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ancient kings and evil lords

Lysander ne savait pas s’il était bien utile de se rendre chez son père. Il allait de nouveau l’écouter dégueuler sur ses échecs, clamer haut et fort toute la honte qu’il avait à son égard. Être un Selwyn - et qui plus est le seul héritier -  était loin d’être un don. C’était une malédiction qu’il devait porter sur ses épaules et assumer, en écoutant son père le descendre plus bas que terre chaque fois que leurs routes se croisaient. Tu es un incapable, Lysander. Tout juste bon à avoir tué ta mère. Voilà ce que pensait Charles Selwyn à propos de sa seule progéniture qui s’évertuait pourtant depuis près de trente ans à faire tout ce qui était en son pouvoir pour le rendre fier. Assis seule à la longue table de la salle à manger de son manoir, Lysander tapait des ongles sur la table, anxieux. Chaque rencontre avec son père provoquait en lui des flots de sentiments contradictoires qu’il cachait derrière un masque éternellement froid et indifférent. Ses yeux gris trahissaient rarement la peur qui lui brûlait le ventre, la colère qui enflammait son esprit, le désespoir de n’être qu’une déception constante. Pourquoi lui plus qu’un autre devait-il se battre pour une reconnaissance qu’il n’obtiendrait de toute façon jamais ? Son père aurait préféré avoir Lucrezia Rowle comme enfant, c’était un fait qui s’était insinué dans ses veines comme le plus douloureux des poisons. Lysander se leva et fila au salon d’un pas traînant. Il retardait le moment où Charles Selwyn se tiendrait face à lui, avec ce même masque glacial et détestable qu’il arborait depuis toujours, pour la bienséance.

♛♕♛

Lysander était toujours attaché à ce manoir qui l’avait vu grandir. Il connaissait ces couloirs, l’emplacement des tableaux et les défauts sur les grands tapis perses par coeur. Sa chambre, à l’étage, n’avait pas été vidée. Etaient encore entreposées dans les placards et sur le bureau ses vieilles affaires de Poudlard auxquelles il n’avait plus jeté un œil depuis bien longtemps, son balais, son chaudron et d'autres choses qui ne serviraient plus jamais. Sa scolarité était une époque à laquelle il n’avait pas spécialement envie de penser ; elle avait été témoin de joies et de peines enfouies dans un coin de son cœur et de son esprit, mais qui appartenait au passé. Il avança d’un pas rapide jusqu’au salon, faisant voleter sa cape sombre derrière lui. Son père était là, silencieux, droit et fier. Comme d’habitude. « Bonjour, père. » dit-il en s’inclinant brièvement et poliment. Lysander croisa ses bras sur son torse en l’observant, silencieux. Comment pouvait-il encore aimer cet homme, après le nombre de gifles et de coups qu’il avait reçu ? Il l’adorait. Jamais il ne cesserait de se battre pour le rendre fier ; il était son modèle, l’image d’une perfection qu’il n’atteindrait probablement jamais. Il avança un peu dans la pièce, silencieux, cheveux bruns aux reflets d’or en bataille. « J’imagine ne pas avoir été convié pour discuter autour d’une bière-au-beurre de la pluie et du beau temps. » Ses doigts coururent sur la surface lisse du meuble de marbre. Il observa le portrait accroché au-dessus, représentant l’une de leurs ancêtres qui dormait paisiblement. Lysander se retourna pour faire face à son géniteur, soutenant son regard sans ciller. Charles pouvait bien être déçu, un jour Lysander se tiendrait à sa place. Il serait le principal représentant de la famille Selwyn et les décisions lui reviendraient. Ce jour lui semblait tellement loin ! Un monde sans son père était encore inenvisageable. Perdre sa mère avait été un coup dur alors qu’il n’était même pas né, alors son père … Pourtant, ils vivaient dans un monde où la mort était égale à la vie. La mort survenait n’importe quand, fatalement, inexplicablement. Ils étaient tous en danger, mangemorts comme insurgés, et il fallait constamment se préparer à perdre un être cher.   « Votre rebute aurait-elle l’amabilité de nous servir à boire ? » demanda-t-il avec un maigre sourire aux lèvres. La rebute de son père était quelque peu inutile, tout comme Hannah. Tous deux avaient fait les mêmes mauvais choix, preuve irréfutable qu’ils n’étaient pas si différents l’un de l’autre, quoi qu’en dise Charles. Même s’il avait préféré Lucrezia ou même n’importe qui d’autre plutôt que lui, c’était bien lui qui portait le tatouage de la fleur de lys dans le dos, qui en avait le surnom, c’était son sang qui coulait dans ses veines. Il était même certain de lui ressembler physiquement dans une vingtaine d’années, s’il se fiait aux quelques photos qu’il avait eu la chance d’apercevoir de son père étant plus jeune. « Même si nous ne venons pas à parler de la pluie et du beau temps, je suppose qu’il nous faudra au moins un verre pour supporter ce qu’il va suivre. » Lysander n’hésitait plus vraiment avant de faire preuve d’ironie à l’égard de Charles. Il avait très mal encaissé le coup du mariage, et son père le savait. Même si choisir Yselia Rosier comme épouse n’était pas la plus horrible des punitions, Lys n’avait aucune envie de se marier et d’avoir des enfants. Il avait trop de choses à vivre pour se soucier de cela. Son nom et son héritage lui importaient, certes, mais pas au point de sacrifier ses plus belles années. L’héritier Selwyn fit le tour de la pièce lentement, en silence, perdu dans ses pensées.
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La famille. Tu as toujours placé la famille en priorité. Bien avant tes intérêts personnels, et bien avant ta fidélité envers quiconque. Avant même le Seigneur des Ténèbres. Tu ne reculerais devant rien pour permettre à ton nom d'exister à travers les âges, de rester au sommet de la chaîne alimentaire. Tu as même été jusqu'à sacrifier ta propre femme. Tu n'étais pas éperdument amoureux d'elle. Mais tu l'appréciais. Car elle n'était pas si différente de toi au fond. Et tu as quand même choisi de la laisser mourir pour préserver ton enfant. Un garçon. Le destin de la famille Selwyn. A l'époque, tu aurais été capable de sacrifier n'importe qui, n'importe quoi, pour que ce petit garçon grandisse et prenne la place que le Destin lui offrait. Mais aujourd'hui, les choses sont bien différentes. Le voilà adulte. Sa carrière est une réussite. Même si tu espères toujours plus d'un Selwyn. Tu veux le voir à la tête d'un Département. Pour mieux prendre la tête du Ministère ? Tu sais que, s'il venait à prendre les commandes, tu lui montrerais pour la première fois des signes de fierté. De grande fierté. Mais il n'a pas atteint le plus haut rang du gouvernement, et il n'est pas marié. Pire, voilà que les rumeurs de son homosexualité courent les couloirs du Ministère. Ton enfant, la chair de ta chair, homosexuel. Ni femme, ni enfant. Tu sais pertinemment que ce ne sont que des rumeurs. Des ragots lancés par la vengeance d'une folle. Une folle que tu veux absolument retrouver. Pour lui faire payer sa folie. Pour lui apprendre que traîner ton nom dans la boue est la pire idée au monde.


♦♦


Ta fin de journée est calme, comme toujours. Ta rebut, bien qu'inutile, reste silencieuse. Elle a finit par apprendre à rester discrète, à ne se montrer que lorsque le besoin s'en fait sentir. Même si ce dernier point n'est pas toujours totalement maîtrisé. Tu sais que ton choix n'a pas été le bon, que ta femme n'aurait pas choisi cette incapable. Qu'elle aurait trouvé mieux pour à peine plus cher. Et que tu aurais été satisfait de son travail. Mais tu dois te contenter de ça, tu ne veux pas simplement la tuer ou la renvoyer. Ton argent est entré là-dedans, à elle de le rentabiliser. « Monsieur... » Tu lui imposes aussitôt le silence. Tu sais pertinemment ce qu'elle va te dire. Quelqu'un est entré. Tu es peut-être âgé, mais pas sourd. Et sais de qui il s'agit. Une seule personne oserait rentrer de cette façon chez toi. Et une seule personne a été invitée aujourd'hui. Ton fils. Un sentiment déplaisant te traverse l'esprit. Vous n'allez pas parler du beau temps, ou de sa journée. Ni de la tienne. Le seul sujet qui te vient en tête lorsque tu le vois, c'est la descendance. Célibataire, sans enfant. Sans personne pour maintenir le sang. Tu as déjà fais un pas en avant, en le fiançant à la petite Rosier. Pas la famille la plus noble, mais elle a le mérite d'être pure. « Bonjour, père. » Tu t'es levé, et te trouve en face de Lysander. Il s'incline légèrement devant toi, et tu reconnais ton contentement devant le respect des bonnes manières. « Bonjour, fils. »

Il se déplace dans la pièce. Effleurant du doigt l'un de tes meubles. Tu imagines les souvenirs revenir dans sa mémoire. Depuis son départ, aucun meuble n'a bougé. Tout est resté à l'identique. Et pour aller plus loin, rien n'a changé depuis la mort  de sa mère. « J'imagine ne pas avoir été convié pour discuter autour d'une bière-au-beurre de la pluie et du beau temps. » En effet. Tu peux critiquer ton fils sur sa participation au maintien du sang, ou son intérêt pour les traditions familiales, mais tu n'as jamais nié son intelligence. Tu ne cesse de le fixer, tandis qu'il fait le tour de la pièce. S'arrêtant face au portrait de votre ancêtre. Et continuant sa route. Sait-il au moins qui elle est ? « Votre rebut aurait-elle l'amabilité de nous servir à boire? » Ton regard se jette aussitôt sur ton rebut. Inutile, ne sachant que trop rarement prendre des initiatives. « Qu'attends-tu, femme ? » Le fourchelang. Encore une déception de ton fils. Mais une langue, si belle, que tu t'en sers encore régulièrement. Et qui fait toujours son effet sur Jane. Effrayée, elle part immédiatement chercher de quoi boire. Mais pas de bière-au-beurre. Tu n'es pas ce genre de personnes. Il te faut quelque chose de plus fort. Sans dire un mot, tu t'installes sur ton fauteuil, prêt de la cheminée. « Viens donc t’asseoir, fils. » Tu sais que la discussion risque d'être venimeuse. Qu'il te sortira tous les arguments possibles pour expliquer l'absence d'enfant. Mais tu as besoin de lui faire comprendre tout ce que cela représente. Que cette obligation dépasse sa petite personne, qu'elle dépasse la tienne. « La conversation risque en effet d'être déplaisante pour tous deux. Mais avant, dis-moi, es-tu allé voir les Rosier ? Acceptent-ils de laisser la main de la jeune Rosier ? » C'est ta priorité. Lui trouver une fiancée. Capable de lui faire des enfants.

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« Viens donc t’asseoir, fils. » Lysander obtempéra en regardant la rebute déguerpir pour aller leur chercher de quoi se désaltérer. Il détestait cette façon qu’avait Charles d’utiliser le fourchelangue, pour mieux souligner à quel point il était une déception flagrante pour lui. Non, il n’avait pas appris à parler aux serpents comme il l’aurait voulu. Mais ce n’était pas faute d’avoir essayé. Ce n’était pas une chose qui s’apprenait, on naissait avec … Ou non. Son don d’occlumentie lui convenait parfaitement et le considérait comme bien plus utile par les temps qui couraient. Pourtant, là non plus, son géniteur n'y accordait aucune considération particulière. Cela ne semblait pas être assez bien pour lui non plus, comme tout le reste. Un monde imparfait qui l'accablait, et dont Lysander était la preuve la plus flagrante que la seule personne en ce monde capable de combler ses attentes, c'était lui-même. Il se laissa choir gracieusement sur le fauteuil désigné par Charles sans le quitter des yeux. « La conversation risque en effet d'être déplaisante pour tous deux. Mais avant, dis-moi, es-tu allé voir les Rosier ? Acceptent-ils de laisser la main de la jeune Rosier ? » Un sourire amer se dessina sur les lèvres de l’héritier Selwyn, qui disparut aussi vite qu’il était arrivé. La situation était vraiment ironique ; Lysander savait déjà exactement à quoi ressemblerait leur conversation. « Je suis certain que vous connaissez déjà la réponse. » siffla-t-il, entre ses dents. En d’autres circonstances, il aurait pu se laisser aller aux larmes et rire en même temps. Pourquoi se battre pour rendre fier un homme qui n’avait d’intérêt pour lui que le nom qu’il transmettrait aux générations futures ? Le pire avait sans doute été lors de sa scolarité à Poudlard, à l’heure où les enfants se jetaient dans le bras de leurs parents comme s'ils les voyaient pour la dernière fois sur les quais de la gare Kings Cross. Lysander brillait par l’absence d’une mère qu’il avait tuée en venant au monde et par un père qui se contentait d’un signe de tête en guise de salut, et de quelques brèves paroles pour l’encourager à être le meilleur. Il aurait aimé savoir que sa présence lui manquerait, qu’il attendait les vacances de noël aussi farouchement que lui pour qu’enfin ils soient de nouveau réunis. Mais rien de tout ça n’arrivait jamais, et Lys avait appris à ne plus espérer que ça arrive un jour. I'm lonely. And I'm lonely in some horribly deep way and for a flash of an instant, I can see just how lonely, and how deep this feeling runs. And it scares the shit out of me to be this lonely because it seems catastrophic.   « Je suis en effet allé voir Mr Rosier, que mon nom seul a suffi à convaincre. » Il lui lança un regard entendu ; Charles connaissait bien ça. La vie entière de Lys était régie par son nom de famille, comme tous ses pairs avant lui. Mr Rosier se fichait bien de savoir s’il était à même de protéger Yselia, tout ce qui comptait c’était que sa nièce épouse un bon parti, et les Selwyn étaient le meilleur parmi les meilleurs. Ils rendraient ensemble sa gloire à l'illustre et brisée branche des Rosier, et les Selwyn seraient une fois de plus les héros d'un combat. Ils auraient fait une bonne action en sauvant de justesse l'une des plus pures familles de sorcier parmi les purs, et leur nom s'inscrirait dans l'Histoire. Peu importait que la réputation d'Yselia  fasse d'elle une jeune femme folle et voyante comme sa mère, on ne retiendrait que la bienfaisance des Selwyn envers leurs égaux de l'élite. Ce n'étaient pas eux qui épouseraient une gamine folle et hystérique, mais bien lui. Quelle douce ironie ... « Quant à elle, c’est une autre histoire. Yselia m’a largement fait comprendre qu’elle était contre cette union. » expliqua Lysander pensivement en croisant ses doigts sur son ventre. De toute façon, l’héritière Rosier n’avait d’autre choix que de se plier aux volontés des hommes qui la dirigeaient, et aux siennes maintenant qu’elle était engagée avec lui. « … Enfin, ce n'est pas comme si elle avait le choix, elle non plus. » Il insista imperceptiblement sur ces mots, elle non plus. Parce que dans cette histoire, l'héritière Rosier était aussi victime que lui. Ils étaient dans le même panier, confrontés à des fiançailles dont ni l'un ni l'autre ne voulait, voués à partager une existence toute entière, un nom, une descendance.


« Saviez-vous que la jeune Rosier avait la réputation d'être aussi folle que feu sa mère, et d'être dotée du  don de Troisième Oeil ? Vous devez être fier que votre unique fils épouse une dingue qui finira certainement par se suicider, après l'avoir affublé de gosses capables de voir l'avenir. » Lysander parlait sous le coup de la colère, car il n'avait nulle envie qu'Yselia ne se suicide. Il la détestait, mais pas au moins de vouloir sa mort. Il avait même été capable de l'embrasser, signe que sa haine à son égard se transformerait, dans le pire des cas, en une indifférence morne.  Mais l'héritier Selwyn savait que c'était plus complexe que ça ; il y avait quelque chose d'excitant à l'idée de posséder une femme de la sorte. D'autant plus qu'en dehors de sa réputation d'hystérico-suicidaire-en-devenir-à-trois-yeux, Rosier avait également la réputation d'être une belle femme, élégante et douce. Le genre qu'on aimait exposer, par fierté.   Oh oui, qu'est-ce qu'elle pouvait être séduisante, avec ses yeux chocolat et ses lèvres douces ! Lysander sortit de sa torpeur silencieuse pour jeter un coup d'oeil vers la porte, en attendant que la rebute revienne. Elle tardait à réapparaître et le jeune homme soupira. Un remontant était nécessaire. La brûlure délicieuse de l'alcool sur sa langue et dans sa gorge était une douce consolation face au trou béant de sa poitrine, transpercé de mille coups de couteau qu'étaient les yeux de son père sur lui. « Il me semble ne jamais vous avoir demandé pourquoi vous l'aviez choisie elle, en particulier. » déclara Lys en faisant un bref signe de menton en direction de la pièce voisine, à propos de sa rebute. Une brève parenthèse dans une conversation qui les accablait autant l'un que l'autre. Son père aimait les gens efficaces, ce que cette gamine était loin d'être. Mais au moins, elle était docile. C'était peut-être ce qui plaisait à Charles, de savoir les gens à ses pieds. Avec le temps, Lysander s'était souvent demandé pourquoi son père n'était pas encore à la tête du Ministère.
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« Je suis certain que vous connaissez déjà la réponse. » Évidemment. Personne ne pourrait refuser une telle offre. Quels que soient les bruits courant autour de ta famille, l'idée de se lier à elle fait toujours autant frémir d'envie les autres familles de noble. Et tu sais que cette envie ne fera que grandir lorsque tout le monde saura que ta famille a eu la générosité de sauver les Rosier en épousant leur héritière. « Je suis en effet allé voir Mr. Rosier, que mon nom seul a suffit à convaincre. » Tu n'avais aucun doute sur l'issue de sa demande. Refuser un tel parti serait une déclaration de suicide pour n'importe quelle famille. Un mariage avec l'unique héritier Selwyn est la solution la plus simple pour permettre à toute autre lignée de faire un bond en avant. De se mettre sur le devant de la scène. Et tu imagines à quel point les Rosier se sentent honorés d'avoir été choisis. « Tu as fais la bonne chose, fils. T'a-t-il parlé de la dot ? » La dot. Une tradition venue des temps féodaux. Ou la famille de la promise se doit d'offrir une forte somme en remerciements. Pour remercier la famille du mâle d'avoir choisi leur fille. Et tu l'espères à la hauteur des sacrifices que devra consentir ton fils.

Lysander n'a jamais été d'accord avec l'idée d'un mariage. Incapable de comprendre quelle importance ces arrangements revêtent pour les familles nobles. Tu peux en partie comprendre son désarroi. Toi-même, tu as été marié de force à une femme que tu connaissais à peine. Et que tu n'aimais pas le moins du monde. Que tu n'as jamais réellement aimé. Tout juste avais-tu une certaine appréciation pour elle. Mais tu as rapidement compris à quel point cette union était importante pour ton paternel. Et que tu te devais d'accepter sa mission. Pour le bien de ta famille. Pour le bien de ton héritage. Et pour le bien de votre avenir. « Non, vous n'avez pas le choix. Mais crois-en mon expérience, tu finira par l'apprécier. Je ne te demande de tomber follement amoureux d'elle. Ni même de lui rester fidèle, si ce point te pose problème. Tu ne serais pas le premier ou le dernier à le faire. Du moment que tu sais être discret. » Tu as toi-même trompé ta femme. A plusieurs reprises. En prenant la plus grande attention à la sécurité de ces ébats. La seule exception étant cette fameuse née-moldue ayant porté ton enfant. Un enfant que tu as su retrouver, et dont tu ne sais toujours pas quoi faire. Mais le sujet n'est pas là, et tu te recentres rapidement sur le sujet actuel. Ton fils, porteur de toutes les déceptions, et Yselia, considérée comme folle. Tu ne peux pas dire à quoi ressemblera leur mariage. Ni si Lysander est réellement capable de supporter les responsabilités futures. Mais tu n'espères qu'une chose ; qu'il réussisse cette union. Et qu'enfin, après tout ce temps, les rumeurs cessent définitivement sur lui. Grâce à la naissance d'un héritier. « Ce mariage est ta chance de me rendre réellement fier de toi, fils. Ne gâches pas cette occasion. »

La réputation de la jeune Rosier est un sujet effleurant toutes les lèvres. Tu as bien sûr connaissance de tout ce qui peut se raconter sur elle. Mais tu sais aussi que toutes les rumeurs ne sont pas forcément fondées. Comme celle entourant Lysander, prétendument homosexuel et donc incapable d'engendrer le moindre enfant. Incapable de perpétuer la lignée Selwyn. Et en ce moment, un mariage avec les Rosier arrangerait fortement la réputation de ta famille. Lui permettrait de casser cette image de famille hautaine, incapable de se mêler même aux autres familles pures. Tu sais pertinemment que la jeune Rosier est la parfaite épouse pour Lysander. Que ce mariage montrerait que les Selwyn sont capables de se mouiller pour sauver les autres familles d'une fin tragique. Et que ta famille ne prête pas attention aux possibles tares de la femelle Rosier. Que sauver la famille est plus importante que les envies personnelles de l'héritier Selwyn. Que la survie de plus grand nombre passe avant son petit confort. Lysander n'aime pas ça, tu le sens parfaitement. Le ton de sa voix ne cherche pas à montrer le contraire. Il ne comprend décidément toujours pas l'importance d'une telle alliance. « Je suis au courant de toutes ces rumeurs. Crois-tu qu'elles m'intéressent ? Que j'y donne un quelconque crédit ? N'oublies pas ta propre réputation, mon fils. » Celle d'un homme gay. D'une tare capable d'annihiler toute la lignée Selwyn. D'annihiler tout ce qu'elle a accompli jusque-là. Et de l'effacer de l'Histoire. Tu n'as jamais accepté que de telles rumeurs courent sur ta progéniture. Qu'elle nuise à toute tentative d'alliance avec une autre famille. Et tu as tout fait pour que cette rumeur disparaisse. Avec celle qui l'a propagée. Mais Marcus est toujours bredouille, ne donnant aucune nouvelle sur l'avancée de ses recherches. Peut-être est-il une nouvelle déception à rajouter sur ta liste. « La fille Rosier est jeune, encore féconde, et d'une grande élégance. Aurais-tu préféré une femme à la beauté introuvable ? Aussi vieille que le monde ? Profites de la chance que tu as, et ne fais pas attention à sa prétendue folie ou son... don. » Ce dernier mot sort comme une moquerie. Tu n'as jamais considéré la voyance comme un don. Plutôt comme une folie venant d'affabulateurs. Pensant faire fortune sur le dos de gens assez idiots pour les croire. Et la voyance de la jeune Rosier ne fait pas exception.

« Il me semble ne jamais vous avoir demandé pourquoi vous l'aviez choisie elle, en particulier. » Tu sais déjà de qui il parle, sans même faire attention au léger mouvement de menton en direction de la cuisine. Mais tu n'as jamais réfléchi à cette décision irréfléchie. Tu as seulement choisi la première qui passait. Et celle qui a coûté le moins cher. Une incapable. Et, depuis, tu regrettes cet achat. Sans jamais toutefois aller jusqu'à la tuer ou la perdre. Afin d'en acheter une autre. Plus compétente, moins lente. Et tout aussi docile. « Il s'agit de l'une des plus grandes erreurs de ma vie, je le crains. Je n'avais pas envie de rester longtemps à ces enchères, et j'ai eu cette chose pour une dizaine de gallions. Je pensais qu'elle serait capable de rattraper son retard. » Et, enfin, de devenir quelque chose d'utile. Mais rien ne s'est passé comme tu l'as prévu. Et elle s'est enfoncée dans son incompétence. « Je suppose que ta chère mère aurait fait un bien meilleur choix que moi. » Elle qui était toujours pointilleuse sur ce sujet-là. Le ménage, la gestion du foyer. Tout était en ordre sous ses consignes, et personne n'osait réellement déranger ce qu'elle avait passé des heures à ranger. Et tu te rends compte que c'est la première fois depuis longtemps, peut-être des années, que tu amènes la mère de Lysander dans la discussion. Tu n'as jamais souhaité parler d'elle, pas même à Lucrezia. Préférant la renvoyer -violemment- de chez toi plutôt que d'aborder ce sujet. « Nous n'avons jamais réellement parler d'elle. » Morte depuis la naissance de Lysander. Morte par la naissance de Lysander. Par ton choix de le sauver lui plutôt qu'elle.


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« Tu as fais la bonne chose, fils. T'a-t-il parlé de la dot ? » Encore un mot qui lui aurait arraché un sourire s'il avait pu. Tradition ancestrale et totalement ridicule. Mais puisqu'il le fallait …  « Disons que Mr. Rosier s'est montré peu généreux sur la dot, argumentant qu'Yselia n'était que sa nièce et non sa fille. Néanmoins, je lui ai dit de prendre ses responsabilités vis à vis d'elle jusqu'au bout et que je retournerais le voir incessamment sous peu à ce propos. » Lysander sourit brièvement. On ne négociait pas avec un Selwyn, on se pliait à ses exigences. Et Rosier était assez intelligent pour savoir qu'il valait mieux coopérer avec lui plutôt que de l'énerver, et par extension énerver son père, Charles. « Non, vous n'avez pas le choix. Mais crois-en mon expérience, tu finira par l'apprécier. Je ne te demande de tomber follement amoureux d'elle. Ni même de lui rester fidèle, si ce point te pose problème. Tu ne serais pas le premier ou le dernier à le faire. Du moment que tu sais être discret. » Lys hocha la tête pensivement. Cela semblait si facile, dit comme ça … Il plongea son regard dans celui de son géniteur ; avait-il trompé sa mère ? Sans doute.  Évidemment.  Le savait-elle ? En souffrait-elle ? Et Yselia souffrirait-il qu'il se perdre dans les bras d'une autre de ces catins échauffées par un désir interdit ? Des millions de questions se bousculaient dans son esprit sans qu'il ne pose aucune d'elles. « Ce mariage est ta chance de me rendre réellement fier de toi, fils. Ne gâche pas cette occasion. » Ces mots résonnèrent dans son esprit comme la plus douce des mélodies. Son cœur s’emballa, mais Lysander n’en montra rien. Son père était un manipulateur et savait parfaitement de quoi se servir pour le toucher un tant soit peu. Il avait conscience que son fils ne vivait que pour sa reconnaissance, et que la moindre once d’espoir à ce sujet parvenait à le faire avancer depuis trente années bientôt. « Je suis au courant de toutes ces rumeurs. Crois-tu qu'elles m'intéressent ? Que j'y donne un quelconque crédit ? N'oublie pas ta propre réputation, mon fils.  La fille Rosier est jeune, encore féconde, et d'une grande élégance. Aurais-tu préféré une femme à la beauté introuvable ? Aussi vieille que le monde ? Profites de la chance que tu as, et ne fais pas attention à sa prétendue folie ou son... don. » Sans doute y avait-il eu moins chanceux, ou en tout cas plus malchanceux que lui. La beauté d’Yselia Rosier était indéniable. Mais le reste … Charles ne pouvait pas savoir à quel point Lady Rosier lui avait mené la vie dure à Poudlard, tout simplement parce qu’il ne lui avait jamais raconté. Ça ne l’aurait pas intéressé, de toute façon. Elle avait fait de sa vie un enfer. Lys accordait plus d’intérêt à ce qu’une femme pouvait lui apporter psychologiquement que physiquement, alors qu’on attendait de lui le contraire. Coucher avec une femme était un plaisir éphémère, partager quelque chose de beau avec elle un plaisir constant. Sa relation avec cette foutue sang-mêlée, lors de sa scolarité, en était la preuve. Pourtant un Sang-Pur n’avait aucun droit de raisonner de la sorte, enfermé dans son horriblement magnifique cage dorée. « Oui, père. » répondit-il seulement, pour la forme.

« Il s'agit de l'une des plus grandes erreurs de ma vie, je le crains. Je n'avais pas envie de rester longtemps à ces enchères, et j'ai eu cette chose pour une dizaine de gallions. Je pensais qu'elle serait capable de rattraper son retard. »  Lys ricana. Les rebuts semblaient être une déception flagrante pour la plupart de leurs propriétés. Lui-même se serait débarrassé d'Hannah, si elle n'avait pas été une menace pour la société établie par le Magister. Une fille aussi rebelle et remontée qu'elle était moins dangereuse en tant qu'esclave qu'en tant que fugitive.  « Je suppose que ta chère mère aurait fait un bien meilleur choix que moi. » A l'évocation de sa mère, le cœur de Lysander se serra douloureusement dans sa cage thoracique. C'était sans doute la première fois que Charles parlait d'elle comme ça. Il sourit, lèvres pincées, en passant son doigt sur son sourcil, sans quitter son père ses yeux.   « Nous n'avons jamais réellement parlé d'elle. » Parce que tu n'as jamais voulu, même quand j'en avais besoin ! » avait-il envie de hurler. Cependant, comme à son habitude, l'héritier Selwyn garda son calme habituel. Bras croisés sur son torse, il reprit appui contre le dossier du fauteuil. « Je ne sais d'elle que ce que les gens m'en ont dit.  Il semblerait que rares étaient les hommes à ne pas avoir été charmés par sa beauté. » Lysander se tut, ne sachant pas si son père avait plus envie d'en parler maintenant qu'avant. Que perdait-il à poser la question ? « Souhaiteriez-vous m'en parler un peu, aujourd'hui ? J'ai beaucoup souffert par le passé de ne jamais aborder ce sujet avec vous.  »  Charles n'en n'avait peut-être pas été amoureux, mais le jeune Selwyn avait aimé sa mère. Profondément, plus que tout au monde, sans même la connaître. Elle avait sacrifié son existence pour que lui vive, et c'était la plus grande preuve d'amour au monde. Lys ne pouvait pas imaginer qu'une mère fasse ça pour la perpétuation d'un nom de famille, non, c'était plus profond que cela. Un sentiment que seule une mère pouvait ressentir. Du moins, c'est ce qu'avait voulu croire Lysander qui, finalement, ne savait rien de cette femme et du lien qui l'avait unie à Charles Selwyn en dehors de l'alliance qu'ils partageaient.  « Enfin, comme je l'ai dit, c'est du passé. J'imagine que si vous ne m'en avez jamais parlé, c'est que vous avez une bonne raison, père.  » rectifia-t-il finalement en haussant les épaules. Sans doute que parler de cela l'aurait aidé à mieux accepter sa condition de futur marié. D'appréhender la vie qui s'offrait à lui, en comprenant ce que ses propres parents avaient traversé. Mais si Charles n'en parlait jamais, Lys n'avait aucun droit de l'obliger à le faire et il voulait qu'il le sache. Parce qu'il aimait son père, et que l'idée de l'énerver ou de le blesser lui était insupportable.  

« Par ailleurs, tout cela est purement théorique mais … Si la réputation que je me traîne  avait été fondée, que ce serait-il passé ? » Cette question envahissait souvent ses pensées ; être homosexuel aurait-il signé autre chose que la fin de la famille Selwyn ? L'aurait-il rejeté, déshérité, bafoué ? Lysander connaissait la réponse, mais il avait besoin de l'entendre. Que son père lui dise enfin qu'il ne l'aimait que pour les petits-enfants qu'il lui donnerait, et non pour l'être humain qu'il était. Le jeune homme tourna la tête vers la rebute qui revenait vers eux d'un pas incertain, ne donnant pas cher du contenu de leurs verres. Que valait-il mieux ? Une rebute rebelle qui préférait refuser d'accomplir la tâche qu'on lui confiait mais qui était capable de la faire, ou une rebute qui se pliait à ses moindres exigences mais qui ne servait pas à grand chose ? Et Ysolde, était-elle une bonne rebute ? Lysander regretta de ne pas avoir acheté sa cousine plutôt qu'Abbot.  
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Ton sourire apparaît rapidement. Tu sais évidemment que personne ne se permet de négocier avec la famille Selwyn. Que sa volonté se doit d'être faite. Depuis que tu as pris la tête du clan, tu as toujours tout fait pour l'élever. Pour la rendre supérieure aux autres. Et tu n'as jamais fais les mêmes erreurs que ton paternel. Pourquoi négocier, lorsque l'on peut ordonner ? « Je suis content de toi, fils. Tu commences à voir les responsabilités qui pèseront sur toi lorsque tu prendra la tête de la famille. Si ton enfant est un mâle, ne négocie jamais. Tu sera en position de force. Et si tu as une fille..., ton nom suffira à couper court à toute tentative de vol. » Après avoir pataugé depuis des années, tu sens enfin ton fils prêt à ses responsabilités. Tu sens que le chemin prend le bon sens, et que tu peux commencer à le préparer à l'avenir. Car comme tout le monde, tu ne durera pas éternellement.

« Je ne sais d'elle que ce que les gens m'en ont dit. Il semblerait que rares étaient les hommes à ne pas avoir été charmés par sa beauté. » Un léger sourire se dessine sur tes lèvres. Dire que ta femme était belle était un doux euphémisme. Et rares étaient effectivement ceux capables de résister à son charme. Tu te plaisais à dire que tu n'avais pas eu l'un des meilleurs partis. Non, tu avais le meilleur. « En effet. Et mon père a du négocier longuement pour obtenir sa main. » Les discussions furent longues. Beaucoup plus que pour ta sœur. Tu représentais le futur de la famille, et ton père voulait le meilleur pour toi. Pour assurer une descendance au clan Selwyn. S'il voyait ce que tu as réussi à faire aujourd'hui. Plus proche que jamais du pouvoir. Avec un fils capable de reprendre les commandes à ta mort. « Souhaiteriez-vous m'en parler un peu, aujourd'hui ? J'ai beaucoup souffert par le passé de ne jamais aborder ce sujet avec vous. » Tu restes un instant silencieux. Ne sachant pas vraiment ce que tu peux dire sur elle. Ni s'il veut réellement entendre la réalité, ou une version romancée, de sa mère. Tu fixes un instant ton verre, silencieux. Ton fils t'extirpe de ses pensées, tentant de se rattraper. De ne pas t'obliger à t'en parler. « Sache une chose, fils. Qu'importe la beauté qu'elle avait, il n'a jamais été question d'un mariage d'amour. Les traditions étaient beaucoup plus ancrées il y a quarante ans qu'aujourd'hui. » Et jamais tu n'aurais osé refuser ou repousser un mariage arrangé par ton paternel. Trop désireux de voir la fierté briller dans ses yeux. De voir que tu importais un minimum pour lui. De sentir cette fierté en réussissant la mission qu'il t'a confié. « Ta mère était intelligente. Beaucoup plus que moi. Et beaucoup plus que n'importe quel Serdaigle. Tous les garçons voulaient l'avoir. Belle, intelligente, distinguée, éduquée, elle avait tout de la femme parfaite. » Tu avales une gorgée d'alcool. Et tu réfléchis, pour mettre une forme à tes pensées. Tu n'as jamais parlé d'elle jusque-là, et tu ne sais pas vraiment quoi dire. Ce qui est important à savoir, ce qui ne l'est pas. « Lors de ta naissance... elle voulait que tu vives. Elle a toujours rêvé d'avoir une famille. Mais c'est à moi qu'est revenu le choix final. Entre elle et toi. » Entre la tuer, et la maintenir en vie dans l'espoir d'avoir un nouvel enfant. Sans qu'elle n'en meure. « Je ne sais pas s'il y a eu un jour de l'amour entre elle et moi. Je l'appréciais. Pour son esprit, et sa beauté. Et j'ai accepté son choix. » Tu te poses régulièrement la question. L'as-tu aimée ? Ou n'était-ce qu'un vague sentiment, comme tu le prétends ?

« Par ailleurs, tout cela est purement théorique mais … si la réputation que je me traîne avait été fondée, que ce serait-il passé ? » Tu prends un moment de réflexion avant de répondre. Tu sais pertinemment ce qui se serait passée si ton fils avait effectivement été gay. Déshérité. Désavoué. Tu n'aurais eu aucun scrupule à faire disparaître de ta famille cet être infâme qui souille ton nom et ton sang. Qui a tué ta femme pour au final ne servir à rien. Mais comment le dire ? En mettant les formes ? Tu sais qu'il ne recherche que ta fierté. Et que lui dire tout ça déstabiliserait ses envies, sa motivation, et sa loyauté. « Nous connaissons tous deux la réponse, mon fils. Mais ce n'est pas le cas, et je suis persuadé que l'idiote qui a lancé ces rumeurs sera bientôt ici. » Prête à être torturée des heures durant. Pour avoir eu la folie de parler de ta famille. D'avoir lancé des rumeurs infondées sur ton enfant unique. Sur ton futur. « Quand j'étais à ta place, mon père me disait souvent une chose. Entre deux punitions, il me disait ''retiens bien ça mon fils, ces châtiments sont là pour te rappeler qu'un jour, tu sera roi.'' Pour toi, je n'ai pas fais la moitié de ce qu'il m'a fait. » Tu ne sais pas vraiment pourquoi tu lui parles de tout ça. Car il ne doit pas s'intéresser aux vieilles histoires. A celles de ton propre père. « Dis-moi, honnêtement, à quoi bon te féliciter pour tes diplômes ou ton occlumancie, alors que tu as le potentiel pour prendre le pouvoir ? Personne, pas même le magister, n'est infini. » Et tu entends bien être le premier, dès la chute du Lord, à pouvoir poser ses pions au plus près du pouvoir. Quitte à éliminer les autres. Et si ce ne sera pas toi, ton fils devra être présent pour récupérer le trône promis à ta famille depuis des générations.

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Les mots glissaient jusqu'à son cœur, mourraient dans son esprit. Lysander sourit brièvement et arbora de nouveau une attitude impassible quand Charles parla – tout aussi brièvement – de la femme qui l'avait mis au monde. Elle était telle qu'il l'avait imaginée, et telle qu'on lui en avait parlé. Finalement, elle était et resterait l'image fantasmée de la femme idéale aux yeux de Lys qui aurait aimé, une fois dans sa vie, connaître la rassurante étreinte maternelle que cette grande Dame du Monde n'avait pas eu le temps de lui offrir. Dieu que la vie était injuste … Il devait se montrer à la hauteur des espérances de son père qui avait misé tous ses espoirs en lui, alors qu'il aurait pu choisir de le laisser mourir pour sauver son épouse et avoir d'autres enfants. Non, c'était lui et bel et bien lui qu'il avait voulu. Un élan d'affection mêlé de tristesse le submergea, mais Lysander n'en montra rien. Il se contenta de hocher la tête en guise de  compréhension. « Merci … » souffla-t-il seulement, touché que son géniteur ait aujourd'hui pris le temps de lui parler un peu de Madame Yaxley. Pourtant, au lieu de le conforter dans l'idée que ce mariage à venir ne serait pas un enfer total et démesuré, cela l'avait encore fait reculer d'un pas : comment pouvait-on faire un tel choix ? Décider qui de sa femme ou de son enfant devait vivre ? Il pria de ne pas être confronté à une telle situation, jamais il ne pourrait choisir entre les beaux yeux d'Yselia, son sourire mutin, ses manières gracieuses, et un bébé, son bébé, son sang et sa chair. Et puis ils abordèrent le sujet de sa prétendue homosexualité, des traitements que son grand-père infligeait à son père et de ce à quoi il avait échappé. Lysander ne se souvenait pas avoir un jour parlé autant avec Charles, mais ce n'était pas déplaisant. C'était ce qu'il avait toujours espéré, bien que les sujets abordés ne soient guère joyeux. « Dis-moi, honnêtement, à quoi bon te féliciter pour tes diplômes ou ton occlumancie, alors que tu as le potentiel pour prendre le pouvoir ? Personne, pas même le magister, n'est infini. » Il releva les yeux vers lui, le cœur battant. Voilà le dessein de son père : il voulait que Lys atteigne les plus hautes sphères du pouvoir. Il le savait depuis toujours, mais jamais Charles ne l'avait formulé aussi clairement. Son cœur s'emballa un peu brusquement.  « Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour ne pas vous décevoir, père. » répondit-il dans un murmure, telle une confidence qui n'appartenait qu'à eux. Puis il ajouta, d'un ton presque mécanique :  « Et pour que la famille Selwyn retrouve enfin la noblesse et la place qu'elle mérite. » Cette phrase avait été prononcée un nombre de fois incalculable entre ces murs. C'était l'objectif de ses ancêtres, qui ne vivaient que pour cela. Comme lui. Lysander aimait le pouvoir, avoir de l'influence, la reconnaissance, avoir le monde à ses pieds. C'était cela qu'il avait préféré, l'ambition, à la sagesse légendaire des Serdaigle chez qui il avait pourtant bien failli atterrir, s'il n'avait pas supplié le Choixpeau de l'envoyer chez les vert et argent. « C'est pour cette raison que je ne voulais ni femme, ni enfants. Pour ne pas avoir à perdre de temps avec de telles futilités, alors que je pouvais me concentrer sur quelque chose de plus grand. » déclara l'héritier Selwyn en passant ses doigts dans ses cheveux. « Mais ça, vous le savez déjà. Ce sont les autres qui ne comprennent pas. » Le jeune homme parlait davantage pour lui que pour Charles, aussi décida-t-il de se taire. Le silence revint dans la pièce, durant lequel son regard céruléen se perdit dans la contemplation des tableaux, tentures et autres décorations. Lysander avait un millier de questions à l'esprit, sans savoir par où commencer. La crainte d'aller trop loin, de se montrer trop curieux, pas assez distant l'étouffait et la paralysait. Il s'était tant confronté un mur et à des déceptions, étant enfant, qu'il avait fini par se convaincre que jamais aucune réponse ne pourrait lui venir de son père. Il fallait pourtant avouer qu'il était agréablement surpris de son attitude, ce jour-là. « Vous n'avez jamais pensé à vous remarier ? Vous ne seriez pas le premier à épouser une femme plus jeune. » La question avait été posée avec douceur. Bien sûr, Lysander n'avait pas à se mêler à la vie sexuelle de son père et ce n'était pas ce qu'il faisait. Mais il l'avait toujours vu seul depuis vingt-neuf ans, et il s'était parfois pris à espérer qu'une femme soit capable de lui redonner le sourire. Ce qui n'arriverait sûrement jamais. Ses espoirs de petit garçon ne le lâchaient pas, toujours présents, bien au fond de son cœur. Certes, cela serait étrange d'avoir pour belle mère une femme de son âge, ou plus jeune … Mais peut-être qu'une telle présence serait bénéfique pour Charles. Selwyn Jr tourna lentement la tête vers la porte. « Le moins que l'on puisse dire, c'est que votre rebute prend son temps, père. Nous pourrions mourir de soif avant qu'elle ne s'en rende compte. » lâcha-t-il avec un sourire amusé. Depuis combien de temps étaient-ils là à parler, alors que Charles avait ordonné à la gamine de leur rapporter à boire ? Lysander se rendit compte qu'il ne connaissait même pas le nom de la rebute, à force de la surnommer « la petite » ou « la gamine ». Il soupira, noua ses doigts sur son ventre. « Désirez-vous rencontrer Yselia Rosier ? » Votre future belle-fille, pensa le jeune homme en retenant un sourire railleur. Il serait peut-être temps de la lui présenter, pour rendre ces fiançailles plus officielles. Avant de les annoncer publiquement. Et de l'amener chez lui, de la consommer avant le mariage, de mettre l'avenir en marche. Puis de faire d'elle sa femme. La posséder, le traiter comme un objet tout juste bon à lui offrir descendance et être affichée à son bras lors de soirées mondaines. Il lui fallait encore l'approbation de son père, quand bien même il était celui qui lui avait parlé d'Yselia comme d'une potentielle épouse.  
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« Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour ne pas vous décevoir, père. » Un simple chuchotement. Comme ceux que tu as pu entendre à maintes reprises, dès lors que tu dévoilais ne serait-ce qu'un peu le sentiment de fierté ou d'ambition que tu peux éprouver à son égard. L'ambition est bel et bien présente, réelle. Tu ne veux que le meilleur pour lui, pour ta famille. Mais la fierté se doit d'être quelque peu feinte, améliorée. Sa vie n'est pas un échec, et tu es évidemment fier de ce qu'il a pu accomplir jusque-là. Mais il n'est pas encore à la hauteur de tes espérances. Et peut-être n'est-il toujours pas prêt à l'être. Mais tu espères qu'en distillant ci et là l'impression d'avoir une réelle fierté pour lui, il prendra conscience de toutes tes attentes et cherchera un peu plus à se dépasser. Pour enfin les atteindre. Sans oublier que ces petits moments, où tu sais pertinemment qu'ils lui remontent le moral, permettent de le garder sous ta coupelle. Car il n'y a rien de pire qu'un enfant perdant l'espoir d'être digne de son père. « Et pour que la famille Selwyn retrouve enfin la noblesse et la place qu'elle mérite. » Un léger sourire naît sur tes lèvres, avant de mourir aussi rapidement qu'il est apparu. Cette phrase est mécanique, et sans doute presque aussi vieille que ta famille. Tu te souviens l'avoir prononcée à maintes reprises, lorsque tu étais à la place qu'occupe actuellement Lysander. « Je n'en doutes pas. »

Un nouveau silence s'installe, alors que tu décides de rester muet à ses remarques. Il ne fait aucun doute que tu connais les véritables raisons de son éternel célibat. Mais une part de toi regrette qu'il ne puisse -ou ne veuille- pas voir toutes les responsabilités qu'implique la prise de pouvoir au sein d'une famille. S'élever ne suffit pas. Bien que supérieure aux autres, tu as toujours eu à cœur de maintenir ta famille dans les bonnes grâces des autres, de les caresser dans le sens du poil. Et ce sont ces relations avec les autres qui donnent tout son pouvoir à ton nom. Car le pouvoir est uniquement là où on l'imagine l'être. Se détourner des autres familles, les rejeter, signifierait se retrouver seul. Et se retrouver seul signifierait perdre tout le pouvoir et l'influence que tu as crée au fil des ans auprès des autres. Ce que tu ne peux te permettre, ce que Lysander ne pourra se permettre lorsqu'il prendra le relais. « Vous n'avez jamais pensé à vous remarier ? Vous ne seriez pas le premier à épouser une femme plus jeune. » Un léger sourire s'étire tout à coup sur tes lèvres. Jamais il n'avait osé poser la question jusque-là. Et il semble s'imaginer pouvoir parler de tous les sujets de ta vie personnelle, maintenant que celui de sa mère est tombé. Des sujets que jamais vous n'auriez envisagé d'aborder. Mais peut-être en parler lui permettra d'ouvrir les yeux, de comprendre la tâche qui l'attend. Et de voir, enfin, tout ce que tu as pu faire pour le mettre dans les meilleurs conditions possibles. « Les premières années, oui. Toutes les familles auraient accepté avec joie une demande de ma part, et sans doute l'ont-elles ardemment espéré. Mais j'avais d'autres préoccupations, et le temps est passé. Comme je te l'ai dit, personne n'est infini, pas même moi. Je me devais de penser à l'avenir, de le préparer. De te préparer. » Et cela excluait bien évidemment la présence d'une autre femme qui aurait pu compromettre tout ce travail accompli.

Le sujet tombe une nouvelle fois sur ton rebut. Petite incapable indigne de sa position. Incapable de servir convenablement ne serait-ce qu'à boire. D'un geste de tête, tu jettes un regard en direction de la cuisine, t'attendant à la voir arriver d'une seconde à l'autre. Mais rien ne se passe. Sans doute a-t-elle encore cassé quelque chose. Elle t'ennuie, te fatigue. Et il t'arrive souvent de penser à la changer. A la faire disparaître, à la suite d'un tragique accident. Et t'en récupérer un nouveau, apte à accomplir les tâches demandées. Quitte à payer un peu plus cher. « Si tu veux bien m'excuser... » Sans attendre la réponse de ton fils, tu te lèves et te diriges vers la cuisine. D'où surgit un éclat de voix, et un claquement. Et tu reviens finalement, quelques secondes plus tard, le visage marqué uniquement d'un grand calme. La rebut te suit, la joue marquée. Les verres à la main, tremblante de la tête aux pieds. Tandis que tu te rassois, elle dépose tant bien que mal les verres devant vous, avant de se retirer en silence. Sans doute pour aller chouiner dans un coin de la maison. « Il semblerait, hélas, que les leçons ne soient pas si faciles à apprendre pour elle. »

« Désirez-vous rencontrer Yselia Rosier ? » La réponse te semble évidente. La question bien étrange. Les traditions ont la vie dure, et celle de rencontrer la future promise ne déroge pas à la règle. Quand bien même elles peuvent sembler futiles -tu n'es pas celui qui épousera la jeune femme, après tout-, elle n'en restent pas moins importantes. Pour préserver votre héritage et votre éducation. « Bien évidemment. » Tu n'en as pas réellement envie. Et pour dire vrai, la connaître vraiment ne fait pas partie de tes priorités. Du moment qu'elle est capable de réaliser la mission qui est la sienne, à savoir donner un enfant à ton fils. N'est-ce-pas pour cette raison qu'il l'épouse, après tout ? N'est-ce-pas pour cette raison que tu as toi-même épousé la Yaxley, alors que rien ne vous rapprochait et que tu n'avais qu'une vague idée de son identité ?

D'un geste lent, tu attrapes le verre à ta disposition, avant de le porter à tes lèvres. Le regard fixé sur ton fils. « J'aimerais que tu me répondes honnêtement. » Tu poses délicatement ton verre, prenant une pause avant de réellement formuler ta question. « J'ai pu m'apercevoir qu'entre Lucrezia et toi, ce n'est pas une grande histoire d'amour. Pourquoi ? »

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L’espace de quelques secondes, Lysander avait espéré que son père se moque de rencontrer Yselia Rosier – qu’il devait par ailleurs déjà connaître – mais c’était trop en demander. Il observa la rebute dont la joue était rougie par le coup qu’elle venait très certainement de recevoir d’un air distrait et porta le verre à ses lèvres en appréhendant déjà le jour où sa fiancée serait assise à côté de lui, dans ce fauteuil voisin, face à un père exigent qui n’avait d’objectif pour elle que les enfants qu’elle lui ferait. Une joyeuse réunion de famille en perspective. La question de Charles le désarçonna; un éclair de surprise traversa son ergard. Il ne s’attendait nullement à aborder un tel sujet, et soudain la panique l’envahit. Pouvait-il sciemment donner les véritables raisons de son désaccord avec Lucrezia Rowle, sa chère cousine ? Je veux que tu me répondes honnêtement. Lysander joua quelques secondes avec son verre, observant avec fascination le liquide brun dans lequel il aurait rêvé de trouver une excuse qui tienne la route, et finit par se racler la gorge, résigné à balancer la vérité. « Les raisons de notre mésentente risquent de vous paraître quelque peu déplacées et terriblement immatures. Nous en sommes nous-même conscients. » Tout d’un coup, ni son occlumentie ni sa prédestination à aller à Serdaigle ne lui sembla utile. Il était pris au piège, obligé de parler. « Lucrezia et moi entretenons une jalousie maladive l’un pour l’autre pour certaines raisons que je n’ose même pas évoquer devant vous. » Trop tard, c’était dit. Et dit comme ça, ça semblait terriblement puéril. Mais Charles avait demandé la vérité, il l’avait eue. Ses prunelles céruléennes, en apparence calmes, cherchèrent celles de son père. Lysander n’en menait pas large. Il aurait aimé être n’importe où plutôt qu’assis dans ce fauteuil, face au regard inquisiteur de Charles Selwyn dont la déception ne serait qu’évidente. Tant qu’il n’insistait pas pour connaître ces raisons en question, son fils unique pouvait encore sauver sa dignité. Aussi s’empressa-t-il d’ajouter, sur un ton qui se voulait responsable : « Sachez toutefois que je me rends compte que les enjeux de ma relation avec Lucrezia sont plus importants que notre petite querelle enfantine. » Mais ça ne change rien, nous nous détestons et nous nous détesterons toujours. Comment changer une relation basée sur la jalousie et la haine depuis toujours ? Ils pourraient faire des efforts, mais jamais ils ne s’apprécieraient vraiment. A moins d’être malades, ou de perdre la mémoire. Même s’ils étaient les deux derniers êtres vivants sur Terre, Lysander n’arriverait pas à l’aimer sincèrement. C’était viscéral, inexplicable. Le jeune Selwyn but une grande gorgée d’alcool et, dans un élan désespéré, alla même jusqu’à terminer son verre cul sec. La conversation prenait un tournant qu’il n’appréciait pas le moins du monde. Etaient-ils réellement obligés d’aborder tous ces sujets fâcheux en même temps ? Ne pouvaient-ils pas tout simplement discuter de leurs vies respectives, comme le feraient n’importe quels pères et fils ? Lysander commençait sincèrement à être mal à l’aise et ne s’attarderait pas. Pas s’il devait subir les remontrances de son géniteur à propos de la femme qui lui servait de cousine. « J’aimerais que vous me répondiez honnêtement. » Le jeune homme esquissa un sourire fin et discret alors qu’il relevait les yeux vers son père, enhardi par l’alcool qui brûlait sa langue. « Pensez-vous que Lucrezia mérite plus que moi de porter le nom des Selwyn parce qu’elle a hérité du don de fourchelangue ? » questionna-t-il, sans se départir de ses airs provocateurs et respectueux pourtant. Au moins, après ça, Lysander serait fixé. De la réponse de son père découlerait grandement l’avenir de sa relation avec la jeune femme. Si la jalousie tiraillait un peu plus ses entrailles, il serait d’autant plus compliqué pour Lysander de renouer avec elle. Cependant, si son père considérait que ce n’était pas le cas, ce serait pour lui une petite victoire qui, peut-être, lui permettrait de faire le premier pas vers Lucrezia. Il préférait malgré tout se préparer à l’éventualité d’une nouvelle déception, à se demander s’il serait un jour capable d’être la fierté de son père. Sans doute pas. Pas comme Lucrezia. Le cœur serré, Lysander s’efforça de ne rien en montrer. « Contrairement à elle, je ne crois pas que cela me fasse défaut ; bien sûr, je le considère comme un don précieux et je vous ai longtemps envié, mais je pense que c’est la diversité de nos particularités qui fait la gloire et la force de notre famille. Nous maîtrisons des formes de magie rares, là où d’autres ne parviendront jamais à le faire. Et mes enfants auront peut-être vos gênes de fourchelangue. » Le sang-pur se tut. Son regard glacial balaya la pièce et ses nombreux tableaux. Pendant des générations, les Selwyn s’étaient illustrés par leurs prouesses et leurs postes importants. Lysander ne délogerait pas à la règle. Un jour, son nom aussi serait marqué dans l’Histoire.
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Déplacées et immatures. Tu n'en n'attends pas moins de leur querelle, basée sans doute sur une jalousie réciproque. Lui la jalousant pour son fourchelangue et l'attention que tu lui portes, elle le jalousant pour sa proximité avec toi et sa vie d'apparence heureuse sous ton aile. Que de futilités, que d'enfantillages. Et tu oses espérer que ton fils sait passer par dessus, et saura passer par dessus lorsqu'il reprendra les commandes de la famille dont fait partie Lucrezia, qu'il le veuille ou non. Mais les paroles de Lysander te donnent raison, et tu apprécies l'honnêteté. Même si elle ne semble pas être entière. Tu restes toutefois silencieux, te plongeant dans tes esprits, attendant une suite aux paroles de l'héritier Selwyn. Quelque chose qui ne te pousse pas à lui hurler dessus une nouvelle fois, à lui expliquer une nouvelle fois les responsabilités qui lui tomberont immanquablement dessus, et à lui expliquer à nouveau pourquoi ses désirs et querelles personnels doivent passer au second plan, pour le bien de votre lignée. Ses dernières paroles te rassurent cependant. Tout n'est pas perdu, tant que les gestes restent cohérents avec les mots qu'il vient de prononcer. « J'ose l'espérer. Quand je serai mort, tu prendra les commandes de cette famille. Et j'attends de toi que tu la diriges sans y insérer tes sentiments personnels. » En oubliant ces querelles enfantines. Et tu comptes bien forcer le destin et leur montrer que leur querelle doit cesser. Par tous les moyens possibles. « Tu ira d'ailleurs la voir. Et tu l'invitera à venir dîner avec nous. »

Provocateur, il l'a toujours été. Cherchant continuellement la ligne à ne jamais franchir, se risquant parfois à jouer avec. Testant ta patience, sans réellement chercher à s'y jeter de plein pied. Tu le sais assez intelligent pour ne pas s'y risquer, et il connaît pertinemment les conséquences qu'engendrerait une telle entreprise. Et pourtant, cette journée semble différente. Cette discussion semble différente, a prit une tournure que tu n'imaginais pas avant son arrivée. Tu n'imaginais pas discuter de feu ta femme, et tu n'imaginais pas non plus orienter la conversation vers Lucrezia. Surtout sur le sujet de leur relation, dont tu n'es que peu intéressé. Et tu n'imaginais pas voir ton fils te poser une question. Mérite-elle plus le nom de Selwyn que ton propre fils, pour la seule raison qu'elle est dotée du fourchelangue ? Oui, bien évidemment. Mais tu gardes cette réponse pour toi, te contentant de laisser filer un soupire d'entre tes lèvres. « Le penses-tu, fils ? » Tu ne réponds pas à sa question, pas dans l'immédiat. Attendant de voir quelle serait sa réaction. Et tu ne t'es pas trompé. Au moins a-t-il quelque chose dans la cervelle. Tu esquisses un léger sourire, avant de poser à tes lèvres la coupe alcoolisée. « Voir que tu étais incapable de parler fourchelangue m'a déçu, je te l'avoue. Mais... tu as raison. Le fourchelangue en lui-même ne nous aide pas, ou trop peu, vis-à-vis des autres familles ou du magister. Le plus important reste ton intelligence. » L'intelligence, la ruse. Ce qui t'a permit de t'élever au rang où tu es actuellement, de faire de ta famille une puissante lignée au sein du ministère. Et ce dont ne dispose pas Lucrezia. Ou tout du moins, pas autant que ton fils. Éduqué depuis son plus jeune âge à prendre un jour le commandement de la famille, à maintenir le niveau qui est sienne et à récupérer ce qui lui vient de droit. « Dis-moi fils, sais-tu comment l'on obtient le pouvoir ? Et ce qui nous permet de le garder ? » Au final, cette discussion reste un apprentissage que tu tentes de lui inculquer, sous ses airs de réunion familiale.
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