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sujet; Pour qu’une étoile s’allume il faut qu’une autre s’éteigne...

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Pour qu’une étoile s’allume il faut qu’une autre s’éteigne... Illusions_tombes

Le 9.9 à 15h. Ou le 10.10 à 15h. Ou encore le 11.11 à 15h. Passer ces dates je comprendrais qu’il ne désirait pas me voir ou pas me croire et peu importe je ferais une croix sur lui et tout ce que je pouvais découvrir sur lui, sur eux, sur moi. Coincée dans le salon trop exigu, dans ce fauteuil trop oppressant je caresse du regard le journal de ma mère posé sur mes genoux. Je le ressors chaque jour lorsque je suis certaine d’être seule et que je feuillette, lisant, relisant certains passages comme pour mieux la découvrir, la comprendre, les connaître. Il y a les photos aussi et ces sourires dont je ne parviens pas à me souvenir. Enfin il y a ce collier que je porte autour du cou, cette longue chaine d’or d’une grande finesse et ce pendentif en forme d’étoile à présent gravé des deux côtés, JCB et CGL, tous deux camouflés par des sorts pour protéger ce qui n’appartient qu’à moi, mon identité même si elle était compliquée, multiple. Et ces aiguilles qui refusent d’avancer plus vite, qui stagne sur 13 heures, l’espace d’un instant je suis même certaine de les avoir vu reculés! Tant pis. J’ouvre la fenêtre, me déplace au bord du canapé pour m’y asseoir et lance un sort sur le fauteuil pour le faire disparaitre au cas ou Caleb rentre avant moi. Je ne peux emmener un fauteuil lévitant dans un cimetière moldu. Je me métamorphose, prends mon apparence de serpent pour rejoindre la fenêtre et transplaner pour rejoindre l’allée 3B, celle ou son enterrés ma mère et mon père “adoptif”. Il y a des semaines de cela j’ai fait apparaitre un banc, juste en face de la pierre tombale après avoir agrandi un peu l’allée. Personne n’a rien remarqué et c’était bien plus simple pour moi, pour passer inaperçu. J’en ai fait des recherches pour les retrouver et je les fleurissais depuis, chaque mois, une couronne de fleurs jaunes, simples, des tournesols, c’était ses préférés avait elle écrit. Des fleurs comme des soleils, voilà ce que Sirius lui avait dit le jour ou il en avait cueilli une pour elle. J’attendais qu’aucun moldu ne soit dans les parages pour faire ramper le serpent jusqu’au banc et reprendre forme humaine. Croisant mes jambes à l’aide de mes mains pour que personne ne puisse imaginer une seule seconde qu’aucune sensation n’existait en dessous de la ceinture jusqu’au bout de mes doigts de pieds. J’avais choisi une robe de sorcier simple et une longue cape afin de faire un peu plus “moldu”. J’avais plus d’une heure d’avance mais cela me permettait d’être en tête à tête avec eux, juste observer la pierre puis le journal, les photos. Juste arrêter de leur en vouloir d’être mort, de m’avoir laissé. Juste profiter de leurs présences, symbolique mais nécessaire.
Juste un peu de temps pour m’imaginer les mille et une façons de rencontrer mon parrain, celui choisi par ma mère, Quinn O’Malley avec qui il me semblait avoir été assez proche... durant mes trois premières années de vie. Il y avait quelques photos qui le prouvait, sur l’une d’elle on avait l’impression qu’il tentait de me dévorer de baisers et sur une autre c’était à mon tour de lui infliger la punition des chatouilles. Des réminiscences, des rires depuis me réveillent parfois, comme si des souvenirs me revenaient petit à petit. Mais, va t’il seulement venir? Chat a t’il trouvé la bonne personne? Rien dans ce rendez-vous n’était simple, évident, surtout pas le fait qu’il accepte de me croire. Pour tous Jeanne était morte ce jour là alors comment croire une inconnue et n’allait il pas simplement faire demi-tour en découvrant Cedrella Guenièvre Lestrange? Pour le savoir je n’ai d’autre choix que d’attendre, là, vulnérable. Bien sûr j’ai ma baguette à portée de main mais je suis incapable de bouger de m’enfuir si le besoin s’en fait ressentir. Comment est il lui? Peut-être a t’il perdu ses cheveux, les hommes en perdent en prenant de l’âge... il a du maigrir, je connais bien les conditions de vie des insurgés, a t’il toujours ce sourire? J’ai l’impression de me souvenirs de deux grandes mains un peu rêches mais réconfortantes et plus j’attends et plus j’ai l’impression d’imaginer des souvenirs plutôt que de les revivre. Fantasmer une rencontre, des retrouvailles ça n’est pourtant pas dans mes habitudes. Je suis normalement plus prompte à imaginer le pire pour ne pas être déçue, mais... je n’en ai pas envie, j’ai besoin d’événements positifs, c’est vital. Alors je prends une grande respiration, observe quelques minutes les nuages avant de fermer les yeux et de laisser le soleil réchauffer ma peau blanche. Bientôt nous serions le 9.9 et il sera 15h.
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La tension écrase tes phalanges, c'est dérangeant comme tout cela te semble étrange. Le souffle se creuse lourd et grave. Les mimiques déforment ton visage, passant de l'étonnement retentissant à l'espoir ahuri. Et puis, fatalement, sournoisement, le doute.

Il s'infiltre partout, dévorant le cœur, broyant l'espoir qui broie du noir. Tu avais oublier comme ceux qui luttent depuis si longtemps, depuis tellement longtemps, ont perdus le goût de l'espoir, le droit d'y croire. Tu es de ceux qui n'ont plus grand-chose à perdre. Tu es de ceux qui ont trop perdu, qui ont été si souvent abattus. Tu es de ceux vidés, exténués, lessivés. Tu es de ceux qui ne sont plus vraiment sorciers, plus tellement humains. Peut-être même que tu n'es qu'un chien galleux, abandonné, laissé sur le bas côté mais qui a tout de même soif de vie. « Chat doit partir, maîtresse Guenièvre l'attend, murmure la petite créature mal fagoté. Je n'ai aucune confiance en toi, elfe. Dégage. », claques-tu de la langue, rejetant la supplique, l'espoir. Peut-être même que tu abandonnes un peu de ton passé si lourd. Peut-être que, pour une fois, tu veux juste être réaliste, fataliste.

Ce n'est pas possible, si ?

La chaleur des cendres te brûle encore les doigts. Les poumons se compressent au souvenir des cris, des pleurs salés, choqués. Tu as vu les corps calcinés, tordus de douleur, tués. Par Merlin, tu le jures, ils étaient si morts. Et toi, cette fois-la, tu aurais tellement aimé avoir tords. Tu aurais tellement aimé te tromper. Et ils sont morts. C'est la vérité,  tu les as tous traqués, tu les as tous menés au jugement parce que tu n'as jamais pu pardonné à ceux qui te les ont volés. Au fond, ce ne sont que les premiers noms d'une liste innombrable d'échecs, de détresses qui se nouent en boule de stress.

Et la marque a beau irradier, réchauffer doucement ta peau, pulsant d'une magie douce. Tu as juste cru que c'était Mini-puce qui veillait sur toi, qui te murmurait que dans quelques années, il y aurait une place pour toi à ses côtés, que vous auriez des choses à vous raconter, des trucs à vous faire pardonner. Au début, tu as eu l'espoir, tu as cherché, tu as tout retourné, tout déterré. Tu t'es même un peu vengé en espérant les venger. Puis tu as abandonné, tu l'as abandonné. Et peut-être que c'est pire d'y croire maintenant. Peut-être que tu devrais avoir honte d'avoir été si mauvais, si égoïste. Tu as failli, tu as perdu, tu t'es perdu. Alors ce n'est pas vraiment possible.

Ce n'est pas non plus compréhensible, pas tellement logique. Tu as pourtant cédé. Tu n'as pas envie de résister, tu veux regarder. Et puis si c'est un piège ce n'est pas grave, tu mourras et personne ne te pleura. Ce sera peut-être même bien fait pour toi. Tu ne mérites que ça. Le manteau de cuir abîmé te protège à peine de la brise, elle mord ton cou. La baguette tourne entre tes doigts, te filant des étincelles électriques sous ton anxiété, ton espoir mal placé. Il te faut une poignée de minutes pour transplaner, à peine une minute de plus pour entrer dans le cimetière, évaluer la distance. Il y a longtemps que tu n'es pas venu les voir. Il y a longtemps que tu t'es absenté, que tu as renoncé à leur parler. Il y a une époque tu venais tous les jours, tu refleurissais leur tombe, lançais une ou deux blagues. Tu as toujours espéré que ça les fasse se marrer, que tu as toujours espéré qu'un jour la pierre t'engueulerait pour tes conneries, se réjouirait que tu es un peu trouvé ce qui t'a rendu heureux. Peut-être même qu'à une époque, Marlene aurait chialer avec toi pour Tracey. Peut-être qu'elle t'aurait patpaté.

Et puis, elle est là, jambe croisés, rêveuse. Elle est là, la fille de Lestrange. Yeux bleus électrique qui te fusillaient plus jeune. Cheveux noir que tu t'amusais à lui faire perdre d'un sort de découpe bien placé. Ta bouche se tord, la baguette est sortie et en un instant, tu es dans son dos, la baguette prête à lui arracher sa petite gorge blanche : « Où est ton connard de père, Lestrange ? », craches-tu. Tu le savais, tu n'aurais jamais dû espérer.  
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Mon coeur oscille entre impatience et angoisse. Peut-être ne va t’il même pas venir. Il ne doit sans doute pas y croire, qui le pourrait en y réfléchissant? Après 20 ans d’absence et de silence je débarquais comme ça, comme une fleur maudite qui fait remonter à la surface de mauvais souvenirs qu’on pensait enfouis. Et pourtant j’y crois un peu, assez pour rester sur ce banc, assez pour le leur demander. Il va venir n’est ce pas?   Ils ne répondent pas. Ils ne répondent jamais et l’angoisse augmente d’un cran. Ils ne font qu’écouter sans me juger et c’est ce dont j’ai besoin. Je ne crois pas tellement a une vie dans l’au delas et pourtant je leur parle comme s’ils étaient vivants. Je sais bien que je ne parle qu’à du marbre gris et froid au mieux aux fleurs que j’ai moi-même déposé mais je parle quand même. On ne sait jamais et c’est la première fois ou j’attends réellement une réponse. Parce que je veux y croire, parce que cette fois ci l’espoir est un peu plus pressants, présent. Jeanne est morte avec eux ce jour-là tué par deux mangemorts avant d’être la proie des flammes. Son nom est inscrit en lettre d’or juste sous mes yeux, c’était une preuve non? Mais ce que personne n’imaginait c’est que Jeanne soit devenue Cedrella et Cedrella Guenièvre. Moi. Même moi j’avais encore du mal à m’y faire, du mal à y croire. Pourtant j’entends les bruits de pas, rapide approcher et je l’entends derrière moi. Il est là. Le bon sens aurait du m’hurler d’attraper ma baguette qui se trouvait à quelques millimètres du bout de mes doigts mais au lieu de ça c’est le journal intime de Marlène que je sers de mes doigts. Il est plus précieux, plus que ma propre vie. Je n’ai pas peur de lui et rien que d’y penser c’est plutôt effrayant. J’ai l’apparence de Cedrella Lestrange, j’ai l’apparence d’une cible de choix pour n’importe quel insurgé et pourtant, non, Quinn O’Malley ne me fait pas peur. Je ne me retourne pas et esquisse un sourire à sa question. Il faut être un peu plus précis pour que ma réponse soit pertinente. Je caresse du regard les lettres formant le prénom de mon père adoptif. Riagal est en face de moi. Le corps de Sirius n’a pas été retrouvé et son nom tout juste ajouté a une pierre tombale quand à Rabastan je n’en ai pas la moindre idée, au Ministère sans doute. Je n’avais pas vu mon “père” de façon régulière depuis que j’était bloquée dans le fauteuil lévitant que j’avais laissé à la Bran Tower.  Difficile pour mes proches de voir ce que j’étais devenue. Mais vous devez parlé du dernier sinon vous n’auriez pas usé d’un sobriquet aussi charmant, même si j’ai lu dans le journal de ma mère que vous entreteniez une étrange relation avec Sirius. Marlène avait écrit que Quinn et Sirius n’avait de cesse de se chercher, se quereller comme des enfants ce qui l’amusait beaucoup. Le simple fait que je sois au courant du duo/trio de pères étaient une preuve de plus de mon identité, tout comme le fait que je sois en possession du journal intime de Marlène. Je tournais mon visage vers l’homme derrière moi. Une seconde, deux peut être plus que le silence règne et que je l’observe des pieds à la tête. Merci... Un poids s’ôte de mes épaules par sa simple présence. Même si la rencontre n’a rien de ce que j’avais pu imaginer il n’en restait pas moins qu’il était là. D’être venu malgré tout... je commençais à en douter. Pas qu’il soit en retard mais je doutais de la façon dont je l’avais fait venir ici, de la méthode brutale que j’avais utilisé pour lui faire comprendre que sa Jeanne, sa minipuce n’était pas morte, du moins pas complétement. Je ne sais pas comment vous prouver qui je suis, j’ai moi-même beaucoup de mal à le savoir. Jeanne, Cedrella, Guenièvre, Lestrange, McKinnon, Black... tous et personne à la fois.
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Visiblement, tu aimes toujours autant répéter les même conneries.
Visiblement, tu as encore oublié qu'on ne peut croire rien, ni personne, ici-bas.

La baguette se pose lourdement sur la gorge pâle, pleine de menaces tenaces. La main s'enlace à l'ébène noirâtre des cheveux longs, rejetant la tête en arrière, la retenant de fuir. Tu en as tué des gens, principalement ceux qui t'ont attaqués. Tu t'es toujours retenu parce que tu t'estimes au-dessus des autres, au-dessus des belliqueux fermant les yeux sur tous les dommages collatéraux. Tu n'es pas comme eux. Tu ne seras jamais comme eux. Et pourtant, l'envie te tient de juste faire sauter sa jolie tête, et de l'envoyer à son cher petit papa pour qu'il n'oublie pas. Le coeur se broie d'une envie de vengeance insolente pour tout ce qui t'a été retiré, tout ce qui s'est envolé. Et cette petite fille bien argentée ose jouer avec toi, avec tes souvenirs.

«  Il faut être un peu plus précis pour que ma réponse soit pertinente.  », tu le sens qu'elle est sans doute un peu amusée mais pas le moins du monde désarçonnée, apeurée. Comme si … ça faisait bien longtemps que vous vous connaissiez. Et les émotions ont cet étrange goût acidulé, autrefois émerveillé, si facile à aimer. Elle sent comme Jeanne et ses sourires de gamine toujours heureuse, toujours pas peureuse. Dans ton souvenir, de tout son petit être, de toute sa petite force, elle gueulait déjà au visage du monde que rien ne l’abattrait, rien ne la détruirait. Mais Jeanne est morte, n'est-ce pas ? Ballotté de sentiments d'impuissance en envies de vengeance, ce sont des années noirs qui te ramène à bien des douleurs engrainées, engrangées. « Riagal est en face de moi. Le corps de Sirius n’a pas été retrouvé et son nom tout juste ajouté a une pierre tombale quand à Rabastan je n’en ai pas la moindre idée, au Ministère sans doute.   » La baguette appuie plus sûrement ; Comment ose-t-elle déshonorer le nom de tes amis? Comment ose-t-elle adjoindre deux héros à ce pourri ? «  Mais vous devez parlé du dernier sinon vous n’auriez pas usé d’un sobriquet aussi charmant, même si j’ai lu dans le journal de ma mère que vous entreteniez une étrange relation avec Sirius.  » Les yeux vagabondent jusqu'au journal de Marlene. Tu l'as bien connu ce petit livre, tu as essayé plus d'une fois de l'ouvrir pour le lire ou y écrire des conneries. « Où as-tu trouvé ça ? », tu tires sur les cheveux, furieux. « Toi et toute ta race, vous n'avez pas honte de tout déshonorer ? Ça vous suffit pas cette guerre à la con, vous devez aussi tuer nos morts une deuxième fois ? » La bile s’accroche au cœur, venin acide rongeant tes limites. Tu es dégoûté, lassé de ces mangemorts. « Tu avais besoin de ridiculiser un insurgé, de me piéger, hein ? Tu t'ennuyais ? Ça te faisait marrer ? » Toi, ça te fait plus du tout marrer, tu veux juste serrer sa gorge et la voir crever. « Et si je te butais et que je te renvoyais en pièces détachées à ton papa ? », craches-tu, blessé, touché en plein dans les fissures, les craquelures.

Mais Guenièvre n'a toujours pas peur. Guenièvre ne tremble pas. Elle dit même « Merci d'être venu. ». Elle s'accroche et Jeanne te grignote, te ballotte. Et tu relâches la pression, mauvais perdant. Jeanne est là. Jeanne est Cedrella Lestrange. La baguette disparaît, la main se défait des cheveux. « Remercie pas le dernier des cons de se faire encore avoir. » Tu veux pas y croire, tu peux pas le croire. «  Je ne sais pas comment vous prouver qui je suis, j’ai moi-même beaucoup de mal à le savoir. Tu déglutis difficilement, péniblement, t'asseyant lourdement sur le banc. Commence par le commencement. » Tu tangues, hésite et lâche ; « Peut-être que je déciderai de pas te tuer, après. ». Pourtant, tu as déjà baissé les armes avec ta barbe dégueulasse de quelques mois, tes cheveux gras, ton vieux manteau rapiécé. Tu es pas Susan, tu crois pas en la rédemption, tu crois qu'aux actes. Tu es pas pacifique, tu fais la guerre sans pour autant t'y complaire, en t'efforçant de rester droit, de rester juste. Tu ne la tueras pas, parce que même si c'est un piège ( c'est faux, tu le sais ), elle n'a juste pas eu de chance à la grande loterie de la vie. Tirer « Lestrange », c'est comme tirer des promesses de se faire lyncher durant toute son enfance, d'être une putain de paria, de rester avec ceux qui pensent que les purs sont mieux, sont plus, sont d'avantage. C'est être fatalement destiné au pire. « J'ai jamais pu l'ouvrir ce journal, alors je me contentais de le cacher pour emmerder Marlene. Elle râlait, je lui disais souvent que je lui rendrai en échange d'un baiser. Elle ricanait toujours. Un sourire fend le visage usé, abîmé. Je savais que j'aurai jamais rien, on le savait tous les deux. On était juste amis. » Des putains d'amis, toujours là, toujours prêts à aider sans se juger. Et pour quoi, au final ? Pour 20 ans plus tard, être le dernier en vie. Bande de lâcheurs.  
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C’est complétement stupide de réagir de cette façon, de sourire à celui qui vous tient en joug. Celui dont je sens la pression dans mon cou, les doigts dans mes cheveux. Il me tient, me retient, il ignore que je ne peux de toute façon pas bouger. Je pourrais transplaner mais je ne le ferai pas, non je reste droite, je ne bouge pas, ne fait pas le moindre geste brusque pour que sa baguette n’aille pas plus loin. Non ce n’est pas de la peur qui m’étreint mais bel et bien une sourde angoisse et ses petites voix dans ma tête dont le mélange rend le tout insupportable « fais lui confiance » « ne bouge pas » « réponds lui ». Mais déjà mes réponses ne lui conviennent pas, il tire sur mes cheveux et sa baguette force davantage sur ma peau laissant sans doute une fine trace. Je marque trop vite. Déglutir devient pénible et pourtant je ne parviens toujours pas à ressentir de la peur. Trop confiante, trop certaine que l’homme que Marlène a décrit dans son journal ne peut rien me faire. Et pourtant je le sais que la guerre change les hommes… Il n’y a qu’à écouter son discours pour en être persuadé. Il ne me laisse pas le temps de répondre, il n’a pas envie d’entendre mes réponses alors il enchaine sur son désir de me tuer et d’envoyer les restes à mon « père ». J’ai un pincement au cœur en imaginant en effet qu’un tel présent aurait son petit effet  sur Rabastan, lui qui ignore tout de ma véritable identité. Ce serait un trophée bien maigre, je ne représente pas une perte remarquable. C’est vrai, je suis une quantité négligeable, handicapée et inutile tout juste bonne à provoquer la pitié dans les regards et la compassion dans les paroles réactions humaines que j’exècre. J’inspire profondément lorsque la pression retombe et passe mes doigts sur mon cou comme pour effacer toute trace de ce qu’il venait de se passer. Je ne peux retenir un sourire à ses paroles qui font ressurgir les mots de Marlène que je murmure, juste à son attention, juste un souvenir qui m’avait amusé. Monsieur tête de con. Comme elle le surnommait, ça ou Quennie ou beau-gosse et bien d’autres plus poétique encore. Je l’observe s’installer sur le banc près de moi, je ne bouge pas. J’aurai presque envie de tendre la main, le toucher juste pour que tout cela soit tangible, juste pour être certaine que je ne rêve pas mais je n’en fait rien. Il reste cette légère douleur à la gorge qui me prouve que je ne dors pas et que j’ai tout intérêt à profiter de ces instants, juste au cas où. Je secoue légèrement la tête en souriant.  Ça serait mieux oui…   De ne pas mourir tout de suite, de pouvoir lui parler d’elle, d’eux, de lui aussi. Je l’observe le comparant avec les photos du carnet. Il y a la barbe bien sûr, les cheveux un peu moins… « Flamboyant », son sourire aussi qui semble presque fantomatique, oublié. Pourtant il est reconnaissable, dans une foule je l’aurai remarqué, reconnu. Je serre un peu le journal en l’écoutant avant de l’ouvrir et de le feuilleter jusqu’à tomber sur une photo de nous trois prise par Riagal. De très bons amis c’est ce qu’elle a écrit plusieurs fois. Je lui tends le carnet pour qu’il puisse voir, lire si cela pouvait lui faire plaisir. C’était mon anniversaire ce jour-là. Il était maquillé en clown et elle apportait le gâteau quand la porte à exploser et  qu’ils ont attaqués. L’armoire à disparaitre n’a pas fonctionné, la porte et le miroir me sont tombés dessus. Je relève le regard vers la pierre tombale devant moi et me frotte un peu la tempe, les souvenirs sont douloureux. Je les ai vus mourir tous les deux, Marlène puis Riagal. Ils ont tenté de me protéger jusqu’au bout. Et il y a eu le silence après les cris Et un mangemort a eu pitié de moi. Il m’a soigné et fait prendre la place de Cedrella qui venait de mourir. Il m’a recommandé de tout oublié et je suis devenue une Lestrange à partir de ce jour-là. Je prends des potions pour ressembler à ce que Cedrella aurait été en grandissant. Je n’étais pas la Jeanne qu’il avait connu, elle aussi était partie en fumée avec cette petite maison. Je savais que je n’étais pas une lestrange mais… j’ai.. je suis désolée. J’ai pas été assez forte, j’ai tout oublié, tout enfoui c’était trop dur. Même aujourd’hui les images qui me revenaient étaient d’une grande violence alors pour une enfant de trois ans il y avait de quoi être traumatisé. J’ai attendu d’être plus grande pour faire mes propres recherches, retrouver ma véritable identité. J’ai trouvé ce journal, ce collier et d’autres affaires dans la salle sur demande dans une pièce créé par Dumbledore pour n’être ouverte que par son sang. Celui de sa fille.  Je lui montrais l’étoile en or que je portais autour du cou, bijoux qui ne me quittait plus depuis que je l’avais retrouvé dans la « pièce de Marlène » comme l’avait si bien dit Dumbledore. J’ai lu, relu encore et encore ce journal et elle vous décrivait comme un insupportable gamin qu’elle aimait taquiner sans cesse. Elle a écrit que s’il ne devait en rester qu’un ce serait vous. Vous, le leprechaun avec son cul dans son chaudron d’or, son sourire de beau-gosse et sa tignasse de Prince charmant. Alors j’ai voulu vous retrouver et nous sommes là, aujourd’hui.  
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Les années s'en vont, s'en viennent, laissant courir des rides au coin des yeux, de la bouche. Tu en as toujours ris, souris. Tu t'es toujours plu à souffler que tu étais comme ces vins précieux aux courbes pourpres, l'âge te donne plus de valeurs, de grandeurs. Tu l'as longtemps jeté comme une plaisanterie pour amuser la galerie. Tu es maintenant persuadé que les années t'ont rendues plus con. Plus avare, plus amer, tu es devenu un monstre taciturne, mué par une soif de justice intangible. Une à une, les disparitions se sont intensifiées, t'ont marqués. On croit toujours que les amitiés ont le goût de l'éternité. On croit toujours aux mots d'amour. La triste réalité, c'est qu'il n'y aura sûrement plus personne pour te pleurer à la fin de cette guerre. Un à un, tu as enterré amis, famille, amour.

Tout le monde parle de cette génération. On les dit sacrifiés, tués pour les idées de leur parents. On dit que vous, les aînés, avaient soufflés les cendres sur eux. Personne ne parle de ta génération ; Deux fois sacrifiées, deux fois tuées.

« Monsieur tête de con », les yeux clairs la vrillent, flirtant avec la nostalgie et le déni. Ce n'est pas parce qu'elle est là que tu peux rattraper le temps perdu, les années avortées. C'est toi qui a renoncé à la chercher. C'est toi qui t'est avoué vaincu, abattu. Peut-être qu'elle, elle t'a toujours attendu. « C'est trop vieux tout ça », glisses-tu d'un geste de la main, balayant le chagrin de ton poing. « Et ta mère ne t'en a pas permis d'en hériter. » Alors pourquoi tu souris, tête de nœud ? Comme un gamin, tu retrouves l'ivresse des souvenirs, des rires. Vous étiez loin de la guerre à cette époque là, vous étiez juste heureux. Et puis, il y a la vague de soulagement de Jeanne-Cedrella qui te percute, l'impression d'halluciner aussi te fait doucement redescendre sur terre. «  Ça serait mieux oui… L’œil aiguisé de la gamine passe sur ta barbe, détaille le visage ridé, fatigué, sans doute abîmé. La crasse t'a retiré de ton panache. Tu sais bien c'est pas pratique pour draguer d'avoir l'air d'un clochard. Parfois l'appart de Tracey la menteuse te manque, rien que pour prendre une bonne douche chaude. Le journal fouille, elle feuillette, attirant ton regard sur une photo mouvante, changeante. De très bons amis c’est ce qu’elle a écrit plusieurs fois.  Quoi ? Elle a pas dit que j'étais son amant préféré ? Sous l’œillade sauvage, l'humour mordant sursaute, déroutant, un peu charmant. C’était mon anniversaire ce jour-là. Il était maquillé en clown et elle apportait le gâteau quand la porte à exploser et  qu’ils ont attaqués. L’armoire à disparaitre n’a pas fonctionné, la porte et le miroir me sont tombés dessus.  Ce qui explique le sang partout et les éclats de verre. Les émotions de Jea-Gwen ( tu t'efforces de le mémoriser pour ne pas trop espérer : Gwen, Gwen, Gwen alors qu'il n'y a plus que Jeanne sous tes yeux malheureux, douloureux.) explosent, particules douloureuses, ivre de t’assassiner, de te renverser. Sans doute, veulent-elles te tuer. Je les ai vus mourir tous les deux, Marlène puis Riagal » , les yeux se redressent, plongent vers la pierre tombale. Tu sens l'horreur, la peur, tu ressens la solitude de la petite fille qui pourtant, déjà, s'éloigne.

« Et un mangemort a eu pitié de moi (…). Aussitôt, tu déconnectes, tes souvenirs te revenant, les heures d'enquête explosant à ton visage. Tu en as pas assez fait. Tu es qu'un raté qui a abandonné un tout petit bébé en détresse. Tu es le pire. Qui est ce mangemort ? »  La voix est posée, et pourtant pressée ; Qui est cet enfoiré qui t'a volé des années auprès de Jeanne ? Qui a osé la tuer ? L'oeil est glacial, hivernal. Bombe humaine, tu t'es toujours efforcé de tout tolérer, de tout accepter, l'accusant avec dignité. Pourtant, depuis la réunification, tu menaces d'exploser, de tout envoyer valdinguer. Tu en veux à la terre entière, à tout l'univers. Tu veux juste l'écraser, le bousiller, le renverser. Puisque ce monde de merde t'a même privé de Jeanne. « Je savais que je n’étais pas une lestrange mais… j’ai.. je suis désolée. J’ai pas été assez forte, j’ai tout oublié, tout enfoui c’était trop dur.  Pas de ta faute. » Non, elle n'était qu'une gosse jetée au milieu des loups affamés. Elle n'était qu'une enfant soudainement sans parents. Mais, toi, tu sais à qui en vouloir. Aux mangemorts, à Voldemort, à la terre entière qui croit pouvoir tout te prendre sans jamais que tu puisses te défendre. « J’ai attendu d’être plus grande pour faire mes propres recherches, retrouver ma véritable identité. J’ai trouvé ce journal, ce collier et d’autres affaires dans la salle sur demande dans une pièce créé par Dumbledore pour n’être ouverte que par son sang. Celui de sa fille. » Tu savais bien que ce vieux dragon avait encore de la ressource sous le pied derrière ses sourires mielleux, ses discours pompeux. Tu savais bien qu'il mentait, tu le sentais. Les yeux se posent sur l'étoile d'or. Un croassement de voix lui répond : «  C'est bien que tu l'aies. Ta m- Marlène serait contente que tu la portes. ». Toi, tu veux aller saigner Dumbcondore, lui déchiqueter ce qu'il lui reste de vie dans son tableau de merde. « J’ai lu, relu encore et encore ce journal et elle vous décrivait comme un insupportable gamin qu’elle aimait taquiner sans cesse. Elle a écrit que s’il ne devait en rester qu’un ce serait vous. Vous, le leprechaun avec son cul dans son chaudron d’or, son sourire de beau-gosse et sa tignasse de Prince charmant. Alors j’ai voulu vous retrouver et nous sommes là, aujourd’hui. »   Un sourire paresse sous la haine, la colère : «  Pas trop déçue, j'imagine ? »

Comment ne pas l'être ? Tu n'as plus rien de l'homme que tu étais, que tu semblais être. Rancœur s'accroche au coeur, dérape le long de ta fausse grandeur, de tes douleurs. Tu n'as plus rien de charmeur, ni même de ravageur, assis là, sur ce banc. Tu es juste un autre éclopé de l'âme, salopé par les différents drames. «  Ta mère aurait dû choisir un autre parrain. »
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J’aimerai savoir ce qu’il pense. J’aimerai savoir pourquoi il semble m’avoir cru aussi vite. Comment fait-il pour être si certain que tout ce que je lui raconte n’est pas une fable. Bien sûr tout est vrai mais j’ai tellement de mal à faire confiance aux autres que sa réaction m’intrigue. Et pourtant, il y a aussi cette petite voix au fond de moi qui m’a soufflé de lui faire confiance, de ne pas transplaner à la première menace. Qui m’a dit qu’il ne me ferait aucun mal et c’était vrai. Peut-être était-ce dû à tout ce que ma mère avait écrit sur lui et ses photographies ou le sourire de cet enfant est si large qu’il ne peut mentir. Cette petite fille avait pleinement confiance en lui, elle aurait sans doute sauté dans le vide si elle l’avait vu en bas lui tendre les bras. Mes doigts jouent avec la couverture du journal, je ne suis pas détendue et dans mon esprit se mêle trop d’émotions pour que je puisse réellement comprendre ce que je pouvais ressentir exactement à ce moment précis. Chacun de ses gestes, chacune de ses paroles m’angoisse. La peur d’être rejeté me serre la poitrine, m’empêche de respirer convenablement. Mes doigts pincent ma cuisse endormie comme si ne rien sentir me rassurait, c’est stupide et pourtant c’est un réflexe depuis que je me suis réveillée à Sainte Mangouste avec la moitié de mon corps complètement absent. Mon cœur manque un battement à chaque réponse qu’il formule. Je me mords la lèvre inférieur, me serais presque excusé lorsqu’il me précise que Marlène ne m’a pas permis d’hériter de ce surnom. Je regrette mes paroles, voudrais revenir quelques secondes en arrière mais il sourit. J’ai vraiment du mal à le suivre et cette peur tenace de le faire fuir m’empêche de me détendre, d’être plus naturelle, de lui dire tout ce que je voudrais lui dire. Je marche sur des œufs de serpencendre, c’est dangereux et douloureux. Je ne sais pas comment réagir à son humour alors j’esquisse un sourire et secoue légèrement la tête. Non, elle n’a jamais écrit ça, parce que son cœur semblait appartenir à Sirius Black malgré sa jeunesse et l’incompréhension de ce choix par Quinn lui-même si j’avais bien compris ce qu’elle avait écrit. Il l’appelait « Sisi l’impératrice des cons » c’est dire l’entente entre les deux hommes. Riagal avait été le second amour de sa vie, elle l’avait aimé sincèrement. Et mon enfance glisse sous mes yeux effleurant la pierre tombale ou nos nom parfaitement alignés sont les seuls â être réunis. Même le mien. Aucun corps d’enfant n’a été enterré mais mon vrai nom est entouré de ceux qui l’ont aimé. C’est un peu rassurant et aussi un peu terrifiant. Son interruption me déstabilise. Pourtant la question est légitime et je m’y attendais mais je ne peux m’empêcher de serrer une nouvelle fois le poing, parce que je n’en ai jamais parlé à personne de ça. C’était trop dangereux, pour lui comme pour moi. Mais Severus a disparu, il ne fait plus parti des mangemorts, sa maison a été incendié, il m’a abandonné. Severus Snape. Quel autre mangemort de cette époque aurait eu assez de pitié pour ne pas achever une fillette? Je ne parviens pas à regarder Quinn certaine de voir dans son regard la colère et l’envie d’user de sortilège interdit contre celui qui ressemble le plus à un père pour moi. C’est difficile à comprendre et j’en suis consciente mais Severus m’a vu grandir, il a prit soin de moi même si c’était de façon maladroite et je sais qu’envers et contre tous je prendrais sa défense. Parce que mon coeur bat toujours un peu plus fort quand il m’appelle “gamine” et je n’y peut rien. Même s’il m’a encore abandonné et que je lui en veux je ne peux m’empêcher d’espérer qu’il va bien, qu’il n’est pas au fond d’un cachot maltraité... Le bout de mes doigts vagabonde sur le pendentif en forme d’étoile. Je ne me souviens plus pour quelle occasion il m’a été offert mais je me souviens qu’il était important. Mes initiales gravées de chaque côté, la symbolique de l’étoile tout m’indiquait l’importance de ce bijou. Je relevais le regard vers lui doucement comme si je pouvais simplement chavirer en le regardant ce qui était absurde. Mes souvenirs remontent peu à peu... j’étais vraiment petite. Trois ans que j’étais parvenu à enfouir si profondément que j’en avais oublié mon prénom et la culpabilité s’ajoute au cocktail déjà explosif qui noirci mon coeur. Les cimetières n’ont pas vraiment un effet positif sur moi et pourtant Merlin seul sait que je ne voudrais être nulle part ailleurs. Avec lui, juste lui. Déçue? Jamais. J’avais peu d’espoir que vous veniez aujourd’hui, vous êtes là et c’est tout ce qui compte... que votre barbe soit plus longue, vos cheveux moins flamboyant ou votre sourire moins pétillant ce ne sont que des détails. J’ouvre grand les yeux m’apercevant que je venais tout juste de le décrire comme un vieux monsieur, ça n’était pas vraiment flatteur aussi j’ajoutais rapidement. Mais... de bons détails... je veux dire, vous avez vécu. Non c’est pas ce que je voulais dire mais c’est la guerre et je sais que les insurgés ne vivent pas dans de... bonnes conditions c’est dur c’est... je m’enfonce là n’est ce pas? Avais-je fini par avouer en passant ma main sur mon visage. Su-per. Je venais de le traité de pépé et de mec qui ne se lave pas en moins d’une minute. J’avais vraiment un problème de communication. Mon coeur manqua un battement en l’entendant. Il ne voulait pas, plus être mon parrain? Je suis désolée, je ne serais jamais la petite fille que vous avez vu grandir. Ca n’est pas pour... ça   J’indiquais ma propre personne. que vous avez accepté de lié votre magie à celle de la fille de Marlène. Il avait accepté de devenir parrain d’une petite fille qui avait bel et bien disparu il ne restait plus que moi. Vous auriez peut être préféré que je laisse le passé au passé mais j’avais besoin de quelque chose de tangible, d’être sûr que tout ça, vous, n’étiez pas le fruit de mon imagination. A force de s’imaginer une famille on devient peut être un peu fou.J’aurai aimé le toucher, juste effleurer sa main mais je n’en faisais rien de peur de voir exploser la petite bulle de bonheur qu’il représentait par sa simple présence. J’avais tant de questions encore mais je n’osais plus parler lui laissant l’opportunité de partir s’il le voulait réellement.
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