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sujet; help, need somebody, help (almina)
MessageSujet: help, need somebody, help (almina)   help, need somebody, help (almina) EmptyLun 2 Jan 2017 - 22:01

WIZARD • always the first casuality
Mina Bagnold
Mina Bagnold
‹ inscription : 20/11/2016
‹ messages : 307
‹ crédits : mathy.
‹ dialogues : #666699
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‹ âge : 34 ans
‹ occupation : ancienne journaliste au Daily Prophet, à présent indépendante
‹ maison : Gryffondor
‹ scolarité : 1981 et 1988.
‹ baguette : en bois d'ébène, contient un ventricule de dragon et mesure 28,5 cm.
‹ gallions (ʛ) : 3062
‹ réputation : c'est la petite-fille de Millicent Bagnold et est considérée comme une traître qui écrivait tout ce que le Magister voulait malgré les résultats de son procès
‹ particularité : en train d'apprendre l'occlumancie
‹ résidence : un petit studio sur le Chemin de Traverse
‹ patronus : une panthère
‹ épouvantard : un nuage de fumée noire qui l'enveloppe.
‹ risèd : sa sœur, heureuse et en bonne santé.
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(December 26th, 2003) Les fêtes de fin d’année étaient habituellement le moment de l’année que Mina préférait. Retrouver sa famille, traîner dans le manoir des Bagnold, jouer aux échecs version sorcier avec son père, embêter sa sœur, se blottir contre sa mère, se faire jeter de la cuisine par sa grand-mère, tout ça redonnait un souffle à sa vie, comme une brise rafraîchirait son esprit. Elle aimait Yule plus que toutes les fêtes. La tradition des Bagnold voulait que toute la famille se retrouve au matin du 20 décembre pour décorer le sapin, point final des ornements symboliques accrochés dès le début du mois. Puis durant toute l’après-midi, les femmes Bagnold cuisinaient mais Mina se faisait toujours poussée hors de la pièce à cause de ses piètres talents en cuisine. Alors elle attrapait un vieux livre dans la bibliothèque de sa grand-mère et relisait les contes de Yule que son père lui relatait quand elle était petite. Et puis, ils accrochaient leur chaussette de Yule à la cheminée et partageaient un repas de réveillon empli de rire et de bonne humeur. Les habituelles débats politiques ne manquaient pas à l’appel, mais le regard emblématique que Mina lançait à ses parents suffisaient à les faire taire. À minuit, ils s’échangeaient leurs cadeaux, puis, tous rassemblés dans le salon, ils se racontaient des histoires drôles, bizarres, importantes, futiles, jusqu’à ce que un à un, ils tombent dans un profond sommeil. Le lendemain, ils revêtaient moufles, bonnets et manteaux et s’élançaient dans le jardin. Lorsque la neige n’était pas tombée pendant la nuit, un membre de la famille s’arrangeait pour lancer un petit sortilège au-dessus d’eux et des flocons recouvraient le sol en quelques minutes. Ils se lançaient alors dans le concours du plus beau bonhomme de neige de l’année, mais tout se finissait le plus souvent en bataille de boules de neige. Elle aimait tellement Yule … Tout du moins, ceux dont elle se souvenait.

En effet, elle avait beaucoup de mal à se remémorer les fêtes de fin d’année de ces cinq dernières années, comme si une information était manquante, comme si certaines parties de son existence avaient disparu. Constamment, elle ressentait un vide à l’intérieur de son corps sans qu’elle n’en connaisse la cause. Elle avait beau cherché, elle ne se rappelait pas et cette frustration la mettait de très mauvaise humeur. Il y a six jours, lorsque le gouvernement avait permis à sa grand-mère et à sa sœur de venir fêter Yule avec elle, elle s’était dit que c’était l’occasion parfaite de se changer les idées. Elle avait même rangé son appartement – ce qui, chez Mina, était plutôt inhabituel. Néanmoins, lorsqu’elles arrivèrent, Mina sentit immédiatement que la soirée ne serait pas aussi distrayante qu’elle ne le pensait. Ses parents absents, la cuisine réchauffée, les discussions censurées, les regards qu’elles se jetaient sans arrêt, elles évitaient le sujet, mais Mina savait qu’elles pensaient à Anwar et cela l’irritait. Vers le milieu de la soirée, elle s’était levée en fureur, renversant au passage son jeu d’échec version sorcier, et avait laissé son cœur s’exprimer. « Vous feriez peut-être mieux de rentrer pour pouvoir discuter tranquillement ! » De sa baguette, elle fit sortir les manteaux du placard et les donna à ses invités. « Je suis de trop de toute façon. Je suis la nouvelle déception de la famille, c’est super ! Tu dois être ravie grand-mère au moins ce n’est plus toi ! » Lenora tenta de s’approcher mais elle la projeta en arrière. Millicent se précipita vers sa petite-fille malade et lança un regard furieux à Mina. « Calme-toi Mina s’il te plait. » Sa sœur pleurait mais elle était trop énervée pour s’en rendre compte. « Allez-vous-en ! Je suis un monstre de toute façon ! Allez-vous-en, bientôt vous ne m’aurez plus dans les pattes ! » Elle était en colère contre elle, contre ce qu’elle n’était plus. « Viens, on y va, Lena, ta sœur a besoin de repos, et toi aussi. » Millicent aida Lenora à se relever. « Non je ne veux pas partir … » Mina avait à présent le regard tourné vers la fenêtre pour ne pas voir la déception dans leurs yeux. « Rentre Lena. Éloigne-toi de moi, il vaut mieux. »

L’image se brouilla et elle fut projetée hors du souvenir. Devant elle, la Pensine que sa grand-mère lui avait offerte pour Yule et les petits flacons de liquide argenté étaient soigneusement alignés. Chaque souvenir était étiqueté avec le lieu et la date de la scène. Depuis le matin du 21 décembre, lorsqu’elle avait trouvé cette bassine incrustée de cristaux et de runes anciennes au pied du sapin avec quelques grimoires sur la théorie de l’occlumancie, elle s’était mise en tête d’acquérir cette faculté. Comprenant les intentions qu’avait sa grand-mère en lui offrant ce cadeau, elle s’était immédiatement sentie mal pour ce qui s’était passé la veille au soir. Elle avait donc écrit une lettre de deux pages pour s’excuser auprès de Millicent, avait appelé sa sœur avec le nouveau gadget que ses parents lui avaient offert – un Pocketowl – et s’était immédiatement mise au travail. Elle devait reprendre le contrôle de sa tête pour contrôler ses émotions, elle devait protéger ses pensées face à de potentielles intrusions, et surtout, elle devait comprendre ce qu’il lui était arrivé … La tâche était ardue, mais sa détermination était tellement grande, qu’elle ne s’arrêtait plus. Même sur ses heures de sortie autorisées, elle restait enfermée chez elle. Des archives de la Gazette du Sorcier, des brouillons de ses anciens articles et des dossiers de recherche étaient étalés sur le sol, tout autour d’elle, pour l’aider à démêler le vrai du faux. Sur ses genoux, un carnet rassemblant des notes sur les flashs qu’elle avait eus ces derniers mois l’aidait à passer en revue l’ensemble de ses souvenirs. Cela dit des pages manquaient et avaient été arrachées sans qu’elle ne se rappelle si elle en était responsable ou non. Alors qu’elle griffonnait quelques mots sur son carnet, des aboiements la firent sursauter. Elle ne s’était toujours pas habituée à ce son, ni à la présence d’un nouvel animal chez elle. Le petit chien grattait à la porte comme s’il avait entendu quelque chose. Il était particulièrement vif et adorait courir partout dans la maison, mais il était aussi très câlin et adorait se blottir contre Mina. Elle avait dû protéger tous les objets de la maison et tous ses documents de divers sortilèges pour que l’animal ne les détruise pas. « Vador, viens ici ! » Le canidé tourna son regard implorant vers elle. « N’essaie pas ça avec moi ! Ça marchait peut-être avec Lena quand tu étais chez elle, mais là tu es chez moi et je ne te laisserai pas commander ! » Vador ne se laissa cependant pas atteindre et recommencer à donner des coups contre la porte. Elle se leva donc et le rejoignit. Elle s’accroupit à côté de lui. « Tu es un vilain chien ! Tu es trop mignon pour que je t’en veuille longtemps. » Il lui lécha la main et se retourna vers la porte, en position assise, comme s’il attendait quelqu’un. Et il n’eut pas tout à fait tort car des coups furent frappés à la porte. Surprise, elle vérifia la date sur sa montre magique, ayant peur d’avoir perdu la notion du temps et que la visite d’il y a deux jours pour le contrôle de sa baguette, ne se soit en fait passé il y a une semaine. Une fois convaincue qu’elle recevait effectivement de la visite, elle fut nerveuse, était-ce Anwar ? Elle n’osait pas regarder par le judas. Leur dernière discussion avait été vraiment bizarre. Baissant les yeux vers le chien, elle cherchait dans son habituelle bonne humeur une force à puiser, mais il était soudainement si calme. « Je ne te comprendrai jamais Vador, pourquoi tu es calme quand des gens viennent me voir alors qu’ils pourraient être malintentionnés, et tu aboies quand on est seuls ? » marmonna-t-elle en défaisant les loquets de la porte. Au moment où elle tira la poignée et qu’elle vit la silhouette qui se trouvait devant elle, elle crut rêver. « Albane ? » Son élève, sa plus grande admiratrice, sa plus grande réussite, pourtant une ombre ternissait ce beau tableau, on disait qu’elle avait participé aux destructions d’Herpo Creek, qu’elle avait causé la mort de plusieurs personnes. Hargne, colère et excès … Mais qui était-elle pour la juger ? Elle, la criminelle de guerre pour certains, la manipulée incomprise pour d’autres. Journaliste déchue. Elle dut rester un long moment à la dévisager parce que Vador s’était mis à tourner autour de cette nouvelle invitée. « Je … Salut. Tu … Qu’est-ce que tu fais là ? » Elle aurait pu la faire entrer, mais ne savait pas trop si elle en avait envie. Elle ne voulait pas être jugée par celle qui admirait son travail à une époque, celle qu’elle avait formée avec tant de soin. Elle n’était pas prête, pas prête pour une autre confrontation, pas prête pour un autre jugement. Mais pourtant, elle avait besoin de son aide
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HERO • we saved the world
Albane Oswell
Albane Oswell
‹ inscription : 08/12/2015
‹ messages : 1031
‹ crédits : moi-même (ui, ui).
‹ dialogues : #993366.
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‹ liens utiles :
‹ âge : 25
‹ occupation : héroïne de guerre pour avoir lutté pendant huit ans au sein de l'Ordre du Phénix puis de l'insurrection. On me connait aussi sous le nom de Blackfish, informatrice au coeur d'un réseau particulièrement étendu; co-fondatrice de l'émission Potterwatch et militante active qui n'hésitait pas à dénoncer les manipulations publiques du gouvernement de Voldemort, la collaboration des médias, ainsi que tous ceux qui avaient des choses à se reprocher et dont j'avais déniché les petits secrets. Si j'ai arrêté l'émission, je n'ai cependant pas fini de fouiner dans les affaires des autres et surtout celles du gouvernement. J'ai acquis un statut de journaliste indépendant et le scroll est pour le moment mon seul support, mais ça ne va pas durer, j'y travaille...
‹ maison : Poufsouffle
‹ scolarité : 1989 et 1996
‹ baguette : actuelle n'était à l'origine pas la mienne mais j'ai tué son ancienne propriétaire et quand j'ai ramassé son arme l'utiliser m'a paru la chose la plus logique à faire. Elle mesure aux alentours de 23 cm, il semblerait qu'elle soit en bois de prunellier, probablement contenant du dragon, mais je ne suis pas certaine de sa composition. Elle est bien plus rigide que mon ancienne baguette de cèdre et crin de licorne dont je n'arrive maintenant plus à me servir.
‹ gallions (ʛ) : 4236
‹ réputation : il ne faut pas tenter de me cacher des choses. Que je sais tout et que ce que je ne sais pas encore, je le découvrirai bientôt. Si Blackfish et une figure de la résistance très respectée par la majorité de la population, mes anciens camarade rebelles ont un avis plus mitigés à mon égard... On dit que je serai prête à faire tout ce que je condamne pour arriver à mes fins: mentir, voler, tuer; que j'ai été dévoré par la haine. Après tout je suis une terroriste.
‹ particularité : prête à faire tout ce que je déteste et dénigre pour arriver à mes fins. Au point que j'en viens à me détester moi-même. Voler, mentir, trahir, me servir d'autrui comme un outil, parfois même de mes amis... "La fin justifie les moyens", c'est ce qu'on dit.
‹ faits : je vis avec le poids de mes actes sur la conscience particulièrement ma participation à l'attaque d'Herpo Creek, mais aussi la mort de mon petit frère dont je me considère responsable. Si certain de mais camarades héros de guerre estiment que je ne mérite pas ce titre, qu'ils sachent que je suis bien d'accord avec eux. Mais je suis libre et je travaille d'arrache pied à mes divers enquêtes pour oublier que je ne suis toujours pas capable de marcher sereinement dans la rue.
‹ résidence : dans un appartement pas bien grand sur Diagon Alley, mais il s'agit plus d'une espèce de bureau improvisé, constamment en bordel, que d'un véritable lieu de vie. Le seul endroit que je considère un peu comme chez moi et où je me sens réellement en sécurité c'est chez Tiago.
‹ patronus : Un grand ban de poisson argentés, c'est de la que je tien mon surnom de Black Fish.
‹ épouvantard : Thomas, moldu de dix-huit ans à peine que j'ai envoyé à la mort et qui revient régulièrement me hanter en pensée. Il a le regard vide et me demande constamment pourquoi je l'ai tué lui et pas l'autre.
‹ risèd : Cédric et moi. On boit une bière au beurre sous le porche de la maison de ma mère à Loustry. Mais Cédric est mort, la maison est détruite, ma mère ne reviendra surement jamais, et la Bière-au-Beurre est devenue beaucoup trop cher.
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Almina
There's an old voice in my head
That's holding me back

Well tell her that I miss our little talks



« Matteo ?» Le silence froid de l'appartement lui répondit. Elle ferma la porte derrière elle et la verrouilla. Elle laissa tomber son sac près du vieux canapé un peu défoncé où elle abandonna son blouson, retira ses chaussures entre le salon et la cuisine où elle appuya machinalement sur le bouton de la cafetière. Elle dénicha une tasse assez large et pas trop salle qu'elle nettoya rapidement en jetant un oeil par la fenêtre de la cuisine. Une fine neige tombait sur Diagon Alley. La rue grouillait de passants et les illuminations diffusaient des lumières tantôt rouges bleus ou vertes à l'intérieur de la cuisine. Albane soupira puis la cafetière émit le son caractéristique qui indiquait que le café était près et elle se détourna de la rue pour se servir une pleine tasse de liquide noir.

Albane n'avait pas fêté Yule depuis cinq ans. Pas plus qu'elle n'avait fêté Noël ou le Nouvel An d'ailleurs. Quand elle était insurgée, les fêtes de fin d'année étaient rapidement passées en dernier dans la liste de ses priorités et elle avait toujours trouvé ça ridicule de voir certains de ses camarades continuer à s'attacher à ces futilités; faisant tout leur possible pour apporter une ambiance de fête dans les camps, quelques mets un peu plus raffinés que d'habitué, et quelques babioles à offrir à leurs amis... Elle avait fui ces soirées-là avec presque autant de ferveur qu'elle fuyait les raffeurs. S'assoir autour du feu en parlant du bon vieux temps, des festins de Poudlard auxquels on ne gouterait plus jamais, des familles décimées autrefois réunies aux grands complets, et des amis aujourd'hui disparus qu'on ne reverrait plus jamais non plus ? Non merci, très peu pour elle. Quand on lui demandait pourquoi elle ne se joignait pas aux festivités, elle répondait d'un ton grincheux qu'elle avait mieux à faire que de simplement penser au passé.

Elle alla assoir par terre sur le tapis, le dos appuyé contre le canapé et tira son pow de la poche de son jean. Elle parcourut rapidement le scroll sans rien y lire d'intéressant au-delà des dernières tendances de décoration et des promotions post-yule des divers commerces qui s'était ouvert un compte sur le réseau social. Elle soupira encore, laissa tomber le miroir magique près d'elle sur le tapis sans trop de délicatesse et attrapa l'exemplaire de la gazette d'aujourd'hui qui trainait dans son sac et entreprit de le lire pour la seconde fois de la journée. Elle lisait toujours le journal deux fois: une fois le matin, avant d'aller au tribunal, seulement les pages qui traitaient directement d'actualité, de politique et de justice magique; et puis une seconde fois à la fin de la journée où elle s'attardait un peu plus sur les articles secondaires, à la recherche d'un quelconque détail intéressant à relever pour son cerveau en constante ébullition. Mais aujourd'hui, entre le record de dessert de Yules commendés chez d'Anjou pour le réveillon 2003 et une liste peu exhaustive des différences entre le Noël moldu et Yule, les pages du journal sorcier le plus lu de Grande-Bretagne s'avérèrent particulièrement pauvre.

Il y avait une part d'elle - la plus forte, celle qui était encore en guerre qui dormait avec sa baguette à portée de main, et qui marchait trop vite dans la rue - qui ne put s'empêcher d'être exaspérée, voir passablement irrité, de constater l'importance qu'on accordait à toutes ces futilités. Comme s'il n'y avait pas un peu plus important que ça à traiter dans les médias moins d'un mois après la chute de Voldemort. Et puis il y avait cette autre part -celle qui essayait, vaillamment de retrouver une vie normale et qui l'avait poussé à prendre cet appartement par exemple- qui fit remonter en elle tout un ta de souvenir qu'elle pensait avoir oubliés. Il y avait des images d'elle et sa mère à Loustry, son grand-père dans le salon qui était en train de dresser le sapin; une grande tablée qui réunissait sa famille et celle de Diggory. Albane serra les dents, tourna la page, chassant les images le plus loin possible, les enfermant dans une boite qu'elle verrouilla avant de balança la clé. Elle regretta d'avoir laissé sa pepsine chez Tiago et de ne pas avoir de flacon sous la main, elle se serait bien débarrassée de tout ça d'un coup de baguette. Tant pis, elle le ferait plus tard.

Elle but une nouvelle gorgée de café, continua de feuilleter le journal, s'empressant de passer à la page suivante dès que ses yeux se posaient sur quoi que ce soit qui ait rapport avec les fêtes. Autant dire que la lecture fut rapide. Et puis elle tomba sur les pages investigations. Une nouvelle brique lui tomba dans l'estomac et cette fois plutôt que de simplement tourner la page, elle laissa choir le journal sur le sol devant elle. Ce n'était pas la première fois qu'Albane se stoppait devant la rubrique investigation du Daily Prophet. C'était là qu'elle avait travaillé avant que le monde ne sombre. C'était là qu'elle avait appris tout ce qu'elle savait. Elle avait débarqué dans ce service avec seulement son instinct en poche, elle en était ressortie capable de devenir Blackfish. Et c'était grâce à Mina.

Depuis son retour à la vie civile, Albane s'était remise au travail avec détermination et acharnement. Elle travaillait, encore et encore. Pas seulement du matin au soir, elle travaillait même la nuit. Tout le temps. Jusqu'a s'écrouler sur le tapis pour quelques heures d'un sommeil loin d'être réellement reposant. Elle avait laissé Herpo Creek, Zoran Travers et Bacchus Murdock derrière elle. Elle avait mis fin à cette vendetta inachevée qu'elle avait entreprise en apprenant la mort de son frère. Tim était mort, comme Cédric et beaucoup d'autres; elle pourrait tuer tous les sangs-purs et mangemort du monde, ça ne les ramènerait pas à la vie. La guerre était terminée, rendre justice n'était pas plus son travail. Son travail c'était ce qu'elle faisait là, maintenant: lire le journal, aller aux procès, prendre des notes, relire le journal, écrire des articles en espérant les publier un jour, enquêter, informer, publier sur le scroll... ça, c'était son travail. C'était ce qu'elle savait faire de mieux. Ce qu'elle avait toujours su faire de mieux. D'ailleurs, c'était bien la seule constante dans son existence; la seule chose qu'elle avait gardée à travers cette guerre et les années, c'était ce que Mina lui avait enseigné.

Albane resta plantée là un moment. Elle jeta un oeil à son POW, but quelques gorgées de café, tenta de mettre de l'ordre dans ses notes du jour sans succès. Elle vida sa tasse et s'en servit une seconde qu'elle abandonna finalement sur la table basse pour se lever enfiler son blouson, remettre ses chaussures et attraper son sac et sa baguette. Elle savait ou habitait Mina, tout comme elle savait ou habitait beaucoup de monde d'ailleurs. C'était à l'autre bout de Diagon Alley, elle passait souvent devant son immeuble. À chaque fois elle avait un instant d'hésitation, juste une seconde ou elle se demandait si elle devrait s'arrêter et frapper à sa porte, et puis elle rejetait l'idée: Mina était accusée de collaboration. Mina avait écrit de chose qui avait donné envie à Albane de balancer au feu les rare exemplaires de Daily Prophet qu'elle arrivait à se procurer . Mina avait changé. Et si depuis plusieurs mois la rumeur du brainwashing se rependait parmi la population, ce n'était pas le problème d'Albane de savoir le pourquoi du comment mina avait vendu sa plume à l'ennemi... Du moins elle tentait de s'en convaincre. Alors généralement, après la brève hésitation, Albane reprenait sa route d'un pas encore plus rapide qu'à l'ordinaire si c'était possible.  Mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui elle n'allait pas hésiter. Elle en avait assez, il fallait qu'elle sache.

Elle s'arrêta devant la porte, prête à frapper, mais il y eut un grattement contre le battant et finalement elle hésit:at encore. Non ça suffit la fuite. Elle frappa quand même. Regretta aussi tôt. Pria pour que le chien qui s'était mis ait gratté contre la porte soit seul à l'intérieur, parce que tout d'un coup, elle n'était plus si sur d'elle. Si Mina avait été brainwashé, cela voulait dire qu'elle avait agi contre sa volonté. Albane avait mis le feu à Herpo Creek, elle avait tué des gens, incendiée des maisons dans lesquelles elle avait entendu des gens hurler, des enfants pleurer. Et personne n'avait eu à lui retourner la tête pour la pousser à le faire. Elle n'avait pas le droit de venir lui demander des comptes. C'était surement pour ça qu'elle n'avait jamais osé frapper. Elle demeura figée devant la porte de mina tendit qu'elle percevait la voix de Mina à l'intérieur. Son coeur se mit à battre plus fort, montée soudaine d'angoisse. Elle aurait voulu prendre la fuite, disparaitre, mais elle en était incapable, ses pieds semblaient soudés au sol. La porte s'ouvrit.

« Albane ? » La voix était surprise, le regard aussi. Albane l'avait connue plus sur d'elle que ça « Je … Salut. Tu … Qu’est-ce que tu fais là ? » Je sais pas. Albane ne répond pas, resta plantée là un peu bêtement. C'était une chose qu'Albane avait toujours admiré chez Mina: l'art de poser les questions qui étaient à la fois les plus simples et en même temps les plus délicates.
Qu'est-ce que tu fais là, Albane ? Tu es venu chercher des réponses ou en donner ? Pardonner ou te faire pardonner ? Qu'est-ce que tu veux Albane ?
Électrochoc.
Reprends-toi.

C'est Mina Bagnold, elle ne pouvait pas avoir l'air misérable, épuisée et effrayée devant elle. Elle redressa les épaules, relèva le menton. Jeta un oeil au chien qui s'était mis à lui tourner autour en agitant la queue, l'animal semblait bien plus heureux de la voir que sa propriétaire. «T'as un chien toi maintenant ?» Ce n'était pas vraiment le genre de Mina d'avoir un animal. Un hibou à la limite, mais pas un chien... Elle releva la tête, jeta un oeil à l'intérieur de l'appartement et fit un signe de tête. « Il gèle. Tu me fais pas entrer ? » Elle n'avait pas vraiment envie d'avoir une conversation sur le palier. Albane sentit son hésitation et elle était bien placée pour savoir que la tournure que prendrait la suite des événements se jouait maintenant. Ça aussi c'était Mina qui le lui avait appris: quand tu interroges quelqu'un presque tout se joue dans les cinq premières minutes. Mais s'il était vrai que Mina lui avait apprit beaucoup de chose et qu'elle lui devait beaucoup; elle n'était plus son élève à présent, ce temps-là aussi était révolu. « Je suis juste venue discuter, Mina. » Aujourd'hui, Albane volait en solo. « J'ai besoin de savoir. » Elle planta son regard dans celui de son ancien mentor. « Est-ce que tu penses avoir subi un lavage de cerveau ?» Oui tout se jouait dans les cinq premières minutes; et Albane n'avait jamais été quelqu'un de patient, le tact n'était pas sa principale qualité et elle jugeait  qu'aller droit au but était bien plus efficace que de prendre des pincettes. Devinez qui le lui avait appris.
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MessageSujet: Re: help, need somebody, help (almina)   help, need somebody, help (almina) EmptyLun 20 Fév 2017 - 17:07

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Mina Bagnold
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Mina n’a jamais vraiment su ce que signifiait l’amitié. Frappée, mutilée, blessée, elle aurait préféré que ce ne soit que de simples atteintes physiques, cela aurait été beaucoup moins douloureux, beaucoup moins profond. Les sévices visibles disparaissaient mais les psychologiques jamais. Elle, c’étaient les mots, les insultes, les surnoms dégradants qui la meurtrissaient. Chaque jour un peu plus. Détestée, catégorisée, marginalisée. Poudlard avait été le témoin de ses souffrances, de sa détresse, de sa solitude … La frontière était mince entre la sympathie et l’animosité. Il avait suffi d’un nom pour la faire basculer d’un côté plus qu’un autre. Bagnold. Directement associé à Millicent, sa grand-mère, ce nom portait en son sein les intonations d’une rancœur et d’une jalousie injustifiées. On dit souvent que les enfants sont candides et innocents, mais ils peuvent aussi être intolérants et impitoyables. Elle fut la victime des souffrances de ces jeunes ; touchés dans leur égo, désireux d’être eux-mêmes la fille ou le fils de la ministre, ils en avaient oublié qu’elle était elle aussi une des leurs, et qu’elle ne demandait rien d’autre que d’être acceptée telle qu’elle était. Dire qu’elle n’avait jamais eu d’amis serait mentir. Par contre, vivre une amitié telle que le dépeignait les livres – le genre d’amitié qui traversait des hauts et des bas sans jamais se rompre – celle-là, elle ne l’avait jamais connue. Il y avait quand même eu Anna, Thomas et quelques autres, ils étaient ce qui ressemblait le plus à des amis, mais elle n’avait jamais vraiment eu l’impression d’avoir sa place à leur côté. Elle se sentait comme un ovni dans une galaxie inconnue, elle orbitait autour d’eux, riait avec eux, partageait de bons moments, mais n’était jamais complètement avec eux. Elle devait être le problème, elle était sûrement le problème ; distante, énervante, oppressante, il y avait tant d’arguments qui la laissaient croire que tout ça n’était que son œuvre. Il devait émaner d’elle une substance toxique qui la tenait éloignée de toute forme d’amitié. Elle en payait les pots cassés. La solitude était une constante de sa vie, mise en exergue de son existence, elle était prise au piège de sa réputation passée. Personne ne la sauverait, personne ne serait là pour la soutenir. Cible facile pour la Cour de justice magique. Ses seuls soutiens étaient sa famille, mais ce ne serait pas suffisant, elle le savait. En fait elle n’espérait même plus. Personne n’oserait jamais se présenter à sa porte pour lui dire « Je te crois. Je vais témoigner pour toi et tu t’en sortiras. » Personne.

Sauf peut-être, Albane. Son regard la trompait peut-être, cela ne pouvait pas être vrai. Albane ne pouvait pas se tenir ainsi, face à elle, au pas de sa porte, pour la voir. À sa place, elle n’aurait pas fait le déplacement pour une cause perdue. Quoi que … Ses sens de journaliste se mirent en éveil. Elle l’aurait fait. Et Albane le faisait, comme elle le lui avait appris. Voir les choses par soi-même, ne pas juger sans creuser, rester impartial avant d’avoir des preuves. Elle l’aurait fait. Elle se serait déplacée chez l’accusé, l’aurait questionné, l’aurait fait parler – peut-être même pleurer – et aurait fini par se faire une idée argumentée, même si subjective, de ce qu’il s’était vraiment passé. Un sentiment de fierté la parcourut. Était-elle vraiment venue pour ça ? Serrant le bord de la porte entre ses doigts, son visage se teinta des couleurs de l’espoir. Peut-être qu’elle la croirait. « T'as un chien toi maintenant ? » Elle baissa les yeux vers Vador et haussa les épaules. « Cadeau de Noël de ma sœur. Il semblerait qu’elle ait peur que je me sente seule. » Et elle avait raison. Mais la compagnie d’un chien était loin d’égaliser la compagnie d’un homme. Elle tapota le bout de ses doigts contre la porte, illustration d’une gêne qu’elle n’arrivait pas à contenir. Albane jouait avec ses nerfs et même si elle savait parfaitement d’où la blonde tenait ses méthodes, elle ne pouvait pas supporter qu’elles soient utilisées contre elle. « Il gèle. Tu me fais pas entrer ? » Elle se retourna vers l’intérieur de l’appartement, regardant notamment l’amas de papier qui jonchait le sol, la Pensine au liquide tourbillonnant et le bazar qu’on avait l’habitude de lui reconnaître. Elle hésitait encore quand Albane reprit la parole. « Je suis juste venue discuter, Mina. » Elle la fixa à nouveau, espérant percevoir dans son regard une preuve de sa bonne foi, une idée de ses plans, mais elle n’était pas legilimens, elle ne pouvait pas savoir. « J'ai besoin de savoir. » Elle soutint son regard, s’attendant au pire ; et la réplique tomba comme une lame sur l’échafaud. « Est-ce que tu penses avoir subi un lavage de cerveau ? » Elle resta silencieuse et se figea, comme si la scène avait été mise sur pause. Deux potentielles réactions s’offraient à elle : donner une chance à Albane de l’entendre et peut-être la rallier à sa cause, ou lui fermer la porte au nez. La deuxième possibilité la tentait plus que jamais, mais de son temps de journaliste, elle avait essuyé tant de refus, s’était retrouvée face à tant de portes fermées, qu’elle ne pouvait pas laisser son ancienne élève sans réponse ; ce serait trahir, une fois de plus, sa nature et ses convictions.

Elle rabattit légèrement la porte sur la silhouette d’Albane et attrapa sur le meuble de l’entrée un morceau de parchemin. Lorsqu’elle rouvrit, Albane semblait s’être éloignée. Tenant le papier à deux mains, elle le tendit à la visiteuse. « Il faut que tu signes le registre. Ils contrôlent toutes mes visites donc … Signe de ta baguette, pour preuve. » Puis la tâche accomplit, elle s’écarta et laissa la jeune femme pénétrer à l’intérieur. De sa baguette, elle repoussa l’ensemble de ses recherches, de ses bouquins, ainsi que sa Pensine dans un coin de la pièce et elle invita Albane à prendre place dans un fauteuil du salon. « J’avais oublié ta facilité à aller droit au but. Cette franchise me manquait. » Elle esquissa un sourire crispé. D’un second coup de baguette, elle fit venir des tasses, une théière et une cafetière sur la table basse. « Tu veux boire quelque chose ? » Elle versa le liquide dans une tasse et s’assit en face de son interlocutrice, prête à en découdre avec l’interrogatoire qui l’attendait. Elle revoyait son élève, le carnet à la main et la détermination fixée sur le visage. Le silence trôna quelques instants dans la pièce, à peine interrompu par le saut de Vador sur les genoux de Mina, et puis sa voix, pensive, incertaine, résonna : « Brainwashing … » Elle grattait le cou de l’animal, le regard vide et finit par affronter à nouveau le jugement d’Albane. « Je voudrais pouvoir te dire avec conviction que j’ai été la victime de ce que tout le monde appelle le brainwashing, mais je ne peux pas. Je n’ai aucune preuve qui saurait confirmer les faits. » Mais elle voudrait tellement en avoir. Sa conscience vit, tout à coup, en cette visite impromptue, une occasion parfaite de trouver des preuves, de se créer une défense. Tout n’était peut-être pas perdu, après tout. « Je crois quand même que cette histoire peut être vraie. Beaucoup de personnes ont perdu la tête, se sont retrouvés dans des états psychologiques plutôt instables ces derniers mois. Si seulement je pouvais parler avec mes anciens contacts … Ils pourraient peut-être m’aider à trouver d’autres personnes dans le même état que moi. » Elle pinça les lèvres et plongea son regard brillant dans celui d’Albane. « Je sais que je ne te donne aucune raison de me croire, mais toi qu’est-ce que tu en penses ? Me laisses-tu le bénéfice du doute ou ne vois-tu en moi que celle qui a écrit ces articles exécrables de propagande ? » Y repenser lui donna envie de vomir. Elle plaqua sa main contre sa bouche et imaginait le corps des combattants qui avaient cru en ses articles, les pleurs des mères qui avaient perdu leurs enfants à cause d’elle. Ses actes avaient eu un impact indirect sur ce qu’il s’était passé pendant la guerre, mais elle les avait quand même défendus, elle était responsable de tout ça. Elle ne méritait pas le bénéfice du doute.
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