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sujet; silhouettes (Helle & Hannah)
MessageSujet: silhouettes (Helle & Hannah)   silhouettes (Helle & Hannah) EmptySam 1 Nov 2014 - 21:00

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silhouettes + It's hard letting go. I'm finally at peace, but it feels wrong. Slow I'm getting up. My hands and feet are weaker than before.. And you are folded on the bed. Where I rest my head. There's nothing I can see.
Darkness becomes me ~ MONSTER.



Hannah ne dort jamais sans, au moins, un œil restant ouvert. Pas à cause d'une quelconque peur que pourrait créer Lysander chez sa rebute - à moins que - mais surtout les images qui ne cessent de la hanter et l'empêchent de fermer les yeux en toute tranquillité. Sa famille qu'elle avait trahi en devenant une insurgée, Thomas qui l'a trahie en la capturant et en faisant d'elle une rebute, Susan qui s'est enfuie avec Hannah et a brûlée vive, Ernie qui s'est enfui pour elle - et Susan - et qu'en se laissant piéger par son petit frère, elle a abandonné puis il y a Neville qu'elle a aimé comme il est impossible d'aimer. Et au-dessus de tous ces visages du passée s'élève celui de Lysander qu'elle espère inévitablement oublier et ne pas croiser le lendemain. Un bruit. Elle pourrait le parier, il y a eu un bruit. Elle se relève, parcours le manoir Selwyn, montrant les poings comme si sa force frêle de rebute avait la moindre chance contre un éventuel voleur armé d'une baguette. A moins que ce ne soit que Lysander. Elle entre dans la chambre de ce dernier, en douceur, plus silencieusement qu'elle ne l'a jamais été. Elfaiteeee voit, il dort. Elle quitte la chambre plus rapidement que ce qu'elle y est entrée et continue à parcourir le manoir. Elle aurait pu le réveiller pour qu'il s'occupe de l'intrus - s'il existe et qu'il ne s'agissait pas d'un rêve - mais ce n'est pas aujourd'hui qu'elle va compter sur son maître pour la protéger. Elle pourrait en profiter pour s'échapper, elle y pense souvent. Mais il y a toujours la présence de ce lys, la marque, forme de son esclavage pour lui rappeler à quel point cette idée peut être mauvaise et à quel point elle pourrait le regretter, si elle passait à l'acte. Elle voit une ombre. Plutôt mince. Elle tremble un peu. Qui peut chercher à voir Lysander à une telle heure? Peut-être est-ce quelqu'un qui lui veut du mal? Les ennemis de Lysander peuvent facilement devenir les amis d'Hannah, sauf les mangemorts, ce sont tous des monstres, aucun ne vaut mieux que Lysander. Mais pourquoi un mangemort voudrait-il du mal à Lysander? Un insurgé? Non. Ca fait longtemps qu'Hannah s'est faite à l'idée qu'elle n'en verrait plus jamais. « Hey! » Elle ne tient pas à se faire tuer. Lysander devra acheter un autre rebut et sera sans doute soulagé d'être débarrassé d'Hannah. Elle ne lui fera pas ce plaisir. Avant même que l'intrus ait pu se retourner vers elle, elle lui saute dessus et ferme ses deux mains autour de  la gorge de l'inconnu, le plaquant ainsi contre un mur. Ce n'est pas un mangemort. Si ça avait le cas, le sortilège doloris aurait déjà atteint Hannah qui serait en train de se tordre de douleur. La lumière de la lune éclaire le visage d'une blonde qui n'est pas inconnue à Hannah. « Helle? » Elle lâche sa prise, bien ferme, qu'elle avait sur la gorge de son amie rebute, la laissant respirer un peu. Elle la jauge du regard. C'était elle, le bruit. Hannah ne dit rien, ne laisse rien paraître mais elle est déçue. C'est juste Helle. Personne qui penserait à tuer Lysander. Une véritable déception. « Excuse moi. Tu aurais du me dire que c'était toi. J'aurais pu te tuer. » Elle aurait pu si elle ne s'était pas concentrée sur son visage et sur qui elle tuait. A quoi bon, tout de façon? Prouver à Lysander qu'elle peut elle-aussi avoir du sang sur les mains? Ca n'aurait eu aucun sens. Ca n'a aucun sens car finalement, la déception est grande. Ce n'est pas un mangemort ou autre avec qui elle peut s'allier dans le but de s'échapper ni même un insurgé. C'est juste Helle, une rebute qui est dans le même bateau qu'Hannah. C'est faux, elles ne sont pas dans le même bateau. La situation d'Hannah est pire que celle de son amie et ne s'arrangera surement jamais, condamnée à cette terrible servitude. « Alors, qu'est-ce que tu fais là? » Hannah sourit, ce qui est devenue extrêmement rare. Helle peut se sentir privilégiée. Mais Hannah sait ce que signifie les visites d'Helle lorsqu'elles ne sont pas destinées à Lysander. On va où? Dehors? Sans Lysander? Libre? Elle pourrait hurler tellement elle peut être excitée à l'idée de sortir de ce manoir. Excitée à l'idée de sortir. Quand on est rebut, on est excité par tout ce qui peut nous faire sortir de cet horrible quotidien d'esclavagisme, ne serait-ce que pour quelques minutes. Mais Hannah n'hurle pas car elle ne veut pas prendre le risque que Lysander l'entende. « Tu es folle de venir ici à une heure pareille. Si Lysander te voit, tu es morte.  » Si Lysander la voit, Hannah est morte. Il aime lui faire regretter beaucoup de ses actes. Mais la rebute ne cherche pas à imaginer ce qu'il lui arrivera si son maître la surprend à sortir dehors en compagnie d'Helle, sans lui, sans sa permission. Ca pourrait la tuer. Il ne doit jamais savoir et Hannah ne devrait pas s'arrêter à cause de lui.
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MessageSujet: Re: silhouettes (Helle & Hannah)   silhouettes (Helle & Hannah) EmptyVen 21 Nov 2014 - 19:25

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Les marches ailées de la joliesse ses pas à l’ondée gracile glissaient sur les herbes noircies par le soleil dormant, des nus pieds qu’elle égratignait quotidiennement, des griffures sur ses articulations longues échappées d’une senteur aimée. Elle ne grimpa pas aux troncs terreux qui l’absorbaient par leur feuillage bruissant les éléments naturels, des harmonies enchanteresses qu’elle écoutait attentive figée statue de cire, enracinée dans cette boue salvatrice, des murmures portés par la mort elle-même. Ses bras tiges fragiles raides sur sa silhouette d’Eugénie elle s’acclimate de la brise opalescente à son neutre visage. L’appel d’une camarade tintilla à ses oreilles blanches alors qu’elle s’orienta vers les routes ensoleillées de campagne. Une parole acerbe l’accueillit, elle l’épouse de l’au-delà ; Hannah consonance à la rebelle tenait une fabrication de fortune pour accabler l’individu dangereux d’une chimère spectaculaire ; elle trouva à la place l’égarée somnambule tendant une main perchée par la fenêtre deux jambes se balançant Sisyphe embuée de mystère. Une invitation à la suivre exactement alors qu’elle se laissa tomber vers les profondeurs de la pelouse.

Ses fils de lins cotonneux, nuageux, nimbés de luminescente aurores de cristal flottaient sous les carnations de la mélancolie venteuse, ses agates d’un bleu profond dans les rutilances de la nature verdoyante. Elle marchait patiente, féline des abris de grands chemins, sa tête relevée vers l’immensité dérivante de la joie fantomatique de la fuite. Elle ne sait pas si Hannah la courageuse suit ses pas de spectre dans la neige immaculée, elle ne sait pas mais pose quelques questions nacrées du bout de ses lèvres fugitives, un miel sacralisé qu’elle induit de consternations, de demandes implicites, de curiosité, de fascination par les êtres de chairs qu’elle poursuit la muse des mort-nés. « Tu n’as le droit d’aller nulle part ? ». Eclot la colère timide de lippes de rose une couleur orangée bleuté par les ballades de la belle naufragée. Elle ne juge pas cependant, jamais, elle ne parle pas non plus, ne dit rien sur elle, ne déblatère pas sur les sujets de superficialité dont elle ne connait rien. Elle observe mélodique ses pieds sous les aiguilles démentielles de l’enfer, sa tête enfermée dans l’aube des opacités gigantesques, ne ressent plus rien que la sempiternelle léthargie d’un traumatisme implacable. Helle ne pense plus à ces diatribes de réel, elle vit dans l’au-delà éphémère de la fatalité. « Que fais-tu la journée ? Que te demande-t-il de faire ? ». Elle ne plante pas ses orbes dans celles d’Hannah non sans offense, elle éprouve seulement sa passion de sauvage là, ici, dans cet océan de verdure pliant leurs ailes de bois ; rêveuse la dormeuse tendant une main vers les cieux astraux de pâles point luminescents animés de cette lueur stridente qu’elle contemple à ses joies de paisible cadavre. L’ange s’arrête. « Je n’ai répondu à rien. Je suis peut-être allée trop vite. ». L’effroi, la phobie des hommes dans ses perles fracturées énoncent l’harmonie funéraire d’un écho d’ivoire, sa blafarde peau vernie par les rayons d’une lune violoniste elle observe enfin la gamine mais rien ni de peine, ni de tristesse, ni de compassion flouent ses saphirs de corail. Une distance convenable, le geste subtile d’une invitation à lui dire ce qu’elle veut faire, où aller. « Tu veux que je t’emmène où ? ». Elle secrète les vides agoraphobiens de villes gigantesques qu’elle exècre. Curiosité d’assister à la décision de la brebis capturées pour percevoir les rives mystérieuses du Bipède.
   
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MessageSujet: Re: silhouettes (Helle & Hannah)   silhouettes (Helle & Hannah) EmptyVen 5 Déc 2014 - 22:26

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silhouettes + It's hard letting go. I'm finally at peace, but it feels wrong. Slow I'm getting up. My hands and feet are weaker than before.. And you are folded on the bed. Where I rest my head. There's nothing I can see.
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Hannah lance un dernier coup d'oeil à la chambre de Lysander, elle se sent mal à l'aise à l'idée de sortir au milieu de la nuit alors qu'il dort juste à côté. Elle n'a rien à craindre. Ce n'est pas comme s'il allait se réveiller au milieu de la nuit, juste pour constater la disparition de sa rebute et signer - dans la même occasion - son arrêt de mort à cause de ce tatouage magique en forme de lys. Elle n'a vraiment rien à craindre. D'ailleurs, il n'y a aucune raison pour qu''il se réveille. Tout va bien se passer. Il s'agit seulement d'une petite excursion nocturne qui lui permettra de ne pas perdre totalement la tête, à moins que ce ne soit déjà le cas. Hannah se penche à la fenêtre, c'est haut, elle se rappelle que son vertige lui a toujours empêché de voler sur un balai. Mais ce n'est pas ce qu'il va lui empêcher d'avoir quelques minutes de soit-disant liberté. Peut-être y croira-t-elle vraiment? Hannah se sent particulièrement à l'aise à l'extérieur, sans le regard de Lysander braqué sur elle. Elle se sent comme la petite, la vraie Hannah Abbot, celle qu'elle aime et qui aime, celle qui n'a pas envie de vengeance, juste de liberté. Elle entend la voix de Helle sans vraiment l'écouter, ne se forçant qu'à écouter un mot sur deux. La liberté est un délice. Elle devrait se permettre des excursions nocturnes plus souvent, à l'air frais, éclairé par une lune brillante mais elle n'en oublie pas les conséquences qu'il pourrait y avoir si Lysander l'apprenait. Après tout, ce ne serait peut-être pas si grave. Il la punierait ou la tuerait. Elle ignore pourquoi elle s'accroche ainsi à la vie. Il n'y a plus rien pour elle. Peu importe. Elle fronce les sourcils quand Helle évoque ce que Lysander demande Hannah. « Ce qu'il me demande de faire et ce que je fais sont deux choses différentes. » Opposées. Il lui demande, au minimum, le respect et la loyauté qu'elle ne le lui doit en rien, ils se gagnent et Lysander n'a, pour l'instant, rien gagné d'Hannah. Ses jours ne sont pas extravagants mais fourmillés de haine et de rancœur - beaucoup contre Lysander - qui ne s'arrêteront jamais. Pas tant qu'elle restera prisonière. Et elle n'est pas convaincue que le jour où sa liberté lui reviendra - si elle lui revient - elle pourra redevenir l'ancienne Hannah. « Tu veux que je t’emmène où ? » Quelque part, loin de ce manoir. Elle réfléchit à un endroit où elle voudrait être. Avec Neville, Ernie et tous ses amis. Mais, même si elle pouvait donner l'endroit exact où ils se cachent, Helle ne pourrait pas y emmener Hannah pour de trop nombreuses raisons. La triste vérité est qu'elle n'a plus rien, plus d'endroit où aller.  Tous les endroits où elle aurait pu vouloir retourner ne lui appartiennent et ne sont que des souvenirs qu'elle ferait mieux d'oublier. Pourtant, une réponse interdite passe ses lèvres. « Chez moi. » Elle ne parle pas du manoir Selwyn. Elle parle de sa maison, à elle, où elle a grandi, lu des histoires à Thomas et où sa vie a commencé. Une maison qu'elle a aimé malgré les événements. Ce serait tellement beau de retrouver son foyer. Revoir ses parents, elle ne les a plus revus depuis qu'elle s'est enfui. Revoir Thomas, il mérité de mourir pour l'avoir condamné à cette vie de rebute. Retrouver sa collection d'objets moldus, elle a surement été détruite, ce ne serait pas bon pour les Abbot si on trouvait des objets moldus dans une chambre - désormais - inhabité. Se rendant compte de l'absurdité de ce qu'elle demande, Hannah secoue nerveusement la tête. Elle se sent tellement faible.  Elle peut peut-être se le permettre de le montrer devant Helle - elles sont dans la même galère - mais devant Lysander, elle ne le peut pas. Sa force est sa seule arme contre son maître. Si elle la perd, elle n'a plus rien. « Oublie ça. C'était idiot. » Elles se feraient voir. Et que dirait-on s'il on les voyait? Thomas, les parents Abbot, ils reconnaîtraient rapidement Hannah, et Helle aurait de graves ennuis. Hannah aussi, d'ailleurs. Lysander l'apprendrait. Hannah passerait un très mauvais moment mais elle y survivrait, sans doute. Quand à Helle, il ne serait sans doute pas apprécié qu'elle permette à des rebuts de retrouver un semblant de liberté et risquerait de le regretter. Hannah ne veut pas lui attirer d'ennuis. Elle se sent tellement idiote d'avoir fait passer cette pensée à Helle. Bien sûr, elles - en tant que rebutes - doivent être toutes les deux à la recherche d'un foyer, d'une main se tendant vers elles. Mais rien ne vient. Elles sont seules et ne peuvent que se soutenir, c'est tout ce qu'il y a à faire, pour tenir le coup. « Tu penses qu'un jour on sera de nouveau...libre? » s'entend-elle dire avec dégoût. Cette question tracasse Hannah jour et nuit. Elle en rêve souvent, de la liberté mais elle ne voit pas comment elle pourrait parvenir à l'atteindre. Helle se pense peut-être libre, à voler dans la nuit à la rescousse d'une âme en perdition mais elle reste une esclave. Sa liberté n'est qu'une illusion. Aussi haineuse Hannah soit-elle envers Lysander, elle n'a jamais proclamé être libre car c'est un mensonge.  Bon à dire pour se réconforter mais qu'il ne faut pas croire. « Montre-moi quelque chose de beau. » Si la beauté a encore sa place, quelque part, n'importe où. A moins que ces monstres aient pris tout ce qu'il y avait de beau. Elle les hait! Qu'est-ce qu'elle les hait!
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