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sujet; (april 2002) you don't know the half of the abuse. (theogustan)

HUNTED • running man
Theodore Nott
Theodore Nott
‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 08/05/2016
‹ messages : 978
‹ crédits : killer from a gang pour l'avatar, tumblr, crooked fingers.
‹ dialogues : sienna.
(april 2002) you don't know the half of the abuse. (theogustan) Tumblr_olfqkn90wn1vszc6ro5_250

‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.


‹ âge : vingt-quatre ans. (21/06)
‹ occupation : un ancien langue-de-plomb, désormais un Mangemort en fuite.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : m'a été rendue par Mafalda. Vingt-deux centimètres virgule trois, ventricule de dragon (boutefeu chinois) et bois de chêne rouge.
‹ gallions (ʛ) : 4161
‹ réputation : je suis un déchet, un étudiant qui a un jour été prometteur, et n'est plus que l'ombre de lui-même.
‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).

J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
‹ résidence : dans un petit cottage sorcier posé.
‹ patronus : impossible à invoquer
‹ épouvantard : des milliers frelons qui tournent autour de lui et l'achèvent; la résurrection de Voldemort; le cadavre de sa filleule Cat.
‹ risèd : l'indépendance, une vie paisible et sans remous, aux côtés de Nephtys.
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rabastan lestrange & augustus rookwood
He who fights with monsters should look to it that he himself does not become a monster. And if you gaze long into an abyss, the abyss also gazes into you.
C'est un endroit un peu étrange. Pas sale, mais pas propre non plus. Mal éclairé, mais pas sombre. Il fait particulièrement froid, et les vêtements de moldus qu'il a revêtu ne le tiennent pas assez au chaud: il veut juste incanter pour se réchauffer mais il n'ose pas, jetant parfois des coups d'oeil prudents à Rookwood et Lestrange, qui n'ont pas l'air plus à l'aise que lui à l'idée de parcourir le monde moldu. Ils ont transplané à l'écart du Bed and Breakfast où la cible, dont Theodore ignore l'identité, a été vue pour la dernière fois. C'est dans un quartier désert de Glasgow. Theodore ne voit personne aux environs, pas même un moldu ou un chat. Ce côté-là de la ville ressemble à un quartier fantôme, comme si personne n'était venu pendant des années. La mission est simple. Ils doivent le torturer et le tuer.
Le premier sang de Theodore. Il aura bientôt la Marque.

Un petit coup dans son dos le remet en mouvement, alors qu'il s'était arrêté pour observer le bâtiment d'un air critique. Il monte les quelques marches et rentre à l'intérieur. “ Bonjour, est-ce que je peux vous-- ” La femme à l'accueil est interrompue par un gargouillement d'outre-tombe sortant de sa propre gorge, et elle s'effondre sur sa chaise dans une position qui pourrait presque faire croire qu'elle s'est simplement endormie — l'illusion est brisée par le fait qu'elle est pâle comme un linge et que ses yeux fous sont  ouverts et voilés, roulant dans leurs orbites. Theodore ne lui accorde pas un second regard (il ne peut pas se le permettre, sinon il va douter; et ça il ne peut pas se le permettre, sinon il va hésiter; et ça il ne peut pas se le permettre, sinon il n'aura pas la Marque), marmonne un sortilège pour révéler la présence de sorciers ou d'objets magiques... et puis se dirige droit vers les escaliers, les monte quatre à quatre pour aller se poster devant la porte du sorcier rénégat, Rookwood et Lestrange sur les talons.
Quand on lui a dit qu'Angus n'allait pas pouvoir l'accompagner pour cette mission finale et importante, Theodore a eu tellement peur. Il a été son mentor pendant des années, plus paternel que son propre père, mais sans doute pas plus protecteur... heureusement. Il lui a appris énormément de choses. Des choses effrayantes et des choses utiles et des choses auxquelles il ne préfère pas penser, mais auxquelles il pense tout de même. Theodore ne connait pas très bien Rabastan Lestrange — il sait que c'est le père d'Aramis et Guenièvre, desquels il est plutôt proche... mais il ne l'a jamais vraiment connu ou rencontré, sauf dans les couloirs bondés du Ministère. Il connait mieux Augustus Rookwood, son supérieur et le directeur du Département où lui et Draco travaille... Merlin qu'il tuerait pour que Draco soit là.
Mais certaines choses doivent être faites seul.

Il inspire profondément, met quelques dizaines de seconde à déverrouiller la porte protégée magiquement... et c'est finalement Rookwood qui lui propose, de son ton doucereux, de s'en charger pour lui. Il est écarlate, le visage ruisselant de sueur à cause de l'angoisse, quand ils entrent enfin dans la chambre, la main tremblante de Theodore ne lâchant pas sa baguette. Ils échangent quelques mots à peine; Lestrange est parfaitement calme et composé, Rookwood toujours aussi doucereux et courtois, alors qu'il ouvre la fenêtre pour y fumer une cigarette tandis que Lestrange fait le tour de la pièce et finit par rester sur une chaise près de la porte. Alors Theodore s'assied sur le lit, fouille les affaires de la cible, ne trouve rien, et attend.
Et attend.

Quand ils entendent tous les trois le craquement caractéristique de quelqu'un transplanant devant la porte, Theodore sent quelque chose changer dans la pièce. Rookwood fume toujours, Lestrange reste apathique et lui faussement indifférent sur son lit, mais quelque chose est différent, pesant. Theodore éteint le Lumos qu'il a incanté en entrant (il n'a pas trouvé la lampe à huile) — ils ne sont que des silhouettes noires parmi les ombres, désormais, et lui retient sa respiration à grand mal, en attendant le moment où
La poignée s'abaisse et la cible entre et c'est un homme et il appuie sur un bouton sur le mur et soudainement il y a de la lumière et il a les cheveux blonds presque blancs et des yeux bleus, trop bleus, comme un feu bleu. En les voyant il pousse un gémissement étranglé en levant sa baguette, faite volte-face pour sortir mais Lestrange est devant le battant de la porte et il n'a nulle part où aller et quand il se retourne pour jeter un sortilège sur les deux autres, Theodore a déjà levé sa baguette et incanté et la cible est projeté sur le côté comme si elle s'était prise un coup de poing dans le visage et il s'effondre sur la table de chevet dans un craquement sinistre. “ Oh mon dieu je l'ai tué, ” est tout ce qu'il arrive à formuler, pétrifié sur place, devant le corps inerte de la cible, indéniablement le père de Luna Lovegood, parterre.


Dernière édition par Theodore Nott le Mar 11 Oct 2016 - 17:13, édité 2 fois
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Le gamin Nott, il le connaissait pas. Sans doute il evait l’avoir croisé, une fois ou deux, mais sans plus. En fait si le gosse n’avait pas eu l’air typiquement coincé des mioches qui s’apprêtaient à partir pour leur première tuerie, il ne l’aurait pas reconnu. Enfin, il pouvait compter sur Augustus, ce bon vieux Augustus avec qui il faisait équipe en cette belle journée pour jouer les nounous avec le rejeton Nott. On dirait presque le début d’une mauvaise blague : Rookwood, Nott et Lestrange rentrent dans un bar. Rookwood c’est celui qui crève rapidement parce qu’il est sang mêlé et qu’ils ne survivent jamais jusqu’à la fin, Lestrange c’est le deuxième à partir parce qu’il est friqué et que les riches, dans les blagues, ont les butent pour compenser la vrai vie où on les subit. Et Nott c’est le dernier survivant. Parce que c’est le plus jeune et on peut plus facilement s’identifier. Voilà, c’était en gros ce à quoi pensait Rabastan lorsqu’ils parcouraient tous les trois les rues assombries d’une ville ridicule du Nord de l’Écosse — même pas l’Angleterre, plus de respect.
Ils arrivent finalement en face de la porte de la connerie dans laquelle l’autre a cru bon de se réfugier. Et voilà le petit bichon bien coiffé qui se pose là, qui regarde la porte comme s’il s’attendait à ce que la porte s’ouvre d’elle-même. Une petite poussée le remet en marche, faudrait pas non plus qu’on y passe la nuit. Peut être que Rookwood n’avait rien de mieux à foutre de sa vie — fallait dire qu’aux Mystères ils ne devaient pas trop se fouler, mais lui avait un minimum de responsabilité. Ils s’avancent, toujours silencieux. Tant mieux ça évitait les maux de tête. En parlant de maux de tête… Une brave dame leur tomba dessus à grand coup de politesse (enfin tentative de politesse) Rabastan croise brièvement son regard. Les pensées sont toujours construites de manière différentes selon les individus mais le principe reste le même : des couches. Des couches de souvenirs, de pensées, de mémoire. On pouvait les soulever et les explorer délicatement, ou bien on pouvait y aller avec la hachette. Ce sera la hachette. La femme de l’accueil s’écroule sur sa chaise. Si ses enfants veulent éviter d’avoir à payer une fortune en frais médicaux il faudra songer à vite la débrancher. Elle vient de rejoindre le Royaume Végétatif par le train Express.

Plus d’obstacle pour le petit apprenti d’Angus (évidemment, lui il était pas là, ce sale planqué) qui continue plus ou moins allègrement sa route. Il est semble-t-il un peu ralenti, vu le temps qu’il lui faut pour que cette foutu porte s’ouvre. Oh par pitié Nott, si par ta faute je dois encore subir une seule remarque doucereuse de Rookwood, je te balance par la fenêtre. Il passe sa main sur son visage, se masse la tempe droite du bout des doigts alors qu’ils pénétrent la pièce. Pas c’était clairement pas un palace. De toute manière on était en Écosse (non mais vraiment…) alors on n’allait certainement pas s’attendre à quelque chose de classe. Rabastan déteste l’Écosse. Il déteste tout ce qui est au Nord de l’Angleterre. Il déteste tout, de toute manière. Par réflexe, il marche en long, en large et en travers de la petite pièce, comme pour être certain que personne ne se cachait derrière le fauteuil miteux près de l’entrée, avant de finalement s’asseoir. Les coudes posés sur les genoux, les doigts croisés sous son menton, sa baguette à disposition au moindre mouvement suspect et les yeux rivés sur la porte. Fermée. Evidemment, surprendre un suspect en laissant la porte de son logement grand ouvert… c’était pas vraiment conseillé. Mais il avait repéré la fenêtre, ouverte. Ça compensait. Il se concentre sur la haine qu’il voue à cette région de non britanniques, qui vivent près d’une mer dégueulasse à une température dégueulasse… Il déteste le Nord, il déteste la mer, il déteste toute cette merde là ! Puis finalement, ça bouge.

Enfin.
Quelqu’un qui transplane, de l’autre coté de la porte. Bon tu l’ouvres ou t’attends une putain d’invitation ?
La main droite de Rabastan était déjà sur son arme.
Nott junior éteint la pointe de sa baguette.
Bon, noir dans une pièce fermé et maintenant il lui semblait presque que la silhouette de Rookwood ressemblait de loin à…
Pas important.
La porte s’ouvre — alleluïa ! et Lovegood daigne enfin pointer son nez pâlichon. Rabastan se lève, l’empêche de sortir alors qu’il se retourne. Et là Nott lui lance un sort. L’envoie bouler contre le mobilier. De toute manière la caution devait être au nom de Lovegood père, donc ils pouvaient bien se lâcher. Rabastan laisse la porte légèrement entrouverte en se rapprochant du corps étendu de Xenophilius. « Oh mon dieu je l’ai tué. » Rabastan lâche un soupir en levant les yeux au ciel. « Le jour où tu tueras quelqu’un avec ce genre de sort de poufsouffle, tu me sonneras. »

Il se penche vers le corps avec un regard de connaisseur. Il le prend par ses cheveux clairs pour lui relever un peu la tête. « Ouais enfin tu l’as pas raté. » Sa main gauche toujours aggripée à ses cheveux, il pose la pointe de sa baguette sous la gorge relevée de la victime, toujours avec le bout de son arme il lui ouvre de force une paupière, pour dévoiler un iris bleu clair, presque comme le ventre d’un poisson crevé, voilé par l’inconscience. « Erk… Je je le laisse Rookwood si tu veux un peu voir ce qu’il a à nous dire. » Il lâche le corps assommé de Xenophilius avant de le faire glisser jusqu’à Augustus d’un coup de pied. « Ensuite on s’amusera un peu, mais avant faut penser au taff, n’est-ce pas kid ? » Il donne une claque dans le dos de Nott-mioche. « Tire pas cette gueule gamin, on a l’impression que tu vas cracher tes tripes. T’as encore rien fait hein. » Rabastan Je-sais-comment-encourager-les-petits Lestrange.


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Le gamin Nott, Augustus le connaissait bien. Il était, après tout, l'un de ses fidèles employés, et un efficace avec cela. Il aurait mille fois préféré l'avoir, lui, en élève plutôt que cette mauviette incompréhensible de Malfoy. Il avait donc été relativement flatté, et intéressé, lorsqu'on lui avait proposé de s'occuper de son premier véritable meurtre, et avec lui de l'application de la marque bien méritée. On lui avait alors appris que Lestrange serait aussi de la partie. Il avait donc retenu une grimace agacée pour un sourire ravi de voir ce vieil ami. Il n'aimait plus voir Lestrange. Dès qu'il le voyait, il se rappelait d'Azkaban. En plus du fait qu'il était une sorte de pseudo-patron pour le Rookwood, et qu'il était pseudo-censé diriger le Ministère. Sauf le N9. Et, dans de telles conditions, il était complexe de bien s'entendre. En plus du fait que le petit Rabastan devenait de plus en plus impertinent et vulgaire.
Augustus suivit donc tranquillement la marche et regarda d'un air affligé la façon dont Rabastan avait oblitéré l'esprit d'une moldu passant par là. Il n'avait véritablement aucune subtilité, un simple Imperium aurait suffit, mais non, il fallait que Rabastan se fasse remarquer... Il réprima un soupir et pénétra dans la pièce où ils allaient attendre leur cible. Puis il fallu que le jeune Nott se ridiculise sombrement à ne pas pouvoir ouvrir une malheureuse petite porte. Comment allait-il pouvoir tuer Xenophilius s'il était incapable de lancer un Alohomora correct ? Encore une fois, Augustus dissimula son irritation, et s'avanca d'une voix douce : « Vous êtes nerveux, Monsieur Nott, laissez-moi faire et préparez-vous à ce qui vous attend. » Un tour de poignet plus tard ils étaient dans la pièce, et le mangemort se demandait s'il verrait un jour la fin de cette foutue mission.

Ils s'installèrent, et attendirent. Un silence pesant s'étendait, pendant que Theodore était proche de l'apoplexie et que Rabastan se faisait visiblement mortellement chier. Augustus le comprenait, les missions de dépucelage des nouveaux n'étaient jamais bien existantes, mais s'il pouvait avoir l'air un peu moins désagréable... Lorsqu'on était poli, on évitait de rajouter au stress du petit nouveau. Il soupira intérieurement rien qu'à l'idée de devoir assister à  la même chose avec Malfoy. Il sourit cependant en se souvenant de cette même mission, par Rabastan, ça, au moins, avait été divertissant. Le temps passait et Augustus fumait, et essayait de faire abstraction de la fenêtre ouverte en fixant la porte fermée, qui devrait s'ouvrir assez vite.

Finalement ils entendirent le craquement caractéristique derrière la porte. Il éteignit sa cigarette, Nott éteint sa baguette et Rabastan se prépara à faire on ne savait quoi. L'objectif était simple : Theodore l'immobilisait, on lui soutirait des informations, puis Theodore le tuait. Avec un peu de chance, ils seraient rentrés à temps pour faire quelque chose de vraiment utile de cette journée. Car, après, quelle information pourrait vraiment avoir cet imbécile, ce fou, cet attardé de Xenophilius ? Il n'appréciait pas cet homme, bien trop fantasque et absurde pour ses considérations très mesurées. Il espérait que ce soit Rabastan qui s'occupe de son cas, il n'aimait pas les cerveaux des malades mentaux.
Xenophilius rentre dans la pièce, Rabastan lui bloque la sortie et Augustus a juste le temps de voir son visage épuisé, apeuré et horrifié avant que le Nott envoie tout valser. « Oh mon dieu je l’ai tué. » Il fallut un véritable effort de la part de Rookwood pour ne pas soupirer profondément de déception. Qu'est-ce qu'il avait encore fait... Heureusement, Rabastan pu dire ce qu'Augustus pensait sans qu'il ai à paraître désagréable « Le jour où tu tueras quelqu’un avec ce genre de sort de poufsouffle, tu me sonneras. » Il laisse aussi le Directeur du Niveau 2 s'approcher et s'occuper du corps. Augustus était là en temps que mentor et juge, pas pour ramasser les morceaux du Nott... . « Ouais enfin tu l’as pas raté. » S'ils rataient leur mission à cause de l'handicap mental de l'apprenti, il se chargerait personnellement de ne jamais lui laisser prendre la marque.

« Erk… Je je le laisse Rookwood si tu veux un peu voir ce qu’il a à nous dire. » Il fut tiré de ses pensées par cette remarque du Lestrange, qui récolta un regard sombre. Dont il se moqua complètement. On perdait véritablement le respect aux mentors par ici... Il avisa d'un air dégoûté le corps que Rabastan fit glisser vers lui, puis, finalement, il l'attrapa et le tira jusqu'au mur pour l'asseoir. De là il ouvrit de force les paupières de Lovegood et eu juste le temps sourire du bizutage de Theodore avant de s'enfoncer dans l'esprit du père de Luna Lovegood.

C'était un énorme capharnaüm là-dedans. Il resta un instant, interdit, à essayer de démêler quelque chose d'un tant soit peu intéressant. Il réussit à attraper quelques informations sur des imminentes fin du monde provoquées par des Raglouk des Montagnes (pardon?), l'image de sa femme décédée, une blonde très pâle qu'il reconnu comme sa fille, et une autre fille inconnue et dont il ne réussit pas du tout à comprendre l'intérêt. Bref. Rien de concluant. Il arrêta sa legilimencie avec un mouvement de tête, comme pour chasser les restes de folie qui manqueraient presque de le contaminer, puis il se releva lentement. Se tournant enfin vers ses deux camarades de voyage, il leur déclara d'un air presque affligé : « Je crains que M. Lovegood ne soit plus dans l'état mental de nous aider en quoi que ce soit. Il devait déjà être bien endommagé avant d'entrer mais votre participation, M. Nott, n'a pas du arranger les choses. » Il soupira, attristé, avant de lancer un regard interrogatif au  Lestrange. « Je crains d'apprendre la nouvelle au Lord. Pensez-vous que les informations de M. Lovegood aient pu être assez importantes pour qu'il juge la mission échouée ? » Et bien qu'il regardait et interrogait Rabastan, c'était bien le désarroi de Theodore qu'il visait.
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Theodore Nott
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‹ âge : vingt-quatre ans. (21/06)
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‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).

J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
‹ résidence : dans un petit cottage sorcier posé.
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« Le jour où tu tueras quelqu’un avec ce genre de sort de poufsouffle, tu me sonneras. » Theodore dut retenir un reniflement de... mépris, en fait. Il n'avait pas vraiment envie de tomber dans un débat stérile avec Lestrange sur les inexistantes différences magiques entre les différentes maisons de Poudlard; à la place, il resta immobile, contemplant d'un oeil de plus en plus anxieux le corps sans conscience de... de Lovegood. Il ignorait jusqu'à son nom, ne s'étant évidemment jamais intéressé à la famille de Loufoca, mais il aurait pu rencontrer cette paire d'yeux, ces cheveux blancs filandreux et ce visage entre tous... il n'y avait aucune sorte de doute à avoir. Et Theodore n'était pas certain de pourquoi ça lui retournait le ventre d'avoir incapacité cet homme-là en particulier.
Idiot. Tu n'as pas tout fait cela pour rien. Les autres missions, de torture et capture s'étaient bien déroulées, alors pourquoi pas celle-ci? « Ouais enfin tu l’as pas raté, » estima Lestrange avant que Rookwood aille lui-même diagnostiquer le rebelle, avec ce que Theodore comprit être de la légilimancie, un pan de la magie auquel il ne s'était jamais intéressé avant. Son père, en bon sorcier de la défense, était un occlumens de génie; mais jamais ils n'avaient discuté tous les deux de tels dons. Il se fit la réflexion que son père n'aurait pas apprécié être incapable de pénétrer dans ses pensées...

« Ensuite on s’amusera un peu, mais avant faut penser au taff, n’est-ce pas kid ? » Lestrange le frappe dans le dos et Nott s'immobilise automatiquement, serrant les poings et les détendant brusquement sans pour autant lâcher sa baguette, en espérant qu'il ne va pas le toucher ou le frapper une fois de plus. Il se fait l'impression d'être une petite chose, une petite proie, quand quelqu'un de plus vieux et plus imposant que lui l'approche trop et le touche. Il n'y a que Rookwood, avec ses manières affables, ses sourires courtois et ses manières respectables qui le mettent un peu à l'aise. « Tire pas cette gueule gamin, on a l’impression que tu vas cracher tes tripes. T’as encore rien fait hein. » Theodore ne répond rien. Il a réellement l'impression qu'il va cracher ses tripes. Comme pour appuyer ses pensées (il sent déjà la disgrâce, la douleur, le déshonneur: le trois D, en somme), Rookwood se détache de Lovegood et soupire d'un air affligé: « Je crains que M. Lovegood ne soit plus dans l'état mental de nous aider en quoi que ce soit. Il devait déjà être bien endommagé avant d'entrer mais votre participation, M. Nott, n'a pas du arranger les choses. » Theodore sentit son visage passer de très pâle à très rouge puis à très verdâtre. Oh non. Oh non. « Je crains d'apprendre la nouvelle au Lord. Pensez-vous que les informations de M. Lovegood aient pu être assez importantes pour qu'il juge la mission échouée ? »

Mission. Échouée.
Theodore sait qu'il s'adresse à Lestrange et pourtant, il ne peut pas s'empêcher de se racler la gorge pour attirer son attention. Il est désireux de plaire et surtout, désireux de ne pas se faire torturer par le Seigneur en cas d'échec... et son père a été clair, il doit prendre la Marque, alors il n'a pas le choix. “ Je suis sûr qu'il avait des amis, ou des alliés, qui pourraient savoir certaines choses. Tout n'est pas perdu et de toutes façons- il a du mal à déglutir, et se sent perdre encore quelques couleurs, -c'est de ma faute et seulement de ma faute, alors j'en subirai toutes les conséquences. ” Comment a-t-il pu être aussi stupide? Incompétent? “ Le Lord voulait-il simplement le torturer et le tuer ou... l'interroger? ” demande-t-il tout de même, parce qu'il est dans le flou depuis qu'on lui a dit qu'il allait commettre son premier meurtre sans lui préciser ni l'identité de la victime, ni les circonstances de la mission... surtout qu'Angus n'est même pas avec lui pour le rassurer, et qu'il doit se coltiner son boss et ce taré de Lestrange.
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C’était tout de même incroyable, le niveau d’incompétence qui semblait frapper les jeunes recrues. À croire que ça se dégradait de plus en plus avec le temps. Il essayait de se rappeler de ses premières missions mais il n’avait pas l’impression d’avoir été autant stressé que le gosse Nott. Les voisins de la rue d’en face devait sentir sa tension, c’en était presque comique. Rabastan entendait encore son « Oh mon dieu je l’ai tué. » alors que Rookwood était en train de se pencher au dessus du corps (vivant) de Lovegood. Oh mon dieu… c’était quoi ces jurons de moldu ? Il poussa un long soupir en ravançant de nouveau une chaise vers lui pour s’y laisser tomber, c’était pas dit qu’il allait rester au garde à vous toute la nuit non plus. D’un geste absent, il faisait tourner sa baguette dans sa main, attendant le verdict de son collègue qui se chargeait fort civilement du travail d’extraction — vu la dégaine du type Rabastan n’avait aucunement l’envie d’aller faire un tour dans son esprit. Et puis il savait à quel point Rookwood se sentait fier d’être le maître de la subtilité et autres niaiseries de ce genre, alors qu’il en profite pour faire son show. Finalement son estimé camarade se tourna vers eux et Lestrange put noter à son air que tout n’était pas pour le mieux dans le meilleur des mondes, histoire de changer un peu. « Je crains que M. Lovegood ne soit plus dans l’état mental de nous aider en quoi que ce soit. » Ah, super. Rabastan réprima à grand peine une grimace, un empathe serait décédé dans cette pièce tant la soudaine poussée d’angoisse de Nott était saisissante. Ça se voyait à son visage qui expérimenta toute une nouvelle palette et couleur et à ses traits qui parurent se tendre. « Il devait déjà être bien endommagé avant d’entrer » Oui enfin on ne va pas commencer à dédouaner les petits jeunes de leurs actes sinon on ne s’en sortirait plus. Quand il était entrer il était encore à peu près conscient, de ce qu’on en sait non ? « mais votre participation, M. Nott, n’a pas du arranger les choses. » S’il n’était pas obligé de rester avec eux jusqu’à la fin, Rabastan se serait certainement amusé de l’état du gosse. Et ce qui était encore plus amusant c’était la façon dont Rookwood enfonçait le couteau dans la plaie, d’une voix détachée, alors qu’il se tournait vers lui : « Je crain d’apprendre la nouvelle au Lord. Pensez-vous que les informations de M. Lovegood aient pu être assez importantes pour qu’ils juge la mission échouée ? »

Rabastan haussa les épaules mais avant qu’il n’ait le temps de répondre, Nott se sentit obligé d’intervenir. Avec un petit raclement de gorge inconfortable. « Je suis sûr qu’il avait des amis, ou des alliés qui pourraient savoir certaines choses. » Rabastan roule des yeux en s’adossant un peu plus contre le dossier de sa chaise. Ben bien entendu que tu en es certain. Quand on angoisse, on est certain de beaucoup de choses. « Tout n’est pas perdu et de toute façon… » Rabastan lança un regard vers Augustus avant d’en revenir à Theodore, il se serait presqu’attendu à le voir pleurer « c’est de ma faute et seulement de ma faute, alors j’en subirai toutes les conséquences. » Pour réprimer un rire, Rabastan se penche en avant. Ben oui mon petit père c’est toi qui subiras les conséquences, tu crois quand même pas qu’on va gentiment payer avec toi pour tes conneries hein ? « T’inquiète pas, ça ne se serait pas passé autrement. »
Lestrange, il ne s’en était jamais occupé de ce môme. Sinon ça ne se serait pas terminé comme ça. Ils seraient peut être déjà rentré. Après… il tentait de se persuader lui-même qu’il avait hâte que ça se termine, mais si c’était pour revenir dans un appartement vide, pour ne pas dormir de la nuit autant en vérité être avec un petit stressé et un vieux coincé, ça valait les divertissements moldus. « Le Lord voulait-il simplement le torturer et le tuer ou… l’interroger ? » « Le Lord, ce qu’il veut c’est que ces rebelles soient tous matés. Peu importe le moyen. Alors, ouais, quand on trouve une cible qui pourrait nous donner des informations intéressantes, on l’interroge et on évite de le réduire à l’état de légume avant d’avoir obtenu ce qu’on voulait. » Il haussa les épaules, blasé « Mais visiblement t’es au dessus de tout ça. » Il regardait Rookwood « T’es certain qu’on peut… rien en tirer ? Du tout ? » Il se demandait encore pourquoi on envoyait des bébés sur ce genre d’affaire ; on ne pouvait pas juste leur donner dix ou vingt prisonniers sans importance et leur demander de tous les abattre ? Si c’était simplemen pour prouver qu’ils pouvaient tuer ? Non il fallait qu’on les foutent quelque part où ils pouvaient éventuellement ruiner plusieurs jours de traque et de recherche. C’était blasant, mais blasant.

Il passe sa main sur sa nuque, réfléchit un bref moment : « Au pire on se démerde avec ce qu’on a hein. C’est pas le premier cerveau qu’on fera fondre. » Il se relève de sa chaise et regarde un moment le gamin Nott puis le corps assis de Xenophilius. Il chope l’apprenti par l’épaule pour le pousser au plus près de sa victime. T’aimes pas qu’on te touche visiblement, ou bien que je te touche, ce que je peux comprendre, mais t’es pas là pour te sentir bien mon petit cœur.  « Dans tous les cas, tu finiras par le buter. Alors avant ça t’as qu’à essayer de sauver les meubles et tenter de le faire… parler. S’il peut encore. » Il regarde Rookwood avec un regard un peu hésitant « J’suis pas un expert hein. Mais le bonhomme n’a pas l’air très sain d’esprit de base, alors quelqu’un d’aussi sain que toi aurait fatalement du mal à piger ce qui se passe dans sa tête. Si Nott arrive à lui faire reprendre conscience et à le faire causer… qui sait ? » Il lâche Theodore avec un petite poussée en avant « Moi je propose hein. Parce que le petit a l’air proche de l’attaque cardiaque. Mais mon avis très personnel c’est qu’il n’est plus vraiment bon qu’à se faire descendre, même si ça me fait plus chier que je ne saurais dire. Peut être que les conséquences c’est Nott qui se les prendra si le Maître n’est pas satisfait, mais les emmerdes derrière c’est nous qui devons les réparer hein. » C’est que ça le saoulait d’avance de penser à toutes ces éventuelles informations qui auraient pu débloquer une ou plusieurs situations quant à aux Insurgés et qui risquaient d’être perdu à jamais maintenant.
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Augustus Rookwood n'était pas le genre d'homme à se montrer sadique. Il n'était même pas exactement mesquin, juste parfois légèrement malicieux. Le Directeur du Département des Mystères appréciait la jeune Langue de Plomb. Il lui trouvait un petit côté assez attachant. Il n'y avait qu'à le voir, en cet instant émouvant de son quasi-premier meurtre, presque les larmes aux yeux, en train de désespérément essayer de s'en sortir en ayant l'air de contrôler la situation. C'était cela, par dessus tout, qu'Augustus appréciait chez le jeune Nott : ses efforts continuels pour que tout ai l'air d'aller bien. Il aurait pu complètement rater la premier de toutes ses taches en tant que mangemort, celle qui allait définir toute sa carrière, et toujours chercher à s'en sortir avec les honneurs.
Mais, n'était-ce pas ce qui venait de se passer ?
Effectivement.
Et pourtant, regardez-le, si fervent, si plein de bonne volonté. C'était beau, la jeunesse. « Je suis sûre qu'il avait des amis, ou des alliés, qui pourraient savoir certaines choses. » Lovegood ? Des amis ? Des alliés ? Et pourquoi pas un fanclub et une crédibilité aussi ? « Tout n'est pas perdu et de toutes façons, c'est de ma faute et seulement de ma faute, alors j'en subirai toutes les conséquences. » Lestrange et Rookwood durent tous les deux réprimer un rire. Rookwood, bien entendu, avait derrière lui des années entières à devoir se retenir de se moquer ouvertement d'Avery, et avait donc bien plus d'expérience que cette grande gueule de Lestrange. Il n'y eu donc qu'un mince sourire compatissant, alors que l'autre disait tout haut ce qu'Augustus pensait tout bas. « T'inquiètes pas, ça ne se serait pas passé autrement. » Le sang-mêlé pris cependant la peine d'ajouter, plein de bons sentiments : « Ne vous inquiétez pas, la punition ne devrait être que superficielle, certainement pas létale. » Ou était-ce trop mesquin d'évoquer la potentialité d'une punition mortelle pour ce genre d'erreur ? Le membre du Cercle se rappelait encore de l'époque où telle pique n'aurait pas été superflue mais les temps étaient durs, on ne pouvait plus exécuter sommairement les recrues à la moindre incartade...

« Le Lord voulait-il simplement le torturer et le tuer ou... l'interroger ? » Le Rookwood pinça très légèrement des lèvres, toujours surpris de la façon parfois cavalière qu'avaient les jeunes de parler du Lord. On sentait que le Seigneur des Ténèbres n'avait pas de lien proche avec les petits derniers. Aucun membre de la première ou deuxième génération de mangemorts n'aurait osé parler de façon si cavalière des desseins de leur Maître. Il était au dessus de ce genre de- « Le Lord, ce qu'il veut c'est que ces rebelles soient tous matés. » Bon. Effectivement le Directeur de la Justice Magique était au dessus de tout cela. « Peu importe le moyen. Alors, ouais, quand on trouve une cible qui pourrait nous donner des informations intéressantes, on l’interroge et on évite de le réduire à l’état de légume avant d’avoir obtenu ce qu’on voulait.  » Pour dissimuler son amusement, Augustus s'était mis à fouiller le plan de travail et les divers papiers s'y trouvant, espérant y trouver quelque indication utile. « Mais visiblement t'es au dessus de tout ça. » Disait-il... « T'es certain qu'on peut... rien en tirer ? Du tout ? » Augustus Rookwood mit un certain temps avant de comprendre que l'on s'adressait à lui. Il finit cependant par lever les yeux de sa tache pour croiser ceux de Rabastan, son petit Rabastan, son imbécile petit Rabastan, pour pleinement comprendre ce qu'il venait de lui demander.
C'était fou comme les jeunes n'avaient aucune notion de respect. Un large sourire s'installa sur le visage d'Augustus, alors que sa voix ronronnait déjà : « Je t'ai déjà dit que M. Lovegood n'était plus en état de nous aider en quoi que ce soit. » Merlin qu'il était insupportable de se répéter. « Il avait l'air obsédé par sa fille, ce qui ne m'étonne guère. Mais si tu penses avoir dépassé mes compétences en Legilimencie depuis notre retour, je t'en prie, va plonger là-dedans. » C'était Azkaban qui avait du faire oublier au Lestrange comme parler à ses anciens mentors. Augustus se souvenait encore comme si c'était hier du premier jour où le petit sang-pur avait essayé d'entrer dans son esprit, sans succès. Si c'était possible, il se souvenait même de façon encore plus vivace des rires qu'il avait pu avoir avec Black, en secret, sur le frère cracmol de Rodolphus. Et aujourd'hui, il venait remettre en cause ses compétences en legilimencie ?

Augustus n'avait jamais vraiment réussi à apprécier Rabastan Lestrange. D'abord trop coincé, maintenant trop vulgaire, il n'y avait qu'à le voir essayer de prendre les choses enfin avec une absence totale de délicatesse. « Au pire on se démerde avec ce qu’on a hein. C’est pas le premier cerveau qu’on fera fondre.  » Non, vraiment, il n'arrivait pas à le trouver, en quoi que ce soit, appréciable. C'était comme si une force extérieure le poussait, toujours, à voir le pire en Rabastan. Tout ce qu'il pouvait y avoir de désagréable lui sautait aux yeux, et tous les moments agréables lui filaient entre les doigts. Il se souvenait, par exemple, que peu avant la chute du Lord, ils avaient réussi à se rapprocher, entre deux massacres moldus. Augustan avait même prévu de lui offrir un cadeau d'anniversaire, aussi ridicule que cela puisse paraître. « Dans tous les cas, tu finiras par le buter. Alors avant ça t’as qu’à essayer de sauver les meubles et tenter de le faire… parler. S’il peut encore. » Ce fut à ce moment-là que Rabastan se retourna enfin vers son maître, visiblement ne serait-ce qu'un peu gêné d'avoir déjà osé remettre en doute sa parole. « J’suis pas un expert hein. Mais le bonhomme n’a pas l’air très sain d’esprit de base, alors quelqu’un d’aussi sain que toi aurait fatalement du mal à piger ce qui se passe dans sa tête. Si Nott arrive à lui faire reprendre conscience et à le faire causer… qui sait ?  » Non. Vraiment. Il semblait incapable de la moindre sagesse ou de la moindre réflexion poussée. Augustus poussa, navré de la bassesse de la pique. S'attaquer à sa santé mentale était extrêmement mesquin lorsqu'on avait, comme lui, voir l'état déplorable de Rabastan en de si nombreuses occasions, rien que durant sa jeunesse... (Augustus avait toujours eu beaucoup de respect pour son père, par ailleurs.) « Moi je propose hein. Parce que le petit a l’air proche de l’attaque cardiaque. Mais mon avis très personnel c’est qu’il n’est plus vraiment bon qu’à se faire descendre, même si ça me fait plus chier que je ne saurais dire. Peut être que les conséquences c’est Nott qui se les prendra si le Maître n’est pas satisfait, mais les emmerdes derrière c’est nous qui devons les réparer hein.  »
A peine quelques minutes auparavant, Augustus riait avec Rabastan de l'incompétence de Theodore. Cependant, si Theodore était mignon à taquiner, Rabastan, lui, n'avait vraiment plus rien d'attendrissant. Il manquait définitivement une figure d'autorité au dessus du Directeur de la Justice Magique, Augustus suspectait que ce soit Rodolphus qui lui ai insufflé ce genre d'impertinence. Affligeante famille.

« S'il est nécessaire de me répéter, » Merlin, que c'était rébarbatif, « M. Lovegood est actuellement un légume. Il n'est pas en état de nous aider en quoi que ce soit. » Il ne prononcerait plus jamais cette phrase de sa vie sans un crissement de dents. « Il nous faut achever la mission, c'est tout ce que je vois. »
Ce fut seulement à cet instant qu'il se tourna vers Theodore, souriant, tendre, affectueux. Il s'approche de lui, posa une main protectrice sur l'épaule. « Ne vous inquiétez pas. Il vous suffit juste de l'achever, nous fouillerons ensuite ses papiers à la recherche d'information. Ce vieux fou n'aurait été que bien peu utile après tout, ne vous inquiétez pas, on ne vous aurait pas confié un gros morceau pour votre premier jour. » Il n'était vraiment plus temps de taquiner le petit enfant fragile. Il était temps de le charmer, de le ramener entre ses griffes, et de profiter de l'absence de tact de Rabastan pour lui siffler une énième recrue sous le nez. « Tuez-le proprement, et je ferai en sorte de ramener un bilan positif au Lord. » Il jeta rapidement un regard à Rabastan. « Mais bien entendu, si vous souhaitez le réveiller une dernière fois afin de lui parler, tout en sachant que nous risquons d'être bien plus désinformé qu'autre chose, libre à vous. » Il lui lâcha ensuite l'épaule, et lui offrit le chemin vers Xenophilius Lovegood.

Qu'on en finisse vite.
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Theodore Nott
Theodore Nott
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‹ âge : vingt-quatre ans. (21/06)
‹ occupation : un ancien langue-de-plomb, désormais un Mangemort en fuite.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : m'a été rendue par Mafalda. Vingt-deux centimètres virgule trois, ventricule de dragon (boutefeu chinois) et bois de chêne rouge.
‹ gallions (ʛ) : 4161
‹ réputation : je suis un déchet, un étudiant qui a un jour été prometteur, et n'est plus que l'ombre de lui-même.
‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).

J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
‹ résidence : dans un petit cottage sorcier posé.
‹ patronus : impossible à invoquer
‹ épouvantard : des milliers frelons qui tournent autour de lui et l'achèvent; la résurrection de Voldemort; le cadavre de sa filleule Cat.
‹ risèd : l'indépendance, une vie paisible et sans remous, aux côtés de Nephtys.
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Theodore n'aimait vraiment pas sa compagnie en un instant précis, mais il était bien trop angoissé et nerveux pour seulement comprendre qu'on se fichait prodigieusement de lui. De toutes manières, les subtilités du Rookwood ou l'agacement du Lestrange semblaient lui passer bien haut au-dessus de la tête: il n'avait d'yeux que pour la silhouette de Lovegood, affaissé contre le mur. Ce qu'il aurait donné pour avoir Angus, son maître en toutes choses, à ses côtés...! Il était seulement ravi que son père ne soit pas là, parce que Nott Sr l'aurait sûrement trucidé en le voyant se comportant de manière si inutile et angoissée, apeurée même, à côté des deux autres Mangemorts. Theodore ne savait pas trop si sa nervosité découlait vraiment de sa compagnie... ou de la mission qu'il venait d'échouer, à lui tout seul, en lançant un simple et stupide sortilège apparemment trop puissant. Depuis quand il lançait des sortilèges trop puissants? Il était un bon sorcier, mais sa force n'avait jamais été le pouvoir brut, loin de là... « T'es certain qu'on peut... rien en tirer ? Du tout ? » demanda Lestrange, ce à quoi Rookwood répondit d'un ton laconique: « Je t'ai déjà dit que M. Lovegood n'était plus en état de nous aider en quoi que ce soit. » Les deux Mangemorts se lançaient la balle de qui irait fouiller dans les mémoires du vieux fou tandis que les yeux de Theodore allaient sur l'un, puis sur l'autre, alors qu'il devait se concentrer pour ne pas brusquement se mettre à se tordre les mains devant eux. Idiot. Il n'était qu'un irrattrapable idiot. Qu'est-ce qu'il foutait là? « Au pire on se démerde avec ce qu’on a hein. C’est pas le premier cerveau qu’on fera fondre. » Fondre, était peut-être un peu exagéré-

Lestrange abattit sa main sur son épaule et Theodore se figea très soudainement avant de se détendre de manière forcée encore plus vite, pour se laisser diriger; inutile d'attendre un coup ou de tenter de résister: il n'allait pas aller à l'encontre de l'envie de son aîné, vu son état de nerfs avancé. Il le mène et Theodore fait des pas de plus en plus petit — vainement, évidemment — jusqu'à s'arrêter devant la silhouette affaissée de Lovegood qui, comme un pantin désarticulée, repose presque paisiblement contre le mur. « Moi je propose hein. Parce que le petit a l’air proche de l’attaque cardiaque. Mais mon avis très personnel c’est qu’il n’est plus vraiment bon qu’à se faire descendre, même si ça me fait plus chier que je ne saurais dire. Peut être que les conséquences c’est Nott qui se les prendra si le Maître n’est pas satisfait, mais les emmerdes derrière c’est nous qui devons les réparer hein. » Theodore essayait de garder le regard en direction du quasi-cadavre sans pour autant le regarder réellement, ses yeux préférant se focaliser sur le mur contre lequel le corps était assis. « S'il est nécessaire de me répéter, M. Lovegood est actuellement un légume. Il n'est pas en état de nous aider en quoi que ce soit. Il nous faut achever la mission, c'est tout ce que je vois. » Achever la mission. Theodore savait qu'il était là pour le tuer. Il ne pensait simplement pas que ce serait si... brutal. Il pensait à un peu de torture, une mise en bouche finalement, et le meurtre comme climax. Il n'avait aucune envie de tuer un homme inconscient sans défense. Même si leur mission n'était pas noble, ça lui semblait particulièrement... tordu.

Il sentit Rookwood bouger et il tourna la tête pour le regarder s'approcher. Et si, quand Lestrange avait posé sa main sur son épaule pour le mener jusqu'à Lovegood, il s'était crispé avant de se détendre à toutes blindes, la main de Lestrange sur son épaule eut le mérite de seulement le relaxer, sensiblement, et même les traits de son visage se détendirent, alors qu'il lui dévouait toute son attention. Rookwood était un Mangemort, certainement un textbook psychopath et sans aucun doute un tueur en série, mais il était son boss attentionné, courtois et affectueux. Autant de choses qui auraient dû prévenir Theodore qu'il était quelque chose de complètement différent, mais tout autant de choses qui savaient parfaitement le détendre et qui étaient idéales pour le manipuler, non, le modeler en quelque chose d'autre. « Ne vous inquiétez pas. Il vous suffit juste de l'achever, nous fouillerons ensuite ses papiers à la recherche d'information. Ce vieux fou n'aurait été que bien peu utile après tout, ne vous inquiétez pas, on ne vous aurait pas confié un gros morceau pour votre premier jour. » Il hocha lentement la tête, un peu rassuré. « Tuez-le proprement, et je ferai en sorte de ramener un bilan positif au Lord. » Theodore hocha de nouveau la tête, plus vivement, convaincu, une certaine tension revenant lui nouer l'estomac. Il n'avait jamais tué, avant. Jamais directement, en tout cas. Jamais comme ça. Ce n'était pas un meurtre: c'était une exécution. « Mais bien entendu, si vous souhaitez le réveiller une dernière fois afin de lui parler, tout en sachant que nous risquons d'être bien plus désinformé qu'autre chose, libre à vous. » Il lui lâcha l'épaule et il n'y avait plus que Lovegood devant lui. “ Je vais le faire. Merci, messieurs, pour votre patience, ” parvint-il à formuler d'une voix étrange égale.

C'était comme un examen, réfléchit-il en faisant tourner sa baguette entre ses doigts nerveusement. Il était toujours angoissé avant les examens, juste avant de se retrouver devant les questions et parchemins vierges. Mais une fois qu'il se mettait à écrire, Theodore se rendait compte qu'il avait toujours les clefs pour arriver aux bonnes réponses, qu'il savait toujours de quoi il en retournait après des heures et des heures d'études et de révisions.
Tout comme pendant un examen, un étrange calme l'envahit soudain. L'homme était mort. Ce n'était pas juste, ni honorable, de le tuer ainsi; mais c'était sa mission ici, et son devoir si il voulait un jour rejoindre les Mangemorts. C'était son ticket vers l'indépendance et la liberté, essaya-t-il de se convaincre, parce que le Lord allait tuer Potter et gagner cette Guerre stérile et douloureuse. Ils allaient être les gagnants et grâce à la Marque dont il hériterait, il pourrait construire un futur sûr et sain et grandiose. Et puis, c'était ce que voulait son père.
Il aurait juste voulu que Rookwood ferme les yeux de Lovegood après qu'il ait exploré son psyché: les prunelles céruléennes contemplaient le vide sans rien enregistrer, tellement similaires à celles de Loufoca.

Il inspira, tendit le bras et “ Avada Kedavra! ” Xenophilius mourut dans un soubresaut pathétique après un éclair de lumière verte.

Theodore relâcha la respiration coincée dans sa poitrine, se retenant de trembler, vomir ou s'approcher du corps pour s'assurer qu'il était mort. Il retint aussi la question de lui échapper; à la place, il fit tourner une nouvelle fois sa baguette entre ses doigts, un tic qu'il avait, avant de brusquement se détourner pour rejoindre le plan de travail que Rookwood venait de quitter, pour méthodiquement examiner les fichiers et dossiers que son supérieur n'avait pas encore consulté. Ses doigts qui tenaient les feuilles tremblaient, et il se mordit l'intérieur de la joue jusqu'à ce que cette douleur l'accapare, plutôt que la panique lui lacérant désormais l'estomac.
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