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sujet; (astasil) help me polarize.
MessageSujet: (astasil) help me polarize.   (astasil) help me polarize. EmptyDim 28 Aoû 2016 - 11:32

WIZARD • always the first casuality
Astoria Greengrass
Astoria Greengrass
‹ inscription : 29/10/2015
‹ messages : 966
‹ crédits : whorecrux, tumblr, skam.
‹ dialogues : indianred.
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‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.


‹ âge : vingt-trois (03/07)
‹ occupation : volontaire à Saint-Mangouste (TIG) et créatrice de mode, co-fondatrice de la marque OXOX, premier et populaire prêt-à-porter sorcier.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1992 à avril 98.
‹ baguette : est neuve et capricieuse. Elle mesure vingt-trois centimètres virgule six, est faite de bois d'érable et continent un crin de licorne.
‹ gallions (ʛ) : 3798
‹ réputation : je suis une petite bitch écervelée qui ne mérite pas la miséricorde avec laquelle on la traite.
‹ particularité : soigneuse, capable de guérir (presque) tous les maux.
‹ faits : j'ai été enlevée par ma propre soeur et utilisée comme otage par les insurgés pendant quatre ans Je suis aussi la mère du petit Scorpius Malfoy. J'ai été en procès parce que j'ai été Adhérente pendant la Guerre, mais j'ai été innocentée ou du moins, condamnée à plusieurs mois de TIG notamment à Saint-Mangouste.
‹ résidence : dans un petit appartement du Chemin de Traverse avec ma mère et ma soeur, loué par les soins de ma tante.
‹ patronus : impossible pour moi à invoquer
‹ épouvantard : Frank Hudson, un ancien leader Belliqueux désormais mort, tenant la main de Daphne et m'observant d'un air cruel.
‹ risèd : Scorpius, heureux et épanoui.
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basil bagshot
there are so many fragile things, after all. people break so easily, and so do dreams and hearts.
Voilà: c'était fini. Le stage avait duré huit mois plutôt que cinq, pour la simple et bonne raison qu'Astoria avait obtenu de son supérieur (qui était l'inférieur de son père, soit dit en passant) de travailler aussi un peu de côté de Twillfitt & Tattings la plupart de la semaine: ça voulait dire beaucoup d'heures supplémentaires, peu de repos, trois quasi burn-outs et environ onze crises de nerfs. Mais ça valait le coup, se disait Astoria en rangeant les quelques affaires qu'elle avait répandu dans son coin des bureaux de la Brigade Magique: avec son stage officiel d'Adhérente fini, elle se rapprochait à grands pas de l'Ordre des Mangemorts, de la Marque et... du pouvoir.
Du pouvoir. Astoria n'ignorait pas que tous les plus sombres sorciers n'avaient fait que rechercher le pouvoir en s'enfonçant dans les arts obscurs; mais elle était différente. Elle ne voulait pas particulièrement être puissante, elle voulait simplement prouver aux autres qu'elle pouvait l'être. Leur prouver qu'ils avaient eu tort.
Pourtant, en cet instant précis, elle était bien loin de toutes ces pensées. Elle dit au revoir aux quelques amis qu'elle s'était fait à la BM — surtout des stagiaires, par dizaines maintenant depuis l'attaque de Saint-Mangouste qui semblait avoir réveillé tous les esprits citoyens —, ignora royalement les yeux bleus perçants d'Aramis et les prunelles pleines de question de sa soeur Daphne, et quitta le bureau comme une reine en tenant sa petite boîte pleine de ses affaires personnelles en promettant de bien laisser son badge dans l'Atrium en partant. Mais elle fit un détour par un autre bureau du N2 et trouva le bureau de Basil en un instant comme d'habitude. “ Vous ici? ” fit-elle mine de s'étonner en le voyant là, apparemment plongé dans le déchiffrage d'une carte complexe de quelque endroit anglais dont Astoria ignorait tout. Elle reprit rapidement: “ Tracey a été envoyée en mission et elle ne reviendra que demain soir, je crois. Est-ce que ça te dit de passer la soirée à la maison? Il est grand temps pour toi de voir l'appartement. ” Et de lui offrir un grand sourire, complètement angélique, comme si ils n'allaient faire que boire du thé en discutant courtoisement.


Elle a toujours été comme ça, Astoria. Jamais entière dans ses propos, jamais sincère. Comment l'être, après tout, avec un menteur de père et une quasi-muette de mère? Mais ils ne sont jamais importants, avec Basil, ces mots qu'elle ne prononce pas: il peut les lire dans ses yeux.
C'est comme ça qu'ils finissent par rire autour d'une bouteille d'alcool, en consommant un peu trop d'Orviétan pour une soirée en pleine semaine, mais ils s'en fichent, promis, ils s'en fichent: ne comptent que leurs rires qui font se rétracter les ombres et disparaître les soucis. C'est bizarre parce qu'avec Basil, Astoria se sent forte. Il ne la regarde pas comme quelqu'un de stupide ou d'inutile ou de manipulable: il la regarde simplement comme Tori, comme elle est réellement. Elle se sent forte mais à chaque fois qu'elle le regarde, paradoxalement, elle se sent si vulnérable: elle se rappelle des Insurgés, elle se rappelle de la Tori d'alors et elle se rappelle de toutes ces petites choses qu'elle a préféré oublier dans les excès. Et elle se sent vulnérable parce que Basil sait tout ça et qu'elle n'a pas besoin de le lui dire. Elle n'a même pas besoin de parler, quand les rires meurent sur leurs lèvres et que la bouteille tire à sa fin et que l'Excess cesse de faire effet; quand ils se regardent à la lueur des bougies qui éclairent la pièce — les lampes à huile n'ont pas encore été installées —, quand elle l'observe et se souvient de son visage quasi-mort et quand elle l'observe et se souvient de Casper et quand elle l'observe et tente, sans y parvenir, à imaginer une vie où ils ne sont pas sauvés mutuellement. Elle ne sait pas ce qu'elle serait sans lui — et là, juste là, elle se sent fragile et vulnérable, incroyablement délicate même si les yeux de Basil posés sur elle lui donnent envie d'hurler et de se battre et d'être forte et de dépasser tout ça.

Quand ils trouvent leur place dans les bras l'un de l'autre tout naturellement, dans l'obscurité de la nuit, et qu'Astoria sent le souffle de Basil contre son cou et qu'elle a l'impression qu'il pourrait la briser en deux morceaux en serrant un peu trop fort et quand elle décide que ce n'est pas une impression si désagréable, elle peut enfin dormir.

Mais invariablement, les cauchemars reviennent.
Astoria a appris avec eux et avec ça: elle a appris à se rendormir en comptant indéfiniment, elle a appris à finir de remplir ses dossiers de la BM en profitant de ses insomnies, à passer des heures à coudre et à découdre des robes, à imaginer et à rêver quand le sommeil ne venait pas. À quoi bon dormir quand on a l'Excess, après tout? Ce n'est pas le même genre de fatigue que quand elle était parmi les Insurgés (celle-là était entêtante, beaucoup plus profonde, provenant de l'épuisement de son don de Soigneuse plutôt que de ses nuits sans repos), c'est quelque chose qui va et qui vient mais qui est toujours là, en sourdine. Elle aimerait dire que les bras de Basil repoussent les cauchemars mais c'est faux. Ce nouvel appartement grince un peu et elle a l'impression que le fantôme de Parkinson, la précédente propriétaire, la hante un peu. Et cette nuit comme les précédentes, elle se réveille dans un sursaut.
Basil n'est plus dans le lit.

Il n'est... nulle part. Serait-il parti? Non. Il n'a jamais fait ça. Mais ils n'ont jamais dormi dans un nouveau lit, ce qui semble étrange dit ainsi. Si au début, leurs étreintes n'avaient rien de platoniques, elles étaient plus désespérées, plus horribles: Astoria se souvient de lendemains honteux, d'Excess à outrance et d'un sentiment détestable d'inachevé.
Maintenant, ils dorment dans les bras de l'un de l'autre comme deux enfants, un frère et une soeur, et Astoria a toujours l'impression que c'est à la fois étrange et tellement naturel. Elle n'en a jamais parlé à quiconque.
Mais il n'est jamais parti. Il n'a pas le droit de partir: Astoria ne le supporterait pas.
Elle se lève, récupère sa robe de chambre qu'elle met sur ses vêtements de nuit par habitude, ses pas légers sur le plancher nu, sort de la chambre dont la porte est entr'ouverte (Astoria ne dort qu'avec des portes fermées. Le fait que la porte de la chambre ait été ouverte lui donne des frissons.), se demande comment elle va faire pour le retrouver... mais elle voit rapidement la lumière qui brille depuis le salon, manifestement issue d'un Lumos.
Elle trouve Basil là, installé au bureau qui devrait normalement avoir sa place dans l'une des deux chambres, avec une feuille devant lui et une plume à la main, en train d'écrire... une lettre. Un coup d'oeil à l'horloge murale lui indique qu'il est près de quatre heures du matin. Il écrit une lettre à quatre heures du matin. À qui? Pourquoi? Le goût acide de la jalousie qui n'a pas lieu d'être lui infeste la bouche; Astoria a du mal à avaler. “ Basil? ” Il ne l'entend pas. Elle s'approche, ballerine silencieuse sur la pointe des pieds, jusqu'à poser sa main sur son épaule.
Tout va très vite ensuite: il se retourne, pose une main sur le parchemin noirci d'encre pour qu'elle n'en voit rien et pointe sa baguette sur elle. Astoria essaie de bouger, de reculer, mais elle n'y arrive pas. Elle le regarde et elle ne voit pas Basil.
Elle voit Casper, un quart de secondes. Elle sait que c'est lui aussi sûrement qu'elle sait que Flora et Hestia Carrow sont deux personnes bien différentes: c'est peut-être une affaire d'yeux. Il y a quelque chose de perdu et de désespéré dans ceux de Basil. “ B-B-B-Basil? ” balbutie-t-elle difficilement, terrifiée, en reculant d'un pas tremblant.
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MessageSujet: Re: (astasil) help me polarize.   (astasil) help me polarize. EmptyDim 28 Aoû 2016 - 15:16

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La plume dansait avec frénésie sur le parchemin, laissant derrière elle pattes de mouche swinguant entre taches d’encre et ratures précipitées. Il fallait faire vite, ne pas perdre une seconde ; les mots imprégnaient chaque parcelle du corps de Basil, tremblant sous la pression croissante. Il fallait prévenir Harry, Hermione, Luna et Robin, avertir Frank et Davius, sauver la peau de Robin. Il fallait leur raconter ce qui se tramait de l’autre côté du miroir, raconter les motus et bouche cousue des Rafleurs, ne rien laisser échapper des rumeurs qui bien trop souvent s’étaient avérées basées sur des vérités. Alors Basil écrivait, écrivait encore, les mâchoires crispées, le scalp baigné d’une chaleur moite, déballant pêle-mêle son savoir de privilégié sur le papier qui noircissait devant ses yeux agités. Il écrirait jusqu’à l’aube, il écrirait pendant des jours, et puis même jusqu’à en mourir.

C’était ce qui se passait  lorsque l’inconscient le prenait dans son sommeil et donnait les rênes au ressenti, aux souvenirs, le corps en dérive, loin des commandements de l’esprit. Basil devenait Casper, agité, prolifique, et suait toute l’eau de son corps en écrivant des lettres qui, si ton, contenu et destinataire variaient de nuit en nuit, restaient peuplées de propos incohérents, illisibles et indéchiffrables, même pour Bagshot sorti de sa transe.

Dans le sommeil, tout lui paraissait pourtant d’une limpidité fulgurante. Là où sa main gribouillait pâtés et syllabes encastrées, il voyait les phrases filées d’or, tracées en des lettres rebondies et élégantes, la clarté et la précision de son récit d’infiltré. Cette nuit, il fallait tous les sauver. Il fallait les prévenir. Il fallait leur dire que dans la forteresse, le seigneur avait enclenché leur mort programmée.

La chaleur étrangère le fit brusquement sursauter. Sous les battements erratiques de son cœur, Casper précipita une main sur la lettre salvatrice, renversant l’encrier sur le bureau en bois sculpté. L’autre s’était saisie de sa baguette, qu’il pointait maintenant sur le danger avec sur les traits un air de bête sauvage, lorgnant le visage adverse de deux yeux dénués de lui.

Elle était venue pour lui. Pour lui comme elle viendrait pour les autres, une fois son office achevé. Dans la robe de chambre claire, il voyait une grande cape sombre, gonflant autour d’elle à chaque inspiration. Dans le regard terrifié, il lisait une lueur meurtrière qui s’étira jusqu’aux lèvres, les tordant en un rictus funèbre.
Elle allait tous les tuer.
Il n’entendit pas son nom. Dans un souffle il fit un pas vers elle, les sourcils froncés creusant son visage d’ombres. Il arma son bras, et s’apprêta à faire le geste.

L’horloge sonna le premier coup des quatre heures.
Basil ouvrit la bouche comme s’il reprenait après une apnée une grande goulée d’air, et il papillonna de ses yeux hagards, confus, agités, mais ayant retrouvé leur lumière.
Il retrouva lourdement la chaise d’où il s’était à moitié levé, s’y agrippant de ses doigts comme pour s’arrimer à la réalité ; le corps, après avoir été submergé par un tsunami de stress, le lâchait maintenant, lui laissant des jambes flageolantes, une violente bouffée de chaleur, et des spasmes qui le faisait trembler de la tête aux pieds. « Merde… » Et sa propre voix lui fit reprendre conscience du reste du monde. Il leva les yeux vers Astoria qui le regardait, parfaitement terrifiée, posa les yeux sur la baguette gisant au sol, et balaya la pièce du regard, coup d’œil vacillant, jusqu’à tomber sur le parchemin noirci d’encre.

Il repoussa la chaise en se levant brutalement, refermant les mains sur les lettres, la plume, de gestes furieux et tremblants. Dos à Tori, il froissa, compressa, déchira, et dans sa gorge montaient des larmes alors qu’il réduisait Casper au silence. Il se pencha avec précipitation et maladresse, récupéra sa baguette, et serra les mâchoires en en pointant le bout sur le souffle du fantôme. Le sursaut d’une vie révolue. Et comme à chaque fois, le doute, peut-être la trace de souvenirs évaporés, une des dernières chances pour retrouver son entièreté. « Merde », fit-il avec rage, même si ses sourcils s’arquèrent d’une nuance de douleur plus sourde. Il tourna la tête vers Astoria, et elle put lire dans ses yeux la détresse qui troublait sa colère. Tori faisait partie de l’Elite, et s’avançait doucement sur le chemin des Mangemorts. Mais Tori et lui avaient été Insurgés, et étaient depuis liés par l’indicible. Ils parlaient peut-être peu, guindés dans leurs rôles respectifs, conscients des regards portés sur eux, mais il espérait encore pouvoir lui faire confiance. Juste un peu. « Ce que tu vois, ça n’est pas moi » fit-il d’une voix blanche sans pouvoir continuer tout de suite, la regardant toujours, sans savoir s’il devait bénir ou maudire que ce fût elle plutôt qu’Eugenia, toujours si prompte à faire disparaître les lettres, et à le courroucer d’un regard valant tous les venins du monde. « Est-ce que tu peux me faire confiance ? Tori ? » Le souffle court, il serrait maintenant le parchemin froissé contre lui. Il avait pour lui la baguette, mais il était désormais à sa merci.
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MessageSujet: Re: (astasil) help me polarize.   (astasil) help me polarize. EmptyLun 29 Aoû 2016 - 0:00

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‹ baguette : est neuve et capricieuse. Elle mesure vingt-trois centimètres virgule six, est faite de bois d'érable et continent un crin de licorne.
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‹ réputation : je suis une petite bitch écervelée qui ne mérite pas la miséricorde avec laquelle on la traite.
‹ particularité : soigneuse, capable de guérir (presque) tous les maux.
‹ faits : j'ai été enlevée par ma propre soeur et utilisée comme otage par les insurgés pendant quatre ans Je suis aussi la mère du petit Scorpius Malfoy. J'ai été en procès parce que j'ai été Adhérente pendant la Guerre, mais j'ai été innocentée ou du moins, condamnée à plusieurs mois de TIG notamment à Saint-Mangouste.
‹ résidence : dans un petit appartement du Chemin de Traverse avec ma mère et ma soeur, loué par les soins de ma tante.
‹ patronus : impossible pour moi à invoquer
‹ épouvantard : Frank Hudson, un ancien leader Belliqueux désormais mort, tenant la main de Daphne et m'observant d'un air cruel.
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Et maintenant il n'y a plus de masque, plus de parade, plus rien. Plus rien pour cacher la peur d'une fille de sang-pur qui ne supporte pas l'idée qu'on utilise la magie sur elle, la peur de la baguette de la magie, la peur du regard de Basil aussi, alors qu'il se lève brusquement et qu'elle recule d'un autre pas, son coeur battant la chamade dans sa poitrine et oh par Merlin oh par Merlin il va la tuer il va la tuer et que restera-t-il d'elle alors? qui la pleurera si c'est lui qui la tue?
La baguette tombe et Basil jure et Astoria se détend à peine quand la lueur dangereuse et terrible s'éteint de ses yeux; elle a envie de les lui arracher pour oublier ça, pour ne plus jamais à revoir ça. Non non non non pas lui. Ça fait des semaines, des mois, plus d'un an qu'Astoria doute de Daphne. Parce que Daphne, parmi les Insurgés, évoluait comme un poisson dans l'eau. Parce que Daphne n'a été que Daphne parmi les Insurgés.
Elle ne doit pas, elle ne veut pas, elle ne peut pas douter de Basil, maintenant. Elle va devenir folle si elle commence à douter de son meilleur ami et de celui qui est plus un membre de sa famille pour elle que sa propre soeur. Elle ne peut pas douter de Basil et pourtant, elle reste tétanisée d'horreur et d'incertitude alors que son ami se détourne en jurant à nouveau, rassembler ses papiers, récupère sa baguette, se teinte les doigts du noir de l'encre et alors qu'elle se dit non non non non pas toi s'il te plaît tout le monde mais pas toi tu n'as pas le droit de me faire ça.

Finalement, quand leurs yeux se rencontrent de nouveau, elle est à peine rassurée. Ils ont toujours eu la même douleur dans le regard, la même colère contre tout ce qui leur est arrivé; mais maintenant, il y a le même trouble et Astoria peut enfin respirer correctement. Un traître ne la regarderait pas comme ça, n'est-ce pas? « Ce que tu vois, ça n’est pas moi. » Alors qui est-ce? QUI EST-CE? a envie d'hurler Astoria. Qui est-ce que j'ai sous les yeux si ce n'est toi, uniquement toi, Basil? Quand il se retourne un peu plus vers elle — juste un mouvement d'épaule, un infime changement dans l'atmosphère — Astoria fait un énième pas craintif en arrière. Si elle tourne les talons et qu'elle se met à courir, elle pourra le devancer, lui échapper. Il a récupéré sa baguette (et la sienne est dans sa chambre; pour l'amour de Merlin ce qu'elle peut être stupide) mais Basil n'est pas très bon en sortilèges, il n'aura peut-être pas le temps de l'abattre ou l'immobiliser si elle est assez rapide. « Est-ce que tu peux me faire confiance ? Tori ? »
Non, je ne peux faire confiance à personne.
Ma soeur est une Insurgée, j'en suis sûre. Je suis sûre qu'elle nous trahit depuis le début, je suis sûre que la vraie Daphne est morte quand j'ai été libérée et je suis sûre qu'elle vendrait ma peau pour rejoindre ses amis si elle le pouvait.
Père est un Mangemort, et ça a toujours été le cas, et je ne pourrais jamais lui faire confiance. Il pourrait me tuer pour une broutille, il pourrait tuer tout le monde pour une broutille.
Draco a trahi. Draco m'a trahie. Je lui faisais confiance et il m'a trahie. Je lui faisais confiance et il est parti avec Scorpius et il m'a tout arraché, mon coeur et mon fils et tout ça pour quoi? Pansy Parkinson?

Pendant un instant terrible (dont elle se souviendra pendant les semaines, mois, années à venir), Astoria se voit lui arracher sa baguette des mains, si brutalement qu'il ne pourra rien faire. Elle se voit le repousser en arrière, l'immobiliser d'un sortilège tremblant et transmettre le plus rapidement possible à la BPM un message pour les faire venir ici et mettre Basil aux arrêts. Elle se voit témoigner au procès, elle se voit assister aux séances de torture, elle se voit pleurer à la révélation des grands mensonges et des terribles vérités. Elle se voit l'exécuter et elle se voit avec la Marque sur le bras. Elle se voit puissant et majestueuse et tout ça ne semble pas être un prix fort à payer.
Pendant un instant terrible, Basil ne semble pas être un prix fort à payer.

Mais c'est Basil. L'instant passe aussi rapidement qu'un battement de coeur et Astoria est embarrassée et dégoûtée d'avoir seulement pu imaginer tout ça en un éclair. Jamais elle ne pourrait faire ça à son meilleur ami, son sauveur, son frère, son Basil. Jamais. N'est-ce pas? “ Je ne sais pas si je le devrais, ” murmure-t-elle lentement, le coeur au bord des lèvres, battant toujours un rythme infernal qui fait rugir son sang à ses tempes. N'existe que la panique qui, toujours, s'agite en son sein; et les yeux bleus hypnotisants de Basil. “ Qu'est-ce qui se passe, Basil? Qu-qu'est-ce que c'est que ça? ” parvient-elle à formuler difficilement, se maudissant de bégayer d'une manière si faible, se maudissant d'être incapable de transplaner sur le champ pour retrouver la sécurité des décisions de son père. Mais elle est libre et indépendante maintenant: plus question qu'elle retourne à Greengrass Manor sauf sous la contrainte.
Alors elle relève un peu le menton, carre les épaules, observe Basil. “ Tu peux me dire, ” finit-elle par décider, ses yeux s'attardant avec curiosité le profil de son visage qu'elle aperçoit par-dessus son épaule, ses cheveux un peu fous, la tâche d'encre sur sa tempe et ses épaules musculeuses sous a chemise de nuit. Il lui tourne le dos et ça donne envie de vomir à Astoria.
Et dire qu'elle aurait pu en faire autant d'un simple claquement de doigt.
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