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Tag nag sur EXCIDIUM DgxnSujet: Brother my brother tell me what are fighting for?
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Rechercher dans: Trésors rpgiques   Tag nag sur EXCIDIUM Nonew12Sujet: Brother my brother tell me what are fighting for?    Tag nag sur EXCIDIUM EmptyJeu 20 Oct 2016 - 16:50
brother my brother tell me what are fighting for?

We don't talk anymore.
Like we used to do.
We don't love anymore.
What was all it for?
25 JANVIER 2003 ; {#}NAG{/#} 1
 

Enfant destructeur, tu joues comme tu casses, n'hésitant pas à maltraiter, à assassiner. Tu n'as que faire de ce qui te déplaît, le rejetant purement & simplement. Ce qui te blesse, tu l'écrases, tu le déplaces. Après tout, tu es lassé de souffrir, lassé de devoir subir. « Ne fais pas ça, Aramis ... », mrumure-t-elle, souffle-t-elle, douloureuse. Et tes yeux la noient dans une mer glacée. Tu n'as pas de pitié, que de la cruauté pour ceux qui te déçoivent. Nyssandra a beau soupirer, replacer une mèche de ses cheveux derrière son oreille, tu n'en es pas moins en colère. « Comment oses-tu me dire de ne pas le faire, craches-tu. Que crois-tu, Cedrella ? Que parce que j'ai tué pour toi que tu es excusée de tout ? ». La baguette dans ton pantalon te démange, un sort risque de partir si tu t'écoutes. Elle n'a fait que te traîner dans la boue, elle n'a fait que te manipuler en te volant ton bonheur, tes heures d'amour.

Au son du thé versé dans les tasses de porcelaine, tu l'entends bafouiller, se débattre, tenter de se justifier. Mais, au fond, que reste-t-il à justifier alors que tu l'as déjà condamné ?  « J’ignorais sincèrement que tu nourrissais une telle animosité envers lui, je t’aurai prévenu sinon... Il n’a jamais été dans mon intention de gâché vos fiançailles, je t’en prie Aramis crois-moi. Il a changé tu sais. » Tu tiques, tu t'empares d'un coussin en le jetant sur elle, brusquement, violemment. « C'est ça tes excuses ? Que tu ne savais pas ? Un claquement de langue acide. Je ne te crois pas, je ne te crois plus. Tu sais très bien ce qui est permis de faire & ce qui ne l'est pas, Cedrella. » Un amant se présente dans l'intimité, pas lors des fiançailles de son propre frère, surtout quelqu'un d'aussi détesté & détestable que Caleb Selwyn. « Es-tu complètement stupide ou vaniteuse pour croire que tu auras mon pardon aussi facilement après ça ? » Tu ne crois pas aux êtres repentis, tu ne crois pas qu'on puisse faire amende honorable. Ta haine a la peau dure, le coeur craquelé & les vices bien assumées. Nyss connaît la puissance de tes guerres & leur usures. Nyss sait comme il t'est impossible d'oublier, une fois la confiance brisée. « Il a changé pour pouvoir te baiser, sûrement, oui. Pour le reste, il est le même. ». Tu ne remarques pas le reniflement de ta fiancée, tu sais pourtant comme elle est désabusée sur les changements. Tu la vois juste évoluer autour de toi, son parfum ne te fait pas décolérer.  « Il m’aime sincèrement et je l’aime aussi... » , il y a un claquement de langue inquisiteur, un regard polaire. «  Ta gueule. », le ton est glacée, froid comme une étreinte hivernale. « Je ne veux pas savoir. Tu ne m'intéresses plus. » La sentence tombe, elle n'aura plus que de l'indifférence, plus que de l'impuissance. Pour toi, elle est morte.

« J’ai accepté des fiançailles, je voulais que tu le saches, que vous le sachiez tous les deux parce que vous m’êtes essentiels... »  , et soudaine tu te fixes comme givré, tétanisé par la trahison, le poison qu'elle a insufflé. Tu ne bouges plus, même quand Nyss te touche, te frôle. « Pourquoi ? C'est tôt ... » , et il y a une crispation du cœur, une rancœur qui t’entache. Nyssandra aussi mérite ta haine, mérite ta colère. Une fois de plus, en ne respectant pas ton avis, elle bousille ta confiance. Une fois de plus, elles se sont liguées pour te forcer à parler, à t'exprimer. Et cette fois, la tempête ne les épargnera pas. Nyssandra te lâche, engloutissant l'espace entre elle & ta sœur. « Je veux dire ... Gwen, tu sais que je ne l'apprécie pas ; mais ... enfin,toutes mes félicitations »  , le masque se craquelle, les poings se resserrent. « Si tu es heureuse, c'est le principal. » , une grimace pointe ; Et ton bonheur à toi ? Et ce que Gwen a bousillé qu'en fait-elle ? Rien. Tu réalises qu'une fois de plus, Nyss a choisi l'ennemie. « Pas vrai, Aramis ? » , fait-elle, en te glissant un regard, en tentant de t'apaiser, de sauver les meubles de votre histoire. Tu te raidis, endolori & prêt au pire. Tu veux tuer, tu veux bousiller.  « Je te laisserai même aller aux fiançailles avec Hestia Carrow pour te venger si tu veux. » et elle rit. Tu le prends pour l'ultime affront, qui finit de froisser ton coeur, tes intestins, tout ton être. « Non. »

Ce sont trois lettres l'une derrière l'autre qui suffise à briser, casser, infliger la pire des sévérités. Non, qu'elle soit heureuse n'est pas le principal. Et la figure haute & monstrueuse se redresse, prête à commettre l'irréparable. Non, je ne la féliciterai pas. La baguette grésille, la magie fourmille. Non, je n'irai pas à ces putains de fiançailles avec Carrow. Le baton rouge est tiré d'un pantalon élégant, dans un geste presque innocent. Ni avec toi non plus. Un simple murmure s'échappe de tes lèvres & le sort part, une main puissante se forme dans l'air, agrippe Gwen par sa chevelure brune et la traîne par terre, la traîne jusqu'à la porte, se foutant des cris & des larmes. La porte s'ouvre dans un mouvement puissant & elle est jetée dehors. Cedrella Lestrange n'existe plus, à tes yeux.

La baguette se cache dans la poche, et tu lui fais face. Gwen ne semble être jamais entré dans la pièce, si ce n'est les trois tasses de thé qui dorment sur la table. Les yeux clairs sont vides, dénué d'empathie, privé de sentiments. Nyssandra n'a plus qu'un monstre face à elle. « Toi. La voix se pose, calme & pourtant tumultueuse, orageuse. Pour qui t'es-tu pris, Ollivander ? Les éclats remontent aux yeux. J'avais pourtant été clair, je ne voulais plus la voir, assènes-tu, assassines-tu. A mes yeux, Cedrella n'existe plus. Et tu n'avais aucun droit de t’emmêler, aucun droit de me l'imposer. De toute manière, elle l'a choisi. Alors maintenant, tu vas rester avec elle puisque le plus important c'est qu'elle soit plus heureuse que moi. » Tu la fixes, les yeux écartés de souffrance de devoir toujours être la dernière option, de devoir toujours être celui qui fait des concessions. « J'en ai assez que tu sois de son côté, assez que tu me trahisses. Tu inspires, expires & lâche. C'est fini, Eudoxie, je ne te pardonnerai pas. » Et tu jettes la sentence en prenant ton manteau, jetant une poignée de poudre de cheminette dans l'âtre. « Je ne veux plus jamais te voir. », Nyssandra Ollivander n'existe plus aussi
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Rechercher dans: Trésors rpgiques   Tag nag sur EXCIDIUM Nonew12Sujet: Brother my brother tell me what are fighting for?    Tag nag sur EXCIDIUM EmptyLun 17 Oct 2016 - 23:19
brother my brother
tell me what are fighting for?
We face each other from different sides
The anger burns can't remember why
It's kind of crazy to cause such pain
Our foolish pride makes us hate this way
25 JANVIER 2003 ; {#}NAG{/#} 1


Il y a quelque chose qui gêne Gwen et Nyssandra n'a pas besoin d'empathie pour le sentir et le lire partout dans sa posture, dans sa gestuelle. Naturellement, elle veut lui demander ce qui ne va pas, si elle peut l'aider ; et la question lui chatouille la langue, danse sur ses lèvres. Nyssandra ne comprend pas, sa meilleure amie a toujours été détendue dans cette maison loin du monde et de leurs familles - elles ont tant de bons souvenirs ici, l'Ollivander a cru que venir ici détendrait Guenièvre ; Nyssandra ne sait pas qu'elle est une voleuse de frère, une briseuse de fratrie. Alors, avec toute l'innocence du monde, elle veut laisser la question s'échapper en point d'interrogation alors que le thé remplit les porcelaines délicates. « Tu as- » « Au pire, tiens le au chaud entre tes petits seins le t- » Une toux brutale essaie de noyer les mots indécents de son fiancé et la gêne qu'ils provoquent, versant le rouge sur sa peau jusque dans son cou. « Ce sont tes préférés. » Glisse-t-elle, un peu trop fort, en poussant un peu trop vite la boîte estampillée de lettres d'or vers son amie. Bien évidemment, Gwen sait. Aramis a laissé la porte ouverte, après tout. Malgré tout, ça n'empêche pas Nyssandra d'aimer que les indécences restent privées, cachées, comme des secrets sous l'escalier. « Je suis désolée, n'écoute pas ses bêtises. Tu sais comment il est ... » Trop taquin, trop princier, pas toujours politiquement correct. (Nyssandra n'arrête pas de dire qu'il devrait arrêter de fréquenter cette Hestia Carrow) « Qu'est-ce qu'elle fout là ? J'avais pourtant été clair. » Toujours trop extrême, même dans les colères et les éclats. Et dans son arrogance, Nyssandra croit que c'est simplement un de ces énièmes orages, un de ces autres je ne t'aime plus qui sont des reste avec moi s'il te plaît. Alors elle lève les yeux vers le plafond comme une mère un peu fatiguée des altercations de ses bambins qui s'aiment à la vie et à la mort. « Je ne veux plus te voir, ni t'entendre, Cedrella. » La langue claque, mécontente - Aramis est toujours trop prompt à se glisser dans les failles qu'il trouve, à utiliser les noms comme armes ; et, même si Nyssandra comprend un peu sa colère, même si Nyssandra aussi aurait voulu que leurs fiançailles se déroulent sans nuage noir, c'est partir trop loin d'appeler Gwen par un prénom qu'elle a toujours honni. « Ne fais pas ça Aramis... » Est-ce qu'ils ne peuvent pas simplement s'aimer sans se disputer ? (Et replaçant une mèche derrière son oreille, elle chasse la voix qui lui glisse le prénom de ses frères - ce n'est pas pareil, c'est même totalement différent) « Tu ne mérites que ça après l'avoir emmené à mes fiançailles. C'était pourtant simple. Mes fiançailles, mon jour, mon bonheur. C'était si compliqué à comprendre pour toi ? » Décidée à les laisser démêler leurs différends, la petite sorcière verse le thé dans la seconde tasse avant de se percher sur ses jambes et de lisser la jupe qui joue en corolle céleste autour d'elle. « J’ignorais sincèrement que tu nourrissais une telle animosité envers lui, je t’aurai prévenu sinon... Il n’a jamais été dans mon intention de gâché vos fiançailles, je t’en prie Aramis crois-moi. Il a changé tu sais. » Le reniflement que lâche Nyssandra glisse qu'elle n'est pas convaincue de la repentance de Caleb Selwyn, hypocrite et menteur, mielleux maladroit. Pourtant, en passant à côté d'Aramis et du regard mauvais qu'il darde sur elle ; la brune s'efforce de continuer sa retraite, ne rien montrer, l'email enfoncé dans une lèvre pour s'empêcher de lâcher le désabusé Les gens, ça ne change pas qu'elle traîne partout autour du cou pour assassiner ses utopies d'humanité belle et douce. « Il m’aime sincèrement et je l’aime aussi... » Discrètement, le regard fauve glisse vers son fiancé, cherche si les sentiments de Gwen ont su percer un peu la colère du Lestrange. Mais, à l'annonce des fiançailles, c'est comme un couperet qui tombe, les paupières qui s'abattent devant les iris car Nyssandra sait déjà que tout est foutu en l'air ; Aramis ne va jamais décolérer après une annonce pareille. « J’ai accepté des fiançailles, je voulais que tu le saches, que vous le sachiez tous les deux parce que vous m’êtes essentiels... » Sans se douter qu'il lui en veut à elle aussi, Nyssandra glisse ses doigts sur le bras d'Aramis en se retournant vers Gwen. « Pourquoi ? C'est tôt ... » Laisse-t-elle échapper dans un souffle absourdi avant de réaliser à quel point sa surprise peut blesser sa meilleure amie et aussitôt, ses pas engloutissent l'espace entre elles, un sourire s'esquisse, timide et incertain sur les lèvres roses : « Je veux dire ... Gwen, tu sais que je ne l'apprécie pas ; mais ... enfin, toutes mes félicitations » Elle appuie un peu trop fort sur les mots, comme si c'était difficile de concevoir qu'une union avec Selwyn puisse faire l'objet de congratulations. « Si tu es heureuse, c'est le principal. » Ces mots-là sont plus simples, on ne peut plus sincères. Puis elle glisse un regard vers Aramis, comme pour l'encourager à faire un pas. « Pas vrai, Aramis ? » Et une blague saupoudrée d'un rire nerveux pour essayer de détendre l'atmosphère : « Je te laisserai même aller aux fiançailles avec Hestia Carrow pour te venger si tu veux. » Car personne n'ignore l'espèce d'allergie qu'a Gwen pour la creepy cousine de Draco.
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Rechercher dans: Trésors rpgiques   Tag nag sur EXCIDIUM Nonew12Sujet: Brother my brother tell me what are fighting for?    Tag nag sur EXCIDIUM EmptyMar 2 Aoû 2016 - 1:15
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25 JANVIER 2003 ; {#}NAG{/#} 1
 

Les parchemins s'étalent un peu partout dans la pièce, dans un désordre soigneusement organisé, soigneusement étudié. D'une pointe de la plume, tu agresses un vieux grimoire un peu trop rare. Entourant un point obscure d'une légende antique sur une prêtresse quelconque, les lunettes se redressent sur ton nez, sur les yeux un peu fatigués. Il aurait suffi qu'elle dise non, pour que rien ne se défasse entre vous. Tu as toujours pensé que jamais elle ne te trahirait, que jamais tu ne lui en voudrais. Il paraît que c'est raté. Il paraît que tu as tout raté.

Tes fiançailles te restent un peu en travers de la gorge. Un goût de cendre s'égare encore un peu sur ta langue. Tu la revois, les doigts entrelacés aux siens, le sourire un peu débile pour cet imbécile. Tu as pourtant toujours su sa fragilité de coeur & de santé. Tu as pourtant toujours vu sa pureté si souvent maltraité, si souvent convoité. La pensée trace son chemin, ton destin ; Tu aurais dû mieux la protéger. Quitte à l'étouffer. Quitte à te faire détester.

Et la plume se casse sous la force, traçant une bavure noire sur le papier fin. Une blessure, dégoulinant d'encore noire, se répand sur tes doigts. Un froncement de sourcil, tu trouves que tu as le coeur un peu imbécile. Tu as la sensation qu'on t'a usé, qu'on t'a désabusé de tout. Tu as l'impression d'à chaque fois trop donné, trop abandonné. Un souffle, un brin de magie noire, et te voilà, à genoux pour crever pour elle. Un souffle, un brin de nostalgie, et te voilà, à ressasser, à te casser.

 « Aramis ?  , entends-tu par la porte entrouverte pour toujours écouter le battement de ses talons contre le parquet, ses bruits un peu consterné quand elle rentre après toi & qu'elle découvre dans l'entrée, tes chaussures abandonnées dans un coin & dans l'autre une cape de sorcier. Tu l'entends parfois chantonner en cuisinant un de ses gâteaux au chocolat trop cuits dont tu aimes te gaver.  Descends avant que ton thé ne refroidisse. » « Je veux juste finir cette page. Tu sais qu'elle va râler, que ça va l'agacer, que vous allez vous réconcilier sur l'oreiller. Au pire, tiens le au chaud entre tes petits seins le temps que j'arrive. », t'exclames-tu, la malice au bord des lèvres. Tu grattes encore le papier un instant, effaçant la bavure, sauvant le grimoire, le refermant prudemment & lentement. D'une démarche lente, tu dévales les marches. Tu renfonces les mains dans les poches de ton pantalon crème, laissant la chemise bleu ciel sortir du pantalon. « Tu as préparé du gateau av - Dans l'encadrement du petit salon, tu t'es figé. Tu ne cesses de la fixer. Qu'est-ce qu'elle fout là ? », lâches-tu d'une voix rocailleuse, orageuse. Les yeux fusillent, interdisant de t'approcher, de te toucher. « J'avais pourtant été clair. », la voix fouette l'air, défiant tous les tabous, toutes les blessures, les dorures. « Je ne veux plus te voir, ni t'entendre, Cedrella. Le rictus fendille le masque, esquissant du dégoût. Tu ne mérites que ça après l'avoir emmené à mes fiançailles. » A la tronche, tu lui jettes toutes ses (supposées) trahisons, tous ses mensonges en guenilles. Lassé de donner sans compter, tu es crevé de voir tant d'ingratitude, tant d'horreurs dans le coeur de ta propre sœur. Lassé, oh oui, tu l'es.

Et il y a une pointe d’égoïsme vengeresse au fond de tes bras, de tes draps. Il y a une pointe de détresse dans les basses de ta voix. Tu ne donneras rien, oh rien de rien, à ta sœur, dorénavant. « C'était pourtant simple, scelles-tu, mes fiançailles, mon jour, mon bonheur. Pas le sien. Pas dans les bras de cet hypocrite. Pas ce jour-là. C'était si compliqué à comprendre pour toi ? ». Et de la pointe des yeux, tu observes Nyssandra, elle aussi, elle ne perd rien pour attendre. Dans l'orbe clair brûle mille enfers, des millions de terres damnés. A-t-elle oublié ? S'est-elle cru bien à l'abri de l'accalmie de ta colère ? On ne te trahit pourtant pas impunément, pas en s'en tirant.
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We face each other from different sides
The anger burns can't remember why
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25 JANVIER 2003 ; {#}NAG{/#} 1
 

Il y a une certaine nervosité à mesure que l'aiguille s'approche de l'heure du thé. Alors qu'Aramis est occupé à ses recherches à l'étage, dans cette chambre désormais transformée en bureau, elle s'agite. Dans le garde-manger, attend le gâteau trop chocolaté et trop cuit, en compagnie des macarons préférés de Gwen. Sur un plateau d'argent, les thés préférés des deux Lestrange n'ont plus besoin que de l'eau qui bout pour dévoiler, développer leurs arômes subtils. Tout est parfait, elle sait. Et pourtant, du bout des doigts, Nyssandra replace le plateau au milieu de la table basse. Encore. Pour la dixième fois au moins. Puis elle se lève, abandonne son grimoire sur le cuir blanc du canapé pour vérifier qu'il y a suffisamment d'eau, puis suffisamment de gâteaux.

Comme si ça allait changer quelque chose.
Il y a des milliers de choses qui peuvent tourner mal. La sorcière n'a pas manqué le regard d'Aramis aux fiançailles, et n'eut été ses potions-poisons pour inhiber son empathie, elle aurait pu sentir de plein fouet la claque émotionnelle que n'aurait pas manqué d'infliger sa colère. Si elle l'ignorait jusqu'au jour des fiançailles, il est impossible d'ignorer désormais qu'Aramis déteste profondément Caleb Selwyn. A dire vrai, elle-même n'a pas grande estime pour le Mangemort, menteur dont les compliments ne sont qu'hypocrisies calculées. Mais pas au point de refuser de parler à Gwen comme l'a fait Aramis, les quelques fois où Nyssandra a tenté de le convaincre.

Et la chroniqueuse connait trop bien les tempéraments extrêmes des Lestrange, fille comme garçon. Elle sait bien leur entêtement, et leurs tenaces rancunes devant l'offense. Elle l'a trop vécu, pendant des années à se disputer, à se déchirer avec Aramis pour laisser la situation s'envenimer plus longtemps avec sa meilleure amie. Et pourtant, l'espace de quelques secondes, juste après que Guenièvre frappe à sa porte, il y a l'envie, ou l'instinct, de faire marche-arrière. De tout annuler.

Il y a des milliers de choses qui vont mal tourner, Merlin.
Elle les connait trop tous les deux pour croire que ça va se passer sans heurt et sans douleur.
(Elle ne se doute juste pas qu'Aramis va la détester, elle aussi, de le mettre devant le fait accompli)

« Bonjour Gwen, salue-t-elle pourtant d'un sourire chaleureux, tendre d'amitié, quand elle ouvre la porte et cède aussitôt le passage à son amie : Entre vite, tu vas attraper la mort dehors. » Le manteau hivernal est épais dans la campagne anglaise. « Installe-toi près du feu, je rapporte le thé. » De la main, elle trace une invitation vers le salon, chaud et douillet, où la décoration a changé, un peu, pas beaucoup, mais juste assez pour témoigner d'un nouvel habitant. Juste assez pour devenir chez Aramis & Nyssandra. « Aramis ? appelle-t-elle, sonore, en revenant de la cuisine avec la bouilloire fumante et les gourmandises : Descends avant que ton thé ne refroidisse. » Puis rejoignant Gwen, elle s'applique à verser l'eau dans les deux théières, espérant qu'on ne la questionnera pas sur l'absence suspecte de café sur cette table où elle est censée se joindre.
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