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sujet; (OS) dancing on my own
MessageSujet: (OS) dancing on my own   (OS) dancing on my own EmptyLun 28 Aoû 2017 - 14:45

WIZARD • always the first casuality
Mina Bagnold
Mina Bagnold
‹ inscription : 20/11/2016
‹ messages : 307
‹ crédits : mathy.
‹ dialogues : #666699
(OS) dancing on my own Tumblr_oafxf29SxE1rqgagdo6_r1_250

‹ âge : 34 ans
‹ occupation : ancienne journaliste au Daily Prophet, à présent indépendante
‹ maison : Gryffondor
‹ scolarité : 1981 et 1988.
‹ baguette : en bois d'ébène, contient un ventricule de dragon et mesure 28,5 cm.
‹ gallions (ʛ) : 3040
‹ réputation : c'est la petite-fille de Millicent Bagnold et est considérée comme une traître qui écrivait tout ce que le Magister voulait malgré les résultats de son procès
‹ particularité : en train d'apprendre l'occlumancie
‹ résidence : un petit studio sur le Chemin de Traverse
‹ patronus : une panthère
‹ épouvantard : un nuage de fumée noire qui l'enveloppe.
‹ risèd : sa sœur, heureuse et en bonne santé.
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() I'm in the corner, watching you kiss her. I'm right over here, why can't you see me. I'm giving it my all, but I'm not the girl you're taking home. I keep dancing on my own

(March 2004) « Knock knock ! » Mina ne leva pas les yeux de son parchemin, elle n’essaya pas non plus de dissimuler les larmes qui coulaient le long de ses joues humides. La goutte d’eau qui venait de tomber étala l’encre noire sur le papier, à l’endroit même où elle venait de barrer dans tous les sens possibles le prénom d’Anwar. « Mina ? Are you okay ? Look at me … » Sa tête se baissa un peu plus pour fuir le regard de sa sœur. « Mina, please. What’s going on ? Talk to me ! » Pour seule réponse, elle agita la tête de droite à gauche et repoussa légèrement sa sœur. Elle se sentait incapable de parler, incapable de formuler la peine qui obscurcissait son cœur. Tout le monde lui disait qu’elle avait fait le bon choix ; qu’après tout ça, elle avait pris la bonne décision en le laissant partir. Tu ne l’aimes plus, après tout, lui avaient-ils tous dit … Qu’en savaient-ils ? Ils n’étaient pas dans sa tête, ils n’étaient pas dans son cœur … Elle se leva, contourna le lit et se posta en face de la fenêtre. Elle sentait le regard de Lena peser sur elle, mais pourtant, elle n’osa pas ouvrir la bouche. Silencieusement, sa jeune sœur se rapprocha d’elle et l’enveloppa de ses bras. Elles restèrent ainsi, silencieuses alors que les larmes se tarissaient et que sa gorge se dénouait. « I think … » Elle hésita, ravala sa salive, s’essuya le bout de nez avant de reprendre. « I think, I need him more than he needs me. » Les mains de Lena l’attrapèrent par les épaules et l’obligèrent à lui faire face. « What are you talking about ? Who ? » Ses lèvres formèrent le nom, mais sa voix refusa de le rendre audible. Prononcer son prénom, parler de lui, tout cela était si douloureux qu’elle évitait jusqu’alors tout ce qui touchait de près ou de loin à lui, mais aujourd’hui c’était différent, aujourd’hui, elle n’avait pas eu le choix. Elle l’avait vu, au détour d’une rue, l’autre fille à son bras, et il semblait heureux … Plus heureux qu’il ne l’avait jamais été avec elle, pour ce dont elle se souvenait. Son cœur était serré dans sa poitrine et ses poumons se contractaient d’une telle façon qu’elle avait l’impression de suffoquer. Penser à lui comme le fiancé qu’il était, comme l’homme qu’elle aimait, lui faisait tellement mal … Pourtant elle ne savait pas exactement ce qui lui manquait ; elle ne savait pas ce que contenait ce vide qu’elle essayait de combler. « Look at me, Mina. You should stop thinking like that. You’re so stubborn. He loved you Mina – he loves you – but you didn’t want him. He had to move on, you can’t hate him for that. You let him … I don’t want to hurt you but you are responsible for that, you did that. Now, you must move on too, you should forgive yourself for what you did. Past is past … » Elle n’avait jamais entendu sa sœur parler ainsi, avec tant de maturité, tant de recul. Les rôles s’étaient si simplement inversés entre elle ces derniers temps, que Mina avait l’impression d’être une enfant que l’on devait réconforter à la moindre égratignure. Cette histoire l’avait complètement fragilisée, l’avait détruite … On l’avait envoyée chez le meilleur psychomage, on lui avait appris à positiver, à toujours voir le bon côté des choses, mais rien n’y faisait, elle n’avançait plus. « I can’t. I’m not strong enough to do that. I don’t know why, but I need him … » Sa voix se brisa ne laissant que les larmes parler pour elle. « That’s okay Willa. You – are – strong – ENOUGH ! And you’re not alone. I stay here … With you. As long as you need me. » Elle posa sa tête contre l’épaule de sa sœur et l’enlaça de toutes ses forces. « I love you. » Elle sentit les bras de Lena la serrer un peu plus fort, et ceci ne fit qu’accroître son besoin de pleurer. « I love you too, Willa. »

(Beginning of April 2004) L’obscurité s’insinuait doucement à l’intérieur de l’appartement délaissé de Barkwith. La silhouette de Mina se découpait dans l’encadrement de la porte d’entrée, et retardait l’instant où elle franchirait cette limite invisible entre son passé et son présent. Elle n’était pas revenue ici depuis son procès, pas depuis qu’elle avait appris la vérité … Elle s’en était sentie incapable et sa famille avait préféré la ramener dans sa maison d’enfance pour l’aider à retrouver ses marques. Elle n’avait même pas eu le courage de venir chercher ses affaires et Lena, bien que souffrante, avait dû s’en charger. Elle avait été égoïste, leur en avait voulu de ne rien lui avoir dit avant, de l’avoir laissée dans l’ignorance. Il lui en avait fallu du temps pour leur pardonner mais à présent, elle devait suivre ses propres conseils et se pardonner à elle-même. Le bout de ses doigts se portant machinalement au collier en forme de clé qui ornait son cou, elle franchit le seuil de la porte et remua la poussière qui s’était déposée durant ces derniers mois. Elle savait que rien de tout ça ne ressemblait à son appartement d’avant, leur appartement d’avant, à Anwar et elle, mais pourtant la vérité avait changé l’atmosphère de ce foyer. Cet endroit ne lui inspirait plus la sécurité ou l’appartenance, mais la mélancolie et la culpabilité. Lena lui avait montré des photos d’avant. L’une d’elle avait été prise par ses propres soins ; l’objectif avait parcouru la pièce principale – la seule – dans laquelle les meubles se résumaient à un matelas et des cartons empilés en guise de rangement, et les papiers traînaient un peu partout. Sur cette même capture, le visage d’Anwar était apparu en gros plan devant l’appareil photo et avait conclu ce souvenir imagé. En fait, elle ne se souvenait pas ; pas vraiment. La seule chose qu’elle arrivait à appréhender était le souvenir de revoir le souvenir, comme si tout son passé ne pouvait plus lui parvenir qu’au travers d’un écran. Elle était spectatrice de sa propre vie, de sa propre histoire. Son incapacité était la source d’une grande frustration, d’une mauvaise humeur constante et d’un caractère exécrable … Pourtant elle faisait des efforts … Tellement d’efforts, mais ce n’était jamais assez.

(April 2004) De légers coups furent frappés à la porte et une voix lointaine l’appela : « Mina, réveille-toi ! Mina. Mina. Mina … » Elle se retourne dans son lit, remonta sa couette au-dessus de sa tête et ronchonnait. Tous les matins, c’était pareil. Sa mère venait la réveiller comme si elle était encore une enfant et lui reprochait de traîner au lit. Mais ce n’était pas ce qu’elle faisait Mina ; ce qu’elle faisait, elle, c’était veiller tard, souffrir d’insomnie, travailler sur ses articles, faire des recherches sur tout ce qui pourrait lui permettre d’alimenter son site journalistique … Elle était sur le point de se rendormir quand quelqu’un frappa à nouveau à sa porte. « Minnie chérie, n’oublie pas que tu as ton premier cours au SAWL Center aujourd’hui ! » Hein ? Son crâne lui faisait un mal de chien et elle eut beaucoup de difficulté à émerger. Les mots ne savaient pas comment s’accoler à l’intérieur de sa tête et elle eut besoin de plusieurs longues minutes avant de se souvenir : premier, cours, SAWL center … Elle avait complètement oublié ! Elle n’avait rien préparé, qu’allait-elle pouvoir faire ? Elle se redressa plus vite qu’elle n’avait ouvert les yeux et attrapa son pow. Elle se souvenait vaguement avoir reçu, la semaine dernière, un quicky du professeur titulaire qui lui indiquait les sujets évoqués en cours actuellement, mais elle n’avait fait que lire l’objet du message et l’avait laisser tomber au fond de sa boîte de réception. Faisant défiler la centaine de messages qu’elle avait reçu depuis, elle réussit tant bien que mal à retrouver le quicky qui la sauverait. Mais plus elle faisait défiler le message et plus la panique qui montait en elle était réelle. Rien ne l’inspirait, rien ne lui venait … Elle allait devoir improviser. De toute façon, le ridicule ne tuait pas … Et si sa position au SAWL Center lui donnait accès à la zone restrictive de la bibliothèque du campus, peu lui importait, elle ferait le nécessaire.

(May 2004) « Je suis désolée, désolée, désolée. Je suis en retard ! » Elle courait, une pile de livres et de grimoires dans les bras et sa baguette derrière l’oreille. « C’est le troisième soir de la semaine et on n’est que mercredi Mina ! Qu’est-ce que tu fais ?J’suis vraiment vraiment désolée ! Je ne vois pas le temps passer avec toutes ces recherches, il y a tellement de choses à lire ! Je sens que j’approche du but ! » Elle posa ses livres devant la porte de son bureau et se dépêcha de rejoindre sa place dans le cercle. Qui serait arrivé à ce moment précis – où ils partageaient leur expérience, assis en cercle, éclairés à la lumière des bougies – se serait sûrement demandé si Mina n’était pas le gourou d’une secte sorcière. Mais ces réunions n’avaient rien de celles d’une secte. Elle avait mis en place ces groupes de parole tous les mercredis de la semaine, pour que les personnes ayant été sous l’emprise du brainwashing puisse parler librement. Cette expérience avait détruit beaucoup de vie, notamment la sienne, et il était parfois très difficile de poursuivre sa vie sans toutes les parcelles de sa mémoire. Pour certains, le retour à la vie normale avait été rapide, et le Brainwashing Victims Support Group (BVSG) s’assurait que cela se fasse dans de bonnes conditions. Mais pour d’autres, qui n’arrivait plus à se projeter dans leur avenir, qui ne savait plus comment avancer sans avoir des doutes, il y avait ces groupes de parole ou des psychomages mis à la disposition des victimes pour des séances plus privées. Dans tous les cas, ces discussions faisaient du bien à tout le monde, les volontaires partageaient quelques extraits de leur vie avec l’audience, parlaient de leurs difficultés et se séparaient de l’anxiété qui obscurcissait leur existence pour repartir sur de meilleures bases. Lorsqu’elle s’assit, une jeune femme était en train de parler et s’interrompit. « Non non, Alice, reprenez … Ne vous arrêtez pas pour moi. Excusez-moi pour mon retard. » La dénommée Alice lui sourit et poursuivit son monologue. Mina ne l’écoutait que d’une oreille, son esprit trop occupé à réfléchir au contenu des livres qu’elle venait d’étudier cette après-midi même. Les orateurs se succédèrent alors que Mina s’enfermait un peu plus dans sa bulle. Lorsque sa montre chauffa à son poignet, elle comprit que la fin de la séance était proche. Elle abandonna son regard vide pour un esprit plus vif et laissa la dernière personne conclure son discours. Ses doigts tripotaient nerveusement le pendentif à son cou, impatiente de pouvoir retourner à ses bouquins. « Je vous remercie Wanda. Merci à tous d’être venu encore nombreux ce soir. Je vous donne rendez-vous à la même heure la semaine prochaine pour ceux qui le souhaitent. Le buffet est tout à vous. Pour ceux qui auraient besoin de me rencontrer personnellement, j’ai un peu de temps maintenant, donc n’hésitez pas ! » Elle leur adressa un sourire cordial et se leva de son siège. Les autres l’imitèrent et certains passèrent à côté d’elle pour la saluer. Elle leur adressait des signes de tête mais à l’intérieur, elle bouillonnait, elle avait besoin de retourner à ses recherches, elle avait besoin de trouver la solution à son problème.
En se dirigeant vers son bureau, sa sœur l’attendait, un regard mécontent sur le visage et un grimoire dans les mains. « Wilhelmina Bagnold ! Depuis quand vous intéressez-vous à la botanique et aux potions toxiques ? » Mina se jeta immédiatement sur Lena pour lui retirer le livre des mains. « Ce ne sont pas tes affaires, petite sœur ! » Elle reçut un coup de poing à l’épaule en guise de réponse. « Tu devrais arrêter de fouiner. Et surtout arrête de froncer des sourcils, des petites rides commencent à apparaître. » Elle fixait sa petite sœur qui agitait la tête de droite à gauche. Cette dernière ne lâcherait pas l’affaire, elle s’en doutait, mais plus longtemps elle arriverait à l’éloigner de tout ça, et mieux ça serait. Elle ne pouvait pas prendre le risque que Lena l’empêche de faire ce qu’elle avait prévu. « Je sais que tu prépares quelque chose Mina. Je ne sais pas encore quoi, mais je le découvrirai ! Tu passes beaucoup trop de temps à la bibliothèque du SAWL Center … Et tu m’évites beaucoup trop pour que je ne me fasse pas du souci … Tu n’as pas intérêt à faire encore une bêtise parce que je ne serai peut-être plus là pour ramasser les pots cassés ! » Lena n’attendit pas de réponse, la contourna et quitta la salle. Elle ne se disputait que très rarement avec sa sœur, mais à chaque fois que cela s’était passé, elle avait fini par faire les plus grosses bêtises de sa vie. C’était comme si, à chaque fois qu’on la dissuadait de faire quelque chose, elle avait encore plus envie de le faire … Cette querelle ne l’empêcherait pourtant pas de poursuivre son étude bibliographique et d’atteindre son objectif.

(August 2004) Cela faisait plus de deux mois qu’elle n’avait pas parlé à sa sœur. Depuis qu’elles étaient toutes petites, elles n’avaient jamais réussi à être en froid plus d’une journée ; trop proches, pour perdre l’autre sans raison. Pourtant cette fois, Mina avait dû dépasser les bornes car Lena ne se risquait même plus à lui demander de lui passer le sel lorsqu’elles étaient à table. Elles se croisaient souvent, au détour d’un couloir de la demeure familiale mais ne s’adressaient jamais la parole, simplement un regard, froid et distant. Mina ne comprenait pas vraiment pourquoi elles s’étaient ainsi éloignées ; après tout, elle n’avait rien fait de mal à part tenter d’avancer, à sa manière … Lena, pourtant, avait dû sentir qu’elle s’aventurait dans des eaux trop troubles pour qu’elle ne puisse la soutenir tel qu’elle le devrait. Mina ne s’était jamais sentie aussi seule. Bien sûr il y avait ses collègues journalistes, des informateurs, ses élèves au SAWL Center, les bénévoles de son association ; malgré tout ça, elle se sentait encore plus seule qu’avant. Elle devait trouver le remède qu’elle cherchait, elle devait trouver la solution à toutes ses frustrations, trouver le moyen de se souvenir.
Assise sur le canapé de son petit appartement, le dos légèrement courbé et les coudes appuyés sur les genoux, elle toisait la fiole opaque qui trônait seule au milieu de la table basse. Le produit de toutes ses recherches se trouvait dans ce flacon, si mystérieux, si précieux, si dangereux … Près de quatre mois de recherches dans ce contenant. Quatre mois d’investigations sur les anciennes ruines de St Mungo et les expérimentations faites à l’époque du Magister. Quatre mois d’incertitudes et de tests. Quatre mois de nuits blanches, d’incertitudes et de folie. Quatre mois pour synthétiser ce mélange toxique qui lui permettrait de défaire tout le mal qu’elle avait fait. Elle y était arrivée. Elle l’avait fait. Hier, avant de se coucher, elle en avait inhalé une petite quantité, et ses rêves avaient été ponctués de souvenirs de son passé. Elle en était convaincue, sa solution était là. Elle avait enfin trouvé le remède à tous ses maux. Elle allait enfin pouvoir retrouver sa vie … Un sourire se profila sur ses lèvres et son esprit semblait vouloir s’ouvrir à de nouvelles opportunités. Son pocketowl s’illumina, lui rappelant qu’elle avait un rendez-vous important aujourd’hui. Elle attrapa sa cape, y fourra ses affaires et prit la fiole entre ses doigts. Elle l’examina encore un peu, la fit rouler dans sa paume avant de refermer sa main dessus et de la glisser dans une poche secrète de son par-dessus. « Bon, c’est parti ! » Elle attacha sa cape, prit sa baguette et quitta son antre pour se rendre sur les lieux de son rendez-vous. Aujourd’hui, elle allait obtenir une interview importante et surtout revoir une vieille amie. Elle avait ouï dire qu’Anna Grimaldi développait actuellement une solution temporaire au syndrome Rosier ; face au manque d’informations manifestes à propos de ce fléau, Mina sentait qu’il était de son devoir de parler des évolutions de cette maladie. Parler des sujets oubliés, défendre des idéaux qui étaient siens, rétablir la vérité … Voilà ce qu’elle avait toujours voulu faire, voilà ce qu’elle faisait à présent. Reprendre sa vie en main, et redonner de la lumière à son existence.

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