sujet; nowhere to stand and now nowhere to hide (anna)

PRISONERS • bloodstains on the carpet
Eirene Mayfair
Eirene Mayfair
‹ inscription : 16/04/2016
‹ messages : 392
‹ crédits : AILAHOZ
‹ dialogues : #rosybrown
nowhere to stand and now nowhere to hide (anna) Tumblr_ogyl01Zys61rjn473o1_500

‹ liens utiles :

‹ âge : 30
‹ occupation : enfermée à azkaban pour 50 ans, elle est persuadée qu'elle n'en sortira pas vivante
‹ maison : serdaigle
‹ scolarité : 1984 et 1991.
‹ baguette : est en bois d'acajou ; elle mesure vingt-six centimètres et possède en son coeur un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 3402
‹ réputation : je suis un simple objet à la merci des mangemorts, prête à tout pour atteindre ses objectifs. A cela s'ajoute nouvellement l'appellation de criminelle de guerre; vivement recherchée par le gouvernement, je me suis rendue aux autorités début mars 2004
‹ particularité : métamorphomage.
‹ faits : que je suis devenue mangemort peu de temps avant la bataille finale mais que je ne soutiens pas les idéologies du Lord. C'est seulement une étape -indispensable- de plus pour faire mes preuves. L'utilisation de mon don m'épuise et il m'est impossible d'oublier les horreurs commises. Avec les blessures de l'attaque de Sainte-Mangouste et les dérèglements magiques qui s'ajoutent, garder le contrôle devient plus compliqué. L'orviétan (fabuleo) a été le seul moyen efficace pour supporter la douleur et reprendre vite le travail, une absence longue mettant en péril ma place dans le système et toutes les années de dur labeur qui vont avec.
‹ résidence : auparavant dans un minuscule appartement à Canterbury, du côté moldu, cachée de tous sous une fausse identité (Susie Marshall) avec Elizabeth Atkins (Leanne Marshall), je réside désormais dans l'une des nombreuses cellules d'Azkaban, toujours en compagnie d'Elizabeth
‹ patronus : une hirondelle, mais impossible d'en produire un depuis l'apposition de la Marque sur son avant-bras.
‹ épouvantard : mon corps vieilli par l'utilisation excessive de mon don. Plus récemment, il prendrait plutôt la forme de Matteo ensanglanté, allongé au sol et laissé pour mort.
‹ risèd : la liberté, un monde où je pourrais rester moi-même sans mettre ma vie en danger ou celle des personnes que j'aime. Matteo vivant, pas uniquement dans ses souvenirs.
http://www.smoking-ruins.com/t4420-eirene-all-the-lonely-people-
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Au début, Eirene trouvait ça ridicule. On l’avait forcée à rester au lit pour guérir de ses blessures, à l’hôpital qui plus est. Eirene se sentait parfaitement capable de s’allonger dans son lit, chez elle. D’autant plus qu’elle avait déjà assez de retard au ministère pour perdre son temps à discuter. A quoi servait donc la magie si elle ne pouvait être de nouveau sur pieds rapidement ? Ils avaient dû connaître pire, tout de même, et ça faisait près de deux semaines maintenant que l’attentat s’était déroulé. Sa voix, encore bien enrouée, commençait doucement à reprendre sa sonorité normale. Quant à sa démarche, impossible d’avancer plus de deux mètres sans avoir horriblement mal à ce fichu abdomen. Les plus graves séquelles se trouvaient probablement là, en plus de ses difficultés respiratoires suites aux brûlures causées ce jour-là. Mais elle faisait avec, car elle n’avait pas le choix. Si elle voulait sortir de Sainte-Mangouste, elle devait prendre sur elle. Parce qu’elle ne pouvait pas se permettre une pause aussi longue sans que ça n’impacte sa carrière au ministère. Elle avait tant travaillé pour en arriver jusque-là, fait des tas de sacrifices et pas des plus aisés. Si elle abandonnait maintenant, tout ça n’aurait servi à rien. Les heures à rentrer tard la nuit, fatiguée, à se tuer à la tâche, sa relation avec Matteo réduite au néant et surtout, surtout la dénonciation de son fiancé aux autorités. Le regard d’Anna quand elle lui a révélé la vérité, cette confiance envolée. Elle ne pouvait pas avoir fait tout ça pour ne rien obtenir au final. Son poste au ministère représentait la seule constante de sa vie. Avant, Matteo était là. Elle l’avait contraint à s’en aller. Chaque jour, elle essayait, elle tentait de se redresser un peu plus, d’ignorer ces douleurs qui étaient devenues quotidiennes et d’aller de l’avant. Alors on lui avait proposé une alternative. Une sorte de fauteuil roulant moldu version sorcière. Elle avait fini par accepter, puisqu’il n’y avait pas d’autres choix. Mais d’ici la fin du mois, Eirene était persuadée qu’elle irait mieux. Elle ferait en sorte de l’être. Et même si ce n’était pas le cas, elle s’en irait. Deux semaines à supporter la présence de Simon Rosier dans la même chambre, lui aussi dans un sale état, c'était déjà beaucoup. Elle avait envoyé plusieurs hiboux à Augustus Rookwood, allant même jusqu’à lui demander les dossiers les plus ennuyants simplement pour lui occuper l’esprit, se sentir utile. Parce que quand elle n’avait rien à faire, Eirene réfléchissait beaucoup trop. Et ça lui rappelait à quel point sa vie était désastreuse, que ce soit ses propres choix ou ceux qu’on lui avait imposé. Elle se sentait perdre le contrôle, doucement, et ça l’horrifiait. Eirene ne pouvait pas perdre le contrôle car ça serait la fin pour elle.

« La chambre d’Anna Grimaldi, s’il-vous-plaît ? » Elle avance difficilement sur ce fauteuil et manque de hurler lorsqu’elle heurte une énième fois les chaises de la salle d’attente. Malgré tout, elle tente de garder – difficilement – son calme et de sourire, poliment. « Madame, vous ne pouvez pas la voir. Son état ne le permet pas. » C’est ce qu’on lui avait répondu la veille et encore l’avant-veille. « J’ai vraiment besoin de la voir. »  insiste-t-elle alors. Elle ne repartirait pas bredouille cette fois-ci. Elle en avait assez d’attendre sans rien faire. « C’est impossible… » « Mais faites un effort, enfin ! » La douleur lui faisait parfois oublier la délicatesse ou la diplomatie, beaucoup plus irritable que d’habitude. C’est cet hôpital, ça l’étouffait. « C’est… c’est ma belle-sœur. » Mensonge, elle ne l’est sûrement plus aujourd’hui, mais ça ne l’empêche pas de l’aimer toujours autant. « Et elle est enceinte, je veux juste m’assurer que tout va bien pour elle et le bébé. Rien de plus. » Après quelques secondes d’hésitation, la jeune sorcière cède. Probablement parce qu’elle savait qu’elle reviendrait le lendemain et le sur-lendemain encore. « Bon… ce sont des circonstances particulières. » Elle vient alors se placer derrière Eirene, lui épargnant une crise de nerf avec ce fauteuil trop capricieux. Elle est persuadée qu’un appareil moldu aurait été beaucoup plus facile à manier. « Ne restez pas trop longtemps. Elle a encore besoin de repos. » « Merci. Merci ! Je pense pouvoir me débrouiller maintenant. » Un nouveau sourire pour la remercier, elle attend que l’infirmière s’éloigne pour rentrer tranquillement. Anna devait certainement s’attendre à une visite de la part d’Eirene, tout en sachant qu’elle ne voulait plus la voir. Plus depuis ce fameux jour. Alors Mayfair n'allait pas prendrele risque qu’une infirmière profite du refus d’Anna pour l’empêcher d’entrer dans sa chambre. Et la voilà maintenant qui hésite, ou plutôt qui angoisse. Eirene n’oublierait sans doute jamais la manière dont elle l’avait regardée après sa révélation, sur ce qui avait réellement causé le départ de Matteo. Et elle ne sait pas si elle est capable de faire face à ce regard une nouvelle fois aujourd’hui. Alors elle avance son poing, toute tremblante, puis toque avant d'ouvrir la porte. Heureusement, Eirene avait emporté sa baguette avec elle pour lui faciliter la tâche. Et c’est une Anna épuisée, les traits marqués par la fatigue et l’horreur des derniers événements qui lui fit face. « Anna… » qu’elle commence, doucement, toujours sur le pas de la porte. « Je… je sais que tu ne veux plus me voir mais j'aimerais savoir comment vous allez, le bébé et toi. » Elle s’interrompt, prise par une quinte de toux qui lui provoque de nouvelles douleurs au ventre. « S’il-te-plaît, on ne s’est pas parlé depuis trop longtemps… » La faute à qui ? La sienne et elle le sait bien. « Comment tu te sens ? » C’est difficile de rester aussi loin, aussi distante alors qu’elle aimerait tout simplement la rejoindre et la serrer fort dans ses bras pour lui témoigner son soutien. C’est ce qu’elle aurait fait en temps normal, mais rien n’est normal. Rien ne l’est plus.


Dernière édition par Eirene Mayfair le Lun 26 Sep 2016 - 18:05, édité 1 fois
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WIZARD • always the first casuality
Anna Grimaldi
Anna Grimaldi
‹ inscription : 07/06/2015
‹ messages : 1824
‹ crédits : mathy.
‹ dialogues : #e95353.
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‹ âge : trente-quatre
‹ occupation : guérisseuse au service d'infection par virus et microbe magique et co-présidente de l'association "Rosier's Disease Research Trust".
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : 1980 et 1987.
‹ baguette : est en bois de charme, contient une plume de phénix et mesure 26,4 centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 5378
‹ réputation : je suis fragile et que j'ai été manipulée par mon compagnon.
‹ particularité : occlumens.
‹ faits : je suis de sang pur, que je fais partie de la famille Grimaldi, que je suis d'origine italienne, que j'adhère aux idées insurgées mais que je me suis résolue à ne jamais les rejoindre pour le bien être de ma fille, que je suis une ancienne guérisseuse et que je sais donc comment soigner les gens de diverses pathologies, que je me défends en duel, que j'adore lire, que j'apprécie les jolies choses.
‹ résidence : dans un petit studio sur le chemin de traverse que le gouvernement a bien voulu me donner pour mon implication de guérisseuse durant la guerre. La demeure des Grimaldi à Herpo Creek ainsi que mon appartement à la Bran Tower avaient été saisis. Je dispose toujours d'une résidence secondaire et tertiaire à Brighton (maison d'été) et à Florence (terres italiennes).
‹ patronus : un lapin, patronus de Thomas
‹ épouvantard : un entassement de corps, celui de mes enfants et des êtres qui me sont chers.
‹ risèd : ma famille heureuse et recomposée.
http://www.smoking-ruins.com/t1958-anna-loooove-me
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Etendue sur son lit d’hôpital, le regard fixant ses jambes recouvertes d’une vieille couverture blanche aseptisée, elle ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle ne remarcherait peut-être jamais. Les guérisseurs qui s’étaient occupés de son cas lui avaient expliqué que l’effondrement d’un pan de mur sur elle avait compressé et fragilisé sa colonne vertébrale. Ses nerfs avaient été endommagés et ceci avait causé la paralysie de ses jambes. Ils auraient pu soigner cette lésion grâce à la magie par un simple remède de régénération cellulaire mais ils s’étaient retrouvés face à un problème de taille. Lors de l’effondrement, des produits toxiques s’étaient répandus dans l’atmosphère et bien malgré elle, elle avait inhalé un certain nombre de ces gaz. L’un de ces poisons s’étaient infiltrés dans son corps empêchant à ses cellules nerveuses de se multiplier. Malgré toutes les potions de soin qu’ils lui avaient déjà injectées, ils n’avaient toujours pas trouvé l’antidote qui permettrait de passer outre cette barrière. Son incapacité à marcher était, pourtant, le cadet de ses soucis. Elle aurait tout accepté, passer sa vie entière dans une salle du service long séjour de Ste Mangouste, se déplacer uniquement en fauteuil roulant … Tout. S’ils lui avaient permis de voir, ne serait-ce que trente petites secondes, sa fille. Qui pensaient-ils être pour décider si oui ou non, elle aurait le droit de voir son enfant ? Elle était certaine que Simon avait déjà dû obtenir cette permission et cela la mettait hors d’elle. Balayant d’un geste brusque les mèches de cheveux courts qui retombaient sur son visage, elle bouillait de fureur. Une fois de plus elle devait se plier aux décisions des autres, accepter qu’ils soient les seuls à savoir ce qui était bon pour elle. Si elle continuait ainsi, elle resterait à jamais la stupide marionnette de ce monde qui ne voulait pas plus d’elle qu’elle ne voulait de ce monde. Elle était malheureuse, torturée, vide. Elle n’était sortie du coma que depuis quelques jours mais elle menait déjà la vie dure aux soignants. Ne sachant jamais vraiment comment elle se sentait, ses émotions et les actions qui en découlaient pouvaient parfois paraître excessives et paradoxales. Elle n’en faisait qu’à sa tête …

« Est-ce que je peux la voir ? » demandait-elle une énième fois alors que l’infirmière posait devant elle une série de petites fioles colorées. « Je suis désolée, je ne peux pas vous dire. Si cela ne tenait qu’à moi je vous aurais déjà donné cette permission, mais les guérisseurs sont encore en train de discuter des risques que cela pourrait représenter. » Elle baissa les yeux vers ses mains qu’elle tripotait nerveusement pour ne pas partir dans l’un de ces accès de colère qu’elle ne contrôlait pas. « Pourquoi ? Pourquoi pensez-vous que je pourrais être toxique pour elle ? C’est ma fille ! » Son ton était devenu plus ferme, plus dur. Elle ne comprenait pas, ne voulait pas comprendre. « Je suis vraiment désolée. Il faut que vous preniez vos p… » Elle balaya les flacons de potions de la main et les entendit se briser avec fracas sur le sol. La soignante réussit à en sauver deux ou trois grâce à un sortilège de lévitation mais Anna était trop occupée à la provoquer pour y faire attention. « Vous aimez m’enlever des choses, me faire souffrir hein ? L’usage de mes jambes, le fœtus de mon ventre, ma famille, ma dignité … Même mes cheveux ! » Elle cherchait sur ses épaules les restes inexistants de sa flamboyante chevelure rousse. A son réveil, ses longueurs avaient disparu et il n’était resté que de fins cheveux d’une dizaine de centimètres. Elle savait bien que les guérisseurs de Ste Mangouste n’étaient responsables que de la moitié des choses qu’elle leur reprochait mais peu lui importait, elle était en colère. Un silence lourd et pesant régna durant quelques secondes et elle entendit l’infirmière murmurer Accio traitement Grimaldi. Les potions furent à nouveau alignées devant elle et elle sentit le regard insistant de la soignante. Pendant quelques minutes, elle hésita. Une fureur mystérieuse rampait encore à l’intérieur d’elle ne demandant qu’à se déployer. Elle pourrait refuser de boire ses potions et négocier avec eux pour qu’ils la laissent voir sa fille, mais au fond, elle savait qu’ils refuseraient. Frustrée et mécontente, elle attrapa à contrecœur la première fiole et en vida le contenu. Les unes après les autres, elle les avala et reposa le contenant sur la table. Lorsque le dernier liquide coula dans sa gorge, elle sentit un sentiment d’extrême légèreté la parcourir et une subtile envie de sourire à tout s’insinua en elle. Ne pensant plus à rien d’autre qu’à la beauté de la vie, elle fut plongée dans une grande euphorie et lançait parfois une exclamation pleine de gaieté à la vue d’un objet de sa chambre d’hôpital. Elle poussa un profond soupir de satisfaction et se lova contre son oreiller. Jetant un coup d’œil par la vitre de sa chambre, elle fit des petits signes de la main aux soignants et crut entendre l’une d’elle dire « Je crois que tu as un peu forcé sur le philtre euphorisant. »

Elle resta ainsi plusieurs heures. Complètement déconnectée de la réalité, évadée dans ce monde merveilleux que son imagination avait créé. Et puis, elle avait fini par s’endormir, fatiguée par cet excès d’énergie. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, la douleur revint brutalement, enserrant son cœur dans un étau et ravivant la colère qu’elle éprouvait à l’égard de tous. Agrippant la couverture entre ses doigts, elle contracta tous ses membres dans l’espoir de sentir un mouvement de ses jambes, mais rien ne vint. Serrant les dents, elle tentait rageusement de commander à ses jambes de bouger. Cependant, pas même un picotement ne se fit sentir. Se penchant en avant, ses mains se mirent à griffer ses jambes, tentant sans doute de ressentir la douleur. Elle était submergée par la colère et la profonde impression de n’être capable de rien. Elle voulait crier, mais seuls des gémissements pitoyables sortaient de sa gorge. Ses bras frappant dans le vide, elle essaya de faire sortir toute sa souffrance à travers ces mouvements. Elle avait si mal. Au bout de quelques minutes de combat invisible, elle se laissa retomber sur le lit et sanglota doucement. Je veux mourir, pensa-t-elle. Laissez-la vivre, et je mourrai pour elle. Elle attrapa sa baguette soigneusement rangée dans le tiroir de la table de chevet. Regardant par la vitre de sa chambre, elle remarqua que les infirmières étaient occupés, l’une d’elles était penchée en avait et semblait parler au sol. Personne ne regardait. Elle pourrait se trancher les veines, s’empêcher de respirer. Tellement de possibilités.

De légers coups frappés à la porte l’arrêtèrent dans son geste, elle sursauta et dissimula sa baguette sous sa couverture. Elle n’eut pas le loisir de refuser qu’on vienne la déranger parce que la porte s’ouvrait déjà sur l’avant d’un fauteuil magique. Lorsque la personne s’avança légèrement, le visage d’Anna se figea dans une grimace. Eirene. Mais que faisait-elle donc là ? Elle contracta sa mâchoire et sentait une certaine haine monter en elle. Comment osait-elle encore venir la voir alors qu’elle avait trahi Matteo et qu’Anna lui avait ordonné de sortir de sa vie ? Sa respiration s’accélérait doucement à mesure que la voix d’Eirene parvint à ses oreilles. « Je… je sais que tu ne veux plus me voir mais je voulais voir comment vous alliez, le bébé et toi. » Ses doigts glissèrent vers son ventre encore légèrement arrondi, à l’évocation de sa petite fille. « Tu devrais t’en aller. » Son autre main serrait fermement sa prise sur sa baguette magique. « S’il-te-plaît, on ne s’est pas parlé depuis trop longtemps… » Elle aurait voulu lui dire que ce n’était pas encore assez longtemps, qu’elle n’était pas prête à lui pardonner, qu’elle n’y arriverait sûrement jamais, qu’elle avait bien d’autres problèmes à régler. Mais voilà, elle eut l’impression d’entendre un certain désespoir dans le ton d’Eirene, elle ne savait pas si cela était dû à son imagination, mais elle perdit pied. Elle qui souffrait tant ne pouvait pas infliger la souffrance à quelqu’un d’autre. « Comment tu te sens ? » Elle ne savait pas quoi répondre. Eirene ou pas, elle n’aurait pas su répondre. Beaucoup trop mal pour mettre des mots sur ses sentiments, elle préférait mentir … De toute façon, qui s’intéressait à la façon dont elle se sentait ? « Ça va. » Les traits de son visage étaient encore tirés par la colère mais elle était trop empathique pour laisser Eirene dans l’incertitude. « Ne t’attends pas à ce que je t’aie pardonné ou que j’aie oublié … » Elle inspira profondément et ajouta. « Et toi, qu’est-ce qu’il t’est arrivé ? Pourquoi le fauteuil ? » La froideur du ton qu’elle employait se fondait dans l’atmosphère déjà glaciale de cette chambre d’hôpital. Elle faisait des efforts, mais de tels efforts étaient beaucoup trop fatigants …
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Eirene Mayfair
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‹ liens utiles :

‹ âge : 30
‹ occupation : enfermée à azkaban pour 50 ans, elle est persuadée qu'elle n'en sortira pas vivante
‹ maison : serdaigle
‹ scolarité : 1984 et 1991.
‹ baguette : est en bois d'acajou ; elle mesure vingt-six centimètres et possède en son coeur un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 3402
‹ réputation : je suis un simple objet à la merci des mangemorts, prête à tout pour atteindre ses objectifs. A cela s'ajoute nouvellement l'appellation de criminelle de guerre; vivement recherchée par le gouvernement, je me suis rendue aux autorités début mars 2004
‹ particularité : métamorphomage.
‹ faits : que je suis devenue mangemort peu de temps avant la bataille finale mais que je ne soutiens pas les idéologies du Lord. C'est seulement une étape -indispensable- de plus pour faire mes preuves. L'utilisation de mon don m'épuise et il m'est impossible d'oublier les horreurs commises. Avec les blessures de l'attaque de Sainte-Mangouste et les dérèglements magiques qui s'ajoutent, garder le contrôle devient plus compliqué. L'orviétan (fabuleo) a été le seul moyen efficace pour supporter la douleur et reprendre vite le travail, une absence longue mettant en péril ma place dans le système et toutes les années de dur labeur qui vont avec.
‹ résidence : auparavant dans un minuscule appartement à Canterbury, du côté moldu, cachée de tous sous une fausse identité (Susie Marshall) avec Elizabeth Atkins (Leanne Marshall), je réside désormais dans l'une des nombreuses cellules d'Azkaban, toujours en compagnie d'Elizabeth
‹ patronus : une hirondelle, mais impossible d'en produire un depuis l'apposition de la Marque sur son avant-bras.
‹ épouvantard : mon corps vieilli par l'utilisation excessive de mon don. Plus récemment, il prendrait plutôt la forme de Matteo ensanglanté, allongé au sol et laissé pour mort.
‹ risèd : la liberté, un monde où je pourrais rester moi-même sans mettre ma vie en danger ou celle des personnes que j'aime. Matteo vivant, pas uniquement dans ses souvenirs.
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« Tu devrais t’en aller. » C’était prévisible. Eirene aurait en effet pu attendre, prendre son mal en patience et lui laisser le temps d’aller mieux, de se remettre des derniers événements. Mais c’était bien ça leur problème, le temps. Difficile de savoir combien il leur en restait alors qu’il filait à une vitesse folle. Alors Eirene ne pouvait pas se permettre d’en perdre plus. Comment savoir de quoi demain sera fait ? En cette période trouble, tout était trop incertain. Une fois rentrée dans la chambre d’hôpital, elle était volontairement restée distante pour ne pas trop la brusquer. Trop loin, trop concentrée sur le visage d’Anna pour remarquer que sous les couvertures, le ventre de la Grimaldi avait perdu de sa rondeur, bien moins marqué qu’à leur dernière rencontre. « Ça va. » Elle hocha la tête, ne parvenait pas à se détacher du bleu de ses yeux et de tout ce qu’elle pouvait y lire. Elle resta silencieuse, en espérant peut-être que la Grimaldi finirait par se reprendre et lui confier son mal-être. Anna allait tout sauf bien et il ne fallait pas être un génie pour le comprendre. Alors elle n’insista pas plus, pour le moment du moins, parce qu’elle n’était certainement pas en position de lui imposer quoi que ce soit. Comment pouvait-elle le lui reprocher ? La confiance qui existait entre les deux sorcières avait volé en éclat et ce n’était sûrement pas la faute d’Anna. « Ne t’attends pas à ce que je t’aie pardonné ou que j’aie oublié … » Evidemment. Elle ne venait pas dans l’espoir d’obtenir son pardon, parce qu’elle ne s’en sentait plus forcément digne mais aussi parce qu’elle ne comptait pas s’en arrêter là. Autant éviter de nouvelles déceptions et les souffrances qui s’ajouteraient avec. « Et toi, qu’est-ce qu’il t’est arrivé ? Pourquoi le fauteuil ? » Le ton qu’elle employait était si froid et détaché qu’Eirene eut la sensation d’être une parfaite inconnue. Une personne lambda qui lui faisait perdre son temps plus que ne l’aidait. Et ça la blessait plus qu’elle n’osait l’admettre, d’ailleurs, n’étant pas habituée à avoir ce genre de relation avec Anna. « Oh, ça ? » Elle marqua une pause pour essayer de retenir une nouvelle quinte de toux. Un bel échec puisqu’elle ne put reprendre que deux bonnes dizaines de secondes plus tard. « Comme beaucoup, je suppose. Coincée sous les décombres. » Il lui arrivait parfois de se réveiller en pleine nuit avec l’affreuse sensation d’étouffer, haletante et toute en sueur. On lui avait dit que c’était une des nombreuses conséquences de l’inhalation des gaz toxiques, qu’il était difficile d’administrer des potions plus efficaces (et souvent plus fortes) puisque son organisme était bien trop fragile encore. A cela s’ajoutaient les dérèglements magiques, dont la maîtrise de son don de métamorphomage beaucoup trop bancale, ce qui menaçait directement sa place dans la société actuelle et donc sa prétendue sécurité. Parfois, elle se mettait à imaginer ce qu’il se serait passé si elle était restée plus longtemps. Elle essayait de comprendre pourquoi elle s’en était sortie alors que des tas d’innocents, comme des enfants, avaient péri. Leur monde n’avait rien de juste et ça n’allait pas en s’arrangeant. « Rien de bien grave, c’est juste pour me ménager. » Elle n’entrerait pas plus dans les détails. Anna ne s’intéressait pas à ses petits problèmes et se comportait simplement de manière civilisée. Son comportement en disait déjà long sur ses véritables pensées. Eirene admirait beaucoup cette capacité à se contrôler et la gentillesse naturelle qui la poussait à tolérer malgré tout sa présence. Elle n’était pas sûre d’être capable de faire preuve d’autant de force si la situation avait été inversée.

« Je ne m’attends pas à ce que tu le fasses et je sais bien que c’est le genre de chose qui ne s’oublie pas. » Elle prit le risque de s’avancer un peu plus. Cette distance devenait de plus en plus insupportable. « L’idée que tu te retrouves seule après tout ce qu’il s’est passé m’inquiétait. » Elle n’avait pas la prétention de lui apporter le réconfort dont elle nécessitait, mais la solitude était encore pire dans ce genre de situation. « Je voulais seulement que tu saches que je suis là. Si tu en as besoin. » Si tu le veux. Même si c’était bien la dernière chose qu’Anna souhaitait. « As-tu déjà reçu de la visite ? » Simon, peut-être ? Ou alors Matteo ? Même en fuite, Eirene était persuadée qu’il trouverait un moyen de rentrer en contact avec Anna. C’était parfaitement son genre, prêt à se mettre en danger pour soutenir ses proches. Si seulement il le savait… « Depuis combien de temps es-tu enfermée là ? » Les murs blancs devenaient oppressants à la longue et le simple fait de se promener dans les couloirs avait l’effet d’un grand bol d’air frais. Elle n’aurait qu’à laisser sa place à Anna et s’aider du fauteuil pour marcher en s’appuyant dessus. Elle esquissa un sourire discret mais sincère, sans pour autant parvenir à dissimuler son inquiétude. Elle aurait aimé lui dire qu’elle avait cherché à la retrouver, là-bas sous les décombres. Qu’elle lui serait venue en aide si elle l’avait pu. Qu’avoir trahi Matt ne voulait pas dire qu’elle en ferait de même avec elle. Ou alors réussir à trouver les mots justes pour l’aider à se sentir mieux. Mais à quoi bon ? « Anna, t’es sûre que ça va ? » Elle connaissait pourtant déjà la réponse, mais elle sentait qu’elle manquait un détail. Le silence devenait lourd alors elle finit par laisser son regard parcourir le reste de la pièce pour revenir ensuite au corps fatigué, meurtri d’Anna. Et ce fut seulement après de longues secondes qu’elle remarqua enfin l’immanquable. « Oh non Anna… Ne me dis pas que... » Elle se coupa net, avança maladroitement une main vers la sienne pour essayer de la réconforter mais s’arrêta avant même d’établir le contact. « Où est ta fille ? » qu’elle ajouta sans lui laisser le temps de s’exprimer. Elle ne pouvait pas être morte, c’était impossible. Elle s’était présentée aux infirmières à de nombreuses reprises cette semaine et l’une d’elle aurait bien fini par lâcher le morceau, au lieu de la laisser dans l’ignorance. Pas alors qu’elle venait justement prendre des nouvelles d’Anna et de sa fille. « Que s’est-il passé ? Tu peux me parler, tu le sais. »


Dernière édition par Eirene Mayfair le Lun 26 Sep 2016 - 18:06, édité 1 fois
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‹ faits : je suis de sang pur, que je fais partie de la famille Grimaldi, que je suis d'origine italienne, que j'adhère aux idées insurgées mais que je me suis résolue à ne jamais les rejoindre pour le bien être de ma fille, que je suis une ancienne guérisseuse et que je sais donc comment soigner les gens de diverses pathologies, que je me défends en duel, que j'adore lire, que j'apprécie les jolies choses.
‹ résidence : dans un petit studio sur le chemin de traverse que le gouvernement a bien voulu me donner pour mon implication de guérisseuse durant la guerre. La demeure des Grimaldi à Herpo Creek ainsi que mon appartement à la Bran Tower avaient été saisis. Je dispose toujours d'une résidence secondaire et tertiaire à Brighton (maison d'été) et à Florence (terres italiennes).
‹ patronus : un lapin, patronus de Thomas
‹ épouvantard : un entassement de corps, celui de mes enfants et des êtres qui me sont chers.
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Ses yeux étaient plantés dans ceux d’Eirene et la fixaient avec une insistance inhabituelle. Elle cherchait, à travers son regard la jeune fille qu’elle avait toujours connue, celle qui faisait attention aux gens, celle qui faisait face aux moqueries et aux harcèlements de ses camarades, celle qui passait le plus clair de son temps avec Matteo, celle qui savait ce qui était important. Elle regrettait tant cette Eirene. Elle se rappelait de la petite élève fragile qu’elle avait protégée, de la jeune métamorphomage qui ne savait parfois pas comment se maîtriser, de la Serdaigle qu’elle avait écouté à chaque fois qu’elle ne se sentait pas bien, de la belle-sœur qu’elle avait défendue corps et âme face à son propre père. Elle ne comprenait pas où était passée cette Eirene. Dans sa tête, son nom n’était à présent associé qu’à une image de traitre, d’égoïste, d’opportuniste, n’ayant jamais pensé à personne d’autres qu’à elle-même. Elle voulait lui ouvrir les yeux, lui montrer que ce gouvernement qu’elle chérissait tant et dans lequel elle voulait gravir des échelons ne faisait que l’utiliser, qu’ils étaient responsables de ce qui était arrivé à son petit frère, qu’ils n’étaient pas dignes de sa confiance. Elle tenait tant à elle qu’elle n’arrivait pas à oublier la gamine vulnérable qu’elle avait toujours protégée, comme une seconde petite sœur. Ce souvenir n’était plus qu’une illusion lointaine, une chimère, un mensonge. La regarder suffisait à lui faire perdre contenance. Elle avait envie de se jeter sur elle, de l’agiter, de se venger. Elle lui en voulait. Horriblement, irrémédiablement. Elle ne se sentait pas assez forte pour lui pardonner un jour, et lui parler à cet instant ne faisait qu’accentuer ce malaise.

Elle n’arrivait pas à écouter Eirene avec intérêt. Sa mâchoire était contractée et elle tentait de maîtriser sa respiration. « Oh, ça ? » Elle l’entendit tousser mais n’arriva pas à éprouver de la compassion, ni même de la pitié pour elle. « Comme beaucoup, je suppose. Coincée sous les décombres. » Oh oui, beaucoup, moi aussi, avait-elle envie de répondre sur un ton cassant. Elles avaient, toutes les deux, été exposées aux mêmes galères, se retrouvaient dans la même situation, mais elle était incapable de lier sa vie à celle d’Eirene, elle ne supportait pas l’idée même d’associer ce qu’elles avaient vécu. Elles étaient différentes, elles n’avaient rien en commun, elles étaient des inconnues l’une pour l’autre, et ç’en était mieux ainsi. Elle détourna le regard, ne supportant plus ce contact qui lui brûlait la rétine. Mais la visiteuse ne semblait pas en avoir fini et elle l’écouta alors d’une oreille distraite. Sous la couverture, ses doigts jouaient avec sa baguette, réfléchissant à divers moyens d’assouvir sa colère. Les mots, quant à eux, continuaient à être débités et à survoler son esprit sans vraiment l’atteindre. « Je voulais seulement que tu saches que je suis là. Si tu en as besoin. » Un petit rire narquois lui échappa. Elle n’était pas comme ça Anna, pas rancunière, pas manipulatrice, pas diabolique. Cette moquerie ne lui ressemblait pas, mais pourtant ce rire provenait bien d’elle. « As-tu déjà reçu de la visite ? » Nouveau rire, un peu plus doux, mais toujours aussi condescendant. « Peu importe. Qui s’intéresserait à la trentenaire enceinte dont la famille entière est qualifiée de traître à son sang ? Surtout pas toi qui sembles n’avoir eu aucun remord à trahir ton propre fiancé. » Elle la regardait à présent avec des yeux sombres, emplis de colère et crachait ces mots comme du venin. Ses mains tremblaient de colère. Le verre et la carafe d’eau à côté d’elle vibrait au même rythme. Elle n’arrivait pas à retenir cet afflux de pouvoirs magiques. Eirene ne semblait pas s’être rendue compte du risque qu’elle prenait à rester dans cette chambre. Si elle perdait le contrôle, des choses horribles pourraient se produire. Elle devait se calmer, contenir ses pouvoirs. Telle l’occlumens qu’elle était, elle avait maintenant fermé les yeux pour bâtir dans son esprit un mur de protection, un espace de tranquillité et de sérénité. La voix d’Eirene était lointaine, mais peu importait. Elle avait beau éprouver de la haine pour elle, elle n’avait pas l’étoffe d’une meurtrière. Inspirant, expirant …

« Anna, t’es sûre que ça va ? » Elle rouvrit les yeux. Le sang battait dans ses tempes, mais quelque chose s’était tu en elle, le monstre qu’elle était, la rage qu’elle ressentait. Elle n’osait pas regarder Eirene mais remarqua que la jeune femme s’était approchée. Reste loin. « Oh non Anna… Ne me dis pas que… » Que devait-elle lui dire ou ne pas lui dire ? Elle ne voulait pas parler, elle voulait frapper, agir. « Où est ta fille ? » Ce mot étouffa tout le reste. Il ne restait tout à coup qu’une immense sensation de manque. Ta fille. Ma fille. Les pensées se bousculait dans sa tête. Sa fille. Elle inspira. Sa fille. Elle expira. « Que s’est-il passé ? Tu peux me parler, tu le sais. » Son regard éteint la dévisageait et sa voix étonnamment calme dissimulait sa colère réprimée. « Je ne sais pas Eirene. » Le prénom sortit comme un grognement. « Je ne sais rien de toi. Regarde ce que Matteo a gagné en discutant avec toi. » Son cœur se serra en évoquant son frère. « Regarde dans quel état je suis à cause de toi. » Elle parlait de la fatigue. Elle parlait des interrogatoires musclés des employés de justice magique. Elle parlait de la surveillance accrue autour d’elle. Elle parlait de sa souffrance. « Comment veux-tu que j’aie encore suffisamment confiance en toi pour te parler de ma fille ? Comme puis-je savoir ce que tu feras des informations que je te donnerai sur ma fille ? » Sa respiration est rapide, saccadée, mais elle contrôle sa fureur. « Je n’arrive plus à trouver d’arguments pour te défendre Eirene. Tu n’es qu’une opportuniste, qui n’a jamais accordé d’importance à ce que les autres faisaient pour toi. » Elle pointa le doigt vers la brune. « TU DEVRAIS SAVOIR MIEUX QUE PERSONNE CE QUE CA FAIT DE PERDRE QUELQU’UN ! » Elle se bouscula, s’interdit d’élever encore plus la voix. Elle attendit quelques minutes, inspira et reprit. « N’as-tu jamais aimé mon frère ? » Elle agita la tête de droite à gauche et laissa ses paupières se refermer sur la larme qui dévala son visage. « Ma fille va bien. Aussi bien qu’un accouchement prématuré et une intoxication peuvent être pour un bébé. » Elle essuya ses joues humides d’un revers de la main. « C’est tout ce que tu as à savoir. » Le silence retombe, la colère continue à briller comme une petite flamme au fond de son ventre. « C’est tout ce que tu as le droit de savoir, » murmure-t-elle simplement.
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PRISONERS • bloodstains on the carpet
Eirene Mayfair
Eirene Mayfair
‹ inscription : 16/04/2016
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‹ crédits : AILAHOZ
‹ dialogues : #rosybrown
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‹ liens utiles :

‹ âge : 30
‹ occupation : enfermée à azkaban pour 50 ans, elle est persuadée qu'elle n'en sortira pas vivante
‹ maison : serdaigle
‹ scolarité : 1984 et 1991.
‹ baguette : est en bois d'acajou ; elle mesure vingt-six centimètres et possède en son coeur un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 3402
‹ réputation : je suis un simple objet à la merci des mangemorts, prête à tout pour atteindre ses objectifs. A cela s'ajoute nouvellement l'appellation de criminelle de guerre; vivement recherchée par le gouvernement, je me suis rendue aux autorités début mars 2004
‹ particularité : métamorphomage.
‹ faits : que je suis devenue mangemort peu de temps avant la bataille finale mais que je ne soutiens pas les idéologies du Lord. C'est seulement une étape -indispensable- de plus pour faire mes preuves. L'utilisation de mon don m'épuise et il m'est impossible d'oublier les horreurs commises. Avec les blessures de l'attaque de Sainte-Mangouste et les dérèglements magiques qui s'ajoutent, garder le contrôle devient plus compliqué. L'orviétan (fabuleo) a été le seul moyen efficace pour supporter la douleur et reprendre vite le travail, une absence longue mettant en péril ma place dans le système et toutes les années de dur labeur qui vont avec.
‹ résidence : auparavant dans un minuscule appartement à Canterbury, du côté moldu, cachée de tous sous une fausse identité (Susie Marshall) avec Elizabeth Atkins (Leanne Marshall), je réside désormais dans l'une des nombreuses cellules d'Azkaban, toujours en compagnie d'Elizabeth
‹ patronus : une hirondelle, mais impossible d'en produire un depuis l'apposition de la Marque sur son avant-bras.
‹ épouvantard : mon corps vieilli par l'utilisation excessive de mon don. Plus récemment, il prendrait plutôt la forme de Matteo ensanglanté, allongé au sol et laissé pour mort.
‹ risèd : la liberté, un monde où je pourrais rester moi-même sans mettre ma vie en danger ou celle des personnes que j'aime. Matteo vivant, pas uniquement dans ses souvenirs.
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L’atmosphère de la pièce devenait terriblement pesante, si bien qu’elle avait l’impression de manquer d’air, d’étouffer. Ce fut seulement après quelques secondes, marquées par cette toux incontrôlable, qu’elle parvint à se concentrer de nouveau sur le visage d’Anna. « Peu importe. Qui s’intéresserait à la trentenaire enceinte dont la famille entière est qualifiée de traître à son sang ? Surtout pas toi qui sembles n’avoir eu aucun remord à trahir ton propre fiancé. » Sa colère était justifiée et rien de ce qu’elle pourrait dire n'excuserait son acte. Mais c’était bien pour elle, et personne d’autre, qu’Eirene s’était rendue dans cette chambre d’hôpital. Et elle n’aurait certainement pas pris la peine de se déplacer jusque-là si elle ne se souciait pas sincèrement de l’état de santé de son amie. Les mots qu’elle employait était durs, accusateurs et elle aurait préféré que ça ne soit que de simples paroles en l’air sans grande importance. Mais ce n’était que trop vrai : Eirene n’avait pas hésité à dénoncer Matteo et même s’il lui arrivait – très souvent – de repenser à cette fameuse nuit, elle ne parvenait pas à imaginer une issue différente de celle qu’ils connaissaient déjà. Alors elle restait silencieuse tout en essayant de garder difficilement son calme face à Anna, qui laissait visiblement ses émotions prendre le dessus alors que des objets se mirent à trembler autour d’elles.  

« Je ne sais pas Eirene. Je ne sais rien de toi. Regarde ce que Matteo a gagné en discutant avec toi. » Ça l’attristait de la voir dans un tel état, car lui faire du mal n’avait jamais été dans ses intentions. Mais elle savait pourtant que pousser Matteo à la fuite affecterait inévitablement son aînée. C’était une erreur de penser qu’Anna pourrait la comprendre, ou du moins essayer ne serait-ce qu’un tout petit peu. Personne ne comprendrait les sacrifices qu’elle avait dû faire pour en arriver là ou ce qu’elle avait dû subir en assurant que ça ne l’atteignait pas. Alors qu’Anna la fixait de son regard noir, elle avait la désagréable sensation de n’être plus qu’une parfaite inconnue, comme si la version d’Eirene qu’elle avait toujours connu n’avait jamais existé. Cette part d’elle-même qu’elle s’obstinait tant à ignorer, enfouie là où elle n’aurait que trop peu d’influence, était bel et bien présente et c’est ce qui rendait le tout encore plus difficile. Anna était blessée par son comportement, mais ça n’empêchait pas Eirene de l’être tout autant. « Ce n’était plus qu’une question de temps. Ça allait arriver et tu le sais très bien. » Elle campait sur ses positions, refusant fermement d’accepter cette réalité que lui balançait Anna avec tant de véhémence. Elle n’avait fait qu’accélérer le processus et Matteo était assez grand pour prendre ses décisions seul. Il avait déjà organisé son départ avant même d’entamer leur conversation. La cause auprès de laquelle il s’était engagé n’était pas la sienne, tout comme Matteo ne pouvait plus soutenir ce gouvernement que sa fiancée ne cessait de défendre. Que sa tête ait été mise à prix la veille ou quelques mois plus tard, l’issue restait la même : il restait un homme recherché. Personne ne pouvait rien y faire, pas même Eirene. « Regarde dans quel état je suis à cause de toi. » Si ses premières accusations lui paraissaient plutôt légitimes, celle-ci n’avait pas lieu d’être. « N’essaie pas de me faire culpabiliser. » qu’elle commença doucement, perdant le peu de patience qu’il lui restait. « Je ne suis pas la seule coupable dans l’histoire. » Ils avaient chacun eu un rôle à jouer dans cette situation. Les yeux fermés, Anna parvint à retrouver le contrôle d’elle-même. Elle était plus sereine, ou du moins, en donnait l’impression. Et Eirene imaginait bien les efforts qu’elle devait fournir pour ne pas se laisser emporter une nouvelle fois.

« Comment veux-tu que j’aie encore suffisamment confiance en toi pour te parler de ma fille ? Comme puis-je savoir ce que tu feras des informations que je te donnerai sur ma fille ? » Elle secoua légèrement la tête. Etait-elle tombée si bas dans son estime ? De là à s’imaginer qu’elle pourrait faire du mal à un enfant. « Ne me fais pas passer pour ce que je ne suis pas. » Un monstre. « Elle n’a rien à craindre, je ne pourrais jamais lui faire de mal. Essaie de me croire au moins sur ça. » L’incompréhension prit rapidement le dessus mais rien dans son attitude ou dans ses mots ne reflétait le reproche. Elle était simplement…  surprise. « S’il-te-plaît. » Eirene soutint son regard quelques longues secondes avant de passer une main derrière la nuque, fatiguée. Mais il n’en fallait pas moins pour qu’Anna reprenne. « Je n’arrive plus à trouver d’arguments pour te défendre Eirene. Tu n’es qu’une opportuniste, qui n’a jamais accordé d’importance à ce que les autres faisaient pour toi. » Non, non et re-non. Elle n’oubliait pas les longues heures passées à ses côtés, à parler ou s’asseoir en silence, parce que la simple présence de sa belle-sœur suffisait à lui apporter le réconfort nécessaire. Ce soutien même dont elle avait tant besoin, lorsque plus rien n’allait et que Matt n’était pas là pour le voir. « Alors c’est comme ça que tu – TU DEVRAIS SAVOIR MIEUX QUE PERSONNE CE QUE CA FAIT DE PERDRE QUELQU’UN ! » Et ça a l’effet d’une claque. Tellement violente qu’elle resta plusieurs secondes à la regarder, les yeux ronds, sans qu’aucun son ne sorte de sa bouche. « Ça suffit... c’est bon Anna, c’en est trop. » Cette conversation allait beaucoup trop loin. Une partie d’elle-même cherchait à y mettre un terme alors que l’autre voulait suivre son exemple et se lâcher à son tour. « Stop. STOP. ARRÊTE ! JUSTE… TAIS-TOI ! TAIS-TOI ! » Eirene sentit son cœur se tordre puis céder sous la douleur pour finalement se briser. Anna la connaissait depuis assez de temps pour savoir qu’évoquer son frère n’avait jamais été la solution.  C’était même l’effet inverse : elle se renfermait lentement pour devenir peu à peu inaccessible. « Arrête de rejeter sans cesse la faute sur les autres ! Te lamenter à longueur de journée et en vouloir au monde entier ne vont pas arranger les choses. » La voix tremblante, elle sentit une brûlure lui parcourir l’abdomen, à l’endroit même de ses blessures. C’était bien la première fois qu’elle appréciait ce fauteuil qui l’empêchait de s’écrouler lamentablement au sol. Elle n’avait pas besoin de lui offrir ce spectacle ridicule. Alors elle prit une profonde inspiration et fit une légère pression avec sa main, discrètement et reprit, presque essoufflée. « Anna, tu es la seule responsable de l’état dans lequel tu te trouves. Tu n’essaies même pas de te BATTRE ! » C’était à son tour de rire maintenant. Mais c’était nerveux. « C’est bien ça le problème, avec les personnes de ton genre. Vous ne savez pas ce que se battre signifie. Rien n’est trop beau pour préserver cette chère Elite ! Tout est tellement plus facile ! » Anna n’avait pas eu la vie facile, comme elle semblait le prétendre, et Eirene le savait. Mais elle était complètement dépassée. Une chaleur désagréable envahit cette fois-ci son corps entier et ce fut après un regard furtif vers le miroir qu’elle comprit : Anna n’était pas la seule à subir des dérèglements magiques. Elle espérait que ce problème s’arrangerait après quelques jours de repos mais ça ne semblait qu’empirer. Ça l’inquiétait d’autant plus que la maîtrise de son don en avait été sérieusement impactée. Elle n’avait pas observé ce phénomène depuis des années… Ses cheveux prirent une teinte noir de jais avant de s’atténuer en un bleu nuit pour ensuite virer à un violet aux reflets grisés. Un trop plein d'émotions avec la colère dominante. Ce fut lorsqu’elle réussit à contrôler sa respiration que son brun naturel réapparut. Elle ferma les yeux quelques instants et lâcha un soupir. « Ne t’avises pas de mêler une nouvelle fois mon frère à cette histoire. » Nouveau soupir. « Laisse Wes en dehors de tout ça. » Parce qu’elle ne voulait pas penser à lui, se rappeler de la douleur qu’avait provoquée sa perte. C’était la dernière chose dont elle avait besoin. Elle essayait de rendre son quotidien plus supportable en évitant de trop penser, justement. Parce qu’elle savait que ce mal ne s’estomperait jamais, qu’il resterait toujours là, dans un coin, prêt à profiter de la moindre faiblesse pour l’attaquer encore plus fort. Et elle ne pouvait pas se permettre d’être faible.

« N’as-tu jamais aimé mon frère ? » « Bien-sûr que si. » Elle répondit presque la seconde d’après, tellement la réponse lui paraissait évidente. Elle l’aimait toujours, mais ça, elle se retint bien de l’ajouter. Elle ne la croirait sûrement pas. « C’est bien plus compliqué que tu ne l’imagines. » Elle devait savoir ce que c’était, d'ailleurs. Sa relation avec Simon n’avait rien de sain ou normal. « Ma fille va bien. Aussi bien qu’un accouchement prématuré et une intoxication peuvent être pour un bébé. C’est tout ce que tu as à savoir. » Elle marqua un arrêt et Eirene ne chercha pas à briser le silence. « C’est tout ce que tu as le droit de savoir. » Des tas de questions lui traversèrent l’esprit, sans oser les poser pour autant. A la place, elle se contenta d’en ajouter une nouvelle couche, parce que la situation ne pouvait pas être pire qu’elle ne l’était déjà. « Donc c’est comme ça maintenant ? Je n’ai juste plus le droit ? Plus le droit de savoir, plus le droit de faire partie de vos vies ? Plus le droit de m'inquiéter ? » Elle fronça les sourcils, se racla un peu la gorge. « Non, je ne suis pas d’accord. Un jour ou l’autre, il va falloir se serrer les coudes. Personne ne peut survivre assez longtemps seul dans ce monde. » Eirene avait longtemps cru pouvoir se débrouiller seule mais en réalité, elle devait en grande partie sa réussite à son entourage. Livrée à elle-même, elle n’aurait pas fait long feu. Maintenant que Matt n’était plus là, elle s’en rendait compte. Tout était devenu si compliqué. « Enfin, pense à ta fille ! Quel genre de vie comptes-tu lui offrir ? Celle d’une famille constamment en cavale ? » Rester ici ne garantissait pas pour autant leur sécurité, l’attaque de Sainte-Mangouste en était la preuve, mais ça leur permettait d’établir un plan plus facilement au cas où les choses dégénérerait. Se perdre dans un coin du Royaume-Uni, à errer dans la forêt ou vivre dans des camps de fortune lui paraissaient beaucoup trop imprévisible. « C’est trop dangereux, Anna ! » Elle se souvint avoir dit la même chose à Matteo, avec insistance, mais il n’avait rien voulu entendre. Un petit sourire s’afficha alors sur ses lèvres, triste, mélancolique. Aux yeux d’Eirene, c’était de la pure inconscience. Un enfant ne méritait pas de subir les horreurs de la guerre et encore moins les erreurs commises par les adultes.
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WIZARD • always the first casuality
Anna Grimaldi
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‹ messages : 1824
‹ crédits : mathy.
‹ dialogues : #e95353.
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‹ âge : trente-quatre
‹ occupation : guérisseuse au service d'infection par virus et microbe magique et co-présidente de l'association "Rosier's Disease Research Trust".
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : 1980 et 1987.
‹ baguette : est en bois de charme, contient une plume de phénix et mesure 26,4 centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 5378
‹ réputation : je suis fragile et que j'ai été manipulée par mon compagnon.
‹ particularité : occlumens.
‹ faits : je suis de sang pur, que je fais partie de la famille Grimaldi, que je suis d'origine italienne, que j'adhère aux idées insurgées mais que je me suis résolue à ne jamais les rejoindre pour le bien être de ma fille, que je suis une ancienne guérisseuse et que je sais donc comment soigner les gens de diverses pathologies, que je me défends en duel, que j'adore lire, que j'apprécie les jolies choses.
‹ résidence : dans un petit studio sur le chemin de traverse que le gouvernement a bien voulu me donner pour mon implication de guérisseuse durant la guerre. La demeure des Grimaldi à Herpo Creek ainsi que mon appartement à la Bran Tower avaient été saisis. Je dispose toujours d'une résidence secondaire et tertiaire à Brighton (maison d'été) et à Florence (terres italiennes).
‹ patronus : un lapin, patronus de Thomas
‹ épouvantard : un entassement de corps, celui de mes enfants et des êtres qui me sont chers.
‹ risèd : ma famille heureuse et recomposée.
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« Ce n’était plus qu’une question de temps. Ça allait arriver et tu le sais très bien. » Un sentiment incontrôlable l’enserra et elle eut subitement envie de se jeter sur Eirene. Son cerveau refusait d’assimiler l’information, refusait de croire qu’Eirene avait pu dire ça. Avait-elle osé ? Comment pouvait-elle croire que ce qu’elle avait fait était juste ? Anna, elle-même s’était retrouvé à cette place, elle-même avait livré des informations sur les insurgés, elle-même avait trahi des personnes, mais tout ça c’était pour protéger sa famille. Tout ça c’était pour que sa famille survive. Mais même avec cette raison, même avec ces convictions, elle savait que son combat avait été malhonnête et traître. A présent, le poids de la culpabilité ne cessait de l’écraser. Elle avait fait des choix horribles. Livrer des personnes, même si l’on ne les connaissait pas, n’était pas juste. Vendre des informations aux plus offrants dans l’espoir d’y gagner quelque chose n’était pas juste. Travailler pour des personnes qui avaient tué mari, sœur, frère, enfant n’était pas juste. Rien de tout cela ne l’était. Elle refusait donc de donner raison à Eirene. Elle avait le choix, autant qu’Anna l’avait eu. Ce n’était pas parce qu’un pendu était condamné à mourir qu’il fallait l’achever. Elle aurait dû faire passer son amour pour Matteo en premier, elle aurait dû fermer les yeux, lui laisser du temps … Il avait besoin de temps. Il se savait sur l’échafaud, avait commencé à se préparer, mais cela ne voulait pas dire qu’il était déjà prêt, cela ne voulait pas dire qu’il aurait se faire livrer par sa propre fiancée. Anna n’acceptait pas, elle n’y arrivait pas.

Les mots continuèrent à déferler sans qu’elle n’arrive à en capter le sens. Son attention était entièrement concentrée sur ses émotions, sur sa magie, sur le danger qu’elle était. Elle n’avait pas été tendre avec Eirene. Wes avait toujours été le sujet tabou, elle n’avait jamais réussi à faire comprendre à Eirene que ce qu’il lui était arrivé n’avait rien de banal et que les personnes qu’elle servait avec tant de rigueur avaient sans aucun doute le sang du garçon sur leurs mains. Le ton était monté, Eirene était en colère, et elle en avait tous les droits. Elle avait dépassé les bornes. Seulement, sa propre colère était tellement forte et sa rancune tellement tenace qu’elle n’avait pas su freiner ses paroles. Elle entendait tout, ne captait que les reproches, que les jugements. Elle ouvrit plusieurs fois la bouche dans l’espoir de l’interrompre mais la tempête grondait avec tant de férocité qu’elle ne s’y risqua pas. Elle bouillonnait à l’intérieur d’elle, ses mains tremblaient à nouveau mais elle refusait de se laisser gagner par la rage. Elle devait se ressaisir, ne pas se comporter comme le monstre qu’elle avait peur de devenir … Où était passée la Anna compréhensive, aimante et loyale ? Qu’avait-elle fait de sa tendre naïveté et son altruisme ?

Elle voulait réveiller Eirene. Lui faire comprendre ses erreurs. Elle avait le sentiment que lui pardonner serait plus simple si sa belle-sœur arrivait à exprimer ne serait-ce qu’une once de remords pour ce qu’elle avait fait. Elle semblait pourtant si loin du but … Elle voulait la faire réfléchir, la laisser réaliser l’erreur qu’elle avait faite par elle-même, lui permettre de s’allier aux bonnes personnes lorsqu’il serait temps de choisir son camp. Si seulement, elle pouvait. Si seulement, elle y arrivait … Des paroles lui firent mal. « Tu n’essaies même pas de te BATTRE ! » Elle croyait entendre à nouveau Hécate lui reprocher d’être inerte. « Vous ne savez pas ce que se battre signifie. » Quelque chose lui faisait dire qu’en réalité, ces paroles s’adressaient autant à l’une qu’à l’autre. « Rien n’est trop beau pour préserver cette chère Elite ! Tout est tellement plus facile ! » Si seulement c’était vrai. Si seulement faire partie de l’Elite avait rendu les choses plus faciles pour elle. Sa gorge gonfla et les larmes brouillèrent son regard. Elle aurait tant aimé que l’Elite lui offre la facilité et la préservation. Mais être exposée, jour après jour par les médias, surveillée, observée … Ce n’était pas la sécurité, ce n’était pas la liberté. Sa mère l’avait élevée pour devenir une bête de foire. Elle l’avait battue tous les soirs pour qu’elle se conforme aux normes de la noblesse. Elle l’avait détruite. Alors entendre Eirene dire que c’était facile lui faisait mal. Elle aurait tout donné pour échanger sa place contre celle d’Eirene. Elle aurait tout fait pour fuir ses responsabilités. Les Grimaldi, elle n’avait jamais eu l’impression d’en être vraiment une. Blessée, meurtrie, elle ne pensait pas qu’Eirene utiliserait un jour de tels arguments contre elle. Elle ne pensait pas que lui cacher la vérité sur ses propres souffrances d’enfance la rendrait aussi impitoyable. Elle ne pouvait pas lui en vouloir de ne pas le savoir, elle ne lui avait pas dit. Mais être jugée aussi durement par celle qu’elle avait toujours considérée comme sa deuxième petite sœur lui brisait le cœur … Seule l’évocation, aussi succincte fut-elle, de sa fille réussit à l’apaiser un petit peu. Ne pas pouvoir la voir la frustrait toujours autant, mais penser à elle la calmait. Elle se laissa tomber contre son oreiller et leva les yeux au plafond. La colère avait laissé place à la tristesse.

Le silence fut lourd pendant plusieurs minutes. Elle tripota les bords décousus de sa couverture et ressassa les paroles qu’elle venait d’entendre. Ses organes pesaient lourds dans sa poitrine. Si quelques instants plus tôt, son seul objectif était de faire souffrir Eirene, à présent, elle voulait simplement que les choses se calment. Elle lui en voulait, mais elle n’arrivait pas à la détester, elle n’arrivait pas à la haïr … Si elle ne pouvait plus lui faire confiance, elle pourrait peut-être au moins essayer de la raisonner. Sa voix était rauque et tremblait quand elle commença. « Je ne sais plus qui tu es Eirene, donc je ne peux pas te faire passer pour ce que tu es ou n’es pas … Mon frère t’a fait confiance. Je t’ai fait confiance. Avait-on raison ? Matteo était peut-être déjà recherché, mais tu n’as fait qu’accélérer les choses et si tu l’aimais vraiment, tu ne l’aurais pas mis en danger. Parfois aimer, c’est préférer se mettre en danger soi plutôt que les autres. » Elle inspira, essuya les larmes qui coulèrent le long de ses joues. « Je ne te hais pas Eirene, mais je n’arrive plus à t’aimer. On croyait se connaître, mais en réalité aucune de nous deux n’est ce qu’elle paraissait. » Son regard glissa vers le sol, plein de culpabilité. « Tu crois que je ne sais pas ce que c’est que de se battre, mais tu te trompes … Tout le monde essaie, mais personne ne sait ce que c’est, parce que nous ne devrions jamais avoir à nous battre entre nous. » Elle planta à nouveau ses prunelles dans celle de sa belle-sœur. « J’aimerai pouvoir t’enlever toute ta douleur, te faire oublier ce que ça fait de perdre Wes, te faire vivre dans la facilité que tu désires tant … Mais Eirene, vivre n’est pas facile. Ça ne le sera jamais. » Elle ne sait pas comment, elle ne sait pas pourquoi mais ses doigts s’élevèrent et glissèrent vers Eirene pour attraper sa main. « Je ne comprends pas tes choix. Je ne peux pas. Je n’y arrive pas … Parce qu’ils ont mis en danger mon frère. Parce qu’à cause de ce que tu as fait, je n’ai pas eu l’occasion de le revoir une dernière fois. » Les sanglots l’assaillirent et sa voix se brisa. « S’il lui arrivait quelque chose, je ne me le pardonnerai jamais. Et c’est si dur d’être seule. Il aurait dû être là. Il devait être là … Je me sens tellement seule. Je déteste être seule. Je peux pas survivre toute seule. » Elle soupira. « Personne ne le peut. Je ne te contredirai pas là-dessus. Mais ne pense pas que je ne ferai pas passer la vie de ma fille avant tout, avant même la mienne. Je l’ai déjà fait avant … » Elle parlait de Chiara, elle parlait d’un secret qu’elle n’avait même pas évoqué avec Eirene. « … Je le referai s’il le faut. Ma fille aura la vie qu’elle mérite. Ma fille sera protégée. » Elle se frotta les yeux et finit. « Je n’ai seulement pas assez confiance en toi pour te donner une chance de la protéger toi aussi. » Eirene aurait dû être la marraine de la petite. Elle l’avait déjà décidé, lui avait déjà dit. Mais la trahison de Matteo avait tout changé. Cette promesse qu’elle lui avait faite avait implosé en même temps que la confiance qu’elle lui accordait. Elle avait puisé dans ses réserves pour rester calme et maintenant, elle se sentait horriblement fatiguée. Ses paupières étaient lourdes mais elle résista à l’envie de dormir. Elle n’en avait pas fini … Rien de tout ce qui se passait entre elles ne l’était …
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Eirene Mayfair
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‹ maison : serdaigle
‹ scolarité : 1984 et 1991.
‹ baguette : est en bois d'acajou ; elle mesure vingt-six centimètres et possède en son coeur un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 3402
‹ réputation : je suis un simple objet à la merci des mangemorts, prête à tout pour atteindre ses objectifs. A cela s'ajoute nouvellement l'appellation de criminelle de guerre; vivement recherchée par le gouvernement, je me suis rendue aux autorités début mars 2004
‹ particularité : métamorphomage.
‹ faits : que je suis devenue mangemort peu de temps avant la bataille finale mais que je ne soutiens pas les idéologies du Lord. C'est seulement une étape -indispensable- de plus pour faire mes preuves. L'utilisation de mon don m'épuise et il m'est impossible d'oublier les horreurs commises. Avec les blessures de l'attaque de Sainte-Mangouste et les dérèglements magiques qui s'ajoutent, garder le contrôle devient plus compliqué. L'orviétan (fabuleo) a été le seul moyen efficace pour supporter la douleur et reprendre vite le travail, une absence longue mettant en péril ma place dans le système et toutes les années de dur labeur qui vont avec.
‹ résidence : auparavant dans un minuscule appartement à Canterbury, du côté moldu, cachée de tous sous une fausse identité (Susie Marshall) avec Elizabeth Atkins (Leanne Marshall), je réside désormais dans l'une des nombreuses cellules d'Azkaban, toujours en compagnie d'Elizabeth
‹ patronus : une hirondelle, mais impossible d'en produire un depuis l'apposition de la Marque sur son avant-bras.
‹ épouvantard : mon corps vieilli par l'utilisation excessive de mon don. Plus récemment, il prendrait plutôt la forme de Matteo ensanglanté, allongé au sol et laissé pour mort.
‹ risèd : la liberté, un monde où je pourrais rester moi-même sans mettre ma vie en danger ou celle des personnes que j'aime. Matteo vivant, pas uniquement dans ses souvenirs.
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Le lourd silence qui s’installa dans la pièce réussit à la calmer assez pour reprendre le contrôle de ses émotions. Elle prit une profonde inspiration et se mit à écouter ce qu’Anna avait à lui dire. Elle semblait plus vulnérable que jamais et la voir dans un tel état lui fit un pincement au cœur. Leur relation était pourtant si fusionnelle, par le passé, elle avait l’impression de n’être qu’une inconnue à ses yeux. Doute rapidement confirmé lorsque cette dernière reprit la parole. « Je ne sais plus qui tu es Eirene, donc je ne peux pas te faire passer pour ce que tu es ou n’es pas … » Elle baissa les yeux un instant, blessée par cette vérité pourtant si simple. Plus personne ne la reconnaissait, pas même ses parents qui chaque jour s’éloignaient un peu plus d’elle. Dans son entourage, beaucoup de personnes avaient fui, effrayées par un gouvernement qui ne voulait plus d’eux, révoltées par des pratiques qui n’avaient rien de moral. Tout le monde changeait mais Eirene semblait refuser de voir les choses comme elles l’étaient vraiment : elle n’avait pas plus sa place ici que n’importe qui, penser que ce serait un jour le cas était de la folie. « Mon frère t’a fait confiance. Je t’ai fait confiance. Avait-on raison ? Matteo était peut-être déjà recherché, mais tu n’as fait qu’accélérer les choses et si tu l’aimais vraiment, tu ne l’aurais pas mis en danger. Parfois aimer, c’est préférer se mettre en danger soi plutôt que les autres. » Eirene n’était plus sûre de rien mais elle savait que l’amour porté à Matteo restait inchangé. Malgré ce qu’elle avait pu faire ou ses actes qui prouvaient le contraire, il ne quittait jamais ses pensées. Elle avait cru que son absence l’aiderait à aller de l’avant, que cette petite voix en elle se tairait enfin mais ça n’avait fait qu’aggraver la situation. Cette solitude lui pesait et ses journées l’épuisaient. Même blessée, elle ne parvenait pas à se reposer. Travailler se révélait être la seule échappatoire possible. « Je ne te hais pas Eirene, mais je n’arrive plus à t’aimer. On croyait se connaître, mais en réalité aucune de nous deux n’est ce qu’elle paraissait. » Elle se racla la gorge. L’entendre prononcer ces paroles la blessait plus qu’elle ne l’imaginait et rapidement, elle dut détourner son regard – encore une fois – pour ne pas croiser le sien et perdre pieds. Anna était d’un naturel si doux, même dans ses moments les plus difficiles. Lui exprimer clairement le fond de ses pensées, avec ce genre de mots, montrait qu’elle était au bout, qu’elle ne voyait plus de solution à leur problème. « Tu crois que je ne sais pas ce que c’est que de se battre, mais tu te trompes … Tout le monde essaie, mais personne ne sait ce que c’est, parce que nous ne devrions jamais avoir à nous battre entre nous. » Elle hocha la tête. « J’aimerai pouvoir t’enlever toute ta douleur, te faire oublier ce que ça fait de perdre Wes, te faire vivre dans la facilité que tu désires tant … Mais Eirene, vivre n’est pas facile. Ça ne le sera jamais. » Sa gorge se noua et elle dut lutter pour ne pas laisser les larmes couler. La main d’Anna se posa sur la sienne et elle la lui serra légèrement avant de se retirer. Elle avait la désagréable sensation qu’elle ne vivrait jamais en paix. Que toute sa vie ne serait remplie que de doutes, de craintes et de déceptions. Anna cherchait une nouvelle fois à l’aider après qu’elle ait détruit une partie de la sienne et cette fois-ci, elle se sentir plus honteuse que triste. Elle ne méritait pas son soutien et Anna ne devait sûrement pas vouloir lui en apporter mais c’était plus fort qu’elle. C’était dans sa nature, aider les gens. « Si seulement nous pouvions réécrire le passé… » Elle passa une main dans ses cheveux, essuya rapidement ses yeux humides. Il lui arrivait parfois d’imaginer ce que serait son quotidien avec son frère à ses côtés. Ses choix auraient peut-être été différents. Très certainement, même. Elle l’aurait soutenu, toujours, jusqu’à le suivre dans sa fuite ? Si c’était son unique chance de le protéger, oui. « J’aurais tout fait pour qu’il soit encore en vie. » Sa voix se brisa complètement. Elle ne comprenait toujours pas ce qu’il s’était passé ce jour-là. Il n’avait jamais rien demandé à personne, ce n’était qu’un enfant. Mais parfois, elle se mettait à penser que c’était peut-être mieux pour lui. Il échappait aux horreurs de la guerre, n’était plus la cible de personne. Il n’avait plus à se battre, à se soucier du lendemain. Il était enfin en paix.

« Je ne comprends pas tes choix. Je ne peux pas. Je n’y arrive pas … Parce qu’ils ont mis en danger mon frère. Parce qu’à cause de ce que tu as fait, je n’ai pas eu l’occasion de le revoir une dernière fois. » Elle préférait ne pas y penser. Elle préférait se dire qu’il était parmi les insurgés, en sécurité et non pas en train de se battre pour avoir la vie sauve. Elle n’en savait rien, et elle n’aurait probablement plus jamais de nouvelles, mais c’était bien plus facile que de l’imaginer en danger par sa faute. « Il s’en sortira, j’en suis certaine. » Elle essayait plutôt de se convaincre elle-même. En le répétant, elle finirait peut-être par y croire. « C’est Matteo, il a toujours su trouver son chemin. » Même à l’autre bout du monde, il finissait par rentrer. Sauf que cette fois-ci, ce n’était pas pour elle qu’il revenait. « S’il lui arrivait quelque chose, je ne me le pardonnerai jamais. Et c’est si dur d’être seule. Il aurait dû être là. Il devait être là … Je me sens tellement seule. Je déteste être seule. Je peux pas survivre toute seule. – Anna… Crois-le ou non, tu n’es pas seule… » C’était à son tour de tenter une approche en posant sa main sur son épaule. Eirene aurait aimé lui répéter qu’elle était là. Qu’elle le serait toujours et qu’elle pourrait compter sur elle à tout moment, mais elle avait perdu toute crédibilité avec ce qu’elle avait fait à Matteo. « Tu ne le seras plus jamais. Parce que personne ne t’aimera plus que ta petite fille. » Elle esquissa un sourire, discret mais sincère. Elle ne parvenait plus à quitter les yeux de la Grimaldi et essayait de lui transmettre le peu d’énergie qu’il lui restait pour qu’elle se sente un peu mieux. « Personne ne le peut. Je ne te contredirai pas là-dessus. Mais ne pense pas que je ne ferai pas passer la vie de ma fille avant tout, avant même la mienne. Je l’ai déjà fait avant … » Elle sourit de nouveau. Bien-sûr qu’elle se sacrifierait pour son enfant. Anna avait tout de la mère parfaite : aimante, généreuse, compréhensive. Mais ce qu’elle sous-entendit par la suite retint un peu plus son attention. Anna avait déjà eu un fils, qui malheureusement n’avait pas vécu plus d’une heure, mais jamais elle n’avait évoqué l’existence possible d’un autre enfant. Les sourcils froncés, ses paroles précédentes lui semblèrent bien plus profondes, lourdes de sens et elle garda le silence pour ne pas l’interrompre. « … Je le referai s’il le faut. Ma fille aura la vie qu’elle mérite. Ma fille sera protégée. » Elle le referait ? Comment ça ? Anna avait toujours été une source d’inspiration pour Eirene, l’exemple à suivre, la grande sœur qu’elle n’avait jamais eu. Elle l’admirait tant. Cette force, cette flamme en elle ne semblait ne jamais vouloir s’éteindre, malgré les épreuves et les difficultés. Fidèle à elle-même, elle ne cédait pas à la facilité même dans les situations les plus difficiles, fermement accrochée à ses valeurs. C’était une véritable battante et elle le lui prouvait une fois de plus. « Je n’ai seulement pas assez confiance en toi pour te donner une chance de la protéger toi aussi. » Comment pourrait-elle le lui reprocher ? Sa réaction était parfaitement normale et serait également la sienne si les rôles avaient été inversés. « Je comprends. Mais si un jour, tu n’avais pas le choix ? Et si… s’il ne te restait plus d’autres options ? » Plus d’autres options à part… Eirene ? Sa position au Ministère pourrait peut-être leur venir en aide. La guerre était si imprévisible. La vie aussi. Elle se tut quelques instants, réfléchit à ce qu’elle avait révélé moins de cinq minutes avant. Avec hésitation, elle brisa le silence pour essayer de la comprendre, de savoir pourquoi aucune de nous deux n’est ce qu’elle paraissait. « Est-ce qu’il y a un sujet dont tu voudrais me parler, Anna ? » Nouvelle pause. « Faire passer la vie de ta fille avant la tienne, je n’en doute pas. Mais l’avoir déjà fait avant ? Est-ce que… » Elle cherchait des réponses dans son regard, ses gestes, son attitude mais Anna était redevenue une sorte de forteresse imprenable. « Excusez-moi de vous interrompre, mais vous devez regagner votre chambre. Elle doit se reposer. » L’infirmière débarqua sans prévenir et Anna n’eut même pas le temps de répondre. Si seulement elle en avait eu l’envie avant qu’elles ne soient interrompues... Eirene acquiesça et elle vint se placer derrière son fauteuil roulant pour la diriger vers la sortie. Elle jeta un dernier regard vers Anna, sans doute soulagée de la voir enfin partir. « Prends soin d’elle Anna, mais aussi de toi. » Qui sait quand elle se reverront ? Qui sait si elles se reverront ?

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