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sujet; nephtheo #4 / how do I wake my spirit cold ?

WIZARD • always the first casuality
Nephtys Shafiq
Nephtys Shafiq
‹ disponibilité : dispo bitches
‹ inscription : 01/02/2015
‹ messages : 2013
‹ crédits : avatar : freesia / signature : whorecrux
‹ dialogues : #8FBC8B
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‹ liens utiles :
pansy parkinson ft. adelaide kane, nephtys shafiq ft. phoebe tonkin, kid o'faolain ft. richard harmon, maksim dolohov ft. tom hiddleston, amara bataglia ft. rowan blanchard

‹ âge : vingt-six
‹ occupation : musicienne, batteuse des Rotten Apple avant que le groupe ne se disloque. Autrefois elle était également une des boules de cristal ambulantes du gouvernement. Aujourd'hui, elle tente encore de créer mais passe surtout son temps à jouer pour les patients de Ste Mangouste.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : fait 21 cm, elle est en saule et contient de la poudre de griffe de sphinge.
‹ gallions (ʛ) : 5204
‹ réputation : Traîtresse, lâche, infâme catin du gouvernement de Voldemort. Parce qu'elle a aidé en toute connaissance de cause le Lord et ses sbires, par ses visions et par sa musique, et parce qu'elle est longtemps restée fiancée à un mangemort même lorsqu'elle était libre de se défaire de la promesse, Nephtys est regardée de travers la plupart du temps. Son sang pur n'aide en rien.
‹ particularité : voyante, affublée à sa naissance d'un don lui provoquant dans son sommeil des visions sporadiques et imprévisibles mais particulièrement violentes.
‹ faits : Orpheline de mère, il lui reste son père, Aswad Shafiq, devenu fou après l'attaque d'Herpo Creek.
‹ résidence : dans un appartement miteux sous les toits, quelque part dans un immeuble peu rutilant de l'allée des embrumes.
‹ patronus : un chacal, symbole de clairvoyance dans l’Égypte ancienne. Elle n'arrive que rarement à en conjurer une forme corporelle.
‹ épouvantard : Tantôt, elle craint que l'on abrège les souffrances d'Aswad et panique. Parfois, elle se dit que ça serait pour le mieux, moins égoïste. A ce moment là, sa véritable peur prend le dessus. Elle voit les gros titres, "Mangemort appréhendé et abattu" et l'avis de décès de Nott quelques lignes plus bas.
‹ risèd : Theodore en sécurité, avec ou sans elle. Des nuits calmes. Du silence. Ne plus rien sentir, à défaut de l'avoir lui.
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― HOW DO I WAKE MY SPIRIT COLD ? ―



[ PLAY ►|| ] Une impression, celle de l’exaspérer, se fit sentir et elle put sentir ses entrailles geler alors qu’elle regrettait déjà ses derniers mots, cette dernière question bien trop needy, trop désespérée. Indépendante, débrouillarde, Nephtys n’avait jamais ressentie le besoin d’ainsi se jeter corps et âme, un corps abîmé, une âme en berne, dans les ruines encore fumantes d’une relation. Elle avait été habituée aux échanges tumultueux, fous, mais avait toujours été de ceux capables de tourner la page sans regarder en arrière, refusant de s’épuiser pour tenter de sauver quelque chose qui était déjà mort. Les choses étaient différentes avec Théo. Il comptait plus que les autres avant lui, elle avait plus à perdre, plus à défendre, quand pourtant il arrivait encore qu’elle ait l’impression de ne pas vraiment le connaître tant ils avaient manqué de temps, manqué de tête-à-tête, manqué de moment à se trouver plutôt qu’à se chercher. Elle baissa la tête, honteuse, tandis que lui pinçait l’arrête de son nez dans un geste qui lui sembla blasé. « Don't. You're being blinded by your feelings, Nephtys. You don't know what you'd give up. You think you know but you don't. And I don't want this life for you. » Il semblait si catégorique, si arrêté, si sûr de lui. Elle voulait répéter, encore et encore, que ce n’était pas à lui de décider mais elle se contenta de serrer les dents, comme effrayée que le ‘I don’t want this’ se transforme à nouveau en ‘I don’t want you’. Elle pouvait encore l’entendre, à Azkaban, pendant les dernières visites et le simple fait d’y penser à nouveau suffit à la secouer d’un frisson désagréable. Idiote, ingrate, elle tremblait d’avoir été rejetée quand lui avait été arbitrairement jeté en prison, sans justice, sans compassion. « In a few years' time... you'll be okay. You'll be fine. Maybe you will be nostalgic and sad about this, about me, about us - but you won't have to- to suffer everyday. To look above your shoulder everywhere you go and starve yourself because there's not enough food, to wake up at odd hours with terror laced in your stomach that someone, anyone found you. This is no life, » Elle releva le nez, le fixant, se demandant s’il était conscient qu’en cherchant à la décourager, il ne faisait que la conforter dans l’idée que ce n’était pas une vie pour lui, non plus, qu’elle ne pouvait pas le laisser subir ça. A vouloir l’horrifier pour la faire partir, il ne faisait que tirer sur une corde sensible, celle pouvant pousser la jeune femme à se damner pour s’assurer que lui n’aurait plus à subir ça. « It makes me furious, sick to my stomach, the mere idea of this, of you putting yourself at risk with me. What if you're hurt? What if you die? What if you start to resent me? » Elle avait la tête qui tournait, elle avait aussi envie de répondre qu’elle pouvait mourir en se faisant renverser par un chauffard, moldu ou sorcier, en sortant de ce café, elle voulait lui demander comment il pouvait justifier de s’imposer tout ça. Le monde magique l’avait condamné, comme tous les mangemorts, dans une frénésie absolument incroyable. Personne n’avait voulu écouter, personne n’avait voulu entendre. Combien étaient-ils, comme Theo, à ne pas avoir vraiment pu choisir ? Une communauté toute entière s’était levée pour d’une voix déclarer qu’ils méritaient le pire, que Theo méritait de croupir en prison mais lui, s’était-il aussi résigné ? Avait-il raison de la penser aveuglée par ses sentiments, lui-même assez lucide pour voir qu’il ne récoltait que ce qu’il avait semé, là où elle lui trouvait des circonstances atténuantes ? Elle manqua de presser ses mains contre ses tempes, voulant calmer le tourbillon fou qui ravageait ses pensées, restant immobile à le regarder à la place, comme cherchant à lire une réponse à ses questions sur les traits du jeune homme. « If it were up to me, we'd be married by now and sharing that Merlin-awful flat I got from Greengrass on Knockturn Alley. » Déclara-t-il, la bousculant peut-être encore plus que lorsqu’il avait cherché à la faire déguerpir. Cette perspective d’avenir fauchée était tout simplement odieuse, insoutenable. Elle n’avait jamais pu avoir la moindre vision d’avenir les concernant, car tout avait toujours été trop incertain et pourtant, elle s’était surprise plusieurs fois à imaginer quelque chose. Dans le tumulte, dans le chaos, certains moments avaient été à portée de main, raisonnables, réalisables. Elle hoqueta, comme s’il l’avait frappé dans le sternum. Aussi vite qu’il avait conjuré l’image, il la balaya d’un revers de main : « But it's not. It's not up to me. I can never have that. But I- I want the best for you. I want you to grow old, and loved, and happy. » Elle avait envie de le secouer, de lui demander s’il pouvait s’entendre. Il exigeait l’impossible, attendait d’elle qu’elle se remette de tout ça sans regarder en arrière, il s’imaginait peut-être qu’elle ne voulait pas le meilleur pour lui, que ce besoin de savoir l’autre en sécurité, aimé, heureux, était réciproque. Il n’avait pas le droit de se sacrifier de la sorte, de jouer les princes vertueux. A nouveau un sentiment de colère la submergea et trop vite, mélangeant presque les mots, elle siffla à voix basse : « I don’t deserve that if you don’t get to have it too. I already broke one vow out of spite, I can’t, I- » avant de s’arrêter brusquement. Elle s’en voulait. Elle s’en voulait d’avoir abandonné pendant un moment, elle s’en voulait d’avoir cherché la gloire… et pourtant s’était cette position privilégiée, cette notoriété, qui avait fait en sorte qu’on la pousse vers les Nott. Sa morale en berne, elle se demandait si elle pouvait réellement regretter tous les choix bancals qu’elle avait pu faire. Elle passa une main devant son visage, essuyant ses traits fatigués, cherchant à faire circuler un peu le sang pour se redonner de la couleur, se sentant livide. « Anyway, I’m supposed to be okay with the life you just described, for you ? » demanda-t-elle, retrouvant une voix qui se voulait plus rationnelle et posée – peine perdue « Maybe you’re right, maybe I could move on, in three, four, ten years but in the mean time, am I supposed to just deal with the fact that you are never going to be happy ? That you don’t feel safe, ever ? That you don’t feel at home anywhere ? That I can’t even watch over you, or do anything for that matter ? » Elle voulait s’emporter, n’avait pas le droit de le faire. Ils n’étaient plus fiancés, elle n’avait plus son mot à dire, leurs avenirs n’étaient officiellement plus en commun, sur le papier en tout cas et puis de toute façon, coincés dans ce café, elle ne pouvait même pas hausser le ton sans attirer les regards, sans faire revenir le barista.

Elle inspira profondément, se forçant à un calme feint, loin de ressentir la moindre once de tranquillité. Elle avait beau en vouloir au monde entier, à Theo, à elle-même, elle ne pouvait pas empêcher son cœur de tambouriner parce qu’il était là, devant elle, après tout ce temps, parce qu’il était assez proche pour qu’elle puisse le toucher – elle n’osait pas, mais elle aurait pu « Everything you did… that wasn’t you, that wasn’t your choice. They’ll get that, they’re not out for blood anymore, they’ll understand that you didn’t have a say, that you couldn’t go up against your father, or the Lord, I… » Une fois de plus elle s’arrêta brusquement, glacée jusqu’à la moelle épinière à la mention du tyran qui avait imposé suprématie du sang et terreur sur la communauté sorcière pendant toutes ces années. Il n’était plus là, restaient à la charge des autres de nettoyer les retombées de sa folie haineuse. « It wasn’t your choice but now you have one, you have a real say, not just consequences to deal with, not just obligations… » Elle réalisa alors qu’elle parlait qu’il la voyait peut-être elle aussi comme une conséquence de tout ça, comme un contrat a honoré qui n’était aujourd’hui plus d’actualité. Après tout, c’était son statut et la marque sur son avant-bras qui avait fait de lui un prétendant parfait, un excellent parti, avant qu’ils ne s’apprivoisent un peu, avant qu’il soit question entre eux de plus que d’un simple mariage arrangé. Elle pressa ses lèvres en une fine ligne alors qu’elle baissait la tête, yeux rivés sur les tasses. Ca n’avait pas été juste, ça n’avait pas été voulu, mais ils avaient trouvé plus. Ils avaient trouvé assez, right ? « Wait until morning to make that choice ? » la supplique quitta à peine ses lèvres, sa voix portant tout juste les mots, ses nerfs semblant tirer sur les rennes pour la freiner. « Just… wait, with me. » demanda-t-elle pourtant, tandis que sous la table son genou se heurtait doucement à celui du jeune homme. Elle retira bien vite le contact, pourtant, rongée par l’incertitude et prenant sur elle pour terminer sa requête déraisonnable. « If you still want to leave once the sun is up, at least I’ll get to say goodbye, I’ll even help you get out of the country if you need to, I just- please ? » murmura-t-elle, osant lui jeter un regard. S’il ne pouvait lui donner quelques années, elle voulait quelques heures, juste une poignée, une nuit à peine, après des mois de séparation, d’inquiétude, de douleur. Quelques heures pour le convaincre ou à défaut avoir de quoi faire son deuil.
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HUNTED • running man
Theodore Nott
Theodore Nott
‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 08/05/2016
‹ messages : 978
‹ crédits : killer from a gang pour l'avatar, tumblr, crooked fingers.
‹ dialogues : sienna.
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‹ âge : vingt-quatre ans. (21/06)
‹ occupation : un ancien langue-de-plomb, désormais un Mangemort en fuite.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : m'a été rendue par Mafalda. Vingt-deux centimètres virgule trois, ventricule de dragon (boutefeu chinois) et bois de chêne rouge.
‹ gallions (ʛ) : 4126
‹ réputation : je suis un déchet, un étudiant qui a un jour été prometteur, et n'est plus que l'ombre de lui-même.
‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).

J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
‹ résidence : dans un petit cottage sorcier posé.
‹ patronus : impossible à invoquer
‹ épouvantard : des milliers frelons qui tournent autour de lui et l'achèvent; la résurrection de Voldemort; le cadavre de sa filleule Cat.
‹ risèd : l'indépendance, une vie paisible et sans remous, aux côtés de Nephtys.
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Sa vie était toute tracée, et parfaite selon ses (plutôt moyens) standards. Il n'a jamais voulu quelque chose de grandiose ou une quelconque célébrité; en vérité, il se souvient avoir demandé à son père de briser l'engagement pour la simple et bonne raison que Nephtys avait des fans et que cette simple perspective l'horrifiait. Il se souvient ne pas avoir compris les autographes signés sur des serviettes en papier au Centuries les rares fois où il l'a accompagnée; il se souvient ne pas avoir compris l'attrait de sa musique jusqu'à la voir en live, jusqu'à la voir jouer pour de vrai, son énergie et sa concentration et son sourire à la fin (et la manière avec laquelle elle gravitait toujours autour de l'autre, Barbary). Il y a eu beaucoup de choses que Theodore a mis du temps à comprendre, à propos de Nephtys, et beaucoup de choses qu'il a établi ensuite: leur grand appartement, la pièce insonorisée pour qu'elle puisse jouer, le lit commun mais aussi le second lit pour lui (au cas où — il n'a jamais été rien si ce n'est prévenant), la grande cuisine, les grandes fenêtres. Tout était grand, dans ses rêves et ses fantasmes, grand et lumineux et parfait. Tout était déjà écrit, anticipé, attendu avec impatience même. Et puis la Guerre a été perdue. « I don’t deserve that if you don’t get to have it too. I already broke one vow out of spite, I can’t, I- » Theodore ouvre la bouche pour rétorquer, mais la ferme dans un claquement de mâchoires quand elle mentionne la fin de leur contrat. Leur affreux contrat sur lequel il a dû apposer son nom à la mort de son père, et auquel son père — puis elle, apparemment? — a été rattaché. Cet affreux contrat qui n'était qu'une formalité, un morceau de parchemin, jusqu'à devenir autre chose. Theodore espère, en tout cas, que eux sont devenus autre chose que quelques mots tracés à l'encre noire sur un parchemin défraîchi. Il espère, tout en sachant pertinemment que ce n'est plus le cas parce qu'effectivement, elle l'a brisé.

Il l'a senti comme un poids se soulevant de ses épaules et de sa poitrine; à vrai dire, la sensation a été aussi insupportable que soulageante, le paradoxe lui faisant penser à ses prises nocturnes de Navitas pour dormir. Forte excitation et puis relaxation intense la seconde suivante; quand elle a brisé le lien, Theodore a senti une chaleur se répandre à l'arrière de son crâne et puis plus rien. Et il a su. Qu'elle ne voulait pas de lui, ne l'aimait pas, l'avait écouté dans cette cellule de visite d'Azkaban où elle était venue le voir avec des yeux brillants. Il a su et maintenant... elle est là. Ça fait bien longtemps que Theodore a appris que Nephtys pouvait toujours le surprendre et pourtant, il trouve toujours la force de l'être, encore et encore et encore et encore, à son contact. « Anyway, I’m supposed to be okay with the life you just described, for you ? Maybe you’re right, maybe I could move on, in three, four, ten years but in the mean time, am I supposed to just deal with the fact that you are never going to be happy ? That you don’t feel safe, ever ? That you don’t feel at home anywhere ? That I can’t even watch over you, or do anything for that matter ? » It's not so different from how I used to feel, a-t-il envie de lui dire. La seule maison qu'il ait jamais trouvé, c'est cet horrible appartement qu'il a récupéré de Greengrass après leur marché; cet appartement où il s'imaginait vivre avec Nephtys. Il ne s'est jamais senti véritablement heureux avant ça, ou en sécurité évidemment — comment l'être dans une maison hantée? Non, c'est un mensonge, il a été heureux une ou deux fois. Quand il a eu les résultats des ASPICs, quand Mafie lui a apporté des livres au cottage, quand ils sont parvenus à s'échapper d'Azkaban et qu'il a pris Cat dans ses bras pour la première fois, quand Nepthys l'a embrassé pour la première fois et puis toutes les fois suivantes...

Mais il a tué des gens. Torturé d'autres. Il a amené mort et dévastation sur des foyers, il a failli tuer sa mère; non en fait, c'est tout comme il avait tenu la baguette qui a lancé le sort qui a tué Isla, sa propre belle-mère. Il l'a entendue hurler et il n'a rien fait. Il a tué des gens et moralement, il savait que ce qu'il faisait était mal. Mais il l'a fait tout de même, par peur des représailles, sous prétexte qu'il n'avait pas le choix. « Everything you did… that wasn’t you, that wasn’t your choice. They’ll get that, they’re not out for blood anymore, they’ll understand that you didn’t have a say, that you couldn’t go up against your father, or the Lord, I… » Theodore baisse les yeux sur la table, incapable d'affronter ceux de Nephtys. Il est soulagé qu'elle ne le blâme pas entièrement tout autant qu'il est en colère qu'elle ne le blâme pas du tout. Malfoy avait un choix et il a rejoint les Insurgés. Blaise avait un choix et il a rejoint les Insurgés. Theodore avait un choix et il n'a rien fait. « It wasn’t your choice but now you have one, you have a real say, not just consequences to deal with, not just obligations… » I have nothing, a-t-il envie de lui dire. I have nothing and I am nothing and I will never amount to anything. Not anymore, a-t-il envie de lui hurler, et qu'importe que les moldus les regardent, et qu'importe que les autorités sorcières débarquent. Il ne sera jamais rien, lui qui n'avait pas de rêves de grandeur mais qui avait des rêves tout de même, coincés dans un coin de son crâne, loin de l'oeil cruel de son père et de ses remarques désobligeantes. Il avait des rêves et ils ne se réaliseront jamais et maintenant, maintenant il n'a plus rien. Il n'a que Perceval et Penny et Cat — et encore. Une fois Ben récupéré, ils partiront et Theodore ne sera pas de cette aventure, il sera seul. Toujours, complètement, désespérément, seul.

Et il est le seul à blâmer, il le sait. « Wait until morning to make that choice ? » Il est physiquement incapable de parler, incapable de regarder Nephtys; sa question incompréhensible pourtant, a le mérite de le faire ciller, plisser des yeux comme en pleine réflexion. « Just… wait, with me. » With her. Comme si il l'avait, comme si il l'avait jamais eue. Ses yeux sont remontés sans réfléchir, l'observent sans ciller pour une fois; Theodore regarde Nephtys comme si elle était quelque chose d'un autre monde. Il bouge seulement en sentant le genou de Nephtys contre le sien, ce simple contact envoyant un frisson électrique dans sa colonne vertébrale qui le force à se redresser un peu brutalement sur sa chaise. « If you still want to leave once the sun is up, at least I’ll get to say goodbye, I’ll even help you get out of the country if you need to, I just- please ? I--can't. C'est simple pourtant: juste une syllabe, juste un mot. Il ne peut pas, il doit retourner au cottage à vrai dire, il doit donner à Penny ses tampons et il doit laisser la nourriture et les ressources et il ne peut pas s'attarder ici, ne peut pas attirer l'attention: le simple fait d'être dans ce café est déjà trop. Et cette demande est complètement déraisonnable, Nephtys le sait, il le voit dans son regard désespéré. Désespéré. Elle a toujours les yeux brûlants de larmes qui ont un peu coulé. Il ne va pas partir tout de suite, ils ont encore Ben à sauver et à récupérer, ils ont encore tellement de choses à faire... mais il partira à un moment, cette décision est prise, ce choix est fait: il ne peut pas rester ici.  Pourtant c'est presque tentant d'accepter. Tentant seulement- “ Okay.

Theodore a l'air aussi surpris qu'elle de son approbation. Ça va contre tout ce qu'il est et a jamais fait, contre son esprit logique et rationnel et dur, presque froidement et cruellement calculateur quand il veut, qui lui hurle que c'est une mauvaise idée, qu'il tente le diable pour rien, qu'il doit se rétracter, surtout quand il lit l'expression du visage de Nephtys. Il se lève brutalement, manque presque de renverser la table avec ses jambes. Il n'a quasiment pas touché à son thé et c'est dommage, mais son estomac est tordu dans tous les sens et il se sent incapable de rien avaler en cet instant précis. “ Meet me on that square, il désigne d'un mouvement de la main la petite place qu'ils peuvent voir à travers la vitre, in two hours. ” Il devrait lui proposer de l'accompagner, peut-être, mais il se refuse à montrer à quiconque leur refuge, à elle surtout; ils sont trop liés, il ne voudrait pas qu'elle leur révèle, même sans le vouloir, la moindre information sur son emplacement. Il s'arrête en contournant la table; tend la main et le doigt en sa direction... puis se ravise, et s'en va.

Penny n'a pas compris et il n'a pas tout expliqué, se contentant de ranger les courses et de rassembler quelques affaires en parlant très vite comme si elle allait ne pas le comprendre et accepter sa décision comme ça; elle a raison après tout, il les met tous les trois, non, tous les quatre avec Cat, en danger en faisant ça. Mais Theodore n'en démord pas et retourne au village deux heures après avoir donné rendez-vous à Nephtys, un sac plein d'affaires au cas où ils seraient poursuivis et il ne pourrait pas retourner au cottage, les cheveux humides de la douche humide qu'il a prise (il a failli se couper les cheveux, trop longs, et la barbe, véritablement trop longue mais a fini par y renoncer; il ne ferait qu'un travail de boucher de sa pilosité digne de Murdock, et préfère encore avoir l'air raggedy que silly avec une coupe). Deux heures plus tard et elle est là, assise sur un banc; il s'est presque attendu à trouver la place vide et elle aussi, vu le regard qu'elle lève vers lui quand il s'approche. “ You're cold, ” grommelle-t-il en la voyant, levant presque machinalement les yeux au ciel en posant son sac sur le banc pour retirer sa veste et la lui donner. C'en est presque naturel et familier — il lui faisait toujours la réflexion en hiver parce qu'elle portait des vêtements moldus et que ça le rendait fou de la voir frissonner au moindre mouvement fait dehors, sans que l'idée ne lui vienne jamais de lui proposer sa veste comme il le fait maintenant — et étrange, absurde et alien. “ You should get your jackets' lined up with spells if that shop's still open on Diagon Alley. ” Lui-même ne porte plus que du moldu et n'oserait pas s'attaquer au tissu avec des sortilèges. La météo et la température sont trop volatiles ici de toutes façons pour inciter les vestes à rester à une certaine température; le manteau qu'il enveloppe autour de Nephtys est chaud et il a maintenant un peu froid, mais ce n'est pas si grave. Ce n'est jamais si grave, avec elle. “ There's a bed and breakfast not far from here, or a pub if you prefer. Do you need anything? All business, no leisure. Il est trop nerveux pour penser à autre chose que la pratique de la chose folle qu'il est en train de faire.
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WIZARD • always the first casuality
Nephtys Shafiq
Nephtys Shafiq
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‹ âge : vingt-six
‹ occupation : musicienne, batteuse des Rotten Apple avant que le groupe ne se disloque. Autrefois elle était également une des boules de cristal ambulantes du gouvernement. Aujourd'hui, elle tente encore de créer mais passe surtout son temps à jouer pour les patients de Ste Mangouste.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : fait 21 cm, elle est en saule et contient de la poudre de griffe de sphinge.
‹ gallions (ʛ) : 5204
‹ réputation : Traîtresse, lâche, infâme catin du gouvernement de Voldemort. Parce qu'elle a aidé en toute connaissance de cause le Lord et ses sbires, par ses visions et par sa musique, et parce qu'elle est longtemps restée fiancée à un mangemort même lorsqu'elle était libre de se défaire de la promesse, Nephtys est regardée de travers la plupart du temps. Son sang pur n'aide en rien.
‹ particularité : voyante, affublée à sa naissance d'un don lui provoquant dans son sommeil des visions sporadiques et imprévisibles mais particulièrement violentes.
‹ faits : Orpheline de mère, il lui reste son père, Aswad Shafiq, devenu fou après l'attaque d'Herpo Creek.
‹ résidence : dans un appartement miteux sous les toits, quelque part dans un immeuble peu rutilant de l'allée des embrumes.
‹ patronus : un chacal, symbole de clairvoyance dans l’Égypte ancienne. Elle n'arrive que rarement à en conjurer une forme corporelle.
‹ épouvantard : Tantôt, elle craint que l'on abrège les souffrances d'Aswad et panique. Parfois, elle se dit que ça serait pour le mieux, moins égoïste. A ce moment là, sa véritable peur prend le dessus. Elle voit les gros titres, "Mangemort appréhendé et abattu" et l'avis de décès de Nott quelques lignes plus bas.
‹ risèd : Theodore en sécurité, avec ou sans elle. Des nuits calmes. Du silence. Ne plus rien sentir, à défaut de l'avoir lui.
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― HOW DO I WAKE MY SPIRIT COLD ? ―



[ PLAY ►|| ] « Okay » avait-il répondu, la prenant de court.

Elle, qui s’était attendue à un refus face à cette requête un peu folle, était restée bête lorsqu’il avait accepté, simplement, sans débattre, sans essayer de la décourager, cette fois.

Elle s’était trompée sur tant de choses au fil des ans, clairement son jugement laissait à désirer et pourtant, elle aurait été prête à mettre sa main à couper, prête à jurer que Theodore allait refuser de la suivre, parce que c’était trop, parce qu’elle n’avait plus rien à exiger de lui, parce que c’était probablement pire que de couper les ponts brusquement, parce que c’était contraire à tout ce qu’il avait essayé de faire depuis la chute du Lord. Elle s’était trompée au sujet de tant de personnes, d’événements, de visions qu’elle aurait dû s’attendre à encore tomber à côté et pourtant, lorsqu’il avait accepté elle était simplement restée là, yeux écarquillés, préparée à encaisser un nouveau rejet et ne sachant pas quoi faire maintenant qu’il allait dans son sens. « Meet me on that square in two hours » avait-il demandé, et ça faisait à présent une heure et cinquante-huit minutes qu’elle était installée sur un banc, se forçant à ignorer sa montre et l’horloge ornant le centre du square pour ne pas compter chaque seconde. Peut-être allait-il disparaître, peut-être avait-il estimé que c’était la solution la plus simple pour se débarrasser d’elle une bonne fois pour toute, accepter un deal insensé et mettre les voiles ensuite. Au fond, elle ne l’aurait pas vraiment blâmé, parce que maintenant qu’elle l’attendait, incertaine de quand ou si il allait venir, elle se demandait surtout à quoi tout cela allait bien pouvoir rimer. Oh, elle avait beau se dire qu’elle pourrait au moins lui dire au revoir, elle savait que c’était stupide, d’une bêtise profonde, anticipant déjà la douleur incommensurable d’une telle discussion. Elle en tremblait déjà, d’horreur, d’effroi, de peine. La température y jouait certainement un rôle mais pas que, quand bien même ses doigts semblaient figés par le froid. Non, elle projetait déjà les adieux, sentant une boule monter dans sa gorge. En réclamant pareille cérémonie, ne s’était-elle pas tiré un sort dans le pied ?

Fallait-il encore qu’il vienne. Tirant une dernière latte sur une cigarette moldue qu’elle avait allumé en pensant moins gesticuler d’impatience et de nervosité, elle jeta le mégot à terre et l’écrasa du bout du pied. Autant qu’elle se retenait de regarder sa montre, elle cherchait à éviter les regards frénétiques jetés par-dessus son épaule. Elle ne pouvait pas sursauter au moindre bruit, elle ne pouvait pas sentir son estomac se tordre à chaque fois que quelqu’un entrait le square, c’était idiot, aussi idiot que de l’attendre sans doute. Il lui avait déjà menti, rien ne l’empêchait de le faire à nouveau – pour son bien soit disant – rien ne l’empêchait d’avoir déjà disparu dans la nature une fois de plus. Elle l’attendait pourtant, véritable boule de nerfs installée sur un banc, se demandant si elle allait passer la nuit-là ou si une heure, deux heures, trois heures de retard peut-être seraient assez pour lui faire comprendre qu’il n’allait pas venir, qu’il n’en avait jamais eu l’intention, qu’accepter n’avait été qu’une excuse pour écourter la rencontre qu’elle lui avait imposé. Elle craqua finalement, portant son regard sur sa montre. Le décompte avant la résignation pouvait officiellement commencer, deux heures s’étaient écoulés depuis qu’il avait disparu du café. Elle avait déambulé sans but dans les alentours avant de s’assoir, désœuvrée, jetant des regards sombres à quiconque pensait pouvoir s’installer à côté d’elle, pas d’humeur à parler du temps avec une petite vieille nourrissant des pigeons. Lorsqu’elle releva la tête, prête à sembler inabordable à nouveau pour qu’on ne l’approche pas, car elle ne voulait personne à côté d’elle en dehors de lui, qui n’était pas là, son ventre se noua. En retard d’une minute à peine, Theo était là, marchant dans sa direction.

Elle ne parvint pas à sourire, tout juste à esquisser le plus ridicule des rictus alors que sa gorge se nouait. Il était là, oui, il avait accepté une fin déterminée, une obsolescence programmée. Elle avait en tête de lui faire changer d’avis mais voilà, s’il avait cru ça possible, il n’aurait jamais accepté, trop borné et trop sûr d’avoir raison qu’il était.  « You're cold » furent les premiers mots qu’il lui adressa, semblant exaspéré et avant qu’elle ne puisse rétorquer que c’était son problème, déjà sur la défensive, il posa son sac pour retirer sa veste et la lui tendre, allant jusqu’à le passer autour de ses épaules. Aussitôt, la tiédeur et le parfum du vêtement lui firent l’effet d’une gifle, tout comme le geste qui n’avait rien d’habituel. Il y avait quelque chose de familier là-dedans, pourtant, peut-être l’odeur similaire à celle qu’il avait pu laisser dans ses draps, lorsqu’il était resté dormir. « You should get your jackets' lined up with spells if that shop's still open on Diagon Alley » aussitôt, une envie irrépressible de lui donner des nouvelles de ce monde qu’il avait laissé derrière lui. Elle voulait lui parler des nouveaux commerces, de ceux qui avaient pu se reconstruire, de la vie qui reprenait. Elle se retint pourtant, car il était convaincu de ne pas y avoir droit et le narguer avec tout ça aurait été cruel, aussi cruel que de savoir qu’il était impossible pour elle de l’entrainer à sa suite, main dans la main, pour tout lui montrer. « There's a bed and breakfast not far from here, or a pub if you prefer. Do you need anything? » you, I need you, pensa-t-elle avant d’hocher les épaules, forçant une indifférence qui ne trompait personne, pourtant. Au moins, il n’était pas là pour annoncer qu’il avait changé d’avis, au moins il ne semblait pas revenir sur la requête qu’il avait accepté. Se levant enfin du banc, tenant autour d’elle la veste qu’il avait posé sur ses épaules, elle en enfila rapidement les manches pour ne pas la perdre, se contentant de répondre : « Alcohol. I need something strong, I reckon » se gardant bien de dire qu’il ne se passait pas une soirée sans qu’elle ait recourt à quelque chose pour calmer ses nerfs, pour affûter ses sens, pour anesthésier la douleur et la solitude. Elle le portait sur elle, de toute façon, elle n’avait pu que le noter en voyant son reflet dans les vitrines lorsqu’elle avait arpenté la rue commerçante en l’attendant. « I think there’s a corner shop on the way, I can’t be bothered with people looking at us talking, I… » want to keep you for myself, is those are the last moments I get. Le moment passé dans le café avait prouvé, de toute manière, qu’ils ne pouvaient pas s’aventurer dans un bar sans sursauter toutes les deux minutes, sans regarder vers la porte. Si elle n’avait que quelques heures, elle ne voulait pas qu’il les passe avec les yeux rivés sur la sortie, sur une échappatoire, elle n’était déjà que trop consciente du fait qu’il ne rêvait que de disparaître de la circulation, elle n’avait pas besoin de ce genre de piqûre de rappel. Pourtant, comme pour l’envie de lui présenter les quartiers magiques reconstruis de la Capitale, une petite voix soufflait que le meilleur moyen de le convaincre était peut-être de lui offrir un peu de normalité, quelque chose pouvant s’apparenter à un rendez-vous, à une sortie ordinaire, quelques verres, de la musique, des rires, des gens plein de vie autour d’eux. Elle voulait tout ça, pouvoir danser avec lui, pouvoir s'asseoir sur ses genoux pendant qu’ils discutaient avec des connaissances, des collègues, des amis. Elle voulait pouvoir vivre ce qu’ils restaient de leurs jeunes années, prendre des photos idiotes, trébucher sur les pavés en rentrant chez eux. A nouveau sa gorge se noua et elle parvint tout juste à souffler un « Let’s go » maladroit, ne cherchant pas à attraper ses doigts, ne cherchant pas à coller son épaule à la sienne.

Quelques minutes plus tard, elle poussait la porte du corner shop dans lequel elle était entrée, le rejoignant dans après des courses plus que rapide. « Is regular whisky okay with you ? » regular as in muggle. « Too late anyway, that will have to do. I got us a bottle of coke as well » même si c’était plus pour bonne mesure qu’autre chose, parce qu’elle se voyait déjà boire l’alcool à la bouteille, sans diluer, ayant besoin de ça au minimum. Sans autre forme de procès, elle se retrouva à lui tendre les emplettes, enfonçant au passage un paquet de cigarettes qu’elle venait d’acheter dans la poche de la veste de Theo, toujours sur son dos. A nouveau, elle songea à ce besoin de normalité. S’il faisait trop froid pour aller s’installer dans le parc, elle n’avait pas pour autant l’impression qu’ils allaient un jour quitter la rue tant tout ceci semblait insensé, fou, en plus d’être risqué. Ce n’était peut-être qu’un rêve, qu’une illusion, une hallucination, elle avait peut-être pour de bon perdu tout contact avec la réalité en cherchant à l’approcher en utilisant son don, trop loin pour un jour revenir en arrière.

Presque un quart après, pourtant, ils se tenaient derrière une femme de petite taille qui s’acharnait sur la serrure d’une porte. « You know how old buildings are, the wood is always working, warping the hardware but… there we go » et finalement un clic se fit entendre et elle put pousser la porte, s’engouffrant à l’intérieur pour les guider. « Oh you two are going to love it here tonight. » La pièce n’était pas très spacieuse mais elle était propre, accueillante, chaleureuse. C’était mieux que l’endroit où elle vivait présentement, définitivement mieux que ce qu’elle imaginait être le quotidien de Theo, aussi. Une nuit de répit, peut-être, une échappatoire, une pause, le bouquet final. « I know it’s a bit chilly at night but feel free to open the windows if you want to hear the sea. » Il y avait deux fenêtres, une vue sur la mer, une vue sur la rue qu’ils avaient quitté, qui commençait d’ailleurs à s’éclairer un peu, tandis que le pub qu’ils avaient passé sans s’arrêter se remplissait doucement. « Oh and let me show you were the towels are ! » Elle s’agitait, contournant le lit de la petite chambre, tout sourire, pleine d’une énergie que Nephtys avait un peu honte de ne pas savoir immiter à cet instant. « Where did you say you were from ? » demanda la propriétaire du Bed and Breakfast, petit établissement modeste mais plein de charme, sans doute trop pour la sombre fin à laquelle les deux jeunes gens se destinaient. « I… Sheffield, we’re from Sheffield » lança Nephtys, mensonge sans conséquence sans doute, regardant la logeuse ouvrir un placard et lui indiquer l’emplacement des serviettes. Au grand soulagement de la brune, elle ne sembla pas vouloir insister, sentant surement que l’humeur n’était pas aux discussions badines. « Alrighty, I think you’re all set, don’t hesitate to give me a ring if you need anything, the phone’s on the bedside table, just dial 9 and you’ll find me, » annonça-t-elle simplement avant de quitter la chambre, Nephtys sur ses talons, déjà en train de fermer le verrou. Ils rajouteraient des sorts, évidemment, mais le bruit métallique la poussa déjà à soupirer. Peut-être avait-il raison, peut-être n’était-elle pas faite pour une vie décousue, déjà nerveuse.

Elle pressa son front contre l’embrasure de la porte, soupirant un peu et tentant de repousser l’angoisse qui lui avait serré la gorge. Pour cette femme, ils n’étaient rien d’autre qu’un jeune couple, il n’y avait rien de suspect, rien d’étrange et Nephtys n’avait pas de raison de paniquer, en dehors du fait que Theo se trouvait là et que ce simple fait était assez pour la secouer jusqu’à la moelle. Elle se força au calme, pourtant, se retournant doucement sans pour autant se décoller de l’entrée, se contentant de le fixer. « Quite talkative, our hostess, wasn’t she? » souffla-t-elle, feignant une légèreté, un sursaut de rire, quoi que ce soit pour briser le mur qui s’était monté entre eux et qui l’empêchait de simplement traverser la pièce pour jeter ses bras autour de son cou. Une pensée simple s’imposa, pourtant, un lointain ‘fuck it’ qui devint tonitruant et qui la poussa à filer vers lui, vers Theo, vers cette présence qu’elle avait cherché, vers celui pour lequel elle n’avait de cesse de se faire du souci. Elle avait froid, il avait raison, mais aussi agréable sa veste fut-elle, ce n’était pas ça qui allait changer quoi que ce soit. Même pour une nuit, même pour un mensonge ou une illusion de normalité, elle avait besoin de lui, ils se devaient au moins ça. S’il avait souffert de la laisser, si renoncer avait été difficile, alors il avait besoin de ses bras comme elle avait besoin des siens. Comme un boulet de canon, elle se heurta à lui, cette fois sans le frapper, se contentant d’enrouler ses bras autour de sa taille et de presser son visage au creux de son cou, un nouveau hoquet de rire la secouant, cette fois un peu ivre, cette fois sans qu’elle ait à se forcer. Elle était encore heurtée, encore blessée, encore en colère mais ça n’avait pas d’importance, ça ne retirait rien à l’euphorie tordue et folle qui l’habitait à l’idée d’un peu de répit dans tout ça, d’un peu de lui avant une nouvelle chute.
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