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MessageSujet: ALAKSYA + partners in crime   ALAKSYA + partners in crime EmptySam 3 Sep 2016 - 4:40

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Enemy of mine,We're one and the same, just remains of an age
20 AOÛT. Il oscille, Alastar, entre le plaisir de la plaisanterie de mauvais goût et le sérieux imposé par la gravité de la situation. Ses commissures s’étirent en un rictus impatient puis se figent ; la frustration se manifeste de nouveau et soudain, voilà que la colère enfle et prend le dessus — se cristallise dans un poing qu’il ferme et serre et abat brutalement sur la petite table à laquelle il est installé.

Il est trois pieds sous terre, en suspension dans l’espace-temps : entre son empire et l’enfer, coincé au creux de secondes qui s’égrainent à une lenteur hallucinante. H-2 minutes, ses convives pour la soirée (qui s’annonce tumultueuse) ne devraient plus tarder. Il anticipe leur réaction, non avec angoisse mais avec une pointe d’impatience malsaine. Du siège d’où il trône, il imagine déjà l’outrage de Nastya et exclamations (hurlements) mélodieuses (de Banshee). Il voit sans peine les traits de Maksim se tordre sous le poids d’une accusation de trahison (cet homme est le mélodrame incarné) et sa langue de Ruskov se délier sous le poids d’une flopée d’injures. Il devine également le seul point sur lequel ils tomberont instinctivement d’accord : leur propension à affirmer chacun qu’ils n’accepteront rien qui puisse impliquer l’autre. C’est un pari risqué il est vrai. D’aucun pencherait pour croire que le projet de Doherty est cette fois trop ambitieux et irréalisable.

Mais ce n’est pas une idée.

C’est une intuition. Et si l’irlandais a appris quelque chose de son existence, si courte et si chargée à la fois, c’est que ces impressions qui titillent ses sens et plongent en picotements pressant le long de sa colonne jusqu’aux bouts de ses phalanges mènent généralement à des résultats intéressants. On ne peut prétendre qu’il n’a pas hésité cette fois, pourtant. La situation est grave, vraiment ; et il n’a rien d’un altruiste. Peut-être cette mascarade n’aura-t-elle pour résultat que de lui faire perdre un temps précieux, alors que le sablier se presse et l’oppresse. Peut-être ne peut-il se permettre de gérer deux fortes têtes dont l’avenir des business ne le concerne pas. Mais sitôt le doute pointe-t-il que déjà il le broie avec son assurance et sa volonté habituelles. S’il ne se l’avoue qu’en levant les yeux au ciel et en faisant montre de tout ce qu’il a de mauvaise foi, il n’en reste pas moins qu’il ne tient pas à les regarder chuter de loin. Et de toute façon, dans le cadre de cette affaire, leurs cas sont intrinsèquement liés : c’est au cours d’une entente entre Alastar et lui que le ministère a entamé de glisser des espions dans le système, gangrénant à la fois le réseau des psychotropes et le marché noir. Et c’est en scindant le premier que Nastya a bâti son propre trafic, renaissant grâce aux dépouilles arrachées à Dolohov tandis qu’il la considérait comme une propriété acquise ; emportant donc avec elle, mais à son insu, quelques indésirables ayant pour vocation de glaner tous types d’informations et de les relayer au gouvernement.

Ils ont tous trois la baguette sur la jugulaire depuis près de deux ans déjà et pas un d’entre eux ne s’en est aperçu avant que le bureau investiguant sur leurs cas n’ait monté un dossier assez solide pour proposer un plan tangible au Magister. Alastar exècre cette idée de tout son être — il se sent pillé, sali, attaqué sur ce qu’il a de plus précieux. S’il a des contacts au sein de l’Organisation nationale et internationale du commerce magique, du fait de pactes conclus dans le secret pour bien du marché noir, lesdits partenaires n’ont pu que l’informer de l’existence d’un plan visant à dépouiller les trafiquants de la mine d’or sur laquelle ils sont confortablement assis tandis que le gouvernement creuse toujours plus profondément dans ses caisses vides. Mais le temps que la triste nouvelle lui parvienne, le projet en question a été transféré au Cabinet du Ministère et à ce stade, il a les mains liées. Quelques moyens de pression sur un ou deux énergumènes travaillant là, mais rien qui puisse être suffisant s’ils dénichent l’identité de leur maître chanteur, réussissent à associer officiellement le nom d’Alastar aux ventes illicites. Il lui faut quelqu’un dont le bras, dans ce domaine, est plus long que le sien ; il lui faut Maksim et son statut de directeur adjoint de la JM et sa toile d’informateurs au sein des proches du Magister. Il lui faut, surtout, stopper la querelle qui déchire les réseaux jumeaux menés par Doherty et Kovaliova, car une réunification et de pistes erronées seraient déjà un bon moyen de cibler les taupes et de fausser la progression de l’ennemi.

Au-dessus de lui, une porte claque. Il ne l’entend pas d’ici : c’est sa baguette qui vibre et se baigne d’une lueur bleutée, alertant d’une intrusion autorisée dans le périmètre établi pour assurer la confidentialité de la réunion qui se prépare. Ils se trouvent dans l’un des locaux que la Loi Martiale a failli lui coûter mais qu’il est parvenu à conserver ; enfoncé dans les sous-sols qui font de la future boutique une zone sécurisée (en préparation) pour le conditionnement d’objets de contrebande.

En attendant, elle fera office de lieu de rencontre ; il a fourni à ses partenaires de crime des portoloins menant à l’intérieur du local soigneusement barricadé, et il ne leur reste plus qu’à dénicher la petite trappe menant loin en-dessous du niveau du sol : les protections étant levées à leur intention, ils ne devraient pas avoir de peine à la localiser. Et juste alors qu’il y pense, des bruits de pas résonnent dans les escaliers, ténus puis de plus en plus audibles. Le premier du duo infernal vient d’arriver et, un paquet de patacitrouilles en main, Alastar s’enfonce dans son fauteuil pour profiter du spectacle. Il ne compte pas dévoiler le problème de taille qui les menace avant que les retrouvailles houleuses n’aient eu lieu. Ce serait ruiner un show gratuit, or tout le monde sait que Doherty ne crache jamais sur une prestation inspirée par la muse Discorde.
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MessageSujet: Re: ALAKSYA + partners in crime   ALAKSYA + partners in crime EmptyMar 20 Sep 2016 - 15:44

PRISONERS • bloodstains on the carpet
Maksim Dolohov
Maksim Dolohov
‹ inscription : 12/03/2016
‹ messages : 832
‹ crédits : odistole
‹ dialogues : #2F4F4F
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‹ liens utiles :
pansy parkinson ft. adelaide kane, nephtys shafiq ft. phoebe tonkin, kid o'faolain ft. richard harmon, maksim dolohov ft. tom hiddleston, amara bataglia ft. rowan blanchard

‹ âge : 35 yo
‹ occupation : l'ancien directeur adjoint au département de la justice magique, aujourd'hui incarcéré pour crimes de guerre. Je suis également derrière un réseau d'orviétan impliqué en Angleterre et je gère mon business comme je le peux depuis ma cellule.
‹ maison : (Koldovstoretz)
‹ scolarité : //
‹ baguette : a été fabriquée par Gregorovitch, elle mesurait 29 centimètres, elle était en bois de genévrier et contenait un cheveux de vélane mais elle a été brisée sous mes yeux.
‹ gallions (ʛ) : 4181
‹ réputation : je suis le remplaçant, le prince gâté qui n'aurait pas dû régner et qui s'est cassé la gueule, celui qui s'est fait berner par sa protégée, celui qui doit être maudit tant le sort s'acharne à lui prendre tout ce qu'il veut si désespérément.
‹ particularité : du genre à me dire que si j'avais été legilimens ou voyant, j'aurais pu voir venir les emmerdes et coups dans le dos et les éviter, malheureusement il n'en est rien.
‹ faits : je fais parfois semblant de ne pas parler Anglais correctement pour voir jusqu'où certains tireront sur la corde. Mon calme sardonique laisse place à des colères monstrueuses et violentes. J'ai deux petites sœurs et mon frère Antonin était le véritable mangemort, je ne suis qu'un pion qui occupe une place, celle du fils d'un chef de clan, celle d'un héritier qui devait assurer des accords et des alliances et doit aujourd'hui en payer les conséquences.
‹ résidence : à Azkaban, loin du faste du manoir Dolohov érigé à Herpo Creek et aujourd'hui en ruine.
‹ patronus : un cygne, impossible à conjurer depuis que la Marque des Ténèbres est sur mon avant bras.
‹ épouvantard : le visage de Ulyana greffé sur le souvenir du corps végétatif de ma mère.
‹ risèd : un gosse blond courant dans les longs couloirs de la résidence de St Petersbourg. Un enfant se jetant dans mes jambes en suppliant d'aller faire flotter une maquette de bateau dans le grand bassin des jardins.
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Dire que Maksim n’aime pas être sommé est un sacré euphémisme. Il estime ne pas avoir à être convoqué, n’ayant rien d’un elfe de maison et ne répondant à personne sinon lui-même, loin du joug familial de l’enclave Russe. A moins de déguiser l’obligation en invitation et à moins d’envoyer l’invitation via charmante compagnie, il se retrouve forcément à rechigner, à trainer les talons, à y mettre toute la mauvaise volonté du monde et merlin sait qu'il est doué pour ça. Non, il n’aime pas être sommé, pas même par Alastar. Surtout pas par Alastar en fait. C’est toute l’idée d’un pied d’égalité, base nécessaire entre eux, que le portoloin placé devant lui vient contrarier. Il ronchonne, soupire, détestant ne pas avoir le choix. Quelque part, ça lui rappelle trop la poigne de fer que maintenait le patriarche Dolohov autour du col de son fils, comme un transporte un lionceau par la nuque lorsque celui-ci ne va pas assez vite. Il termine son verre, le pose un peu trop brusquement sur le bois laqué de son bureau, manquant délibérément le sous-main en cuir, parce qu’il est chez lui et s’en moque de laisser des traces sur les meubles, ou du moins sait apprécier le fait que personne ne viendra le reprendre à ce sujet. Il a beau avoir laissé beaucoup de ses travers de jeune homme insolent pour le plaisir d’être insolent derrière lui, quelques éléments subsistent, faisant surface lorsqu’advient la moindre contrainte. Le pire, c’est sans doute qu’il n’aurait même pas rechigné si Alastar n’avait pas formulé ça comme une instance à laquelle il ne pouvait pas couper. Le pire, c’est que c’est vraiment pour le principe. Ca en dit surement trop long sur Maksim, il préfère ne pas y penser. A la place, il se lève, déambule, cherche à perdre du temps. Il veut être en retard, quand bien même sa curiosité le titille, quand bien même il veut savoir pourquoi l’autre voyou d’Irlandais le presse ainsi. Il veut être en retard parce qu’à défaut de choisir s’il se pointe ou non, il récupère un semblant de dignité où il peut. Trop tard pourtant, il se saisit du portoloin et laisse temps et espace se mélanger autour de lui, comme une sorte de tourbillon nébuleux, l’entrainant à des lieux de là en à peine quelques secondes.

Les lieux sont vides, là où il arrive et il fronce le nez, maudissant le sens du dramatique d’Alastar. Par Merlin, qu’est-ce qui peut nécessiter pareille mise en scène ? Les choses ne sont-elles pas assez compliquées, en ce moment ? Il fait volte-face, scrute les liens, fronce un peu plus le nez, baguette à la main et puis ses yeux se posent sur une trappe et il murmure d’un air à la fois blasé et incrédule un juron à l’intention du business man. Il s’avance, pourtant. Il jette un sortilège, laisse la trappe révéler un passage et s’engage dans une descente aux enfers après avoir conjuré suffisamment de lumière pour ne pas trébucher et dévaler les marches qui se présentent à lui, par dizaines, centaines peut-être, volées après volées l’entrainant dans les boyaux du monde, si bas sous terre qu’il redoute déjà la remontée, implorant le bon sens et la décence du Doherty pour que celui-ci ait une autre solution pour retrouver la surface, tout sauf un marathon désagréable... Pris dans son élan, dans ses plaintes silencieuses à l’égard de l’Irlandais, ayant presque perdu la notion du temps il manque presque de se heurter à la porte, s’arrêtant de justesse et levant les yeux au plafond avant d’abaisser la poignée et de pousser le pan de bois, révélant un espace épuré, presque trop vite pour que son regard ne file pas automatiquement sur le responsable de cette absurdité.

« J’espère que ça en vaut la peine » siffle-t-il sans un bonjour, mais il s’avance et vient brièvement presser l’épaule d’Alastar, suspicieux à cause de la tournure des choses mais pas assez pour l’observer en chien de faïence, pas assez pour oublier qu’il est supposé lui faire confiance, pour oublier l’amitié, les affaires, tout le reste, tout ce qui les lie, jusqu’au deuil qu’ils partagent, celui de Judah. Il note les sucreries et quand bien-même il ne s’est jamais réellement accommodé aux bonbons anglais – le goût pour ces choses-là n’existent sans doute que par nostalgie et ne tirent leurs importances que dans les souvenirs - il plonge la main pour piquer une patacitrouille, ne serait-ce que pour irriter le Doherty. « Qu’est-ce que tu as encore manigancé ? » demande-t-il, s’éloignant pour déambuler dans l’espace si singulier, hésitant à tirer la flasque qu’il trimbale dans la poche intérieure de sa veste pour faire descendre la vague de sucre éclatant dans sa bouche alors qu’il vient de mordre dans la friandise. « Tu te fais enfin rattraper par tes plans douteux et tu as décidé de vivre en réclusion avant que quelqu’un ne cherche à se venger ? » s’enquit-il, arquant un sourcil amusé et jetant un coup d’œil à Alastar, avant que son attention ne soit accaparée par des bruits de pas, annonce imminente d’une autre arrivée. « And who will be joining us ? » sur le ton de la plaisanterie, il ajoute « J’espère que ce n’est pas un… how do you say ? ловушка » il cherche le mot, le trouve enfin « un guet-apens ? » et un sursaut de rire rauque le secoue de façon fugace.

Il ne croit pas si bien dire.
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MessageSujet: Re: ALAKSYA + partners in crime   ALAKSYA + partners in crime EmptyJeu 22 Sep 2016 - 20:18

OUTCAST • all hail the underdogs
Anastasiya Kovaliova
Anastasiya Kovaliova
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‹ dialogues : #745489
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‹ âge : 28 ans
‹ occupation : la nouvelle propriétaire du Centuries (en théorie), et à la tête d'un réseau illégal d'Orviétan. Je gère également un prétendu réseau de proxénétisme.
‹ baguette : est en bois d'orme, contient un coeur de crin de sombral. Relativement souple, elle mesure 31 cm.
‹ gallions (ʛ) : 3433
‹ réputation : je suis un ornement décoratif que les hommes se plaisent à arborer lors des soirées mondaines, et la catin préférée de Maksim Dolohov.
‹ particularité : humaine et vélane, une moitié de chaque.
‹ faits : je suis le vrai visage de Loki, ce fantôme aux mille visages (Peu se doutent que ce trafiquant est en fait une femme, aveuglés par leur machisme et leur arrogance inouie) et que j'ai conquis le marché en trahissant Maksim Dolohov, qui s'est retrouvé forcé de me laisser faire main basse sur son réseau depuis qu'il est devenu un criminel de guerre.
‹ résidence : dans les quartiers riches du Londres moldu. En ce moment, je vis dans l'appartement secondaire d'un fils à papa du nom de Marc Strain, au sein d'un immeuble hautement sécurisé (par des moyens moldus).
‹ patronus : une grive de Sibérie
‹ épouvantard : le visage de mon possesseur, déformé par la rage, ses doigts serrant un peu trop fort mon bras.
‹ risèd : certainement ceux et celles qui auraient pu être ma descendance.
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Les affaires vont mal. Les clients sont devenus plus prudents, plus frileux. Tout un chacun se sait surveillé, suivi, soupçonné. Les affaires vont mal. Anastasiya cartographie silencieusement du regard les hématomes et les coupures qui colorent la peau blafarde de la gamine. Celle-ci n'a pas eu de chance avec son client, et le choc est gravé sur son visage. Nastya craint qu'elle ne s'en remette pas. C'est une fille neuve, une de plus maltraitée par l'existence, échouée à la servir elle pour subvenir à ses besoins. Nastya se souvient l'avoir engagée il y a deux mois à peine. Martha, elle s'appelle. Il n'y a pas une once de pitié dans le regard de sa proxénète. Ces situations arrivent souvent, malheureusement, et elle ne sera ni la première ni la dernière à en faire les frais. A vrai dire, elle ressent toujours moins de pitié pour les filles que pour leurs clients, ces hommes si tristes, réduits à noyer leur solitude dans le bras de vulgaires esclaves, hors de prix en plus de ça. Ce qui ne l'empêche pas de vouloir éviter de voir cette situation se reproduire.
Martha ne pleure pas ; elle se balance lentement sur le matelas, repliée sur elle-même, les yeux dans le vide. Assise à ses côtés, la russe tente d'enrayer une conversation sur le ton le plus doux possible. « Les clients montrent souvent leurs vrais visages lorsqu'ils se retrouvent confrontés à des personnes qu'ils considèrent comme de vulgaires... morceaux de viande. Certains savent garder une certaine dignité, d'autres non.Il m'a couverte d'injures, il m'a frappée. C'est un monstre. Il a failli me tuer. » Au fond d'elle, Anastasiya songe que personne n'est réellement capable de s'imaginer ce genre de situation avant d'y être confronté. Martha en fait les frais, c'est une chute brutale qu'elle a fait en faisant la rencontre de ce client. « Pourquoi n'était-il pas content ? » demande-t-elle, patiente et certaine d'obtenir des réponses. Les clients mécontents le sont souvent pour des choses futiles – la fille n'était pas assez docile, pas assez jolie, le prix était trop élevé, et bien d'autres. Une violence telle que le bonhomme cherche à s'en plaindre directement au responsable des filles, voilà qui lui a mis suffisamment la puce à l'oreille pour que la russe tente d'avoir le fin mot de l'histoire. « Martha, tu dois me dire ce qu'il s'est passé pour que cela ne se reproduise pas. скажи мне, parle-moi. »  L'anglais bute sur ses lèvres de manière malaisée. Les accents russes resteront ancrés à jamais dans sa façon de parler. Et ainsi Martha se met à pleurer, sans retenue, avec un désespoir tel que Nastya en vient à la prendre contre elle, à la fois surprise et agacée par une telle démonstration de faiblesse. Certaines ne survivront jamais à tout ça, songe-t-elle. Pas comme elle. Question de caractère, il faut croire. « J'ai échoué, Loki va me rejeter pour de bon cette fois, j'ai trahi sa confiance, j'ai... » Et ainsi apprend-elle que Martha est une petite idiote, trop empotée pour se servir du seul sort au monde qui pouvait la tirer de cette affaire sordide. Ne se rend-elle pas compte de la chance qu'elle a eu de se retrouver entre ses mains à elle et non entre celles de Dolohov ? Les illusions scabreuses offertes aux clients sont une merveille d'imagination, et elles se doivent de rester un secret bien gardé. Ainsi donc, la proie s'est aperçue du leurre. Tout ce pour quoi il avait payé n'était qu'un rêve ; pas étonnant que ça l'ait mis en colère. Une bouffée de contrariété la fait se détacher de la jeune femme et se lever. « Tu t'entraîneras. Il me semblait avoir été claire sur ce point : personne ne doit s'apercevoir de la supercherie. Tu as une semaine de repos, après quoi tu reprendras le service. Je ferai le nécessaire pour ce client. » Martha hoche la tête, effrayée par le changement de ton. Anastasiya a toujours été bonne pour elles, elle leur a donné foyer et protection ; mais elle n'apprécie guère que l'on contrarie ses plans bien huilés. Et derrière elle, il y a Loki, cet inconnu qui veille sur elle. Les filles n'ont pas le droit à l'erreur. Nastya quitte le studio. Plus tard, elle s'empressera de régler ce problème – certains de ses employés sont très doués pour les sortilèges d'Amnésie. Plus tard, elle repensera à ça. Pour l'heure il y a quelqu'un qu'elle doit aller retrouver (elle est déjà en retard).

Retrouver Alastar n'est pas en soi une contrainte. Les entrevues avec ce Gatsby anglais ont toujours été pour la blonde une pause, un réconfort. Elle déteste l'avouer, aussi se fait-elle toujours désirer, apparaissant et disparaissant à sa guise. Alastar n'a jamais cherché à se l'approprier, sûrement est-ce ce qui l'a toujours poussée à revenir. La raison pour laquelle elle se fait mander aujourd'hui lui est inconnue, mais elle pense (à tord) en avoir une petite idée. L'atterrissage est brutal. Ce qu'elle peut avoir horreur des portoloins. Un frisson lui parcourt l'échine, elle se ressaisit, pénètre dans le bâtiment inconnu. Le bas de son manteau bat ses jambes à mesure qu'elle avance dans l'ombre, l'expression figée, la hantise des espaces clos la prenant toujours à la gorge aux plus mauvais moments. Une trappe. Une trappe, qui descend sous terre. Une grimace, puis la russe se résigne à descendre, plus bas, toujours plus bas, l'esprit encombré de questions et de doutes. Pourquoi le retrouver dans un endroit aussi sordide ? Ça ne ressemble en rien à leurs entrevues d'autrefois. Elle se somme de reprendre son calme, affiche un air serein de circonstance, déclenche volontairement les émanations magiques qui font d'elle une créature sensuelle et désirable aux yeux des hommes – aux yeux d'Alastar. Anastasiya rayonne littéralement lorsqu'elle pénètre dans la pièce profondément enfoncée sous terre, plus une cave qu'autre chose à son humble avis. Elle rayonne puis se fige lorsqu'elle appréhende les deux paires d'yeux rivées sur elle. L'une amusée, l'autre – elle ne veut pas s'y attarder.

Une fraction de seconde, pas plus. C'est tout ce que ça lui demande pour comprendre qu'elle s'est faite piéger comme une vulgaire souris attirée par un bout de fromage. La voilà devenue proie, face aux deux fauves silencieux. Son aura séductrice se ternit lentement, fait place à la rage qui déforme ses traits en une expression méconnaissable. Une rage si grande qu'elle lui coupe la chique momentanément. Deux billes d'un bleu glacial se posent sur le visage satisfait de Doherty. Lui qu'elle croyait fiable, quelle bêtise, quelle folie l'a prise pour croire qu'elle passerait avant son grand ami Dolohov. Elle se fustige mentalement, bride la panique trouble qui lui tord les entrailles à l'idée qu'elle se retrouve livrée à Maksim par nul autre qu'Alastar. De tous les schémas catastrophiques qu'elle a pu élaborer lorsqu'elle s'imaginait un jour retomber aux mains de son ancien boss, celui-ci est sans doute le pire puisqu'elle n'y a jamais songé. Le degré de naïveté dont elle a fait preuve la dégoûte – n'a-t-elle rien appris de ses erreurs ? « Что вы сделали, Alastar ! Que dois-je comprendre là ? Qu'est-ce que ça signifie ? » demande-t-elle, tranchante, les mains glacées jusqu'à l'ongle. « J'aurais du me douter que tu me trahirais un jour. Я должен был ожидать, j'aurais du m'y attendre. » Elle se détourne et relève une mèche nacrée de son visage, refusant d'affronter le regard de Maksim. Ça la terrorise. Ça la ramène si loin en arrière, à ce passé qu'elle a fui, elle ne peut s'y résoudre. Le regard clair, l'attitude affable de Maksim l'attire pourtant comme un aimant, un foutu crochet qui refuse de la laisser partir, encore et toujours. Aspirée par sa présence, forcée de laisser éclater son refus de lui laisser le moindre espoir de la récupérer, elle laisse tomber toute retenur. Le russe coule bien plus naturellement pour laisser parler l'effusion de (res)sentiments révoltants et révoltés qui guident son esprit perturbé : « Et toi, ne t'imagines pas une seule seconde avoir gagné. L'aide d'Alastar t'a été précieuse, mais je ne reviendrai pas sur mes pas. » Ce temps la est révolu. «Je ne t'appartiens plus.» Je n'appartiens plus qu'à moi-même, j'ai grandi sans toi.

Il est encore temps de repartir. De faire exploser les barrières de protection s'il y en a, de se battre. Elle n'y retournera pas, pour tout l'or du monde (elle en a déjà bien assez).
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