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sujet; When the Past meets the Future ∆ Ardal & Lorcàn

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When the Past meets the Future     Ardal & Lorcàn

En train d'ajuster ses boutons de manchettes, le sorcier relève la tête et se stoppe. Alerté par l'hypothétique probabilité d'être en retard, il s'était sorti des abîmes du sommeil... Trois heures trop tôt. Le voici ainsi en train de s'apprêter avec des heures d'avances, ces dernières lui offrant le luxe de scruter avec un regard critique son reflet. Pour un œil non averti, le tout était élégant et les lignes du trois-pièces bleu cobalt soulignaient sa haute stature. Pour celui qui l'est, les épaules sont un peu trop tombantes, il ne s'agit que de quelques malheureux centimètres, mais ils sont ceux qui font la différence d'une ligne d'épaule parfaite. Quant au pantalon, par chance ce dernier possédaient la longueur nécessaire pour n'être  cassé qu'une seule fois sur les richelieus acquises à la hâte il y a quelques jours de ça. Encore un des nombreux services rendus s'ajoutant à l'interminable liste que tenait religieusement à jour la connaissance qui avait accepté de le sortir de l'embarras. Un fait qui ne choquait pas plus que cela le russe, un prêté pour un rendu était dans l'ordre des choses pour lui.

Mais revenons plutôt à la préparation du brun qui en avait terminé avec le deuxième bouton. Celui du bras gauche, membre maudit qui abritait en sa chair la marque maudite. À cette pensée, son épiderme le brûla et sa large main se posa dessus en une vaine tentative d'éloigner cette sensation indésirable.  On sous-estime bien souvent la force des souvenirs, alors que ces derniers sont capables de raviver la douleur en un battement de cils. «  Успокойте, Дорофей это только в вашей голове. » - Calme-toi Dorofey, ce n'est que dans ta tête . - Il ferma les yeux et inspira profondément avant de laisser son corps se détendre au cours de son expiration. Là n'était pas le jour pour ouvrir sciemment la porte, si l'on admet qu'elle puisse être réellement fermée, à des émotions négatives et contre-productives. Il en aurait tout le loisir lors du rendez-vous qui l'avait réveillé aux aurores.

Pour l'heure, ses longs doigts s'activaient à nouveau, s'efforçant de réaliser un demi-Windsor convenable. L'étoffe soyeuse eu pour effet de le ramener des années en arrière, son épouse ayant toujours eu un goût sûr pour les choisir. Encore un autre souvenir envolé avec l'après-guerre. Seule Katia restait.  Loin de lui. L'enfant s’acclimatait bien à sa famille d’accueil paraît-il, une nouvelle qui avait tout autant rassuré qu’abattu le russe. Comment la chair de sa chair pouvait-elle bien s’accommoder de parfaits étrangers ? Mais Katia était Katia et la fillette à l'esprit vif avait certainement comprit que rien ne servait d'exposer le manque aux yeux des autres. Un renfermement inquiétant qui n'était que l'un des nombreux cadeaux de la guerre, qui avait plus que de raison endurci l'enfant au monde malade où elle évoluait.

Fin prêt, Dorofey eut tout le loisir  de savourer sa tasse de thé matinale, seule chose qu'il parviendra à avaler, la nourriture ne lui faisant guère envie. Las, il préféra ne pas se forcer, loin de lui l'idée de péniblement avaler une tartine et se retrouver barbouillé toute la sainte journée. Son orgueil ayant été assez malmené au cours des derniers mois, il n'en rajoutera pas aujourd'hui en se présentant sous un jour nauséeux. Boisson avalée, il préféra enfiler son trench et partir pour le Chemin de Traverse où tout était si familier et déroutant à la fois. Un élan de nostalgie le prit à la gorge et fit affluer à son esprit les souvenirs d'antan. Était-il seulement capable d'en suivre le fil et de laisser ses pas le mener aux lieux de son ancienne affaire ? Il se stoppa net. Pas encore... «Трус . » - Couard – Il n'y avait pas d'autre qualificatif face à ce manque de courage. Comment réagirait-il face aux nouveaux propriétaires des lieux ? Lui si prompt à l’introspection en temps normal, il l'ignorait.

Oh et puis, qu'est-ce qu'une malheureuse demie-heure d'avance ? Excédé par cette attente qui n'avait que trop duré, le sorcier n'avait pas demandé son reste pour claquer les talons et revenir sur ses pas. La façade reconnaissable entre mille se dressait devant lui, nouvelle bouffée de souvenirs pour lui. Néanmoins, il secoua la tête et préféra ne pas se perdre à nouveau dans le flot cahoteux du passé. C'est d'un pas assuré qu'il parcoure les derniers pas le séparant de l'entrée. Franchissant la porte à pas de velours, il ne s s'annonça pas immédiatement, préférant se composer une expression la plus neutre possible. Poker-face qui serait très certainement enviée de bon nombre de joueurs de poker moldus. Le sourire est réprimée, l'honneur sauvé.  C'est alors que la voix grave et posée aux notes slaves vint troubler la tranquillité des lieux. « Monsieur Ollivander ? Pardonnez-moi mon intrusion prématurée. Mais étant en avance, j'ai jugé bon ... » Le Russe s'attendant pertinemment à voir l'homme débouler de son arrière boutique en pestant que non cela n'était pas bon. Les retrouvailles promettant d'être........ Animées ? « … De rentrer et ainsi ne pas perdre plus de temps. Je sais bien que ne nous so... »

Il se stoppa net à l'apparition des jumeaux Ollivander. Il leur adressa un léger hochement de tête respectueux, quoique un tantinet sur la réserve, à chacun d'entre eux. «  Ardal, Lorcàn . » Tendu, mais le dissimulant autant qu'il pouvait il poursuivit. «  Comme je disais à votre père, qui semble de toute manière ne pas être là, j'ai préféré franchir le pas de la boutique plutôt que d'attendre les bras ballants devant cette dernière. » Le silence se fit à nouveau. Il y a de ces journées où l'on imagine difficilement en sortir indemne, celle-ci en était une.



Dernière édition par Dorofey I. Sadovski le Sam 6 Mai 2017 - 7:38, édité 1 fois
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WIZARD • always the first casuality
Lorcàn Ollivander
Lorcàn Ollivander
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‹ liens utiles : daphneseánjoanneremus
‹ âge : vingt-deux ans
‹ occupation : artisan baguettiste, il reprend petit à petit ses anciennes occupations
‹ maison : serdaigle
‹ scolarité : de sept. 1992 jusqu'à juin 1998
‹ baguette : bois de houx, crin de licorne, vingt-quatre centimètres, fine et souple.
‹ gallions (ʛ) : 2839
‹ réputation : Il est le rêveur de la famille, celui qui est fasciné par la magie et qui l'expérimente pour connaître tous ses secrets. Il est celui qui a le moins d'ambition, celui qui est incapable de prendre des décisions et on lui a longtemps reproché. Et puis maintenant que la guerre est finie, on le regarde un peu étrangement, faut dire qu'il a pris la Marque et malgré le lavage de cerveau qu'il a subi, il reste celui qui a pris position dans cette guerre alors que tous les autres membres de la famille ont préféré faire profil bas. Les conflits n'intéressent pas la famille Ollivander. Mais Lorcàn est l'exception et pour ça, il est un peu le mouton noir.
‹ particularité : aucune particularité magique notable, il a juste une mémoire photographique remarquable et c'est aussi un génie.
‹ patronus : il prenait la forme d'un corbeau avant, maintenant il n'arrive plus à en produire.
‹ épouvantard : Lui qui regarde sa Marque avec un plaisir malsain et qui a ce regard vide et noir. Lui soumis à cette magie qu'il déteste et qu'il trouve sale. Lui, lui et toujours lui face à ses pires erreurs.
‹ risèd : Un avant-bras net, sans marque. Une famille heureuse à ses côtés et surtout Ardal et lui qui s'occupent de la boutique.
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When the Past meets the Future ∆ Ardal & Lorcàn Vg2BBfYLorcàn observe sa table d’un air contrarié. Avant, elle accueillait des ingrédients divers, éparpillés un peu n’importe comment sans ordre précis que le jeune homme s’amusait à tester un peu comme il voulait. Maintenant, il y va presque à reculons lorsqu’il dépose quelque chose sur le plan de travail. Et si ce côté je fais d’abord et j’évalue les conséquences après, c’était pas vrai ? (Lorcàn, tu en es de partout, ce n’est pas comme ça que ça fonctionne. Ardal, dis-lui !) Du fin fond de sa mémoire, ces paroles ressortent. Son père les a prononcées un jour et il lui semble qu’il les entend encore, mais… est-ce réellement ça qu’il a dit ? Lorcàn fronce les sourcils en observant sa table. Il est bloqué comme ça depuis un petit moment maintenant. Il redescend sur terre quand il sent une main se poser sur son épaule. Lorcàn tourne la tête pour voir la lueur inquiète dans les yeux de son double. Il fait trembler sa bouche et elle s’étire en un maigre sourire. « Je cherchais quoi faire. » Justifie-t-il son manque de réaction pour ne pas inquiéter son frère même s’il doit savoir qu’il ment. Lorcàn ne sait pas, alors, si le sourire compatissant qu’Ardal lui adresse est là pour qu’il se rassure ou pour éviter qu’il s’angoisse sur une discussion qui n’aura pas lieu sur son état mental et sur pourquoi il s’est bloqué comme ça. Si le Docteur Whitaker était là, probablement qu’elle aurait posé la question, elle. Elle pose tout le temps des questions de toute façon. Lorcàn hoche la tête et se met en mouvement. Autant qu’il bouge pour ne pas inquiéter encore plus son frère. Il vient se mettre devant sa table cette fois-ci, il touche deux morceaux différents de crins de licorne. Il effleure d’abord de peur de les voir s’enflammer sous son contact avant d’y aller un peu plus franchement. Il essaie de se souvenir des enseignements de son grand-père, mais il a l’impression que ça, il l’a vraiment oublié quand on lui a bousillé le cerveau. Quand il essaie de retrouver l’image de Garrick, c’est un peu flou. Il voit des cheveux blancs et des yeux clairs, mais c’est tout et ça le déprime. Garrick était précieux pour lui, comment a-t-il pu oublier ses traits comme ça ? Il se rend compte alors qu’il serre les crins un peu trop forts. Il relâche la pression et laisse l’ingrédient retomber doucement sur la table. C’était probablement la pire idée du siècle de revenir maintenant à l’atelier. Il n’est pas prêt visiblement.

Lorsqu’Ardal revient dans l’atelier, Lorcàn se tourne dans sa direction et ouvre la bouche pour parler avant de la refermer lorsque le carillon de l’entrée retentit. « Monsieur Ollivander ? Pardonnez-moi mon intrusion prématurée. Mais étant en avance, j'ai jugé bon de rentrer et ainsi ne pas perdre plus de temps. Je sais bien que ne nous so... » Entendent-ils venant de la boutique. La voix rappelle quelque chose à Lorcàn et il fronce les sourcils pour se forcer à se souvenir de qui il s’agit. Il a l’impression qu’une lourde pierre tombe dans sa poitrine quand il se souvient qu’aujourd’hui ils sont censés accueillir un nouvel assistant. Celui que le gouvernement a mis dans les pattes d’Ardal en lui rappelant qu’ils avaient un accord : la liberté de Lorcàn contre ce qu’ils veulent. Et on lui a rappelé quand il a refusé de prendre quelqu’un en plus parce qu’ils savaient, aussi bien Ardal que Lorcàn, que leur père refuserait qu’un parfait inconnu vienne travailler avec les Ollivander. Même si le jeune homme a essayé de ne rien laisser paraître, il n’a pas pu s’empêcher d’éprouver une profonde culpabilité. C’est totalement de sa faute s’ils en sont là aujourd’hui. « On doit le rejoindre. » Dit-il alors que c’est une évidence. Il pince les lèvres et finit par suivre son jumeau du côté du magasin. Lorcàn aperçoit alors une silhouette qu’il connaît suffisamment. Dorofey Sadovski. Il s’était installé sur le Chemin de Traverse pour vendre ses baguettes lui aussi et Lorcàn a été intéressé par son art. Travailler avec lui, ça pourrait être intéressant, non ? « Ardal, Lorcàn. Comme je disais à votre père, qui semble de toute manière ne pas être là, j'ai préféré franchir le pas de la boutique plutôt que d'attendre les bras ballants devant cette dernière. » Le silence s’installe un petit moment. Lorcàn essaie de sourire un peu. C’est maigre et ça tremble légèrement, mais il sourit. Autant qu’il détende l’atmosphère, même si ça a l’air raté. « Monsieur Sadovski, bonjour. C’est très bien que vous soyez à l’avance. » Il ne sait plus s’il a continué à l’appeler monsieur Sadovski et s’il le vouvoyait toujours quand ils ont commencé à se fréquenter, mais autant qu’il brise la glace comme ça plutôt qu’en mettant les pieds dans le plat. « Notre père n’est pas là, en effet, c’est nou-Ardal qui gère la boutique en majeure partie. » Il passe ses bras dans son dos et se balance légèrement d’avant en arrière sur ses pieds. Merlin, qu’est-ce qu’il raconte là ? « Peut-on vous offrir quelque chose ? Café ? Thé ? » Autant qu’il soit poli au maximum, c’est de sa faute si Dorofey est là et il sait que ça n’enchante pas sa famille alors autant qu’il se montre le plus serviable et docile possible.
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