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sujet; the beautiful and damned (trish)
MessageSujet: the beautiful and damned (trish)   shameonyou - the beautiful and damned (trish) EmptyMar 13 Déc 2016 - 2:08

OUTCAST • all hail the underdogs
Trishna Ahmed
Trishna Ahmed
‹ disponibilité : hit me up
‹ inscription : 13/12/2016
‹ messages : 308
‹ crédits : BLØOM CØMETE.
‹ dialogues : olive.
shameonyou - the beautiful and damned (trish) Tumblr_inline_o16epnWIzO1smbu7x_500

‹ âge : trente ans
‹ occupation : à la tête d'un trafic de créatures magiques.
‹ maison : gryffondor
‹ scolarité : 1986 et 1993.
‹ baguette : taillée dans un bois de rose assez souple, elle contient un crin de licorne et mesure vingt-huit centimètres, rigide elle se prête bien aux sortilèges de défense et d'attaque, rapides à défaut d'être puissants.
‹ gallions (ʛ) : 3021
‹ réputation : on dit de moi que je suis prête à tout pour obtenir ce que je désire. Mon passé reste un mystère et on se méfie beaucoup de moi.
‹ particularité : une semi-louve assumée et une sorcière du feu qui s'ignore.
‹ faits : Suite à des ennuis avec la police moldue puis magique, je prétends m'appeler Kala Shaik, sang-mêlée venue tout droit d'Inde (avec l'accent qui va avec, mais que je perds facilement). J'ai moi-même mis l'ancien chef du trafic de créatures magiques derrière les barreaux en le dénonçant après qu'il m'ait mise sur le banc suite à l'attentat de Sainte-Mangouste où j'ai perdu une jambe.
‹ résidence : dans un luxueux appartement du Londres moldu (Knightsbridge).
‹ patronus : un tigre
‹ épouvantard : un homme sans visage, mon paternel, le vrai celui que j'ai jamais connu et qui me prive ainsi de la connaissance d'une partie de mes origines.
‹ risèd : mon géniteur.
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Trishna Doniya AhmedThings are sweeter when they're lost. I know--because once I wanted something and got it. It was the only thing I ever wanted badly, and when I got it it turned to dust in my hand.
❝ We're running in circles again ❞outcasts ; Inventée

☇ pseudo complet & surnom(s) ; Trishna, l'enfant du désir, la gamine, avide de capturer le monde, d'avoir plus que ce que la vie lui a offert. Doniya parce que ses grands-parents ont insisté, parce qu'il lui fallait un prénom coranique, parce qu'elle représente le 'monde' pour eux, malgré l'erreur impardonnable de sa génitrice. Ahmed le nom de jeune fille de sa mère, qui crie fort ses origines, des fois que ses traits ne suffirait pas à provoquer les plus racistes. Pendant quelques années, de ses cinq ans à ses dix-huit ans, elle a porté le nom de beau-père, son allié devenu bourreau, mais il y a bien longtemps qu'elle a déposé sa demande à la mairie de Bradford pour effacer le Herondale de son état civil. Trish l'a-t-on souvent appelée pendant l'enfance, mais elle n'accepte aujourd'hui que difficilement les surnoms. C'est que c'est si rare aujourd'hui qu'on l'appelle par son prénom, qu'elle préfère que ceux qui le connaissent s'y tienne. Son visage évoque en effet aujourd'hui d'autres identités, Kala Shaik principalement, une sorcière indienne exilée en Grande-Bretagne depuis près d'une dizaine d'années.
☇ naissance ; le trente-et-un octobre 1974 à l'hôpital de Bradford, ville du nord de l'Angleterre.
☇ ascendance; ses papiers la proclament née-moldue et elle en pense tout autant, mais dans ses veines coule le parfait mélange du sang moldu le plus lambda et du sang sorcier le plus éthéré, coupé des flammes de la nation asiatique qui vit naître son géniteur inconnu.
☇ métier ; ancienne dealeuse pour des trafics des plus variés, elle a repris le flambeau de son ancien boss, à la tête d'un trafic de créatures magique, c'est ce qui s'approche le plus de ses rêves de gamine, loin de la légalité qu'elle ne connaît plus depuis longtemps.
☇ camp ; aucun, elle s'en fout. Les idéaux des Purs elle les hait, puisqu'à cause d'eux elle a du fuir, mais elle s'est toujours moqué d'une guerre qu'elle n'a jamais considéré comme la sienne. Elle ne se reconnaît dans aucune idéologie, Trish n'a jamais tenu qu'à sa peau. La résistance, puis la renaissance du phénix ne l'ont jamais l'intéressée le moins du monde et le nouveau gouvernement la laisse tout aussi indifférente, elle ne se sent pas plus en sécurité, juste peut-être un peu moins directement persécutée.
☇ réputation ; Kala est assez souriante, mais on n’aime pas beaucoup ce qu’on voit briller dans ses yeux. On murmure quelques insultes sur son passage, sur sa couleur et son accent un peu, mais les messes basses prolifèrent surtout lorsqu’il s’agit de son histoire un peu douteuse (on dit qu’elle n’a fuit l’Inde que pour échapper à la Justice et on s’imagine des crimes abominables) et sur la façon dont elle a obtenu sa nouvelle position, qui relève du mystère. N’était-elle pas sortie du réseau il y a quelques mois encore ? Disparue soudainement des transactions ? On remarque bien qu’elle boîte un peu maintenant qu’elle est revenue, le mystère plane encore, on ne comprend que très peu de choses à son sujet, mais on n’ose rien dire, parce qu’on sait qu’il ne faut pas l’embêter l’indienne, qui grogne dès qu’on l’agace un peu trop. On dit aussi d’elle qu’elle ne fait rien sans obtenir quoique ce soit en retour, on se méfie donc fortement de sa main tendue.
Quant à Trish, très peu de gens de souviennent d'elle, c'est d'ailleurs pour ça que l'on croit si bien à l'existence de Kala.

☇ état civil ; elle ne veut pas de chaine à son doigt, ni de poigne sur son cœur, elle a essuyé déceptions et trahisons et quoiqu'elle ne soit pas bien solitaire, elle tient à son célibat.
☇ rang social ; elle n'est rien pour la société, propre sur elle, polie, la face apparente du monde sorcier.  Elle n'existe même pas: Trishna a disparu depuis que le Ministère la recherche, on la pense sûrement encore à l'étranger où elle s'est véritablement réfugiée pendant un temps. C'est dans la clandestinité, avec les autres acteurs de l'ombre, qu'elle a un rang quelconque, vivant hors des lois qu'elles soient posées par le Magister ou le nouveau gouvernement ; outcast.
☇ baguette ; taillée dans un bois de rose assez souple, elle contient un crin de licorne et mesure vingt-huit centimètres, rigide elle se prête bien aux sortilèges de défense et d'attaque, rapides à défaut d'être puissants.
☇ épouvantard ; un homme sans visage, son paternel, le vrai celui qu'elle n'a jamais connu et qui la prive ainsi de la connaissance d'une partie de ses origines.
☇ risèd ; Les gallions par milliers, des bijoux richissimes à ses doigts, sa jambe complète bien sûr et peut-être un bébé dragon crachotant sur son épaule; c’est comme ça qu’elle s’imagine son reflet dans le miroir Trishna. seulement les daddy issues, ne sont pas tout à fait résolus et la hantent encore malgré l’abstraction qu’elle tente d’en faire, alors son désir le plus cher, quoique inconscient c’est encore de le connaître et qu’il prenne la place dans son histoire, sur son acte de naissance (modifié à son adoption), dans son cœur aussi, de Mason.
☇ patronus ; un tigre, animal solitaire, un prédateur souvent discret mais inapprivoisable. Elle a appris à en produire un au cours de sa septième année d'étude.
☇ particularités ; une embuscade le mauvais soir du mois, une intervention qui relevait presque de la chance, un coup de griffes perdu dans le creux de ses reins, c’est tout ce qu’il a fallu, pour pour lui arracher une petite part d’humanité et la remplacer par une bête ; semi-louve qui s’assume.
☇ animaux ; aucun, ou trop pour qu'elle puisse en faire une liste complète, tout dépend du point de vue. Petite elle arrachait les pattes des grenouilles qui peuplaient le jardin mal entretenu de chez sa mère, les bébêtes ça n'a jamais été son truc, sauf quand c'est beau et grand, mais alors c'est très peu pratique. Aujourd'hui elle en possède des tas, mais elle ne les garde que peu de temps, voit passer les œufs des dragons et les étudie avec soin pour ne jamais les voir éclore.
☇ miroir ; n/a.
☇ Avis sur la situation actuelle : aussi étrange que cela puisse paraître venant d'une née-moldue comme elle, Trishna est neutre comme la Suisse. Et quand elle discute, elle se prétend toujours du même camp que son interlocuteur. La situation aussi peu avantageuse qu'elle ait pu être pour elle quand le Magister était au pouvoir, ne l'intéressait que très moyennement, être en vie était tout ce qui lui importait. Pour protéger ses intérêts elle aurait pu penser à rejoindre les insurgés puis la RDP, mais elle n'estimait pas y avoir sa place. Elle n’appréciait évidemment pas qu’on dévalorise les gens comme elle, mais à dire vrai elle n’a jamais eu la moindre solidarité pour les autres nés-moldus. Elle ne considère pas qu’ils aient vraiment quoique ce soit en commun qui mérite qu’elle les défende sans plus de raison. Elle tient à sa vie Trishna, elle n’aimerait pas la perdre bêtement, pour des inconnus. Par ailleurs, sa rage contre les Belliqueux est encore des plus vives, puisqu'elle ce qu'elle a perdu dans l'attentat de Sainte-Mangouste elle ne le retrouvera jamais et son cœur et sa jambe amputée crient vengeance. Pour autant et quand bien même ça aurait été possible, elle n'aurait jamais rejoint le camp opposé non plus. La neutralité lui plaît bien, ça lui suffit de passer entre les mailles du filet, encore, toujours, histoire de n’avoir de problème avec aucun gouvernement peu importe les coups d’états passés et à venir. Ce nouveau gouvernement peut tenir ou basculer, elle continuera sa vie dans la clandestinité qui lui est désormais plus que familière et presque confortable.

☇ Infos complémentaires ;  elle a d'abord grandi au sein d'une famille d'origine pakistanaise assez conservatrice dans un quartier populaire de Bradford. Son grand-père n'a jamais pardonné à sa mère de s'être fait engrosser hors des liens sacrés du mariage, mais ses grands-parents l'ont malgré tout toujours chouchoutée. Elle avait quatre ans quand sa mère a rencontré Mason Herondale qu'elle épousa un peu moins d'un an plus tard. Il adopta la gamine et ils formèrent une famille assez heureuse un moment. Néanmoins la découverte de la nature sorcière de la jeune fille a détruit tout espoir de relation affectueuse entre eux. De figure paternelle, il est devenu son bourreau. Depuis ses treize ans, elle passe son temps dans la rue ou chez ses grands-parents, jamais chez elle sauf (parfois) pour dormir. Enfant des rues, elle parle mal, mais sait se faire discrète quand il le faut, se battre malgré son apparence longtemps frêle et puis surtout, elle a des doigts de fée, sur son passage les serrures sautent et les petits objets de valeur disparaissent. 004. Grande connaisseuse de stupéfiants, sorciers comme moldus, il lui est arrivé d'en consommer, de les mélanger même à titre d'expérience. Aujourd'hui pourtant Trishna se contente aisément d'un seul vice: le tabac, c'est que son passé de dealeuse lui a appris à voir la drogue comme une marchandise, pour les clients donc, pas pour elle. Elle a souvent tendance à oublier qu'elle possède une baguette dans les situations les plus critiques, son premier réflexe est toujours d'utiliser les poings d'abord.   Elle n'a jamais eu le moindre problème avec le mot "sang-de-bourbe" et l'a souvent utilisé même pour se référer à elle-même, ça n'est qu'un mot après tout. Habituée ensuite à cacher la nature de son sang, c'est devenu une seconde nature pour elle de mentir quoiqu'elle n'ait en réalité jamais eu honte de son ascendance. Elle possède quelques runes tatouées à l'encre noire sur les omoplates et les bras, ainsi que quelques écritures en sanskrit et en arabe dont elle refuse de révéler le secret. Un croissant de l'une et une étoile ornent de plus le creux de son poignet droit. Elle aurait du faire quelques mois de prison chez les moldus pour petty theft dans un superdrug de Brixton au lieu de quoi elle ne s'est jamais pointée ni au procès ni en maison d'arrêt, profitant de ses capacités magiques pour échapper à la police. Vénale, on peut l'acheter très facilement, elle est toujours prête à accomplir des tâches mêmes ingrates pour un peu d'argent. Néanmoins elle se plaindra bruyamment; elle a sa fierté. Bisexuelle, c'est l'énième tare, le majeur en l'air involontaire envoyé vers les intolérants qui peuplent le monde magique. Née-moldue, basanée, de sexe féminin, elle n'a même pas la décence de largement préférer les hommes aux courbes féminines, pire elle a la fâcheuse tendance à casser le nez de ceux qui prétendraient pouvoir la convertir par la puissance de leurs coups de rein. Elle n'a jamais fait que prétendre adhérer aux préceptes religieux de ses grands-parents, mais parfois dans les moments de désespoir, elle se rend compte qu'elle est une bien piètre actrice dans le fond; qu'elle croit à une divinité, qu'elle marmonne avec passion son nom dans les moments d'urgence. Parle couramment le punjabi, langue maternelle et paternelle de sa mère et ses grands-parents ont insisté pour qu'elle soit en plus de l'école primaire inscrite à des cours d'arabe (idéalement pour pouvoir déchiffrer leur livre sacré). Étonnement réceptive elle a appris à faire bien plus que lire et écrire et il n'est pas rare que ses pires insultes soient lancées en arabe. Avant de découvrir le monde magique, Trishna voulait être pianiste, elle avait six ans, elle n'avait eut l'occasion d'effleurer les touches d'ivoire et d'ébène d'un piano qu'une fois dans sa vie, mais elle était tombée amoureuse. Profitant des cours gratuits prodigués par son école, puis de la générosité (brève) de son beau-père elle a appris, mais ses doigts ont depuis longtemps oublié les quelques morceaux pourtant durement travaillés.

❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL

Appelez-moi jiji. J'ai 22 aujourd'hui ptn, je viens de paris et j'ai connu le forum via bazzart je crois. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 7 jours sur 7. Pour les scénarii uniquement : j'ai l'aval du créateur concernant ma fiche [] oui / [] non. Un dernier mot ? j'ai jamais dépassé 3 comptes avant, pendez moi jpp  facepalm

Approuvé par le Ministère de la Magie


Dernière édition par Trishna Ahmed le Sam 24 Déc 2016 - 0:09, édité 7 fois
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‹ âge : trente ans
‹ occupation : à la tête d'un trafic de créatures magiques.
‹ maison : gryffondor
‹ scolarité : 1986 et 1993.
‹ baguette : taillée dans un bois de rose assez souple, elle contient un crin de licorne et mesure vingt-huit centimètres, rigide elle se prête bien aux sortilèges de défense et d'attaque, rapides à défaut d'être puissants.
‹ gallions (ʛ) : 3021
‹ réputation : on dit de moi que je suis prête à tout pour obtenir ce que je désire. Mon passé reste un mystère et on se méfie beaucoup de moi.
‹ particularité : une semi-louve assumée et une sorcière du feu qui s'ignore.
‹ faits : Suite à des ennuis avec la police moldue puis magique, je prétends m'appeler Kala Shaik, sang-mêlée venue tout droit d'Inde (avec l'accent qui va avec, mais que je perds facilement). J'ai moi-même mis l'ancien chef du trafic de créatures magiques derrière les barreaux en le dénonçant après qu'il m'ait mise sur le banc suite à l'attentat de Sainte-Mangouste où j'ai perdu une jambe.
‹ résidence : dans un luxueux appartement du Londres moldu (Knightsbridge).
‹ patronus : un tigre
‹ épouvantard : un homme sans visage, mon paternel, le vrai celui que j'ai jamais connu et qui me prive ainsi de la connaissance d'une partie de mes origines.
‹ risèd : mon géniteur.
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Trishyou can't have anything at all. Because desire just cheats you. It's like a sunbeam skipping here and there about a room. It stops and gilds some inconsequential object, and we poor fools try to grasp it - but when we do the sunbeam moves on to something else, and you've got the inconsequential part, but the glitter that made you want it is gone
❝ The brightest flame casts the darkest shadow ❞1983-87 & Bromley, Greater London, England

« Passe le ballon, par ici ! ICI HERONDALE. » Malgré l'appel insistant de son camarade elle fonce en solo vers la cage et tente sa chance avec un tir qui réunit toute sa puissance. Inévitablement la balle s'écrase dans les filets. « HERONDALE. » hurle son coéquipier alors qu'elle se retourne, un sourire presque provocateur sur les lèvres. « C'était quoi ça ? » Elle coupe court à sa danse de la victoire et le rejoin vers le milieu du terrain, haussant les épaules faussement innocente. « Quoi ? J'ai marqué un but je crois bien. » Et elle n'est pas peu fière d'elle. Elle a réussi à se faire une place dans la bande à dominance masculine qui arpente son quartier depuis qu'elle s'y est installée avec sa mère et son beau-père à l'aube de ses six ans. C'est tout naturellement qu'on a fini par l'inviter à jouer au football avec eux chaque semaine, même si pour certain le fait d'avoir une fille dans l'équipe reste encore difficile à avaler. Ça l'est d'autant plus que la fille se montre particulièrement douée. « J'étais mieux placé que toi, t'aurais du me faire la passe. » Son camarade n'en démord pas et elle roule des yeux. C'est certes un sport d'équipe, mais c'est aussi un jeu où il faut gagner et c'est justement ce qu'elle vient de faire. « J'ai marqué un but. » répète-t-elle en articulant bien. « Si tu préfères qu'on perde dis le tout de suite. » Il s'énerve. Elle peut le voir dans ses yeux, il est prêt à lui sauter dessus. Typiquement masculin pense-t-elle. Les garçons ne savent pas supporter qu'une fille puisse les égaler. Mais ce n'est pas juste. Plusieurs membres de sa bande l'acceptent totalement, nombreux sont mêmes ceux qui ont applaudi son tir. « Sors. » fait Sam avec ce qui semble être un immense effort. Elle ne bouge évidemment pas d'un poil. « Tu sors. » Elle le regarde sans ciller une main sur la hanche. « SORS. SORS. » Et le voilà qui commence à la pousser hors du terrain. « Tu sais pas jouer en équipe. » Elle rit presque, il se ridiculise tout seul et c'est jouissif. Mais le voilà qui en la poussant lui donne un coup assez mal placé dans sa poitrine tout juste en développement. Elle grogne de douleur et, sans réfléchir, lui assène une droite en pleine figure. Sous le coup de la surprise il en tombe par terre, une main sur la joue, un regard haineux rivé sur elle. « Tu m'as fait mal. » Se justifie-t-elle regrettant légèrement son geste un peu fort, mais il ne l'écoute pas. « Vous voyez ? » il se tourne vers les autres. « Told ya we should never trust a fuckin' paki » Il n'a pas le temps de finir sa phrase qu'elle est déjà sur lui et elle n'a pas le temps de donner un frère à son futur cocard que les autres les séparent de force. « Wha' did you joost say to meh? » c'est à son tour de hurler, hors d'elle. « Dirty fucking' paki. » Elle a beau se débattre elle n'arrive pas à se défaire de l'étreinte des autres et elle se contente de cracher dans la direction de son ennemi. Détendant ses muscles, elle intime aux autres de la lâcher promettant de ne pas s'approcher de lui et fait même mine de partir. Elle n'a plus envie de traîner avec eux de toute façon, pas tant qu'un imbécile de machiste raciste sera dans leur rang. D'autant qu'elle peut lire dans les yeux de certains qu'ils ne sont pas tellement en désaccord avec lui. Elle les a entendu murmurer quelques 'fooking paki' quand elle a débarqué dans leur école. « Betta' a paki than a ball-less jerk. » . Et avec un dernier regard méprisant elle quitte les lieux en tapant du pied avec ses grosses chaussures. Ce genre de langage obscène c'est avec eux qu'elle l'a appris. Y a qu'à ça qu'ils sont bons.

+
« Are you still taking your pills Trishna? »
« Yes. » elle les prend oui, elle les prend et elle les jette dans la cuvette des toilettes de l'école.
+

« J’espère que ce n’est rien de grave, j’ai cru comprendre que Trishna avait toujours des notes acceptables ? » Sana a ce genre de visages qui ne laissent pas la place au mensonge, la moindre émotion la transforme entièrement, ses yeux sont réellement le miroir de son âme. L’inquiétude qu’elle éprouve ne peut donc échapper au regard d’aigle de la directrice qui s’empresse de la rassurer. « Oh ses notes restent stables. Mais, je suis au regret de vous informer que le comportement de Trishna pose un réel problème à ses professeurs. » Le soulagement est de courte durée pour la jeune maman. « Comment cela ? » « Eh bien la semaine dernière encore elle a coupé les nattes d’une de ses camarades, j’ai réussi à calmer la petite pour que l’histoire ne prenne pas trop d’ampleur, mais hier pendant la sortie scolaire au Globe Theater elle s’est battue avec deux élèves plus âgées. » C'est au tour de Mrs Reed de froncer les sourcils. « Enfin… elle prétend que les jeunes filles sont tombées seules dans la mare du petit parc où l'on a pique-niqué et qu’elle ne les a pas empêchée de remonter à la surface pendant plusieurs secondes, mais c’est impossible bien entendu et… » Intègre, elle ressent l’obligation de tout dévoiler à son interlocutrice, même si la persistance de Trishna la perturbe énormément. La jeune fille s'est montrée prête à jurer sur tout ce qui lui était cher que si ses camarades n’avaient pu remonter à la surface c’était car pendant quelques instants celle-ci s’était gelée. Qu’elle aille inventer une histoire aussi irréaliste la dépasse entièrement. « Je ne comprends pas, Trishna est une enfant très sympathique à la maison. Mis à part l'hyperactivité pour laquelle nous l'avons envoyée chez le thérapeute que vous avez recommandé, c’est la première fois qu’on se plaint d’elle depuis deux ans… » Les choses n’ont peut-être pas bien démarré pour Sana, mais la vie lui sourit enfin et elle semble avoir tout ce qu’elle a toujours voulu. Sa fille, qui aurait pu être une honte pour elle, est devenue une fierté et de femme-enfant célibataire et mère perdue, elle est devenue une heureuse épouse et une maman comblée. Mais encore un peu immature, elle ne supporte pas qu’on lui éclate sa bulle. « Nous essayons de ne pas trop impliquer les parents dans ce genre d’histoire, mais pour être honnête avec vous ce n’est pas la première fois qu’elle agit de la sorte. Son insolence par exemple est… » « Insolence ? » C’est la première fois qu’elle en entend parler. « Oui, elle a pour habitude de plus en plus prononcée de répondre aux professeurs, j’en avais parlé à son père quand il est venu la chercher il y a un mois. Ne vous a-t-il rien dit ?  » À nouveau le visage de Sana la trahit. Mason ne lui a rien dit. Car c’est bien sûr de son époux que la directrice parle et non du géniteur de Trishna que personne ne connait. Parce qu’après le mariage, dans un élan d’affection il a adopté la petite qui a par conséquent pris son patronyme, il est courant qu’on se trompe et Sana tient tellement à sa petite vie parfaite qu’elle est bien la dernière à corriger qui que ce soit. « Oh si bien sûr, ça me revient maintenant. » ment-elle avec précipitation, consciente pourtant qu’elle n’est pas crédible. Mais encore une fois, elle tient à sa petite façade de perfection et refuse d’admettre que son mari a pu lui cacher les remarques que l’on a fait sur sa fille. Si elle insiste pour que Trishna l’appelle ‘daddy’, elle peut très rapidement changer de disque et insister que c’est sa fille et que c’est elle et elle seule qui doit décider pour elle. Qu’il ait tout simplement oublié ou fait un pacte avec la petite avec laquelle il partage une complicité non-feinte, elle aura deux mots à lui dire. « Puisqu’elle reste une élève douée malgré son manque encore grave d'attention et que ces incidents restent malgré tout isolés, nous ne comptons pas prendre de mesures trop radicales, mais je crois qu’il est temps que quelque chose soit fait dans le cadre familial pour éviter que le problème ne s’aggrave. » sourit Mrs Reed. Au cours de sa longue carrière elle a vu plus problématique que Trishna, mais elle sait également que si des mesures ne sont pas prises rapidement le côté turbulent de la jeune fille peut prendre des proportions démesurées. « Bien entendu, je comprends. Merci de m’avoir reçue. »

+
L’atmosphère est oppressante, elle a l’impression que les saints peints sur les vitraux la regardent méchamment, qu’ils désapprouvent de sa présence, ou peut-être que ce n’est que le fait qu’il soit derrière elle, sa respiration lourde semblant raisonner dans toute l’église. Elle hésite un peu et il lui rentre dedans, manquant de la renverser. Il la rattrape d’une main autour de son poignet, moins un sauvetage qu’une chaine, la forçant à poursuivre son chemin le long de la nef. Les fidèles sont peu nombreux, c’est qu’on est pas dimanche, il n’ose pas venir avec elle le dimanche. Il aurait peur qu’elle soit foudroyée sur place en posant un pied sur les dalles sacrées: il ne saurait pas survivre à la honte. Elle a de la chance, lui a-t-il dit, d’être capable d’entrer dans le lieu saint, monstre qu’elle est. De la chance que l’eau bénite qu’il lui a balancé à la figure quelques jours après l’arrivée du sorcier du Ministère de la Magie, un peu plus d'un an plus tôt, ne l’ait pas brulée. Les yeux baissés Trishna continue d’avancer, la nef lui semble faire des kilomètres de long, la sueur suinte sur son front et elle se sent accablée, un poids terrible sur les épaules. I don’t feel good. Elle n’a pas beaucoup mangé, elle ne mange pas beaucoup quand elle est chez elle, quand elle n’est pas à Poudlard avec les gens comme elle. Elle ne dort pas beaucoup non plus. Ils arrivent enfin devant la rangée de cierges et il lui fourre un briquet dans les mains. Trishna comprend le fardeau invisible qui la pèse; elle pense à ses grands-parents. Que diraient-ils de la voir ici, de la voir s’agenouiller, allumer des bougies à la gloire d’une trinité qu’ils ne reconnaissent pas ? Elle ça ne lui fait rien ; elle n'a pas envie d'être là, mais ça n'a rien avoir avec une quelconque croyance différente - pas tant que ça au fond - et tout avoir avec celui qui la force à s'y rendre toutes les semaines pendant ses vacances d'été. Toutefois elle a l'impression de les trahir, eux qui ont toujours tout fait, tout donné, pour elle. Eux qui, elle en a terriblement peur, réagiraient peut-être comme lui s'ils savaient ce qu'on lui apprend à l'école. Elle a l’impression de brûler de l’intérieur, elle a si chaud et elle sent son regard haineux contre sa nuque. La flamme s’échappe du briquet et soigneusement, les doigts tremblants, elle allume son cierge. Elle sent les ongles de Mason s’enfoncer un peu plus dans la chair de son poignet, sa respiration rauque désormais contre son oreille. “ Watch that you don’t burn yourself…you’ll get plenty of that in hell. ” Elle devine le sourire mauvais dans sa voix et les iris noisettes de la gamine crépitent de haine. Et soudain, la minuscule flamme de la bougie s'élève, juste assez pour venir chatouiller le bout de la barbe de Mason qui hurle et manque de rentrer dans un prêtre qui a la présence d'esprit de l'éclabousser d'un peu d'eau. Pétrifiée d'effroi, Trishna n'a eu ni la force de rire ni de crier à l'aide. Sa baguette est dans un placard fermé à clé à la maison. Ça pourrait être le vent. Il s'est peut-être lui-même approché d'un peu trop près. Ça n'a duré qu'une seconde à peine, mais elle est presque certaine d'avoir vu une forme - comme une bouche pleine de crocs -, raisonnablement distincte se dessiner lorsque la flammèche est venue s'en prendre à Mason. Les poils roussis, il s'en sort sans autre dommage qu'un embarras sans nom. Le lendemain en revanche Sana emmène Trishna consulter un médecin pour une inexplicable entorse au poignet. Mason ne se laissera, tout aussi mystérieusement, jamais plus pousser la barbe et, quoique Trishna continuera d'être martyrisée au possible, elle remarquera une relaxe non-négligeable lorsqu'à proximité de la moindre étincelle.

❝ Shattered glass like the past, it's a memory now ❞1990 & Bromley, Greater London, England

« TRISHNA BAISSE CETTE MUSIQUE IMMÉDIATEMENT. » Le plafond tremble alors que les grosses bottes de l’adolescente martèlent le parquet de sa chambre. Sana pousse un soupir, mais reporte rapidement son attention sur son livre. Mason lui se lève d’un bond: le volume a - si c’est possible - augmenté. Son épouse ouvre la bouche, mais il grimpe déjà les escaliers. La porte de la chambre de l'adolescente s’ouvre à la volée et Trish, allongée sur son lit, daigne à peine poser les yeux sur son beau-père. « Et toquer c’est en option ? » « Tu l’aurais pas entendu avec ce boucan. Baisse-moi ça tout de suite. C’est une cacophonie, tu appelles ça de la musique ? » Poussant un soupir ennuyé, elle saute du lit et s’approche d’un pas trainant vers la radio. « Moi et environ un million de personnes appelons ça de la très bonne musique. C’est les Bizarr’ Sisters, un groupe très populaire. » Elle baisse légèrement le volume. « Jamais entendu parler. » « Bien sûr tu peux pas connaître c’est du rock sorcier. » fait-elle avec arrogance. Ce qu’elle a longtemps du porter comme une honte sous ce toit est une véritable fierté. Tout ce qui peut la différencier de Mason est une bénédiction. Elle est aussi preneuse d’absolument tout ce qui peut agacer ce dernier. Et Merlin sait que mentionner le monde magique est le meilleur moyen de le faire enrager. Et si pendant quatre ans elle a vécu dans la peur des états de rage de son beau-père, elle a récemment adopté une vision totalement nouvelle de la situation. Entendre le nom de famille de son bourreau dans la bouche de ses professeurs sorciers à longueur de journée est une torture en soi et la seule qu’elle continuera de tolérer. « Je t’ai déjà dit de ne pas prononcer ce mot devant moi. » il est déjà rouge de rage. Elle se rassoit sur son lit et lève un regard innocent vers lui. « Personne ne t’as demandé de venir dans ma chambre. » Il s’approche, menaçant. « Tu vas me montrer un peu plus de respect si tu veux pas… » Elle glisse une main sous son oreiller, tirant doucement sa baguette vers elle. « Si je veux pas quoi ? » La Trace est un concept inconnu pour lui et son geste a l'effet escompté. Les yeux de Mason s’agrandissent à la vision du morceau de bois et elle peut jurer que la rage fait trembler chaque parcelle de son être. Dire qu’elle s’en délecte serait un grave euphémisme. Pendant des années il l’a martyrisée. Elle n’a jamais été sa fille, mais il s’était efforcé de l’aimer, de créer un véritable lien avec elle et qu’elle se révèle être un monstre, une chose qui n’a rien, absolument rien, en commun avec lui a été trop pour qu’il l’accepte. Et par tous les moyens il le lui a fait comprendre, blâmant, depuis qu’elle a reçu sa lettre pour l’école de magie, absolument tous les malheurs qui peuvent tomber sur la famille sur le dos de la gamine.  « Ton père devait sûrement être un tordu comme toi. » Lâche-t-il finalement, sèchement, rageant ostensiblement de s’être fait clouer le bec par une moins que rien comme elle. Si les yeux de Trishna perdent un instant de leur éclat, elle esquisse un sourire. « Au moins le tordu il a réussi à mettre ma mère en cloque. » La maisonnée ne risque pas de voir grandir un autre gamin de si tôt, Mason s’étant en effet révélé complètement incapable de faire un enfant à lui. C’est peut-être aussi pour ça qu’il s’est un moment tant attaché à sa belle-fille. Et pour ça qu'il la déteste tant maintenant qu'il connaît sa différence irrécupérable. « Espèce de sale petite… » commence-t-il perdant absolument toute retenue, s’avançant vers elle les poings fermés. « Come now, tu voudrais pas que j’utilise mes méthodes de tordue sur toi, non ? » Quel délice pour elle de le voir faire taire sa fierté avec tout le mal du monde et tourner les talons, vaincu. « Oh et ferme la porte derrière toi. » ajoute-t-elle moqueuse. Enfoncer le clou est sa spécialité.

+

« Où tu vas ? » lance le ton agressif de Mason alors qu’elle finit d’enfiler son perfecto en cuir dans l’entrée.  « Quelque part où t’es pas. » répond-elle en attrapant ses clés avec un sourire carnassier. « Ne rentre pas trop tard » résonne la voix de sa mère alors qu’elle claque la porte derrière elle. C’est ce qu’elle demande à chaque fois, mais Sana sait à quoi s’en tenir. Si Trish revient à Bromley à chaque vacances scolaires, elle passe de moins en moins de temps à la maison et de plus en plus de temps dehors jusqu’à pas d’heure. Elle n’a pas menti, elle va quelque part où on ne trouve personne du genre de son beau-père. Un coin où il préférerait mourir que de mettre les pieds. Un coin sorcier. Pire peut-être, un coin sorcier pas si bien fréquenté. Un endroit où on ne souhaiterait certainement pas envoyer sa fille de quinze ans. Et surtout pas quand elle est aussi maquillée. Un endroit donc, qu’elle devrait adorer.

❝ Uthē tuhāḍē varagē kō'ī ika hai ❞1994 & Bradford, Yorkshire, England

« Trish c’est quoi que tu étudies déjà ?  » Fait Safiya sortant la tête de de la cuisine. « Zoologie, les animaux, tu sais ? » répond la jeune femme sans décoller ses yeux de l’écran de la télévision. On peut dire tout ce qu’on veut sur les moldus, ils savent inventer de quoi se distraire. « Pourquoi ? » « Hm…rien rien. Comment elle s’appelle ta fac ?  » Sa grand-mère est finalement entrée dans la pièce un plat rempli de gâteaux dans les mains. Elle le dépose sur la table et s’installe près de sa petite-fille. Depuis qu’elle est sortie de Poudlard, Trishna passe beaucoup de temps chez eux, peut-être parce qu’elle ne supporte pas de vivre sous le même toit que son beau-père, mais qu'elle ne peut encore se permettre de trouver d'autres arrangements viables. « Pourquoi ? » demande-t-elle méfiante, sans prendre le temps de finir de mâcher le biscuit elle a immédiatement fourré dans sa bouche. « Comme ça, je m’intéresse à ma petite-fille c’est tout…  » « Non, c’est pour pouvoir aller le dire à la voisine. » Elle attrape la télécommande et change de chaîne, pour trouver Britasia TV. Elle est plus tendue qu’elle ne le laisse paraître, ce genre d’interrogations la mettant très mal à l’aise. Elle n’aime pas avoir à mentir aux rares personnes qu’elle aime. « Maman m’a dit que pendant un mois t’as fait que parler de mon diplôme… » Elle a obtenu ses quatre A.S.P.I.C.S il y a déjà deux ans. Un Optimal (soin aux créatures magiques), deux Efforts exceptionnel (botanique et métamorphose) et un Acceptable (divination). Bien entendu hors de question d’expliquer le contenu exact de ses études à sa grand-mère moldue, mais si Trishna était d’avis de ne rien dire du tout, trop fière de sa fille, Sana a insisté pour organiser un dîner pour fêter la fin de ses études secondaires. Et bien entendu elle n’a pu s’empêcher de parler de ses notes. Safiya - et Zayd qui a daigné venir - n’ont pas trop posé de questions quant à l’étrange système de notation de son école, mais Trishna considère qu’elle et sa mère ont suffisamment tenté le diable. « Je suis fière de toi c’est tout.  » La jeune femme ne peut retenir un sourire, elle sait sa grand-mère sincère. C’est aussi pour ça qu’elle a horreur de ne pas être en mesure de lui parler de ses pouvoirs. Elle aurait bien aimé la voir impressionnée par ses talents. Seulement, il y a aussi le risque bien réel qu’au contraire, elle prenne peur, ou pire encore soit dégoûtée par la nature cachée de la brunette. La sorcellerie serait certainement mal vue dans un foyer aussi pratiquant.

Non vraiment il vaut mieux ne rien dire. D’autant que le monde magique n’est pas aussi formidable que lorsque la jeune femme l’a découvert. La tension est palpable depuis que Sirius Black s'est enfui d'Azkaban. L'année dernière déjà, des élèves se faisaient pétrifier en plein Poudlard. Quelque part, elle estime que ses grands-parents sont mieux cloîtrés dans leur ignorance, ça leur évitera par ailleurs de se faire du soucis pour elle. Après tout, son but ultime est de travailler avec des dragons, créatures dangereuses s'il en est. « La voisine elle a pas besoin de savoir tu sais… » Safiya n’est pas vraiment familière avec le système éducatif britannique, ce qui rend les mensonges quant à la scolarité de Trishna plus faciles. Dans son esprit, sa petite-fille a obtenu une bourse à ses onze ans pour étudier dans un pensionnat excellent, mais peu connu. Elle n’a pas les moyens de vérifier la véracité de la chose. Mais ses talents de commères pourraient bien poser problème car la voisine en revanche, immigrée de troisième génération, est bien incapable d'avaler les salades servies par Trish et Sana. Et autant que la brunette aimerait pouvoir dire à sa grand-mère qu’elle étudie à Oxford ou Cambridge, elle sait que si elle se laisse tenter, à la minute où elle sera partie tout le quartier sera mis au courant. Et il ne faudra longtemps à personne pour réaliser qu’on étudie pas la zoologie à Oxbridge et surtout qu’elle n’y a jamais mis les pieds. « C’est pas une fac très connue, mais j’y apprends très bien et elle est pas loin d’ici. » Il faut bien qu’elle explique ses allées-et-venues constantes. Safiya ne sait pas qu’elle habite encore chez sa mère et qu’elle transplanne tous les jours pour aller étudier ou travailler dans le bar miteux où elle a été engagée, ou passer un peu de temps avec ses grands-parents. Elle-même aurait bien voulu que ça ne soit pas le cas, elle aimerait habiter seule à Londres (dans Londres et pas l'arnaque qu'est Bromley) ou ailleurs, mais elle n’en a pas les moyens. Et elle ne veut pas déranger ses grands-parents en emménageant chez eux. D’autant qu’assez conservateurs ils ne lui laisseraient pas les libertés dont elle a besoin, notamment pour aller travailler la nuit et rentrer au petit matin après la fermeture du bar.

❝ We fight every night for something but when the sun sets we're both the same❞mai 1995 & Bromley, Greater London, England

Elle se réveille dans un autre lit que le sien, mais s'en rend à peine compte tant son mal de tête l'accapare. Elle a l'impression qu'un pivert s'est installé dans son crâne et prend son cerveau pour une branche d'arbre. Elle gémit faiblement et soudain elle est trempée jusqu'aux os. Cette fois elle hurle à en réveiller tout le quartier. « ISSA. » Malgré son t-shirt ruisselant elle rabat la couverture sur elle. Elle n'a pas la force de te lever et de lui botter les fesses et pourtant ça n'est pas l'envie qui lui manque. « No chance in hell. » fait-il visiblement pas prêt à la laisser se rendormir si facilement. Elle le sent la traîner vers la salle de bain et elle fait un maigre effort pour se débattre. « Tu crois pas que j'ai déjà eu ma douche pour la journée ? » fait-elle pas amusée pour un sou. Elle n'a qu'une envie, dormir jusqu'à ce que sa gueule-de-bois l'aie quittée, ce qui étant donné la taille de celle-ci devrait prendre une bonne semaine. Au moins. Il la balance presque dans la cabine de douche et ose : « T'arrêtes de faire l'enfant ou faut que je vienne te savonner aussi ? » Outrée, par son ton plus que la proposition en elle-même, elle lui présente élégamment son majeur avant de claquer la porte de la salle de bain derrière elle. Elle regrette aussitôt le bruit provoqué, grimaçant, un goût de bile dans le fond de la gorge. Elle parvient néanmoins à conserver le courage qu'elle a réussi à rassembler et enlève ce qui lui reste de vêtements, qu'elle balance par dessus la porte avant d'actionner l'eau. Elle ignore combien de temps elle a passé sous l'eau brulante appuyée contre un des murs de la douche les yeux fermés. Elle est claquée. Ça fait deux ans qu'elle cumule sa formation au SAWL Center, qui désormais s'assortit d'un stage très prenant auprès d'un spécialiste des créatures magiques travaillant au Ministère, et un job derrière un bar quatre soirs par semaine et elle tient pourtant à conserver sa vie sociale, à conserver sa vie tout court, rayant ainsi le sommeil de sa liste grandissante de priorités. « Bon Trish c’pas qu'tu mets quatre heures, mais un peu, j’aimerais bien d'l’eau chaude moi aussi. » Elle sursaute, la tête contre le mur carrelé de la douche, elle s'est endormie. Jurant bruyamment pour qu’il l'entende malgré la porte qui les sépare, elle ferme l'eau.  « Pas trop tôt. J’espère qu't’as pas utilisé mon rasoir. » lance-t-il quand elle sort, une serviette enroulée autour de son corps auquel s'accrochent encore des gouttelettes. Elle son sourire se fend un peu en grimace. D'un coup de baguette elle se débarrasse des poils ingrats sans s'embêter des méthodes moldues. Mais ça lui il ne le sait pas et parfois elle l'oublie presque, tant, du reste, elle est honnête avec lui. Issa est de ces rares personnes qu'elle a découvert en trainant dans un bar moldu du quartier de Bromley, un bar un peu punk - il paraît que son borough est l'inventeur de ce mouvement -, pas très beau, mais pas très cher. Et elle ne saurait pas trop dire comment, mais elle a accroché. « Bas vas-y dis tout de suite que je suis velue. » Elle resserre la serviette qu'elle lui a volé autour de son corps retournant vers le lit pour se rhabiller. Étrangement surtout après qu’il l’aie limite sortie de force, il ne fonce pas dans la salle de bain. « You know who had something to say about you th'other day ? » Elle hausse les épaules enfilant ses sous-vêtements en lui tournant le dos. « Sam. » « There are 'bout a million Sams in this country Iss' , help a girl out and be a bit more specific. » « Samson Bronswick. » The foocking paki guy. Il n'a jamais quitté Bromley Sam, c'est pas étonnant. Born and bred and burried there. Ça la fait sourire. S'il y en a un qui le mérite, c'est bien lui.

« He saw you at the pub n' t'ought you looked 'kinda cute'. » « Those exact words? Really? Not 'that foocking paki stealin' our jobs' well fit though, I'd do her mate' » Bouclant son short elle fait face à son ami, une expression neutre sur le visage. Si Issa pensait la surprendre ou l’intéresser en lui parlant d'un des pauvres prétendus thugs de Bromley il se trompe. Mais s'il est surpris par sa réaction il ne le montre pas. « Ah, I did think there was a bit of history there. » Elle hausse une épaule. « How do you even know him anyways? » Il esquisse un petit sourire, en arrachant son t-shirt de ses épaules, un pas déjà dans la salle de bain. « Oh y'know, he sells wonderful weed…and ov'er fings. »  Elle n'est pas même pas surprise de découvrir la nouvelle occupation du petit Sam, du méchant Sam. Ça lui va comme un gant. Elle s'approche d’un pas félin du jeune homme et dépose un baiser sur le coin de ses lèvres. « I'm off now, got work to do. Tata!. » Elle attrape son sac au pied du lit et est dans la rue avant même qu'il ait eu le temps de se rendre compte qu'il n'y a plus d'eau chaude.

october 1996 & Brixton/Bromley, Greater London, England

« We've got two names for you Miss. Which should we use?»
« Ahmed. » Ce n'est pas ce que l'on veut habituellement répondre quand on est dans une station de police. Si l'on a la possibilité d'opter pour un patronyme anglais ou du moins européen, on le fait. Au diable la fierté. C'est une question d'instinct de survie. Mais Trishna, elle préfèrerait mourir que de reprendre même l'espace d'une seconde le nom de son beau-père.
« You were born october 31st 1972, correct? »
« Yes. »
« In Bradford. »
« Is that a question? »
« Yes it is. »
« Then yes. »
« Your last registered address is 32b wellington street, do you still live there? »
« Well, it's my permanent address I suppose, so yes. »
« You were seen at the Superdrug next to Brixton tube station at 3:45 pm on Wednesday 8th, do you deny having been there? »
« No. »
« At 6pm the shopkeeper filed for two missing hair straighteners and one missing bottle of perfume. You were later found with those items and no receipt. »
« Didn't know it was a crime to throw away one's receipt.  »
« An employee also saw you pocket a revlon lipstick. »
« Her word against mine. »
Depuis quand la police a-t-elle autant de temps à perdre avec de si petites affaires de vol à l'étalage ? And in Brixton of all places. N'ont-ils pas des émeutes à aller mater ? Those were the good ol' days. « Look, you're not a bad kid. It's just petty theft, a guilty plea will get you damages and a one month sentence at most. » Elle ne daigne pas répondre les bras croisés sur sa poitrine. Don't trust coppers disait toujours Samson. Saleté de flics. Never tell a copper anything. Elle s'est montrée plutôt coopérative jusque-là. Suffisamment. Elle ne voudrait par faire d’excès de zèle. « You can't keep me here. » Il en a vu passer des comme elle, à la pelle, des gamines paumées, qui se renferment comme des huitres dès qu'on essaye de faire appel à leur raison. Dès qu'on parle punition surtout. « No I can't. But if this goes to trial you might get charged with burglary and get out of this with a lot worse than what I offered you. » Elle hausse une épaule. Il soupire. Ils se regardent dans le blanc des yeux quelques secondes de plus et puis il la laisse filer.

Deux jours plus tard elle reçoit l'assignation chez sa mère. Elle brûle l'enveloppe non ouverte d'un incendio et met les voiles. Elle n'a pas de temps à perdre avec la justice moldue, pour quelques cosmétiques.

« Jeez Trish I've been looking everywhere for you. »
« You weren't at your flat. » Fait-elle platement.
« I was looking for you, I - »« Sam's not home either. »
« I know look — that's what I needed t'see you about. Come, we can't stay here. »
Elle attrape son sac de voyage dans lequel elle a balancé le gros de ses affaires et le suit hors du bar à moitié vide.  « Since when do you have a car?  » Il monte dans une vieille opel verte et lui ouvre la portière de l'intérieur. « Borrowed it. » Elle ne veut même pas savoir ce que ça veut dire. Trish a à peine le temps de refermer la porte qu'il démarre déjà en trombe, visiblement pressé de quitter Bromley. « Where are we going? »« Away. » Les jointures de ses doigts sont livides sur le volant et elle fronce les sourcils. Something's wrong. « Away where? » « Anywhere. » « I don't have time for charades Issa, where the fook's Sam where the fook's everyone? » Son accent du Yorkshire ressort toujours un peu quand elle s'énerve. Et la colère commence à monter, à mesure que la patience s'effrite. Elle aimerait se poser deux minutes pour parler de son problème. Ou pas d'ailleurs, il pourrait aussi lui offrir une pinte et la fermer. « Looking for you, thank God I found you first. » Si ça ne tenait qu'à elle elle arrêterait la voiture sur le champ, pour réclamer des explications plus concrètes avant d'exploser. Issa, n'est pas du genre paranoïaque, sauf des fois le vendredi à l'aube, quand il se réveille en sueur avec le goût amer de la drogue de la veille sur le bout de la langue. « What are you on about? » fait-elle en tentant du mieux qu'elle peut de garder son calme même si ses doigts pianotent furieusement sur ses genoux et que ses yeux ne quittent pas ceux un peu trop crispés d'Issa autour du volant. « You can't go to trial Trish, Sam's gonna tell you you should so you can get them coppers of yo' back. He's gonna tell you he'll find you lawyers and shit but don't trust him Trish. » « I'm not going to bloody trial, but no need to freak out and piss your pants Iss' it's just petty theft. » Un feu rouge arrête la voiture et permet à Issa de lui jeter un regard confus. Elle est un peu stressée, d'accord, mais ça reste un petit délit, ils la condamneront qu'elle se pointe ou pas et lui enverront une lettre à la maison pour qu'elle s'amène en maison d'arrêt. Et elle le fera pas et ils viendront la chercher, mais elle ne sera pas là. Ils essaieront pas longtemps de la trouver parce qu'ils ont d'autres crimes à résoudre et elle peut bien faire profil bas pendant un temps. D'autant que, le sac jeté sur la banquette arrière lui rappelle soudain que mêmes si les circonstances pourraient être meilleures, elle a enfin une excuse pour déménager, quitte à dormir sur des canapés pour l'instant, parce que l'argent est encore loin de couler à flot, entre le petty cash qu'elle se fait avec Sam et sa formation qui coute beaucoup et ne rapporte encore rien. « Pett— wait you've read the indictement right? » Elle secoue la tête. Son geste de rebellion lui semble soudain incroyablement stupide. «  You're in for drug dealing Trish. After you left the station in Brixton, they got him in here for that except he blamed it on you. » « They'd have arrested me already if it were true. » «  I've been to your house Trish, there are two plain clothes coppers waiting for you. You must have just missed them. » So…I'm fucked. Elle arrive à garder son calme pourtant et à secouer la tête, sûre d'elle. « Sam wouldn't do that Issa, did he sell you too much MDMA? » «  God I wish I was high. » Elle n'a même pas le cœur à rigoler. « He wouldn't Iss' he lo-»«  You know he would Trish, you know he would. »

« Why me? » sa voix s'étrangle dans sa gorge et elle hait sa faiblesse, elle hait la confiance qu'elle a porté en Samson. Parce qu'il a pas tord Issa, elle sait tout au fond d'elle que c'est plus que possible, c'était carrément prévisible. Et même sa question est creuse, elle fait la coupable idéale, à tous points de vue. «  They got clients in and they know me. » complète-t-elle sans mal. Ils la connaissent parce qu'elle a livré les marchandises, parce que c'est elle qui se pointait aux soirées pour faire les échanges, parce qu'elle avait besoin de l'extra cash. À la place, she got fucked extra hard.

« Son of a bitch. That motherfooking tosser. » Il ne la contredit pas. « Issa. » fait-elle le plus sérieusement du monde. « If you don't want me to be committed for murder, get me the hell out of London as fast as you can. »


light shining from a dead star❞décembre 1996 & Chelsea, London, England

Une paire d’yeux brillants dans la nuit, les hurlements des membres de la Brigade Magique venus la chercher et puis une douleur brûlante au niveau des reins, les griffes ne sont pas sorties de sa chaire, que les crocs eux se plantent ailleurs et elle échoue à terre. Le regard horrifié d’un Elijah  ensanglanté quand la bête s’affaire sur son collègue, est la dernière chose qu’elle voit, avant de transplaner, sans y réfléchir à deux fois, manquant de se désartibuler, au milieu de Kensington Gardens. Fort heureusement, aucun moldu n’y rôde à deux heures du matin et elle parvient à se traîner jusqu’à un bain, pressant sa veste contre sa blessure qu’elle ne peut certes pas voir, mais ressent comme un million de couteau plantés dans sa peau. Elle ne peut pas aller à Saint-Mangouste, quand bien même on la soignerait sans trop de questions au préalable, elle risquerait d’y rester trop longtemps pour que le Ministère visiblement à sa recherche ne la retrouve pas. Elle serre les dents et disparaît de nouveau.

La rue est si calme, si chic, tout ce qu'elle n'a jamais connu. Elle doit être fiévreuse, délirante, pour remarquer la propreté des perrons et la précision avec laquelle les buissons ont été taillé. Ou au contraire, elle est très lucide et c'est pour éviter de penser à la personne tout aussi bien lustrée qui répond à ses trois coups de pieds contre la porte immaculée. « Trish ? Alors ça.. » Elle semble deviner l'urgence. Ou peut-être n'a-t-elle juste pas envie que ses voisins assistent à toute la conversation. « Entre. »  Elle ne se fait pas prier deux fois et s'infiltre dans la maison de son amie, ou ancienne amie, elle ne sait plus trop. La jolie blonde ne perd pas beaucoup de temps non plus: « Bon. Je veux pas paraître froide mais on peut savoir ce que tu fous là ? »  Rabaissant la capuche de sa veste, Trishna fixe le sol, ostensiblement mal à l'aise. Elle est la première personne à qui elle a pensé, la seule aussi, il faut l'avouer, qu'elle connaît dans ce milieu, douée de ses mains et capable de l'aider malgré les rancœurs passées. « Non parce que j'ai pas beaucoup de tes nouvelles depuis… j’ai envie de dire depuis Poudlard, non ? » Léger toussotement de Trish, l'embarras se mue en dégoût quand elle sent l'hémoglobine sur sa langue. « On s’est vu, au chemin de traverse y a deux ans » la tentative de sourire échoue lamentablement alors qu’elle réprime difficilement un gémissement de douleur. À la lumière du salon qu’elles ont désormais rejoint, Vilde remarque la pâleur de sa convive et son masque de colère retombe. « Tu vas b- » Elle n’entend pas la fin de la phrase, Vilde qui était floue, se fait happer par le noir et le corps inerte de la pakistanaise s’écrase contre le sol du salon, le sang s’écoulant de sa plaie tâchant presque aussitôt la moquette anthracite.

« On s’est vu, au chemin de traverse y a deux ans » Elle est réveillée, dans le lit de princesse de Vilde, dans ses draps de satin bleu - pas rose, elle est presque choquée - et les yeux de la médicomage qui lui présente un petit-déjeuner et un sourire inquiet. Ses doigts viennent tâter la blessure qui la lance encore, quoique moins qu'hier, mais ils ne se heurtent qu'à un bandage épais. Elle répète les derniers mots qu'elle a prononcé la veille avant de s'écrouler et de tâcher sa belle moquette et d'encrasser sa belle vie. Parce que c'est vrai, elles se sont vues, quand Trish sortait de chez l'apothicaire, mais elles n'ont pas parlé. Les doigts de Vilde étaient alors enlacés à ceux d'une autre et son regard trop haineux pour que même Trish, pourtant sans gêne, se permette la moindre remarque. « what happened last night? » Fait Vilde, lui fourrant du même coup une cuillère de porridge dans la bouche. La tête de la brune retombe sur l'oreiller. Elle n'a pas envie d'en parler. Elle n'a envie de rien, mais ses pensées vont vite, elle récupère ses souvenirs de la veille et en tire les conclusions nécessaires. « I need to bail. » annonce-t-elle dès qu'elle a avalée sa bouchée de porridge. « In this state? You’re not going anywhere. » Elle déteste l'inquiétude dans ses yeux céruléens, regrette presque d'être venue. « Look I appreciate what you’ve done for me, honestly thank you so much, but I really need to — » Elle se relève à peine que d’un bras Vilde la rassoit. « I said, you’re not going anywhere until you’re healed. Which might be soon if you don’t move too much. Those claws got in pretty deep. » Elle marque une pause, espérant peut-être que Trish développe un peu la façon dont les dites griffes ont échoué dans sa chair, mais les lippes de la pakistanaise restent closes. « What’s going on? » C’est trop long à expliquer, ça fait trop longtemps qu’elles ne se sont pas vues, il y a trop de choses que Vilde ne sait pas. Elle la croit sûrement encore en formation, touchant son rêve du bout des doigts, habitant encore chez sa mère et son beau père. Trish assume tout ce qu’elle a fait pour en arriver là, la vente de stupéfiant, les vols, la fuite des autorités moldues, les mensonges pour maintenir la tête hors de l’eau, l’échine courbée face à son maître de stage malgré le racisme grimpant envers les sorciers issus de parents moldus, la visite chez ses grands-parents, qui s’est soldée par la rencontre avec deux flics et, dans la panique, par deux stupéfix. Elle s’est plus jamais pointée à son stage après ça. Et c’est pour ça, parce que pour une fois dans sa vie elle a eut le réflexe d’utiliser la magie pour s’en sortir, qu’ils sont venus la chercher la veille. « I think I need to leave the country. » Vilde a toujours été curieuse, toujours posé beaucoup de questions et Trish a toujours détesté ça, parce qu'elle avait le don pour poser les bonnes questions à chaque fois. Mais Vilde en a aussi toujours vite assez de ne pas recevoir de réponse.  « Ok, where do you want to go? » « Anywhere. France. Muggle way though, don't they have a train that takes you to Paris ? » « Yes the eurostar. » C'est le genre de truc, qu'elle sait pas ça Trishna, parce qu'elle a jamais eut l'argent pour ne serait-ce que songer à passer un weekend à Paris. « Ok. I'll book two tickets for Wednesday. » Vilde lui met le bol de porridge dans les mains et se lève déjà en lissant sa robe. « Two? But— » La porte de la chambre se referme sur ses protestations.

Elle aurait pu filer en douce, laisser un mot sur l’oreiller le mercredi matin avant que Vilde ne sorte faire les courses pour le voyage, prendre les billets et partir seule à Paris. Et peut-être qu’elle aurait du. Parce que Saint-Mangouste a besoin de Vilde et que c’est égoïste de la garder pour elle. Parce qu’elle profite autant d’elle en la laissant fuir avec elle qu’en volant les billets de train. Vilde a pensé a tout, à des faux papiers moldus pour Trishna et au polynectar et à l’hôtel à Paris. Elle a même accepté de déposer une lettre chez Sana. Trish, elle, elle ne sait même pas comment la remercier, elle ne sait même pas si elle peut. Alors elle la laisse venir, endettée pour endettée. Et quand finalement Vilde décide de retourner à Londres à la mort de Dumbledore, s’alliant plus tard aux insurgés et laissant Trish seule à Paris, celle-ci se rend compte que ce n’est pas Paris qu’elle a aimé finalement. Et après plusieurs mois d’errance, à Florence puis Frankfort, elle est revenue au bercail, elle aussi.



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MessageSujet: Re: the beautiful and damned (trish)   shameonyou - the beautiful and damned (trish) EmptyMar 13 Déc 2016 - 2:08

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Trishna Ahmed
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‹ âge : trente ans
‹ occupation : à la tête d'un trafic de créatures magiques.
‹ maison : gryffondor
‹ scolarité : 1986 et 1993.
‹ baguette : taillée dans un bois de rose assez souple, elle contient un crin de licorne et mesure vingt-huit centimètres, rigide elle se prête bien aux sortilèges de défense et d'attaque, rapides à défaut d'être puissants.
‹ gallions (ʛ) : 3021
‹ réputation : on dit de moi que je suis prête à tout pour obtenir ce que je désire. Mon passé reste un mystère et on se méfie beaucoup de moi.
‹ particularité : une semi-louve assumée et une sorcière du feu qui s'ignore.
‹ faits : Suite à des ennuis avec la police moldue puis magique, je prétends m'appeler Kala Shaik, sang-mêlée venue tout droit d'Inde (avec l'accent qui va avec, mais que je perds facilement). J'ai moi-même mis l'ancien chef du trafic de créatures magiques derrière les barreaux en le dénonçant après qu'il m'ait mise sur le banc suite à l'attentat de Sainte-Mangouste où j'ai perdu une jambe.
‹ résidence : dans un luxueux appartement du Londres moldu (Knightsbridge).
‹ patronus : un tigre
‹ épouvantard : un homme sans visage, mon paternel, le vrai celui que j'ai jamais connu et qui me prive ainsi de la connaissance d'une partie de mes origines.
‹ risèd : mon géniteur.
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KalaThere are no heroes...in life, the monsters win
❝ Let me show you what I see with my eyes closed ❞1999 & CORNWALL, ENGLAND

« Vishna? » La demoiselle a l'air apeurée sous sa capuche, les traits de son visage juvénile sont tirés, inquiets, ses yeux paranoïaques. Trishna, des comme ça, elle en a vu des tas. « That's me. » Comme toute personne dans l'illégalité elle a un pseudonyme quand il s'agit de parler avec ce qui n'est peut-être qu'un indic' du gouvernement. « You got what I want? » Elle hoche la tête et tapote la poche de sa robe de sorcière d'une main. Elle a la cam. Malgré les vêtements sorciers et le produit relativement différent, ça ne peut que lui rappeler des souvenirs. Sous la pluie battante à attendre un client aux abords d'une ruelle, dans un angle mort de la caméra de la relativement nouvelle CCTV. Ce problème là ne se pose pas chez les sorciers. Elle n'a pas à craindre que son visage soit filmé à son insu alors qu'elle conclut une transaction. Et, à tord certainement, elle en profite pour se permettre de faire moins attention. « Got the money? » Les ordres sont clairs, on ne montre pas la marchandise tant qu'on a pas vu les gallions. Agim est intransigeant à ce sujet. Agim, c'est son patron. Up and coming, c'est un ringleader, un petit chef de file, qui commence à s'installer, à faire parler de lui, qu'elle a fini par approcher en revenant en Angleterre sans savoir que les frontières se fermeraient derrière elle. Bloquée dans son pays natal, elle s'est mise au travail. Et pour ça, impossible d'être Trish, la née-moldue, la fuyarde. Changement de Ministre, changement de priorité, on se fout probablement de ses écarts devant la paire de policiers moldus qui l'a finalement retrouvée un peu par hasard, à deux pas de chez ses grands-parents. En revanche, on la veut pour de nouvelles raisons, pour tatouer une horreur sur sa beau brune et la vendre au plus offrant. Alors elle s'est inventée une nouvelle identité tout en sachant que celle-ci ne tiendrait jamais pour les milieux officiels. Kala Shaik est son nouveau nom. Kala est une indienne, née à Delhi en Inde, mais ayant immigré à Londres au milieu des années 90. Kala a encore un accent. Kala n'a pas la confiance d'Agim, mais elle fait le boulot et ça lui suffit.

C'est à elle que ça ne suffit pas. Elle veut plus d'argent, elle veut plus de pouvoir, elle veut mêler ce qu'elle sait faire, à ce qu'elle a toujours voulu faire. You should start dealing dragon eggs, it's such an underrated business at the moment. Elle le travaille petit à petit, elle lui susurre des mots qu'il ne veut pour l'instant pas entendre. Ça lui convient de prendre les restes de Dolohov. Il ne voit pas aussi grand qu'elle semble-t-il. Elle a bon espoir de finir par le convaincre avec l'appât du gain. Il aime les gallions, elle le voit dans ses yeux. Et puis, elle sait de quoi elle parle, il n'aura pas besoin d'engager d'expert pour identifier la qualité, la nature, la race exacte des œufs marchandés, elle sera là et ne demandera rien de plus que le triple de son salaire actuel.

L'échange est rapide, la cliente est trop accro, trop peureuse pour lui faire des histoires ou essayer de l'arnaquer et quelques minutes plus tard elle est de retour dans le Grand Londres, dans le hangar où s'est installé Agim. Celui-là même où elle compte avoir un bureau à elle un jour, mais où elle se contente pour l'instant de jouer au poker jusqu'à tard avec les autre gars, restant derrière ensuite pour échouer sur un fauteuil troué et fermer les yeux quelques heures.

❝ I only love it when you touch me, not feel me, when I'm fucked up, that's the real me ❞28TH MAY 2003 & hampstead heath, london

« Is-ssssa? » bien sûr que ce n'est pas lui, elle ne l'a pas vu depuis des années et ne sait plus à quoi il ressemble, mais il n'est certainement pas blond et n'a certainement jamais eu les yeux bleus. Ça ne peut pas être lui de toute façon, la dernière fois qu'elle a fermé les yeux c'était dans les ruines de Saint-Mangouste un lieu dont le jeune homme ignore jusqu'à l'existence.
Non, c'est lui. Agim. Son chef. Son parternaire. Et il n'est pas content, il a les sourcils froncés, penché au dessus de sa tête, assis sur une chaise près du lit qui n'a rien d'un lit d'hôpital. Elle réalise qu'elle n'est pas à Saint-Mangouste du tout, mais chez lui. elle n'y est allée qu'une fois, mais elle reconnaît la pièce : la chambre du maître. « I told you not to go there. »  À l'hôpital, théâtre d'un fichu attentat. Elle qui croyait s'échapper pour une soirée, elle qui voulait voir l'élite de plus près, en faire partie l'espace d'une nuit, elle qui n'avait voulu que se moquer d'eux et de leur manière et de leurs boissons qui ne valent rien à côté du champagne moldu et du rhum qu'elle adore. Il lui a dit non quand elle a proposé qu'ils y aillent ensemble (juste pour voir), mais c'était fou de sa part de croire qu'elle s'arrêterait là. Fou d'ignorer les regards avides lancés à l'invitation reçue par lui. Fou de penser qu'en apprenant qu'il ne comptait pas y aller du tout, elle n'allait pas la lui voler et y aller seule.

Elle voulait voir c'est tout, voir de quoi étaient capables les mangemorts et le gouvernement. Elle voulait participer à une réception, alors elle a enfilé une jolie robe et, malgré son avertissement, elle a foncé.

« I don't need you in a state like this. » Il se lève de la chaise en secouant la tête et elle elle se redresse, grimace de douleur mais n'en démord pas. Elle sent qu'il ne s'agit pas d'une simple remontrance, elle sent, elle sait qu'il s'agit d'un abandon pur et simple. « then kill me you fucktard, kill me if you're a man. fuck you fuck you, who the fuck do you think you are? you can't cut me off I'm not your little bitch f— » elle va sortir du lit et lui arracher les yeux mais il l'interrompt en la plaquant contre son oreiller et collant ses lèvres aux siennes. C'est pas la première fois, mais ça a un goût de dernière. Et pendant une demi-seconde elle oublie de hurler, elle oublie de griffer et de grogner, elle oublie de réfléchir aussi, de se demander ce qu'elle fout-là et pas à l'hôpital, surtout si c'est fini. Il sait pas qu'elle peut pas se faire soigner là-bas, que ses papiers sont faux, qu'elle s'appelle pas Kala, il sait pas. Il sait pas ?

Mais la colère revient vite, elle l'enfile avec aise, comme une seconde peau. « It's my business too. » fait-elle haletante quand il la relâche. Il secoue de nouveau la tête. « It never was. » C'est le sien à la base oui, elle n'a fait que le rejoindre, grimpant les échelons petit à petit. Mais il n'était qu'un petit dealeur à l'origine et avec elle ils sont devenus autre chose, ils sont devenus grands, les maîtres (contestés) d'un marché négligé. Il lui tourne le dos et s'apprête à sortir. « don't you DARE run away from me, I'll kill ya do you hear me? I'll KILL YA YOU FUCK » Il claque la porte derrière lui et quand elle essaye de sortir du lit pour lui courir après, elle se rend compte que rien ne s'échappe des draps, du côté droit alors qu'elle veut mettre un pied au sol. Elle ne sent même pas sa jambe droite au delà du genou. Fuck. C'est donc de ça qu'il parle quand il déplore son état. Ce n'est pas qu'une courte faiblesse, c'est quelque chose qu'aucune convalescence ne pourra guérir. Elle ose à peine soulever sa couverture pour voir le néant qui a pris la place de son mollet et de son pied. De toute les bêtises, de tous les faux-pas, de tous les délits commis, elle n'aurait jamais pensé que se rendre à une réception serait ce qui lui causerait le plus de tord. Son hurlement déchire le silence de la résidence.


ਬਘਿਆੜ (Baghi'āṛa) ❞1996 - 2003

Do you know we use a lunar calendar? That is why we never know exactly when Ramadan will start, because it depends on the phases of the moon, and that’s not something you can plan too accurately. En fait, elle avait découvert que si, en cours d’astronomie à Poudlard. Mais alors, la leçon de son grand-père lui était sortie de la tête et elle n’avait de toute façon pas trouvé grand intérêt ni à la matière, ni à la lune. Il y avait une fille de son dortoir qui disait que ça avait impact sur son métabolisme, son cycle menstruel même ; Trish avait l’habitude de rouler des yeux et de ricaner quand elle entendait ça. Elle ne prêtait à l'époque aucune attention aux astres et ne trouvait aucune beauté ou horreur particulière à la lune.

Et puis, la première pleine lune, brillante au-dessus de Montmartre l’avait rendue presque folle. Elle se sentait mieux loin de l’Angleterre, loin d’Elijah probablement mort des griffes du lycanthrope, loin du Ministère, loin des Mangemorts, loin de Sam. Et elle avait adoré Paris. Jusqu’à ce que son pouls s’accélère et son humeur se détériore brusquement. D’abord elle avait manqué de renverser un touriste dans la Seine quand il lui bloquait le chemin en prenant des photos sur le pont des arts. Mais surtout, il y avait cette envie, non, ce besoin, d’écraser ses poings contre quiconque la regardait de travers, de planter ses ongles dans la chair du serveur qui lui avait mal parlé. Les grognements intempestifs qui faisaient se reculer quiconque essayait de lui faire les poches et les hurlements dès que Vilde la contredisait. Vilde qui l’avait prévenue, dans le train pour Paris. Qui avait promis de l’aider. Mais elle avait écarté l’idée. Elle s’disait qu’elle l’aurait su directement si elle avait changé. Elle s’disait que c’était rien. Mais les jointures sanglantes après avoir manqué de tuer un pauvre vagabond de ses blanches mains, elle a commencé à douter. À haïr la lune. À pleurer de rage et rire d’amertume. Elle ne servait à rien dans un état pareil. Rien.

Pourtant quelque part en route, une fois revenue sur le sol anglais peut-être, elle commença à s’dire que ça pourrait aller. Parce qu’elle a remarqué qu’on la prenait plus au sérieux, et peut-être que c’était le sang séché sous ses ongles seulement, qui les faisait réfléchir à deux fois, mais elle avait l’impression d’avoir gagné en crédibilité. Alors elle s’est redressée.

ਘਿਆੜ. Elle en a un en elle, un morceau seulement. Elle se demande parfois ce qu’ils auraient à dire là-dessus ses grands-parents. Mason, elle ne se pose pas la question, Mason, elle a l’a oublié. Mais Sana ? Safiya ? Zayd ? Issa même, à qui elle n’a pas dit au revoir ? Ils ont pleins de belles choses à dire sur la lune, attendant une fois par an, la nouvelle lune avec impatience, mais et le loup alors ? Le goût du sang ? L’ire si facilement provoquée ? L’instinct animal ? ذئب , le Coran en parle-t-il ? Elle ne sait plus.

Mais elle l’aime bien la louve. C’est son amie. Sa moitié. Elle l’accepte comme elle a accepté ses pouvoirs. Et elle n’a plus besoin que la lune atteigne son paroxysme pour la sentir et l’astre ne lui fait plus peur désormais, il est redevenu un simple éclat dans le ciel, si ce n’est qu’il la rend plus forte, semble-t-il, plus confiante, un peu plus irascible aussi, mais qui sait faire la différence ?


❝ this is what the ending of scarface should feel like ❞DECEMBER 2003 & Hampstead heath

Le feu brûle orange-rouge, les flammes dévorant les meubles, léchant les murs, ne laissant que des cendres noires, elle entend une fenêtre exploser à l’arrière et un sourire carnassier étire ses lèvres. Elle a l’impression de respirer pour la première fois de sa vie, inhale comme une démente l’air que la fumée envahit à une vitesse folle. Elle ne bougera pas avant de voir toute la maison détruite. Elle ne bougera pas avant d’avoir tout détruit. Et il n’y a personne pour l’arrêter. À l’heure qu’il est, il est fini. Elle lâche enfin le briquet auquel elle s’accrochait désespérément, le laissant tomber au sol parmi les ruines. Le feu s’est étendu vite, plus vite qu’elle ne l’aurait cru pour des flammes ordinaires quoiqu'un peu provoquées malgré tout par un spiritueux, mais le spectacle est grandiose et ses prunelles s'en nourrissent avec avidité. Agim est mort. Spirituellement. Il n’a plus de maison, celle où il a cru pouvoir lui faire la charité, la faire soigner, lui offrir - par le biais d’un homme de main parce qu’il n’est lui-même jamais revenu la voir - une prothèse, n’existe plus. Et on n’y verra que du feu alors que les maisons des collabos se font piller tous les jours. Il n’a plus d’empire, il n’a plus sa liberté. Elle lui a tout pris, d’un plan soigneusement pensé depuis le mois d’août puis exécuté. Achetant la loyauté de quelques petites mains, sachant que les autres eux ne viendraient la rejoindre que quand elle aurait réussi, pour l’aider à récupérer les quelques documents pouvant l’incriminer elle, avant de s’assurer qu’on vienne au hangar au bon moment. On a trouvé les cages, l’argent - une partie seulement bien sûr, les bêtes et surtout on l'a trouvé lui, les pieds jetés sur son bureau, un verre de whisky dans la main. À la tienne. Et puis, pour faire bonne mesure et parce qu’elle sait que c’est ça que l’on cherche le plus par les temps qui courent, que c’est ça qui lui assure vraiment de finir à Azkaban, elle a rédigé une jolie lettre mentionnant son adhérence aux idées du mage noir désormais vaincu. Tout était prêt avant la fin de la bataille qu’elle n’attendait que pour savoir à qui elle aurait à faire, mais elle s’est fait un plaisir d’ajouter cette accusation, petite cerise sur un gâteau déjà bien garni. Il fallait bien qu’elle tire un petit quelque chose de la conclusion de cette guerre qui lui a tant pris. Et si dans leur extrémisme, ils vont jusqu'à honorer certains belliqueux - à qui elle doit le fait de porter sa charmante prothèse, rendant son pas ordinairement félin arythmique -, ils peuvent bien à l'inverse condamner, dans leur haine si intense, Agim le presque-mangemort et profiteur de première. Et elle a sourit, si brillamment, avec tant de ravissement, quand on est venu la prévenir que ça avait marché, qu’il était retenu au Ministère attendant son procès. Mais elle n’était pas soulagée, pas avant d’être venue réduire la résidence d’Hampstead à néant. Avant de tout effacer de deux bouteilles de vodka et un briquet. Avant de s’asseoir sur les cendres encore chaudes. Ash, c’était son surnom à l’époque où il ne faisait que dealer, elle ne sait même plus comme elle l’a découvert, elle se souvient juste de s’en être allègrement moqué et aujourd’hui elle trouve ça poétique qu’il finisse comme ça. Agim va pourrir à Azkaban et il peut la balancer, si encore il est capable de deviner que c’est elle, mais et alors ? Il faudrait qu’on la retrouve, qu’on sache qui elle est vraiment. Et puis, il faudrait qu’ils en aient quelque chose à faire. Et c'est ça vraiment, qui serait surprenant.



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MessageSujet: Re: the beautiful and damned (trish)   shameonyou - the beautiful and damned (trish) EmptyMar 13 Déc 2016 - 2:09

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Alexander Howard
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‹ réputation : je suis un traître, qui a un jour été un allié de la Résistance. Aujourd'hui je ne suis plus personne.
‹ particularité : bipolaire.
‹ faits : j'ai rejoint les Audacieux après la Bataille de Poudlard, me suis fait attraper et vendre comme Rebut et ça m'a traumatisé à vie. Revenu parmi les Insurgés, j'ai commencé à faire du traffic d'informations avec certains Collaborateurs, mais on m'a donné une fausse information et j'ai mené six de mes amis à leurs morts. J'ai été rejeté des Insurgés après ça. Je n'ai pas participé à la Bataille de Poudlard, je possède un chien, et je n'aime pas trop les vieux mauvais souvenirs.
‹ résidence : dans une petite chambre au dernier étage d'un immeuble du Chemin de Traverse.
‹ patronus : parfois impossible à invoquer, sinon il prend la forme d'un chat.
‹ épouvantard : une étendue aqueuse.
‹ risèd : un sourire sincère sur mon visage, et ma famille réunie.
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MessageSujet: Re: the beautiful and damned (trish)   shameonyou - the beautiful and damned (trish) EmptyMar 13 Déc 2016 - 9:14

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‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
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‹ gallions (ʛ) : 10225
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
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omg omg omg omg... Mais C'EST QUOI CE NOUVEAU PERSO DE LA PERFECTION ???? gaah jpp rip
(contrebande de fantastic beasts, c'est bon ça yeah Adele t'aime kr )

RE-BIENVENUUUUUUUUUE CHEZ NOUS inlove Jfjfjbfjdjhfjf. J'ai hâte de lire la suite omg tbe Courage pour la suite, j'te stalke hinhin
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MessageSujet: Re: the beautiful and damned (trish)   shameonyou - the beautiful and damned (trish) EmptyMar 13 Déc 2016 - 9:37

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‹ occupation : elle est en stage à Ste Mangouste pour devenir médicomage. Elle songe à faire médicomage indépendante cela étant, ne souhaitant pas plus que ça travailler dans un hôpital et souhaitant s'occuper des gens oubliés par la guerre.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1990 et 1997.
‹ baguette : Sa baguette ? Sa véritable baguette a été perdue quand elle était chez les insurgés. Elle l'a longtemps pleurée sa chère baguette parce qu'elle signifiait beaucoup pour elle. Maintenant elle fait avec celle qu'on a bien voulu lui donner. Elle mesure vingt-quatre centimètres, est en bois d'Aubépine et contient du ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 3371
‹ réputation : de sang-pure privilégiée. On la juge du regard, elle est celle qui a assassiné son père. Celle qui est sortie de son procès parce qu'il y a eu des preuves mises sur le tapis de son brainwashing et des témoignages qui ont prouvé qu'elle a besoin d'un soutien psychologique. Daphne a une réputation qui l'agace et qu'elle souhaite effacer le plus possible.
‹ particularité : elle a subi un brainwashing, elle a encore des problèmes de mémoire liés à ça, mais elle travaille dessus avec un psychomage.
‹ résidence : dans un petit appartement au-dessus du Dirico Express avec sa petite sœur et sa mère.
‹ patronus : Sa forme lui échappe, elle n'a plus essayé d'en produire depuis la fin de la guerre.
‹ épouvantard : le cadavre d'Astoria.
‹ risèd : que sa petite sœur retrouve son fils.
http://www.smoking-ruins.com/t6940-daphne-there-s-a-storm-in-her
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nQiogzenoizngoiern elle est si belle yeux
Ta fiche annonce un personnage de ouf encore et j'ai trop hâte d'en savoir plus trognon rebienvenuuue à la maison et courage pour cette nouvelle fiche kr
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MessageSujet: Re: the beautiful and damned (trish)   shameonyou - the beautiful and damned (trish) EmptyMar 13 Déc 2016 - 11:26

WIZARD • always the first casuality
Damian Rhee
Damian Rhee
‹ inscription : 10/10/2016
‹ messages : 379
‹ crédits : baobei.
‹ dialogues : feldspar (design foncé), burlywood (design clair).
shameonyou - the beautiful and damned (trish) MZz

‹ âge : 17
‹ occupation : en septième année au CEPAS et apprenti dans la Cour de Justice.
‹ maison : Serpentard
‹ scolarité : 1997 et 2004.
‹ gallions (ʛ) : 2831
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MAIS QU'ELLE EST BELLE DIDIOU tbe tbe tbe et ce perso, didiou, CE PERSO tbe serait-elle une firebender sans même le savoir ? yeah y'a quelques gueux (les moriarty, mylan) qui pourraient l'aider si jamais hinhin REBIENVENUE CHEZ TOI AVEC CE PERSO TROP PERF ET CE DEBUT DE FICHE TROP PERF JPP PK TOUS TES PERSO SONT SI PERF tbe bon courage pour ta fiche bb inlove
edit; J'OUBLIAIS MAIS GRTHUHTJU OUTCAST OMG faut trop qu'elle fasse du partenariat avec les shadow moses pour ses créatures youpi
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MessageSujet: Re: the beautiful and damned (trish)   shameonyou - the beautiful and damned (trish) EmptyMar 13 Déc 2016 - 15:22

PRISONERS • bloodstains on the carpet
Simon Rosier
Simon Rosier
‹ disponibilité : dispo (1/6)
‹ inscription : 07/09/2014
‹ messages : 1145
‹ crédits : tplrs (avatar), tumblr (gifs).
‹ dialogues : #669999.
shameonyou - the beautiful and damned (trish) Tumblr_o4bilvKd3z1tg7oa1o1_400

‹ liens utiles :
‹ âge : trente-huit ans (24/05/66).
‹ occupation : criminel, propriétaire déchu du Centuries.
‹ maison : Serpentard.
‹ scolarité : 1977 et 1984.
‹ baguette : brisée.
‹ gallions (ʛ) : 5123
‹ réputation : il n'est plus rien, l'héritier réprouvé d'une famille presque extincte, indigne de toute confiance et bon à moisir dans les geôles d'Azkaban.
‹ faits : toujours considéré comme une ordure remplaçable, dans le clan désuni de Voldemort, Rosier est désormais perçu comme un lâche ayant déserté avant la bataille finale. Un monstre qui a abusé de la confiance d'une sorcière honnête (Anna), et un père indigne par-dessus le marché. Nombreux sont ceux qui auraient aimé maintenir la peine de mort jusqu'à ce qu'il y passe.
‹ résidence : Azkaban.
‹ patronus : un vague filet argenté, sans forme ni consistance.
‹ épouvantard : un précipice.
‹ risèd : une plage, avec Anna et Charlotte.
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olqdklkqzjdlqjdlqjdljsqljdlq je suis sous le mauvais compte parce que #southasiarpz j'exige tellement un lien avec anwar qqlkjsmqlkskjqjqjslqjsq
et ce pseudo qlsjqmljqlkjslqkskl et l'avatar qlksjqslsjmlqjsmq
mais j'te shame un peu quand même
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MessageSujet: Re: the beautiful and damned (trish)   shameonyou - the beautiful and damned (trish) EmptyMar 13 Déc 2016 - 22:04

WIZARD • always the first casuality
Mina Bagnold
Mina Bagnold
‹ inscription : 20/11/2016
‹ messages : 307
‹ crédits : mathy.
‹ dialogues : #666699
shameonyou - the beautiful and damned (trish) Tumblr_oafxf29SxE1rqgagdo6_r1_250

‹ âge : 34 ans
‹ occupation : ancienne journaliste au Daily Prophet, à présent indépendante
‹ maison : Gryffondor
‹ scolarité : 1981 et 1988.
‹ baguette : en bois d'ébène, contient un ventricule de dragon et mesure 28,5 cm.
‹ gallions (ʛ) : 3071
‹ réputation : c'est la petite-fille de Millicent Bagnold et est considérée comme une traître qui écrivait tout ce que le Magister voulait malgré les résultats de son procès
‹ particularité : en train d'apprendre l'occlumancie
‹ résidence : un petit studio sur le Chemin de Traverse
‹ patronus : une panthère
‹ épouvantard : un nuage de fumée noire qui l'enveloppe.
‹ risèd : sa sœur, heureuse et en bonne santé.
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omg omg omg, je reviens ! et je m'en fous, je suis pas encore validée, mais je le serai ! wi
ce perso' s'annonce tellement bien kr #shameonyou mais je t'aime quand même, je peux que t'aimer t'es ma filleule d'amour ! huug je reviens je reviens polluer au cours de la lecture !
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MessageSujet: Re: the beautiful and damned (trish)   shameonyou - the beautiful and damned (trish) EmptyMar 13 Déc 2016 - 22:19

Invité
Invité
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cette beauté tbe ta fiche tbe sois ma meuf, sois à moéééééé tbe
rebienvenuuuue bounce
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