78 résultats trouvés pour 1

AuteurMessage
Tag 1 sur EXCIDIUM - Page 6 DgxnSujet: LANCELOT & BLAIR (+) Sixteen is a strange age.
Invité

Réponses: 13
Vues: 1046

Rechercher dans: Trésors rpgiques   Tag 1 sur EXCIDIUM - Page 6 Nonew12Sujet: LANCELOT & BLAIR (+) Sixteen is a strange age.    Tag 1 sur EXCIDIUM - Page 6 EmptySam 5 Déc 2015 - 23:28
we intertwined

Like vines we intertwined
Carelessly growing up and growing old
Life was on our tongues
It tasted heavenly so good
JULY 25th, 2002 ; Lancelot & Blair (RP {#}1{/#})







« Quand il a essayé, je lui ai lancé un Silencio. Il a arrêté. » Le regard façon chocolat chaud qu'elle pose sur son ami n'est pas incrédule, il est admiratif. Elle aurait a-do-ré pouvoir faire ça à Taylor elle-même. Cette satanée pipelette avait besoin qu'on lui rabatte le caquet un peu. Elle mériterait aussi d'être défigurée par des taches de rousseur - et un instant, elle se demande si quelqu'un connait un sort comme ça - Bill sûrement, non ?

En attendant, ce serait déjà cool de la faire taire avec classe, comme elle imagine Lancelot l'avoir fait - Blair lui demandera de lui apprendre, ensuite, une fois qu'elle aura fini de raconter l'altercation bruyante entre Davius et Finley. « Wahou » Et la rouquine veut prendre un air fier en relatant l'affaire parce que Monsieur Davius a pensé à elle pour cette baguette - avant les autres). Aussi, elle veut esquisser une moue canaille avec ses lèvres car Finley le rabat-fun a été obligé de céder, elle a eu le dernier mot. Mais il est encore amer ce dernier mot sur sa langue trop vive. Son frère ne lui parle plus vraiment, ou juste le strict nécessaire - avec elle, il se comporte comme Doc' et elle ne veut pas l'admettre à voix haute mais son grand frère lui manque. (elle ne veut pas admettre non plus qu'elle a peur que Fin ait raison) « Qu'est-ce qu'il a dit ? » « Il dit que je vais mourir si je vais là-bas » Dehors, en mission. Faire la guerre. « Mais ça se peut pas, pas vrai ? » Le rire est nerveux, pas bien assuré. Blair a déjà vu les blessures des survivants. Elle a aidé à soigner Ronald, Davius et bien d'autres. Mais la résistance, l'insurrection, c'est encore très romantique dans sa tête. Très beau, très propre. ... c'est très loin, c'est aux antipodes de fuir et d'avoir peur. Et, enveloppé des rubans qu'on trouve sur les légendes et les romans, c'est très différent de tuer. « Et que Monsieur Davius va me transformer en machine à tuer. » Parce qu'en secret (un qu'elle n'a jamais osé dire à Lancelot), Blair ne veut pas (plus jamais) recommencer. « C'est une mauvaise chose ? De devenir plus comme Monsieur Davius ? » La question est presque un couinement - Blair ne sait pas si elle doit trouver que c'est bien de tuer (les méchants uniquement, bien sûr) ou si elle doit penser que c'est mal, dans tous les cas. Elle sait juste que ça lui fait peur, et elle en a honte. Elle voudrait bien être courageuse comme Davius, ou comme Ronald, ou Bill ... ou même Finley. (Elle ne veut pas finir comme Cameron qui a peur de tout maintenant, elle veut être comme sa grande soeur, la vraie, comme l'ancienne Cameron)

« Je pense que t'as seulement besoin de pratique. » Blair gigote et se cale plus près de son meilleur ami comme si le contact physique peut lui permettre d'absorber un peu de cette confiance que le garçon semble avoir en généreuses quantités. « Y'a plein de trucs que j'ai réappris, ici, avec Bill et avec Vincianne. Je pourrai t'apprendre ! Y'a plein de trucs super importants, chez les Silencieux, donc si je te les montre, peut-être que tu pourras venir chez les Audacieux. Genre, les sorts de mutisme, les bulles insonorisées et réparer des trucs. » Blair acquiesce, rassérénée par l'enthousiasme de son meilleur ami et ravie par sa proposition de l'aider. Lancelot est un sorcier doué, pas vrai ? Après tout, c'est Vincent qui l'entraîne, non ? Blair a entendu dire, par deux Belliqueux, que les entraînements de la Française était sérieusement difficiles et dangereux (les termes exacts étaient : elle va finir par démolir la forêt à force de s'entraîner avec Rook). « Tu m'apprendras à faire taire Taylor ? » Suggère la rousse avec un sourire mutin au coin de la bouche. Inutile de dire que l'adolescente se fera un plaisir d'utiliser la technique sur les autres (comme Susan la Très Chiante). « Et à l'asile, Murphy a trouvé une pièce loin des machins des autres, on l'a nettoyé avec Arthur, donc on pourra aller s'y entraîner sans risquer de se faire embêter. » Blair grimace quand elle entend que Lancelot fait des trucs avec Murphy (et pas avec elle) (jalouse petite fille, se moque Mélisande dans sa tête). « Puis, Morgana elle veut bien qu'on s'entraîne. » Et devient franchement mal à l'aise quand elle entend parler de la chef des Aliénés. Blair ne la connait pas personnellement mais la dangerosité de Morgana, c'est bien le seul sujet sur lequel Fin et Davius s'accordent. « Tu es sûr que c'est une bonne idée d'aller à l'Asile ? J'ai entendu dire qu'il y avait des expériences bizarres là-bas. » Il faut dire que l'Asile n'a pas bonne réputation depuis que la Ives en a pris la direction - ça parle d'expériences pas nettes (qui crispent et énervent Finley) et de trucs pas nets comme des runes de sang. « Et puis c'est loin. Personne ne voudra nous y amener. Tu sais transplaner toi ? » Parce que elle, pas du tout - et en plus, ça la fait vomir à chaque fois. « Et est-ce que ce ne serait pas mieux de demander à Bill de nous amener à chez lui ? On pourrait s'entraîner derrière la maison, dans les hautes herbes » Pendant les jours qu'elle a passé là-bas, c'est souvent que Blair est sortie se promener, voulant trouver un coin caché pour s'entraîner aux sorts que Bill et Fleur ont patiemment tenté de lui apprendre. A force, elle a fini par trouver ce trou au milieu des herbes hautes et des dunes de sable, à portée de voix si on l'appelle, mais invisible depuis les fenêtres de la maison. « En plus, Fleur m'a dit que t'amener la prochaine fois. Tu pourras avoir du gâteau aux amandes qu'on fait toutes les deux. » C'est tout de même mieux que l'Asile, non ? « On peut amener Arhur et Murphy si on demande à Bill, je suis sûre. » Concède-t-elle après un instant, persuadée que son meilleur ami veut passer du temps avec les deux autres. « Pendant les jours où t'étais pas au campement, c'est avec eux que tu étais ? »
Tag 1 sur EXCIDIUM - Page 6 DgxnSujet: (FRUNA) reaching a dead end.
Invité

Réponses: 6
Vues: 865

Rechercher dans: Trésors rpgiques   Tag 1 sur EXCIDIUM - Page 6 Nonew12Sujet: (FRUNA) reaching a dead end.    Tag 1 sur EXCIDIUM - Page 6 EmptyMar 17 Nov 2015 - 4:31
MARIE TALESCO & FRED WEASLEY {#}1{/#}
JULY 25th, 2015 && MUGGLE FOREST (ENGLAND)

Q
u'elle ne semble ni effrayée, ni même dérangée par sa menace implicite l'agace. Avec lui, cette Marie (cette inconnue) a toujours l'air de prendre ses aises, d'être à l'aise avec lui alors que Fred ne met plus personne à l'aise depuis la disparition de George - de leurs proches qui sont gênés de ne plus voir double aux autres qui espèrent stupidement trouver un inventeur, grand amuseur de galerie comme le décrit sa vieille réputation alors que tout ce qui reste est un homme amer au verbe acide. Bon sang, qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez elle ? Est-ce qu'elle est simplement inconsicente ? Peut-être. (Sûrement)

« Je ne t'ai jamais menti. » Répond-elle à son accusation. (C'est une menteuse, elle ment elle ment elle ment) « Je n'ai simplement jamais réussi à le prouver. C'est différent. » Fred ne veut pas la croire et c'est tellement évident, tellement criant dans sa posture défiante et son regard scrutateur qu'il n'aurait même pas eu besoin de lancer son accusation. Mais rien de vraiment nouveau, les jumeaux n'ont jamais laissé à leurs victimes leur confort de la présomption d'innocente et, d'ailleurs, ça n'empêche même pas la petite blonde d'insister pourtant, quelle étrange fille : « Tu étais avec moi lors de sa première apparition... » Menteuse, siffle l'instinct ... « … mais tu étais plutôt fatigué, ce jour-là » ... mais la vérité, c'est que c'est possible. Entre l'alcool et la rage, Fred se sait trop facilement oublieux des autres. Comme la fois où il a rejeté Lucrezia (c'était de sa faute, de sa faute à elle, c'était une sale sale sale voleuse de vengeance). Comme cette fois que Marie évoque ... celle où elle a récolté la blessure qui lui pique les chairs à cet instant-même. Ca ne veut pas dire qu'il la croit, ou même qu'il accepte son explication. Elle n'est peut-être pas l'ennemie, mais elle n'est pas non plus une amie à ses yeux. Alors il rétorque des mots plein de scepticisme et de vitriol : « Pourquoi avoir envoyé un Patronus incorporel pour transmettre ton message, du coup ? Puisque tu a un Patronus corporel apparemment assez maîtrisé pour que tu te permettes de jouer avec. » Une note de jalousie, peut-être. Son propre Patronus est devenu difficile à faire apparaître, et étonnement facile à faire s'évaporer, depuis la mort de son jumeau. C'est que même ses plus beaux souvenirs avec George (tous tous tous) sont devenus douloureux, signant le manque et la perte.

« Tu es venu. Alors que tu n'en avais pas envie. » Un grognement mécontent assure à Marie qu'effectivement, il n'en avais pas et n'en a toujours pas envie. Cette fille le comprend trop facilement, tout en restant beaucoup trop incompréhensible pour lui. Il n'aime pas ça. Ni les familiarités qu'elle se permet comme s'ils se connaissaient. Ni toutes les zones de flou autour d'ellee que son instinct ne parvient pas à débrouiller. « Qu'est-ce qui t'a fait changé d'avis ? » La réponse vient, brutalement honnête. La seule qui soit acceptable : « Je ne sais pas. » Parce qu'il ne lui fait pas confiance (ne fais confiance à personne parce qu'ils vont partir tous tous tous), parce que Fred n'a jamais résisté aux jeux d'énigme et de déchiffrage (comme avec la Carte). Parce que son instinct fait chou blanc avec elle, mais ça n'empêche pas que le Weasley fait toujours confiance à son flair (elle est étrange - et louche louche louche). « Ou plutôt, je savais que tu serais ici mais je ne suis pas spécialement venu pour toi. » Précise-t-il en tapotant du bout des doigts contre le cuir de la besace. Ce n'est pas vraiment faux, mais ce n'est qu'une partie de la vérité. « Quant à savoir pourquoi je suis venu exactement ici, je ne sais pas. Puisque tu sembles avoir toutes les réponses, pourquoi est-ce que tu ne me donnes pas celle-ci aussi ? » Le ton est aggressif, comme un appel au défi. C'est provocateur comme l'étaient Fred et George, mais sans le second jumeau, c'est plus acide qu'acidulé. George a toujours tout adouci dans leur duo, même si personne ne s'en est jamais rendu compte. « Et pourquoi est-ce que tu as voulu me voir ? Tu as quelques envies suicidaires ce soir ? Nos deux dernières collaborations ne t'ont pas suffi ? » Deux rencontres, deux fois qu'il l'a mise en danger. Peu importe à quel point il n'arrive pas à la supporter comprendre. Il demeure tout de même une pointe de remord qui s'éveille quand il la voit passer d'un pied sur l'autre. Il reconnait les symptômes d'une blessure mal guérie, les désagréments qui reviennent quand la chair refroidit trop et s'engourdit parce qu'il en a eues plusieurs qu'il a refusé de soigner (il n'avait pas de temps à perdre en convalescence, il fallait travailler, travailler, travailler pour venger George George George). Fred doit se faire violence pour ne pas fourrer sa main dans une des poches magiques de son pantalon usé et en sortir le baume que Percy l'oblige à avoir partout et tout le temps. Si la blessure est de la faute du rouquin, la mauvaise guérison, elle, ne lui est pas imputable, il en est certain. Comme il est certain que la blessure n'était pas si grave que ça. (Peut-être) (Peut-être pas) « Ta blessure, et son regard se pose brièvement sur la cuisse avant de revenir se planter dans les iris bleus : Comment va se fait qu'elle ne soit pas encore guérie ? » Voilà. Question neutre. Désintéressée. Son mauvais rétablissement n'est pas de sa faute, merde.
Tag 1 sur EXCIDIUM - Page 6 DgxnSujet: Prodige — Fashion, it's about all kinds of change
Invité

Réponses: 21
Vues: 1442

Rechercher dans: HRP & beuglantes staffiennes   Tag 1 sur EXCIDIUM - Page 6 Nonew12Sujet: Prodige — Fashion, it's about all kinds of change    Tag 1 sur EXCIDIUM - Page 6 EmptyDim 15 Nov 2015 - 22:36
un petit lien entre la trendsetteuse {#}1{/#} de Witch Weekly et le futur Couturier du Roy ? kr
Tag 1 sur EXCIDIUM - Page 6 DgxnSujet: [Mission] PARTY IN THE USA
Invité

Réponses: 5
Vues: 836

Rechercher dans: Trésors rpgiques   Tag 1 sur EXCIDIUM - Page 6 Nonew12Sujet: [Mission] PARTY IN THE USA    Tag 1 sur EXCIDIUM - Page 6 EmptyMer 11 Nov 2015 - 1:04
DAVIUS LLEWELLYN & FRED WEASLEY {#}1{/#}
JULY 27th, 2002 && LONDON

L
e sourire de Davius est contagieux, Fred sent ses lèvres tressauter et l'envie de sourire en retour le taraude un peu. Ou peut-être que c'est juste l'idée de se casser loin du fiasco qu'est sa vie ? De prendre l'air, et pas un air vicié par les drames et pourri par la guerre ? « Ça, ou que j'étais un vieux con réactionnaire incapable de croire en la rédemption, j'hésite. » Cette fois, le coin de la bouche esquisse franchement le sourire, un peu ironique - mieux vaut rire de ce désastre plutôt qu'en chialer, pas vrai ? Et si Fred n'avait pas totalement, c'est Davius qui a raison au final : il aurait dû la laisser là où elle était. (là où elle n'était pas trop cassée) Même si, ça, le roux n'ira jamais l'avouer à l'Auror. « Alors tu as capté le sous-titrage l'air de rien. Elli exagère quand elle dit que t'as pris trop de coups sur la tête. » Commente-t-il d'un air dégagé en abaissant la baguette et en l'informant du changement de plan (qui n'est pas vraiment un changement de plan mais Davius n'a pas besoin de savoir qu'il a presque menacé le lycan) (Davius n'a certainement pas besoin de savoir que son protégé s'est stupidement entiché de Pansy Parkinson, archétype même de la sorcière de salon qui profite du système) (comme Blaise, putain). « ... je ne veux même pas savoir. » Et si, en plus, Davius dit lui-même qu'il n'a pas besoin de savoir, pourquoi s'emmerder, hein ?

Quand Davius lui confirme qu'il va prendre la place du gosse, son regard dévie vers le visage endormi et le détaille pensivement. Le garçon a un cicatrice sur la tempe. Un casse-cou, sûrement. Le genre de gosse agité comme lui l'était plus jeune (avec George). « Départ à 10 heures pour Boston. Sirius va superviser notre départ. » Un tic nerveux agite la paupière du roux au surnom. Bordel, il ne s'y fera jamais au surnom de Telma. Il a toujours l'impression qu'on parle de Sirius Black - celui qui est passé à travers le Voile, celui qui avait toujours une lueur maussade au fond des iris gris. Pas du tout comme Telma, ses joues rondes et son sourire. « c'est elle qui nous a fourni les identités, mais on va devoir jeter quelques sorts de confusion si on veut éviter une fouille trop poussée de nos bagages, ou une corporelle. On part théoriquement pour un mois. » Fred ne loupe pas le théorique alors qu'il termine de vider ses poches, déposant les choses qu'il veut garder en tas à côté de la valise pour Davius, le reste dans un second tas ... et un anneau, onyx et argent, au milieu - le jumeau de celui qu'il porte encore au doigt. « Cache ta baguette, vu que le gamin n'en a pas encore. » Hochement de tête. D'accord, mais pas tout de suite. Attentif, il écoute, enregistre les informations fournies par Davius, les commente à peine, sauf quand son mentor mentionne : « Et t'aimes les Canons de Chudley. » « J'ai vraiment aucun sens du Quidditch alors. » Fred a toujours préféré des Bats, réputés pour leur jeu d'équipes et leurs stratégies audacieuses, même s'ils n'ont pas les joueurs stars du moment dans leurs rangs. « Je n'aurais qu'à imiter Ron quand il en parle. » En arrière pensée, il ne peut pas s'empêcher de se demander s'ils auront l'occasion d'aller voir un match de Quidditch - même amateur, il n'est pas difficile. Ou de tâter un peu de la batte et du balai. Il a perdu le sien dans une mission, il y a bien deux ans, quand un Incendio a réduit en cendre la queue du balai. S'il y a été plutôt indifférent, trop occupé à sauver sa peau et à se venger, jusque là, la perspective de partir d'ici a ravivé des envies qu'il pensait disparues. « Franchement, tant que je fous le camp d'ici, je suis heureux, peu importe avec qui je pars. » Acquiescement content, soulagé même. Il ne sait pas quel plan Davius a fait avec Sam, et honnêtement, il avait un peu peur que l'Auror lui en veuille de voler la place de l'autre. « C'est pas moi qui vais dire le contraire. » Bien sûr que c'est comme fuir, ce qu'il est en train de faire. Fred en est bien conscient. Autrement, il ne serait pas tellement soulagé.

« Je dois juste régler un petit détail. Ca ne prendra qu'une minute. » Informe-t-il en récupérant la seconde fiole de Polynectar. Et au lieu de ranger la baguette qu'il est sensé cacher, il déplace finalement l'anneau dans le tas restant d'objets. Celui des trucs à jeter. Avant de s'enfoncer du tissu dans la bouche, de repiler les doigts, ne laissant que l'annulaire en évidence pour pointer sa propre baguette dessus. « Diffindo. » Si la formule est étouffée par le bâillon, l'effet ne l'est pas lui, et le doigt tombe, la main pisse le sang au dessus des affaires. Il en hurle, le roux, et ses yeux roulent dans leurs orbites alors que la sueur coule en grosses gouttes contre sa nuque. Putain, il n'avait pas pensé à la douleur du tout. A tel point qu'il doit s'y reprendre à trois fois avant de réussir à déboucher la fiole sortie de sa poche et avalée aussi sec qu'un shot de whisky pur feu. « L'anneau ne part pas autrement. » Explique-t-il, un peu tremblant, pâle comme un linge et la respiration rapide, tandis que la magie de la potion maison entre en oeuvre. Il ne précise pas que l'artefact magique vient de Lucrezia, ni qu'aujourd'hui encore, l'objet le brûle (et que c'est de sa faute parce qu'il lui a dit qu'il partait - omettant de dire où et pour quelle raison, dans un accès de cruauté et un besoin de revanche puériles). Davius sait probablement déjà qu'il avait raison depuis le début au sujet de l'ancienne Mangemorte. Quand il se redresse, après une minute ou peut-être deux, la potion a déjà reconstitué le doigt (bien que celui-ci reste engourdi mais tant pis, il n'en a pas besoin dans l'immédiat) et il ne jette même pas un regard à l'ancien et aux deux anneaux qui gisent à ses pieds, au milieu d'un tas d'ordures (un vieux morceau de parchemin, une carte de chocogrenouille déchirée et un paquet d'allumettes moldues). Il n'a pas besoin. Un « Evanesco » plus tard, et tout a disparu, tout a été avalé par le néant. Les bagues de Lucrezia avec le reste.

« A notre départ loin de ce bourbier, pas vrai ? » Plaisante-t-il en faisant mine de trinquer avec le Polynectar qu'il avale (presque) sans grimacer. On pourrait croire qu'à force d'en utiliser pour les missions, on s'y habitue mais cette potion est toujours aussi dégueulasse. « Je m'appelle Colin, Colin Washington. » Tout en s'extirpant de ses fringues trop grandes pour enfiler celles du gosse, Fred répète la phrase, plusieurs fois, pour prendre des intonations et une diction de gosse. Il répète jusqu'à obtenir l'assentiment de Davius sur ses performances de comédien (ou jusqu'à gaver l'Auror, possible aussi à bien y réfléchir). « On y va, Papa ? » Demande-t-il en fourrant sa baguette dans sa manche. Heureusement que le gamin est grand pour son âge, et que sa baguette magique n'est pas démesurée. C'est plus simple à cacher.
Tag 1 sur EXCIDIUM - Page 6 DgxnSujet: FRED & PANSY ⊹ a deal with the devil would have been easier, wouldn't it ?
Invité

Réponses: 10
Vues: 1122

Rechercher dans: Trésors rpgiques   Tag 1 sur EXCIDIUM - Page 6 Nonew12Sujet: FRED & PANSY ⊹ a deal with the devil would have been easier, wouldn't it ?    Tag 1 sur EXCIDIUM - Page 6 EmptyMar 10 Nov 2015 - 23:01
PANSY PARKINSON & FRED WEASLEY {#}1{/#}
MAY 20th, 2002 && HERPO CREEK

I
l veut tellement la pulvériser. (Peut-être que ça amuserait Blondinet, tiens) « J'ai quelque chose à toi, je te rappelle... » La mâchoire se crispe alors qu'il siffle entre les dents serrées : « C'est de ma soeur dont tu parles. » Pas d'un objet ou d'une possession vague précieuse. Mais de Ginny. Toute stupide que soit sa cadette, elle reste sa soeur. Elle reste son sang. Ce n'est pas si simple à défaire, quand bien même il lui en veut éternellement. Ce n'est pas si facile d'être indifférent aux allusions menaçantes de Pansy. Ce n'est pas si aisé de lui céder du terrain (de ne pas l'étranger en toute simplicité, en idyllique cruauté) pour le bien de sa crétine de soeur.

« Blai... » -se ? La curiosité le titille à peine un instant (étaient-ils plus que des amis ?), avant qu'elle reprenne : « … Zabini t'a dit qu'il était venu la voir, en Novembre ? Elle était salement amochée, il faut dire, mais elle s'était fait ça toute seule, la petite idiote à chercher à s'enfuir... » « Qui voudrait rester avec toi, Parkinson ? » Qui. C'est toute la question, n'est-ce pas ? Fred n'a même pas idée qu'il frôle de près le sujet, qu'il est sur le point de foutre le doigt dans un engrenage de révélations déplaisantes et dérangeantes. « Il s'est infiltré chez moi, il a pensé que je n'allais pas le reconnaître... ils se méritent bien, aussi fins que des scrouts, l'un et l'autre ! » Ils se méritent, il ne peut que le lui accorder. Il l'a pourtant dit et redit à Zabini que c'est de la connerie. Que les rebuts sont attachés par un scellé magique que les insurgés ne savent pas dénouer, et ce n'est pas faute d'avoir essayé. Mais le con est amoureux, ça se voit comme le nez au milieu de la gueule pour qui sait regarder. George et lui n'ont jamais su comment les amis de Zabini ont fait pour louper ça pendant tellement de temps, putain. C'était si évident. Assez pour que les jumeaux acceptent de faire confiance au Serpentard. Zabini est amoureux de Ginny - à l'époque, c'était une garantie suffisante pour les coeurs jeunes et confiants qu'ils étaient. « Toujours est-il qu'il n'est pas parti sans s'amuser... » Reniflement moqueur et hautain. Quoi ? Zabini a fait l'amour à la petite Ginny dans le lit de la maîtresse ? Fred a déjà le sarcasme sur le bout de la langue, la moquerie enrobe déjà ses mots tranchants et crus quand son regard capte enfin ce que Pansy fait. Le ventre rond d'une maternité à venir. « Je veux qu'il apprenne qu'il va être père et qu'il n'est du côté de personne sinon du sien... » Fred va se sentir mal. Par-dessus sa pâleur soudaine, la rousseur se fait plus prononcée. Au-dessus des iris verts, les sourcils ont pris une ligne aussi dure que les traits d'homme en cavale qu'il est désormais. Autour de sa baguette, les jointures ont blanchi quand le poing s'est crispé contre le bois magique (et comme il voudrait les crisper, ses doigts, autour de ce cou blanc et fin, lui faire ravaler ses mots de vipère, la trahison dont elle veut l'accabler) (l'ami qu'elle cherche à lui arracher) Et elle continue, la garce, à cracher son venin et à vouloir lui faire croire que ce ne sont pas des couleuvres qu'elle lui donne à avaler : « Explique-moi, maintenant, quel intérêt j'ai à mentir, je risque ma réputation après tout et merlin sait à quel point j'y tiens, presque autant qu'à mon confort ! » Parce que c'est certain : Blaise ne peut pas les avoir trahi. « Quitte à passer pour la putain d'un traître, autant faire en sorte qu'il s'en morde les doigts. » Blaise ne peut pas. Pansy n'est pas fiable. « ... dis-moi, Princesse. » Et la familiarité dans son ton, dans ses mots se veut bien plus insultante que les Parkinson méprisants avec lesquels il s'adresse à elle depuis le début de leur entrevue. « Personne ne nie que tu soies une putain. Mais qu'est-ce qui me dit que l'enfant n'est pas de Malfoy ? » Elle lui tournait tellement autour à Poudlard. Il y a eu tellement de rumeurs, tout le temps, sans cesse. Fred n'oublie pas que c'est aussi à Parkinson, parmi tant d'autres, que le bâtard du blond a été attribué. « Il n'en serait pas à son premier, n'est-ce pas ? » Ce ne serait pas étonnant, pas vrai ? Et il veut y croire, le roux. Putain, il veut tellement y croire que Blaise n'est pas un connard. « Alors, toi, Carrow, Greengrass ou Ollivander ... peut-être qu'il en a fait un sport au final. »

C'était évident que Blaise était amoureux de Ginny, putain.
Tag 1 sur EXCIDIUM - Page 6 DgxnSujet: DRANSA + crashing down
Invité

Réponses: 2
Vues: 666

Rechercher dans: Trésors rpgiques   Tag 1 sur EXCIDIUM - Page 6 Nonew12Sujet: DRANSA + crashing down    Tag 1 sur EXCIDIUM - Page 6 EmptyJeu 15 Oct 2015 - 18:42
please (I won't break you, I will not let you down). On lui a dit, bien sur, comme on a dit à tout le monde, que le temps finirait par tout effacer, tout emporter avec lui. Aujourd’hui, des années plus tard, elle n’est toujours pas sure que cela soit vrai ; mais elle fait avec, (elle fait semblant), elle s’accroche à ces fausses promesses puisqu’elle n’a plus rien d’autre. Arrête de te morfondre, Rosier, et va de l’avant. Oh, forcément, c’est plus facile à dire qu’à faire. Mais elle y met du sien, férocement, déterminée à ne pas se laisser faire. Déterminée à honorer la mort d’Evan sans se mettre à déverser des torrents de larmes sur une pierre depuis trop longtemps inanimée - cela dit, elle espère qu’il y aura encore des traces des fleurs qu’elle et Draco ont pris l’habitude d’aller déposer, tradition aussi macabre que vitale. Oh, bien sur, elle sait qu’y retourner est dangereux depuis qu’elle est recherchée par le gouvernement - mais elle sait tout autant qu’elle s’en voudrait mortellement de ne pas y aller par pure peur, lâcheté, oubli, peu importe.

Alors elle n’essaye même pas de se cacher, ce matin-là, ses pieds menus faisant craquer les brindilles et plissant l’herbe - aucun sort pour se dissimuler, se rendre invisible, discrète, rien, rien d’autre que son culot et son cousin qu’elle aperçoit un peu plus loin, lui aussi fidèle au rendez-vous. (Elle voulait tellement, tellement qu’il soit là et qu’ils puissent se retrouver). D’ailleurs l’allégresse prend le pas sur le reste - sur le danger, la débilité évidente de leurs actes à tous les deux, la possibilité même qu’il s’agisse d’un piège (mais Draco ne lui aurait jamais fait ça, pas vrai ? Jamais). « C’est stupide » lance t-il alors sans même prendre soin de se retourner, d’une voix chargée… d’animosité ? Le peu de joie ressenti s’effondre en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire (mais qu’attendait-elle, après tout ? C’est un jour de deuil avant tout) et Sansa ne prend même pas la peine d’essayer de calmer le jeu : « D’être finalement partie, ou d’être restée si longtemps ? ». Elle n’est pas dupe, elle sait bien qu’il ne parle pas uniquement de leurs retrouvailles - il parle aussi de leur séparation. Et comment pourrait-il en être autrement ? Elle ne l’a pas revu depuis ; tout du moins, ils ne se sont pas revus en tant que tel, puisqu’elle a eu tout le loisir de l’observer ce fameux jour, celui de l’exécution des rebuts. Heureusement, elle était alors savamment cachée pour le polynectar - et tant mieux, car elle aurait détesté voir sa réaction s’il avait posé les yeux sur elle, sa cousine, nouvellement insurgée et si avide de sang mangemort.

« Tu es affreusement prévisible, pour une fugitive. » continue Draco, imperturbable - et c’est du tac au tac qu’elle répond, inébranlable : « Et toi donc. » Après tout, elle se doutait qu’il serait là autant qu’il avait prévu qu’elle viendrait. Que les risques se valent ou non, peu lui importe ; l’important réside dans le fait qu’il est venu, malgré tout ce qu’il peut dire. « Comme quoi, tu n’es peut-être pas plus faite pour cette vie-là que pour celle de salon. » Prends ça, Fauve. Cette fois elle est à court de mots et sa bouche s’assèche tandis qu’elle en est réduite à courber l’échine. Draco touche un point sensible (forcément, il la connait si bien, par coeur) : elle, la petite dernière, la laissée pour compte, jamais assez bien pour égaler sa (défunte) médicomage de soeur, et encore moins pour arriver ne serait-ce qu’à la cheville de son (défunt) mangemort de frère. (Mais elle, au moins, elle est vivante). Par ailleurs, il est vrai qu’elle n’était pas douée pour la vie de salon ; elle aurait fait une piètre épouse, de toute évidence, enragée par la simple idée de devoir se plier aux désirs d’un mari qu’elle aurait probablement déchiqueté avec ses propres crocs au bout du compte - mais heureusement, son bien aimé oncle (papa) n’a jamais réellement soulevé la possibilité qu’elle puisse finir mariée.

Draco, lui, au moins, avait eu le bon sens de se plier à ce qu’on attendait de lui chaque fois - et d’un point de vue extérieur, il est à présent si parfait, oh oui, si parfait (qu’en est-il de l’intérieur, peut-être bien déjà pourri et rongé ?). Dingue comme les voies choisies peuvent être différentes. Draco et Astoria. Draco et Scorpius - l’adorable Scorpius qu’elle aurait tant aimé pouvoir prendre dans ses bras, malgré sa peur des enfants, Scorpius qui aurait surement pu la réconcilier avec ça. Mais puisque l’heure est aux blessures, nouvelles comme anciennes, Sansa n’a pas l’intention de pardonner à Draco ses mots amers - bien au contraire. « C’est vrai que tu as l’air infiniment plus heureux que moi, cousin. » (Avec la fatigue qui se lit dans ton regard, déjà si jeune). « Être mangemort te va admirablement bien au teint, si je peux me permettre. » continue t-elle, plus ironique que jamais, et déjà en train de se délecter de l’impact que ses paroles ne manqueront pas d’avoir sur l’héritier Malfoy (et pourtant, elle le jure, elle n’aurait jamais voulu le blesser s’il n’avait pas commencé). « D’ailleurs, puisque tu as choisi le bon chemin (elle se pare d’un regard appuyé et d’un sourire piquant où traine pourtant encore la tristesse inhérente à cette maudite journée), comment va la famille ? » Elle s’appuie sur la pierre de la tombe d’Evan, nonchalante, persuadée qu’il ne lui en voudra pas là où il est maintenant, et persiste dans son petit interrogatoire, comme animée d’une folie passagère : « Des nouvelles de mon père adoptif ? De Simon et de son précieux Orviétan ? Plus qu’à espérer que Scorpius grandira mieux que lui et ne tombera pas dans la même douleur. Et Lucius ? Oh, et comment va - Cissy ? » La vérité, c’est qu’elle n’en sait trop rien - elle n’en sait plus rien depuis qu’elle est partie, qu’elle a claqué la porte derrière elle, dans cette maison de famille qu’ont les Rosier, là bas, loin, là où tout va bien, sur les falaises où elle retrouve parfois Simon parce qu’elle est infoutue de se passer de lui - sans que personne ne le sache. C’est ce qu’elle fait, la guerre ; des secrets, des magouilles pour empêcher ceux qui s’aiment de se le montrer. (Jamais voulu te faire de mal, Draco, si tu savais). Elle caresse la pierre d’un air absent - et elle laisse les souvenirs d’enfance l’envahir, Draco et elle, leurs deux tignasses blondes, leurs innombrables faux mariages idiots et puérils qui semblent à présent si risibles, puis les couloirs de Poudlard où ils trainaient parfois ensemble, se plaignant de Potter - ce Potter qu’elle ne voit plus du tout du même oeil, aujourd’hui, la traitresse (Arsène, Faust, Taylor - répète encore - Arsène, Faust, Taylor).
Tag 1 sur EXCIDIUM - Page 6 DgxnSujet: DRANSA + crashing down
Draco Malfoy

Réponses: 2
Vues: 666

Rechercher dans: Trésors rpgiques   Tag 1 sur EXCIDIUM - Page 6 Nonew12Sujet: DRANSA + crashing down    Tag 1 sur EXCIDIUM - Page 6 EmptyVen 9 Oct 2015 - 16:13
All that I've known,

fall to the ground without a sound
10 OCT. 2002 & DRANSA (#1)


Le ciel anglais déversait sa grisaille en trombes liquides, hémorragie lacrymale qui délavait impitoyablement le terne paysage. Draco resserra légèrement les pans de sa cape, bien que sous l’effet de quelques adroits sortilèges, le crachin persistant chutait sur sa silhouette sans tout à fait la frôler, consciencieusement repoussé avant de pouvoir l’atteindre. Un mouvement de baguette et le portique du vieux cimetière grinça sombrement. Les pas du blond firent crisser le gravier sali de terre battue boueuse, foulant un chemin presque oublié, enseveli sous l’herbe haute que jaunissait déjà le froid automnal.

Son dernier passage remontait à une éternité de ça.

Il avait alors retracé le sentier sinueux aux côtés d’une nymphe aux mèches tissées d’or blanc, leurs silhouettes tranchant le crépuscule mélancolique. C’était un dix octobre, fatalement, tradition lugubre qu’ils perpétuaient depuis enfants, Sansa et lui. Elle pour se recueillir sur son mort et lui en tant que compagnon grognon, jusqu’à ce que pointe l’aurore radieuse. A ce jour, le décor demeurait inchangé, figé dans le temps, résistant aux décennies ; et il narguait Draco qui lui, n’était assurément plus le même. Drapé dans son arrogance, encore, derrière ses précieuses apparences, toujours. Abusé par les trahisons, désabusé du fait des pertes encaissées. Et flanqué de son ombre plutôt que de la compagne qu’il avait égarée – celle qui avait déserté, des années plus tôt, pour continuer sa course aux côtés d’un ennemi qu’il luttait dans l’espoir de voir tomber. Il avança au gré des souvenirs, slalomant de mémoire entre les tombes à la fois étrangères et familières, jusqu’à s’arrêter à quelques pas de celle qu’il cherchait. Les lettres gravées dans la pierre étaient quelque peu chaotiques, comme honteuses, tracées à la va-vite. Evan Rosier (1960-1980). Il ne lui évoquait rien, cousin lointain tombé bien avant que lui-même ne voie le jour. Mais il était un symbole à lui seul, Evan – gloire passée d’une famille déchue aux trois quarts, fils prodige tombé au combat. On l’avait mis en terre de façon sommaire, sans gloire, enseveli sous des livres de glaise et oublié ; on l’avait rendu tabou, crachant sur sa mémoire en blâmant son extrémisme et ses crimes. Il avait vécu dix-sept ans trop tôt, à vrai dire, et lorsque le pays avait courbé l’échine face aux préceptes de suprématie du sang-pur, son souvenir était passé de l’embarras à honneur, d’impitoyable bourreau à martyr.

Après s’être si souvent allongée dans le secret d’une nuit sans lune sur ce qu’il restait du corps épars, Sansa avait pris le parti de l’ennemi. Draco esquissa un rictus faussement amusé, aux courbes mauvaises – chargées de rancœur. Il n’était pas présent pour la carcasse poussiéreuse du défunt cette fois, loin de là, mais précisément pour la croiser elle ; mû par la certitude qu’elle resterait fidèle aux traditions qu’elle avait elle-même instaurées, toute traître à son sang qu’elle soit désormais. De toutes les pierres tombales détrempées qui s’étiraient par dizaines, celle d’Evan était la seule encore sèche et, alors qu’il s’y asseyait en un mouvement maintes fois réitéré, Draco s’étonna que leurs sorts ne se soient pas dissipés depuis le temps. Il restait même un vieux bouquet ayant flétri au ralenti – les pétales de sang avaient noirci et s’étaient recroquevillés sur eux-mêmes, comme brûlés.  Le jeune homme fit claquer le clapet de sa montre à gousset, surveillant l’heure alors même qu’il n’y avait pas de rendez-vous. Rien d’explicite, tout était demeuré tacite ; c’était une simple supposition et il la blâmerait sans doute d’être stupide si elle apparaissait comme il l’escomptait.

Et attendant, il tira de la poche intérieure de son manteau une petite fiole à moitié vide ; la dernière qu’il ait reçu de Donovan, ultime rempart entre l’effondrement et lui. L’Orviétan ne suffisait plus à le faire tenir debout, non, pas alors que son ossature même s’effondrait à la moindre saccade, rotten to the core. Il se sentait moins résistant qu’un vieux meuble endommagé, d’autant plus parce que la chute brutale demeurait inexpliquée. Autour de lui, son monde avait continué de tourner : les missions de s’enchaîner, Scorpius de grandir, tandis qu’il calait à répétition face à un obstacle qui l’affaiblissait depuis juillet. A présent que les potions non homologuées sur lesquelles il comptait n’étaient plus à sa portée, il lui fallait se résoudre à miser sur les recommandations des quelques professionnels qu’il avait consenti à voir en rechignant : examens à répétition, traitements expérimentaux, repos. Le chercheur fait rat de laboratoire – n’était-ce pas [i]putain de[/o] comique ? Mais il fallait avouer que Malfoy aimait nettement moins passer sur la table d’opération que tenir la baguette. La seule perspective suffisait à le mettre de mauvais poil.

Un craquement l’arracha à ses pensées et, coude sur l’un de ses genoux relevés, l’autre jambe posée au sol, il s’immobilisa, silencieux. Attentif. Elle venait sur la gauche, légère, mais contrainte de froisser l’herbe humide pour avancer (ou repartir ?), et il se surprit à crisper furieusement la mâchoire, à lui en vouloir plus encore de déchirer leur famille déjà bien assez scindée. « C’est stupide », énonça-t-il à son adresse, sans surprise ; « Tu es affreusement prévisible, pour une fugitive. » Il n’aimait guère les insurgés, mais il n’y avait rien qui le débectait que la trahison, depuis Blaise. « Comme quoi, tu n’es peut-être pas plus faite pour cette vie-là que pour celle de salon. » Mais si elle n’avait sa place ni auprès des siens ni chez l’ennemi, que lui restait-il ? La chute, sans doute, lot de tous les parjures.
Tag 1 sur EXCIDIUM - Page 6 DgxnSujet: Invisible threads are her strongest ties.
Draco Malfoy

Réponses: 6
Vues: 1137

Rechercher dans: Bran Tower   Tag 1 sur EXCIDIUM - Page 6 Nonew12Sujet: Invisible threads are her strongest ties.    Tag 1 sur EXCIDIUM - Page 6 EmptyJeu 8 Oct 2015 - 16:39
Invisible threads

are her strongest ties
30 juin 2002 & DRUNA (#1)


Il n’en revenait pas – elle avait osé ! Et non contente d’avoir profité d’un instant d’inattention de sa part, elle avait en main une enveloppe personnelle : la réponse d’Eris Burke à sa quête de réponses concernant la situation inextricable qui les liait, Scorpius et lui, à Susanna. « Accio lettre ! » scanda-t-il durement, pour que l’enveloppe échappent à la curieuse et atterrisse au creux de sa main libre. « Espèce de sale petite… petit… Luna Lovegood, j’exige des explications. » Si l’insulte avortée avait été persiflée avec hargne, la suite avait été formulée sur un ton qu’il frissonna de découvrir paternaliste, mais les faits étaient là : elle le perturbait, en le fixant de ce regard trop familier (celui que partageaient Astoria et Scorpius) et par Merlin, voir son fils maculé des blessures de guerre encore ouverte de Loony était déstabilisant ! « Oh… Désolée Draco, j'ai oublié de m'habiller ! » Et la voilà qui tentait de s’éclipser en faisant des manières, tenant comme une princesse les pans du peignoir de Draco – vraiment, cette fille était une incorrigible sans-gêne – dont elle usa au passage pour une ébauche de ménage. Salazar, elle était hallucinante.

Comment s’était-il empêtré dans cette situation pour le moins rocambolesque et, autant le dire, parfaitement dénuée de sens ? La porte de la pièce attenance claqua et Draco se laissa tomber sur le matelas, étouffant entre ses paumes une flopée de jurons colorés. Etre père l’avait soumis à bien des occasion à la sensation d’être complètement dépassé, mais être lié contre son gré au phénomène qu’était Lovegood était pire. Cent fois pire. (Le fantôme d’un éclat de rire ravi sembla résonner dans ses pensées, présent sans l’être, et Draco se figea, inquiété par ces voix qui se répercutaient aléatoirement dans son esprit depuis Beltane). Il fallait qu’il reprenne le contrôle de la situation. Ce n’était pas gagné : il n’avait jamais été capable de prédire les prochains coups de Lovegood, la concernée tendant à défier tout sens logique et à ne jamais fonctionner comme le commun des mortels. Elle… il ? choisit d’ailleurs cet instant pour sortir et fut confrontée au regard dur de Draco, mais se lança dans un discours que le jeune père eut bien du mal à resituer en premier lieu. « … il a détourné l'attention des Râfleurs pendant que j'essayais d'aller... » Oh. Elle daignait donc enfin apporter une réponse satisfaisante aux interrogations de Draco – celles, du moins, qui avaient ponctué le tout début de leurs échanges. Bien qu’agacé de la voir manier à sa guise les rênes de la conversation, il ne manqua pas le temps d’hésitation. « … me cacher. J'ai attendu le plus possible avant de t'appeler, Draco ? » « Et pourquoi ne t’es-tu pas simplement rendue à ta destination ? C’était sans doute la solution la plus simple une fois débarrassée des Rafleurs. » Peut-être décrocherait-il des détails utiles s’il parvenait à la faire parler inconsidérément des obstacles l’en ayant empêchée, mais – « Tu comptais vraiment lui jeter un Oubliette ? » – elle ne l’entendait visiblement pas de cette oreille. Le changement de sujet lui inspira l’envie de se frapper la tête contre un mur (ou mieux : celle de Lovegood, jusqu’à y faire entrer un soupçon de sens commun), mais ce fut l’agacement qui l’emporta. « Tu commences à t’accorder beaucoup de liberté Lovegood, mais lire mon courrier t’est – vas-tu ? » Sourde à son ton menaçant, elle filait déjà hors de la chambre et Malfoy bondit sur ses pieds, baguette en main, bien décidé à la ligoter dans un coin pour la faire tenir en place. « Aurais-tu du Dictame, par hasard ? » résonna la voix quelque part dans l’appartement. Comment se faisait-il qu’elle soit si rapide, avec un corps d’accueil doté de si petites jambes ? A croire que quelle que soit sa forme ou sa taille, elle avait tout bonne été créée pour (préserver notre âme) attenter à sa santé mentale ! « Mes Vulnéra Sanentur ne sont pas aussi efficaces que d'habitude, j'aimerais éviter d'avoir… hum… des cicatrices... » « Quelques-unes de plus ou de moins… », lâcha-t-il tout haut avec une insensibilité détestable, les lèvres plissées par la frustration. Il hésitait entre profiter de la distance qui les séparait pour mettre à l’abris tout ce qu’elle ne devait pas voir ou se précipiter pour la rejoindre et l’empêcher de commettre plus de dégâts, mais trancha en entendant claquer les portes des placards. « Ne m’oblige pas à sectionner une fois pour toutes tes mains de fouineuses », ragea-t-il, au bord de la crise de nerfs, en déboulant dans la cuisine, baguette en main pour lui faire regretter une énième ingérence dans sa vie personnelle. Le regard anthracite se plissa, suspicieux, en la trouvant immobile au milieu de la pièce, l’air bien trop innocent pour être honnête. « Je ne sais pas ce que tu manigance, mais si tu me sers cette comédie à des fins d’espionnage je te le ferai regretter », l’informa-t-il sombrement, avec un calme faisant résonner la déclaration comme une promesse. On pouvait bien le traiter de parano, mais les soupçons venaient de s’imposer à son esprit : et si cette sale sang-de-bourbe de Granger était l’instigatrice de l’intrusion de sa fêlée de comparse ? « C'était qui ? » La question, comme toujours sortie de nulle part, l’arracha à ses pensées et à nouveau, la voir manipuler le corps de son fils le perturba. Draco détourna le regard, lèvres pincées, pour ne se laisser aller à la moindre familiarité induite par le coup-bas de l’ancienne Serdaigle. « Quel était son nom, déjà ? Joy, c'est ça ? » Ah. Malfoy reporta son attention sur Lovegood juste à temps pour la voir mettre au point un stratagème astucieux qui, fort heureusement, la détacha de l’image du véritable Scorpius : le gamin était encore incapable de faire de la magie, si l’on occultait les quelques manifestations étant naturellement survenues durant sa première année. Comme tout bébé ayant été touché par la magie, il avait parfois lévité dans son sommeil, mais il était impossible d’attribuer ces occurrences à sa propre magie ou aux résidus de celle condensée dans le chaudron qui lui avait permis de se développer à la suite de sa naissance prématurée. « Si je te le dis », susurra Malfoy en se penchant par-dessus le bar auquel Luna s’était attablée, « il faudra que le secret reste entre nous. » « Elle m'a beaucoup fait penser à Pansy. Humpf. Une des Pansy, anyway ! Et je n'aimais pas du tout cette Pansy-. » Accoudé face à l’image perturbante de son gamin trop « adulte », il dressa un sourcil agacé. « Je ne vois pas de quoi tu parles, aux dernières nouvelles il n’existe qu’une Pansy. Et Joy et elle n’ont rien en commun, pour la simple et bonne raison que ma compagne d’hier soir est – » Il s’arrêta juste une seconde, le temps de glisser un sourire en coin : « une prostituée. » Il était presque angoissant de lâcher une telle déclaration avec le visage juvénile – et chéri – pour interlocuteur, mais la réaction mi-choquée mi-renfrognée de Loufoca en valait la chandelle. Malheureusement, elle ne ferma son clapet que l’espace de quelques secondes, et Draco se prit la tête entre les mains lorsqu’elle retrouva son intarissable verve. « Je ne savais pas que tu écrivais à Miss Burke ! » L’instant d’après, elle se retrouvait avec une baguette pointée contre la jugulaire, le sang battant dangereusement à la tempe de Draco. « Lovegood. » Retour de la voix trainante, chargée d’avertissements. « Ne crois pas que te cacher derrière les traits de mon fils t’épargnera bien longtemps de te manger un mauvais sort. Si tu persistes à fourrer ton nez dans mes affaires, tu passeras le reste de l’heure suspendue au plafond par un pied et je te jetterai dehors aussitôt les effets du polynectar dissipés. » Il n’obtint pas le silence espéré, mais elle eut le bon goût de s’excuser, déblatérant encore et encore sans discontinuer. Ce qu’elle mit sur le compte des longs mois de silence forcé. Cette fois, quelque chose s’enclencha en lui : une once de… culpabilité qui le fit déglutir difficilement alors que s’imposait à ses pensées l’image du corps sans vie de Lovegood. Soumis aux effets de la Goutte du Mort-Vivant, défiguré par les sorts de Lucius et jeté sans façon dans une fosse, parmi un amoncellement d’autres corps anonymes à différents stades de putréfaction. Ça, ça il le regrettait quelque peu ; pourtant, la part logique de son esprit lui soufflait qu’il n’avait pas eu d’autre choix pour l’arracher à son statut de rebut suivant l’exigence et le contrat de Granger. Il se raccrocha à l’idée qu’il lui avait sauvé la vie et qu’elle devait lui être reconnaissante pour cela, bien que ses motivations aient été parfaitement égoïstes. Sur un coup de tête, le jeune homme contourna le bar et la fit tourner sur son tabouret jusqu’à ce qu’elle-il lui fasse face. A gestes secs et maîtrisés, il mit à jour la cicatrice infâme de l’ancien tatouage de la rebut, remarquant au passage les blessures plus fraîches qui avaient résisté à l’effet des soins et du bain – sans doute parce qu’elle était incapable de tenir en place. Il tenta de l’apaiser de quelques sorts, bien qu’elle resta boursoufflée et à vif, contrecoup de toute blessure portant les traces de la Magie Noire. « Je t’ai connu moins bavarde, mais tu as toujours été envahissante. » Du temps de sa captivité elle se contentait de quelques phrase dérangeantes les fois où il faiblissait et lui faisait parvenir un croûton de pain et quelques sorts de soin. Perdu dans ses pensées, il avait cependant laissé la phrase lui échapper sans se douter de sa véritable signification, de son implication concernant non pas cette vie mais une bien plus ancienne ; le flot de réminiscences qu’elle entraîna le fit alors presque vaciller (Accorde-moi ta clémence, Ô Fata. Mon regard s’est posé sur ta prêtresse et mon âme pécheresse ne peut s’en détourner…). Son regard ahuri disparut derrière ses paupières closes alors qu’il s’enterrait dans son déni. Il ne pouvait pas être intrinsèquement lié à Loufoca. L’être dans cette vie était déjà bien assez – découvrir une attache par-delà les siècles serait trop, vraiment trop. Son estomac choisit cet instant pour se faire entendre et Draco ne s’en plaignit pas, au contraire. « Tiens-toi tranquille », admonesta-t-il d’un ton las en la maintenant, perturbé par la ressemblance frappante entre elle et l’original lorsque le regard enfantin qu’elle avait adopté se posa, plein d’espoir, sur les friandises variées qui n’attendaient que d’être dépaquetées. D’un coup de baguette, il fit flotter le bocal jusqu’à eux, mais prévint – « Tu es consciente, j’espère, du fait que Scorpius t’appréciera nettement moins lorsqu’il verra que tu as pioché dans la réserve ? », alors même qu’il y piochait une Patacitrouille. La gourmandise était le péché partagé du père comme du fils et Draco, qui restreignait son marmot autant que son rôle l’exigeait, ne se gênerait pas le moins du monde pour mettre entièrement sur le compte de Loufoca-Joy la diminution assurée de la collection commune si rigoureusement régentée. Il profita du fait qu’elle concentre son attention sur le bocal sans fond pour reprendre sa tâche où il l’avait laissée, retraçant de la pointe de sa baguette les plaies encore fraîches. « Si tu arrives encore à en rouvrir, tant pis pour toi », s’agaça-t-il. « Il n’y a pas ‘infirmier’ gravé sur mon putain de front. » Il était plus blasé qu’énervé, mais n’en pensait pas moins : quitte à tant s’agiter, elle n’aurait qu’à se contorsionner pour se soigner elle-même. Il abdiqua face à une plaie qu’il n’avait pu que désinfecter et atténuer, mais qui résistait aux sorts qu’il connaissait ; son acharnement était-il imputable au fait de voir les stigmates s’étaler sur le pseudo-corps de son propre enfant ? Probablement. En partie. Shit. « Je vais te bander l’épaule, il faudra miser sur une guérison lente. » Il tourna les talons, marmonnant dans sa barbe : « A moins que la Mud-bitch soit aussi capable de maîtriser des sorts de soins avancés. » Le seul fait de penser à elle suffisait à l’agacer depuis Beltane, à croire qu’au lieu de l’apaiser la célébration avait accentué la rancœur qu’elle lui inspirait.

Spoiler:
Tag 1 sur EXCIDIUM - Page 6 DgxnSujet: (nyss) buried in water
Invité

Réponses: 2
Vues: 570

Rechercher dans: Trésors rpgiques   Tag 1 sur EXCIDIUM - Page 6 Nonew12Sujet: (nyss) buried in water    Tag 1 sur EXCIDIUM - Page 6 EmptyMar 29 Sep 2015 - 0:48
buried in water

I lost my pawns, my knight, my rook, my bishop, and even my queen. But, it's not checkmate, just yet.
27 SEPTEMBRE 2002 ; Augustus & Nyssandra {#}1{/#}


Quand les flammes vrombissent jusqu'à s'écraser à ses pieds, c'est la peur qui la tire d'un pas en arrière dans un sursaut, et les dents s'enfoncent, percent la pulpe rose d'une lèvre, assassinant un couinement effrayé. Le suivre. Vraiment, quelle idée. Elle regrette déjà l'élan qui l'a poussée à le faire et entre ses côtes, derrière l'air impassible qu'elle affecte, le coeur continue de s'affoler, de trembler. (un instant, elle a cru crever sous les flammes noires) Et pourtant, il n'est pas question d'avouer la crainte ou même de la montrer. Alors elle s'avance. Deux pas comme une provocation puérile. La baguette toujours rangée comme une bravade stupide. Lui et elle savent que le rapport des forces est déséquilibré, qu'il l'a toujours été : il pourrait la tuer sans effort, piètre sorcière qu'elle est.

Tout est toujours question d'apparence. Avec Nyssandra, tout a toujours été question d'apparence.
Les masques ne se retirent jamais, pas même une fois les projecteurs dirigés ailleurs.

« Mademoiselle Ollivander. » Un geste de la tête s'esquisse à moitié, en demie-reconnaissance qui se veut plus insultante qu'une indifférence. « Rookwood. » Pas un monsieur pour habiller de politesse le nom, donner des airs de respect à la colère. Pour elle, il n'est que Rookwood. L'impureté de son nom le définit, la folie de sa lignée le trace, les cruautés le caractérisent. Il n'est que synonyme de ses cauchemars et de ses horreurs. Alors Nyssandra ne lui offrira pas les honneurs d'une Etiquette qui ne régit une société dont il ne fait pas partie. Dont il ne fera jamais partie. Elle n'accepte pas le monstre dans son univers, dans sa vie. « Vous ne devriez pas être à choisir votre prochaine robe pour un quelconque événement futile, eux qui vous plaisent tant ? » Le rire est brisé, explosé de sarcasmes. Il sonne comme une cloche fêlée, il grince d'une ironie acide, de moqueries amères. Nyssandra sait les volontés des Rookwood à s'élever parmi les grands, à gagner la bonne société. A être acceptés. Augustus, lui-même, ne porte-t-il pas la Marque des Mangemorts ? Ne prône-t-il pas la pureté, lui au sang sali par l'absence de magie ? Collectionneuse d'aveux sentimentaux, elle souvient de ce que l'empathie, alors libre, a frôlé, touché. Elle ne croit pas que les émotions aient changé depuis cette danse qu'elle lui a accordée autrefois puisqu'au fond, les situations demeurent. « Et pourtant, vous aimeriez tant que votre nom s'inscrive naturellement parmi les invités. Lequel de nous deux est le plus vain ? » La tête se penche sur le côté, envoyant les mèches brunes couler sur l'épaule fine, et deux grands iris fauves le fixent avec un dédain qui cache mal le mélange de rancoeur et de peur propres aux proies acculées, trop souvent malmenées. « Dois-je vous faire parvenir une invitation ? ... vous savez, comme une faveur. » Et les rôles s'inversent, ou du moins, elle veut croire qu'elle prend l'ascendant. Sous les certitudes qu'elle affiche, elle espère toucher du doigt une fierté piétinée par le manque de lauriers. Prenant garde à ne pas poser le pied dans la boue, elle esquisse un pas de plus. Pour marquer l'assurance. Se donner un peu d'une confiance qu'elle n'a pas vraiment.

« Vous faites une piètre espionne. » Le don enchaîné, elle ne sent pas la peur, la crainte du secret échappé. Le regard capte le nom gravé sur le pierre, déjà rencontré dans les recherches qu'elle a menées. Mais l'Ollivander ne réalise pas qu'elle est sur une piste, littéralement. « Si c'était le cas, vous feriez un piètre recruteur, n'est-ce pas ? » La question claque en contre-attaque, sous-entend le contraire de la vérité et repousse les évidences. Bien sûr qu'elle l'espionne. Que ferait-elle dans cette boue et cette nature peu élégante ? Nyssandra Ollivander n'est faite que pour les lieux à la mode et les soirées, n'est-ce pas ? On ne lui connait pas d'autre décor que l'Elite. Et quand elle pose sa question, elle adopte jusqu'aux tons qu'on trouve dans les salons de thé huppés : « S'est-elle tuée pour vous fuir ? » L'officiel la dit suicidée, pendue à un arbre. L'information se trouvait entre deux nouvelles d'un journal déniché dans les archives. « Vous regrettez sûrement de ne pas l'avoir tuée vous-même. » Le constat glisse, la conclusion s'impose. Il n'est qu'un monstre à ses yeux, le synonyme de ses douleurs et de ses peurs. « Vous auriez dû lui laver la cervelle à elle aussi. » Suggère-t-elle, ignorante du sort auquel elle a condamné son propre frère.
Tag 1 sur EXCIDIUM - Page 6 DgxnSujet: [Mission] PARTY IN THE USA
Invité

Réponses: 5
Vues: 836

Rechercher dans: Trésors rpgiques   Tag 1 sur EXCIDIUM - Page 6 Nonew12Sujet: [Mission] PARTY IN THE USA    Tag 1 sur EXCIDIUM - Page 6 EmptyDim 27 Sep 2015 - 4:23
DAVIUS LLEWELLYN & FRED WEASLEY {#}1{/#}
JULY 27th, 2002 && LONDON

L
e craquement du transplanage s'accompagne de bruits de caisses brisées et de bois craqué, le tout saupoudré de jurons assez colorés pour indigner Molly Weasley pour les trois prochaines vies. « Putain de merde. » Le grognement ponctue enfin la bordée d'insultes et de mauvaise foi tandis qu'il rejoint Davius. Et confirme exactement ce dont le Gallois se doute sûrement. Ce n'est pas Samwell Patternoster qui vient de le rejoindre, mais Fred Weasley dont la tignasse rousse apparaît de derrière un empilement de marchandises quelconques. C'est lui, encore, dont la baguette répare les dégâts d'un geste négligent du poignet et d'un Reparo sèchement claqué. (Si seulement tout se réparait si facilement, son existence toute entière serait probablement mille fois plus simple) « Désolé pour le retard, Rook. »

Prudent, il ne lève pas la baguette face à Davius, ne montre aucune agressivité.
Prudent, il ne la range pas non plus. (Vigilance constante, disait ce parano de Fol'Oeil)

« C'est toi qui m'as tiré hors de la tour de radio. » Le souvenir offert en preuve est amer sur sa langue, il évoque encore les cris de George qui hantent toujours un coin de sa cervelle. Mais il faut bien prouver qu'il est Fred Weasley, n'est-ce pas ? Il n'a pas envie que le Belliqueux cherche à l'attaquer, mesure de précaution (on sent la patte du vieux Maugrey chez le Llewellyn). Et il sait que face à Davius, il ne fait pas le poids, pas même avec ses sorts maison. « Qu'est-ce que je t'ai dit quand tu as voulu interroger Luce à son arrivée ? » Demande-t-il avec une note agacée. Pas par Davius. Leur dispute est de l'ordre du passé, le roux ne lui tient pas rigueur des cris échangés (il a fallu monter d'un ton quand Vincent a commencé à foutre la merde avec ses remarques qui n'arrangeaient rien). Non, Fred est vexé parce que l'ancien Auror a raison. Lucrezia n'aurait jamais dû les rejoindre. (tu l'as cassée, brisée, écrasée) Et lui avait tort. Putain. Fred Weasley n'aime pas se tromper, il s'est toujours cru bon juge des caractères.

« Changement de plan en dernière minute, je viens à la place de Sam. On pense que ce sera mieux si je viens négocier avec toi - les américains adorent les inventions, explique-t-il en s'approchant quand la confiance est restaurée et que les identités sont de nouveau certaines : Il est d'accord. » Les explications sont succinctes, pas complètes pour une Noise. Et loin de la réalité. Il a presque dû menacer le lycan d'aller buter la Parkinson pendant son absence s'il ne le laissait pas partir. (tu fuis fuis fuis) Oui. Il fuit - il n'a même pas honte de le dire. Il se casse. Parce que, putain, il en a marre de ces tragédiennes qui lui tranchent le cœur avec leurs égoïsmes. La veille, il a enfin trouvé la cachette de Lucrezia. Celle où elle se terre quand rien ne va avant de revenir comme si tout va bien. Comme s'il ne voit rien. Comme si sa putain de bague n'est pas là pour lui cramer la main et le cœur, lui rappeler qu'il ne fait pas ce qu'il faut. Il est incapable de la rendre heureuse, l'évidence est difficile à digérer, douloureuse à avaler. Et plus que ça, qu'elle s'obstine à dire qu'il est suffisant claque comme une insulte. C'est ça, fous-toi de ma gueule, a-t-il fini par céder entre la colère et la lassitude après ce qui doit être le centième tu me suffis. La preuve que non. Depuis qu'elle l'a rejoint, elle ne fait que sombrer - elle ne fait que se laisser crever et a le culot d'exiger qu'il vive sans George, putain !

Elle ou Ginevra, même combat.
A enchaîner conneries sur conneries.

Il en a assez de les voir se démolir sous ses yeux.
Il en a assez qu'elles refusent obstinément son aide tout en réclamant qu'il assiste au spectacle, serein.
Qu'elles arrêtent de compter sur lui. Il démissionne.

Rien. A. Foutre.

« Je prends l'apparence du gosse, je suppose ? » La question n'attend aucune réponse - c'est plus logique que Davius prenne l'apparence de l'adulte, il est à la fois plus puissant et plus expérimenté que lui. Alors, sans trop de considération pour les deux sorciers stupéfixiés, Fred commence à récupérer les vêtements avant de déposer le contenu de ses propres poches à côté de la valise. Quelques inventions d'apparence inoffensive, son Miroir à Double-Sens (il a promis à Percy de donner des nouvelles). « Sam n'a pas pu m'expliquer le plan, ou plutôt il ne lui en a pas donné l'occasion, le convaincre ayant déjà pris assez de temps pour le mettre en retard : tu peux me faire un topo ? »
Revenir en haut 
Page 6 sur 8Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8  Suivant
Sauter vers: