3 résultats trouvés pour Greyss

AuteurMessage
Tag greyss sur EXCIDIUM DgxnSujet: [Mission] Can't stand it
Invité

Réponses: 5
Vues: 655

Rechercher dans: Trésors rpgiques   Tag greyss sur EXCIDIUM Nonew12Sujet: [Mission] Can't stand it    Tag greyss sur EXCIDIUM EmptySam 30 Jan 2016 - 15:09
Can't stand it

Misery sure loves company
And nobody's ever who they seem to be
05 SEPTEMBRE 2002 ; {#}Greyss{/#} 1


« Quoi ? » demande-t-il et c'est avec un plaisir certain qu'elle lui explique. Ses mains sont fatiguées. Tourner les pages en buvant un café fumant et noir, c'est fatigant, n'est-ce pas ? Ecrire à longueur de journées l'est aussi, pas vrai ? La chroniqueuse a même l'audace de lui présenter les paumes avec, grands ouverts, ses longs doigts fins, et blancs, et doux. Bien loin des mains probablement calleuses et tannées du célèbre batteur, Nyssandra a des mains d'oisive, des mains de princesse de l'Elite. Mais sous la peau blanche et lisse, se cachent des dizaines de trahison, de cœurs violés, d'émotions piétinées pour la gloire d'un autre - pour des intérêts qui ne sont pas les siens. Et ces mains sont fatiguées de ne rien pouvoir faire, de devoir faire ce qu'on leur ordonne, d'être encore la fichue fichue fichue marionnette de quelqu'un.

Pas. Cette. Fois.
Avec toute la mauvaise foi du monde, elle présente ses autres Papotes à Goyle, prétend qu'elles sont moins dociles, plus menteuses (on ne l'accusera pas de mauvaise volonté). Nyssandra n'est pourtant pas comme cette pipeauteuse de Skeeter. Ses Plumes sont bien dressées, bien éduquées à ne cracher que la vérité sur le parchemin. Les tournures ambiguës, les sous-entendus l'air de rien, l'air de rire ; ils sont tous d'elle, ils viennent tous de sa main, de sa verve tranchante et cinglante. « Très bien. » qu'il finit par abdiquer, le roi du Quidditch, face à la Reine de la presse sorcière. Et s'il savait, Gargoyle en serait rassuré, lui qui craint tellement les portraits de la chronique. Car cet article ne sera que de la Papote. Les mots ne seront pas tordus, les phrases ne sont pas ornementées de sous-entendus.

Elle l'écrira.
Mais cet article ne sera jamais de Nyssandra.

Pourtant, la victoire est de courte durée. Trop de sel sur les plaies, Gargoyle se révolte, se rebelle d'un poing abattu qui ébranle le bureau et fait trembler la Papote à en laisser une tache d'encre. Malgré elle, Nyssandra sursaute aussi, et le mouvement la fait reculer quand la confiance se fissure face à une violence avec laquelle elle n'est pas familière. Contre ses doigts, l'aubépine de sa baguette sortie s'échauffe et tremble, fébrile de se défendre avant que ce ne soit sur elle qu'il se défoule. « Tu fermes ta gueule, Ollivander. » Et, pour la première fois depuis le début de leur entrevue, elle le fixe, motus et bouche cousue. Elle le regarde. « J’te permets pas de mettre en doute la raison d’ma présence ici. Tu crois vraiment qu’j’me serais bougé le cul pour le plaisir de te voir ? » Elle veut lui demander s'il pense que la réciproque est vraie, s'il est assez con pour la croire ravie d'accueillir un troll et de le faire passer pour un sorcier de qualité. Mais déjà il reprend - et il la coupe, l'insolent malpoli, comme s'il était le décideur ici. « Il s’agit pas de propagande. Si tu prends pas ton putain de boulot au sérieux, c’pas mon problème, mais arrête de me faire perdre mon temps. Plus que ça, tu en fais perdre au Magister. Et ça, j’le permets pas. » Un rire claque, ponctué d'un rictus moqueur. Gargoyle, est-il devenu la secrétaire du Magister depuis leur dernière rencontre ? « Tu penses que t’es protégée parce que tu fais partie d’l’Elite ? (chut, tais-toi - oui, elle sait) (et Nyssandra ravale une grimace amère, l'ironie de son infernale situation : elle est protégée parce qu'elle est un outil, un moyen encore utile. Parce que s'ils la détruisent, ce sera en servant) Quiconque crache sur le Lord se retrouvera avec les autres, et je serai le premier à te démolir si j’en viens à apprendre que tu n’es pas vraiment loyale. » Goyle a été promu femme du Magister, peut-être sinon ? Doit-elle aussi demander si elle doit se charger de l'article de mariage ? La moquerie lui traverse la cervelle. « Est-ce qu’on peut faire cette putain d’interview, que j’me casse ? Utilise tout ce que tu veux, j’m’en branle. » Et la Papote le note, s'empresse de graver l'assentiment du batteur. On ne l'accusera pas d'avoir mal fait son boulot. C'est tout ce qu'elle veut pour le moment (ça, et emmerder le plus possible ce connard).

« J’veux juste que ce soit fait correctement. » Prudemment, la main est ramenée sur le bureau, sa baguette bien en vue comme un avertissement silencieux. Un aveu de faiblesse, de peur aussi sûrement. La violence qu'il a affichée l'effraye. Pour autant, la princesse est sûre de ses droits et de son pouvoir en son palais. Ici, elle se croit intouchable, toute-puissante maîtresse des réputations. Alors elle le prévient : elle se défendra. Et qui ne la croira pas si elle plaide la légitime défense ? Si elle raconte partout que lui, le guerrier des terrains aériens, s'en est pris à elle, la gamine chérie de la bonne société ?

Pourtant, elle fait mine de réfléchir, de soupeser la proposition. D'envisager la reddition et la collaboration. Une minute. Peut-être deux, comme si la question se posait vraiment et qu'un non s'envisageait. Juste pour le faire patienter, lui qui n'est pas réputé pour ça. Pour lui faire comprendre qu'elle est chez elle, ici. Qu'elle dicte les règles, même si ce n'est que poudre aux yeux car aucun d'eux n'a vraiment prise sur leurs vies. « Bien. » Concède-t-elle avec une brusquerie qui peut passer pour une capitulation d'enfant contrariée. Et Nyssandra lui désigne le fauteuil de la main, qu'il s'installe de nouveau, se mette à l'aise. « Je vais poser les questions et tu n'auras qu'à répondre. » Signe de paix, un sort fait même léviter un café jusqu'à Goyle. « Gregory Goyle. » La Papote danse de nouveau, ballerine expérimentée, sur le parchemin devant elle. « Toi qui es un si fervent défenseur de notre Lord, pourquoi tu n'as pas pris la Marque, mh ? » Le sourire doux se laque d'une innocence un peu écœurante et un sourcil s'arque, aristocratique. « N'est-ce pas un peu ... hypocrite de ne pas servir le Magister ? »

Tag greyss sur EXCIDIUM DgxnSujet: [Mission] Can't stand it
Invité

Réponses: 5
Vues: 655

Rechercher dans: Trésors rpgiques   Tag greyss sur EXCIDIUM Nonew12Sujet: [Mission] Can't stand it    Tag greyss sur EXCIDIUM EmptyMar 1 Déc 2015 - 20:11
Can't stand it

Misery sure loves company
And nobody's ever who they seem to be
05 SEPTEMBRE 2002 ; {#}Greyss{/#} 1


Nyssandra ignore tout ce qui se passe dans le coeur de Goyle.
Peut-être qu'elle ne jubilerait pas autant à l'idée de l'agacer, peut-être qu'elle n'embrasserait pas l'idée de transférer toute sa frustration sur lui. Sans doute, aussi, qu'elle aurait poussé un cri effrayé et sursauté au lieu de lâcher une exclamation indignée quand il attrape le book pour le jeter sur le bureau. Peut-être qu'elle l'aurait fermée au lieu de le traiter de « sale gosse » en rêvant d'écraser ces doigts qui pianotent impatiemment contre son bureau.

Mais sans empathie, elle est aveugle et c'est sans rien voir qu'elle va flirter avec le ravin.

« C’est comme ça que vous travaillez, vous les journalistes ? » Pff. Souffle sous pression, frustration sous perfusion. Ca n'est pas du travail. On peut se moquer des modes et des mondanités, on peut mépriser ses papiers (quand on est con et ignorant comme Goyle). Mais on ne dicte pas à Nyssandra ce qu'elle doit écrire - elle s'est toujours arrangée pour désobéir en suivant les ordres, la petite sirène s'est toujours arrangée, marionnettiste des mots et de paroles, pour se glisser entre les mailles du filet. Pas cette fois. Ni celle d'avant. Ni celle encore d'avant. Plus depuis Juillet. Ce filet-là est trop serré pour s'échapper, il lui meurtrit autant le corps que l'ego - et tout ce qu'elle peut faire, c'est rager, c'est s'agiter. Pour combien de temps encore ? Pas plus tard que la semaine dernière, elle a obéi aux ordres de Rookwood, sage petite poupée trop lasse de lutter contre la petite voix qu'il glisse dans sa tête avec sa fichue potion. Mais si elle n'a pas le choix avec le Mangemort, c'est loin d'être le cas avec le sorcier qu'elle a en face d'elle. « Ca n'est pas du journalisme, c'est de la propagande. » Souligne-t-elle, l'air de dire qu'elle ne s'attend pas à ce qu'il sache faire la différence le troll. « J’ai fait l’déplacement, j’suis là. Tu me poses des questions, et tu enrobes le tout dans tes fables ridicules, comme tu sais faire. » Monsieur pense qu'elle est à sa disposition, en plus. De mieux en mieux. Et le pli de sa bouche se pare d'un incrédule mépris tandis qu'elle croise les jambes, pas décidée à collaborer le moins du monde. Vaguement, elle remarque la posture tendue, la cigarette qui trahit le tremblement. Il est énervé ? Parfait, songe-t-elle en s'appliquant à ajuster ses masques de mondaine que rien ne sait perturber - sinon la bêtise crasse de son interlocuteur. Le corps s'enfonce plus loin dans le fauteuil, une nouvelle taffe est tirée, puis relâchée. La menace de Goyle ne la perturbe même pas. « À moins que tu sois contre l’idée de parler en faveur du Magister. Mais dans c’cas-là, j’vois pas ce que tu fous là. » Sans doute parce qu'elle sait ce qu'elle est. Un outil dont ils ont besoin, pas seulement parce qu'elle est empathe, mais aussi parce qu'elle a ses entrées dans les cercles de l'Elite. Nyssandra veut ricaner, le narguer sur le fait que, bien que les Mangemorts la démolissent, ce n'est pas demain la veille qu'ils la traiteront comme ces pouilleux d'insurgés. Mais la potion lui dit de la boucler, les mots ont un goût amer quand elle les ravale à contre-coeur. « Donc maintenant, tu bosses avec moi et t’arrêtes de faire chier. » Un ricanement lui échappe quand elle voit la Papote danser, littéralement, sur le parchemin en buvant les paroles de Goyle. « Et vire cette merde. » La tête se secoue, les cheveux châtain se balancent paresseusement. « Non. » Il y a presque un rire moqueur, un air de mutinerie dans le ton. Après avoir déposé la cigarette fine en équilibre sur le cendrier, ses doigts caressent doucement sur une autre de ses plumes, une manuelle à la différence de la Plume à Papote, mais ils ne font même pas mine de vouloir l'utiliser. « Non, appuie-t-elle : Mes mains sont fatiguées. » Ils utiliseront la Plume à Papote, qu'il le veuille ou pas. Surtout s'il ne le veut pas. « Si cette Plume te dérange, j'ai d'autres Papotes - mais je ne garantis pas l'authenticité des mots qu'elles écriront. Ton choix. » Avec une bonne volonté toute feinte, Nyssandra tire même sur le tiroir pour montrer sa collection de plumes de travail, colorées, apprêtées et indécemment chères. « Ceci dit, c'est vrai qu'il n'y a peut-être pas besoin d'autant de précision, n'est-ce pas ? Tu as proposé toi-même de dire des conneries sur le Magister et le gouvernement. » Et comme pour enfoncer le couteau un peu plus loin, la Plume à Papote souligne trois fois les paroles mentionnées par Nyssandra : Ce genre de conneries, ça te va ? « Peut-être que c'est toi qui est contre le Magister. » Suggère-t-elle avec un sourire narquois. Pas qu'elle le blâmerait, au fond, parce que, bordel, ce qu'elle déteste le Magister (tiens, peut-être même qu'il remonterait dans son estime si c'était le cas). Mais le plaisir de retourner les paroles de Goyle contre lui est quasi-cathartique.
Tag greyss sur EXCIDIUM DgxnSujet: [Mission] Can't stand it
Invité

Réponses: 5
Vues: 655

Rechercher dans: Trésors rpgiques   Tag greyss sur EXCIDIUM Nonew12Sujet: [Mission] Can't stand it    Tag greyss sur EXCIDIUM EmptyDim 22 Nov 2015 - 5:39
Can't stand it

Misery sure loves company
And nobody's ever who they seem to be
05 SEPTEMBRE 2002 ; {#}Greyss{/#} 1
Elle ne sait vraiment pas ce que Draco et Gwen lui trouvent. L'énergumène n'a rien en commun avec eux, sinon un blason sur un uniforme d'école (quelle blague - Gargoyle, fin et rusé ? on aura tout entendu de la part de ce chapeau moisi). Pour l'empathe, il est bien évident que le batteur vedette des Falcons n'a d'Elite que le statut (et le sang, mais passons). Car Gregory Goyle ne comprend rien des subtilités de l'univers dans lequel il est supposé évoluer. Sourire (et ne pas tirer la même tronche agacée qu'un Prolétaire). Etre reconnaissant envers ceux qui participent à votre popularité (comme elle l'a fait, un an plus tôt, pour ne récolter que des grognements de bouledogue et des remarques acerbes - il aurait dû la remercier d'accepter lui accorder autant de son précieux temps alors que beaucoup crèveraient pour avoir leur nom dans sa chronique). Ou encore ... au hasard, être à l'heure.

Surtout être à l'heure. Nyssandra déteste les gens qui sont en retard et qui ne préviennent pas (mais peut-être que l'imbécile n'a jamais pris le temps d'apprendre à lire, ça ne l'étonnerait même pas, tiens).
Elle ne sait vraiment, vraiment pas ce que ses amis d'enfance trouvent à l'énergumène. Son talent, peut-être ? (et il y a comme un pincement de jalousie qu'elle se dépêche de chasser d'une longue gorgée de café brûlant) Sûrement pas son amabilité, décide-t-elle quand il entre dans son bureau sans frapper et sans la saluer. « On commence ? » La question n'obtient, pour réponse, qu'un reniflement dédaigneux et un regard vitriolé le fixe, un instant, avant de retomber sur le parchemin devant elle. Lentement, la plume gratte ses lettres contre le vélin, et Nyssandra ne lui accorde pas une once d'attention. Qu'il comprenne qu'elle n'est pas à disposition. « On fait comment ? » Toujours pas un mot de la sorcière qui s'applique à l'ignorer, ou au moins, à en donner l'impression. Car chacun de ses mots tombe dans son oreille et c'est comme de jeter des pierres sur une fourmilière : ça fait ressortir des choses qui auraient mieux été sous terre. Nyssandra n'a jamais voulu faire cette interview, que Gregory le fasse sonner comme si c'était sa foutue idée est agaçant et énervant. La journaliste a toujours tout fait pour se tenir loin de la politique - elle n'a jamais pensé que la popularité de sa chronique puisse être utilisée pour faire de la publicité à Celui-Qui-Lui-Démolit-La-Raison. It fucking pisses her off to promotes Him (et c'est exactement avec ces mots-là qu'elle le pense) (qu'elle aurait voulu le dire au rédacteur en chef qui lui a ordonné, à elle, de faire le dossier). « Le Seigneur des Ténèbres est la meilleure chose qui soit arrivée à la communauté sorcière, on ne s’est jamais mieux portés, blablabla ? Ce genre de conneries, ça te va ? » Un sourire a le culot de faire frémir le coin de la bouche : la sorcière trouve la colère de Gregory parfaite. Sale gamine égocentrique, Nyssandra se sent un peu mieux à l'idée de ne pas être la seule à être emmerdée. « J’vois même pas trop à quoi ça sert, finalement. Tu sais ce que je vais dire. Tu sais ce que tu veux que je dise. C’est une perte de temps. » Enfin une chose sensée qui sort de sa bouche, et la Plume coûteuse est enfin posée sur le bureau. « Bien sûr que c'est une perte de temps. » Claque la langue sur le ton de ces pestes hautaines de grand standing. Et ils vont même en perdre encore un peu alors qu'elle prend son temps pour sortir ses cigarettes sorcières, en allumer une et tirer doucement une taffe. L'Ollivander aussi peut jouer les nanas en retard après tout. « Et tu vas encore te plaindre que j'écris des conneries sur ton compte si on ne fait pas cette interview. Alors je t'en prie, sa main désigne d'un geste large la table basse à côté de la chaise où il est installé - dessus, une Plume à Papote n'attend que lui, déjà frémissante sur le parchemin : Tu n'as qu'à sortir ton laïus de propagande (et sa bouche prend un pli dégoûté qui trahit tout le bien qu'elle en pense) à la Plume à Papote qui retranscrira fidèlement tes ... sages paroles. » A nouveau, elle tire sur la cigarette avant de la déposer en équilibre sur le bord du cendrier pour l'échanger avec un book plein de croquis d'idées de décoration qu'elle parcourt avec attention. « Moi, j'ai des choses plus importantes à faire que de m'occuper de fadaises politiques pour le compte du Magister. »
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
Sauter vers: