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dust to dust.
(MANHATTAN KABOUL) ▽ Les dieux, les religions; Les guerres de civilisation; Les armes, les drapeaux, les patries, les nations f’ront toujours de nous de la chair à canon. Deux étrangers au bout du monde, si différents. Deux inconnus, deux anonymes, mais pourtant  pulvérisés sur l’autel de la violence éternelle.  
Tes yeux parcourent encore et toujours les même lignes sur le papier jauni. Le manoir Reid a brûlé, il s'est embrasé, brutalement, horriblement. Les flammes ont dévorés ce qui restait du manoir. Les flammes ont tout réduit en cendre. Tu ne comprends pas, ne devine pas. Pourquoi? Le dossier s'étale sur le bureau. Les papiers s'entassent, entre les photographies, les questions sans réponses. Trop vite classé, trop vite expédié, le dossier n'est qu'un amas de feuille sans saveur, sans couleur. « Ça n'a aucun sens. », purement, simplement, violemment, il n'y a aucune terrible logiques dans cette histoire. Et la photo continue de s'embraser sous tes pupilles trop claires, trop troubles. Les flammes montent, remontent. Elles lèchent la toiture, gourmandes, fuyantes. Il n'y avait rien à faire, absolument rien à faire.

La cigarette sorcière épouse tes lèvres sans politesse, ni manière. Elle creuse tes idées, dévorant les malheurs & les horreurs. La fumée se tire, s'étire dans un silence lent, tranquille, imbécile. Ils ne sont pas encore arrivés. Elle n'est pas encore arrivée. L'ombre de cheveux en bataille s'écrase dans tes pupilles. Elle est tempête infernale, déchaînée dans les abysses de ses sentiments. Brutale, animale, tu n'as jamais trouvé plus franc. Tu n'as jamais pensé t'attacher. Tu oublies les liens qui t'attachent & t'entachent. Tu oublies ses fragiles bonheurs, drapés sous les horreurs. Dans un bruissements de tissus, tu te lèves, te soulevant pour une tasse de thé. La nuit est difficile, trop tranquille. Elle s'achève dans l'aube, écrasant ses secrets. L'odeur de mort est acre. L'odeur des mystères s'endort dans des sentiments encastré dans ta poitrine. Tu n'es pas serein, pas vraiment certain.

« Lestrange. », la voix d'une vague connaissance de travail te tire de tes pensées, coupe toutes sensations. Tu le connais à peine, pas vraiment. Tu ne t'intéresses pas aux gens. Tu uses & abuses. Tu n'es pas fait pour les autres. Monstre de solitude, tu n'accordes ni attentions, ni passions pour ceux qui te frôlent. Rien ne te touche. Rien ne te trouble. A trop jouer à l'imbécile, tu te fais peur d'avoir un cœur. Tu ne freines pas vraiment, te contentant de faire de la peine. Hélas, trop tard pour les regrets, tes émotions tombent en chute libre. « Mh ? Qui êtes-vous, déjà ? », les yeux de l'homme s’abîment, s'électrisent. Il te le redonne, sur les bout des lèvres. Il voudrait que tu crèves dans l'instant. « D'accord, ... », un sourire assassin se dessine sur tes lèvres, traçant les écueils de ton imprudences, de ton insolence.  Il répète, tournant le dos, crachant son nom comme une insulte. Tu le trouves ridicule. Fruit pourri, il gangrène un système sans saveurs, victime de ses auteurs. Il n'est qu'un de ses trop nombreux produits de consommation, écrasé par sa dévotion. Bientôt, il tombera en cendre. Toi aussi, tu chuteras. Toi aussi, tu mourras.

Le citron tombe dans l'eau chaude. Le goût de la fête a déserté tes rêves & tes lèvres. L'alcool t'a condamné à la confidence, à la confiance. Mal t'en pris. Elle se dilapide déjà, vite, trop vite. Tu fuis la mélancolie, déviant la mauvaise mine. « … Bulstrode va arriver, d'ailleurs, Lestrange. », tes émotions se font indociles, futiles. « Dites-lui que le dossier Reid est sur mon bureau & que je reviens dans une heure. Je m'occupe de la veuve. » , Elphaba, les visions des coups te reviennent, t’appartiennent. Son mari la battait. Son mari la tuait à petit feu. Tu attrapes ta cape dans un froissement de tissu, la baguette solidement attachée à ta ceinture, & tu fuis.

Tu ne veux pas la croiser. Tes pas la fuient. Tes pas oublient. Tu laisses à l'abandon trois années de raisons, trois années de missions. Tu es un peu attaché, un peu blessé. Sans doute, trop jaloux, pour comprendre, pour apprendre. Tu ne partages pas vraiment, pas tellement. Dans tes colères monumentales, dans tes violences infernales,  tu te fais tyran des tes horreurs glacées, trépassés. Tu ne te comprends pas toi-même. Tu n'oses pas. Tu as trop peur de réaliser l'ampleur des cauchemars, du manque d'égard. La boisson est accroché à tes lèvres & dans un calme olympien, tu appelles l’ascenseur.  Avant de recracher violemment ta gorgée, en la voyant. Dressée dans son manque de soin, elle a toujours ses cheveux hurlant à la bataille, réclamant son lot de guerres incendiaires. Un frisson se perd & écrase tes rêves d'abandon. « Je ne fais que passer, Bulstrode. », Lola, tu l'appelais Lola lorsque la solitude t'amoche, te désarçonne. Tu n'es plus que froideur, malheur. Tu n'exposes que le prince des glaces, noyant tes désespoirs dans des fuites trop éphémères. Tu n'entends pas l'orage gronder, se relever, te pulvériser. Tu ne vois pas sa rage.

« Le dossier est sur mon bureau. », lâches-tu simplement, comme pour meubler le silence, distancer les souvenirs. Tu craques l'allumette pour qu'elle t'engueules, te gueules dessus. Tu veux te prouver que tu es rien pour elle. Tu veux qu'elle te dise que tu es pas son ami, tu l'as jamais été. Tu t'es fait évincer après tout. Tu t'fais toujours évincer. C'est ton éternel destiné. Sans doute, trouve-t-on les autres mieux que toi, mh ? Sans doute, est-ce déjà fini ? Il ne restera que le rire des souvenirs, l'alcool trop gourmand. « Je peux passer, maintenant ? », tu te figes dans ses yeux. Oui, c'est ainsi, c'est fini.

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7 Mai 2002
9h38
(c) AMIANTE


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Rien. Elle n'était même pas un astre brillant sur tes jours ou tes nuits, elle n'était presque rien. Pourtant ton coeur n'était pas du même avis, se faisant ses tremblements de terre tout seul. Elle était partie. Les femmes qui passaient dans ta vie n'étaient-elles bonne qu'à abandonner, mourir, s'enterrer ? Tu restais, fière, forte, inébranlable, cette arche qui surmontait toute les catastrophes naturelles. Mièvre bijoux de pacotilles rayonnants de toutes flammes. Tu étais un microbe qui voulais simplement empoissonné la terre entière pour éviter de perdre de l'eau, d'en perdre par tous les pores, tout les orifices tellement la douleur pouvait être accablante. Tu l'avais laissée entrée chez-toi, être maîtresse, ta maîtresse, ta nouvelle rebut, ce que tu mangeais pour déjeuner, celle avec qui tu dormais, au creux de ton ventre, toujours là, à te ronger de l'intérieur, se tortiller, se frotter à toi comme si elle était quelque chose de beau : ta rage. Cette violente agonie de tout le reste. Cet analgésique contre les larmes et la douleur, peu en important la gravité.

Ses voix hurlaient, à chaque fois, que c'était de ta faute. Alors tu blâmais les autres, pour tout ce qui pouvait venir t'écraser les doigts. Elle était partie parce qu'elle était un microbe, une incapable, tout juste bonne à battre de ses longs cils. Tu lui aurais donné le bonjour de ta main si elle avait recroisé ton chemin depuis. Rien. Elle t'évitais. Bientôt, ton acolyte en avait fait de même. L'arrivé de l'étranger était venu changer la trajectoire des planètes. Quelques sourires étouffés plus tard, assassinés pour qu'ils ne viennent jamais au monde; tu avais cessé d'exister pour lui. Son regard préférant les détails très intéressant du carrelage à ton sourire désolé. Sa voix ne t'étais même plus familière, mais trop d’orgueil te tenait à la gorge. Ne pouvait-il pas comprendre que, pendant vos trois ans de vie professionnel commune, il avait été la seule lumière, le peu de bonheur, celui qui t'avais fait sourire. C'était de sa faute. Sa faute si tu étais aujourd'hui si faible devant le clown qui te servait désormais de partenaire. Il avait raison de te fuir, parce que tu lui en voulais d'avoir laissé ses barrières grandes ouvertes avant de prendre la fuite. Il ne comprenait pas l'embarras ni la guerre dans laquelle il t'avais abandonnée. Tu serais tes dents chaque fois qu'il t'évitais, plutôt de lui hurler qu'il te manquait comme si on avait arraché quelque chose qui autrefois te rendait entière. Un bras, une jambe ou même un oeil, tu ne voyais plus clair et tu en avais besoin, besoin de lui, ton oeil droit.

Ton coeur palpitait, mais tu ne montrais rien. Ça t'énervais toujours d'arriver dans les locaux du ministère. Peur, rage, énervement, manque, trop de choses se mélangeaient en cocktails explosifs qui ne pouvaient te garder calme, tes doigts tambourinant contre la rampe de l’ascenseur qui n'en finissait plus de monter jusqu'au second niveau.  

C'est là que la guerre commence. Recrachant sa gorgée pour mieux retenir son souffle. Et toi, respires-tu ou est-ce que la rage te coupe le souffle ? Tu te commandes de rester calme, mais alors que cette voix, étrangère devenue, viens te frapper en pleine figure ; tu n'es plus rien pour lui : « Je ne fais que passer, Bulstrode. » Tu te contrôles encore, un peu. Tu ne peux pas. Pas foutre le feux au mur de vos locaux. Pas répandre son sang partout dans l'entrée, sur la moquette et ta chemise. Ta respiration est revenue, saccadée, annonçant les soldats qui trépignent, mais il ne voit rien, il n'as jamais rien vu. Comment d'aussi belles mires peuvent-elles être aveugles ?

« Le dossier est sur mon bureau. » Tu pourrais crier. Rien de bien précis, pas de parole, juste un cris sortis de tes entrailles, un nouveau né de haine, de trahison. Pourquoi est-ce que t'as un pic à glacé d'enterrer dans le ventre, te trouant de bord en bord, alors que tu ne pensais même pas qu'il était si important dans ta vie ? « Je peux passer, maintenant ? » Ton regard de mort se pose sur lui,  pour le glace ce putain de roi de glaces.  T'es une tornade de flammes, un phoenix qui a la rage et qui fonce sur lui. Tu fous tout en l'air, envoyant valser ce qu'on pourra penser et dire de vous. Tes mains attrapant les pans de sa veste, le col de son chandail, l'encastrant dans le mur le plus près. Tu pourrais lui détruire sa jolie gueule, mais t'hurles d’abord tout ce que t'as dans le ventre, le vomissant sur lui, des larves d'insultes qui ne sont même pas le quart de ce qui te secoue.

« C'EST QUOI TON PUTAIN DE PROBLÈME LESTRANGE ? » Grognes-tu, tes dents claquant tout près de son visage. Déjà l'attention est attirée dans les alentours, fronçant tes sourcils, plissant tes yeux, parce que l'eau n'y a pas affaire. « Je vais le foutre en feu ton sale dossier. Comment t'oses me parler comme ça ? Faire ta vermine d'enfant gâté. Si t'as un problème a réglé avec moi, fais-le maintenant, sinon, j'vais te donner une raison de me détester pour de bon. » Ton poing te gratter, te démanche. Tu lâche sa veste, l'attirant derrière, prêt. Prêt pour le choix du prince. Il le mériterais pour tout ce mal dont il t'as intoxiqué. Sauf que quelque part au fond de toi, tu espères qu'il rigolera, à l'instant, que tu lui foutra un coup solide sur la poitrine et que vous irez boire un coup ensemble. Sauf que vous êtes des montres d’orgueil, tous les deux, de grands malades.
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(MANHATTAN KABOUL) ▽ Les dieux, les religions; Les guerres de civilisation; Les armes, les drapeaux, les patries, les nations f’ront toujours de nous de la chair à canon. Deux étrangers au bout du monde, si différents. Deux inconnus, deux anonymes, mais pourtant  pulvérisés sur l’autel de la violence éternelle.  
Elle est feu. Les flammes la ravagent, elle est incendie, interdits. Ses prunelles fauves s'électrisent, s’impatientent. Elle va te tuer. Tu la sens comme un ouragan, ivre de tout détruire, de tout anéantir. Elle veut te pulvériser. Drapé dans ta froideur, dans ton manque de chaleur, tu restes droit. Tu ne crains rien. Tu ne crains pas sa maladresse violente. Tu n'as pas peur des coups. Lola était un chien de combat, éternellement tendu, continuellement perdu dans ses luttes intestines. L'homme et ses sentiments t'échappent, t'écartent. Tu ressens mal. Mais tu sais ce qui se dévoile en elle. Tu sais que tu ne lui échapperas pas. Tu ne lui échappes jamais. Et si tu dois périr de sa fureur, de ses douleurs, ainsi soit-il.

Divine assassine, ses doigts griffent le tissu de ta veste, te faisant perdre le thé qui explose au sol. Le breuvage brûlant se répand à tes pieds, tu ne bouges pas d'un cil. Tu restes de glace à ses fantasmes, à ses fureurs d'enfant. Elle n'est qu'une gosse qui frappe sans réfléchir. Elle n'est qu'une gamine sauvage, un peu brutal. Et tu n'as pas vraiment peur. Tu n'oublies pas la tendresse, ta maladresse, les rires. Des centaines de rires comme une pluie lente sur ton cœur, comme une vielle & redoutable mélancolie. Tu le sens, au fond, ce chagrin. Il se tord délicieusement, docilement, presque un peu familièrement. Et il te protège un peu quand ton dos rencontre le mur froid, quand elle s'accroche, qu'elle s'écorche. Elle vomit sa peine, elle se fait un peu reine. Statue gelée, statue froide, tu n'as pas de cœur pour elle. Tu n'en as jamais eu. « C'EST QUOI TON PUTAIN DE PROBLÈME LESTRANGE ? » , sa rage glisse, t'érafle. Un sourire s'étire. Ouai, c'est quoi ton problème ? Encore & toujours elle. Encore & toujours, ton cœur qui vacille, s'égarant lentement, doucement. La rancœur se mure, murmure. La rancœur n'oublie pas les années, l'amitié. Jaloux, tu n'étais qu'un caprice égoïste pour cette amazone des temps moderne. Possessif, tu t'attaches peu mais toujours dans le soucis d'être victorieux. Tu ne cèdes pas. Jamais. « Toi. », un souffle mordant contre sa peau. Tu signes la guerre. Tu signeras toujours l'enfer.

 « Je vais le foutre en feu ton sale dossier. Comment t'oses me parler comme ça ? Faire ta vermine d'enfant gâté. Si t'as un problème a réglé avec moi, fais-le maintenant, sinon, j'vais te donner une raison de me détester pour de bon. »  , un ricanement lui répond. Oh Lola, jolie Lola, sans cesse, briser sur les rivages de sa rage éternelle. Elle n'apprendra donc jamais. Tu n'es pas de ces hommes qui s'inclinent, se devinent. Tu n'es pas de ces fragiles êtres de porcelaines. Elle ne te brisera pas. Elle ne te fera pas tomber. Elle n'a pas ses pouvoirs toi, hein ? Oui. Elle n'aura pas ton cœur. Elle ne te saignera pas de ses horreurs. C'est fini. Depuis une éternité, avant même d'avoir commencé. Et elle t’enchaîne, t’entraîne dans les ombres, léchant tes désespoirs, tes grisailles. Trop près, elle piétine ton espace vital. Elle te touche, t'écrasant de son corps, de sa peau trop chaude, trop vivante. « Bulstrode, je te recommande de reculer. », lâches-tu d'une voix douce, cachant les cauchemars, et pourtant tu largues les amarres, tu crèves son cœur d'un mensonge. Elle ne te connaît pas.
Elle ne t'a jamais connu.

Ses dents ont beaux claqués comme si elle allait te bousiller, tu ne crains ni violences, ni l'insolence. Le bout du bois rouge s'enfonce sous la gorge de la brune. « Recule. », la menace suinte & glisse, impérieuse, furieuse. Tu flirtes avec un océan de tensions, écrasant la passion. Tu n'aimes pas qu'on te touche. Tu n'aimes pas qu'on use & abuse des gestes avec toi. Ça t'insupporte, te porte. La fureur et la panique se mêlent dans tes entrailles, écrasant du talon la calme, dansant avec le sarcasme. Son manque de respect t'afflige. La politesse n'est pas donnée à tous & surtout pas à des êtres comme elle ou Félix. « Vas retrouver ton bellâtre étranger. », craches-tu dans ta mauvaise foi, balayant les derniers morceaux d'émois. Tu brûles d'une rage jalouse, tu brûles d'une possessivité amère. Tu ne lui pardonneras pas l'abandon, le manque de raison. Elle t'a laissé, délaissé. T'es qu'un jouet cassé, usé, désabusé. Tant pis pour toi. « Tu aimes tellement son café après tout. Dans le tien, il ne met pas de vinaigre après tout, mh ? », jeux de dupes, tu lui redonnes chaque coups, chaque blessures d'un regard assassin. Tu vas le payer, c'est sûre. Et alors ?

Au jeu des cons, tu es le roi. Prince des glaces, tu ne lui donnes que de la froideur pour chaleur. Et tu n'oublies pas cette rage agonisante, qui pulse sous ta peau, hurle à la rébellion, à l'insoumission. « Allez recule, vas le retrouver, te plaindre du méchant Lestrange qui t'a laissé seule. », siffles-tu, dévoilant des orages, des naufrages dans tes yeux trop clairs. « Qu'est-ce que t'attend ? », tu la provoques, tu oses, tu plantes des coups de poignards. Encore & encore. Qu'elle aille crever. Qu'elle te laisse sombrer dans ta solitude. La rage est froide et liquide, salé sur tes blessures, grattant tes dorures. Monstre d'indifférence, tu la glaces de tes apparences.

Sois sans cœur pour lui arracher un peu du sien.
Sois débile pour ne pas perdre encore le tien.
Nies l'amitié. Chasses la pitié.

Tu ne lui pardonneras pas. Jamais. « Dégage, Lola. », elle te sort par tous les pores de la peau, elle coule en overdose. Tu en as assez. C'est fini. Tu t'en persuades. Tu n'as pas d'autres choix. La tendresse c'est pas pour toi. Cicatrices & morsures, tu as que ça sur le cœur, collé à ta rancœur.
(c) AMIANTE


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Elle s'est fait ta maîtresse, glissant partout sur ta peau devenue de l'acier avec les années, elle s'est glissé à l'intérieur de toi pour construire de pyramides dans ton thorax. Elle est partout, sur toi, lui, en lui, dans tes veines, sur ta langue, tes yeux perforant les siens, ses foutus océans trop clairs où tu t'es déjà noyé, hurlant silencieusement, invitant l'eau à visiter tes poumons souffrants. La rage, la violence, la belle, reine de guerre, elle t'embrasse, tu l'embrasse, elle, lui, vous vous embrassez tous les trois, mélanges de chairs comme vous avez osé trop peu le faire avant. Seul contact qui ne te donne pas le mal de mer, celui de la guerre de vos corps, celui qui fait pulser ton sang, te pressant à lui avec rage devant une seule question qui claque comme une promesse d’assassinat. Il a ce foutu sourire, qui se brouillonne à ses lèvres, attirant ton regard, faisant une symphonie électrique de tambours dans ton ventre. « Toi. » Il croit te faire mal, comme un chien enragé en mordant un autre. Il fait bien pire. Fichant toute ta peau en feu, tout tes entrailles. Tu le mordrais, lui en foutrais une si vous n'étiez pas au travail, si vos coeur n'étaient pas liés par des souvenirs que tu chéris trop, des ancres qui te tirent vers le bas. Tu l'avertis, dans un grognement de louve. C'est fini de faire les gamins, tu en a marre, il te manque, tu es plus seule que jamais et ce n'est pas la présence de Felix dont tu as besoin, à boire jusqu'au bout de la nuit.

Il ricane, tu lui arraches le yeux, avec tes dents, au fond de cette jungle noire qu'est ton ventre. Tu le maudit, lui et toutes ses nuits. Lui et tout cet amour mal léché que tu as bien pu verser dans son verre, dans sa gorge. À l'aimer comme un frère, un égal, un ami, amer sur ta langue, pas autant que le sera son sang. Tu pensais régler les choses, mais il ne fait que massacrer un peu plus ce qu'il peut rester de ce coeur métallique dans ta poitrine, rouillé, et maintenant sanglant. « Bulstrode, je te recommande de reculer. » Protocolaire, dégoûtant, tu veux qu'il meurt. Tu sais. Tu le connais, comme il te connait. Vous n'êtes pas des gens de contact et, tu as même osé lui dire pourquoi, un secret sur lequel il a craché. Alors tu craches sur son propre dédain. Resserrant ta prise sur lui.

Sa baguette s'enfonce sous ta gorge, avalant ta salive, sans pour autant cacher tes crocs pointés vers lui. Qu'est-ce que t'as à perdre ? Qu'est-ce qu'il te reste d'autre à perdre ? Pas ta mère, pas ton rebut, pas lui. « Recule. » Tu t'avances, un pas de plus, approchant de nouveau ton visage du sien, qui mordrait en premier ? « Vas retrouver ton bellâtre étranger. » Felix reviens sur le plancher, alors que tu ne sais même pas ce qu'il vient faire dans cette guerre. N'as tu pas fait que le repousser, le rejeter avec toute le violence du monde depuis qu'on t'as foutue de force avec lui ? « Felix n'as rien a... » Tu commences à le défendre, enfin, en partie. Parce que tu ne comprend même pas qu'il est le centre de toute cette guerre puéril qu'il s'est battît tout seul, forgeant ses armées de rancoeur et de jalousie. « Tu aimes tellement son café après tout. Dans le tien, il ne met pas de vinaigre après tout, mh ? » Tu ne comprend pas bien. Fronces un sourcil, relâchant un peu ta prise. « Il a fait... » Commences-tu, transposant ta rage sur le Danois. C'est donc pour ça qu'Aramis ne buvait pas ses cafés ? Aramis ne te laisse pas terminer autrement que dans un grognement. C'est Felix qui te payera ce coup là, ses coups là. « Allez recule, vas le retrouver, te plaindre du méchant Lestrange qui t'a laissé seule. » Perdue, dans ses yeux, dans cette guerre que tu perds d'avance. Est-ce que ça jamais été différent ? Toi qui l'aime de tout ton coeur souffrant et lui qui te redonne l'indifférence en remerciement.  « Qu'est-ce que t'attend ? » Ta rage se resserre au col de sa chemise, il chatouille ta maladie, ton infection qui se répand rapidement dans tout ton sang, dans le sien bientôt, le votre, ne faisant qu'un sur le champ de bataille. « Dégage, Lola. » Non, tu ne peux pas. Il a fait de toi un putain d'inferi sur qui il fait sans cesse couler de l'acide. Il se fiche de toi, il s'en est toujours foutu. T'arrives même pas à comprendre ce que t'étais pour lui. Une distraction, un boulet, une sale poussière sur sa chaussure. Ça te blesse, tu pourrais pleurer, mais la fierté assassine la peine, la rage hurle à la vengeance. Tu veux lui faire mal, le happer mortellement, plus férocement que lui. Être sa faim, graver ton nom dans ta chair, ceci est mon oeuvre, craignez-moi.

Tu ne réfléchis pas. Ne mesure rien. Aucune conséquences. Tes mains remontant jusqu'à sa tête, l'attrapant par les cheveux, par la peau de ses joues de son cou, vivement, trop rapidement pour qu'une lutte soit possible. Ton visage percute le sien, tes lèvres dans un carambolage sanglant avec les siennes, crevant les siennes de toute ta rage, passion liquide qui coule d'une bouche à l'autre.  Ta bouche foutant la sienne à vif dans un contact corrosif et venimeux, ta langue comme venin, à t'en dégoûter toi-même, te foutre en bordel. Tes incisives agrippant même ses lèvres alors qu'il tente de s'enfuir de ton empoisonnement, le jetant plus fort dans ce baiser perfide donné par la haine. Quand tu le libères de ta calomnie, c'est pour mieux lui foutre ton poing au visage, t'éloignant de lui d'un même coup. Ton regard glissant sur cette lèvre saignée par tes soins, le souffle agonissant.

« C'EST BON ? C'EST SORTIS DE TON PUTAIN DE SYSTÈME MAINTENANT ??!! » Et toi, c'est sortis du tien ? Sa fureur encore goûteuse sur ses lèvres que tu lèches de son sang. Ta fougue n'as probablement rien régler, mais savoir que tu lui a toi aussi craché au visage est plus que satisfaisant. Peut-être qu'au fond, tu aimes ça, te battre avec lui, même s'il te manque, faisant autrefois partie de toi, aujourd'hui squelette désarticulé. Il comprend rien, t'aurais jamais dû l'aimer, pas même un tout petit peu. Aimer Lestrange c'était comme apprendre à faire des nœuds pour se pendre.
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(MANHATTAN KABOUL) ▽ Les dieux, les religions; Les guerres de civilisation; Les armes, les drapeaux, les patries, les nations f’ront toujours de nous de la chair à canon. Deux étrangers au bout du monde, si différents. Deux inconnus, deux anonymes, mais pourtant  pulvérisés sur l’autel de la violence éternelle.  
La haine. Elle sommeille, s'éveillant de sa torpeur, de ses douleurs, glissant sinueusement dans tes pupilles trop claires. La haine qui entraîne & enchaîne. Cette putain de colère qui flirte avec ce poison qui avale toute raison. C'est le courage qui manque à ta lâcheté. Tu maudis, tu trahis. Tu l'as trahi. Combien de fois ? Combien de drames dans ses yeux fauves ? Derrière le dégoût explose la violence, l'insolence. Elle t'a laissé. Elle t'a abandonné. Elle t'a fait saigner. Tu es autant l'auteur du crime que sa victime. Désarmé, tu te sens noyé, délaissé. Pantin entre les mains, la haine te griffe, t'obsédant dans ses odeurs de souffrance & d'agonie.

« Felix n'as rien a... » , encore et toujours, elle le défend. Elle le défendra toujours. Ta fureur explose, elle gronde, elle grogne. Tu en as assez. Tu es lassé. Toi, tu sais pas jouer. Toi, tu veux pas trembler. L'amour rend fou. Pour aimer, pour chérir, tu es prêt à mourir, à trahir. Mais tu ne tolères pas les abandons. Tu ne peux pas supporter l'horreur de tes douleurs. Tu as trop subi, senti dans les ravages de ton cœur, de tes noirceurs. « Il a fait... » , sa voix crisse, s'étonne, s'abandonne. Tu te raidis, elle ne savait pas ? Elle n'a jamais su. Elle ne t'a jamais entendu, vu. Comment pourrait-elle avoir remarqué ton mal être ? Le malaise s'égare, s'espace, t'embrase. Tu étouffes au milieu d'eux. Tu succombes entre ses mains. « Si, il l'a fait. », ta voix claque. Tu n'admets pas d'autre option, résolution. La vie s'éveille, s'égraine. Et tu sais que tu ne mens pas, tu ne vacilles pas. Le vinaigre mélangé au café t'a une fois effleuré le palais. Dégoût, tu as été vomir ton déjeuner dans l'instant, sur le moment, te promettant de ne plus jamais tomber dans ses pièges. Et elle, elle t'a prise pour un con. Et elle, elle t'a brûlé, éventré. Tu veux qu'elle recule. Tu veux qu'elle s'en aille.

Tu as assez de l'écume de ses souvenirs qui se fracassent sur tes rivages. Tu en assez de son visage. Qu'elle s'en aille sous les entailles de ses ongles, de ses overdoses. Tu as eu ta dose. C'est fini. Complètement fini. Tellement. Terriblement fini. La fin d'une tragédie, d'une agonie se dessine, t'envenime. Ta baguette s'enfonce, tu la tueras de tes menaces, de tes traces. Elle serre encore ta chemise de ses doigts, t'étouffant un peu plus, toujours plus. Elle n'aura jamais assez de ses ravages. Elle n'aura jamais assez de te pousser au naufrages.

Brutalement, ses mains remontent. Elles tirent, te faisant glapir. Prisonnier de sa poigne, elle n'a aucun mal à t'arracher un grognement guttural. «  Lâche-moi ! Lola ! », ta voix grimpe, menaçante, dérangeante. Ce n'est plus un jeu. Tu veux aller en paix & ne plus l'aimer. Ton cœur te lacère, faisant ses griffes dans ta poitrine. Tu fulmines. Désordonné, tu fais descendre sa baguette, la plantant dans le creux de sa gorge. « Casse-toi. J'en ai fini avec toi. », tu détaches chaque mot, la laissant les imprimer dans ton esprit. Plus jamais, il ne sera question d'amitié entre vous. Plus jamais, tu ne la laisseras t'approcher. Elle dépasse le bout de la baguette & elle vient écraser ses lèvres des tiennes. Elle se fait reine, la garce. Et tu grondes, tu grognes. Qu'est-ce qui lui prend ? Le dégoût s'imprime, remontant dans ta bouche. Tu as déjà envie de vomir. Et elle outrepasse tout ses droits de sa langue. Elle te conquiert, la mégère. Tu trembles devant la haine. Tu trembles devant l'horreur. Le drame transperce ton ventre, nouant tes entrailles. Tu la maudis, tu l'avoues sans merci, sans pitié. Tout ce qui compte, c'est la haïr, hein ? Ses dents s'enfoncent dans tes lèvres et tu trembles de tous tes membres. Tu saignes, tu t'écrases dans ta haine. Son poing atterrit, t'interdis tout sentiment. Tu gémis, la douleur. La haine s'ébruite, ne s’amenait pas. Elle te fait juge mais te condamne. Tu es sûr, tu es certain, tu n'as que pour elle & ses foutaises du dégoût. « Tu ... », le regard est sanglant, cinglant.

Tu n'as pas osé, Lola.

« C'EST BON ? C'EST SORTIS DE TON PUTAIN DE SYSTÈME MAINTENANT ??!! » , le cris résonne, s'étiole dans le fond de ton crâne. Il dérape, s'arrache. Et elle revient goûtant à ton sang. Ton si précieux sang, jamais souillé, jamais tâché. Enfant sacré, tu te sens trahi, sali. Tu sens ta pureté se crevasser. Elle t'a touché. Elle t'a blessé. Tu ne lui pardonnes pas. Tu ne lui pardonneras jamais. Le souffle est raide, douloureux. Tu as mal, partout, tout le temps. « Lola ... », tu n'es plus un chaton, tu n'as rien d'un gosse innocent, tremblant. Tu vas la pulvériser. Tu vas la briser. La baguette tourne, le rouge sang, le rouge haine, brisée sous tes colères. « Expelliarmus. », siffles-tu, le sort la vole, s'envole, droit sur sa gorge, la propulsant au mur inverse dans un bruit sourd, dans un bruit lourd. La froideur te donne des allures de prince solitaire, contemplant le brin d'herbe dans son royaume glacé. Tu as assez subi, assez sali. Tes doigts s'écorchent sur tes lèvres vermeilles, cueillant le flot de sang trop pur, trop dur. Magie noire danse, s'élance dans ton corps. Tu pourrais la tuer. Tu pourrais t'amuser un peu. Oui, tu pourrais. Tu es prince de sang, tu as tous les droits à tout endroits. « Je crois ne pas avoir été assez claire avec toi. », ta langue claque. Fini de jouer, tu vas la faire vaciller, tanguer & elle n'aura que ses yeux pour pleurer.

Mais déjà ton ventre se noue, la nausée est proche, trop proche. Et tu te penches, abruti si souvent détruit. Tu vomis ton petit-déjeuner, souillant le sol du ministère d'une odeur nauséabonde. Elle est immonde. Ton regard se perd sur les traces du thé avalé & des tartines de miel. Léger, pas très riche, tu n'aimes pas tout. Tu es souvent trop difficile. Tu te redresses, l’œil torve, l’œil hagard, ignare de ses souffrances, de ses demandes. Tu n'es qu'un monstre de pulsion, en mal assassinat, de malfrats. Ici, il n'y a que le parfum de votre haine. Ici, les souvenirs se balayent, tombant en miette. Tu te dresses, fils de Rabastan, fils du mariage entre deux enfers sur terre. Ton poignet tourne encore trop svelte, trop rapide. Doué, tu es de ses sorciers courtisés par la magie & les dénis. Ta voix s'emporte, se déporte & la voilà scotché au mur. « Ne me touche plus jamais. », lâches-tu dans une bourrasque glacée la faucher, l'enlever. Tu n'es qu'un enfant gâté trop souvent délaissé par ton père. Tu n'es qu'un gosse en manque d'amour. « Ne m'approche plus. », condamnes-tu. « Reste avec ton enfoiré d'étranger & fous-moi la paix. », tu craches, mauvais, éperdu dans tes douleurs, dans tes rancœurs. Tu ne t'assouvis que dans tes passions, tes pulsions. Tu ne veux plus d'elle. Tu effaceras, tu oublieras. Tu mérites juste un peu de paix quand tu tournes les talons sans un regard en arrière, rengainant ta baguette avec une remarque assassine pour l'homme qui vous a écouté.

Tu ne l'as pas vraiment aimé, hein ? Jamais.
(c) AMIANTE


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Tu ne savais pas qu'ils préparaient tous les deux cette malédiction, depuis le début, maudisant chaque respiration que pouvait prendre l'autre être, à l'autre bout du bureau. Et toi, sur le bûcher, entre eux, aveuglée par la fumée, abrutie par les flammes. Cultivant leur haine à coups de vinaigre et de répulsion, plantant férocement leurs graines pour que fleurisse la guerre, que du centre des fleurs coule le sang de l'ennemi, en jets puissants. Tu aurais presque pu te calmer à ce moment, partir, aller frapper Felix, chercher un autre coupable, quelqu'un d'autre à perdre, pendre, à dépecer. Trouver un autre nom à  vomir que celui de Lestrange. « Si, il l'a fait. » Tu ne veux pas l'excuser, tu sondes ses yeux, ses grands lacs glacés, tu y nages à t'en coloré toi-même la peau, t'hypotermisant pour ses deux cons, les lèvres bleus, tremblantes. Tu cherches un mensonge, une alternative, au milieu des amas de glace. Felix n'as pas pu faire cela. Le grand danois n'est pas de ses chiens qui ont la rage. Il bat gentiment de la queue, ne fait que rapporter la balle, quémander que tu le grattes sous le menton, voulant ton attention, toute ta putain d'attention.

Tu pourrais lâcher prise, abandonner, tout, lui, le boulot, t'enfuir, juste, laisser tomber. Pourtant la fierté te serre à la gorge comme tes mains sur ton collègue. Ils ne savent pas que cette guerre vas durer cent ans. Non. Vous allez, pompeux, les torses bombés, les veines saillantes, le faisant grogner de rage alors qu'au fond, tu ne cherche que des excuses, peut-être cachés quelque part sur sa peau, dans sa chaire. «  Lâche-moi ! Lola ! » Qu'il te transperce la gorge avec sa baguette s'y enfonçant, brisant tes cordes vocales, tu ne la lâchera pas, anarchiste, tu cherches la paix par vos bombardement. « Casse-toi. J'en ai fini avec toi. » NON. Personne n'as été couronné, liquider, vous n'avez pas terminé. Tu t'aggraffes à son cou, ses coups, comme à vos souvenirs. Tous ses rires qui te dardent la ventre, ce frère qui te saigne, te tue, sans même t'achever. Il crève tes yeux, t'aveugle, tu ne veux même plus voir, ses cisailles avec lesquelles il t'as entaillé, jurant la fin de ce que vous aviez été. Jurant qu'il n'enroulerait plus jamais la nuit autour de ton corps assommé de vos potions abrutissantes. Tu le sens te quitter, rompre, se déraciner de toi, se déterrer, brisant la plante que vous aviez pu être, te laissant haletante, brisée, ensanglantée. Tu ne veux pas, tu cherches un solution et dans l'empressement, tu trouves la pire.

Tu t'es écorchée vivante, te transformant en inferi, son sang sur tes lèvres, ton coeur au bord des tiennes, prêt à se jeter à la mer. Tu tombes, toujours plus bas. « Tu ... » Tu cherches une excuses, cherche à lui renvoyer un autre coup au visage. Saignant tout ton désespoir pour éviter de pleurer. Jettes la faute sur lui. Le désespoir est le seul, désormais, qui tienne ta main, enfants du destin. « Lola ... » Tu serres tes dents, attend la réplique, aussi cruelle soit-elle, désarticulante. Tu l'as mérité, tu l'as cherché sans même savoir ce que tu voulais. Ta baguette brandis vers toi, ta gorge, serrée, souillée, brisée, comme des vagues. Tu es un océan et il est le rivage, noir, tranchant, sur lequel tu n'as toujours fait que te fracasser, comme tu le fais encore. « Expelliarmus. » Ton corps se brise contre le mur. Ton poing douloureux s'amourachant de ton dos qui subit la même décharge nucléaire. La douleur atomique de ton coeur se déversant partout. Il doit t'achever, il n'as pas le choix, qu'il la prenne cette épée, qu'il la laisse tomber sur ta tête. « Je crois ne pas avoir été assez claire avec toi. » Tu lui revoie toute ta sauvagerie d'un regard d'amazone, préparant tes flèches, vidant ton sein de tout amour pour lui. Ton poison faisant enfin effet à l'intérieur de lui, vidant ses entrailles sur le sol, alors que tu te forces à tenir encore debout. À être droite, plus rigide que lui, tu ne te pleurerais pas jusqu'au sommeil, jusqu'au bout de la lune. T'accrochant au mur, t'y tordant dans un grognement : « Ne me touche plus jamais. » un ordre, une invitation à faire le contraire. Tu lui foutrais un doigt dans l'oeil, juste pour lui montrer qu'il coulait sur ton dos, n'avait aucun pouvoir contre une force de la nature telle que toi. « Ne m'approche plus. Reste avec ton enfoiré d'étranger & fous-moi la paix. » Non. Non. Y existe-il quelqu'un d'autre que vous dans le monde en cet instant ? Tu as oublié. Tu vis trop, ici, pour être ailleurs. Tu te libères, frappes le mur, regardant se pas s'éloigner. Tu pourrais le suivre, vous déchirez jusqu'à ce que tu sois habituée à la douleur, qu'elle ne te fasse plus rien.

« BRÛLES EN ENFER, LESTRANGE. »  Brûles. Tu attrapes ta baguette. Tu te diriges vers ce dossier qu'il a monté pour t'éviter. Tu tiens ta promesse. En faisant un phœnix qui ne renaîtrait pas. Poussières rejeté d'un revers de baguette sur son bureau à lui, son bordel à lui. À défaut de brûler tout le reste, son père, sa soeur, sa maison, sa Ollivander. Fuck you Clyde.

Fin.

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