première à se dévouer pour aller là-bas, pour apporter des potions tue-loup, des vivres ou des messages aux membres rebelles lycanthropes. À vrai dire, c'est une mission dont peu de gens veulent. La méfiance ambiante envers les créatures magiques ne vit malheureusement pas ses derniers jours, malgré les années qui passent. Clairement, ça agace Amelia, qui se retrouve toujours à siffler entre ses dents ou à lever les yeux au ciel, avec un air sur le visage qui laisse clairement entendre you're just a bunch of scared idiots who can't see past what they've been told.  Elle finit toujours par attraper le sac à dos plein de fioles et par se mettre en route, régulièrement seule, d'ailleurs, vers le cottage, dans un silence qui lui va très bien, en pestant mentalement contre les autres membres de la rébellion. En fait, récemment, c'est même devenu quelque chose de tacite. Il y a rarement de débats sur qui devrait amener les potions, ou se rendre là-bas pour faire passer tel ou tel message. Elle y va, et puis c'est tout. À tel point qu'elle connaît désormais chacun des loups-garous de la rébellion, partage souvent un verre de boisson non alcoolisée avec eux, quelques jeux de société, et s'endort parfois même là-bas, dans l'ancienne chambre où elle dormait avec Eddie. Ce sont ses moments de calme, les moments où elle souffle et peut reprendre un peu goût à une vie qui ne soit pas que faite de fuite, de stratégies, de missions et de vigilance constante. Storm's End, c'est un peu son havre de paix, aussi fou que cela pourrait paraître à tous les autres.

Ce soir, c'est seule qu'elle contemple les contours de la bâtisse. La nuit tombe doucement, et il y a de la lumière par les fenêtres. Elle sait d'avance qu'un feu est en train de brûler dans la cheminée. Ça la fait légèrement sourire. Elle s'est emmené quelques bières, afin de partager quand même la soirée avec quelque chose d'autre à boire que des cocktails sans alcool ou du soda. Elle replace le sac sur ses épaules et avale les quelques derniers mètres qui la séparent de la porte, avant de frapper. Comme à son habitude, elle entre avant qu'on vienne lui ouvrir, et se débarrasse du sac à dos en l'envoyant par terre avec tout de même de la délicatesse (elle ne voudrait quand même pas gaspiller de la potion tue-loup), c'est déjà assez compliqué comme ça d'en fabriquer. Elle entend des bruits de pas, qui viennent dans sa direction, et s'attend à tout, sauf à ce qui lui tombe dessus quand elle relève les yeux.

Elle se fige soudain dans la cuisine.
Bien sûr, pendant quelques secondes, elle se dit qu'elle hallucine, parce qu'Édouard ne peut pas être là. Elle est fatiguée, elle a faim et soif, elle n'en peut physiquement plus. Elle a tant rêvé ce moment, dans les tréfonds de son subconscient, que ça ne peut pas réellement arriver.
Et puis elle se rend compte que c'est réel.
Elle a envie de lui sauter dans les bras, son visage s'illumine.
Mais sans savoir pourquoi, elle est figée sur place.
Elle le dévisage, ses yeux clairs passant toute sa silhouette au crible, comme pour s'assurer qu'il est bien réel. Il l'est, réel. Vraiment. Elle reconnaît son allure, la forme de ses épaules, les courbes de sa mâchoire, la folie de ses cheveux bruns.

C'est lui qui fait un pas vers elle, et leur étreinte est sincère, emplie de tellement de sentiments qu'Amelia en a mal à la tête. Elle ferme les yeux, a l'impression qu'elle a du mal à respirer. Elle sait exactement depuis combien de temps ils ne se sont pas vus. Quatre ans. Quatre longues années, alors qu'ils ne pouvaient pas passer un jour l'un sans l'autre – ou du moins, difficilement – avant que tout parte en vrille. Bien sûr, elle se souvient de leur dernière entrevue, bien sûr, elle se souvient de tout. Mais tout ça n'a plus d'importance. Elle l'étreint à lui en briser les côtes, et il lui faut toute sa volonté (et penser qu'elle n'a pas envie que les autres les trouvent comme ça) pour ne pas sauter littéralement dans ses bras en accrochant ses jambes autour de la taille d'Eddie. « Oh mon Dieu, oh mon Dieu, oh mon Dieu, » Elle éclate d'un petit rire-sanglot étrange contre lui. Ses mots font parfaitement écho à sa pensée. Il finit par se détacher un peu, pour prendre son visage dans ses mains et elle pose ses mains sur ses avant-bras, incapable de rompre le contact. Elle a besoin, encore, de se prouver qu'elle n'est pas en train d'halluciner. « Ames, oh mon Dieu, c'est toi, je croyais- je suis tellement, tellement désolé, je savais pas- Ames... » Elle secoue la tête de droite à gauche, avec un petit sourire. Amelia est rarement visiblement émue. Mais impossible de rater l'humidité dans ses yeux, là, tout de suite. « C'est- c'est bien toi, hein? » dit-il, visiblement aussi effrayé qu'elle que tout ça ne se passe que dans leurs têtes. Elle enfonce un peu plus ses doigts dans sa peau, comme si la douleur pouvait lui prouver quelque chose. Elle finit par acquiescer, vigoureusement, au bout d'un long moment, la gorge toujours un peu serrée par ces retrouvailles inattendues.
En réalité, elle pensait ne plus jamais le revoir.
Que peut-être, il était parti pour de bon.
« Je croyais que- » Sa voix se meurt. Elle respire un peu. « J'arrive pas à y croire. » Elle lâche ça à défaut d'autre mots. Elle referme ses bras autour de son cou, une nouvelle fois, et quand elle brise l'étreinte, elle a presque l'impression qu'elle n'en a pas eu assez. Voilà ce que quatre ans d'absence font, elle pense. « Quand es-tu arrivé? Je suis venue plein de fois, et... » Elle secoue toujours un peu la tête, incrédule. Elle a envie de lui dire plein de choses, beaucoup trop de choses. Mais elle n'arrive pas, elle n'arrive pas. Sa tête est sur le point d'exploser. « Je t'ai cherché et - » Elle ferme les yeux, secoue une nouvelle fois la tête comme pour balayer le sujet du regard. Tout ça, c'est le passé. Le passé. « Je suis tellement, tellement désolée. Tellement désolée. » Elle a envie de pleurer. C'est comme si toute la tension qu'elle retenait depuis des mois, des années, lui retombait dessus d'un coup. Elle essaie de reprendre contenance, s'éloigne un peu, passe une main sur sa joue et se retrouve avec une larme sur les doigts. Elle en a lâché une? Elle ne s'en est même pas rendu compte. Elle toussote, prend une des fioles de la boîte qu'elle a posé sur la table de la cuisine. « Je.. Je suis venue vous apporter ça. » Elle avait oublié. Elle avait oublié ce que c'était d'être la Amelia d'Eddie. Plus ouverte, plus vulnérable, incapable de garder ce masque froid et concentré qu'elle offre aux autres. Elle avait oublié, et elle se demande – comment ai-je pu oublier?
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PRISONERS • bloodstains on the carpet
Édouard Douglas
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‹ âge : vingt-huit
‹ occupation : à Azkaban.
‹ maison : poufsouffle
‹ scolarité : 1986 et 1993.
‹ baguette : mesure trente centimètres virgule cinq, est composée de bois de chêne et contient un crin de licorne. Elle est inflexible et rigide comme son propriétaire.
‹ gallions (ʛ) : 3458
‹ réputation : j'ai été injustement envoyé à Azkaban. Mon crime? Avoir été mordu et être devenu loup-garou.
‹ particularité : un loup-garou depuis avril 1998. Je suis en triumvirat avec Amelia Cartwright, un lien émotionnel qui nous unit et nous permet parfois de partager nos pensées.
‹ faits : je suis un loup-garou, un ancien Auror bouffé par la culpabilité d'avoir vu ma famille et mes anciens amis décimés autour de moi. J'ai été défiguré à vie par mon Créateur et je me soumettais tous les jours à un sortilège d'Illusion pour cacher les dégâts. J'ai perdu un oeil dans l'affaire. J'ai fatT partie du groupe qui a attaqué Saint-Mangouste et me suis rendu compte de l'horreur de la situation trop tard. Je suis le loup-garou qui a mordu Ginny Weasley. Je suis actuellement à Azkaban à cause de ça et de l'attentat de Saint-Mangouste, même si la rumeur est que le juge m'a plus puni pour ma nature que pour mes crimes.
‹ résidence : dans une cellule d'Azkaban, que je partage avec Aramis Lestrange.
‹ patronus : un ours
‹ épouvantard : les corps massacrés de mes proches, détruits par la Bête qui m'habite.
‹ risèd : moi tel que je l'étais avant, libre de l'influence du loup en moi.
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L'Amelia d'Eddie et l'Eddie d'Amelia. Il n'a pas envie d'y repenser — c'est comme avaler mille morceaux de verre — mais Édouard ne peut s'empêcher de songer à leur dernière rencontre, sur le Chemin de Traverse, quand ils se sont dit toutes ces choses horribles... si il a jamais besoin d'une raison pour retourner dans le temps, ce serait ça: changer la fin de cette terrible soirée, s'excuser, prendre Amelia dans ses bras, prendre son visage dans ses mains et lui dire au revoir, pour de vrai, et la regarder dans les yeux, pour de vrai.
Sauf que ça n'est jamais arrivé. Jusqu'à maintenant où elle est là, elle est là, juste là, si proche, tellement proche. Il s'est demandé, des milliards de fois, ce qui lui était arrivé après son départ, mais il n'a jamais osé se renseigner. Il avait trop peur d'apprendre... d'apprendre qu'elle avait pris la Marque. Ou pire, qu'elle avait été tuée... Il n'a jamais demandé, n'a jamais cherché à savoir, a même relégué Amelia dans le fin fond de ses pensées, là où seuls les monstres habitent. C'était la seule manière pour lui de parvenir à continuer de se battre sans elle. Avant, ils ne pouvaient pas passer une seule journée sans communiquer au moins une fois; maintenant, ça fait quatre ans qu'Édouard n'a presque pas pensé à elle, sous la contrainte, pour ne pas que son coeur se brise et qu'il se brise lui-même en mille morceaux.
Sauf qu'elle est là. Sauf qu'il lui a dit, quatre ans auparavant, que l'Eddie d'Amelia n'existait plus et sauf que cet Eddie-là est là.
C'est celui qui est tellement vulnérable qu'il a l'impression qu'il va se briser juste parce que le grand regard bleu d'Amelia est posé sur lui pour la première fois depuis quatre putain d'années.

« Je croyais que- » Oui. Lui aussi. Lui aussi il croyait que... Édouard ne se fait pas confiance pour prononcer un mot de plus: il a l'impression que sa voix va se briser ou que sa gorge va se déchirer tant elle est sèche et nouée. Il hoche lentement la tête, sans lâcher le visage d'Amelia; il se rend seulement compte alors de ses mains sur ses avant-bras, les ongles sous la peau, mais ça ne lui fait pas mal: ça lui rappelle qu'il est en vie, qu'ils sont en vie, et qu'ils se sont retrouvés. Malgré tout.
« J'arrive pas à y croire. » Lui non plus. Comme en réponse, la prise d'Édouard autour du visage d'Amelia se resserre un peu, dubitative. Il voit l'émotion dans ses yeux, ses prunelles humides et les larmes qui menacent de déborder... et sent lui-même son nez lui piquer affreusement et, déjà, deux larmes brûlantes lui glisser sur les joues. Non. Non. Ils vont pas se mettre à pleurer, c'est stupide. Elle le serre encore contre lui et Édouard lui en est reconnaissant; il cligne des yeux pour chasser ses larmes mais elles reviennent toujours, pernicieuses et traîtresses, se précipiter à la lisière de ses cils. Il a envie de rester contre elle, juste le temps que son coeur se calme et que ses pensées reprennent un sens et un rythme décents; mais déjà Amelia se détache et Édouard la laisse partir, comme toujours. « Quand es-tu arrivé? Je suis venue plein de fois, et... Je t'ai cherché et - » Il l'observe, se débattre mentalement, fermer les yeux, branler du chef, il a envie de la serrer contre lui, encore et encore, s'assurer qu'elle est en vie, s'assurer qu'elle est là, s'assurer qu'elle veut de lui.

Il se rend soudainement compte qu'elle lui a pardonné, d'une certaine manière. Elle n'a pas besoin de le lui dire, ou de formuler ces mots qu'il a tant espéré sur ses lèvres: il sait que ces quatre années ont tout changé. Il sait, aussi, qu'il n'a jamais regretté des mots autant que ceux qu'il lui a jetés au visage ce soir-là. Il ne peut pas se passer d'elle, même si il est plus le Eddie d'avant, même si il a changé et qu'il est mort mais qu'il a survécu alors qu'il ne le mérite pas. Il ne peut pas.
Il ne peut pas non plus la lâcher. Pas maintenant. Me force pas à te lâcher. « Je suis tellement, tellement désolée. Tellement désolée. » Me force pas à te lâcher. S'il te plaît. Pas maintenant. Plus jamais.
Elle se détache, Édouard la relâche. Il se demande si c'est ce qu'elle a ressenti, quand il lui a dit qu'il ne voulait plus faire partie de sa vie. Cette impression soudaine que son coeur tombe, tombe, tombe pendant des heures alors que l'instant ne dure qu'un quart de seconde; cette impression furieuse que sa peau est trop grande pour qu'il l'occupe; cette impression qu'un essaim d'abeilles s'est installé entre ses deux oreilles. « Je.. Je suis venue vous apporter ça. » Elle lui tend une fiole.

Édouard a envie de la lui arracher des mains et de la jeter parterre.
Il est interrompu dans ses idées de destruction par quelqu'un qui se racle la gorge derrière lui. Édouard essuie furieusement les larmes sur ses joues en se détournant pour faire face à Robert — Robbie. “ Well, I see that you two guys met... dit-il d'un ton qui dégouline de sous-entendus, avec un grand sourire charmant qu'Édouard a envie d'effacer à coups de poing. Merci, Ames, ” reprend-t-il d'un ton léger, contournant l'îlot de cuisine pour venir récupérer la boîte de fiole, tandis qu'Édouard prend celle que lui tend d'Amelia en lui griffant la paume.
Ames.
Édouard a envie d'être amer et d'être en colère mais il n'a pas le droit alors il ravale toutes ces émotions et les enferme dans une bouteille qu'il jette mentalement à la mer. “ Fais chauffer le chaudron, ” grogne Édouard à l'adresse de Robbie alors que celui-ci quitte la cuisine, en approuvant d'un bruit de gorge distrait.
Édouard reporte son attention sur Amelia. Elle lui tourne le dos et il croise les bras sur sa poitrine, tremblant, pour s'empêcher de la piéger à nouveau dans une étreinte d'ours. Il ouvre la bouche pour dire quelque chose mais il ne sait pas quoi dire.
Alors il l'observe, pour la première fois depuis quatre ans, en silence. Jusqu'à ce qu'elle se tourne vers lui. “ Je pensais que tu étais morte, ” dit-il d'une voix un peu dure, froide — celle d'Édouard le Belliqueux, pas l'Eddie d'Amelia. Et puis c'est comme si on ouvrait les vannes, et la voix d'Édouard se brise comme l'expression de pure détermination sur son visage; tellement vulnérable, Édouard, tellement enfantin en cet instant précis. Eddie. Juste: Eddie. “ Ou pire, que tu avais pris la Marque et que tu te cachais derrière tous les masques des Mangemorts que je voyais. Et je- j'ai tellement, tellement regretté, Ames. Tout. Ce que j'ai dit la dernière fois... et le reste. Je t'ai cherchée partout. Vraiment. Je-je ne tolère pas un monde vide de toi. Ne pars pas. S'il te plaît, ne pars pas, pas cette fois, ” achève-t-il dans un murmure tendu, ayant détourne le regard et le visage par la fenêtre. Les Highlands sous le soleil d'août sont calmes et douces, bien différentes de l'orage qu'ils ont observé à travers cette fenêtre toutes ces années en arrière.
Édouard est tendu comme un élastique, bras croisés, mâchoire serrée, yeux résolument plantés dans le vide. “ Je ne le supporterai pas.
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HERO • we saved the world
Amelia Cartwright
Amelia Cartwright
‹ inscription : 31/05/2016
‹ messages : 723
‹ crédits : SHIYA. EXCEPTION POUR LA SIGNA.
‹ dialogues : #indianred.
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‹ âge : VINGT-HUIT ANS
‹ occupation : AUROR.
‹ maison : GRYFFONDOR
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : 30 centimètres, bois de noisetier, crin de sombral.
‹ gallions (ʛ) : 3648
‹ réputation : on dit d'elle qu'elle est loyale et intransigeante + on la trouve parfois désagréable, mais c'est juste parce qu'on la connaît mal et qu'elle n'est pas très avenante au premier abord + elle est une auror brillante et fonceuse + on la sait proche de la cause des loups-garous. on a du mal à comprendre pourquoi elle a fait le choix de se lier par triumvirat à un loup-garou.
‹ particularité : animagus en formation + son animal est un ours brun massif.
‹ faits : amelia a fait sa formation d'auror avec un an d'avance + quand le lord est arrivé au pouvoir, elle est restée, en pensant que ça n'allait pas durer + coincée et surveillée, elle prétendu être à ses côtés + c'est lors de la vente aux enchères des rebuts (2001) qu'elle arrive à fuir sans se faire remarquer et à échapper à la surveillance des mangemorts + elle passe deux ans à fuir, en solitaire, une situation qui l'a rendue plus sauvage et froide + elle a rejoint les insurgés en 2003 et a mené de nombreuses missions pour eux, forte de sa formation et de son expérience d'auror + elle a participé à la grande bataille de décembre 2003 + pendant les combats, elle a choisi d'être liée par triumvirat à édouard douglas afin de lui sauver la vie in extremis. ils ont failli ne pas s'en sortir + elle s'est battue contre le gouvernement intérimaire mis en place après la guerre, qui a injustement envoyé édouard en prison pour en faire un exemple, et a participé à faire échapper plusieurs criminels injustement jugés de la prison d'azkaban + elle a repris son poste d'auror après la guerre.
‹ résidence : entre son appartement du londres sorcier et storm's end.
‹ patronus : UN RENARD
‹ épouvantard : perdre les membres du pack. surtout perdre eddie.
‹ risèd : UNE SOIRÉE HEUREUSE ENTRE AMIS.
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i hope you never forget

the wind that carried you home.


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Elle ne sait pas vraiment pourquoi elle s'est distancée. Pourquoi elle a eu besoin de revenir vers quelque chose de plus tangible – ces fioles, qui sont la raison de sa venue. Peut-être parce que les choses devenaient hors de contrôle, et qu'Amelia a toujours peur, quand elle ne peut plus contrôler la situation. Ça lui arrive rarement, très rarement. En fait, la perte de contrôle, c'est très particulier à l'Amelia d'Eddie. L'émotion était si intense qu'elle était au bord de l'explosion, peut-être, et elle avait besoin de se reprendre, peut-être. C'était plus facile de détourner le regard, beaucoup plus facile, que perdre totalement pied. Elle tend la fiole, en ne le regardant qu'à moitié, le souffle un peu court. C'est ce moment que choisit Robbie pour faire son entrée. Elle se demande bien à quoi ils peuvent ressembler, tous les deux, avec leurs larmes au bord des yeux, leurs cœurs au bord des lèvres. Tout ce passé partagé qui grésille autour d'eux. « Well, I see that you two guys met... » Elle a bien envie de lui dire de fermer sa gueule, mais ce n'est pas le moment. Il a un grand sourire sur les lèvres, qui paraît tellement décalé par rapport à ce qui se trame entre les deux anciens aurors. « Merci, Ames, » fait Robbie en attrapant la caisse de fioles. Amelia ne lui sourit pas, se contente d'un signe de tête. Édouard attrape la fiole qu'elle tend depuis tout à l'heure, et le contact la fait presque sursauter. Édouard dit à Robbie de préparer le chaudron, et ce dernier quitte la pièce, avec un drôle d'air sur le visage. Il a du comprendre qu'il n'avait plus sa place dans la cuisine. Une étrange tension s'est créée. Amelia reste à sa place, face au plan de travail, sachant pertinemment que tout ce qui afflue reprendra ses droits au moment même où elle se tournera de nouveau vers Eddie. C'est étrange, elle a pensé des milliers de fois à une scène similaire. Se faire des scénarios de leurs retrouvailles, c'était son moyen de dire au revoir à Édouard, quand elle fuyait et était persuadée qu'ils ne se recroiseraient jamais. Est-ce qu'elle a vraiment réussi à dire au revoir? Jamais. Jamais. Elle avait beau essayer, encore et encore, elle n'a jamais réussi. Mais elle se persuadait que oui, encore et encore. Oui, elle a imaginé cette scène un millier de fois. Mais ce n'est pas pour autant qu'elle était prête à la vivre. On a beau imaginer les choses, elles ne sont jamais aussi puissantes que dans la réalité, puisque dans la réalité, le corps s'en mêle, avec ses drôles de réactions. Et ce cœur qui bat vite dans sa poitrine, elle ne l'avait pas imaginé. Ses jambes qui perdent leur consistance, elle ne l'avait pas imaginé. Ces larmes dans les yeux d'Eddie, elle ne les avait pas imaginées. Elle se cramponne au bord du plan de travail comme si ça allait l'aider à calmer tout ça. Mais non. Alors elle abandonne, elle capitule. Comme toujours avec Eddie. Elle finit par se retourner et par croiser son regard, son visage magiquement reconstitué. Elle a tendance à plus regarder l'oeil qu'elle sait être toujours là, derrière l'illusion. Il lui a montré son visage plus d'une fois, et elle le connaît par cœur. Elle se demande si elle est la seule. S'il a un jour été assez proche de quelqu'un d'autre pour tomber le masque.

« Je pensais que tu étais morte, » Son ton est un peu plus froid, comme s'il énonçait des faits. Elle déglutit avec difficulté. Bien sûr qu'il a pensé qu'elle était morte. Tout le monde l'a pensé, même. Elle s'est terrée pendant tellement longtemps, faisant de la solitude sa meilleure amie, se renfermant complètement, devenant presque asociale jusqu'à ce que Rolf la trouve. Elle aurait très bien pu être morte, personne ne venait la chercher, de toute manière. « Ou pire, que tu avais pris la Marque et que tu te cachais derrière tous les masques des Mangemorts que je voyais. » Elle baisse les yeux. Elle ne veut pas qu'il sache. Tout ce qu'elle a du faire quand elle était rafleuse, quand elle pensait encore pouvoir changer les choses de l'intérieur en se faisant passer pour une élève modèle auprès du Magister. Elle ne veut pas qu'il sache. « Et je- j'ai tellement, tellement regretté, Ames. Tout. » Amelia fait une grimace. C'est douloureux, d'entendre ça, et en même temps, terriblement agréable. Elle entend dans la voix d'Eddie qu'il ne dit pas ça à la légère, qu'il en a réellement souffert. Est-ce qu'il a souffert autant qu'elle? Est-ce qu'il a eu envie de s'arracher la peau tant ça faisait mal de s'être quitté comme ça? Est-ce qu'il a eu envie de tout casser, de tout détruire sur son passage parce que plus rien n'avait de sens? Parce que c'est ce qu'elle a ressenti, elle, même si elle ne l'a jamais clairement assumé. « Ce que j'ai dit la dernière fois... et le reste. Je t'ai cherchée partout. » Bien sûr, qu'elle relève les yeux. Est-ce que c'est vrai, est-ce qu'il l'a cherchée? Quand elle croyait que tout était perdu, qu'elle avait tout perdu? Qu'elle était seule avec personne chez qui se réfugier, personne sur qui se reposer? Parce qu'elle l'a cherché, elle aussi. Mais il est resté introuvable, introuvable. « Vraiment. Je-je ne tolère pas un monde vide de toi. Ne pars pas. S'il te plaît, ne pars pas, pas cette fois, » Elle en a la gorge complètement nouée. Ces mots, elle a rêvé de les entendre, même si encore une fois, elle n'a jamais voulu le reconnaître. Jusqu'à maintenant. Elle se rappelle des derniers mots qu'ils lui a dit. Qu'il ne voulait plus d'elle dans sa vie. Plus clairement, qu'il n'avait pas besoin d'elle. Et c'est ce qu'elle s'est répété, pendant quatre ans. Qu'elle devait arrêter de le chercher, parce qu'il ne voulait pas d'elle dans sa vie. Qu'elle appartenait à un autre temps, une autre vie dont il s'était éloigné. Définitivement. Et voilà qu'après quatre ans à se persuader qu'elle l'avait perdu, que peut-être, tout était de sa faute, il lui dit qu'il ne supporte pas de vivre sans elle. Elle sent tous ses poils se hérisser, sa peau frissonner. Quatre ans à s'arracher le cœur sur ses dernières paroles. Quatre ans. « Je ne le supporterai pas. » Il ajoute. Elle ne le regarde pas, depuis que sa voix a commencé à se briser. Elle préfère regarder l'ourlet de son pull, parce que c'est plus simple. Finalement, elle craque, et des larmes se déversent sur ses joues.
Ça fait quatre ans qu'Amelia n'a pas pleuré comme ça.
Quatre ans.

« I thought you hated me. » lâche-t-elle. Elle n'a plus rien de l'Amelia que les autres connaissent, et si une personne passe la porte de la cuisine maintenant, elle sait que plus jamais les choses ne seront pareilles. Ils ne l'ont jamais vue comme ça. Eddie ne l'a pas beaucoup vue comme ça non plus. Elle plante ses yeux clairs, plein de larmes, dans sa prunelle noire. Celle qui est réelle. « I was so angry at you for leaving me behind, Eddie. » Elle secoue la tête. « I was so angry. » répète-t-elle dans un sanglot. Elle a les mains derrière elle, qui triturent le rebord du plan de travail. Elle hausse une épaule. « I don't want to feel that way anymore. » Elle lui adresse un sourire triste. « I don't want to feel that way, ever again. » Elle ne veut plus jamais revivre ça. Plus jamais. Tout lui retombe dessus comme un tsunami. Elle se sent si faible, si épuisée. Elle a réprimé tout ça, pendant tellement longtemps, du mieux qu'elle a pu. « Ever again. » Elle se brise complètement, file dans les bras d'Édouard, enroule ses bras autour de sa taille, encore. Elle se réfugie dans son parfum et dans le fait qu'il soit bien réel, bien là.« I'm sorry for the things I told you that night. I hope you know I didn't mean them. Please tell me you know I didn't mean them. » Elle secoue la tête contre son t-shirt. Elle relève la tête pour que leur regard se croise de nouveau. Elle ne sait pas si c'est bien raisonnable, elle est déjà dans un sale état, mais tant pis. « I'm sorry. » répète-t-elle lentement. « I missed you. » Les mots sont tellement spontanés qu'elle a du mal à croire elle-même qu'elle les ai dits. Amelia ne dit pas ce genre de choses. « I- » Sa voix est cassée par l'émotion, mais tant pis, elle continue, incapable de les garder pour elle. Jamais elle ne se l'est dit, pourtant. Jamais elle ne s'est dit qu'il lui manquait. Et pourtant, c'est si évident. « I missed you so much. »
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PRISONERS • bloodstains on the carpet
Édouard Douglas
Édouard Douglas
‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 19/06/2016
‹ messages : 559
‹ crédits : sweet poison, tumblr, neil gaiman.
‹ dialogues : cadetblue.
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‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.


‹ âge : vingt-huit
‹ occupation : à Azkaban.
‹ maison : poufsouffle
‹ scolarité : 1986 et 1993.
‹ baguette : mesure trente centimètres virgule cinq, est composée de bois de chêne et contient un crin de licorne. Elle est inflexible et rigide comme son propriétaire.
‹ gallions (ʛ) : 3458
‹ réputation : j'ai été injustement envoyé à Azkaban. Mon crime? Avoir été mordu et être devenu loup-garou.
‹ particularité : un loup-garou depuis avril 1998. Je suis en triumvirat avec Amelia Cartwright, un lien émotionnel qui nous unit et nous permet parfois de partager nos pensées.
‹ faits : je suis un loup-garou, un ancien Auror bouffé par la culpabilité d'avoir vu ma famille et mes anciens amis décimés autour de moi. J'ai été défiguré à vie par mon Créateur et je me soumettais tous les jours à un sortilège d'Illusion pour cacher les dégâts. J'ai perdu un oeil dans l'affaire. J'ai fatT partie du groupe qui a attaqué Saint-Mangouste et me suis rendu compte de l'horreur de la situation trop tard. Je suis le loup-garou qui a mordu Ginny Weasley. Je suis actuellement à Azkaban à cause de ça et de l'attentat de Saint-Mangouste, même si la rumeur est que le juge m'a plus puni pour ma nature que pour mes crimes.
‹ résidence : dans une cellule d'Azkaban, que je partage avec Aramis Lestrange.
‹ patronus : un ours
‹ épouvantard : les corps massacrés de mes proches, détruits par la Bête qui m'habite.
‹ risèd : moi tel que je l'étais avant, libre de l'influence du loup en moi.
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Il n'a pas pensé à elle, il n'a pas pensé à elle, il n'a pas pu penser à elle parce que sinon? Sinon, Édouard se serait noyé. Il aurait éclaté en mille morceaux et il n'y aurait eu aucun moyen de la réparer parce que même quand il ne pense pas à elle, il pense à elle. Il imagine sa main autour de la baguette du Rafleur devant lui et il imagine son visage derrière le masque d'un Mangemort et il imagine son air soulagé quand elle arrivera dans la salle de réunion des Belliqueux parce qu'on lui a annoncé, à lui, qu'un nouvel Insurgé voulait rejoindre la cause...
Sauf que ce n'était jamais Amelia. Amelia était morte et enterrée et Édouard l'avait tuée et enterrée dans son souvenir. Enfin, il le pensait. Sauf qu'on ne peut pas tuer et enterrer Amelia Cartwright: même partie, elle occupait chaque pièce et chaque émotion et chaque pensée. Certaines personnes vous touchent comme ça, peut-être. Elles vous touchent et elles teintent toute votre existence avec la leur.
Il n'a pas pensé à elle, promis juré, mais là toutes ses pensées explosent en éclats de doute et d'espoir et de soulagement et d'affection et de besoin. De besoin. Il a toujours eu besoin d'elle, Édouard, depuis le moment où ils ont commencé à être amis. Depuis le moment où ils se sont serrés la main et qu'ils ont décidé qu'ils seraient les deux meilleurs Aurors que la Terre ait jamais porté.

Sauf qu'ils sont là, maintenant, face à face, et Édouard a envie de pleurer et de la regarder à nouveau mais il ne peut pas il n'a pas le droit, et Amelia reste immobile et silencieuse et peut-être qu'elle n'a pas envie de le voir et il ne lui en veut pas: lui-même ne se pardonnerait pas de son comportement odieux d'il y a quatre ans.
Quatre ans.
Autant dire une éternité. Tellement de choses sont arrivées en quatre ans. Édouard a envie de tout lui dire mais encore une fois, il a l'impression qu'il va se briser en un million de morceaux et que personne ne va réussir à tous les récupérer et les coller de nouveau ensemble. Sauf peut-être Amelia. Elle a toujours été forte à ça, Amelia: à le recentrer, à reconstituer le puzzle, à le reconstruire. En fait, ils ont toujours été tous les deux forts pour ça. S'aider et se refaire et se reconstruire. Ils ont toujours été nuls pour se déchirer.
« I thought you hated me. » Il tourne de nouveau le regard vers elle.
Il y a des larmes dans ses yeux mais surtout, il y a des larmes sur ses joues.
Amelia ne pleure pas. L'idée semble complètement irréaliste pour Édouard qui la connait mieux que personne pourtant. Elle ne pleure pas, jamais. Lui il est du genre à verser sa larme devant un film ou en lisant un passage particulièrement émotionnellement compromettant d'un livre; il est du genre à pleurer de rage à son grand désespoir et du genre à étouffer des sanglots dans son oreiller après une journée particulièrement éprouvante.
Amelia ne pleure pas.

Pourtant, là, elle pleure.
« I was so angry at you for leaving me behind, Eddie. » Édouard a l'impression qu'on vient de lui déverser cinq litres d'eau froide dans le dos. Il a l'impression qu'on lui a enfoncé trois cents couteaux dans le coeur. Il a l'impression que sa tête va exploser et que ses yeux vont sauter de leurs orbites. Il a mal partout et son coeur bat trop vite et pourtant, il est incapable de faire le moindre geste, de formuler le moindre son. Oui. Il l'a abandonnée. Il l'a abandonnée, lui qui s'est toujours promis de ne jamais abandonner personne. Il l'a abandonnée et il s'est forcé à ne pas la chercher et à ne pas penser à elle.
Lui vient tout d'un coup la pensée que si il avait débarqué chez elle, quatre ans plus tôt, après avoir commencé sa vie de hors-la-loi... elle l'aurait suivi. Il n'a même pas besoin de lui demander, il le sait. Elle aurait fait ses affaires, mis son sac sur son épaule et elle aurait fui avec lui.
Sauf qu'il l'a abandonnée. « I was so angry. » Il l'a abandonnée entre les griffes du Ministère et du Magister et des Mangemorts et des Rafleurs et Édouard a envie de tomber à genou parterre dans cette cuisine qu'ils ont quasiment construit tous les deux à partir de rien et il a envie de lui dire combien il est désolé et combien il regrette et il a envie de pleurer aussi, surtout, parce que quand on est un grand frère on n'a pas le droit de pleurer alors pendant quatre ans il n'a presque pas pleuré mais quand on est l'Eddie d'Amelia et qu'on l'a abandonnée, et qu'on a refusé de penser à elle et qu'on n'a pas pensé à elle, on est obligé de le faire. « I don't want to feel that way anymore. » Il est tellement en colère, lui aussi. Contre lui-même. « I don't want to feel that way, ever again. » Lui non plus n'a pas envie de ressentir ça, tout ça. Il a tout perdu et maintenant Amelia est là. Il ne sait même pas ce qu'il ressent, juste que c'est douloureux et qu'il ne sait pas pourquoi c'est douloureux.

« Ever again. » Ils font le même mouvement en même temps: elle fonce vers lui et il fonce vers elle et il la serre encore plus fort qu'avant, comme une promesse ou un Serment plus inviolable encore que celui du phénix. Il ne l'abandonnera plus, il ne peut pas, il n'abandonnera plus, il pensera à elle et il ne l'abandonnera plus. « I'm sorry for the things I told you that night. I hope you know I didn't mean them. Please tell me you know I didn't mean them. I-I-- ” Mais il est incapable de finir, de formuler autre chose; alors il se tait en enfouissant son nez dans les cheveux d'Amelia, sans cesser de la serrer contre son coeur comme si sa vie en dépendait.
Et il sait, évidemment, il sait que ce n'est pas sain, ce genre de relation. Qu'on ne peut pas se mettre à pleurer juste parce qu'on retrouve quelqu'un, qu'on ne peut pas promettre à quelqu'un qu'on ne l'abandonnera jamais et qu'on ne peut pas se construire un monde chez quelqu'un, dans ses yeux et dans son coeur. Qu'il est tout à fait possible d'avoir une relation avec quelqu'un qui ne soit pas aveuglante, assourdissante, affolante, stimulante, renversante. Sauf qu'il n'en voulait pas. Il voulait Amelia, et les larmes, et les promesses, et ses yeux, et le reste. Il voulait Amelia.
Il ne l'abandonnerait pas.

« I'm sorry. » Moi aussi. Moi aussi. « I missed you. » Moi aussi. Tellement. Je ne le savais même pas mais, tellement. « I- I missed you so much. » Alors il dit la seule chose qui est réelle en cet instant précis: “ I'm right here.
Elle lui manque encore maintenant. Elle est juste là mais elle lui manque, la Amelia qui ne pleurait pas, qui souriait et qui hurlait et qui chantait et qui dansait avec lui en lui envoyant des confiseries sur le visage pour qu'il les attrape avec les dents. Elle lui manque, la Amelia qui lui jetait un coussin dessus quand il se mettait à pleurer devant un film et la Amelia qui arquait toujours un sourcil dubitatif quand il lui annonçait qu'il avait acheté un nouveau modèle d'avion de guerre très onéreux avec toute sa paye du mois.
Mais, quand il y pense, Édouard lui manque aussi. Celui d'Amelia.
Elle est si proche, Édouard la regarde comme si c'était la première fois. Elle a vieilli — hell, ils ont tous les deux vieilli. Elle sera tellement belle quand elle sera vieille. Il reprend son visage entre deux mains tremblantes, parce qu'il a envie de bien l'observer, de se souvenir de chaque détail. Il efface ses larmes des pouces. “ I'm right here, répète-t-il dans un murmure. Right here.
Il ne l'abandonnera pas: il se le répète comme un mantra. Sinon il sait qu'il va se briser et il n'a pas envie de ça, pas maintenant, plus jamais.

Soudainement, une pensée désagréable semble le prendre; il fronce les sourcils, branle du chef comme pour se débarrasser d'un insecte. Il lâche son visage, se recule et se soustrait à son étreinte. Ses yeux sont troublés, fouillent ceux d'Amelia avant de se détourner douloureusement et difficilement. “ So many things happened. So many things... lâche-t-il d'une petite voix un peu brisée, un peu maladroite. I- Amelia, I don't know how to put this, I-- ” Il veut lui parler de ses parents, de Peter, de Penny surtout et de Saint-Mangouste, de Malfoy et de Susan et de Franck Hudson et de ces quatre dernières années. Il doit lui dire. Il ne veut pas qu'elle l'apprenne de quiconque d'autre. Il veut juste... qu'elle comprenne mais lui-même ne comprend pas. “ St Mungo's... I don't want you to hear it from anyone else. I-I don't know how to say this. ” Il se détourne, se passe une main dans les cheveux, lui tourne le dos. “ Penny died.
C'est un coup au coeur à chaque fois. Il se souvient de sa petite soeur comme une petite gamine silencieuse et solitaire, sévère parfois dans l'ombre de son frère solaire. Il se souvient d'elle lui courant après pour se venger de l'herbe qu'il lui avait envoyé à la tête. Il se souvient d'elle lui sautant sur le dos en essayant de le plaquer au sol sans jamais y arriver. Il se souvient d'elle sur un balai et il se souvient d'elle en train de rire et c'est un coup au coeur à chaque fois, à chaque instant, à chaque respiration parce qu'elle est morte à cause de lui avec une expression sanguinaire et déterminée sur le visage. Parce qu'elle est morte comme le soldat qu'il a façonné.
Il n'arrive pas à continuer. À lui expliquer la colère, le désespoir et puis l'odeur de poudre et de mort près de Saint-Mangouste après qu'il ait fait exploser l'hôpital. Il se détourne et ses doigts nerveux reposent la fiole, et l'autre main s'écrase sur son visage pour effacer les larmes; les doigts se rassemblent et le poing s'abat violemment sur l'îlot de la cuisine. “ St Mungo's. It was me, ” dit-il finalement parce que peut-être qu'après ça, elle ne voudra plus jamais le voir. Elle ne serait pas la première.

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Amelia Cartwright
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‹ âge : VINGT-HUIT ANS
‹ occupation : AUROR.
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‹ baguette : 30 centimètres, bois de noisetier, crin de sombral.
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‹ réputation : on dit d'elle qu'elle est loyale et intransigeante + on la trouve parfois désagréable, mais c'est juste parce qu'on la connaît mal et qu'elle n'est pas très avenante au premier abord + elle est une auror brillante et fonceuse + on la sait proche de la cause des loups-garous. on a du mal à comprendre pourquoi elle a fait le choix de se lier par triumvirat à un loup-garou.
‹ particularité : animagus en formation + son animal est un ours brun massif.
‹ faits : amelia a fait sa formation d'auror avec un an d'avance + quand le lord est arrivé au pouvoir, elle est restée, en pensant que ça n'allait pas durer + coincée et surveillée, elle prétendu être à ses côtés + c'est lors de la vente aux enchères des rebuts (2001) qu'elle arrive à fuir sans se faire remarquer et à échapper à la surveillance des mangemorts + elle passe deux ans à fuir, en solitaire, une situation qui l'a rendue plus sauvage et froide + elle a rejoint les insurgés en 2003 et a mené de nombreuses missions pour eux, forte de sa formation et de son expérience d'auror + elle a participé à la grande bataille de décembre 2003 + pendant les combats, elle a choisi d'être liée par triumvirat à édouard douglas afin de lui sauver la vie in extremis. ils ont failli ne pas s'en sortir + elle s'est battue contre le gouvernement intérimaire mis en place après la guerre, qui a injustement envoyé édouard en prison pour en faire un exemple, et a participé à faire échapper plusieurs criminels injustement jugés de la prison d'azkaban + elle a repris son poste d'auror après la guerre.
‹ résidence : entre son appartement du londres sorcier et storm's end.
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Ils ont foncé dans les bras l'un de l'autre au même moment, à la seconde près. Comme une évidence. Il a plongé son visage dans ses cheveux, comme elle a plongé le sien dans le creux de son épaule. Amelia a l'impression qu'elle va finir par étouffer sous le poids de l'émotion, et elle ne compte que sur les bras d'Édouard pour la retenir si ça arrive. Il a toujours été son ancre, finalement. Même quand il n'était pas là. Bien sûr qu'elle sait maintenant qu'elle n'aurait sûrement pas continué sa route, pas continué la fuite, si ce n'était pour l'espoir, enfoui dans son subconscient, de le revoir un jour, de s'assurer qu'il était bien vivant. Bien sûr, qu'elle sait que ça n'a rien de normal, tout ça. Mais elle s'en fout, bordel qu'elle s'en fout. I missed you, so much. C'est sûrement la première fois qu'elle prononce ces mots de toute sa vie. Elle est certaine de ne jamais avoir dit ça auparavant, pas même à Cara. Elle met son coeur sur la table en lui disant qu'il lui a manqué à ce point, et elle sait qu'il le sait. Parce que c'est pas Amelia, de dire des trucs comme ça, et que pour qu'elle lâche des choses pareilles, il faut qu'elle les pense vraiment. Qu'elle les ressente vraiment, tellement même, qu'elle ne puisse plus le garder pour elle-même. Ça a du lui arriver une ou deux fois dans sa vie, tout au plus, aujourd'hui compris. Les deux fois, avec Édouard. Et ça aussi, elle sait au fond que ce n'est pas normal. « I'm right here. » Elle presse son front contre le haut de son torse, prend le temps de respirer. Mais il y a l'odeur d'Édouard partout et ça rend les choses difficiles. Elle fait glisser ses mains de son dos à sa taille, s'y raccroche comme si c'était normal, comme si c'était normal. Alors que rien n'est normal.
Il finit par lui faire relever la tête, et leurs visages sont bien trop proches pour qu'elle puisse respirer correctement. Ça lui fait bizarre, tout ça, une drôle de sensation qu'elle a l'impression de ne pas avoir ressentie depuis des années, en fait. Ça lui donne soudain l'impression qu'elle est vivante, parfaitement vivante, plus vivante que jamais. Depuis combien de temps se traîne-t-elle comme un fantôme? Combien de fois a-t-elle pensé à mettre une fin définitive à cette vie qui l'use un peu plus chaque jour? Des tas, des tas de fois. Il a fallu que plusieurs personnes apparaissent dans sa vie pour qu'elle ne se laisse pas happer complètement par les ténèbres. Mais même quand on l'a aidée, même quand on l'a fait continuer, elle ne s'est pas sentie aussi vivante que maintenant. Naïvement, elle se dit que c'est parce qu'Édouard la rappelle à une ancienne vie, pendant laquelle elle était heureuse, vivante, rieuse. Au fond elle sait que c'est plus que ça, mais Amelia est Amelia, et quand il s'agit d'Édouard, elle n'a jamais voulu trop réfléchir. « I'm right here, » Qu'il lui assure. On dirait presque qu'il est certain que ça va durer, que toutes ces années de séparation sont derrière eux. Elle a envie d'y croire, alors ses yeux brillent un peu, au milieu des larmes. Elle ressemble à une adulte fatiguée et à une gamine pleine d'espoir à la fois, Amelia. « Right here. » Elle acquiesce, encore et encore, comme si ça pouvait fixer les choses, les rendre réelles, graver définitivement dans le marbre cette promesse tacite qu'ils se font de ne plus jamais se lâcher, maintenant qu'ils se sont retrouvés.
Il se détache d'elle beaucoup trop tôt. Et elle sent immédiatement que quelque chose ne va pas. Elle sent ses entrailles qui se serrent, immédiatement. Parce que ça l'effraie, de voir cette ombre sur le visage d'Eddie. Elle a peur qu'il retire tout ce qu'il a dit, qu'il prenne peur et décide finalement de partir, une nouvelle fois. Est-ce qu'elle supporterait qu'il l'abandonne une seconde fois? Elle n'en est pas sûre. Oh, elle continuerait. Pour Rolf, pour Viktor, pour tous ceux à qui elle a promis des choses. Mais elle ne serait plus jamais la même, c'est évident. Arrachée à une partie d'elle-même pour de bon. Parce qu'elle a toujours l'impression que quelque chose manquait, quand Eddie n'était pas là. Toujours. Qu'il a toujours été une partie d'elle-même, celle qui la rendait plus heureuse, plus sociable, plus sympathique, aussi, sans le moindre doute. Et qu'elle sait qu'elle fonctionne beaucoup moins bien sans lui. Ouais, sans lui, elle fait que des conneries, les quatre dernières années sont bel et bien là pour le prouver. « So many things happened. So many things… » Il lui tourne le dos et elle ferme les yeux. « I- Amelia, I don't know how to put this, I-- » Elle a l'impression qu'elle est au bord du précipice, et qu'on va la pousser dans le vide à tout moment. « St Mungo's... I don't want you to hear it from anyone else. I-I don't know how to say this. » Elle fronce les sourcils, légèrement. « Penny died. » Elle écarquille les yeux. Penny. Son regard trouve le sol, et les larmes reprennent leur course, en silence, sur ses joues légèrement brunies par le soleil. Elle revoit son visage, son sourire. Amelia a toujours été plus proche de Derek que de sa jumelle, mais elle a toujours beaucoup aimé Penny, un peu comme si elle avait fait partie de sa famille à elle aussi. Elle a le coeur brisé en repensant aux barbecues hivernaux à Storm's End, aux soirées à rire auprès du feu. Et elles se souvient des quelques longues discussions qu'elles ont eu toutes les deux – dont Eddie ne sait rien. Elle sait ce que Penny pensait d'elle, d'eux. Et aujourd'hui, il n'y a plus de Penny. Et Amelia a du mal à accepter la nouvelle. Elle secoue la tête, comme si ça pouvait tout effacer, mais la vérité est là, dure et impitoyable. Penny est morte, et ça a un peu plus brisé Eddie.
« St Mungo's. It was me, » Le visage tout entier d'Amelia s'affaisse. Elle commence à tout mettre en place. Les Belliqueux. Édouard. Sainte-Mangouste. Elle reste silencieuse d'abord, parce qu'elle ne trouve rien d'avisé à dire. Il a abattu son poing sur l'îlot de la cuisine, et il y a toujours ces larmes sur son visage… Alors il a perdu pied, lui aussi? Elle se rend compte qu'ils sont encore plus semblables que jamais. Il se passe un long moment avant qu'elle se manifeste de nouveau. Parce que trop de souvenirs douloureux lui reviennent à l'esprit, dansent cruellement derrière ses paupières fermées. Elle a essayé de mettre ça de côté, d'occulter tout ça pendant longtemps, mais les cauchemars, les cris… Ils la rattrapaient toujours. Et ils la rattrapent encore. La font crier dans son sommeil, se réveiller en sueur, balancer des trucs à travers les pièces, ruiner un arbre à force de sortilèges pour laisser sortir sa rage. Mais rien ne se calme, jamais. Il doit sûrement penser qu'elle le déteste, tant son silence est long. « If you think you're the only monster in this room, let me tell you… » Elle reste à sa place, au milieu de la cuisine, ses bras devant sa poitrine, comme si elle avait extrêmement froid. Peut-être parce que oui, elle est glacée. Repenser à tout ça, c'est un peu plus dur tous les jours, aussi absurde que cela puisse paraître. Elle maudit celui qui a dit un jour que les choses allaient toujours en s'arrangeant. « You're not. » Elle déglutit avec difficulté. « Many things happened, yeah. » dit-elle, la gorge nouée. Elle n'a pas envie qu'il sache tout ce qu'elle a fait. Mais elle se doute qu'ils traversent la même chose. Parce que même si cela remonte à plus de deux ans maintenant, elle l'a connu, son Sainte-Mangouste à elle. « If you expect me to hate you for this, then you have to hate me just as much, for all the things I've done, all thoses things you don't even know about. » Elle hausse les épaules. « But I think we both already do a great job at hating ourselves, right? » Elle fait quelques pas, et lui saisis la nuque, pour qu'il la regarde. « Do your mistakes make a difference to me? No. » Son majeur vient s'enrouler dans l'une de ses boucles brunes. « They never had, they never will. » Bien sûr, qu'elle parle de l'affection indescriptible, viscérale qu'elle ressent pour lui, même si c'est de façon détournée. « Even if you want them to. » Elle sait combien Édouard peut être dur envers-lui même, plus que n'importe qui. « Now stop. We don't have to talk about it. At least not now. » Son visage s'assombrit. « Unless my mistakes make a difference to you. Do they? » Il y a un doute sur son visage, de la fragilité dans ses yeux clairs. Et elle a l'impression qu'elle ne peut plus respirer tant qu'il n'aura pas répondu.
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PRISONERS • bloodstains on the carpet
Édouard Douglas
Édouard Douglas
‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 19/06/2016
‹ messages : 559
‹ crédits : sweet poison, tumblr, neil gaiman.
‹ dialogues : cadetblue.
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‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.


‹ âge : vingt-huit
‹ occupation : à Azkaban.
‹ maison : poufsouffle
‹ scolarité : 1986 et 1993.
‹ baguette : mesure trente centimètres virgule cinq, est composée de bois de chêne et contient un crin de licorne. Elle est inflexible et rigide comme son propriétaire.
‹ gallions (ʛ) : 3458
‹ réputation : j'ai été injustement envoyé à Azkaban. Mon crime? Avoir été mordu et être devenu loup-garou.
‹ particularité : un loup-garou depuis avril 1998. Je suis en triumvirat avec Amelia Cartwright, un lien émotionnel qui nous unit et nous permet parfois de partager nos pensées.
‹ faits : je suis un loup-garou, un ancien Auror bouffé par la culpabilité d'avoir vu ma famille et mes anciens amis décimés autour de moi. J'ai été défiguré à vie par mon Créateur et je me soumettais tous les jours à un sortilège d'Illusion pour cacher les dégâts. J'ai perdu un oeil dans l'affaire. J'ai fatT partie du groupe qui a attaqué Saint-Mangouste et me suis rendu compte de l'horreur de la situation trop tard. Je suis le loup-garou qui a mordu Ginny Weasley. Je suis actuellement à Azkaban à cause de ça et de l'attentat de Saint-Mangouste, même si la rumeur est que le juge m'a plus puni pour ma nature que pour mes crimes.
‹ résidence : dans une cellule d'Azkaban, que je partage avec Aramis Lestrange.
‹ patronus : un ours
‹ épouvantard : les corps massacrés de mes proches, détruits par la Bête qui m'habite.
‹ risèd : moi tel que je l'étais avant, libre de l'influence du loup en moi.
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Il ne peut pas la regarder. Il a peur de ce qu'il pourrait voir sur son visage. De la pitié? Non, certainement pas. De la haine, de l'hostilité, du dégoût. Édouard a envie de lui hurler ses explications, le fait qu'il ne voulait pas que tout le toit s'effondre, le fait qu'il voulait seulement des dégâts minimes et non cette hécatombe. Il a envie de se griffer le visage jusqu'à ce que la douleur parle pour lui, jusqu'à verser du sang, pour lui montrer combien il regrette ça, combien il regrette d'avoir jamais appris ce sortilège explosif à ses copains Belliqueux et combien il regrette de ne pas avoir été plus malin pour voir que tout ne se déroulait pas comme le plan qu'il s'était mis en tête quand ils sont allés déposer les charges.
Mais les mots ne sortent pas de sa bouche, ils restent coincés dans sa gorge. Il n'a pas envie d'essayer de justifier l'injustifiable, n'a pas envie d'offrir ce triste spectacle à Amelia. Elle doit déjà avoir son opinion sur la chose et- non, il ne peut pas la regarder. Il a peur, tellement peur qu'elle le regarde comme il l'a redouté pendant des mois: comme un monstre. Le monstre qu'elle a créé malgré elle, le monstre qui hurle à la lune une fois par mois et le monstre qui n'est plus l'Eddie d'Amelia et qui n'est plus Eddie du tout d'ailleurs. Jusque là, réalise-t-il, il était un monstre par la force des choses, par nature; maintenant, c'est ses choix qui sont monstrueux.
Il ne peut pas la regarder. Elle le déteste. Et elle aurait bien raison. Il ne mérite pas l'amitié qu'ils avaient avant, il ne mérite le soulagement sur son visage, la surprise et le bonheur quand elle l'a vu dans l'encadrement de la porte de la cuisine. Il ne la mérite pas elle. Avant ils se méritaient l'un l'autre, comme l'assénaient si bien les copines assassines d'Édouard: l'Eddie et d'Ames et l'Ames d'Eddie. Mais maintenant il y a un déséquilibre. Elle a survécu et lui est devenu un meurtrier et un terroriste. « If you think you're the only monster in this room, let me tell you… » Il pousse un très bref grognement sourd — Rohan déteint sur lui — son poing qui a frappé le plan de travail venant se poser contre son front, comme pour le dévisser ou le massacrer pour en retirer ses pensées destructrices. « You're not. »

Non, non, non. Il ne remet pas en cause ce qu'elle dit. Elle a dû faire des horreurs, ils ont tous dû en faire. Ne dit-on pas que les guerres sont des espaces vides et morts, noirs? D'un côté il y a l'avant, et de l'autre l'après. La guerre n'appartient qu'aux morts.
« Many things happened, yeah.  If you expect me to hate you for this, then you have to hate me just as much, for all the things I've done, all thoses things you don't even know about. » Elle a cette voix des moment d'émotion. Amelia est pas du genre émotive, elle est même du genre carrément froide et distante au premier abord, et très réservée ensuite. Édouard — non, Eddie — c'était le mec qui vous prenait dans les bras pour une étreinte d'ours et qui vous reposait parterre en aboyant un rire tonitruant. Incapable, sauf lorsqu'ils étaient en mission, de cacher ses émotions, sa colère surtout, qui explosait sans raison de temps en temps, et qui se calmait difficilement. C'était toujours Amelia qui le calmait. Juste avec deux mots, ou sa main sur son épaule, ou un regard réprobateur.
Alors non, Édouard n'a pas l'habitude à ce qu'elle soit avec la voix un peu brisée par l'émotion et lui avec l'impression que ses pensées n'ont jamais été aussi claires. Ce n'est pas la même chose. Elle ne comprend pas. Ritournelle incessante qui a dicté leur dernière rencontre. Elle n'a pas le droit de se blâmer pour avoir survécu. Elle n'a pas à se blâmer d'être là, aujourd'hui, dans la même pièce que moi. Si elle se blâme pour ça et qu'elle le regrette, qu'est-ce que ça fait de moi? « But I think we both already do a great job at hating ourselves, right? » Elle n'a pas le droit de se haïr. Pas quand elle est Amelia Cartwright, sa lumière dans l'obscur, son dernier rempart et la seule chose qui lui reste dans ce monde.

Elle s'est approchée et il s'est laissé faire, incapable de lui résister, surtout pas maintenant. Il la regarde sans la regarder, préfère s'attarder sur un point par-dessus son épaule, le carrelage derrière. Il ne peut pas la regarder dans les yeux, pas avec des vestiges de larmes qui strient ses joues, pas avec des vestiges de coeur au fond de la gorge, pas avec toutes ses pensées qui troublent ses yeux comme autant d'orages. « Do your mistakes make a difference to me? No. They never had, they never will. Even if you want them to. » Elle le connait trop bien. Évidement qu'elle le connait trop bien. Édouard aurait été capable de porter le ciel sur ses épaules jusqu'à la fin de ses jours, pour que la douleur expie la moindre de ses erreurs. Parce que dans sa tête où tout fonctionne au mérite, il ne mérite rien de mieux.
Il déteste qu'elle le connaisse aussi bien autant qu'il l'adore. Il ne se sent pas, plus fragile quand elle le regarde comme ça, quand elle dit des choses comme ça en sachant pertinemment tout ce que ça veut dire pour lui, de lui. Il se sent juste... accepté, peut-être, et dégoûté qu'elle ait seulement pu le percer à jour si facilement.
« Now stop. We don't have to talk about it. At least not now. Unless my mistakes make a difference to you. Do they? No. Never. ” Sa voix se brise un peu sur le second mot et il se décide enfin à la regarder dans les yeux. Ils sont si proches. Quand est-ce qu'elle s'est rapprochée à ce point? Il y a sa main sur sa nuque, ses doigts dans ses cheveux, leurs fronts qui se touchent presque et leurs souffles qui se mélangent. “ Dae ye remember when we first met? I do. ” Il baisse les yeux, ses longs cils tirant des ombres striant ses joues aussi bien que les larmes. Il se laisse un peu tomber en avant, leurs fronts se touchent et pendant un instant, il ferme les yeux. “ Ye were so quiet an' pasty and... so incredibly talented and smart. Ye were infuriating. Ye annoyed me so much. ” Il se détache soudainement, redresse un peu la tête, arrête de regarder le sol pour planter de nouveau son oeil valide dans l'un des siens, bleu, tellement bleu. “ And yet. Il l'observe, lève lentement la main et remet une mèche de cheveux blonds derrière son oreille, machinalement, comme pour parfaire le tableau de ce visage qu'il a eu peur d'oublier. Quite a strange feeling isnae it? Never wanting tae be without someone.

Un toussotement lui parvenant l'encadrement de la porte le fait sursauter et tourner la tête. Robbie. “ Are you two guys done shagging already? ” Avec un grognement agacé et un roulement d'yeux exaspéré, machinalement, Édouard se recule et se décale par rapport à Amelia, laisse retomber sa main, après lui avoir adressé un petit sourire d'excuse. Il attrape la dose de Tue-Loup qu'Amelia lui a donné en mains propres et la lance à Robbie qui l'attrape au vol. “ Put this one in the water too. Is it boiling? Yes, sir.Great. Don't open it. We just need it warm. I knoo,  ” rétorque l'autre en imitant son accent, levant les yeux au ciel avant de leur adresser un sourire canaille et de disparaître.
Soudainement gêné, Édouard se passe une main sur le visage, puis dans les cheveux, les ébouriffe machinalement, faisant n'importe quoi pour ne pas la regarder. “ Here. I think we have some catching up tae do, Ames. Cup of tea? ” demande-t-il avec un petit sourire hésitant, soudainement mal à l'aise, ayant peur qu'une fois les retrouvailles finies, ils ne retrouvent pas tout à fait ce qu'ils avaient avant.

Spoiler:
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HERO • we saved the world
Amelia Cartwright
Amelia Cartwright
‹ inscription : 31/05/2016
‹ messages : 723
‹ crédits : SHIYA. EXCEPTION POUR LA SIGNA.
‹ dialogues : #indianred.
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‹ âge : VINGT-HUIT ANS
‹ occupation : AUROR.
‹ maison : GRYFFONDOR
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : 30 centimètres, bois de noisetier, crin de sombral.
‹ gallions (ʛ) : 3648
‹ réputation : on dit d'elle qu'elle est loyale et intransigeante + on la trouve parfois désagréable, mais c'est juste parce qu'on la connaît mal et qu'elle n'est pas très avenante au premier abord + elle est une auror brillante et fonceuse + on la sait proche de la cause des loups-garous. on a du mal à comprendre pourquoi elle a fait le choix de se lier par triumvirat à un loup-garou.
‹ particularité : animagus en formation + son animal est un ours brun massif.
‹ faits : amelia a fait sa formation d'auror avec un an d'avance + quand le lord est arrivé au pouvoir, elle est restée, en pensant que ça n'allait pas durer + coincée et surveillée, elle prétendu être à ses côtés + c'est lors de la vente aux enchères des rebuts (2001) qu'elle arrive à fuir sans se faire remarquer et à échapper à la surveillance des mangemorts + elle passe deux ans à fuir, en solitaire, une situation qui l'a rendue plus sauvage et froide + elle a rejoint les insurgés en 2003 et a mené de nombreuses missions pour eux, forte de sa formation et de son expérience d'auror + elle a participé à la grande bataille de décembre 2003 + pendant les combats, elle a choisi d'être liée par triumvirat à édouard douglas afin de lui sauver la vie in extremis. ils ont failli ne pas s'en sortir + elle s'est battue contre le gouvernement intérimaire mis en place après la guerre, qui a injustement envoyé édouard en prison pour en faire un exemple, et a participé à faire échapper plusieurs criminels injustement jugés de la prison d'azkaban + elle a repris son poste d'auror après la guerre.
‹ résidence : entre son appartement du londres sorcier et storm's end.
‹ patronus : UN RENARD
‹ épouvantard : perdre les membres du pack. surtout perdre eddie.
‹ risèd : UNE SOIRÉE HEUREUSE ENTRE AMIS.
http://www.smoking-ruins.com/t4645-amelia-can-anybody-save-me-no
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i hope you never forget

the wind that carried you home.


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Alors elle le fixe. Sa poitrine se soulève et s'abaisse au rythme rapide de sa respiration. « No. Never. » La réponse vient si rapidement, si spontanément… Amelia se calme tout de suite, ressent comme une drôle de pression qui retombe. Pendant un instant, elle a eu peur qu'il dise que oui, ça fait une différence pour lui. Après tout, la dernière fois qu'ils se sont vus, il lui a reproché beaucoup de choses, des choses qu'elle n'oubliera jamais. Le Édouard de ce soir-là n'aurait pas manqué une occasion de la faire culpabiliser, de lui rappeler que oui, ses erreurs étaient bel et bien là et qu'elles changeaient tout. C'est con, ils sont là, heureux de se retrouver, mais Amelia, d'une certaine manière, a peur que tout bascule. Elle ne supporterait pas qu'il lui dise de nouveau ce qu'il lui a dit ce soir là. Ça lui a valu quatre années difficiles, cette seule soirée, cas quelques mots prononcés sous la colère. Et encore aujourd'hui, ça la hante. Tous les jours. Édouard relève les yeux vers elle et bien sûr, elle ne voit que lui, maintenant. Ces deux iris presque noirs, ces tâches de rousseur sur ses pommettes. La cuisine semble avoir disparu, elle n'entend plus rien des rires qui résonnent dans la salle d'à côté. Il n'y a plus qu'Édouard. Ce n'est pas la première fois que ça arrive, ce ne sera sûrement pas la dernière. Mais à chaque fois ça lui fait un drôle de truc. Mais elle ne détourne pas les yeux. Même si elle le pouvait, elle ne le voudrait pas. « Dae ye remember when we first met? I do. » Elle reprend un peu contact avec son environnement, et fronce les sourcils, un peu amusée, à cette évocation inattendue. Les coins de ses lèvres se lèvent un peu, et sans qu'elle s'en soit vraiment rendue compte, ils sont front contre front, et elle n'ose plus le regarder dans les yeux. « Ye were so quiet an' pasty and... so incredibly talented and smart. Ye were infuriating. Ye annoyed me so much. » Ses paupières sont closes, ses joues striées de larmes. Amelia a comme un petit bond dans la poitrine. Mais elle sourit. Oh, oui, qu'elle l'a toujours énervé. Mais il l'a toujours beaucoup énervée aussi. Au début, c'était vraiment compliqué. Et malgré les années, ces années pendant lesquelles ils ont appris à s'apprivoiser, à s'apprécier, (à s'aimer) elle ne l'a jamais entendu dire ça d'elle. Elle n'aurait jamais pensé qu'il la voyait comme ça, à l'époque. Jamais. Alors ouais, elle a un petit sourire en coin. Il se détache et la regarde. « And yet. » Elle ne dit rien, laisse tout ça s'imprimer dans son esprit. Elle change les dernières images qu'elle avait, gravées, d'Édouard, dans sa tête. Elle remplace sa colère, sa haine… Par cette drôle d'étincelle qu'il a dans les yeux, qui lui rappelle des moments heureux qu'ils ont partagé, mais qui n'est plus tout à fait pareille qu'avant. « Quite a strange feeling isnae it? Never wanting tae be without someone. » Elle ne dit rien, encore une fois. Parce que rien n'a l'air assez bien. Elle se contente de lui lancer un petit sourire, légèrement.. gêné? Pas parce qu'elle n'est pas d'accord. Au contraire. Le sentiment est clairement réciproque, mais ça lui ferait bizarre de l'admettre comme ça, à haute voix. Qu'elle ne voudrait jamais qu'il s'en aille. Ça dit des choses étranges sur leur relation, et ça lui fait peur. Comme ça a toujours été le cas, en fait. Elle a déjà dit des choses aujourd'hui qu'elle n'a jamais dites auparavant. Des choses qui avouent beaucoup sur son état d'esprit, mais surtout sur son attachement. Ils sont toujours très proches, et tout ça commence à lui donner un peu le tournis.
Elle tend la main vers le bras d'Édouard au moment où un toussotement les fait tous les deux sursauter. « Are you two guys done shagging already? » Amelia ramène tout de suite l'une de ses mains à sa tête, comme pour se cacher un peu – depuis quand elle est timide et gênée comme ça? – et lève les yeux au ciel. Elle voit du coin de l’œil le sourire d'excuse d'Édouard et n'y répond pas vraiment. Elle a juste envie de frapper la tête de Robbie contre un mur. « Put this one in the water too. Is it boiling? »« Yes, sir. »« Great. Don't open it. We just need it warm. »« I knoo, » Amelia hausse les sourcils, l'air de dire dude, that was the worst impression ever, just go fuck yourself. Robbie doit avoir compris le message, et lui fait un clin d'oeil nul, en plus de son sourire de canaille, avant de sortir de la pièce et de les laisser enfin tranquilles.
« Here. I think we have some catching up tae do, Ames. Cup of tea? » fait Édouard, une main dans les cheveux, sans la regarder. La jeune femme pousse un soupir fatigué et, faisant comme si l'intervention de Robbie ne l'avait pas mise mal à l'aise du tout, elle dit, naturellement : « Hmm… I wouldn't mind something a little bit stronger… » Elle sourit un peu. « If you still have that here somewhere. » Elle se hisse sur l'îlot, s'y assoit comme elle avait l'habitude de le faire quand ils passaient du temps ici, avant. Édouard doit bien avoir quelques bouteilles, dans le coin. Elle avait fait un stock avec Kenna et Seth, à l'époque, et même s'il a bien descendu lors de leurs passages à Storm's End, il doit bien rester deux trois choses… à moins que quelqu'un d'autre se soit servi. Cette discussion semble si normale par rapport à ce qu'ils se disaient quelques secondes plus tôt.. Amelia se demande même si c'était réel. Si tout ça est vraiment réel, en fait. Elle laisse Édouard s'éloigner pour aller lui chercher à boire. Elle se sent éreintée. Comme si quelqu'un s'était amusé à la drainer complètement de son énergie. Elle attache ses cheveux, se débarrasse de sa veste, qu'elle a gardée depuis le début, et se passe une main dans la nuque. Elle est brûlante. Peut-être qu'elle couve quelque chose. La tension retombe un peu, et c'est violent. Elle a bien besoin d'un verre. Et elle est bien contente que Rolf ne soit pas venu avec elle, comme c'était prévu au début. Elle se frotte les yeux au moment où Édouard revient. Il y a des rires derrière lui quand il referme la porte, et elle hausse les sourcils, certaine de ce qu'il aura entendu sur le chemin. Elle ne relève pas. Il s'approche du plan de travail et sort un verre, et elle le suit du regard. Elle remarque la naissance d'une plaie qui commence à cicatriser, dans le bas de sa nuque, et fronce un peu les sourcils. Il y a tellement de choses pour lesquelles elle n'a pas été là, tellement de moments qu'ils ont eu à vivre séparément. Ça lui fait bizarre, qu'il ait eu une vie à laquelle elle n'ait pas pris part, pendant tout ce temps. Qu'elle ne sache pas d'où vienne telle ou telle cicatrice. Elle ne sait pas vraiment quoi dire, elle est un peu démunie. Quand il s'approche avec son verre, elle pince les lèvres, et avoue, parce que c'est la vérité : « I think we… » Elle baisse les yeux sur le verre. « Let's keep the catching up for another day, ok? » Ses yeux sont brillants, toujours. Elle n'a pas envie de parler de ce qu'ils sont devenus, de pourquoi elle est là. En fait, elle veut juste passer une soirée tranquille. Peut-être avec quelques jeux de société, à faire des blagues aux autres loups avec qui elle s'entend relativement bien. Faire payer à Robbie ses commentaires pourris. Ou tout simplement, s'asseoir, et boire jusqu'au bout de la nuit. Dormir dans la chambre qu'elle occupe d'habitude. Être avec Édouard. Être avec Édouard. Être avec Édouard. Tout simplement. « I just need… » Elle hausse les épaules. Elle est lassée, n'a pas envie de se justifier. Elle n'a jamais eu à se justifier avec Édouard, pas vrai? Amelia baille, une main devant la bouche. La pression de leurs retrouvailles est retombée, et elle est complètement naze. Mais son visage s'illumine. « Do you have sweets? I miss sweets. » Puis elle réalise. « Or maybe you want to go back with the others… I'm sorry if I interrupted something, didn't mean to. » dit-elle, un peu mal à l'aise. Puis, une autre question lui vient à l'esprit : « Were you planning on staying here for the night? » demande-t-elle. « I hope not, because I won't share my bed. » Son lit, qui est en fait le lit d'Édouard. À chaque fois qu'elle est venue à Storm's End, c'est là qu'elle a dormi. Sans exception. Elle lui lance un petit regard amusé, et boit une gorgée de son verre.
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Édouard Douglas
Édouard Douglas
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‹ âge : vingt-huit
‹ occupation : à Azkaban.
‹ maison : poufsouffle
‹ scolarité : 1986 et 1993.
‹ baguette : mesure trente centimètres virgule cinq, est composée de bois de chêne et contient un crin de licorne. Elle est inflexible et rigide comme son propriétaire.
‹ gallions (ʛ) : 3458
‹ réputation : j'ai été injustement envoyé à Azkaban. Mon crime? Avoir été mordu et être devenu loup-garou.
‹ particularité : un loup-garou depuis avril 1998. Je suis en triumvirat avec Amelia Cartwright, un lien émotionnel qui nous unit et nous permet parfois de partager nos pensées.
‹ faits : je suis un loup-garou, un ancien Auror bouffé par la culpabilité d'avoir vu ma famille et mes anciens amis décimés autour de moi. J'ai été défiguré à vie par mon Créateur et je me soumettais tous les jours à un sortilège d'Illusion pour cacher les dégâts. J'ai perdu un oeil dans l'affaire. J'ai fatT partie du groupe qui a attaqué Saint-Mangouste et me suis rendu compte de l'horreur de la situation trop tard. Je suis le loup-garou qui a mordu Ginny Weasley. Je suis actuellement à Azkaban à cause de ça et de l'attentat de Saint-Mangouste, même si la rumeur est que le juge m'a plus puni pour ma nature que pour mes crimes.
‹ résidence : dans une cellule d'Azkaban, que je partage avec Aramis Lestrange.
‹ patronus : un ours
‹ épouvantard : les corps massacrés de mes proches, détruits par la Bête qui m'habite.
‹ risèd : moi tel que je l'étais avant, libre de l'influence du loup en moi.
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« Hmm… I wouldn't mind something a little bit stronger… If you still have that here somewhere. » Édouard ne peut pas s'empêcher de sourire légèrement. Les loup-garous étant particulièrement sensibles aux effets de l'alcool, il est très rare qu'ils boivent autre chose que de la bière sans alcool ou autres mixtures très, très légères... mais Édouard n'a pas été élevé dans les Highlands pour rien, et il garde tous les cadeaux de Kenna précieusement, même les plus nuls genre le porte-clefs qu'elle lui avait ramené du Chili une fois. Il sort de la cuisine et aussitôt, tous les regards se braquent sur lui. “ Did you nip her? Ye fuckin'... ” grince-t-il en montant quatre à quatre les escaliers jusqu'à sa chambre, quittant le salon où les loups se mettent aussitôt à rire légèrement, moqueurs et à la fois tendres bizarrement. Édouard décide qu'il n'aime pas ça.
Il ouvre la porte de sa chambre d'un sortilège — il est trop consciencieux pour faire autrement, et un peu paranoïaque parfois — et va fouiller dans le cabinet caché dans son armoire, qui contient ce qu'il a de plus précieux. Il y a toutes les lèvres que lui ont envoyé Penny et Derek quand ils étaient à Poudlard, bien évidemment, ainsi que les lèvres si rares de sa mère. Il y a des souvenirs de leurs voyages, des cartes postales stupides et le genre de trucs que l'on trouve seulement dans les magasins de souvenirs pourris. Il y a aussi des lettres d'Amelia, quand il posait une semaine et qu'il allait voir sa mère en France. Il y a aussi une photo d'eux — parmi d'autres photos, bien évidemment, mais c'est cette photo d'eux qui attire son attention — qui date d'avant la morsure, avant l'Accident, avant tout... au début de leur amitié, en fait, quand ils étaient partis un week-end en camping avec ses amis à elle et les siens à lui. Seul Seth avait suivi jusque là, Kenna avait abandonné avec Faust et Rick un peu plus bas: et à trois ils avaient continué jusqu'au sommet. Sur la photo, ils semblaient si jeunes, si petits, si... forts aussi. C'est bizarre mais Édouard bloque. Il n'arrive pas à se reconnaître.
Il attrape l'une des bouteilles de whisky à moitié vide qui trônent au fond du cabinet et le referme un peu violemment.

Oy man, do no go steamin' and shag her! Fuck off, Rachel ” gronde-t-il mais il ne peut pas s'empêcher de sourire très légèrement malgré lui. D'autres remarques fusent le temps qu'il parvienne jusqu'à la cuisine, et ils finissent tous tant par hurler comme des loups à la lune qu'à rigoler comme des bêtes quand il referme la porte et adresse un regard oblique à Amelia, tant désolé qu'agacé par le comportement des habitants et habitantes de Storm's End. Il va chercher un verre pour elle, parce qu'il ne se sent pas vraiment de boire un alcool trop fort maintenant (surtout si c'est pour finir comme la dernière fois qu'ils ont bu ensemble), y déversant un doigt ou deux de liqueur avant de le lui amener. « I think we… Il arque un sourcil interrogateur. Let's keep the catching up for another day, ok? » Il la regarde un instant, incertain, puis il se détend subitement, lâchant un soupir qui ne peut que être soulagé et reconnaissant alors qu'il se passe une main sur le visage, pour en effacer tant les derniers vestiges de larmes que l'épuisement qui s'y est installé. “ We have all the time in the world, ” dit-il simplement, se rendant seulement compte de la franche détermination dans sa voix. Ils ont tout le temps du monde. Il ne va nulle part et elle non plus... il l'espère.

« I just need… » You. I just need you. Ça arrivait, parfois, cette envie de finir leurs phrases ensembles, cette alchimie facile et étrange et platonique et incroyable qu'ils avaient, de s'échanger les mots comme on s'échange des balles, de finir ensemble des phrases commencées différemment. Pourtant, cette fois, la fin de la phrase ne prend pas la tournure attendue et Édouard est... peut-être, un peu, déçu. Il chasse cette idée de sa tête en lui tournant le dos, allant mettre de l'eau à bouillir pour se faire un thé. « Do you have sweets? I miss sweets.Why, yes, of-- Or maybe you want to go back with the others… I'm sorry if I interrupted something, didn't mean to. » Il lui adresse un regard par-dessus son épaule, l'air de dire don't be silly. Il récupère dans un cabinet un paquet de bonbons au Coca-Cola à moitié entamé et lui envoie: elle l'attrape au vol. “ It's fine, Ames. You're here at home, ” dit-il simplement, parce qu'il n'en a jamais douté et qu'il déteste l'idée qu'elle-même s'en inquiète. L'eau bout, il la verse dans sa tasse, y rajoute un sachet de thé et deux sucres.
Sa tasse à mi-chemin de sa bouche, il manque de s'étouffer quand il l'entend. « Were you planning on staying here for the night? I hope not, because I won't share my bed. » Il se retourne vers elle, l'air faussement furieux, le thé brûlant lui dégoulinant sur la main si bien qu'il repose la tasse en hâte sur un plan de travail pour attraper une serviette et se l'essuyer. “ The fuck ye are, grince-t-il en l'assassinant des yeux. My house my bed!

Ils se chamaillent, ils parlent un peu. Ils parlent de l'idée saugrenue d'avoir rajouté un lit pliable dans la cuisine, ils parlent des pièces qui ont été modifiées, rajoutées à l'étage, avec de l'architecture sorcière, pour accommoder les besoins de tout le monde. Mais jamais leur sa chambre, jamais celle de Penny, de Derek... jamais leurs souvenirs, jamais leurs vies passées.
Elle s'égaye avec le whiskey, il se détend avec le thé, ils rient, un peu, pas beaucoup, mais ils rient quand même. Ils vont dans le salon, ils jouent à un jeu de société, il la déconcentre en lui donnant des coups de pied sous la table et elle lui envoie le plateau à la figure quand il finit de la déplumer de tout son argent. Ils restent longtemps le soir à parler, de tout le monde sauf d'eux, de Seth, de Kenna, de Derek, des nouveaux loups, de Rohan, de June, de ce mec appelé Rolf qu'Édouard décide qu'il n'aime pas, de Buckley, de Poudlard, de Susan Dillinger, de Viktor Heidelberg, du vieux Olsen, de Cara, de tout, sauf d'eux, jamais eux, même si leurs regards qui ne se lâchent pas posent toutes les questions du monde.
Ils s'endorment dans le lit, un entremêlé de bras et de jambes et de cheveux et de coeurs, l'un contre l'autre, les yeux rivés dans ceux de l'autre. C'est lui qui s'endort en premier, serein pour la première fois depuis des mois.
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