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sujet; (TROUPLE) Trois gueux et un chat
MessageSujet: Re: (TROUPLE) Trois gueux et un chat   (TROUPLE) Trois gueux et un chat - Page 2 EmptySam 25 Fév 2017 - 13:12

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Boris, Katie & ZachariasIt almost feels like a joke to play out a part When you are not the starring role in someone else's heart. You know I'd rather walk alone, than play a supporting role. If I can't get the starring role.
C’en est trop pour Katie qui ramasse ses affaires à peine déposées et se casse. Tu prends le temps de finir ton verre avant de hausser les épaules, les yeux ronds comme des billes. « My bad. Si on ne peut plus rigoler. »
Zacharias lui court après sur le pallier et revient. Tu vas pour lui proposer de noyer son chagrin dans un verre mais soudain, en quelques pas de géant, il est juste en face de toi, a balayé le verre de ta main et t’empoigne par le col. Tu as toujours détesté qu’on te fasse ça, parce que c’était toujours difficile de refaire le pli d’un vêtement aussi froissé. Mais là, pour le coup, tu es davantage sidéré que préoccupé par la mise de ton costume. En effet, c’était la première fois que Zacharias se montrait agressif avec toi, et Merlin seul sait que tu avais pu le pousser dans ses retranchements. Vous passiez votre temps à vous lancer des piques, mais elles n’étaient jamais suffisamment graves pour que l’un de vous deux n’en souffre réellement. Ça n’était pas le but. Le but de la manoeuvre, initialement, était de signifier à l’autre qu’il nous intéressait tout en feignant s’en désintéresser.

Et voilà qu’il te secoue comme un sac de mauvaises graines, bonnes à jeter, et qu’on ne garde que par fond de scrupules. Tu es allé trop loin, bien sûr ; mais tu ne te croyais actuellement capable que de ça. Parce qu’il n’y a jamais eu de meilleur défense que l’attaque. Se faire passer pour l’inatteignable et le désintéressé, alors qu’au fond, tu enviais Katie pour qui Zacharias se mettait ouvertement dans tous ses états -même si c’était quand la demoiselle avait le dos tourné.
Tu aurais bien aimé que quelqu’un sorte de ses gonds après qu’on t’ait mal parlé.

Il te lâche tout aussi soudainement et disparaît dans le salon. Il joue avec son pow dont tu ignores l’utilité exacte, même si tu commences à deviner que c’est pour communiquer avec Katie, même si elle n’est pas là -à moins que ce soit simplement un moyen de décompresser, à voir la manière hâtive dont il appuie un peu partout sur la surface de l’écran réfléchissant.
Tu restes interdit, coi et un peu éberlué par la baffe qu’il a failli te retourner. Il ne t’avait jamais frappé. Personne ne t’avait jamais frappé que quand tu avais été incarcéré et qu’on avait essayé de te faire lâcher des noms. On frappait pas un visage comme ça. Il savait, Zach, que tu marquais très facilement, comme un avertissement au reste du monde, de l’enfant chéri des dieux que tu croyais être. « Ne lui faites pas mal, à celui-là ; en revanche, lui, il peut vous faire mal. »
Par amour (pour Katie), Zach avait été sur le point de te jeter à bas de ton piédestal. Et les dieux seuls savent si tu y aurais survécu, à ce coup-là.

Ce n’est qu’une fois qu’il a reposé le petit instrument sur la table qu’il daigne de nouveau te parler. Bah, tu aurais espéré un peu mieux comme excuse, parce qu’à tes yeux, ça n’avait aucun sens, si Zach devait tout encaisser, tandis que Katie continuait de mener sa vie, comme si de rien était. C’est pas ça être amoureux, aussi ? Quand on fait tout à deux, on s’en prend plein la figure à deux, aussi, pas vrai ? Tu ne sais pas trop, à vrai dire, tu n’as jamais trop su, comment ça se vivait, à deux. Avec Tori, c’est pas pareil ; avec Tori, on ne fait qu’un. Tu te refusais de regretter de ne pas être resté avec elle ; tu avais fait un choix, il fallait l’assumer. Tu t’étais imposé à Zach comme un nourrisson abandonné sur le pas de la porte -confère le début des aventures de Potter- ça aurait été donné raison à Katie et à toutes ses vies à deux si tu faisais tes valises maintenant, avant même de les avoir défaites et étalées partout dans son appartement.
Il y avait un temps où tu avais nourri l’illusion qu’il n’y avait que toi dans l’existence de Zach. C’est de sa faute, c’est lui qui te l’avait rappelé, en venant témoigner à ton procès.
Tu essayes de défroisser le col de ta veste, finis par la retirer, avant qu’il ne te fourre une bouteille de bière dans les mains. Tu t’asseois avec toutes les manières du monde à côté de lui, avant de patiemment enrouler tes manches sur tes avant-bras. La marque est d’autant plus affreuse qu’on dirait qu’on a essayé de l’effacer.
« À la tienne, à ta nouvelle vie hors du placard. Tu verras, on est bien, bien bien… » Il te fait trinquer, tu poses le nez sur le goulot de la bouteille -de la moldue, sans aucun doute ; bah, ce n’est pas comme si tu étais déjà au fond du trou. « Je souhaite que tu regrettes de m’en avoir fait sortir. » tu appuies ta remarque d’un sourire en coin, la respiration lourde.

Tu ignores l’heure qu’il est quand Zacharias pèse définitivement trop lourd sur tes cuisses. Tu es rond, à force d’enquiller et n’avoir rien mangé depuis un certain temps. Il mâchonne quelques complaintes que tu n’écoutes qu’à moitié, bien enfoncé dans le fond du canapé. Tu penches la tête vers lui, tes cils battant presque sur les siens. « Parce que je veux voir jusqu’où je peux aller avant que tu ne m’abandonnes. » souffles-tu, la confidence rendue plus facile avec l’ivresse.
Tu l’aides à se relever pour le traîner jusqu’à son plumard. D’instinct, sentant qu’il allait enfin pouvoir dormir -à tous les coups, il devait même s’imaginer que tu Katie n’allait pas tarder à la rejoindre- il commence à se déshabiller.
Bon, d’accord, il fallait avouer que tu l’y avais aidé un peu. Mais il faut dire que tu n’avais pas non plus l’esprit très clair. Oh, bien entendu, tu y as songé, en découvrant les muscles noueux de son dos (tu ne résistais pas aux épaules de Zacharias ; Katie approuverait certainement, même venant de toi). Après tout, c’était toujours quand il était dans un état un peu lamentable, un peu abandonné, qu’il se permettait de s’abandonner à toi. Il s’écroule comme une masse dans son lit grinçant et tu restes un moment comme ça, les bras de part et d’autre de sa figure.
Sait-on jamais, si elle ne revenait pas... Tu te ravises, pinçant tes lèvres, et te redresses pour échapper à ses mains balayant vaguement l’air à la recherche de quelqu’un. La température redescend d’un coup, et tu lui jettes grossièrement la couverture sur lui, et de retourner dans le salon où tu te resserres un dernier verre de gin avant de sombrer dans les vapes alcoolisées du sommeil.

La nausée te réveille à six heure du matin. Tu n’as pas fermé l’oeil de la nuit, ou seulement quelques minutes, çà et là, du temps où Lestrange était la seule présence qui pouvait te permettre de dormir un peu sans craindre pour ta vie. Tu as conscience que tu n’es plus en danger, puisque tu ne représentes plus un danger ; mais la peur n’est pas un sentiment dont on se débarrasse si facilement. Chaque grincement était un auror qui descendait pour extraire un prisonnier de sa cellule qu’on ne reverrait plus jamais. Chaque gémissement de Zacharias était un détenu revenant d’une séance d’interrogatoire un peu trop musclé.
Après un passage nécessaire par les commodités, tu zones dans la cuisine, cherchant désespérément le moyen de faire un thé, dans ce monde de moldus. Tu serais résigné à utiliser la baguette de Zacharias -et connaissant vos tempéraments opposés, elle aurait tôt fait de t’exploser entre les doigts- lorsque tu te résous à essayer de faire fonctionner les ustensiles non magiques.
Après t’être ébouillanté plusieurs fois, et avoir déniché une robe de chambre frappée de l’insigne des Harpies, tu reviens dans le salon avec ton thé fumant, sous le regard plein de jugement du chat. « Hé, je fais comme je peux… » fais-tu remarquer pour ta défense. « … Voilà que je parle à un animal… les manies de Smith me perdront… »

Tu étais en train de fouiller négligemment les étagères lorsque la porte d’entrée se referme derrière Katie. « Zach dort encore j’imagine ? » Tu as à peine un coup d’oeil pour elle, songeant qu’elle avait mis définitivement trop peu de temps à revenir au bercail. « Finement imaginé. » Tu l’imites et t’asseois dans le canapé un peu défoncé par ton non-sommeil agité, le visage tiédit par la vapeur du thé. « Je me suis permis de te l’emprunter. » susurres-tu en resserrant les pans de la robe de chambre. « Enfin, si c’est la tienne ; ça ne m’étonnerait pas que ce soit Smith qui l’ait gagné dans une loterie bidon. »

En parlant du loup-garou, on en voyait les boucles. Zacharias déboule dans le salon en manquant de s’y casser la figure à plusieurs reprises, avant de se vautrer pour de bon aux pieds de sa douce. Si le thé devient plus amer dans ta bouche, c’est certainement un jeu de ton esprit. Comme si, toute seule, Katie ne t’importunait pas plus que la moyenne, mais que c’était bien les jeux de charme de Zacharias à son égard qui t’exaspéraient. Tu les observes avec culot, lui s’excuser toujours plus -alors que ça aurait dû être à toi de le faire, depuis le début, mais après tout, il se débrouillait très bien sans ton aide- et elle, songer à savoir quand est-ce qu’elle allait enfin lui faire arrêter son petit manège, par pitié.
Ce n’est qu’à ce moment qu’il semble enfin se rendre compte de ta présence ; ce qui t’arrache une expression sidérée, à l’idée qu’on puisse tant t’ignorer. « woups… j’ai interrompu une conversation là ? » Tu penses n’en rien laisser paraître, alors que tu te brûles la langue sur ta gorgée, insupportablement longue. « Des trucs de filles, Smith, tu ne pourrais pas comprendre. » C’est toi qui ne comprends pas ce qui se passe, pourquoi tu as ces réconciliations fulgurantes en horreur. Et ce sentiment d’être de trop ; tu n’as jamais été de trop, ça n’a jamais été assez sans toi. Tu ravales ta remarque de trop, ton venin, quitte à t’intoxiquer toi-même. « Je n’ai rien avalé depuis deux jours, tu nous prépares quelque chose ? Si c’est Bell ou moi, on risquerait de vouloir s’empoisonner, et pour ma part, je n’hésiterai pas à te compter comme dommage collatéral. » Parce que tu ne veux pas être mis de côté. Ce n’était pas toi, le spectateur ; ta place à toi était sur scène, drama queen.
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