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sujet; ZOLA. forgiveness, can you imagine?
MessageSujet: ZOLA. forgiveness, can you imagine?   ZOLA. forgiveness, can you imagine? EmptyJeu 20 Oct 2016 - 23:31

HERO • we saved the world
Neville Longbottom
Neville Longbottom
‹ disponibilité : always
‹ inscription : 07/10/2016
‹ messages : 644
‹ crédits : freesia, tumblr et khalid.
‹ dialogues : firebrick
ZOLA. forgiveness, can you imagine? Tumblr_nzqsnqXAiJ1qjfji0o2_250

‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.


‹ âge : vingt-quatre ans (30/07)
‹ occupation : chômage technique.
‹ maison : gryffondor.
‹ scolarité : septembre 91 et janvier 1999.
‹ baguette : bois d'if, crin de licorne, 28 centimètres 8, souple et rapide, inadaptée mais j'ai la flemme de la changer.
‹ gallions (ʛ) : 3573
‹ réputation : la guerre m'a endurci et changé, que je suis devenu assoiffé de sang et parfois incontrôlable, les longues années de conflit ayant brisé le garçon maladroit et parfois simplet que j'ai été.
‹ particularité : un semi-loup depuis septembre 2003.
‹ faits : je suis très différent du garçon que j'ai été à Poudlard, forgé par des années de guerre, de meurtres et de missions suicidaires. Je suis trop en colère, trop extrême, je n'ai plus rien du garçon timide que j'étais avant même si les blessure d'antan demeurent. La fin de la guerre m'a laissé détruit, et je me suis plongé dans les excès, surtout l'alcool, jusqu'à la naissance de mon neveu James, le fils de Ginny et d'Harry. J'essaie de joindre les deux bouts.
‹ résidence : dans la maison familiale à Blackpool, Angleterre, avec Ginny et son fils James.
‹ patronus : très difficile pour moi à invoquer, mais il a pris la forme d'un lama, une fois.
‹ épouvantard : alternativement le professeur Snape et les cadavres des gens à qui je tiens le plus: ma grand-mère, Luna, Ginny, Hannah, etc.
‹ risèd : une vie heureuse et ennuyante.
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emily callaghan
death doesn't discriminate between the sinners and the saints, it takes and it takes and it takes.
Neville ne pouvait pas, ne voulait pas rester ici. Il devait partir, transplaner, utiliser le premier elfe à porter et ne plus jamais revenir dans cette maison qui sentait les larmes, la sueur et le sang. Il devait partir et effacer de ses yeux la vision du corps déchiré et brisé de Ginny, avec tout ce sang, tellement de sang... Mais il avait été trop faible, jusque là, collé au lit, incapable de bouger, de réfléchir... la douleur l'avait attrapé, enveloppé, bercé jusqu'au sommeil parfois, jusqu'à la fièvre plutôt. On l'avait recousu et reconstitué comme un monstre de Frankenstein, avant qu'il ne voit le corps inconscient de Ginny, avant qu'on l'asseye pour lui expliquer ce que ça voulait qu'elle été mordue... et lui griffé.
Griffé, griffé, semi-loup.

Semi-loup.
Neville n'avait toujours été que... Neville. Juste... lui. Clumsy boy, Trevor, Paracelse, Squib... juste Neville. Juste un gamin mal dans sa peau, trop grand pour son corps, trop maladroit pour les autres, jamais assez bien... il n'avait pas été assez bien pour arrêter le Trio lors de la première année, pas assez bien pour protéger Harry au Département des Mystères, pas assez bien pour empêcher Ginny de devenir Rebut, pas assez bien pour sauver Luna, pas assez bien pour aimer Hannah correctement, pas assez bien pour empêcher Harry de mourir et enfin, pas assez bien pour protéger Ginny.
Juste Neville, Neville Pas-Assez-Bien, Neville le gars le plus normal, maladroit, nul et inutile qu'on puisse imaginer.
Et il était désormais un semi-loup.

Il sentait l'attraction dont les autres loups parlaient. Ce Lien qui, il le sentait, le faisait rester ici, le forçait à regarder par la fenêtre dès qu'il passait près d'une vitre, l'intimait de rester, rester, rester, mais il ne pouvait pas rester.
Elijah Buckley, le semi-loup guérisseur et enseignant à Poudlard, était reparti à l'école et lui avait proposé de l'accompagner. Il pourrait revenir, lui avait-il dit, pour veiller Ginny et pour explorer un peu ses nouvelles capacités de semi-loup. Neville ne savait pas si il avait envie de revenir. Il avait confirmé à Buckley qu'il retournerait à Poudlard. “ Ton amie... elle voudra venir avec toi? ” Sauf que Ginny était au lit, inconsciente et fiévreuse, entre la vie et la mort, et il savait que Luna ne voudrait pas quitter son chevet et-- “ Celle qui est en bas. Tu l'entends?
Emily. Emily. Il s'était réveillé depuis douze heures environ, après une journée de convalescence, fiévreux et dégoulinant de sueur et de mal-être, incapable de tenir en place, et il n'avait pas pensé à aller voir Emily.

Stupide, idiot, incapable petit Neville, un si mauvais ami qui n'avait pas pu retenir le Trio, qui n'avait pas protégé Harry, qui n'avait pas empêché Ginny de souffrir, qui n'avait pas sauvé Luna, qui n'avait pas aimé Hannah correctement, qui n'avait pas empêché Harry de mourir, qui n'avait pas pu sauver Ginny, qui n'avait pas pu s'occuper de ses amis correctement, jamais, jamais.
Il s'était précipité dans le cellier sans même réfléchir, même si il n'avait aucune envie de parler à Ginny, à Luna, à Emily ou à quiconque: il voulait rester seul jusqu'au lendemain du monde, baigner dans sa culpabilité et son mal-être jusqu'à en oublier l'origine... mais il connaissait suffisamment Emily pour savoir qu'elle ressentirait la même chose.
Et elle était là, plantée là au milieu du cellier obscur, un peu tremblante et hésitante, et bizarrement... en se concentrant, Neville pouvait entendre les battements erratiques de son coeur, les hésitants allers et retours de l'air entre sa gorge et ses poumons, le tremblement le plus léger de ses doigts... “ Emily... ” murmura-t-il pour attirer son attention, avant de se précipiter vers elle pour la prendre dans ses bras, dans une étreinte féroce et presque douloureuse d'ours, la serrant contre son torse en prenant tout l'avantage de sa taille qui désormais dépassait celle de son ancienne camarade de classe sans aucun mal.

Neville avait tendance à culpabiliser de tout pour un rien. Neville avait tendance à se haïr avec une force à rendre nauséeux, malade. Neville avait tendance à ne pas supporter de se regarder dans un miroir et à se reprocher tout ce qu'il y avait à se reprocher dans ce monde: il avait une tendance à prendre le poids du monde sur ses épaules juste pour voir si il était assez fort pour le supporter (ce qui était rarement le cas).
Il aurait pu se battre contre tous les loup-garous du monde pour sauver Ginny. Chasser les Ronflaks Cornus jusqu'à ce que mort s'ensuive si Luna le lui avait demandé. Il aurait suivi Emily jusqu'au bout du monde, et un peu plus loin encore, si elle en avait eu besoin. Mais faire quoique ce soit pour sa propre personne lui était impossible; parfois, Neville ignorait même ce qu'il voulait, désirait, ce qu'il était.
Alors il se perdit allègrement dans l'étreinte, serrant Emily contre lui en se focalisant sur elle, juste sur elle, fermant les yeux en enfouissant son nez dans ses cheveux: “ Ems, je suis tellement, tellement désolé, c'est de ma faute, j'aurais jamais dû les laisser partir... Ems, pardonne-moi, j'te promets, ça va aller, je suis tellement désolé...


Dernière édition par Neville Longbottom le Dim 20 Nov 2016 - 16:07, édité 1 fois
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‹ âge : vingt-trois ans
‹ occupation : perdue sans but dans la vie.
‹ maison : Gryffondor
‹ scolarité : septembre 1992 et mai 1998.
‹ baguette : est celle de ma mère. Elle est en bois de bouleau, contient un crin de licorne et mesure 26,5 centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 4105
‹ réputation : je suis une petite poupée abîmée, malmenée et détruite.
‹ faits : je suis d'origine irlandaise et de sang-mêlé. J'ai un tempérament de feu, suis énergique, loyale et parfois possessive.
J'ai fait partie de l'AD, ai combattu pendant la bataille de Poudlard, ai été rebut, ai participé à la reprise de Poudlard et à la bataille finale et suis maintenant un héros de guerre.
Je manie également parfaitement une dizaine d'armes blanches et maîtrise le combat rapproché.
‹ résidence : dans ma maison d'enfance mais y passe très peu de temps. Le plus souvent vous me trouverez dans des bars ou des boîtes de nuit à tenter d'oublier ce qu'est ma vie.
‹ patronus : un panda mais il m'est encore très difficile d'en produire un
‹ épouvantard : l'oubli. Visuellement cela se traduit par un voile noir qui l'enveloppe.
‹ risèd : ma famille réunie autour de moi pour fêter mon diplôme d'auror.
http://www.smoking-ruins.com/t2937-emily-chaos-and-the-calm
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Son esprit semblait s’être disloqué de son corps. Incapable de penser, incapable de réfléchir, son regard parcourait simplement la pièce des yeux sans réussir à se focaliser sur un quelconque objet, sur une quelconque présence. Ses sens s’étaient déconnectés ne laissant d’elle qu’une présence charnelle et un lent palpitant. Comparée aux autres, elle était dans un état plutôt convenable. Mais au cours des heures qui s’écoulèrent entre son arrivée à Storm’s End et maintenant, son apparence avait pris des nuances plus sombres, plus glauque. Assise à même le sol, prostrée, les jambes repliées contre sa poitrine et la tête posée sur les genoux, elle avait cette expression hagarde sur le visage. Ses yeux étaient bouffis et injectés de sang, ses lèvres étaient ornées de fines cicatrices dues à ses excessifs mordillements nerveux, et ses mains cherchaient inconsciemment à gratter tous les reliefs gênants de sa peau, du bandage à sa jambe jusqu’aux plaies qu’elle s’était auto-infligée depuis que Ginny était enfermée dans cette chambre. Les gens passaient à côté d’elle sans même l’aviser. Elle ne se souvient pas vraiment de ce qu’il s’était passé, mais il était possible qu’elle soit responsable de cette soudaine ignorance. Parfois, elle les entendait s’agacer en pénétrant à l’intérieur de la pièce car elle gênait leurs allers et venues, ou parce qu’ils avaient failli renverser ce qu’ils transportaient en l’évitant, mais elle n’en avait que faire, elle resterait. Après qu’ils aient soigné sa blessure, elle s’était simplement levée, et avait élu domicile devant la porte de la chambre de sa meilleure amie. Certains avaient rechigné, lui avaient dit qu’elle devait se reposer, lui avait indiqué que sa blessure se soignerait mieux si elle s’allongeait, mais elle avait tout simplement refusé, catégoriquement. C’était sûrement à ce moment qu’elle avait laissé sa colère l’emporter et que des mots ressemblant à « Laissez-moi tranquille ! Si vous me touchez, je vous tranche la gorge. » étaient sortis et avaient calmé tout le monde. Ses doigts semblaient se souvenir que son poignard lui avait été enlevé car ils essayaient sans cesse de se refermer sur le manche sans y arriver. Tout ce qui comptait cependant était qu'ils l'aient laissée veiller son amie ainsi, durant toute la journée et la nuit qui suivit. Elle ne dormit pas. A quoi bon. Ses oreilles guettaient une évolution dans l’état de Ginny mais jusqu'alors aucun changement significatif lui était parvenu. Ses paupières étaient de plus en plus lourdes et menaçaient de se fermer, mais elle se débattait, coûte que coûte pour rester éveillée. « Emily ? » Elle leva les yeux et d'un simple regard questionna son interlocuteur. « Ton amie est stable et si tu veux la voir, tu peux entrer. » Enfin les mots qu'elle voulait entendre. Se retenant au mur, elle se leva, vacilla légèrement avant de retrouver l’équilibre. La porte de la chambre s'ouvrit et son regard divagua quelques secondes à l'intérieur. Puis, au grand étonnement de tout le monde, elle se retourna et commença à entrouvrir une à une toutes les portes jusqu’à tomber sur celle qu’elle cherchait. Elle la referma derrière elle, et tâtonnant dans le noir, elle descendit les marches en claudicant. Son avancée dans les profondeurs du cottage ressemblait à une descente aux enfers, mais après tout, c’était tout ce qu’elle méritait.

Téméraire. Ses doigts se refermèrent sur le premier objet qu’ils rencontrèrent. Ingérable. D’un lancer ferme et franc, la bouteille se brisa répandant son cru sur le sol. Naïve. Elle plaqua violemment ses mains sur son visage et se griffa à un tel point que des gouttelettes écarlates coulèrent le long de son menton. Dangereuse. Elle agrippa cette fois ses cheveux et les tira violemment en grognant. Coupable. Tout était de sa faute, tout ce qu’il s’était passé, tout ce qu’il se passera, tout ce qui tournait autour d’elle finissait un jour par disparaître. Elle s’en voulait, elle se détestait … Que faisait-elle encore là ? Elle ferait mieux de partir, elle ferait mieux de laisser ses amis vivre loin d’elle, loin du danger qu’elle représentait, loin de la personne qu’elle était devenue. Elle n’était plus la Emily qu’ils avaient connue, celle qu’ils supportaient lorsqu’elle parlait trop, celle qu’ils aimaient. Elle n’était plus que ce monstre qu’Alecto avait façonné. Sa place était ici, dans ce cellier, tel que la cave des Carrow avait été sa demeure. Enfermée comme un animal, elle ne serait plus un danger pour personne, elle ne pourrait plus faire du mal à ceux qu’elle aimait, elle n’aurait plus à avoir peur … Peur de blesser, peur de tuer, peur de devenir l’assassin qu’elle craignait devenir. « Emily … » Non. Il devait partir, s’éloigner. Elle était le mal incarné, elle était le poison d'une acromentule, le regard d’un basilic, l’Avada Kedavra d’une baguette. Cours, fuis, disparais … Je ne peux pas te promettre de ne pas te blesser. Je ne peux pas te promettre d’être moi. Il s’avança trop vite. Elle n’eut pas le temps de reculer qu’il refermait déjà ses bras sur elle dans une forte étreinte. Son corps était raide, immobile. Une part d’elle voulait le repousser, lui dire de la laisser seule, de ne plus l’approcher. Pourtant, plus les secondes s’égrainaient et plus sa détermination s’évanouissait. Téméraire. Son corps se détendit. Ingérable. Ses bras se refermèrent sur son dos. Naïve. Elle laissa aller sa tête contre son épaule. Dangereuse. Elle se blottit contre lui et retint sa respiration. Ses yeux piquaient, de tristesse, de fatigue. Elle voulait pleurer, mais Emily ne pleurait jamais. Pleurer c’était admettre sa faiblesse. Pleurer c’était donner la possibilité aux autres de la prendre en pitié. Elle ne voulait pas de leur pitié, elle ne voulait pas de leur gentillesse, elle ne la méritait pas, elle ne les méritait pas. « Ems, je suis tellement, tellement désolé, c'est de ma faute, j'aurais jamais dû les laisser partir … Ems, pardonne-moi, j'te promets, ça va aller, je suis tellement désolé … » Son nez enfoui contre l’épaule de son ami, elle agitait obstinément la tête. Sa voix rauque et étouffée le contredit. Coupable. « Tout est de ma faute. Tu n’as rien fait de mal à part venir nous aider. » Elle renifla et recula un peu pour tenter de percevoir le visage de Neville. Elle sentit son souffle contre son front et cela lui suffit à admettre sa présence. « Je ne l’ai pas arrêtée lorsqu’elle m’a proposé de l’accompagner. J’aurais dû l’arrêter. J’aurais dû la retenir. J’aurais dû savoir que c’était trop risqué. » Elle coinça le visage de son ami entre ses mains et ravala ses larmes. Je ne dois pas pleurer. « Ce qu’il lui est arrivé, c’est moi. Je l’ai laissée y aller. Je l’ai suivie. Je l’ai encouragée. Et j’ai tout simplement pas été là au moment où vous aviez besoin de moi. » J’ai été absente. Mon cerveau s’est déconnecté. J’ai disparu. Elle ne comprenait toujours pas ce qu’il s’était passé, pourquoi cela était arrivé à cet instant précis, pourquoi elle ? … Elle ne se pardonnerait jamais ce qui était arrivé à Neville et à Ginny. Elle ne se pardonnerait jamais ce qui aurait pu arriver à Luna et au bébé. Tout ce qu’elle pouvait faire, c’était aider Neville à se pardonner à lui-même. Il n’était pas responsable. Elle l’était. Seulement elle. Uniquement elle.
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‹ réputation : la guerre m'a endurci et changé, que je suis devenu assoiffé de sang et parfois incontrôlable, les longues années de conflit ayant brisé le garçon maladroit et parfois simplet que j'ai été.
‹ particularité : un semi-loup depuis septembre 2003.
‹ faits : je suis très différent du garçon que j'ai été à Poudlard, forgé par des années de guerre, de meurtres et de missions suicidaires. Je suis trop en colère, trop extrême, je n'ai plus rien du garçon timide que j'étais avant même si les blessure d'antan demeurent. La fin de la guerre m'a laissé détruit, et je me suis plongé dans les excès, surtout l'alcool, jusqu'à la naissance de mon neveu James, le fils de Ginny et d'Harry. J'essaie de joindre les deux bouts.
‹ résidence : dans la maison familiale à Blackpool, Angleterre, avec Ginny et son fils James.
‹ patronus : très difficile pour moi à invoquer, mais il a pris la forme d'un lama, une fois.
‹ épouvantard : alternativement le professeur Snape et les cadavres des gens à qui je tiens le plus: ma grand-mère, Luna, Ginny, Hannah, etc.
‹ risèd : une vie heureuse et ennuyante.
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Elle est immobile et froide, comme une statue impossible à aimer, entre ses bras; mais Neville n'est pas dupe. Neville n'est jamais dupe, pas avec ses amis, il ne peut pas. Encore moins avec Emily.
Ils sont un peu pareils, tous les deux. Ils se blâment de tout, pour rien, à croire qu'ils ne savent pas quoi faire d'autre de toute la colère et la culpabilité qui les étreint tout le temps.
Elle se détend, une seconde après l'autre. Lentement, tout doucement, mais Neville le sent, et ne la lâche pas, ne desserre pas son emprise, la garde contre lui comme si il voulait la protéger du monde — à moins qu'il ne cherche qu'un point d'accroche, une ancre pour ne pas perdre pied. Ça fait bizarre, l'idée de se reposer sur quelqu'un, et peut-être qu'il devrait faire attention. C'est jamais bon, de se reposer sur quelqu'un comme ça — mais c'est différent, avec Ginny, avec Luna, avec Emily. Il leur fait confiance, entièrement. Neville n'a jamais été quelqu'un d'entier, d'intense, qui met tout sur la table ou rien du tout.
Il a envie de pleurer. Non. Il n'est pas entier. Il est brisé, il a été griffé, il ne sera plus jamais le même. Il a tout perdu. Il a perdu Luna, elle est amoureuse d'un autre et il a perdu Ginny, elle a été mordue par un loup-garou et il a perdu Emily, qui doit se sentir si affreusement coupable, d'être ici, d'être entière, d'être en vie et surtout, il s'est perdu lui-même. « Tout est de ma faute. Tu n’as rien fait de mal à part venir nous aider. Non, non, ” marmonne-t-il, alors qu'elle-même branle du chef contre son épaule. Elle a ramené ses bras autour d'elle, enfoncé ses doigts dans son dos et il la serre, encore plus, quitte à l'étouffer.

« Je ne l’ai pas arrêtée lorsqu’elle m’a proposé de l’accompagner. J’aurais dû l’arrêter. J’aurais dû la retenir. J’aurais dû savoir que c’était trop risqué. » Il continue de dire non, difficilement, à mi-voix, il y a des larmes dans sa voix, qui bloquent sa gorge, et il se déteste, parce que Emily ne pleure jamais, et Neville pleure tout le temps, quand il est heureux, mais surtout quand il est triste, quand il a mal, quand ses amis ont mal, quand ses amis tremblent un peu dans ses bras et quand Emily prend son visage entre ses mains et s'éloigne pour le regarder dans les yeux. « Ce qu’il lui est arrivé, c’est moi. Je l’ai laissée y aller. Je l’ai suivie. Je l’ai encouragée. Et j’ai tout simplement pas été là au moment où vous aviez besoin de moi. Non, arrête, Emily, dis pas- dis pas ça, ” marmonne-t-il, la relâchant et laissant ses mains retomber le long de son corps. “ Ce qui est arrivé... c'est pas de ta faute c'est ma-- Il grimace. On a survécu, Emily. On a survécu, et on survivra à tellement d'autres choses. ” Il se force à se calmer, à respirer calmement, à repousser les larmes, les ravaler. Il n'a pas le droit de pleurer, d'attendre, ils ont pas le droit ou le temps d'être faibles. Il baisse les yeux, pour ne plus confronter ceux d'Emily. Il grimace légèrement, en se reculant et en posant sa main sur son torse là où il a été griffé et où les chairs, encore roses, sont toujours brûlantes et douloureuses. “ Ce n'est pas de ta faute, Emily. Tu peux pas croire ça. Si tu crois ça... si tu crois ça, c'est pire et on a pas le droit au pire, on doit être fort même si- même si c'est dur. ” Même si c'est sa faute, à lui; mais il sait qu'elle refusera de l'entendre, et prendra le blâme à la place. “ Emily... ” Il lève la main, replace une mèche de cheveux derrière son oreille, avec tout le naturel du monde — parce que Neville n'a jamais été que naturel avec les filles, avec ses meilleures amies. “ Ne te blâmes pas pour ce qui est arrivé, je t'en prie.
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Emily Callaghan
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S’il y avait bien une chose qui avait toujours fait défaut à l’amitié qui liait Neville à Emily, c’était bien leur tendance individualiste et néfaste à toujours vouloir prendre toutes les fautes pour leur compte. Besoin maladif de se sentir responsable, de décharger les autres des difficultés de leur existence. Certains diraient qu’ils sont empathiques et protecteurs, et ils n’auraient pas vraiment torts ; mais en réalité, cette manie à toujours s’approprier le blâme pour tout ce qui arrivait – et parfois même pour ce qui n’arrivait pas – reflétait leur incapacité à avoir confiance en eux, à avoir confiance en leur choix et en leur décision. Ils étaient dans une impasse, définitivement dans une impasse. Neville et Emily étaient plus semblables qu’ils n’oseraient l’admettre ; de même qu’ils n’oseraient jamais admettre qu’il puisse y avoir plus qu’une simple camaraderie entre eux. Éternelle solitude dans cet altruisme qu’ils exposaient au monde … Emily se sentait à l’étroit dans cette bulle de colère qu’elle préférait garder pour elle. Ne cessant jamais d’amasser, d’accumuler pour les autres, elle aspirait les peines et les erreurs pour redonner foi et espoir. C’est l’ancienne Emily qui se dévoile peu à peu et qui reprend vie dans les bras de son ami. Elle n’est pas tout à fait partie, pas tout à fait perdue, elle la rejette juste, l’enfouie tout au fond d’elle pour ne pas souffrir, pour ne pas ressentir le manque, la perte ou la blessure. Elle est mieux ainsi, froide et introvertie ; la meilleure façon pour elle de ne pas échapper à la réalité.

Elle se déteste de perdre pied si facilement. Elle se déteste de ne pas comprendre ce qu’il lui arrive. Elle se déteste de ne pas avoir pu sauver Ginny, protéger Luna et apaiser Neville. Incapable de se pardonner, incapable d’admettre qu’il n’y avait pas de responsabilités à prendre, incapable de ne pas se sentir concernée par ce que ressentait Neville … « Non, arrête, Emily, dis pas- dis pas ça. » Il s’éloigne d’elle et elle ne peut s’empêcher de remarquer le déchirement à l’intérieur de son cœur. Elle revenait la nouvelle Emily, dans toute sa splendeur, dans toute sa rage, dans toute sa noirceur. Elle culpabilise, serre les poings, fixe Neville espérant qu’il lui concède cette lâche défaite. « Ce qui est arrivé... c'est pas de ta faute c'est ma — On a survécu, Emily. On a survécu, et on survivra à tellement d'autres choses. » Elle sait pourtant ce qu’il allait dire, et elle se sent subitement inutile. Si elle n’arrive même pas à le décharger de tous ces reproches qu’il se fait à lui-même, elle est aussi insignifiante qu’une poussière dans un tas de cendre. Elle le voit fuir son regard, elle le voit admettre ses doutes quant à ce qu’il essaie de lui faire croire. Mais il s’obstine, il poursuit. Une chose de plus qu’elle aurait pu faire en miroir. « Ce n'est pas de ta faute, Emily. Tu peux pas croire ça. Si tu crois ça... si tu crois ça, c'est pire et on a pas le droit au pire, on doit être fort même si- même si c'est dur. » Elle acquiesce parce qu’elle sait qu’il sera impossible pour l’un comme pour l’autre de se laisser la responsabilité. Ils souffriraient donc tous les deux, c’était une fatalité à laquelle ils ne changeraient pourtant rien.
«  Emily... » Elle sent les doigts de Neville frôler son visage, mais elle serre les dents pour ne pas se laisser gagner par ses sentiments. Ce n’était pas le moment de ressentir quoi que ce soit, pour quiconque. Et les raisons ne manquaient pas. Dangereuse, inconsciente, destructrice, … « Ne te blâme pas pour ce qui est arrivé, je t'en prie. » Elle ne peut pas lui promettre ça. Elle ne sait pas comment faire. Alors comme tout le reste, elle l’enfouie, le dissimule, le recouvre d’illusions et de mensonges. Elle pince les lèvres et avale la distance qu’il a créé entre eux. Soulevant son menton du bout des doigts, elle l’oblige à croiser son regard. « Tu sais très bien qu’aucun de nous deux n’est capable de faire ça. Mais si tu me promets d’essayer, je le ferai aussi. » Elle qui n’est pas câline, elle qui ne sait plus comment montrer son affection à quelqu’un, s’approche pourtant de lui et l’enlace, quelques secondes à peine, et recule à nouveau comme s’il ne s’était rien passé. Elle s’adosse au mur derrière elle et laisse ses cheveux retomber en cascade sur son visage baissé. Elle respire, lentement, et le silence qui s’installe l’oblige à penser à tout ce qu’elle veut refouler. A l’intérieur d’elle, se bousculent un tas de pensées, un tas de questions … « Tu l’as vue ? » lâche-t-elle simplement. Elle parle de Ginny. Elle parle de la source de toutes ses craintes et la conséquence de toutes ses erreurs. Elle voulait seulement qu’on lui dise qu’elle s’en remettrait sans séquelles, elle voulait juste qu’on lui confirme qu’elle survivrait. Parce qu’Emily, elle ne se pardonnait déjà pas les blessures que sa meilleure amie avait subies, alors comment pourrait-elle se remettre de sa mort ? « Et Luna ? Et le bébé ? » Elle avait été trop occupée à éviter tout le monde et à se morfondre pour réellement vérifier que ses amis allaient bien. « Je suis vraiment nulle … »
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‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.


‹ âge : vingt-quatre ans (30/07)
‹ occupation : chômage technique.
‹ maison : gryffondor.
‹ scolarité : septembre 91 et janvier 1999.
‹ baguette : bois d'if, crin de licorne, 28 centimètres 8, souple et rapide, inadaptée mais j'ai la flemme de la changer.
‹ gallions (ʛ) : 3573
‹ réputation : la guerre m'a endurci et changé, que je suis devenu assoiffé de sang et parfois incontrôlable, les longues années de conflit ayant brisé le garçon maladroit et parfois simplet que j'ai été.
‹ particularité : un semi-loup depuis septembre 2003.
‹ faits : je suis très différent du garçon que j'ai été à Poudlard, forgé par des années de guerre, de meurtres et de missions suicidaires. Je suis trop en colère, trop extrême, je n'ai plus rien du garçon timide que j'étais avant même si les blessure d'antan demeurent. La fin de la guerre m'a laissé détruit, et je me suis plongé dans les excès, surtout l'alcool, jusqu'à la naissance de mon neveu James, le fils de Ginny et d'Harry. J'essaie de joindre les deux bouts.
‹ résidence : dans la maison familiale à Blackpool, Angleterre, avec Ginny et son fils James.
‹ patronus : très difficile pour moi à invoquer, mais il a pris la forme d'un lama, une fois.
‹ épouvantard : alternativement le professeur Snape et les cadavres des gens à qui je tiens le plus: ma grand-mère, Luna, Ginny, Hannah, etc.
‹ risèd : une vie heureuse et ennuyante.
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Il a si mal, partout, au coeur et au corps. Il est tatoué à jamais de cette soirée lugubre, marqué pour toujours, sur son corps et dans sa tête. Plus rien ne sera jamais comme avant. Plus rien ne sera jamais comme avant. Il est désormais maudit, et Ginny, si elle se réveille (faites qu'elle se réveille, faites qu'elle se réveille, faites qu'elle se réveille), aussi. Ils seront des monstres dans ce monde, pour toujours, et cette soudaine réalisation appuie sur le coeur de Neville avec le poids de trois mille montagnes; il a l'impression que l'air lui manque, que tout lui manque, et que la douleur qui l'agite tout entier, au coeur et au corps, ne l'abandonnera jamais entièrement. Peut-être vivra-t-il toujours avec l'impression d'avoir des griffes enfoncées dans son flanc, peut-être vivra-t-il toujours avec la peur que son Créateur le retrouve; il n'espère pas. Ce n'est pas une vie, ce n'est qu'une demi vie... à moitié lupine et à moitié humaine.
Neville aimerait que tout revienne comme avant. Cette pensée lui semble égoïste, étrangement, parce qu'avant... eh bien, avant, le monde était corrompu et aujourd'hui, le monde est triste, mais ils se battent pour le changer. Avant, il était stupide et maladroit et il n'avait pas d'amis. Mais avant, il était heureux et il riait beaucoup, avec Ginny, même si il ne savait jamais vraiment si il était amoureux d'elle ou si ils étaient proches amis; idem pour Luna; idem pour Emily; idem pour... tout le monde. C'était plus simple, avant, de simplement se préoccuper du prochain devoir de Potions ou de qui emmener au bal de fin d'année...
Et maintenant ils sont là, brisés et en train de briser, et rien ne pourra jamais les ramener à une époque plus clémente et heureuse. « Tu sais très bien qu’aucun de nous deux n’est capable de faire ça. Mais si tu me promets d’essayer, je le ferai aussi. » Elle s'est approchée, sa main posée sur son menton l'a forcé à relever le visage et à croiser ses yeux. Ils ont la même expression sévère et douloureuse, la même culpabilité écrite sur les traits. Neville a envie de prendre toute la douleur et toute la culpabilité qu'elle peut ressentir, il a envie de lui arracher tout ça et de lui laisser suffisamment d'espace pour qu'elle puisse construire du bonheur. Emily manque de bonheur.  
Mais il ne sait pas comment ui dire que non, vraiment, ce n'est pas de ta faute, crois-moi, Ems, je prendrai tout le blâme, je prendrai toutes les responsabilités mais ne te tourmente pas, ne t'en veux pas, je peux pas vivre si toi tu refuses de le faire.

Il reste silencieux.
Il se fond dans la brève étreinte avec le même silence sévère, la relâche presqu'à regret parce que s'il le pouvait, Neville absorberait tous ses sentiments négatifs par le toucher. « Tu l’as vue ? » Elle s'est reculée, adossée au mur; sa présence remplit l'espace contigu pourtant, et Neville s'éclaircit la gorge en se détournant, faisant mine d'observer l'espace quasiment vide sauf pour quelques cartons aux inscriptions mystérieuses. Il a comme une boule dans la gorge, quelque chose qui l'empêche de parler, de relâcher tout ce qu'il ressent, tout ce qu'il souffre en cet instant précis; il ne peut pas parler, tout air a quitté ses poumons et il revoit le corps désarticulé de Ginny, et tout ce sang, tout ce sang, sur ses mains à lui, sur ses bras, partout, partout... « Et Luna ? Et le bébé ? » Le bébé, Luna, oui, elles vont bien, il croit. Il ne sait pas vraiment; il ne peut pas regarder Luna dans les yeux, et il ne peut pas pénétrer dans la pièce dans laquelle se repose Ginny, parce que le sang lui donne envie de tourner de l'oeil et que la culpabilité l'empêche de respirer en leur présence.
C'est un sentiment obscur et nocif, cette culpabilité quasi-inhumaine, qui s'est infiltrée en eux en si peu de temps et qui, pour Neville en tout cas, l'handicape mieux que n'importe quel maléfice. Peut-être, après tout, mérite-t-il la griffure du loup-garou, mérite-t-il d'être un monstre, d'être maudit, marqué, blessé à jamais. « Je suis vraiment nulle … Ne dis pas ça. ” Et aussi brusquement qu'il s'est détourné, il fait volte-face et s'approche d'elle, suffisamment pour que le regard d'Emily se braque sur le sien. “ Ils font tout leur possible pour l'aider. Les aider. Elles vont s'en sortir, et tu n'as pas le droit d'en douter E-Emily. Si t'en doutes- si t'en doutes... il ne faut pas en douter, d'accord? Elles doivent s'en sortir. Luna doit s'en sortir, et avoir sa fille, et Ginny doit s'en sortir, et- et-- ” Neville réprime à grand mal un sanglot.
Il s'en veut tellement; il a l'impression qu'il va saigner de sa culpabilité, ou exploser, ou les deux. “ Il n'y a rien que je puisse te dire pour t'en convaincre, Emily. Mais on doit- ça va- elles vont s'en sortir. Et quoiqu'il arrive, ce ne sera pas de ta faute. Tu es l'une des personnes les plus courageuses et fortes que je connaisse. Et tu as été la plus forte et la plus courageuse que j'ai jamais vue hier.
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Emily Callaghan
Emily Callaghan
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‹ dialogues : #ff9966.
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‹ âge : vingt-trois ans
‹ occupation : perdue sans but dans la vie.
‹ maison : Gryffondor
‹ scolarité : septembre 1992 et mai 1998.
‹ baguette : est celle de ma mère. Elle est en bois de bouleau, contient un crin de licorne et mesure 26,5 centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 4105
‹ réputation : je suis une petite poupée abîmée, malmenée et détruite.
‹ faits : je suis d'origine irlandaise et de sang-mêlé. J'ai un tempérament de feu, suis énergique, loyale et parfois possessive.
J'ai fait partie de l'AD, ai combattu pendant la bataille de Poudlard, ai été rebut, ai participé à la reprise de Poudlard et à la bataille finale et suis maintenant un héros de guerre.
Je manie également parfaitement une dizaine d'armes blanches et maîtrise le combat rapproché.
‹ résidence : dans ma maison d'enfance mais y passe très peu de temps. Le plus souvent vous me trouverez dans des bars ou des boîtes de nuit à tenter d'oublier ce qu'est ma vie.
‹ patronus : un panda mais il m'est encore très difficile d'en produire un
‹ épouvantard : l'oubli. Visuellement cela se traduit par un voile noir qui l'enveloppe.
‹ risèd : ma famille réunie autour de moi pour fêter mon diplôme d'auror.
http://www.smoking-ruins.com/t2937-emily-chaos-and-the-calm
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Elle regrettait d’avoir été aussi lâche, de ne pas avoir trouvé le courage de faire un pas dans la chambre pour vérifier par elle-même que Ginny allait bien. Quelle bêtise ! Comment sa meilleure amie pouvait-elle aller ne serait-ce qu’un centième de bien alors qu’elle venait d’être déchiquetée par un loup-garou ? Tout cela semblait irréel, absolument impossible. Elle n’arrivait pas à accepter. Elle n’arrivait pas à s’imaginer que tout avait commencé par la simple mutinerie de deux gamines frustrées. Elle ne supportait pas le poids de la culpabilité sur sa poitrine. Elle n’avait aucune indulgence pour la décision qu’elle avait prise. Elle n’avait aucune pitié pour le monstre dépressif qu’elle était devenue. Elle le méritait. Elle le méritait. À cause d’elle, rien ne serait plus jamais pareil. Ginevra, Luna, Neville, ses meilleurs amis, sa famille de substitution … Il était loin le temps où ils déambulaient dans les couloirs de Poudlard tentant de reproduire en miroir les actes du Golden Trio. Ils riaient. Ils s’amusaient ; mais savaient aussi être sérieux. Ils étaient jeunes. Ils étaient insouciants. Ils étaient normaux. Le tableau était parfait. Ils auraient pu rester ainsi, se satisfaire de cette tranquillité. Mais la guerre les avait rattrapés. On les avait obligés à grandir plus vite. On les avait plongés dans le bain des responsabilités. Et ils avaient failli. Royalement. Il suffisait de voir où ils en étaient à présent. Ginevra serait prisonnière des nuits de pleine lune pour le reste de sa vie. Luna allait devenir mère au milieu de ces combats. Neville serait à jamais aux prises de ses penchants de loup-garou. Et elle. Elle ne savait pas vraiment ce qu’elle était devenue, mais elle n’était plus grand-chose. Elle était inutile. Incapable. Lâche.

« Ne dis pas ça. » Il s’approcha et elle refusa d’abord de lui accorder son attention. Elle ne pouvait plus le regarder sans se dire que tout ce qu’il vivait en cet instant portait les marques de ses mauvaises décisions. Mais bientôt il fut trop proche pour qu’elle put l’éviter plus longtemps. Ses yeux se plongèrent dans ceux de Neville et elle fut prise d’une irrépressible envie de crier. « Ils font tout leur possible pour l'aider. Les aider. Elles vont s'en sortir, et tu n'as pas le droit d'en douter E-Emily. Si t'en doutes- si t'en doutes... il ne faut pas en douter, d'accord? Elles doivent s'en sortir. Luna doit s'en sortir, et avoir sa fille, et Ginny doit s'en sortir, et- et— » Comment voulait-il qu’elle ne doute pas alors qu’il semblait lui-même empreint d’une profonde incertitude ? Ils étaient tous les deux si mauvais à ce jeu. Se rassurer l’un l’autre alors qu’ils n’écoutaient pas … Ils étaient tellement têtus l’un comme l’autre que quoi que l’un dise, l’autre acquiescerait sans jamais y croire. Ils étaient irrécupérables. Mais c’était aussi ce qui faisait d’eux des amis. « Il n'y a rien que je puisse te dire pour t'en convaincre, Emily. Mais on doit- ça va- elles vont s'en sortir. Et quoiqu'il arrive, ce ne sera pas de ta faute. Tu es l'une des personnes les plus courageuses et fortes que je connaisse. Et tu as été la plus forte et la plus courageuse que j'ai jamais vue hier. » Son regard était toujours fixé au sien mais son visage était impassible. À quoi pensait-elle ? Bien loin de se laisser convaincre par le discours de Neville, un flot contradictoire de pensées se battait dans sa tête. Elle baissa finalement les yeux, le dos contre le mur et les mains appuyés sur ses cuisses. Ses cheveux retombant en cascade sur son visage, ils dissimulaient les traits d’émotions qui traversaient son faciès. Mis à part leurs respirations alternées, le silence régnait dans la pièce et elle était incapable de mettre des mots sur ce qu’elle ressentait. Un rire rauque s’échappa subitement de sa gorge sans qu’elle n’eût le loisir de le retenir. Il venait de nulle-part et exprimait parfaitement la débâcle de ses sentiments. Un fouillis, un gros n’importe quoi, qui ne saurait prendre sens en des temps si sombres. L’enjouement passager s’évanouit doucement alors que ses mains se plaquèrent contre son visage et que sa tête s’agitait de vigoureux mouvements de dénégation. Un sourire crispé marqué sur les lèvres, elle lâcha finalement. « Si c’est ça être courageuse et forte, je comprends pourquoi la guerre est si loin d’être gagnée. » Elle en pouvait plus, était dépassée par tout ça. Trop d’années de souffrance, trop de pertes. Elle laissa ses bras retomber lourdement le long de son corps et contourna la silhouette massive de Neville pour s’éloigner de cette atmosphère trop pesante. Elle avança jusqu’aux escaliers et s’assit sur l’une des marches. « Et toi ? Je ne t’ai même pas demandé comment tu allais ? Sans Ginny, tu serais sûrement mort. Je m’en veux tellement … » Se sortir cette culpabilité de la tête lui était inconcevable. Elle vivrait avec. Encore, toujours, jusqu’à sa mort. Grattant les bandages à son mollet, elle leva la tête vers Neville et lâcha. « Et on fait quoi maintenant ? »
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Neville Longbottom
Neville Longbottom
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‹ âge : vingt-quatre ans (30/07)
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‹ baguette : bois d'if, crin de licorne, 28 centimètres 8, souple et rapide, inadaptée mais j'ai la flemme de la changer.
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‹ réputation : la guerre m'a endurci et changé, que je suis devenu assoiffé de sang et parfois incontrôlable, les longues années de conflit ayant brisé le garçon maladroit et parfois simplet que j'ai été.
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‹ faits : je suis très différent du garçon que j'ai été à Poudlard, forgé par des années de guerre, de meurtres et de missions suicidaires. Je suis trop en colère, trop extrême, je n'ai plus rien du garçon timide que j'étais avant même si les blessure d'antan demeurent. La fin de la guerre m'a laissé détruit, et je me suis plongé dans les excès, surtout l'alcool, jusqu'à la naissance de mon neveu James, le fils de Ginny et d'Harry. J'essaie de joindre les deux bouts.
‹ résidence : dans la maison familiale à Blackpool, Angleterre, avec Ginny et son fils James.
‹ patronus : très difficile pour moi à invoquer, mais il a pris la forme d'un lama, une fois.
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À quoi pense-t-elle?
Neville a du mal à se rendre compte qu'il est impossible de vraiment connaître les gens. Ils changent et évoluent sous la lumière et dans l'obscurité et il n'est jamais possible de savoir ce à quoi ils pensent, même si on les connait depuis des années, même si on serait capable de souffrir, tuer, crever pour eux. On ne connait jamais réellement les gens qui nous entourent; et nous sommes toujours seuls, au fond, réfléchit-il en observant Emily garder le silence, s'appuyer contre le mur derrière elle et baisser le visage, ses cheveux venant cacher ses traits à Neville qui reste immobile, incapable de l'abandonner à son sort autant qu'il est incapable de s'approcher un peu plus pour la convaincre. Il a l'impression de s'entourer d'étrangers, d'inconnus. Non: à vrai dire, Neville sait ce qu'il en est. C'est lui qui change sous la lumière et dans l'obscurité, c'est lui qui devient un étranger. Ça fait longtemps qu'il change, se refroidit et s'endurcit; longtemps que le petit garçon grassouillet et timide a été repoussé, haï, méprisé et enfermé dans un coin de son esprit. C'est lui l'étranger qui ne sait plus comment regarder Ginny, comment parler à Luna, comment faire parler Emily. C'est lui l'étranger.
Il n'a pas l'impression d'être lui-même: son flanc griffé, enflammé, lui fait mal, le pique, lui rappelle qu'il n'est plus lui-même mais qu'un semi-loup et donc, un semi-humain. Il ne sera plus jamais plein et entier de nouveau; il a laissé une partie de Neville derrière lui et il ne la reverra jamais. Il sent un début de panique, un tremblement nerveux, lui remonter le long du bras et il ferme le poing, il n'a pas le droit de craquer, il ne peut pas. Il doit se faire de marbre et de fer, même si ça veut dire s'éloigner encore plus de Neville, même si ça veut lui laisser une plus grande encore partie de lui derrière. Il doit être fort. Pour elle. Pour elles.

« Si c’est ça être courageuse et forte, je comprends pourquoi la guerre est si loin d’être gagnée. » Il pince des lèvres, comprenant parfaitement la sensation qui doit l'étreindre, ce sentiment terrible d'impuissance qui lui attrape les entrailles d'un main de fer et serre, serre jusqu'à ce qu'il étouffe. Les mains d'Emily, qui avaient remplacées ses mèches de cheveux brunes éparses dans leur rôle de masque, retombent finalement et elle se redresse, se détache du mur; elle s'approche et Neville s'attend à une autre étreinte... jusqu'à ce qu'elle le contourne et aille s'asseoir sur les marches de l'escalier. Il pivote pour lui faire face, ses yeux bleus l'observant attentivement, cherchant une faille dans le masque de froide résolution qu'elle essaie de construire sur son visage. Non. Elle est si forte et courageuse, Emily. Elle veut le poids du monde sur ses épaules mais elle ne veut pas craquer. Ils sont tellement similaires, ça fait mal parfois à Neville, parce qu'ils sont tellement similaires mais maintenant plus que jamais, il sent comme une... réticence. Un changement dans leur dynamique. Ils ne se racontent plus tout, et ça fait mal. « Et toi ? Je ne t’ai même pas demandé comment tu allais ? Sans Ginny, tu serais sûrement mort. Je m’en veux tellement … » Il a envie de la secouer dans tous les sens pour lui faire passer l'envie de s'apitoyer mais à la place, il s'approche; pose le pied sur la première marche puis recule, lui laisse de l'espace; finalement, son dos trouve appui contre une poutre qui soutient le plafond de la cave, et il lui fait face. “ Je vais bien, ” dit-il simplement.

Neville est très fort à ça, aller bien: à l'entendre, toute sa vie, il est allé bien. Il n'a pas envie de parler des griffes déchirant sa chair, il n'a pas envie de révéler sa faiblesse, sa fièvre, le sentiment que tout lui échappe. Il n'a pas envie de lui dire qu'il n'est plus humain, ne sera plus jamais humain. Il n'a pas envie, alors il ne le fait pas parce que surtout, il a honte. « Et on fait quoi maintenant ? Maintenant on se bat. ” Ça sort tout seul, sans qu'il ne prenne le temps de réfléchir. Maintenant, ils se battent. Ils n'ont pas le droit de baisser les bras. Si ils baissent les bras, ils meurent; et ils n'ont pas le droit de mourir non plus.
Neville détourne soudainement les yeux, incapable de soutenir le regard d'Emily, ou le triste tableau de sa silhouette prostrée et accablée, un instant de plus. “ Emily, décris-moi le moment le plus heureux de ton enfance. ” Ils sont plus des gamins depuis longtemps et Neville ça fait une éternité depuis qu'il a été heureux, vraiment heureux. Devant son regard interrogateur, Neville se met à sourire, lentement. “ Comme si tu voulais faire un Patronus. Moi... ” Il réfléchit un peu. “ Ce n'était pas pendant mon enfance, enfin, pas vraiment, mais à Poudlard. C'était à la fin d'une des réunions de l'A.D. J'avais réussi à désarmer Harry! ” La mention du Survivant le rend triste... mais il sait aussi que, surtout mort, Harry aurait voulu qu'on se souvienne de lui avec un sourire sur la gueule. “ Je saurais jamais si il m'avait laissé faire ou pas, mais il avait l'air surpris alors bon... Enfin. Oui, c'était après la séance et je me souviens... je me souviens pas exactement, mais je me souviens de ce sentiment, tu sais, au creux de l'estomac. D'appartenir à quelque chose... à des gens. Quelque chose de plus grand que soi et des gens qui avaient besoin de- de moi. Et je me souviens m'être senti important et heureux, d'avoir tant d'amis et de compagnons. Je savais pas... je savais pas qu'on allait en arriver là... mais j'étais prêt. J'étais prêt à tout faire et je le savais, je crois que c'est à ce moment là que tout a changé pour moi. Quand j'ai réalisé qu'il faut toujours se battre, que ce soit contre Ombrage ou Tu-Sais-Qui ou un état corrompu. Il faut jamais s'arrêter de se battre. ” Il a toujours les yeux détournés, le visage un peu tourné lui aussi, incapable d'affronter d'Emily, alors qu'il conclut: “ j'étais heureux parce que j'avais un but et une utilité et des amis pour lesquels j'aurais pu mourir. C'était un sentiment un peu triste mais très heureux. ” Et enfin, ses yeux de retomber sur Emily: “ et toi?
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‹ âge : vingt-trois ans
‹ occupation : perdue sans but dans la vie.
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‹ scolarité : septembre 1992 et mai 1998.
‹ baguette : est celle de ma mère. Elle est en bois de bouleau, contient un crin de licorne et mesure 26,5 centimètres.
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‹ faits : je suis d'origine irlandaise et de sang-mêlé. J'ai un tempérament de feu, suis énergique, loyale et parfois possessive.
J'ai fait partie de l'AD, ai combattu pendant la bataille de Poudlard, ai été rebut, ai participé à la reprise de Poudlard et à la bataille finale et suis maintenant un héros de guerre.
Je manie également parfaitement une dizaine d'armes blanches et maîtrise le combat rapproché.
‹ résidence : dans ma maison d'enfance mais y passe très peu de temps. Le plus souvent vous me trouverez dans des bars ou des boîtes de nuit à tenter d'oublier ce qu'est ma vie.
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Ses doigts ne peuvent s’empêcher de tripoter les mailles du bandage. Elle a besoin de faire quelque chose, de s’occuper l’esprit pour éviter de penser, pour éviter de sombrer. Elle n’arrive pas à faire abstraction de la souffrance qui enserre sa poitrine. A côté de ça, les douleurs physiques dues à ses blessures n’étaient que des picotements indistincts. Elle veut disparaître, qu’on lui enlève son âme, qu’on lui enlève son humanité, pour ne plus rien ressentir, pour ne plus savoir ce que le mal signifie … Sa détresse est telle que son esprit est incapable de se projeter hors de ce temps, hors de cette pièce. Elle est bloquée dans ce présent qui l’enveloppe de ses bras invisibles. Elle est enfermée dans cette prison de culpabilité et d’incertitude. Elle ne sait plus. Elle ne sait plus quoi faire, plus quoi penser, plus quoi imaginer. Elle pourrait parler, elle pourrait agir, mais sa tête est ailleurs. Elle voudrait qu’on lui dise quoi faire, qu’on la guide au milieu de ce brouillard qui lui englobe l’esprit. Elle a besoin d’aide, besoin qu’on lui prenne la main et l’entraîne sur la bonne route. Son regard fixe le visage de Neville. Il est son point d’ancrage, il la maintient dans cette réalité alors qu’elle ne demande qu’à s’évader. « Maintenant on se bat. » Elle ne sait pas si elle a encore la force de se battre. Ses échecs la rattrapent et freinent ses impulsivités. Elle ressasse sans cesse les événements de cette nuit et voudrait tellement remodeler ce passé pour le rendre meilleur. Ses épaules s’affaissent sous le poids des erreurs et refusent de se redresser. Son corps prostré ne préfigure que ce que son mental retient à l’intérieur d’elle. Il la regarde, et elle le revoit à terre, le loup tailladant son corps et son visage. Le dégoût la prend aux tripes, mais elle s’obstine à le fixer, comme pour se punir de ne pas avoir fait plus. Neville semble avoir senti son désespoir parce qu’il détourne les yeux et elle baisse les siens, se sentant toujours trop honteuse.

« Emily, décris-moi le moment le plus heureux de ton enfance. » Elle cesse subitement de jouer avec son bandage et se fige. Sa léthargie l’empêche de réfléchir, de se souvenir … Y avait-il vraiment un moment de sa vie où elle était heureuse ? Qui était-elle avant de devenir ce monstre, cet être imparfait et néfaste ? Elle ne sait plus ce que le bonheur signifie. Elle ne se souvient plus ce que l’on ressent lorsque l’on est heureux. Elle ne connait que la colère, que l’égoïsme, que la tristesse … « Comme si tu voulais faire un Patronus. Moi… » Elle ne lève pas les yeux mais elle perçoit dans sa voix le sourire qu’il esquisse. Lui sait ce qu’est le bonheur et il semblait vouloir lui rappeler en quoi cela consistait. « Ce n'était pas pendant mon enfance, enfin, pas vraiment, mais à Poudlard. C'était à la fin d'une des réunions de l'A.D. J'avais réussi à désarmer Harry ! » Elle se force à sourire. « Je me rappelle, » marmonna-t-elle. Elle se souvient des réunions de l’A.D., de la Salle sur demande … Elle se souvient vaguement de ce sentiment d’appartenance … Mais elle se rappelle surtout d’Harry, de ce jeune garçon qui avait fait face à l’horreur bien trop tôt mais qui avait survécu, de ce garçon qui manquait d’assurance mais qui déplacerait des montagnes pour ceux qu’il aime. Il lui manquait, plus qu’elle ne pouvait l’avouer … Les espoirs s’étaient envolés en même temps que son décès. Elle se sentait incapable de remonter la pente. A côté d’elle, Neville portait l’ambition qu’elle n’avait plus. Elle l’écoute, attentive et envieuse, relater ce moment de bonheur sans réussir à le capter. Elle est jalouse de lui, de son optimisme … Et alors qu’il finit son histoire, elle ne peut s’empêcher de le détester. Pourquoi lui y arrivait et pas elle ? Pourquoi n’arrivait-elle pas à faire abstraction de sa souffrance et de sa noirceur pour le bien des autres ? Elle grogne intérieurement. Elle veut son calme, elle veut son optimisme, elle veut sa force … « ─ j'étais heureux parce que j'avais un but et une utilité et des amis pour lesquels j'aurais pu mourir. C'était un sentiment un peu triste mais très heureux. » Elle daigne le regarder mais il est gêné, la fuit … Elle se sent rejetée, elle ne veut pas être rejetée, elle ne peut pas être rejetée … « et toi ? » Il la regarde enfin et elle se sent différente, comme si ce contact visuel l’apaisait. La panique se dissipe et ses pensées s’éclaircissent un peu. « Je … Je ne me souviens pas. » Elle est honnête, elle ne sait plus. « Peut-être … » Elle se gratte la tempe et essaie vraiment de trouver une réponse à sa question. « Peut-être le jour où j’ai reçu ma lettre pour Poudlard … » Son ton est triste, mélancolique … Elle n’est même pas certaine de ce qu’elle avance. Dans ses songes, elle revoit cette petite fille aux bouclettes brunes qui dévalait les escaliers, en agitant une lettre et criant à sa mère qu’elle l’avait reçue. Elle s’identifiait difficilement à cette petite qui semblait à dix mille lieux de la personne qu’elle était à présent, mais cette jeune fille lui ressemblait beaucoup. « Je ne sais plus ce que j’ai ressenti … En fait tout ce que j’arrive à ressentir c’est ce présent, c’est cette douleur, c’est l’absence … Mon esprit n’arrive pas à se rappeler ce que peut me procurer le bonheur. Pourquoi ? » Une larme glisse le long de sa joue. « Ils me manquent … » Elle parle de ses parents, de ses grands-parents, de son frère, d’Harry … Elle se lève et enlace Neville. Contre sa poitrine, elle marmonne « Promets-moi de ne pas mourir. » Elle reste ainsi quelques instants et dans un soupir, finit par se détacher. « Enfin … Promets-moi d’essayer au moins. » Elle lui attrape le bras et le tire doucement vers les escaliers. « On devrait y retourner. La guerre ne se finira pas si on reste là. » Il y a encore beaucoup de flou dans sa tête, mais si ce moment privilégié avec son ami lui avait rappelé quelque chose, c’était bien qu’ils devaient se battre et ne jamais abandonner.

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