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sujet; FRANCK + i don't hear you laughing, you don't like my sweet revenge.

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FRANCK + i don't hear you laughing, you don't like my sweet revenge.  Empty
Franck W.   Hudson
feat Iwan Rheon • shiya

• nom complet ; Franck, William, Hudson

• surnom(s) ; réponse.

• naissance ; date & lieu.

• ascendance ; réponse.

• camp ; réponse.

• métier ; réponse.

• réputation ; réponse.

• état civil ; réponse.

• rang social ; mangemort, élite, racheté, prolo, rebuts, insurgés (voir ici).

• particularité(s) ; voir listing & demandes.

• patronus ; réponse.

• épouvantard ; pire peur.

• risèd ; plus grand désir.

• animaux ; facultatif.

• baguette ; caractéristiques.

• miroir à double sens; caractéristiques (pour les insurgés uniquement) voir explications.

• INSURGENT •
Perso prédéfini

The stars have faded away

► Avis sur la situation actuelle : régime politique, vente des Rebuts, traque des insurgés, durée de la guerre (5 lignes).

► Infos en vrac : un ou des talents (sport, matière de prédilection, etc. nb : ). un tic. une qualité. un défaut. une caractéristique (traits physiques, tatouages, cicatrices). une rumeur. etc.


Nothing compares to you

• pseudo & âge ; styxx (audrey), 24 ans depuis peu • comment as-tu trouvé le forum ? on m'en a parlé, le principe du téléphone arabe quoi: machin qui en a parlé à truc qui m'en a parlé.  • ton avis, tes suggestions ; Il est trop chouette. Puis je kiffe le design aussi.  • connexion ; Normalement je passe tous les jours, mais je rpise à la vitesse d'un mollusque unijambiste défoncé aux amphètes à qui on a en plus bandé les yeux (vous voyez le tableau) donc, ce sera nettement moins souvent. Surtout que l'année qui s'annonce risque d'être très chargée donc...voilà.  • quelque chose à ajouter ? Non, si ce n'est que j'ai oublié ce que je voulais dire  What a Face 

• coup de main pour le bottin ;
1. Si ton personnage est un prédéfini ;
CÉLÉBRITÉ (en majuscules) ; prénom nom (en minuscules)
Code:
[code]<a href="http://fichepersonnagerecherche" class="vacant">▋</a> ▋ <reserve> CÉLÉBRITÉ ;</reserve> prénom nom prédéfini[/code]

2. Si ton personnage est un inventé ;
CÉLÉBRITÉ (en majuscules) ; prénom nom (en minuscules)
Code:
[code]▋ <a href="http://lienverstonprofil">▋</a> <pris>CÉLÉBRITÉ ;</pris> prénom nom [/code]


Dernière édition par Franck Hudson le Sam 23 Aoû 2014 - 0:56, édité 1 fois
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CHAPITRE 1 - LA GENÈSE


――――――-―• I'm a teenage Frankenstein, the local freak with a twisted mind •――――-―――
C'était un jour d'école comme un autre, enfin, pas tout à fait. Je venais d'être convoqué dans le bureau de la directrice de ma petite école, car soi-disant je faisais des bêtises. En soi, faire des bêtises était excusable, surtout lorsque l'on était enfants, mais les miennes étaient d'un genre bien particulier. J'avais incidemment mis une de mes camarades en danger. Je clamais pourtant mon innocence : je n'y étais vraiment pour rien si ses cheveux s'étaient mis à flamber sur sa tête, je ne les avais même pas touchés. En réalité c'était un phénomène que je ne saurais expliquer moi-même, d'autant plus que j'étais bien incapable de faire du mal à une mouche. J'étais encadré par l'un et l'autre de mes parents, m'attendant à une sanction plutôt sévère. Cette simple idée de me faire punir ravivait en moi ce sentiment d'injustice, sentiment qui fut bientôt étouffé par un relent de culpabilité qui flottait dans l'air. Quelque part, je savais que j'y étais pour quelque chose, même si je n'en étais pas directement la cause. « Tu sais pourquoi tu es ici, Franck ? » m'interrogea la directrice, en m'épinglant de ses yeux d'un bleu délavé. Non, pas vraiment fus-je tenté de répondre, mais je me doutais bien que ce n'était pas la réponse attendue. Alors, ma mère intervint, me sauvant ainsi la mise. « Mais Franck ne ferait jamais de mal à une mouche, c'est un gentil garçon ! » Elle disait vrai. J'étais un petit garçon très calme, posé, invisible, du genre qu'on oubliait dans un coin parce qu'on ne l'entendait plus. Je n'étais pas non plus franchement violent. J'étais plutôt pacifique, en réalité. Et puis, ce n'était pas moi qui cherchais des noises aux autres mais plutôt l'inverse, mon physique ingrat étant sujet à de nombreuses railleries de la part de mes camarades. On pourrait dès lors penser que j'avais fait ça pour me venger mais pas du tout. Ce n'était pas mon genre. « Alors expliquez moi comment la chevelure de Sarah Gordon a pu prendre feu d'un seul coup ? » Je me renfrognai, tandis que je me tassais dans mon siège, les bras croisés. « Oh, ça va, ce n'était qu'une mèche. » maugréai-je, avec humeur. Et puis, elle n'avait qu'à pas se moquer de moi, d'abord. Oui, c'est ça, sur l'instant j'avais voulu qu'elle disparaisse, mais jamais, au grand jamais je n'ai voulu la blesser. « Peut-être que ce n'était qu'une mèche » argua la directrice sans me lâcher du regard « mais cet acte a priori anodin aurait pu être nettement plus dramatique. » « Mais puisque je vous dis que je n'ai rien fait, je ne l'ai même pas touchée. » m'exclamai-je, exaspéré par tant d'insistance. Ma mère se tourna alors vers moi pour m'interroger du regard. « Ses cheveux se sont enflammés tous seuls, d'un coup, comme ça ! » La directrice me fixait toujours avec gravité. De toute évidence, elle ne me croyait pas. « Vous êtes en train de me dire que les cheveux de Mademoiselle Gordon se sont enflammés comme par magie ? » Je tiquai à l'emploi de ce terme. « C'est à peu près ça. » admis-je finalement. Je ne savais pas vraiment si j'y croyais ou non. « Je vous jure que je n'y suis pour rien. » Elle soupira, sans doute lassée par mes paroles. Ce discours, elle l'avait sans doute déjà entendu des  dizaines de fois. Rien de nouveau sous le soleil, en somme, mais cette fois c'était différent, parce que c'était vrai. Hélas ma parole n'avait pas plus de poids que celle des autres. Je fus malgré tout suspendu pour une durée indéterminée – autrement dit, renvoyé – et taxé de pyromane de surcroît. Le plus comique dans toute cette histoire était sans doute que je n'avais strictement rien fait, mais allez prouver ça à une directrice d'école primaire qui était déjà persuadée de ma culpabilité.


――――――-―• We are dirt, we are alone, you know we're far from sober •――――-―――
« Sérieusement, ils t'ont viré ? » s'étonna Rebecca Brams, une adorable fillette brune aux yeux clairs. Aussi loin que je m'en souvienne, j'avais toujours connu Becky et pour cause, elle habitait dans la maison d'en face. Le hasard a fait en sorte que nos mères tombent enceintes la même année – heureusement, pas le même jour. Becky était aussi ma seule amie, là où tout le monde me voyait comme un petit garçon bizarre, en plus d'être moche. Décidément, je cumulais les défauts. Pour autant que je sache, mon physique ingrat n'avait jamais été un obstacle à notre amitié. Elle se fichait bien de ce que les autres pouvaient bien penser, de toute façon, il était bien connu que les enfants étaient cruels entre eux. « Ouais. » répondis-je finalement, tout en fourrant mes mains dans mes poches avec nonchalance. « Ça craint. » Dans le fond, je m'en fichais pas mal d'avoir été exclu de cette école. Ce qui faisait le plus mal, en revanche, c'était que cette exclusion était parfaitement injustifiée. J'avais beau m'escrimer à dire que je n'avais RIEN fait – et je n'hésitais pas à le marteler en long, en large, et en travers – rien n'y faisait. Que la directrice de l'école ne me croit pas était une chose, que mes propres parents remettent en doute mes dires en était une autre. Je n'affabulais pas : j'étais réellement dans l'incapacité d'expliquer comment ce phénomène avait bien pu se produire. Rebecca soupira longuement et posa ses yeux clairs sur le ciel nuageux, tentant d'y distinguer une forme d'animal. « Tu me crois au moins quand je t'ai dit que je n'ai rien fait ? » demandai-je, tandis qu'une ride de contrariété barrait mon front. « Bien sûr. » affirma-t-elle. « Je n'ai jamais douté de toi, ce n'est pas maintenant que je vais commencer. » J'esquissai un sourire légèrement édenté – ah, les joies des dents de lait. « J'appelle ça un retour de karma. » Rebecca pouffa de rire, ce qui ne lui ressemblait pas, elle qui était si douce, si gentille, si compatissante – mais définitivement dans mon camp. « Qu'est-ce qu'elle avait fait, cette fois encore ? » Je me renfrognai. « Elle m'a traité de moche. Tu sais, le truc habituel. » Mon physique ingrat était l'objet de toutes les railleries. On m'affublait volontiers de quolibets tous aussi humiliants les uns que les autres. Le dernier en date était Hudson le thon – à prononcer à la française pour que la rime fonctionne. « En tout cas, Sarah Gordon est une garce. » je sursautai en entendant ma douce Rebecca employer un tel mot. En effet il était bien inhabituel de sa part de gratifier un quelconque congénère de tous les noms d'oiseaux qui existent. « Elle l'a bien mérité. » Mouais. Il n'empêche que je n'étais pas spécialement convaincu. Peut-être s'agissait-il en effet d'un châtiment cosmique, d'un retour de karma comme j'avais dit quelques instants plus tôt, il n'empêche que moi aussi, j'avais pris cher. « Il n'empêche que tout le monde me prend pour un pyromane maintenant. » gloussai-je, apparemment ravi à l'idée de susciter la crainte chez mes pairs – j'en avais marre d'être l'éternelle victime, le bouc émissaire, le punching-ball vivant. « Franck la terreur. » se moqua Becca en pouffant franchement de rire. Je mimai alors une paire de griffes avec mes mains tout en m'efforçant d'adopter l'expression la plus féroce possible. « Beuaaaarg, je vais te manger » Becca explosa de rire. Le son cristallin de ses éclats d'hilarité résonna longtemps dans mes tympans. « Ouuuh, j'ai peur. » Alors, je fondis sur mon amie pour la chatouiller de mes fausses griffes. Je la torturai ainsi jusqu'à ce qu'elle lève le pouce pour me supplier d'arrêter. .


――――――-―• He walked the streets a soldier and fought the world alone  •――――-―――
« Hé, le moche ! » Ne pas écouter, continuer à marcher sans s'arrêter, ne surtout pas leur prêter la moindre attention car ce serait jouer leur jeu. Je me répétais inlassablement ces mêmes paroles dans ma tête, comme une prière silencieuse. Je ne voulais pas d'ennuis, et ce n'était certainement pas en jouant les fortes têtes que j'allais y échapper. « Je te cause. » Je serrais les dents. Il ne lâchait pas l'affaire, il ne lâcherait jamais l'affaire, tant qu'il n'aura pas obtenu satisfaction cela va de soi. Imperceptiblement, j'avais pressé le pas. Accélérer me rassurait un tant soit peu, de cette façon, je m'éloignais du danger. « Il t'a dit de t'arrêter. » dit une deuxième voix, devant moi cette fois. Et merde. Ils  m'avaient pris en tenaille et je n'avais aucune issue de secours. Comble de la lâcheté, j'étais seul contre plusieurs gaillards dont le gabarit était nettement plus imposant que le mien. Rapidement, j'évaluais mes chances de me tirer de ce traquenard qu'ils m'avaient tendu – car évidemment, ils avaient bien calculé leur coup, je pouvais mettre ma main à couper que c'était prémédité. J'essayais de ne pas frissonner en pensant qu'ils m'attendaient là, tapis dans l'ombre depuis je ne savais combien de temps – parfois il valait mieux ne rien savoir. Pour le coup, si j'avais voulu sauvegarder un tant soit peu mon innocence, c'était foutu : quelque chose était en train de se tramer, quelque chose de mauvais. J'étais fait comme un rat et j'avais la très nette impression que j'allais m'en prendre plein la gueule – encore une fois. « Ta montre. » ordonna le type qui m'avait interpellé. « Q...Quoi ma montre ? » balbutiai-je tant bien que mal, ma panique naissante rendant mon débit de parole plus saccadé. Un de ses gorilles m'attrapa par le col pour me plaquer contre le mur. J'atterris brutalement sur la pierre froide. Malheureusement, je n'avais rien pour amortir le choc , pour le coup mon gabarit de brindille ne me rendait pas service – le cure-dents était un autre de mes surnoms, et paraissait-il que si on souffle il s'envole, exactement comme la maison de paille dans l'histoire des trois petits cochons. « J'ai dit donne moi ta montre. » Ma montre toute neuve, que j'avais eue pour mon anniversaire. Un cadeau de mon grand-père qui coûtait une petite fortune. « Non. » sifflai-je entre mes dents serrées alors que je sentais les larmes me monter aux yeux. Si ces idiotes se mettaient à couler j'étais foutu, foutu. « Mais c'est que t'as les chocottes, femmelette ! » s'écria mon bourreau en ricanant grassement. « Tu vas faire quoi, Francky, aller pleurnicher dans les jupettes de ta maman ? » J'allais leur rappeler ce qui était arrivé aux cheveux de Sarah Gordon mais je m'en abstins ? Pour le coup, ça ne serait que du bluff, je n'avais aucune idée comment ce phénomène avait pu se produire et si j'allais être en mesure de le reproduire le cas échéant. Puis les retours de karma pour les gens méchants ça n'arrivait pas aussi souvent qu'on le voudrait. « N...Non. » réitérai-je, comme si j'étais capable de dire uniquement ce mot là. Non, va-t-en, fous le camp, laisse moi tranquille. Je n'étais pas télépathe, loin s'en faut, sauf miracle ma transmission de pensée ne devrait pas fonctionner. « Dans donne moi ta montre, y-a-t-il une notion qui t'échappe ? » persifla l'autre tout en postillonnant copieusement à cause de son appareil dentaire. « Mets lui un taquet au mouflet, ça lui remettra les idées en place. » conseilla son pote, qui me tenait toujours. « Désolé mec, mais là j'ai les mains prises. » L'autre hocha la tête d'un air entendu. « Pas de problème. » En moins de temps qu'il faut pour le dire, je fus au sol, pissant le sang car mon nez venait d'éclater sous la puissance du coup de poing qu'il venait de m'envoyer en pleine face. « Désormais, tu te moucheras par la bouche ! » cracha le sale type tandis que je me tordais au sol sous l'effet de la douleur. « Tyler, récupère sa montre, il y a moyen qu'on en tire un sacré paquet de blé ! » Je sentis le dénommé Tyler me tordre le bras pour détacher ma montre toute neuve. Mon agresseur m'attrapa alors par le col pour me redresser. « Si tu caftes quoi que ce soit, ce sont tes dents qui vont y passer, compris ? » La vue brouillée par mes larmes, j'acquiesçai sans piper mot. Les deux lascars me laissèrent là, couché sur le sol. De cet épisode je conservais une cicatrice légèrement rosâtre qui couvrait toute la base de mon nez, lequel était d'ailleurs de travers, témoin éloquent d'une fracture qui avait mal cicatrisé.


――――――-―• Never talking, just keep walking, spreading his magic •――――-―――
Aussi loin que je me souvienne, j'avais toujours été du genre à penser que tout phénomène avait une explication logique et rationnelle. J'étais également de ceux qui avaient besoin de comprendre, de trouver une raison d'être à chaque chose. Pourtant, autour de moi, bon nombre de phénomènes restaient inexpliqués. Les flammes qui étaient mystérieusement apparues, engloutissant les cheveux de Sarah Gordon en faisaient partie. Pendant longtemps, je m'étais interrogé sur tout ça, car évidemment, d'autres événements étranges étaient survenus. Ce fut en ce matin pluvieux que mon explication arriva. Fin observateur, j'avais eu le loisir de remarquer les allées et venues inhabituelles de hiboux, animaux qui, comme chacun le sait, étaient plutôt enclins à sortir le soir. Ces volatiles essentiellement nocturnes avaient une vue perçante qui leur permettait d'apercevoir une musaraigne dans une pénombre épaisse, si bien que le malheureux rongeur n'avait aucune chance de s'en tirer vivant. Aussi fus-je particulièrement surpris en voyant un de ces animaux toquer avec son bec à la fenêtre de ma chambre. Je fus encore plus surpris de trouver une lourde lettre parcheminée accrochée à sa patte. Je fronçai les sourcils. Qui de nos jours – de suffisamment sain d'esprit, cela allait presque de soi – était susceptible d'utiliser un hibou en guise de messager ? Dans notre monde, nous utilisions plutôt le service postal. Sans plus tarder je décrochai la missive, non sans me prendre d'innombrables coups de bec et de serres au passage, le volatile étant particulièrement agressif. En même temps j'avais dû l'effrayer en m'approchant avec mes gros doigts, il faut dire que je n'avais pas pour habitude de manipuler ces bestioles et pour le coup, le peu de délicatesse que je possédais avait été remisé au placard. Au terme d'une lutte acharnée, je pus enfin voir le courrier qui m'était adressé. Je la décachetai sans prendre garde au sceau de cire qui la scellait – très certainement une autre fantaisie de son auteur. Mes yeux parcoururent rapidement la missive et à mesure que j'avançais dans ma lecture, je devenais livide. La lettre disait entre autres que j'étais inscrit dans une école de sorcellerie depuis ma naissance et que la rentrée avait lieu le premier septembre. Une liste de fournitures scolaires avait été jointe, comprenant tout un tas d'éléments extravagants qui de toute évidence ne rentraient pas dans la composition d'une liste classique. Je crus dans un premier temps qu'il s'agissait d'une farce de Becca, même si mon amie était tellement douce et gentille que je ne l'imaginais pas en train de faire une blague de mauvais goût. Pourtant, pour en avoir le cœur net, je me décidai à traverser la rue et à aller frapper directement à sa porte pour obtenir des explications. Sa mère m'ouvrit. « Bonjour Franck. » Je glissai un regard à l'intérieur de la maison, bien que ça ne soit pas très poli. « Becca est-elle là ? J'aimerais lui parler. » Le front de sa mère se plissa. « Rien de grave j'espère ? » Je hochai la tête négativement pour éloigner tout soupçon. Alors, Mme Brams se pencha vers l'escalier pour appeler sa fille. La fille en question déboula quelques secondes plus tard. « Il faut qu'on parle. » dis-je solennellement en la tirant par le bras vers l'extérieur, histoire qu'on soit plus tranquilles. Une fois dans le jardin, je m'assis sur le muret et lui tendis l'enveloppe que j'avais reçue le matin même. Lorsqu'elle eut fini de la lire, Becca ouvrit des yeux ronds. « Ce n'est pas toi ? » insistai-je en la regardant dans les yeux. Becca étant une bien piètre menteuse, il me serait tout à fait aisé de déceler le mensonge dans son regard. Ses sourcils se froncèrent. « Non, ce n'est pas moi puisque j'ai reçu la même quelques semaines plus tôt. » Je me mordillai l'intérieur de la joue, légèrement contrarié. « Alors, pourquoi tu ne me l'as pas dit ? » Elle se mordilla la lèvre inférieure, gênée. « Je pensais que tu en recevrais une. Je n'ai pas vraiment compris comment ça marche, mais je savais que ça n'allait pas tarder. Et pour tout t'avouer, ne voyant rien venir, j'étais tentée de t'en faire une à toi aussi, parce que je n'avais pas vraiment envie de te laisser tout seul. » Elle devint alors cramoisie. Je m'esclaffai. « Comment tu as su que j'en aurais une ? » Elle eut tout à coup l'air absent. « Oh ça...je me suis rappelée de Sarah et de toutes ces choses bizarres qui te sont arrivées au cours de ces dernières années. Alors, je n'ai plus eu aucun doute. » Je sifflai d'admiration. « La vache. » commentai-je, sidéré, ce qui ne manqua pas de faire sourire mon amie. « Tes parents sont au courant ? » demanda-t-elle finalement, soucieuse. Je m'ébrouai. « Non, pas encore. Ils l'ont pris comment, les tiens ? » Becca sourit. « Ils étaient surpris, mais ils étaient ravis. Ils disent que je serai une grande sorcière. » Je ricanai. « Peut-être pas par la taille, mais le reste, je n'en doute pas une seule seconde. » Elle me flanqua un coup de coude dans les côtes. « Crétin. » siffla-t-elle en riant. Hilare, je crus bon d'enfoncer le clou. « Si je ne te connaissais pas aussi bien, je dirais que tu te dévergondes, ma mauvaise influence déteint sur toi » Elle me donna alors une tape derrière la tête. Je n'eus pas le réflexe de me baisser pour l'éviter. Elle ricana à son tour. « En tout cas, Hudson, tu ferais mieux de travailler tes réflexes parce qu'à ce train là, en duels je te botterai les fesses. » Je me demandai en l'espace de quelques instants si c'était une menace ou une promesse. En regardant Rebecca je pus voir qu'elle était très sérieuse et je décidai – sagement – de ne piper mot...tout du moins, jusqu'à la prochaine fois.





CHAPITRE 2 - L'ASCENSION


――――――-―• It's deep and dark, deep down in my heart. •――――-―――
Le jour tant attendu était enfin arrivé. J'étais un sorcier, et je n'arrivais toujours pas à le croire. J'imaginais à peine tout ce que je pouvais faire avec toute cette magie et ça me donnait le tournis. Je pensais avec ravissement que je ne serai plus jamais faible, que je pouvais devenir un ennemi redoutable pour quiconque voudrait me violenter. J'étais fortement tenté de retourner dans mon quartier natal et de donner une bonne raclée aux gaillards qui m'avaient raillé, insulté, parfois roué de coups. A mon grand déplaisir je dus mettre mes ambitions en berne : le monde magique était protégé par le secret et les moldus – les personnes sans pouvoirs – ne devaient pas se douter de notre existence. Quiconque s'avisant de violer cette sacro-sainte règle risquait d'être jugé et banni. Autant dire que cette perspective me refroidit tout de suite. Tant pis. Mes désirs de revanche attendront plus tard. En attendant de pouvoir épater la galerie il fallait apprendre à s'en servir et cela passait par des exercices de base. En attendant, il fallait que je sache quelle allait être ma maison. La sélection en soi était toute simple : il suffisait de mettre un vieux chapeau rapiécé sur sa tête...et dès lors, il fallait attendre. Mon tour arriva bientôt. La tête haute, je m'avançais vers le tabouret où j'allais devoir m'asseoir pendant que ce machin allait me trifouiller la cervelle. Lorsque je fus bien assis, on me coiffa du couvre-chef sans ménagements. Rien ne vint pendant quelques minutes. Au même moment, je sentis mon angoisse monter crescendo. Et s'il ne se passait rien du tout ? Et si finalement je n'étais pas digne d'entrer à Poudlard ? J'allais être la risée de tous, c'était couru d'avance. Cette pensée m'était tellement insupportable que je serrai les poings. Doucement, mes ongles attaquèrent la paume de mes mains. Puis, le suspense insoutenable fut rompu. « Tu as eu peur, n'est-ce pas ? » Je me raidis instantanément, jetant aux professeurs un regard incertain. Le chapeau...il parle vraiment. Ce n'était pas une illusion créée de toutes pièces par le corps enseignant pour amuser l'auditoire, le couvre-chef était réellement doté d'une intelligence qui lui était propre. « Tu me flattes mon garçon. » rétorqua la pièce de tissu rapiécée d'une voix...amusée ? Comment diable un vulgaire chapeau pouvait ressentir des émotions humaines telles que l'amusement ? « Je vois beaucoup de scepticisme en toi. » commenta-t-il, commençant ainsi son travail d'analyse. « Mais ça, c'est parce que tu es quelqu'un de très terre-à-terre et très rationnel. Je te perçois aussi comme étant très réfléchi et très calme, tu n'es clairement pas du genre à foncer tête baissée. » Ce n'était pas faux. Il était vrai que j'étais timoré et plutôt du genre à utiliser mon cerveau...il fallait voir les surnoms que l'on m'affabulait en dehors de ceux qui faisaient directement référence à mon physique disgracieux. Intello revenait étrangement très souvent. « exact ! » renchérit la voix dans mon esprit. « Cependant, j'aurais plutôt tendance à dire érudit. Tu aspires à connaître le monde tel qu'il est, tu as un sacré esprit d'analyse. Je perçois ta soif de savoir et toutes les questions que tu te poses, traduisant un véritable esprit curieux et taillé pour la recherche. » Il s'interrompit dans son monologue quelques instants. « Ta dualité est intéressante mon garçon. Je sais que tu peux être quelqu'un de très amical, de très gentil, mais je vois aussi ta part d'ombre, celle qui resurgit lorsque la solitude te pèse un peu trop. Cela ne fait aucun doute, Frank Hudson, tu es quelqu'un qui a ses secrets, plus ou moins inavouables. Beaucoup essaieront de te déchiffrer sans grand succès. Il faut dire que tu as un talent sans égal pour dissimuler tes émotions. Ton goût pour la grandeur et tes ambitions pourraient te mener tout droit à Serpentard, mais j'ai peur que cette maison réveille tes plus bas instincts. » Je tressaillis. Comment ça, mes bas instincts ? Il ne parlait tout de même pas de la leçon que je voulais donner aux grands imbéciles qui m'avaient pourri la vie ? « Tu sais très bien de quoi je veux parler. » me rabroua la voix dans mon esprit. « Lorsque l'on se laisse tomber dans l'engrenage de la vengeance, peu importe le motif, il est toujours difficile d'en ressortir. Je n'ai jamais vu un homme s'engager sur ce chemin sans y laisser une part de son âme. » Je frissonnai. Cela sonnait comme une véritable mise en garde. Peut-être en était-ce une finalement, mais c'était une mise en garde contre quoi ? Que je pouvais potentiellement être quelqu'un de mauvais ? Que je pouvais mobiliser tout mon savoir à mauvais escient, à poursuivre des buts nettement moins nobles ? « Je sais où je vais te mettre mon garçon. » conclut la voix, légèrement soucieuse. « En espérant que ce choix te fasse réfléchir et prendre les bonnes décisions. » Puis, je sentis cette présence quitter mon esprit. « SERDAIGLE ! » cria le couvre-chef d'une voix décidée. Alors, soulagé, j'enlevai le couvre-chef pour le remettre sur le tabouret, tandis qu'une mare bleue et bronze s'était levée pour m'applaudir et me féliciter. Je pris place parmi eux, l'expression bien sombre, encore préoccupé par ce que le Choixpeau venait de me révéler.


――――――-―• Who's to know when the time has come around, don't want to see you cry, I know that this is not goodbye •――――-―――
Je me souvenais exactement du jour de ma répartition, comme si c'était hier. Pourtant, depuis, sept ans sont passées, sept années pendant lesquelles il ne se passa finalement pas grand-chose. J'avais vécu la scolarité type de n'importe quel individu lambda. En grandissant je m'étais un peu arrangé, aussi les quolibets à mon encontre restèrent marginaux. Somme toute, cela n'avait pas empêché quelques filles stupides de m'approcher dans le cadre de je ne savais quel pari. Celles-là, je les avais envoyées voir ailleurs si j'y étais. Les seuls reproches que l'on pouvait encore me faire étaient en raison de mon sang, mais de mon côté je ne pouvais strictement rien faire pour améliorer ça. De toute façon je ne voyais pas en quoi le fait d'être né de deux parents moldus était particulièrement dégradant puisque nous étions théoriquement tous des sorciers. Sang-de-bourbe. J'entendis pour la première fois cette insulte de la bouche d'un Serpentard – évidemment, comment pourrait-il en être autrement – et ça ne m'avait fait ni chaud ni froid. Plus tard, une âme charitable m'avait expliqué qu'il s'agissait d'un terme très offensant pour désigner les gens de mon espèce – quelle espèce, sur quel fondement, on se le demande. « A quoi tu penses ? » La voix de Rebecca me ramena à la réalité. Nous étions tous les deux en train de contempler le lac noir qui portait décidément bien son nom. Plus d'une fois je me suis surpris à me demander ce que pouvaient bien renfermer ces abysses, mais je crois bien que je ne le saurai jamais. « à tout. » répondis-je finalement, n'étant pas si loin de la vérité. « J'ai du mal à croire que c'est la fin. » J'embrassais du regard le vaste domaine tout en me disant que bientôt, toutes ces images appartiendront au passé. Un passé proche, mais néanmoins révolu. Il n'en restera plus que des souvenirs qui céderont eux aussi sous les assauts du temps qui passe. « c'est une page qui se tourne. » admit-elle en arrachant quelques brins d'herbe de cette pelouse toujours verte. « Mais ce n'est pas la fin, je dirais plutôt que c'est un commencement. » je fronçais les sourcils. « Commencement de quoi ? » marmonnai-je en inclinant légèrement la tête, de façon à avoir ma meilleure amie dans mon champ de vision. « C'est notre vie d'adulte qui va démarrer incessamment sous peu. » déclara-t-elle tandis qu'un sourire empreint d'adoration venait d'éclore sur ses lèvres fines. « On va finir par se marier, avoir des enfants, trouver un boulot, ce genre de choses. » Je me renfrognais. Becca a toujours voulu des enfants et j'étais convaincu qu'elle fera une bonne mère, cependant, je ne partageais pas son projet de vie. Je ne me sentais pas taillé pour être père de famille, puis de toute façon en admettant que je le sois il n'y avait personne pour partager ma vie. Je poussai un long soupir. « Oui mais on ne se verra plus aussi souvent. » objectai-je, moue boudeuse accrochée à mes lèvres. Je me mordillai la lèvre inférieure, regrettant – un peu tard, il faut l'avouer – d'avoir parlé trop vite. Loin de s'imaginer des choses, Becca se mit à rire. « Ne t'inquiètes pas, va. Tu seras témoin à mon mariage et le parrain de mon premier enfant. Si tu crois que je vais t'oublier de sitôt tu te fourres le doigt dans l'oeil. » Je ne saurais dire pourquoi mais la perspective qu'elle ait un autre homme dans sa vie ne m'enchantait guère, non pas que je puisse avoir des sentiments pour ma meilleure amie, ce n'était pas envisageable, mais je n'étais pas spécialement partageur et à mes yeux, personne ne sera jamais assez bien pour elle. personne. Bon, peut-être qu'au final j'étais un peu jaloux. Elle dut avoir pitié de mon expression décomposée puisqu'elle me serra contre elle, dans un de ces élans de spontanéité que je lui connaissais si bien. « Ce n'est pas un au-revoir, Francky. On le sait que toi et moi c'est pour la vie. » Je souris en entendant ces quelques mots alors que je lui rendais son étreinte avec force. Nous restâmes un moment enlacés, profitant de ces derniers instants ensemble, car demain il faudra partir et prendre des chemins séparés. Séparés, oui, mais pour mieux nous retrouver, exactement comme elle l'avait promis.


――――――-―• Is it lust, is it love, whatever it is, I can't get enough. •――――-―――
« Serre les dents, ça va piquer. » me conseilla une jeune femme, une moue un poil moqueuse accrochée à son visage. Une petite brune s'affaira autour de moi, pansant mes blessures autant que faire se peut. « Aaah. » Elle venait d'appliquer une compresse imbibée de je ne savais quel produit sur une plaie – la médicomagie ce n'était pas mon rayon. Elle me lança un regard qui signifiait clairement tu vois, je t'avais prévenu. Alors, docile, je serrai les dents, tentant d'ignorer les nombreux picotements qui transperçaient ma peau meurtrie. Je ne saurais dire pourquoi mais j'avais la très nette impression qu'elle prenait un malin plaisir à me torturer ainsi. « Il va falloir recoudre. » annonça-t-elle finalement, en hochant la tête d'un air navré. « Je ne sais pas ce que tu as fichu pour te retrouver dans un état pareil mais crois-moi, ce n'est pas beau à voir. » Susan s'affairait toujours, préparant cette fois du fil et une aiguille. « Désolée, je n'ai rien d'autre sous la main. » s'excusa-t-elle. Je m'efforçais d'adopter une expression railleuse bien que dans le fond, je n'en menais pas large. « J'imagine que je n'aurais pas d'anesthésie ? » En fait, tout ceci n'augurait rien de bon, mais je m'efforçais de rester brave – je ne voulais pas qu'elle pense que j'étais une chochotte. Après tout, ne lui avais-je pas fait croire que j'étais une sorte de soldat qui se battait à corps perdu pour une cause qui lui tenait à cœur ? En tant que combattant, j'affirmais en avoir vu d'autres. Si elle n'était pas du genre à avaler des couleuvres, elle allait rapidement se rendre compte que j'avais un peu – beaucoup – grossi le trait. « Tiens, bois-ça. » dit-elle fermement en me tendant une bouteille de scotch. « Quelle quantité ? » interrogeai-je, sans jamais me défaire de mon sourire railleur. « Ce que tu veux. » décréta-t-elle. « Tout dépend si tu tiens l'alcool. » à dire vrai, je ne tenais pas du tout l'alcool mais c'était un détail. Alors, je bus une longue lampée de scotch, ignorant le goût infect de l'alcool – je n'aimais pas du tout ça. Puis, une fois que j'eus ingurgité le tout, je recommençai. Deux fois, trois fois. Lorsque ma tête commença à tourner, quand je ne vis plus très clair, je me mis à supposer que j'étais prêt. Le whisky avait largement fait son job puisque je commençais même à m'endormir. « Quand tout ça sera terminé, je pourrai t'inviter à dîner ? » demandai-je en esquissant un sourire endormi. Elle me donna une tape sur l'épaule. « Tu ne sais pas ce que tu dis. » déclina-t-elle avec un certain amusement. « Sois sage, c'est tout ce que je demande. » J'avais dû m'endormir comme un bébé puisque lorsque je me réveillai, elle avait déjà terminé. En lieu et place d'une plaie béante il n'y avait plus qu'une légère boursouflure, signe qu'elle avait fini de me recoudre. Et force est de constater qu'elle s'était débrouillée comme une chef tant le rendu final était nickel. « Mon invitation tient toujours. » grognai-je, la voix rendue rauque à cause de la gueule de bois. « On en reparlera quand tu auras les idées plus claires. » dit-elle d'un ton sans appel.  « Maintenant tu vas te reposer. » Je tentai tant bien que mal de me redresser. « Je me porte comme un charme. » Elle secoua la tête, ses cheveux bruns dansaient autour d'elle. « Franck Hudson, tu n'es vraiment pas croyable. » Je ne saurais dire si je l'avais tout simplement imaginé, mais il m'avait semblé déceler une réelle tendresse dans sa voix. Je ne tardai pas à me rendormir avec un sourire accroché au visage, alors que le doux visage de Susan Dillinger flottait encore dans mes songes.


――――――-―• Ain't no nice guy after all •――――-―――
Après moult sollicitations, Susan finit par accepter mon invitation à dîner. Ce n'était pas un dîner officiel, dans un restaurant chic où nous serions tirés à quatre épingles. Notre statut de fugitifs nous interdisait de nous adonner à de telles fantaisies. Pourtant, rien ne nous interdisait de vivre un peu, de mettre la guerre entre parenthèses pour nous consacrer à notre vie personnelle. Ce jour là, nous avions squatté une maison abandonnée. Une nappe de pique-nique étalée à terre avait suffi à égayer l'endroit. Nous n'avions même pas encore fini la bouteille de rosé que nous étions déjà en train de nous embrasser. Elle ne m'avait pas repoussé. Elle avait même répondu à mes tendres sollicitations, elle s'était montrée réceptive à mon contact, à un point tel que nous avions fait l'amour ce soir là. Pas seulement ce soir là mais également cette nuit là, à nous aimer tantôt avec passion, tantôt avec tendresse,  nous découvrant l'un l'autre. Il y eut d'autres nuits comme celles-là, parfois mitigées à un sentiment d'urgence persistant. En tant que fugitif, j'étais comprimé par la peur de ne pas avoir le temps, de ne pas en avoir assez profité. À chaque fois j'aimais Susan comme si c'était la première mais aussi la dernière fois. J'étais amoureux, vraiment amoureux et j'avais des projets. La fougue de la jeunesse aidant, je me sentais invincible. J'aurais pu lui demander sa main là, maintenant, tout de suite mais le destin ne semblait pas d'accord avec mes projets de vie. Je pensais que la guerre serait courte et qu'après je me la coulerais douce, m'enfonçant dans cette agréable torpeur qu'est la routine. Je m'étais trompé. La guerre s'éternisait et ne laissait aucune place pour une vie tranquille, qui ne serait pas gâchée par la peur de perdre les êtres qui nous sont chers. Je n'avais plus le temps de vivre et chaque jour qui passait m'éloignait de plus en plus de ce que j'étais vraiment, pour faire de moi un individu cassé, brisé, aigri par les différentes épreuves que nous traversions. Ce jour là je venais de retrouver Susan. Mon chandail était trempé à cause de la pluie battante et j'avais les joues rosies par le froid. Mes doigts étaient tellement gelés que j'avais l'impression qu'ils allaient tomber tous seuls. Je tuerais pour un feu de cheminée, pour pouvoir sentir cette douce chaleur irradier mon corps et m'engourdir quelque peu. Au lieu de cela on avait convenu de se retrouver dans cet endroit sombre et humide, comme l'intérieur d'un tombeau. Pour des retrouvailles, il y avait très certainement mieux comme endroit. « Franck ? » appela Susan, chuchotant presque. « Je suis là. » répondis-je tout en m'avançant dans la pénombre, vers l'endroit où il me semblait la deviner. « Lumos. » grogna-t-elle et presque aussitôt, l'endroit fut éclairé par un vif rai de lumière. Mon regard resta un instant fixé sur la beauté du faisceau argenté puis se posa sur le visage de Susan qui paraissait soucieux. Comme par réflexe, j'allais me pencher vers elle pour l'embrasser mais j'eus à peine le temps d'esquisser un geste vers elle qu'elle m'avait d'ores et déjà repoussé. « Je ne suis pas censée me trouver là. » souffla-t-elle tout près de moi, une ombre hantant son regard habituellement si clair. « Je...Je suis venue te dire au-revoir Franck. » Je ne réagis tout d'abord pas. En fait, je n'étais pas certain d'avoir compris ce qu'elle entendait par-là. Ou tout du moins, je ne voulais pas comprendre. « ça ne me fait pas plaisir. » reprit-elle, comme pour remuer le couteau dans la plaie. « Mais je pense que ce serait mieux qu'on arrête là. » Ma bouche était très sèche et le sang battait dans mes tempes. « Susan... » commençai-je, la voix rauque alors qu'un bourdonnement désagréable s'était installé dans mes oreilles. « Tu...tu te souviens de ce qu'on s'était dit ? Qu'à la fin de la guerre on... » elle m'interrompit en posant son index sur mes lèvres. « Je sais ce qu'on s'est dit, Franck. Crois-moi, j'aurais voulu que les choses se déroulent de cette manière mais tout est devenu tellement compliqué. Je t'aime beaucoup tu le sais ça, non ? » Je sentais un sentiment de colère poindre en moi, mêlée à un désespoir profond. Si je perdais tout le monde autour de moi, comment allais-je m'en sortir ? si je tombe ce sera de ta faute Susan, entièrement de ta faute car toi aussi tu m'auras abandonnée, comme tout le monde avant toi. Pourtant, ces mots rageurs restèrent coincés dans ma gorge, incapables de sortir. « Le problème Susan, c'est que tu n'es même pas prête à te battre pour nous. » l'accusai-je alors, certes injustement. « on pourrait avoir une putain de belle histoire toi et moi, une putain de belle histoire. » Le regard de Susan vacilla légèrement. « Je sais. » couina-t-elle d'une toute petite voix, se retenant à grand peine de pleurer. « Seulement ce n'est pas le bon timing. » Ce n'était pas le bon timing, ça ne serait jamais le bon timing. Trop de choses nous séparaient désormais et avaient tué notre si belle histoire dans l'oeuf. Pourtant en moi continuait de poindre une lueur d'espoir, aussi vive que le lumos qui sortait de sa baguette magique, l'espoir qu'un jour on se retrouverait, car nous étions faits l'un pour l'autre, c'était même obligé.


Dernière édition par Franck Hudson le Sam 15 Nov 2014 - 12:41, édité 12 fois
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CHAPITRE 3 - LA CHUTE


――――――-―• The day has come, the day has come, we march to Armageddon, hungry for the war •――――-―――
« Bordel de merde il n'est pas venu. » haleta-t-il, totalement sidéré. Mon estomac se contracta douloureusement. Il n'est pas venu. Il n'avait pas besoin de préciser de qui il s'agissait, j'avais parfaitement compris. Voldemort. Voldemort était censé marcher sur Poudlard pour anéantir le binoclard mais il ne s'était pas montré, envoyant plutôt ses troupes faire le sale boulot. Quant à moi je bottais en touche, pas pressé de révéler que j'étais déjà au courant de la nouvelle. Je n'avais pas vraiment envie d'avouer que je m'étais acoquiné avec quelques Mangemorts afin de leur soutirer des informations. L'opération ayant réussi au delà de mes espérances, je m'en étais débarrassé d'un claquement de doigts. Un avada kedavra plus tard et c'en était fini d'eux, ni vu, ni connu. J'avais assassiné de sang froid deux gamins tout juste sortis de l'école, qui devaient encore se rompre au système dans la mesure où ils n'avaient pas encore fait leurs armes dans l'autre camp. Pourtant, ils pouvaient être du gibier de choix en ce qu'ils étaient encore faibles et influençables. Leur loyauté était encore vacillante et ils étaient bien plus enclins à parler que les mangemorts plus expérimentés. Je n'avais pas eu besoin de trop insister pour leur faire lâcher le morceau. Plus encore, je ne voulais pas avouer que j'y avais trouvé une certaine satisfaction, qu'en un trait de temps je m'étais senti puissant. Il était indéniable que je pouvais avoir un certain ascendant sur les esprits les plus faibles, les plus malléables. Ils n'avaient pas besoin de savoir. Personne n'avait besoin de savoir. Je bus une lampée de whisky, avant de claquer mon verre sur la table. « Hudson ? » Je relevai la tête pour mieux toiser mon collègue. Je le vis s'agiter d'un soubresaut mais je ne fis aucun commentaire. « Tu le savais, n'est-ce pas ? » Mon sang se glaça dans mes veines. Mon regard se fit beaucoup plus dur, beaucoup plus perçant. Que voulait-il dire par là ? Qu'insinuait-il ? Mais apparemment, mon silence était plus qu'éloquent. « Putain Hudson, tu savais et tu as laissé faire ? Tu te rends compte du nombre de morts qu'il y a eu dans nos rangs, qui sont tombés pour notre cause ? » De quoi m'accusait-il au juste ? De les avoir tués ? Les avoir envoyés au casse-pipe faisait-il de moi un meurtrier ? « Aucune guerre ne se joue sans un minimum de pertes. Leur mémoire sera honorée comme il se doit. » L'autre posa rageusement son verre de whisky pur-feu sur la table, produisant un clac sonore. « Ne se joue ? » demanda-t-il, interloqué. « Alors pour toi c'est ça, un putain de jeu ? » Je haussai les épaules avec nonchalance. À en voir mon attitude plus que désinvolte, personne n'aurait pu croire que nous étions en train de parler de camarades morts au combat, pour rien de surcroît. « C'était nécessaire. » Il pouvait me cracher à la gueule autant d'horreurs qu'il voulait, je ne fléchirais pas. Être un chef impliquait de ne pas se laisser bouffer par les remords. Être un chef impliquait de prendre des décisions parfois difficiles, pour le bien de la cause. Pour le bien de tous. « Merde Hudson, je crois bien qu'on t'a perdu. » Perdu quoi au juste ? Mon humanité ? Soyons réalistes un peu, ça faisait bien longtemps qu'elle s'était éteinte, la guerre m'avait peu à peu flingué. Il ne restait pratiquement plus rien de celui que j'avais été avant, avant ça. J'avais atteint le point de non retour. Alors, pour me consoler, je me répétais sans cesse c'était nécessaire. on ne gagnait pas de guerre sans faire de sacrifices. Ce genre d'histoires finissait toujours dans un bain de sang.


――――――-―• Liar-  Your words are filth and false, you are the vile partner in the final waltz •――――-―――
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――――――-―• I'm ready for that hit between the eyes, can't you see I'm much too young to die? •――――-―――
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――――――-―• It's such a brutal planet, it's such an ugly world •――――-―――
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CHAPITRE 4 - LA RESURRECTION


――――――-―• I fear who I am becoming, I feel that I am losing the struggle within •――――-―――
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――――――-―• You were once a friend to me, now you are my enemy, passion turns to hate and you make hate worth fighting for •――――-―――
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――――――-―• Look not for pity, no; I am the heartless man, I come to fix all things, I am the one man band. •――――-―――
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――――――-―• Everybody's mind is badly infected, everybody feeds the parasite, everything is dark so why not accept it? Everything is far more black than white •――――-―――
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Dernière édition par Franck Hudson le Sam 15 Nov 2014 - 12:09, édité 3 fois
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OMFG, MON BEBE FRANCK  yeux graouh 
je suis trop contente que Franck soit tenté aussi rapidement, surtout par toi mon chou. J'ai hâte de voir ce que tu vas en faire mais je suis sûre que des étincelles vont bientôt m'éblouir  jule bon courage pour ta fiche, n'hésite pas à me contacter si jamais tu as une question (btw, n'hésite pas non plus à aller dire ce que tu penses du forum here)  I love you

ET J'AI HATE D'EXPLOITER NOTRE LIEN EN RP, CREDIDIOU  wth 
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Bienvenue ici toi  miam 
Bonne chance pour ta fiche, si tu as des questions, n'hésite pas  brille 
Super choix de personnage  (: 
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OUUUUH AUDREY  gaah cute hug 
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PRISONERS • bloodstains on the carpet
Draco Malfoy
Draco Malfoy
‹ inscription : 13/09/2013
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‹ âge : 23 yo (05.06.80).
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14091
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
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Spoiler:

‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
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Citation :
mais je rpise à la vitesse d'un mollusque unijambiste défoncé aux amphètes à qui on a en plus bandé les yeux (vous voyez le tableau) donc, ce sera nettement moins souvent.
OMFG TU M'AS TUEE mdr mdr mdr j'me sens moins seule pour le mode mollusque omg. bienvenuuuue parmi nous, c'est cool que tu tentes ce super pv, j'ai hâte de voir ce que tu en feras ! n'hésite surtout pas à nous sonner les cloches si besoin, j'te souhaite bon courage pour la suite fire 
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HERO • we saved the world
June Winchester
June Winchester
‹ inscription : 13/02/2014
‹ messages : 2868
‹ crédits : moi et ma signature à crackle bones.
‹ dialogues : lightblue
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‹ liens utiles : présentation - reaghan - ronald - daphne - mood - lyanna - lorcàn - remus
‹ âge : trente ans. (01/06/1974)
‹ occupation : à la renaissance du phénix, je n'ai pas de métier (la faute au gouvernement qui estime que les loups-garous sont trop dangereux pour avoir un métier).
‹ maison : gryffondor
‹ scolarité : septembre 1984 et juin 1991.
‹ baguette : Elle est en bois d'ébène avec une plume de phénix à l'intérieur et mesurant vingt-quatre centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 7593
‹ réputation : À Poudlard et jusqu'à sa morsure, on la connaissait parce qu'elle ne ressentait pas la douleur et qu'elle passait plus de temps à l'infirmerie pour vérifier qu'elle ne s'était pas fait mal qu'en cours. Elle a été joueuse de Quidditch aussi et pas une mauvaise. C'est un sport qu'elle a toujours adoré et qu'elle aurait bien continué par la suite. Puis après sa morsure, sa maladie s'est guérie grâce (ou à cause du) au gène loup-garou et on a fini par l'oublier. Puis après elle a été recherchée parce qu'elle a fait partie de l'Ordre du Phénix puis des insurgés. On l'a connu comme étant le rebut de Severus Snape. Puis de nouveau une insurgée. Puis héros de guerre, mais un héros qu'on remercie par un simple sourire et une petite somme d'argent, pas un héros qui mérite l'Ordre de Merlin. Vous comprenez, elle n'est pas normale. L'Ordre de Merlin, June s'en moque, mais elle ne supporte pas le snobisme de ce gouvernement qui se veut tolérant. Depuis la fin de la guerre, June se renfonce dans l'anonymat et ça lui va très bien.
‹ particularité : Loup-garou. Totalement. Elle a été mordue par Claevis, un membre de la meute de Thurisaz en 1995. La cicatrice est toujours visible et bien brillante sur son flanc gauche. Le gène lui a permis de guérir de sa maladie d'insensibilité congénitale à la douleur, mais il lui a fait perdre son boulot d'Auror aussi.
‹ faits : uc
‹ résidence : à storm's end.
‹ patronus : un renard roux
‹ épouvantard : le feu.
‹ risèd : Teddy avec Dora et Remus. Et puis elle avec Elijah et leurs enfants. Des enfants qui ne souffrent pas du gène du loup-garou.
http://www.smoking-ruins.com/t6908-june-shadow-of-the-colossus
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Draco Malfoy a écrit:
Citation :
mais je rpise à la vitesse d'un mollusque unijambiste défoncé aux amphètes à qui on a en plus bandé les yeux (vous voyez le tableau) donc, ce sera nettement moins souvent.
OMFG TU M'AS TUEE mdr mdr mdr j'me sens moins seule pour le mode mollusque omg. bienvenuuuue parmi nous, c'est cool que tu tentes ce super pv, j'ai hâte de voir ce que tu en feras ! n'hésite surtout pas à nous sonner les cloches si besoin, j'te souhaite bon courage pour la suite fire 

Haha idem  geek montons un club !

BIENVENUUUUUUE !
Je suis fana de ton choix, j'adore tellement trop Franck  mine en tout cas bonne chance pour ta fiche et have fun parmi nous  brille 
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bienvenuuuuuuuuuuuue  fire je n'ai pas encore eu le temps de jeter un œil au scénario mais je suis sûre qu'il est dantesque  graouh si tu as la moindre question ou quoi, sache que tout le staff est là pour te répondre  fire amuse toi bien parmi nous !
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Ophée + ma profiterole à la crème fouettée  yeux Je t'ai déjà tout dit, j'ai eu un coup de coeur pour ce pv + lien avec toi alors forcément, c'était le combo gagnant  jule Faut juste que je m'habitue à Iwan parce que j'ai vraiment du mal et ce n'est pas un avatar que j'aurais choisi spontanément mais le pv déchirait tellement tout que voilà  tbe J'espère ne pas te décevoir kr

Anaïs + Merciii  leche 

Marie + Oh, une Marie sauvage vient de sortir des hautes herbes jule calin vite, une pokéball.

Draco + Dans ce cas, il nous faut impérativement fonder un club  string les mollusques domineront le monde  superman Merci beaucoup, j'espère être à la hauteur du personnage pétille 

June + Une autre mollusque leche Merci à toi aussi du coup kr

Roksana + Oh mais il est dantesque, à n'en pas douter! Je dirais même que c'est une tuerie  inlove Merci beaucoup!
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