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boria
Girls, we do, whatever it will take Cause girls don't want, we don't want our hearts to break In two, so it's better to be fake Can't risk losing in love again babe.
24 septembre Ta main se balade à l’aveuglette sur la table de chevet, à la recherche de ta montre à gousset ; le genre d’accessoire vieillot mais qui faisait bien sur les photos. Tu continues de fouiller dans la poche de ton veston négligemment laissé tomber au sol dans la précipitation. Encore raté ; la forme singulière de la fiole du philtre d’amour se dessine sous tes doigts encore un peu moites. Tu te contorsionnes un peu pour atteindre ton pantalon semé un peu plus loin du lit ; bonne pioche. Tu jettes un œil à l’heure ; il était assez rare que vous vous laissiez aller en soirée comme ça. D’un autre côté, les temps étaient particulièrement tendus. Et il te semblait qu’Astoria avait besoin d’une compagnie rassurante. Tu n’avais plus beaucoup de temps pour elle à cause de la montagne de travail pesant sur toi au Ministère. Chaque jour, l’étau se refermait un peu plus ; aussi bien autour de vous que des rebelles. Si ça ne te rendait pas si efficace, tu avouerais que quelques soient les tournants pris par cette histoire, ça te faisait un peu peur.

Pour une fois, tu avais quitté les bureaux à l’heure de pointe, avec la plupart des autres salariés, quand d’habitude, tu faisais du zèle et veillais des nuits entières dans les bureaux de la BPM. Tu n’avais même pas pris le temps de repasser par chez toi, te pressant jusque chez la jeune femme, enfin propriétaire de son propre appartement – parce que tu en avais plus qu’assez de devoir te farcir la conversation avec le père Greengrass, à le caresser dans le sens du poil, jusqu’à ce qu’il vous laisse finalement en tête à tête avec sa petite fille chérie, dans un sourire complice et mesuré tout à fait insupportable.
Tu méprisais autant cet homme que tu chérissais sa fille. Tu méprisais le changement dans son regard, le même que dans tous ceux qui t’avaient accueilli en héros, ceux-là même qui avaient craché sur tes aventures insurgées.

« Dis, je t’ai déjà parlé du mythe des androgynes ? » ta voix s’égrène dans le vide, dans un petit sourire. Tu la sens s’agiter dans ton dos, cherchant certainement à te bourrer mollement de coups.
Tu te retournes de nouveau vers Astoria, enfouissant un bras sous ton oreiller, agitant de l’autre main la dernière Gazette. Son regard à elle, son regard sur toi, ne changeait pas. Il te passionnait toujours autant que la première fois. Une première fois qui n’avait pas semblé en être une ; comme cette autre sorte de première fois, quand vous aviez compressé vos lèvres et vos corps au désarroi dans une étreinte qui vous avait semblé salvatrice. Amère illusion quand tu t’étais extirpé de l’étreinte de ses bras de femme. Dans quoi t’étais-tu laissé embarquer ?

« Tu as un dîner en ville, ce soir ? La Gazette est plus au courant que moi, ils ne cesseront de m’étonner » hasardes-tu, un peu moqueur, mais toujours charmant. T’as la peau tendue et bleue sous tes yeux, mais les lèvres rouges de l’avoir embrassée.
Le charme a beau s’estomper peu à peu, il y a des choses qui ne se brisaient pas, malgré votre différence. Cette tension palpable comme l’épiderme tendue de son ventre.
Vous êtes allongés l’un en face de l’autre, les jambes encore emmêlées et le souffle un peu court de vos précédents ébats. « Fais gaffe à pas trop picoler, comme la dernière fois où j’avais dû te porter sur mon dos » C’était il n’y a pas si longtemps que ça et pourtant, avec tout ce qui se passait dans le monde sorcier, tu nourrissais le sentiment que tout ça appartenait à une époque révolue. Et tu ne réalisais pas à quel point tu avais raison.
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WIZARD • always the first casuality
Astoria Greengrass
Astoria Greengrass
‹ inscription : 29/10/2015
‹ messages : 966
‹ crédits : whorecrux, tumblr, skam.
‹ dialogues : indianred.
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‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.


‹ âge : vingt-trois (03/07)
‹ occupation : volontaire à Saint-Mangouste (TIG) et créatrice de mode, co-fondatrice de la marque OXOX, premier et populaire prêt-à-porter sorcier.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1992 à avril 98.
‹ baguette : est neuve et capricieuse. Elle mesure vingt-trois centimètres virgule six, est faite de bois d'érable et continent un crin de licorne.
‹ gallions (ʛ) : 3785
‹ réputation : je suis une petite bitch écervelée qui ne mérite pas la miséricorde avec laquelle on la traite.
‹ particularité : soigneuse, capable de guérir (presque) tous les maux.
‹ faits : j'ai été enlevée par ma propre soeur et utilisée comme otage par les insurgés pendant quatre ans Je suis aussi la mère du petit Scorpius Malfoy. J'ai été en procès parce que j'ai été Adhérente pendant la Guerre, mais j'ai été innocentée ou du moins, condamnée à plusieurs mois de TIG notamment à Saint-Mangouste.
‹ résidence : dans un petit appartement du Chemin de Traverse avec ma mère et ma soeur, loué par les soins de ma tante.
‹ patronus : impossible pour moi à invoquer
‹ épouvantard : Frank Hudson, un ancien leader Belliqueux désormais mort, tenant la main de Daphne et m'observant d'un air cruel.
‹ risèd : Scorpius, heureux et épanoui.
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boris bagshot
According to Greek mythology, humans were originally created with four arms, four legs and a head with two faces. Fearing their power, Zeus split them into two separate parts, condemning them to spend their lives in search of their other halves.
Tracey a disparu.
L'appartement est bien vide. Daphne lui a proposé de venir dormir quelques nuits mais Astoria a refusé. D'une part, elle a envie d'être seule. De l'autre, elle n'a pas envie de voir Daphne. Elle ne sait pas pourquoi mais elle n'a pas envie; à la place, elle s'occupe. Avec d'autres gens. Anthea avec qui elle a des nuits plutôt animées, Eris qu'elle a invité à dîner, Abel qui est resté plusieurs nuits d'affilée.
Ariane aussi a disparu.
Sa vie lui semble bien vide. Elle s'occupe, toujours. Elle veille tard au studio. Elle travaille beaucoup. Trop. Les aiguilles s'enfoncent plus volontiers dans ses doigts que dans les tissus. Elle pense à Alastar, parfois, mais à chaque fois elle le bannit de ses pensées. Ce n'est jamais le moment pour penser à lui, même quand il lui a envoyé une invitation à une soirée demain soir. Elle a tellement de travail, tellement de choses à faire. Elle a l'impression de revivre la trahison de Draco encore et encore et encore et encore et encore.
Du coup elle a demandé à la seule constante à travers tout ça de venir. Boris a passé la nuit à l'appartement et elle ne s'est pas sentie si seule, si vide, si abandonnée. En fermant les yeux, en se serrant contre lui, elle peut presque y croire. Qu'ils vont s'en sortir, que ça va aller.
Boris est un amant fougueux, même si Astoria n'ignore pas que ce n'est pas de son fait. Elle ne lui en veut pas. Elle ne veut pas en parler. Elle veut juste se serrer contre lui et oublier — c'est toujours la même chose, hein? Oublier. Depuis le début ça a été ça pour elle, pour eux: oublier ses anciens amis à lui, ses tortionnaires à elle. Oublier, à coups d'Excess ou de reins. Oublier.

« Dis, je t’ai déjà parlé du mythe des androgynes ? » Bien malgré elle, Astoria se surprend à grogner, serrant un poing en essayant de l'atteindre à travers les draps trop encombrants qu'ils ont emmêlés entre eux. Elle rouvre difficilement les yeux. Machinalement, elle guette le bruit des pas de Tracey dans le couloir, au cas où, parce qu'elle a tendance à se lever la nuit à cette heure pour chercher un verre d'eau.
Sauf que Tracey n'est pas là. Astoria a une sensation de vide dans l'estomac. « Tu as un dîner en ville, ce soir ? La Gazette est plus au courant que moi, ils ne cesseront de m’étonner. » Elle grogne à nouveau, les paupières lourdes papillonnant pour faire le point, regardant le journal avec un autre grognement. “ C'un torchon, marmonne-t-elle en levant les yeux au ciel. — Fais gaffe à pas trop picoler, comme la dernière fois où j’avais dû te porter sur mon dos. ” Elle étouffe une exclamation heurté en ouvrant entièrement les yeux, repoussant le sommeil et la fatigue qui la guette en se redressant lentement, centimètre par centimètre, s'asseyant contre le dossier du lit avec un oreiller dans le dos. “ C'est arrivé une fois, marmonne-t-elle, lui prenant le journal des mains. Et t'étais pas plus frais que moi.

Elle parcoure rapidement les grosses lignes avant de grincer les dents. “ Un torchon, ” répète-t-elle en laissant retomber le journal sur la figure de Boris en levant les yeux au ciel. “ À vrai dire, j'ai été invitée au showroom de mademoiselle Shafiq, à Herpo, ce soir. Par Alastar. (Elle pince des lèvres, comme à chaque fois qu'elle parle de lui. Elle n'en a pas vraiment encore parlé à Boris, n'a pas vraiment envie de le faire (ce qui est étrange pour elle, mais Alastar a des aspects de secret), alors elle passe vitre à un autre sujet:) Mais mon père tient à ce que je vienne dîner à la maison. Il a invité Eirene et je crois que j'ai pas trop le choix. ” Elle grimace légèrement, retirant le journal du visage de Boris avec un petit sourire pour caresser, du bout du doigt, sa joue. “ Il m'a dit que tu étais libre de venir aussi, bien évidemment. Fais attention. Plus ça va, plus j'ai l'impression qu'il va te forcer à me demander en mariage à table... ” Elle lève les yeux au ciel, apparemment agacée, avant de se fendre d'un sourire tendre, laissant retomber sa main contre sa clavicule machinalement. “ C'était quoi, cette histoire d'androgynes? ” dit-elle comme à chaque fois qu'il lui pose la question, ritournelle incessante et rassurante.
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boria
Girls, we do, whatever it will take Cause girls don't want, we don't want our hearts to break In two, so it's better to be fake Can't risk losing in love again babe.
Tout ce que tu récoltes, c’est le quotidien sur le nez, dans un bruyant froissement. Tu te remémores ladite soirée dans un sourire un peu vague. Quelle soirée ; quelle fin de soirée ! Tu te rappelles que ça avait commencé sur les chapeaux de roue, comme toutes les soirées de la haute bourgeoisie. Que les invités étaient particulièrement coincés et maniérés, et l’ambiance passablement tendue. Tu te souviens que tu ne connaissais quasiment personne –c’est souvent ce qui arrive en fait, eux savent –ou croient savoir- pertinemment qui tu es, par magazines interposés, mais pas toi. De fait, tu avais trouvé refuge auprès d’Astoria, et à force de coupes de champagne, vous vous étiez mis en tête de tenir le compte de fashion faux pas de la part des autres invités. Parce qu’il n’y a rien de plus délicieux que de se causer des frissons en dénichant les défauts de tous ces costumes si chers.

Tes yeux ne parviennent pas à faire la mise au point sur les titres juste sous ton nez. Tu finis par fermer les yeux en continuant de l’écouter. L’ouïe devient tout de suite beaucoup plus fine quand on est démuni visuellement. On perçoit beaucoup plus de petits bruits, comme le bruissement des draps ou de la moindre page, les plus infimes nuances dans la voix. Tu t’attardes sur celles d’Astoria quand elle te répond. Shafiq est sifflé avec la même lassitude que lorsqu’il s’agit de participer comme chaque semaine à des salons privés, là où la lumière est tamisée et qu’on critique des œuvres d’art à mi-voix en faisant tout autant discrètement main basse sur le buffet. Et puis il y a cet Alastar. Au départ, tu n’y avais pas prêté plus d’attention qu’à n’importe quel autre nom. Il apparaissait de temps à autre au détour des conversations. Mais, à vouloir le rendre trop discret, Astoria n’avait fait que le pousser sous les feux de ton indiscrétion. En effet, c’était bien là le problème ; tous les autres étaient baptisés d’un détail, souvent saugrenu, afin que tu puisses les resituer. Mais pas lui ; lui, c’était perpétuellement simplement Alastar. Tendre un appât pareil sous ton nez fin était chose risquée.
Toutefois, on parlait ici d’Astoria ; de fait, tu ne te pencherais plus amplement sur la question Alastar que lorsqu’elle t’y autoriserait…

… Mais d’un autre côté, ne t’y autorisait-elle pas implicitement ?
Tu arbores la même grimace qu’elle quand elle évoque son père en te débarrassant du journal. Tu gonfles la poitrine d’un soupir sur laquelle sa main se dépose. « Il m’aurait mis le grappin dessus la veille à ce propos que je me serais fait une joie de venir. » La danse de tes sourcils souligne l’ironie mesquine de ton excuse. Il était toujours compliqué de déterminer si tu étais vraiment désolé ou pas ; ces dîners en face du pater étaient sans conteste d’un embarras oppressant. Mais d’un autre côté, depuis que tu avais décidé de ne plus t’y ennuyer en calculant jusqu’où tu pouvais lui lécher les bottes –voire autre chose- tu n’y allais plus si à reculons que ça. Et puis, c’était toujours du temps en plus passé avec Tori.
« Seulement, cette andouille de Marcus Flint a besoin de mes services dactylographiques pour faire le point dans ses rapports ; je te jure, celui-là, il n’a pas inventé le Wingardium Leviosa… » Pas besoin de fermer les yeux pour apprécier la consternation que l’individu t’inspirait, malgré sa fascinante dentition.

Tu roules vers son côté, allongé de tout ton long, levant les yeux vers elle, hissée du coude sur son oreiller. « Cela dit, si ton père espère avoir une chance qu’un jour je te demande en mariage, compte sur moi pour le faire dans l’endroit le plus improbable qui soit~ » Tu ris un peu, à peine jaune, parce que l’idée de le faire au milieu de l’une de ces légendaires soirées de débauche organisées par le superbe Abel Burke te traverse l’esprit. Et au vu de la mimique de ta comparse, elle s’était imaginée à peu de choses près la même chose. « Pas certain qu’il voudrait assister à ça. »
Ton rire s’éteint lentement. Les yeux dans le vague, tu vas chercher ses boucles défaites d’une main caressante.

« On dit qu’autrefois, il existait des êtres terrestres qui auraient pu égaler les dieux. Ils étaient constitués de quatre bras, quatre jambes et deux visages. Pour tuer dans l’œuf toute tentative de prise de pouvoir, on raconte que les dieux ont divisé chacun de ces êtres supérieurs, séparant leurs âmes communes en deux corps distincts. Et depuis ce temps-là, ils se cherchent sans relâche jusqu’à être de nouveau réunis. » Si ça se trouve, on - doit fuir, encore.
A tous les coups, tu avais dû te rendre compte que vous étiez attaqués parce qu’un camarade rebelle s’était effondré face contre terre près de vous. C’est toujours l’éclair vert annonciateur, comme un signal d’alarme. Pourquoi n’inventent-ils pas des sorts invisibles ?

Astoria la connaît par cœur, cette histoire, que tu pourrais lire sur ses lèvres pleines qu’elle la raconte en même temps que toi. Pourtant, elle la demande, sans relâche, tu la racontes, sans répit. C’est reposant. A l’image de ce silence tranquille parce que celui de deux tourmentés qui se complairaient presque dans les choses terribles qu’ils avaient dû vivre et raconter aux journaux des centaines de fois.
« On devait avoir une sacrée dégaine à cette époque » tu pouffes un peu bêtement. « Tu te rappelles quand ils nous avaient demandé de reconstituer la légende en photos, et qu’on avait fini par faire de ces contorsions ? C’était même comme ça qu’ils avaient titré le soir où j’ai dû te ramener sur mon dos » tu dédramatises la chose en la rendant dérisoire. Même si au fond, ça t’avait fait un peu mal qu’ils mettent la main sur votre secret. « Ces vampires… ils tiennent un filon qu’ils vont pomper sec, tiens » Et, aussi contrarié qu’on puisse l’être avec des restes de filtre d’amour dans le sang, tu te blottis contre la poitrine d’Astoria, tes charmants sourcils froncés.
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‹ particularité : soigneuse, capable de guérir (presque) tous les maux.
‹ faits : j'ai été enlevée par ma propre soeur et utilisée comme otage par les insurgés pendant quatre ans Je suis aussi la mère du petit Scorpius Malfoy. J'ai été en procès parce que j'ai été Adhérente pendant la Guerre, mais j'ai été innocentée ou du moins, condamnée à plusieurs mois de TIG notamment à Saint-Mangouste.
‹ résidence : dans un petit appartement du Chemin de Traverse avec ma mère et ma soeur, loué par les soins de ma tante.
‹ patronus : impossible pour moi à invoquer
‹ épouvantard : Frank Hudson, un ancien leader Belliqueux désormais mort, tenant la main de Daphne et m'observant d'un air cruel.
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Toujours cette histoire de mariage, qui en devient ridicule à force de flotter au-dessus de leurs têtes comme une épée de Damoclès. Avant, ça faisait un peu peur à Astoria: elle n'avait aucune envie d'épouser quiconque, même la personne la plus importante de sa vie, encore moins son meilleur ami. Et Père en parlait sans relâcher de monsieur Bagshot de ce charmant jeune homme de ce cher Boris, comme si mentionner son nom allait sensibiliser Astoria à l'idée de fiançailles. Mais ça faisait plus d'un an maintenant, et même si Astoria n'avait aucune idée des machinations matrimoniales de leurs parents, elle avait quand même l'impression que c'était plus devenu une blague, ou plutôt la chute d'une plaisanterie, qu'autre chose, même si elle ne doutait pas que Père aurait été plus que ravi de la voir fiancé au premier sang-pur venu, et assagie; à croire qu'il avait un sixième sens, un troisième oeil et une prédisposition à imaginer toute la décadence à laquelle s'adonnait sa seconde fille. «Il m’aurait mis le grappin dessus la veille à ce propos que je me serais fait une joie de venir. » Elle ne peut s'empêcher de sourire légèrement, sa main sur sa clavicule se déplaçant un peu pour que le bout de ses doigts vienne éprouver son cou, toucher son pouls. Elle se souvient de son corps raide, presque froid, à la vie maladroite. Elle se souvient qu'il a failli mourir, et qu'elle l'a sauvé, et qu'il l'a sauvée. Et cette idée, quoique vieille depuis plusieurs mois maintenant, la rassure plus que tout au monde. « Seulement, cette andouille de Marcus Flint a besoin de mes services dactylographiques pour faire le point dans ses rapports ; je te jure, celui-là, il n’a pas inventé le Wingardium Leviosa… » Elle grince des dents à la mention de Flint, en se remémorant leur conversation d'il y a quelques semaines à propos de Dra-- “ M'en parle pas, ” marmonne-t-elle en retirant sa main de Boris, comme si le simple énoncé du nom de cet enfoiré avait suffi à la refroidir toute entière et la rendre boudeuse.

« Cela dit, si ton père espère avoir une chance qu’un jour je te demande en mariage, compte sur moi pour le faire dans l’endroit le plus improbable qui soit~ » Elle rit aussi, sincèrement, parce qu'elle imagine si bien la scène que c'en est ridicule. « Pas certain qu’il voudrait assister à ça. Tu te trompes sans doute. Père est partisan de la fin justifiant les moyens. Elle hausse les épaules. Tant que tu me demandes en mariage, il sera le plus heureux des hommes, crois-moi. ” C'est peut-être cette pression parentale qui rend la chose si stupide, si drôle: qui pense à se marier en temps de guerre?
Parce qu'elle ne supporte pas la proximité sans le contact, lentement, ses doigts reviennent sur le corps de Boris, sur son bras précisément, là où se trouve la Marque. Parce qu'il a été évoqué, elle repense à Flint, et à ses paroles dures et sèches à propos de ce tatouage de magie noire, à combien elle ne le voulait pas et ne le méritait pas, et toutes ces affreuses choses qu'il lui dit en pensant la blesser... et en la blessant un peu, d'accord. En attendant, Boris parle du mythe des androgynes et malgré elle, elle se détend; elle connait les mots par coeur, la formulation sur le bout des doigts, et sur ses lèvres certaines mots sont soufflés silencieusement, découpés sur sa bouche en même temps que Boris les prononce. Elle ferme les yeux un instant, ses doigts reposant sur le crâne entrelacé du serpent. « Et depuis ce temps-là, ils se cherchent sans relâche jusqu’à être de nouveau réunis. » Et elle l'a trouvé — non? N'est-ce pas ça, la morale de l'histoire, la raison pour laquelle il aime tant la raconter? Elle l'a trouvé, il l'a trouvée, ils se sont sauvés la vie et ils sont là, maintenant.
Pour toujours.
Pour toujours?

Un silence confortable, puis elle rouvre les yeux quand il reprend la parole: « on devait avoir une sacrée dégaine à cette époque, » dit-il et elle sourit de son gloussement, malgré elle, on dirait un jeune garçon. « Tu te rappelles quand ils nous avaient demandé de reconstituer la légende en photos, et qu’on avait fini par faire de ces contorsions ? C’était même comme ça qu’ils avaient titré le soir où j’ai dû te ramener sur mon dos. » Elle se souvient, oui, et elle se souvient de la mine un peu contrariée de Boris en lisant ledit titre de journal. Elle n'avait jamais réellement compris pourquoi, et n'avait jamais cherché à savoir: certaines choses demeuraient des secrets, et certaines choses étaient révélées plus tard. « Ces vampires… ils tiennent un filon qu’ils vont pomper sec, tiens. » Et elle le serre contre lui, avec l'aise de l'habitude, une main se glissant dans ses cheveux et l'autre dans son dos comme pour l'empêcher de s'éloigner. “ Qu'ils parlent, qu'ils imaginent, qu'ils écrivent. Qu'ils pompent. Les dieux ont peur de nous; qu'avons-nous à craindre de ces chiens? ” Elle lui embrasse le front, le crâne, doucement, plusieurs fois, l'idée d'un deuxième round l'effleurant un instant avant qu'elle ne se détache doucement de son étreinte, pour s'asseoir au bord du lit, les pieds dans le vide.
Un petit mouvement et elle tombera, rencontrera le plancher en un instant. Mais une chute reste une chute, non? “ Boris, est-ce que tu penses que j'aurais jamais la Marque? ” lui demande-t-elle en récupérant du bout des doigts de pied un vêtement — en l'occurence, une jolie chemise de Boris dont elle a défait un bouton en la lui enlevant — qu'elle enfile sur sa poitrine nue rapidement. Les paroles de Flint la hantent toujours, même si elle ne l'a traité qu'avec dédain sur le moment. Elle tourne la tête vers Boris, posant son menton sur son épaule, pour le regarder d'un oeil. “ Qu'est-ce que tu penses de Flint? ” demande-t-elle rapidement ensuite, comme si elle n'attendait pas de réponse de la première question (en ayant certainement peur de la réponse), observant calmement ses réactions et en ayant peur d'y trouver autre chose que du dédain, comme si elle avait peur que les deux moitiés d'androgyne ne ressentent pas la même chose. “ Marcus, précise-t-elle. Il était très ami avec Daphne, avant. Il est devenu pas mal, mais j'imagine que même le plus talentueux des magicomages ne peut pas rajouter quelques neurones aux plus démunis avec un bistouri...
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Tu redoutes le deuxième round, les effets du philtre d’amour s’estompant un peu. Tu te chagrinais à chaque fois à l’idée qu’elle puisse découvrir le pot aux roses. Tu l’aimais, Astoria, mais pas comme ça. Tu aurais aimé l’aimer comme ça, mais ta peau ne vibre pas quand elle vient chercher le contact. Pas comme avec. Tu tenais vraiment le mauvais rôle, hein? Mauvais amant, et sans doute le plus jaloux des deux.

Comme si, en bonne moitié d’androgyne, elle ressentait ton désarroi, elle décide de s’extirper de votre étreinte. Elle se rhabille vaguement, sans réellement décider à quitter la tiédeur du lit. Tu te redresses à ton tour, cherchant vaguement où avaient atterri toutes tes affaires. Sa question te laisse tout d’abord sans voix. Puis tu masques difficilement ta surprise ; c’est comme ça, avec elle, tu es plus sincère. Encore pour longtemps ?
Tu cherches une réponse ; le sujet avait été quelques fois abordé, mais jamais aussi sérieusement. Tu ne l’avais jamais prise au sérieux, tu pensais qu’elle voulait juste faire ça sur un caprice pour avoir le même tatouage que toi. Jamais jusqu’à maintenant tu n’aurais fait le rapprochement avec Malfoy.
Tu ne la jugeais pas sur ce qu’elle avait pu vivre avec lui ; parce que tu n’aurais pas voulu qu’elle te juge en retour. Peut-être que lui, il avait su l’aimer comme tu ne parviendrais jamais à faire ? Mais dans ce cas, il ne l’aurait pas abandonné. C’était toujours la même chose, en dehors de la chambre, rôdaient les Alastar et autres fantasmagories sur pattes ; mais au final, quand il s’agissait de trouver refuge, il ne restait toujours plus que vous deux, mis à nus.
Encore pour longtemps ? Tu rassembles quelques vêtements.

Il y a un mois, tu aurais été vindicatif quant à ton avis sur la question Marcus Flint.
Il y a un mois, à la veille de ta mission avec lui, à la veille de votre mauvaise rencontre avec le nundu, et de votre encore plus mauvaise rencontre avec vous-même, tu aurais su te prononcer sur cet homme : un butor mal dégrossi qui n’avait pas digéré qu’on lui marche dessus à l’école, et n’avait toujours pas digéré non plus sa chute du haut de l’estrade dans le monde terriblement injuste du Quidditch ; depuis, en veut à la terre entière. Bonus : ne pige toujours pas qu’il est devenu canon, et ce n’est peut-être pas plus mal.
Ça, c’était ce que tu aurais pu réciter il y a un mois.
Et puis il y avait eu votre mission.
Et tout de suite après, plus rien. Vous n’en aviez jamais reparlé, tu n’en avais parlé à personne. Pas même à Astoria. De fait, elle devait s’attendre à ce que tu lui donnes ton avis d’il y a un mois.
Après tout, elle avait son Alastar… alors peut-être que tu pouvais avoir ton Flint.
Et ton Zacharias aussi, c’est ça?

Ainsi, à défaut de pouvoir te prononcer sur lui, tu cherches à savoir ce qu’il vient faire dans la conversation. Il était mangemort depuis peu, joueur de quidditch déchu, ton maître de formation rafleur, nouvellement beau gosse, mais éternellement buté.
Deux solutions s’imposaient à toi de cet état de faits : soit Astoria cherchait à coucher avec lui -ce que tu comprendrais tout à fait, soit elle lui avait exposé ses projets de carrière chez les mangemorts.

Et au vu du contexte dans lequel il avait été mentionné -on parle bien de la première question de la demoiselle, et non, plus généralement, de votre discussion post-coït-, il devait s’agir de la deuxième solution. Dommage, tu aurais été ravi qu’elle vous le décoince un peu ; tu ne savais certes pas apprécier les talents de ta chère Astoria comme un homme hétérosexuel, mais tu étais on ne peut plus conscient de ses atouts.
« Ne me dis pas que tu lui as fait part de ton désir de devenir mangemort ? » tu lèves les yeux au ciel. « Tori, ma chère, tu viens de me prouver que tu étais tout à fait au courant des limites intellectuelles de notre ami commun ; pourquoi diable es-tu allée quérir ses conseils ? Si tu m’en avais parlé » je t’en aurais tout de suite dissuader, et j’ose espérer par ton discours plein de rancoeur que c’est ce que Flint a essayé de faire -rappelle-moi de le remercier pour ça- « j’aurais pu te rediriger vers des mangemorts plus aguerris et ô combien plus sages ! Comme Rookwood, par exemple ! … Ou même Lestrange aurait fait l’affaire ! » Du dédain, sa voix avait été teintée de dédain en évoquant le rafleur ; tu n’avais qu’à la copier. « Il n’est pas là par vocation ; mais plutôt promu malgré lui… Non vraiment, Tori, je doute que Flint puisse saisir les motivations que tu nourris à l’égard de ce poste… Comment ça s'est passé ? » tu appuies ton regard, lui demandant de ce fait qu’elles étaient effectivement ses motifs. Parce que toi-même, tu aurais bien voulu être épargné par cette marque. Elle n’allait pas avec le reste de ton look et elle brûlait, oh qu’elle pouvait brûler, quand on vous sifflait comme des chiens. C’est pourquoi tu pouvais comprendre que Flint exècre ce métier qu’il n’avait pas choisi. Tu avais tendance à pouvoir le comprendre sur pas mal de choses ces derniers temps ; un relâchement à éviter à tout prix !
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WIZARD • always the first casuality
Astoria Greengrass
Astoria Greengrass
‹ inscription : 29/10/2015
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‹ crédits : whorecrux, tumblr, skam.
‹ dialogues : indianred.
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‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.


‹ âge : vingt-trois (03/07)
‹ occupation : volontaire à Saint-Mangouste (TIG) et créatrice de mode, co-fondatrice de la marque OXOX, premier et populaire prêt-à-porter sorcier.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1992 à avril 98.
‹ baguette : est neuve et capricieuse. Elle mesure vingt-trois centimètres virgule six, est faite de bois d'érable et continent un crin de licorne.
‹ gallions (ʛ) : 3785
‹ réputation : je suis une petite bitch écervelée qui ne mérite pas la miséricorde avec laquelle on la traite.
‹ particularité : soigneuse, capable de guérir (presque) tous les maux.
‹ faits : j'ai été enlevée par ma propre soeur et utilisée comme otage par les insurgés pendant quatre ans Je suis aussi la mère du petit Scorpius Malfoy. J'ai été en procès parce que j'ai été Adhérente pendant la Guerre, mais j'ai été innocentée ou du moins, condamnée à plusieurs mois de TIG notamment à Saint-Mangouste.
‹ résidence : dans un petit appartement du Chemin de Traverse avec ma mère et ma soeur, loué par les soins de ma tante.
‹ patronus : impossible pour moi à invoquer
‹ épouvantard : Frank Hudson, un ancien leader Belliqueux désormais mort, tenant la main de Daphne et m'observant d'un air cruel.
‹ risèd : Scorpius, heureux et épanoui.
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Astoria se sent mal à l'aise, parce que si elle a eu le courage d'aller voir, et dans l'ordre, Nott, Carrow et Flint, Bagshot lui a simplement semblé... impossible. Il aurait voulu la dissuader, alors que Nott? Nott s'en fiche comme d'une guigne d'elle, il le lui a bien fait comprendre; Carrow n'avait pas le choix, et elle la déteste; et Flint... et bien, elle pensait qu'il était à moitié plus con qu'il ne l'est en réalité, parce qu'il a essayé de la dissuader aussi.
Et qu'il y est un peu parvenu. Juste un peu. Un peu beaucoup, en réalité, mais Astoria a encore l'orgueil écorché à l'évocation du souvenir douloureux de sa rencontre avec Flint jr. Boris ne semble pas avoir la même opinion de Flint, pourtant. « Ne me dis pas que tu lui as fait part de ton désir de devenir mangemort ? » Elle lui adresse une grimace, et un coup d'oeil, qui parlent amplement pour elle. « Tori, ma chère, tu viens de me prouver que tu étais tout à fait au courant des limites intellectuelles de notre ami commun ; pourquoi diable es-tu allée quérir ses conseils ? Si tu m’en avais parlé, j’aurais pu te rediriger vers des mangemorts plus aguerris et ô combien plus sages ! Comme Rookwood, par exemple ! … Ou même Lestrange aurait fait l’affaire ! » Elle grimace, un peu malgré elle, à l'évocation des Rookwood et des Lestrange à propos desquels Père ne tarit jamais d'éloge. À croire qu'ils sont des envoyés des dieux sur cette terre, les Lestrange et les Rookwood, et à croire que Père a jamais eu peur d'eux — un concept ridicule, vraiment, quand on connait Wyatt Greengrass. “ Ils me font peur, ” finit par avouer Astoria, parce qu'il est inutile de lui mentir de toutes manières. Il le sentirait, de toutes manières, n'est-ce pas? Et leur amitié exige qu'ils ne se mentent pas. Jamais. Non? “ Ils sont... comme mon père.

Elle détourne le visage, parce que l'évocation de Père (pas celui qui veut la voir épouser Boris, mais celui qui porte fièrement la Marque) ici et maintenant, la hante plus qu'il ne faudrait. Elle s'accroche aux rebords du lit, contemple ses jambes, ses orteils qui s'enroulent dans le tapis posé sous le lit. « Il n’est pas là par vocation ; mais plutôt promu malgré lui… Non vraiment, Tori, je doute que Flint puisse saisir les motivations que tu nourris à l’égard de ce poste… Comment ça s'est passé ? Mal. ” C'est peu de le dire... Elle lui a envoyé un sortilège Impardonnable à la tête et il a manqué de l'étrangler, elle a gardé les marques de sa main  sur sa gorge pendant des jours sous des sortilèges d'illusion. “ Les gens comme... Père, Rookwood et Lestrange me font peur. Mais Flint? Je savais qu'il était stupide mais pas... dangereux. ” Elle grimace légèrement, malgré elle, une main se levant comme pour caresser et masser son cou, mais elle retombe presqu'aussitôt sur sa cuisse. “ Toi aussi tu penses que je ne ferai pas une bonne Mangemorte? Mon père a négocié pour que Bellatrix Lestrange elle-même s'occupe de mon apprentissage... mais personne ne veut reconnaître ma valeur. Elle se mordille l'ongle, anxieuse, essayant de se focaliser sur autre chose, comptant les respirations de Boris pour se noyer dans les chiffres plutôt que dans ses pensées. Ils pensent tous que je suis une sale petite sorcière de salon... ils voient encore l'Astoria que j'étais à Poudlard. Mais toi tu sais, hein? ” Elle tourne de nouveau la tête vers lui, incertaine. “ Tu ne penses pas que je devrais le faire, ” lit-elle presqu'aussitôt sur le visage de Boris, malgré l'obscurité et, elle le voit bien, ses efforts pour cacher ses pensées.
Mais ils sont les deux éléments d'une même âme, n'est-ce pas ce qu'il s'évertue à lui faire comprendre depuis des mois? “ Pourquoi?


Dernière édition par Astoria Greengrass le Dim 22 Jan 2017 - 21:32, édité 1 fois
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Girls, we do, whatever it will take Cause girls don't want, we don't want our hearts to break In two, so it's better to be fake Can't risk losing in love again babe.
Tu as un petit sourire en coin quand elle t’avoue qu’ils lui font peur. Tu lui concèdes ques les colères noires de Lestrange sont en effet aussi terrifiantes que rares, mais pour ce qui est de Rookwood, tu le trouvais très aimable, si ce n’était même attirant. Oh, tu n’étais pas dupe, tu te doutais bien qu’il en traînait des belles derrière lui ; mais c’était justement cette capacité à ne rien laisser paraître, à rester professionnel, que tu lui enviais. Tu aimerais bien qu’on n’ait plus à te lessiver la mémoire pour être certain que tu mènerais à bien ta mission.
Toi aussi, tu aimerais bien qu’on reconnaisse un peu ta valeur, au-delà du visage angélique.
Tu tends pensivement la main vers elle pour lui caresser amoureusement le bras. Tu préférais quand vous vous moquiez de son père, précisément parce qu’en temps normal, il était terrifiant, et qu’on ne pouvait casser le mythe que par le rire. Si tu n’avais pas occupé une place de choix dans l’avenir qu’il avait tracé pour sa fille, tu ne te permettrais pas de faire autant le fier face à lui.

Ton sourire s’efface à la mention de son entretien avec Flint. Tu plisses les sourcils, inquiet de savoir exactement ce qui s’était passé. Flint, dangereux ? Tu avais peine à le croire. Si un jour, tu l’avais effectivement vu faire preuve de violence, c’était pendant les interrogatoires ou plus simplement quand des rafleurs mal intentionnés le poussaient dans ces derniers retranchements.
Le Flint, ça fonctionnait comme un animal. Il n’attaquait que quand il se sentait menacé. Et tu voyais mal Astoria s’attaquer à cette bestiole-là… à moins que… Si elle avait essuyé un premier refus, elle aurait pu insister un peu trop à son goût, qui sait.
Pas évident qui du phénix ou des cendres est apparu le premier ; et puis, tu avais tendance à leur pardonner un peu trop de choses à tous les deux. Quelle perte de temps.
« Flint est con ; de fait, s’il devient dangereux, ce n’est pas par gratuité. Il est con, Tori, il faut ménager sa cervelle ou il ne saura plus en faire usage qu’en te fonçant dessus tête baissée. » Le souvenir du nundu chargeant droit sur vous, et surtout de toi, dans un état second, te dressant sur ton chemin, pour tous ces gens que tu n’avais pas réussi à dompter, te revient désagréablement en mémoire, comme le jour où tu t’étais montré un peu plus que ce qu’on t’avait demandé.

« Si tu veux, je lui en toucherai deux mots au b… » elle se retourne enfin vers toi. Tu es souvent pris de court par les yeux d’Astoria, parce que tu sais qu’elle voit. Et encore, elle ne savait pas tout, et toi non plus. Il y avait même des choses qu’elle voyait en toi, et que toi, tu ne soupçonnais même pas. Comme la préoccupation qui ronge tes pupilles. Lâchement, tu te défiles à son jugement en ramassant ton pantalon que tu boucles et lisses du plat de la main.
« Je suis assez mal placé pour te considérer comme une sorcière de salon, Tori. » Un regard en biais sur la chambre richement garnie et sur les draps froissés de bonne facture. « C’est le sang qui a voulu que nous soyons sorciers de salon ; et ceux-là qui t’insultent de la sorte sont les mêmes qui ont rédigé les papiers comme quoi nous devions en être. »
Tu renfiles ton maillot en coton et tes chaussettes qui te donnent l’air de sortir tout droit de la période d’entre deux guerres.
« Je comprends que tu veuilles prouver ta valeur ; il n’y a pas de raison que moi, je la reconnaisse, mais pas les autres. » Tu te penches vers elle et déposes un baiser chaste sur son front. « Même si je la garderai bien jalousement pour moi ; ils sont aveugles. » Tu t’agenouilles devant elle. « Cela dit, si tu y tiens vraiment, il doit exister d’autres moyens. » Tu lui défais lentement sa chemise, tâchant de garder un air concentré pour qu’elle ne s’imagine pas que tu l’attires au lit de nouveau. Tu dois partir ; et tes mains tremblent si peu que tu ne te doutes pas de ce qui allait te tomber sur le coin du nez : la bataille de Pré-au-Lard. « Il n’y a plus rien à prouver quand on est mort. » Cette glaçante remarque accompagne les courants d’air glissant sur sa peau nue. Tu jettes la chemise sur tes épaules et recouvres ta compagne de couvertures et d’un sourire rassurant. « Ne fais pas dans la précipitation. Ton heure viendra sans que tu aies à foncer dans un mur comme cet abruti de Flint. »

Tu l’aimes tellement, et tu aimerais tant pouvoir l’aimer comme ça. Un baiser d’au revoir, parce que ce sont les seuls que tu t’autorises sans philtre. « Ta vraie valeur est peut-être un peu frileuse, et attend juste le moment opportun pour se manifester. » Tu te relèves, fouilles un peu le fourbi de vêtements sur un siège pour en tirer ton veston, ta cape et ton écharpe. « Et puis je t’assure, ma chère Tori, que ce tatouage est d’un mauvais goût certain ; alors puisque je n’ai pas eu cette chance, épargne ton bras pour moi~ »
Tu l’aimes tellement, mais jamais autant que quand vous vous séparez. Parce qu’ainsi, tu peux rêver à vos retrouvailles, comme tous les hommes qui aiment les femmes.
« Je serai sans doute de retour dans quelques jours ; je te ferai parvenir un hibou -ou mieux, je t’arracherai par surprise aux dîners ennuyeux de ton père ; d’ici-là, pas de bêtise, compris ?~ »

Si vous saviez. Que ces « quelques jours » allaient se changer en interminable enfer, et qu’à défaut de l’arracher à son père, c’est elle qui viendra t’arracher à ton procès.
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‹ âge : vingt-trois (03/07)
‹ occupation : volontaire à Saint-Mangouste (TIG) et créatrice de mode, co-fondatrice de la marque OXOX, premier et populaire prêt-à-porter sorcier.
‹ maison : serpentard
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‹ baguette : est neuve et capricieuse. Elle mesure vingt-trois centimètres virgule six, est faite de bois d'érable et continent un crin de licorne.
‹ gallions (ʛ) : 3785
‹ réputation : je suis une petite bitch écervelée qui ne mérite pas la miséricorde avec laquelle on la traite.
‹ particularité : soigneuse, capable de guérir (presque) tous les maux.
‹ faits : j'ai été enlevée par ma propre soeur et utilisée comme otage par les insurgés pendant quatre ans Je suis aussi la mère du petit Scorpius Malfoy. J'ai été en procès parce que j'ai été Adhérente pendant la Guerre, mais j'ai été innocentée ou du moins, condamnée à plusieurs mois de TIG notamment à Saint-Mangouste.
‹ résidence : dans un petit appartement du Chemin de Traverse avec ma mère et ma soeur, loué par les soins de ma tante.
‹ patronus : impossible pour moi à invoquer
‹ épouvantard : Frank Hudson, un ancien leader Belliqueux désormais mort, tenant la main de Daphne et m'observant d'un air cruel.
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Il s'échappe à son regard; c'est le genre de choses qu'Astoria ne remarquerait pas d'ordinaire, avec quiconque, mais avec Boris... tout a toujours été différent, avec Boris. C'est peut-être parce qu'elle lui a sauvé la vie en mettant la sienne en jeu; c'est peut-être juste parce qu'ils sont comme ça; ou alors c'est carrément autre chose. Tout ce qu'elle sait, c'est qu'elle le connait mieux qu'elle se connait elle-même.
Et qu'il se défile et s'échappe, se mettant déjà en marche pour se rhabiller et partir; Astoria a soudainement très froid, en cet instant précis, et elle porte encore sa chemise pourtant. « Je suis assez mal placé pour te considérer comme une sorcière de salon, Tori. » Pendant un instant, elle se dit que c'est parce qu'il l'a vue sur un champ de bataille, d'une certaine manière, qu'il l'a vue les mains dans le sang et les doigts autour de la baguette; mais non, il parcoure à la place la chambre du regard. Sorcière de chambre; cette réalisation arrache un frisson désagréable à Astoria, qui baisse pudiquement les yeux, soudainement embarrassée. Elle s'attendait à ce que Boris soit la dernière personne à la juger, alors qu'elle-même est la dernière personne à juger qu'il soit- « C’est le sang qui a voulu que nous soyons sorciers de salon ; et ceux-là qui t’insultent de la sorte sont les mêmes qui ont rédigé les papiers comme quoi nous devions en être. » Et pourtant, lui est un soldat, puissant et honorable, avec sa Marque sur son bras et sa magie noire dans ses veines; et elle est une vulgaire sorcière, quelqu'un de qui on se gausse, une ridicule petite salope bonne qu'à coucher qui ne mérite ni Marque ni pouvoir ni rien, rien.

Il se penche dans sa direction, et c'est ce mouvement qu'elle aperçoit du coin de l'oeil qui fait se redresser un peu Astoria sur son séant, forçant ses yeux à quitter ses doigts nerveusement entremêlés sur son giron pour se fixer quelque part sur le torse recouvert de Boris. « Je comprends que tu veuilles prouver ta valeur ; il n’y a pas de raison que moi, je la reconnaisse, mais pas les autres. » Il embrasse son front et elle ferme les yeux, profitant du bref contact qui la rassure bien plus qu'elle ne voudrait l'admettre. « Même si je la garderai bien jalousement pour moi ; ils sont aveugles. » Ils sont aveugles, ils ne savent pas, ils ne sauront jamais. Ils ne comprendront jamais ce qui les unit, ce qu'ils savent tous les deux et qu'ils sont les seuls à savoir. Ils sont aveugles à sa valeur et à leur relation; ils ne comprendront jamais, nous serons seuls dans le monde, mais nous nous aurons l'un l'autre.
Il s'agenouille devant elle et Astoria lève la main pour caresser sa mâchoire, déposer sa paume contre son épaule, son index traînant dans son cou là où son pouls bat. Il est là, il est présent, il est en vie. Sa main retombe sur son genou quand il lève les siennes pour la déshabiller, lentement, et elle se laisse faire. « Cela dit, si tu y tiens vraiment, il doit exister d’autres moyens. Quoi donc? ” demande-t-elle doucement, presqu'aussitôt, se demandant si Boris possède quelque solution miracle pour son problème, son envie, son désir et l'ambition de sa vie. Toujours il se concentre sur la chemise, jusqu'à ce qu'elle soit entièrement dévêtue; la chaleur agréable de la pièce n'empêche pas sa colonne de s'agiter de petits frissons, la chair de poule venant mordre sa peau pâle.
Et pourtant elle ne bouge pas, ses yeux couleurs whisky fixés sur lui.

« Il n’y a plus rien à prouver quand on est mort. »

Il a raison, bien entendu, et cette soudaine réalisation jette comme un coup de froid sur Astoria qui baisse les yeux. Il a raison, bien entendu, il a raison, bien entendu, mais tout de même. N'est-ce pas dans la mort que l'on cimente sa valeur, que l'on prouve son héritage? Tu as déjà un héritage, Tori, lui murmure une petite voix à son oreille, en référant à Scorpius.
Mais elle n'est pas qu'une sorcière de salon bonne à enfanter, n'est-ce pas? « Ne fais pas dans la précipitation. Ton heure viendra sans que tu aies à foncer dans un mur comme cet abruti de Flint. » Il l'embrasse. Un baiser simple et platonique, qui arrache un sourire à moitié triste à Astoria quand il se détache. Elle se redresse enfin, attrape des coins de couvertures pour s'enrouler dedans, l'observant cueillir ses vêtements et les revêtir. “ Fuck Flint, ” marmonne-t-il pour elle-même, l'évocation du nom de Marcus la mettant toujours aussi mal à l'aise. « Ta vraie valeur est peut-être un peu frileuse, et attend juste le moment opportun pour se manifester. » Mais elle en a marre d'attendre. Et si il fallait qu'elle prenne toutes les opportunités du monde? Elle ne va pas attendre, you get nothing if you wait for it, lui disait son père. You get hate for it, you get love for it. But you get nothing if you wait for it.

« Et puis je t’assure, ma chère Tori, que ce tatouage est d’un mauvais goût certain ; alors puisque je n’ai pas eu cette chance, épargne ton bras pour moi~ » Elle s'esclaffe un peu malgré elle, reniflant en même temps, décidant de se lever soudainement, finissant debout sur le tapis d'un mouvement aérien. “ Tu ne penses pas ce que tu dis, ” dit-elle doucement, sans y croire elle-même. Elle s'approche de lui. Elle aime bien la tendresse avec laquelle il la couve; être nue devant lui ne la dérange pas, ou ne l'enflamme pas jusqu'à ce que leurs corps se touchent. Il faut dire que Boris ne la fixe pas comme quiconque ait pu le faire avant, sans doute un autre indice de- « Je serai sans doute de retour dans quelques jours ; je te ferai parvenir un hibou -ou mieux, je t’arracherai par surprise aux dîners ennuyeux de ton père ; d’ici-là, pas de bêtise, compris ?~ Tu me connais, Boris, je suis toujours sage, ” réplique-t-elle presqu'aussitôt, ses doigts venant aplatir sa cape sur ses épaules, arranger les plis de son écharpe et puis lentement, remonter le long de sa mâchoire, ses pommettes pour se glisser, aussi légèrement que des ridules à la surface de l'eau, dans ses cheveux, les replaçant en une mèche un peu canaille au-dessus de l'oeil droit de Boris. “ Là, tu es très séduisant. Prends soin de toi. Tu me manques déjà, ” indique-t-elle, ses mains retombant autour de son cou, ses doigts sur sa mâchoire. Elle l'attire à elle et lui embrasse longuement la joue. “ Je te verrai bientôt. ” Et il se retire, et elle le regarde partir avant de retourner dans la chaleur incontestée de son lit, sans y accorder une autre pensée.
Elle devrait, pourtant.
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