You're freckles awesome ! { Rolix }

Ronald & Felix

when nothing goes right, go left

You already know that I'm mean to you, because I like you.
So what if I don't even know you ?! I already like you !

Putain, je tourne en rond depuis déjà une bonne dizaine de minutes. Je savais que j’aurais dû convaincre Lola de venir avec moi, Aramis au pire. Quoi que… non okay, peut-être pas Aramis. Il en aurait profité pour trouver une grosse branche et me l’enfoncer dans le ventre. J’aurais dû amener quelqu’un, parce que même si je lance un sort au-dessus de ma tête, personne ne va le voir. Bah non. Quel con parfois ! Mais si ça se trouve, je ne tourne pas VRAIMENT en rond, je me suis juste égaré au dernier croisement. Je regarde partout autour de moi du coup, presque optimiste, cherchant à me rassuré. Je n’ai jamais été doué en camping, en fait j’ai toujours été nul dans le domaine. Franchement la vie dans la nature, ce n’est pas mon truc. J’aime la vie citadine, à la limite, fichez moi sur un bateau, je saurais me débrouiller, enfin tant qu’on ne me demande pas de voguez sur la mer ou on risque de couler comme le Titanic. Bloup bloup. Mais la forêt, arf. Je me frotte le crâne, ici tout se ressemble. Des arbres. Et des arbres. Similaires en plus, tu parles d’une connerie. Franchement, dans mon coin de pays, il y avait moins d’arbre. Et on ne m’envoyait pas chercher une nana perdue. D’ailleurs, on peut me dire ce qu’elle ficherait ici la Carrow hein ? Elle a beau aimer les plantes, il y a une limite à tout. Elle va en faire une overdose. Moi j’y arrive en tout cas. Saleté de nature. Saleté d’arbre. Saleté de… mais par Loki, pourquoi est-ce que je suis agacé comme ça moi ?

Il était temps que ça me percute. Je veux dire, d’accord, je n’ai jamais été un grand amateur du plein air. Les insectes, le pollen, les efforts à déployés, je suis un petit prince moi quelque part. Mais au point d’être fâché ? Bah non. Du coup, je ne suis pas perdu ! Il y a quelqu’un dans le coin, je capte son agacement, c’est qu’on est grincheux ! Moi je souris à nouveau, si ça se trouve c’est un raffleur et il pourra me guider. Parce que oui, les raffleurs devraient servir de guide touristique aux vrais représentants de la loi comme moi. Logique. J’abaisse donc les barrières et un peu comme un chien le ferait, ou plutôt une chauve-souris, je suis batman nanananan, je cherche la source des émotions. Je cherche le perturbateur. C’est plus difficile qu’il n’y paraît, parce que tout est diffus. Si seulement je pouvais toucher l’individu… sauf que c’est pile le fameux individu que je cherche. Aller, un peu de nerfs Felix ! Et pourtant, ce n’est pas tant mon don qui m’aide à trouver, mais plutôt l’autre qui me trouve. Je m’arrête dès que j’aperçois le bout de bois se redresser devant moi. Je lui balance mon plus beau sourire. Mais à qui ? Au roux pardi ! Un type qui se tient devant moi, le regard méfiant, la baguette alerte, dans un vieux pull défraichis. Bon je suis un type coquet déjà, mais là à côté de lui, je suis une putain de carte de mode. Par Loki, il faut lui offrir des fringue au pauvre gars. Un insurgé à coup sûr, sinon il se serait déjà présenté, de toute manière s’il était mangemort, il m’aurait reconnu. Je suis un peu tape à l’œil quoi.

Je redresse les mains bien docilement, signe que je viens en paix. Ma baguette attend dans la poche intérieur de ma veste en cuir de je ne sais plus quoi. On s’en fou de toute façon là, j’essaie de me faire aussi innocent que possible. Inoffensif. « Hey, pas de faux mouvements mon vieux. Je ne suis pas venu te voler ta nourriture ou ton arbre » bah non, même pas. Bon okay, je ne suis pas drôle mais j’essaie ? « Tu peux baisser ta baguette ? Ça me rend un tantinet nerveux et je ne suis pas très marrant quand j’ai peur de crever. C’est con, je sais. » Je ris un peu, parce que là, oui, j’avoue tout, je me trouve marrant. En attendant, je baisse lentement les mains. Signe que pour moi, c’est réglé tout ça. Mais plus loin, un craquement se fait entendre et je fronce les sourcils. J’ai sentis plus que de la méfiance, plus que de l’agressivité, la peur de l’ennemi et le courage de l’affronter. J’ai sentis la peur et plus loin, des cheveux bruns volent dans les airs alors qu’une femme s’écarte. Je fais pas en avant, mais la baguette se plante contre mon torse et je ramène mon regard sur monsieur poil de carotte. Oh les jolis yeux ! Ça mérite un sourire en coin de ma part, joueur. Ma tête indique la nana qui prend de la distance. « Ta copine ? Bon, je ne suis pas trop en position de poser les questions tu me diras, mais… ok ok. » Mes mains se redressent à nouveau, mon sourire se fait plus aimable, mais déjà les muscles de mes bras se crispent et sans plus réfléchir, j’envoie une droite au type.

Il est mignon, même quand il recule et moi aussi, je fais immerger ma baguette de mes mains. Là je redresse ma main libre en signe d’impuissance. « Sérieux, je n’ai AUCUNE envie d’utiliser ma baguette tu sais ? Elle est un peu chiante dernièrement alors… » et voilà, elle se met à émettre un peu de fumée. Saloperie va. Je soupire et secoue la tête, amusé et à la fois un peu nerveux. Ce n’est pas le moment de déconner saloperie de bout de bois ! Je lui lance une rapide œillade, si elle n’arrête pas, je la vire dans le sous-bois et j’attrape la première brindille pour la remplacer oui ! En attendant, je regarde monsieur tâche de rousseur me dévisager. Me détester. Avoir envie de me détruire et je grimace un peu, pour finalement abaisser ma baguette, « ont es vraiment forcé de faire ça ? Sérieux ? » Mais je m’élance bien vite derrière un arbre, il ne manquerait plus qu’il me grille hein ! Tué par un roux. La bonne histoire ! C’est Asher qui se tordrait de rire. Putain, non. « Ok ok, pas de question ! Alors si je ne peux pas poser de question… » je cherche vite une idée, puis balance la première qui me traverse l’esprit : « alors je dois absolument te dire que tu as des yeux magnifiques. Sérieux, avec tes cils roux et tout, c’est sexy. Bon, si j’étais toi, je ne dirais pas non à un bon rasage et à une coupe de cheveux maiiiiiiiis, sinon, ouais. T’es plutôt mignon, poil de carotte ! » C’est pas dit que le charme marchera, mais qui ne tente rien, n’a rien non ? Bah oui !

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" A man without scars on his face never had to fight for something he believed in"
"

Y’a des jours qui sont pour la Philosophie. Où t’as envie de te poser les bonnes questions. Et quoi de mieux que le plein air pour pouvoir tâcher d’y répondre.

- Si je fais tomber du savon sur le sol, c’est le sol ets propre ou le savon qui est sale ?

- De quelles couleurs sont les miroirs ?

- Quand on étrangle un shtroumpf, de quelle couleur devient-il ?

- Est-ce que manger une libellule, ça fait le même effet que manger une crevette grise ?

- Le dessin animé « Madagascar » était-il bien nécessaire ?

- L’être humain est-il vraiment fait pour vivre dans un monde où il est impossible d’aimer Witch Magazine en paix ?

- Imagine, un jour la petite sœur de Fleur là, elle l’appelle pour lui dire qu’elle n’aime que lui et qu’elle veut l’emmener vivre avec elle une vie d’aventures trépidantes en français dans le texte. Oui, il sait, c’est plus une constatatiiiioooooon qu’une questiiioooooon (fufufufu), mais il aimerait vraiment qu’on se penche un certain temps sur l’hypothèse. ~~SUE JE DECONNE. Elle est trop petite Gaby :p.~~

Bref, y’a des jours à philosopher tranquille dans la forêt.

Il l’aurait fait sans souci d’ailleurs à la base. La journée était propice, le vent agréable, personne à tournicoter autour, Sue dormait dans la tente après une nuit agitée en cauchemars et lui il avait vérifier les pièges à lapin après avoir établi une longue conversation avec Harry.
Ce dernier était en plein boom d’idées. C’était bon de voir que l’Elu reprenait du poil de la bête. Il lui avait dit de rester un peu avec Sue, le temps de voir ce qu’il en était et Ron aurait pu le prendre mal. On avait pas besoin de lui c’était ça ?
Mais immanquablement, Ron percevait que son ami avait raison. C’était souvent le cas au demeurant mais même quand Harry avait tord, Ron l’écoutait souvent. Ce n’était pas une question d’autorité, le rouquin était trop agité de la cuillère pour ça et il avait passé ses années à enfreindre les lois (ça se voyait moins qu’en temps normal parce qu’il était le petit frère de Fred et Georges… forcément…).
Non ce n’était pas une question d’autorité et encore moins de grade. Ron s’était taxé d’imbécillité puis de faiblesse. Et puis il avait fini par voir là-dedans quelque chose de très beau, une forme particulière de l’amitié. Il avait confiance, voilà tout. Il connaissait sufisamment Harry pour savoir que ce dernier envisageait ses solutions pour le bien-être d’eux trois en comptant Hermione, puis d’eux tous en comptant tout le monde.

Tout sorciers confondus.

Un bruit de branche.

Puis de respiration.

Ron fronça le nez en ralentissant ses pas et en sortant lentement sa baguette de la poche interieur de son pull élimé.

Check point.

Un grand gars aux allures gaillardes et au sourire télégraphié viking se tenait pas loin. Vif, l’autre l’avait de suite repéré aussi.

On pouvait plus se promener dans Daeva tranquille ! Il allait franchement falloir qu’il déguerpisse de cette forêt vite fait. Cela faisait plusieurs semaines qu’ils bougeaient un peu d’un point à un autre mais le tour d’horizon était le même. Il n’osait pas infliger à Sue des marches trop longues. Pas après ce qu’elle avait subit…

« Hey, pas de faux mouvements mon vieux. Je ne suis pas venu te voler ta nourriture ou ton arbre »

« Ben tu fais bien, je tiens aux deux… on devient sentimentale en forêt… » fit Ron, l’air un peu surpris.
Le type avait un accent étrange bien que son anglais soit parfait.

« Tu peux baisser ta baguette ? Ça me rend un tantinet nerveux et je ne suis pas très marrant quand j’ai peur de crever. C’est con, je sais. »

« J’peux pas, je suis allergique au baissage de baguette. » Y’avait aussi la variante ‘je peux pas j’ai la main qui tombe sinon’ mais Ron avait dans l’idée que dans les deux cas l’autre n’allait pas gober. Il abaissa néanmoinsun chouilla -à peine- sa baguette en miroir du mouvement Félixien.

Et là, le drame. Le truc où t’as juste envie de créer une réponse automatique « Brb. Je vais voir ce que je peux faire. Cordialement. » et plus jamais entendre parler de la situation.

Il n’eut même pas besoin de se tourner pour savoir que Sue se tenait derrière lui pas loin. C’était inscrit en étoiles d’or dans le reflet du regard du danois.

Une fois qu’il en aurait fini avec ce type, il irait la tuer. Personnellement.

« Sérieux, je n’ai AUCUNE envie d’utiliser ma baguette tu sais ? Elle est un peu chiante dernièrement alors… »

Et pourquoi pas? Ron eut un ricanement fébrile en voyant la baguette tousser. Ça il connaissait bien. Il avait eu l’incroyable plaisir de se trainer une baguette à la con pendant toute sa seconde année.
Complétement fêlé le Félix (allitération ftw!). Mais ça avait le mérite d’être libérateur et Ron était un garçon qui malheureusement aimait se battre à la loyale. Avec cette baguette, l'autre risquait de se suicider sans faire exprès.

Non pas de morts, on sait déjà plus où ranger les cadavres là -___-.

Il accusa le coup de Félix puis lança une flopée d’injures qui allait de ‘cousin de crapaud’ à ‘tête de Malfoy’ jusqu’à ‘j’engrosse ta sœur’, le tout en audiodestruction dolby surround.

Oui bon… il parle très mal Ron. Les trois quart du temps il se retient parce que sinon il se fait gronder par Granger (vous savez pas ce que c’est vous >< ).

« Ok ok, pas de question ! Alors si je ne peux pas poser de question… alors je dois absolument te dire que tu as des yeux magnifiques. Sérieux, avec tes cils roux et tout, c’est sexy. Bon, si j’étais toi, je ne dirais pas non à un bon rasage et à une coupe de cheveux maiiiiiiiis, sinon, ouais. T’es plutôt mignon, poil de carotte ! »

Ron ouvrit la bouche pour faire travailler sa mâchoire endolorie. Ok. Ce n’était pas à son honneur mais ça lui plaisait rudement. Qui que soit le gugusse. Il n’allait jamais l’avouer mais ça lui manquait le temps où à Poudlard il se jetait sur Draco, Vincent et/ou Crabbe dans les gradins pendant les matchs de quidditch. Draco à l’époque était plus petit mais sacrément rapide.

Ça faisait des souvenirs.

~~On va pas commencer à être nostalgique de la clique à Malfoy, please -___-.~~

« Hannnn » s’amusa à siffler Ron avant de lever son pied et de cordialement le foutre sur le bide du danois choupi. Une longue impulsion de la jambe qui propulsa le mangemort brutalement en arrière. , De quoi évacuer ce trop plein d’énergie pétri de violence par un grognement. Un truc qui venait des entrailles et qui suintait la témérité et qui fleurait bon le « tar’ta gueule dans un quart d’heure, ta femme elle saura plus qui tu es ».

Si Felix avait une femme. Ou deux. Ou plusieurs. Ou des gars. On était Team Dumbledore chez les Insurgés, On était pas très regardant sur la sexualité des pancakes.

« Je te renvois le compliment. Si tu veux je t’arrange le portrait puis après je t’invite à diner. Y’aura soupe aux orteils de mangem… »

Mazette! L’autre avait filé derrière un arbre. « Hey on joue pas à cache-cache bordel! »

Paye ton babybel à la place de la joue maintenant… ça allait être raccord avec ses cheveux. D’un pas alerte, Ron rangea sa baguette et se précipita vers le danois pour le prendre au revers de son haut.

Trop trop doux!!!

« C’est du cachemire? » Ah ouais… on avait pas la même vie. Pffff. Ron fut tenté de ne pas abimer la chose. Réflexe de pauvre. Du coup, caressant le pull, Ron se contenta d’un coup de tête.

Nan mais vous vous rendez pas compte… du cachemire quoi…

Ronald & Felix

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Je suis tombé sur un marrant. Par Loki, quelles étaient les chances de tomber sur un insurgé marrant hein ? Presque nulle ! Je ne savais même pas qu’ils pouvaient être drôles ! Enfin, si, un peu. Quand on tient tête à toute cette aristocratie collet monté, les fesses serrés et la bouche dans un pli sévère, il faut bien qu’il y ait des fanfarons de l’autre côté. C’est bien connus, les grincheux n’aiment et n’aimeront jamais les gens funs. Finalement, nous avons peut-être mal choisis notre camp, papa et moi. Avoir su… enfin, tant mieux pour les cousins hein ! Quoi que Nessa aurait vraiment trop râlé d’être forcé à vivre en camping tout le temps. Les moustiques sont loin d’être tendres avec elle, elle se met à enfler dès qu’elle est piquée, ce qui est assez marrant en fait. BREF ce n’est pas trop le moment de penser à Nessa, mais plié en deux, avec un mal de ventre immonde, la faute au genou de poil de carotte, dur de faire autre chose. Ah si, je me mets à me marrer dès qu’il reprend la parole : « Je te renvois le compliment. Si tu veux je t’arrange le portrait puis après je t’invite à diner. Y’aura soupe aux orteils de mangem… » Et puis HOP tout le monde à l’abri, vive les arbres, vive la nature, vive ce trou puant l’air pur et la liberté. Mais aussi l’insurgé qui se lave dans un lac, non pas que j’ai un truc contre les baignades de minuit hein, c’est chouette, mais la vase ça sent la vase. Enfin, à mon avis. Parait que j’ai le nez sensible. Mais il ne sent pas nécessairement mauvais le rouquin. Je veux dire, je pourrais très bien me coucher à côté de lui et ne pas grimacer, tout le contraire.

« Hey on joue pas à cache-cache bordel! » Là, c’est forcé, je rugis de rire et si je fiche ma baguette dans l’arrière de mon pantalon, vive les poches sérieux, je me débarrasse surtout de ma veste. « Ça c’toi qui le dit ! Moi je suis toujours partant pour jouer ! » À ça ou à qui pisse le plus loin, il connait ? Tu pourrais reluquer. Okay, en plus je suis un vicieux, mais j’assume. Sauf devant maman, faut pas exagérer, maman n’a pas besoin de savoir, ni de voir, tout ça. Du respect ! En attendant je me marre et je pose ma veste sur une branche, en suspension. J’adore cette veste, hors de question de la perdre. Ou de l’abîmer. Et voilà, quand le roux m’attrape, je me félicite de mon initiative, il n’a aucune manière avec mes vêtements, c’est pour ça que les gens de la haute, chez moi en tout cas, se battent torse nu. Parfois sans pantalon, mais franchement je tiens moins à mes pantalons, j’assume. Je me contente d’un petit éclat de rire quand il me choppe, il a de la poigne le coquin ! Et là, la question fuse, toute innocente, mais vachement importante ! « C’est du cachemire? » Déjà je souris, ce type à du goût, mais pas le temps de lui confirmer, qu’il m’enfonce son crâne dans le mien. Aie ! Putain ça fait mal ! Je pousse un gémissement et le repousse brusquement, pour m’attraper la tête d’une main, le regard accusateur. « Par Loki, si tu veux savoir, laisse-moi répondre ducon ! » Je recule quand il avance et me penche rapidement pour attraper un branche, que je balai devant moi, dans les airs. Pour le faire reculer, au moins le temps de parler, de reprendre contenance. Merde, mon nez saigne là. Mais je souris quand même, à travers le sang. « Bon okay, tu frappes fort, j’ai compris. Mais mon pull est vraiment en cachemire, alors soit pas con et laisse-moi le virer avant qu’on continu cette petite baston bien sympa. »

Pour montrer ma bonne volonté, je redresse une main en signe de paix et dès qu’il montre qu’il n’avance pas, je soupire et laisse tomber la branche au sol. « Merci bien. C’est criminel d’abîmer des vêtements comme ça quand même… » Je vire mon pull et lui lance un regard, alors que je le dépose sur une autre branche. « Même que… ça te dit un jeu ? On va se battre, ce qui est déjà commencé tu me diras, mais le gagnant rentre avec le pull. Partant ? » Je me lèche les lèvres avec excitation, virant le sang de là en même temps. Je me fais craquer le cou et tout sourire, je lui fais signe de venir d’une main. « Le vert ira hyper bien avec tes cheveux, poil de carotte. » Et voilà, je m’élance, je pousse un rugissement heureux et je me penche un peu, pour que mon épaule lui rentre dans le ventre. Il balance bien son corps cela dit et quand on se retrouve tous les deux au sol, il n’est pas aussi déboussolé que la plupart des mecs avec qui je fais cette tactique. Du coup, je souris un peu plus et j’accuse même son coup, pour cracher un peu de sang et lui enfoncer un coup de crâne à mon tour. Je pousse encore un gémissement, bébé va, je sais, Asher serait mort de rire. « PUTAIN, mais comment tu fais pour cogner avec ta tête sans te blesser hein ?! Je veux apprendre, fuck ! » Mais là tout de suite, il me renverse surtout, petit enfoiré. Battu par un roux. Okay, si ça devait arriver, je mentirais sur la couleur de ses cheveux, je suis déloyal comme ça. La faute de mon sang. Pour me libéré de lui, je lui enfonce deux doigts dans le nez et je tire vers le haut. Il ne l’a pas vu venir celle-là hein ? Je ricane comme un dingue. « Ha ha ha, admire la tactique danoise ! J’appelle ça : tirer les vers du nez. HA HA HA HA ! »

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We need a living passion
To believe in
Burning hearts and a brand new feeling
Action!
If we're gonna make it like a true survivor

"

A vrai dire, un coup de tête ce n’était pas franchement l’idée du siècle. La douleur aiguë vrilla ses tempes et Ron grimaça derechef en reculant un peu.

« Merci bien. C’est criminel d’abîmer des vêtements comme ça quand même… »

« Ben je t’en prie. Ca me ferait mal au cul de voir un pull comme ça abîmé. Bon perso, je m’en fous un peu mais j’aime bien le côté doux. »

Non, Ron. Non. On se tape pas des discutions avec les mangemorts, on leur propose pas des petits déjeuners et on parle pas fashion comme si Cristina Cordula était en train de vous superviser (Clique là pour que tu te souviennes ~~c’est la minute video~~ ).

Félix, t’es blond, t’as les yeux bleus, on est dans la couleur mon chéri !

Coughcough.

On n’est pas dans les Gardiens de la Galaxie … et pourtant. Les deux garçons avaient tellement en commun que même la façon dont l’un se tenait la lèvre et l’autre le nez, il y avait de quoi rire. Les mangemorts… les vrais –pardon Felix- ceux d’ici quoi… ils étaient nettement moins bavards. Nettement moins enclin aussi à la jouer réglo. On était en guerre après tout. Sauf que de toute évidence, ce n’était pas la guerre du jeune homme devant lui.

Qu’est-ce qu’il foutait là en fait ?

Jouer réglo… ça c’était avant qu’on enfonce des doigts dans son pif. Mal de chien ! Un tonner de gros mots et Ron roula sur le côté en se tenant le nez et en donnant un énième coup de pied vers Felix comme s’il voulait l’éloigner.

« Ha ha ha, admire la tactique danoise ! J’appelle ça : tirer les vers du nez. HA HA HA HA ! »

Ron arqua un sourcil.

« Danemark ? Comme les vikings ? » Il avait eu le bon réflexe. Ça se trouve, ce n’était pas un mangemort en fait. Juste un gugusse complètement jeté du ciboulot. Certains allaient sur le viaduc pour prendre des drogues parfois. Les dealers de psychotropes étaient légions dans Daeva. Les rafleurs aussi. Fallait toujours faire gaffe. Si ce n’était Sue et le reste des insurgés qui reconstruisait le QG lentement –surtout le temps de retrouver les membres, ceux qui avaient survécus en tout cas- Ron aurait déjà bougé.

Le rouquin glissa un regard amusé vers le pull et acquiesça. Il trouvait ce genre de bagarres saines. Il n’y avait pas de morts, pas de haine particulière. Les gens pouvaient dire ce qu’il voulait mais haïr c’était aussi fatiguant même si ça permettait de tenir debout.
Ron était par essence intense. Il avait des pulsions incontrôlables, un caractère de cochon et des sourires plein d’envie mais sa première capacité était d’aller vers autrui. Il avait des amis facilement, riait avec ardeur, aimait avec facilité même si lui n’était pas vraiment facile.

Il y avait un certain charme à la violence, un parfum de soufre qui soufflait en souterrain seulement sur Ron. La plupart le percevait comme un gosse grandit trop vite et c’était le cas. Mais Ron était capable de changer de registre avec une rapidité confondante. Devant un adversaire, il révélait une force presque animale. Ses traits, mâchoires serrées, prenaient un aspect sibérien. L’antipathie ne lui était pas inconnu mais il réservait pour les Lestrange, es Blacks, les Avery… les Carrow… aussi perturbant que cela soi.

Mais les danois ?

« Danemark ? qu’est-ce que tu fous là ? » La question était réelle, innocente presque. Voldemort avait des diplomates dans certains pays. La Russie par exemple, Drumstang…

Oh.

Drumstang était caché en Scandinavie… Ron se souvenait d’avoir entendu des élèves parler de fjords et de ciel aux couleurs changeantes. Dean avait dit à Seamus qu’il s’agissait probablement d’aurores boréales. Norvège, Suède, Islande…

Ron releva ses manches et se jeta sur le jeune homme. Les deux hommes se retrouvèrent allongés l’un sur l’autre dans la boue. Les coups pleuvaient maintenant de part et d’autre. Félix se battait avec un enthousiasme quasi indécent et Ron avait toujours eu le gout du corps-à-corps. Recevant plusieurs coups au visage, Ron se mit à saigner du nez et des lèvres et fit en sorte de couper le souffle de Félix en lui assénant une volée de coups dans l’abdomen.

Les bruits étouffés et les douleurs qui boostaient l’adrénaline furent tout ce que Ron percevait dorénavant. L’un et l’autre reprirent leurs souffles en même temps, accrochés du bout des poings.

Ron avait un œil fermé par une ecchymose et se tenait le bras droit en grimaçant.

Des marques bleues sur son cou montrait que Félix avait manqué de peu de se faire étrangler.

Ron se mit à genoux, sonné, les vêtements collés de terre et de feuilles puis finit par s’allonger au sol, le torse se creusant dans une respiration saccadée.

Un sourire se dessina sur ses lèvres. Il était HS, le corps douloureux et l’esprit vide grâce à cette bagarre.

« .. ma… mange.. mangemort ? »

Ben ouais. Après une grosse marave, c’est bien de demander maintenant.

Ronald & Felix

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Tirer les vers des nez, c’est une technique infaillible. Mais vraiment hein ! Je me doutais que ça fonctionnerait avec un anglais, et puis c’est tellement marrant que là, j’ai du mal à cesser de rire. Enfin, c’est plus trop le moment, puisque mon rival me questionne, un sourcil arqué et le nez qui lui tire. Moi je souris, amusé et je le pousse un peu, histoire que ce soit à nouveau équitable entre nous. « Danemark ? Comme les vikings ? » Putain j’adore cette question, elle me donne des allures de conquérant non ? Ouais ! Je fais même plus viril, j’en suis certain. « Félicitation yndling, tu viens de rencontrer ton premier viking. La classe, je sais. » Et c’est encore mieux quand je pisse le sang comme ça. Plus viril. Plus réaliste. Un viking, un vrai, ça saigne. Il a une chance de fou le rouquin là, de m’avoir devant lui. J’arrive presque à voir son regard briller d’intérêt. Bon je ne suis pas nécessairement un type vaniteux, mais un peu de reconnaissance, d’admiration, ça ne fait pas de mal. Même que c’est plutôt cool. Donc je profite un peu et quand il me relance, là je ris franchement, même si ma mâchoire commence à m’élancer un peu. « Danemark ? qu’est-ce que tu fous là ? » Sérieux, il est attachant ce type, c’est moi qui vais l’inviter à diner ! « Du tourisme, ça se voit ! » Quitte à être con hein ! D’ailleurs c’est pour ça que d’un coup il retrousse ses manches et me fonce dessus ? Peut-être.

Je retombe au sol, non pas sans un râle de douleur. Ce n’est pas parce que je m’éclate que ça ne me fait pas mal hein ! Au contraire. Fuck. Évidemment, si j’ose m’attaquer à sa bouille, bien sympathique pourtant hein, je n’ai RIEN contre les roux. En fait, pour être honnête, moi j’ai tendance à les considérer comme torride. Sérieusement. Un roux c’est probablement vicieux, mais pas dans le genre sournois, non. Plutôt dans le genre coquin, très direct. Enfin, à peu près comme les coups que le gars me rend, dans le ventre. Tout l’intérieur de mon corps se crispe, cherche à s’éloigner, à fuir. Merde. Les mangemorts ont de quoi s’inquiéter, il n’y a pas à dire. Si tous les insurgés cognent comme ce type, ils ont intérêt à être en forme. Et ma baguette ? Oh non, je n’y pense même pas. La bataille à main nue, c’est trop bien. Trop viking ! Et puis je m’en voudrais, un peu ouais, de décevoir le gars, de briser ses rêves. Ses idées au sujet de mon peuple. Après, s’il s’imaginait que les grands guerriers nordiques ne prenaient jamais de coup, c’est foutu. J’ai une gueule atroce quand il décide de souffler un peu et que je profite de la pause kitkat. Mais sans le chocolat, manque de bol. Je vais être sexy demain, avec mon cou tout marqué, on va croire que j’ai des penchants sexuels tordus, enfin ça va surtout confirmer la rumeur. C’est con quand même. Heureusement que je ne me vois pas, sinon je serais hilare, assurément. Non, à la place je dévisage le roux qui halète, le visage tuméfié. Il ne sera pas sexy demain, lui non plus. Ça m’arrache un sourire douloureux, mais un sourire quand même. Quant à mon nez, il a déjà doublé de volume. Merde. Si mon rival s’agenouille dans la boue, moi je refuse de bouger du sol, mes cheveux soit déjà tout poisseux, tant pis hein. Je les laverais plus tard. Mais lui ? Bof, il trouvera un truc aussi. Je ne m’inquiète pas.

Je respire fort. J’ai presque du mal à respirer en fait. Bon, mon nez est hors service, mais ma bouche prend tout. J’ose à peine poser un bras contre mon ventre. Aie. Demain je vais déguster. Avec de la chance, personne ne va m’enfoncer de coude dans le bide, sinon je risque de pousser des cris de petite fille. La honte. Déjà qu’on me dévisage en permanence, ce serait le summum. Après ça, ils vont peut-être exiger de frotter mon bras pour virer la fameuse marque. Bah, je pourrais me faire installer un dragon et des flammes ? Naaaaaan ! J’ose enfin effleurer mon nez du bout des doigts, ce qui me remplit aussitôt les yeux de larmes, que je refuse de laisser couler. Il a une limite à tout, je refuse de dépasser celle-là. Pleurer devant un autre guerrier ? La honte. Non, je lâche plutôt mon nez et là, sa voix me parvient : « .. ma… mange.. mangemort ? » Je ris à nouveau, mais merde, c’est une très mauvaise idée. Non même que ça mérite un très en majuscule, donc TRÈS mauvaise l’idée. Ça résonne partout à l’intérieur, ça me remue ce qu’il ne faut pas et je pousse un râle, pour me tordre, jusqu’à m’allonger sur mon flanc, un bras osant à peine me barrer le ventre. « For helvede ! On dirait qu’un dragon m’a passé dessus… lort. » Le danois se mélange à l’anglais, tant pis. J’ai mal et je ferme un œil, mais mon sourire est intact. Toujours. Un Hvedrung n’est rien sans ça hein !

Sauf que je n’ai pas répondu à sa question. Le con, je sais, mais là j’essaie justement de me redresser tant bien que mal, pour lui montrer. Pas de dragon et de flamme sur mon avant-bras, mais un crâne et un serpent. Il l’a vu ? Non. Alors je lui lance une boulette de boue et me marre quand elle éclabousse sa joue. « Ha ha ha, faut être alerte ! Ha ha-lort ! » Fuck, ça fait mal de rire comme ça. Mais je me redresse enfin et alors qu’il regarde, je redresse mon bras. Là, il a vu hein ? Je rabaisse le bras et me laisse retomber dans la boue, parce que finalement, c’est vachement plus confortable qu’être assis. La faute à ses coups. Il m’a défoncé le bide, je ne pensais jamais dire ça un jour, mais voilà. C’est presque pornographique tout ça. Presque. « Mmmn » je me tortille un peu, puis tourne la tête vers lui, fatigué, endoloris, mais content. « Je sais, un dragon et des flammes ça aurait quand même fait vachement plus viril, mais » je soupire un petit coup, parce que ça ferait vachement trop mal de souffler fort hein ! Et puis je relance, « ça va, un serpent et un crâne, c’est un peu déprimant, un peu période noir adolescent, mais je n’ai pas eu le choix du modèle. » Je ferme finalement les yeux, me reposant un peu. Je rêve de bouffer là, c’est con mais à force de me faire malmener le bide, j’ai faim. Alors je grimace un peu, les yeux toujours fermés. « Et là, j’ai faim…. Enfin, du coup, on fait quoi. » Pour quoi ? Je me décide à ouvrir les yeux à nouveau et je le fixe, le sourire revenant irrévocablement sur mes lèvres. « Pour le pull. On a fini ? Ou on fait une pause là ? Enfin, si on reprend, faudrait viser autre chose que mon ventre, le prochain coup, je crois que je vomis. » Et ce n'est ABSOLUMENT pas des conneries.

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Comprend ton danois 101:

We need a living passion
To believe in
Burning hearts and a brand new feeling
Action!
If we're gonna make it like a true survivor

"

L’horreur. La véritable horreur. Celle de se rendre compte qu’en temps normal, dans un monde harmonieux et cuicui les petits oiseaux ? Il aurait réellement sympathisé à fond avec ce type. C’était presque crétin que tout soit gâché par un tatouage de type malabar sur l’avant-bras. A tous les coups, Felix n’était même pas très féru des connotations discriminatoires que son job lui imposait. Il avait surement ingurgité les théories fumeuses de sang-pur et impur en même temps que les contes sur les vikings et les histoires d’Odin.

L’horreur c’était de se dire que ça aurait bien pu être lui si on lui avait donné une autre éducation ou pour peu que les parents n'aient pas eu envie de mettre les enfants en danger quitte à vendre ses convictions pour ça.

Les allégeances tenaient à peu de choses. Il suffisait de voir les rangs des insurgés puis ceux des mangemorts. Certains semblaient s’être perdus. Trop d’histoires personnelles, de vengeance inadéquate, d’hasard opportun. Hermione et lui s’étaient glissé derrière Harry par conviction, parce que ça dépassait leur meilleur ami tout simplement. C’était plus grand et de toute façon il était hors de question de se laisser diriger par un type comme Voldemort qui, selon Harry et ses voyages dans la pensine de Dumbledore, n’était même pas de sang pur, LUI.

L’ironie.

« Ça va, un serpent et un crâne, c’est un peu déprimant, un peu période noir adolescent, mais je n’ai pas eu le choix du modèle. »

Ron ne put s’empêcher de pouffer de rire avant de jeter un coup d’œil vers le danois. Normalement… normalement il devrait lever sa baguette et le zigouiller. Au moins le prendre en otage. On était en guerre bordel ! Et lui, lui il se la jouait médiateur, je me fais des petits fights clubs avec un mangemort tranquille. Sans pression. Ben tiens…

Il ferma les yeux à son tour, les côtes douloureuses et la lèvre perclus d’un hématome conséquent. Sue allait lui arranger ça. Il eut une moue en pensant à elle. C’était devenu presque naturel de la savoir là. Un peu trop. Cela l’effrayait sans qu’il ne puisse en parler à qui que ce soit. Ses frères se moqueraient, Harry le jugerait, Hermione… il valait mieux ne pas penser à Hermione.

« Et là, j’ai faim…. Enfin, du coup, on fait quoi. »

Il n’aurait pas été contre un énorme steak juteux et des pommes de terre grenailles et cette salade d’épinards que sa mère faisait quand Le Terrier existait encore. La salive afflua dans sa bouche et son ventre se creusa avant qu’il ne demande un « Pour quoi ? » qui trouva rapidement sa réponse, Felix expliquant de suite ce qu’il en était.

« Pour le pull. On a fini ? Ou on fait une pause là ? Enfin, si on reprend, faudrait viser autre chose que mon ventre, le prochain coup, je crois que je vomis. »

Ewww.

Ron se mit à rire douloureusement. L’inaction avait refroidit ses muscles qui criaient maintenant leurs désaccords quand à cette petite marave. « Toi je sais pas mais moi je rentre. » Avec rapidité Ron se releva –non sans par contre une flopée d’injures et des gémissements en pagaille- et chopa le pull en cachemire puis vérifia en quelques micro-secondes que son sac et sa baguette étaient au rendez-vous. « Je garde ça en souvenir le danois! Puis qui sait t'attraperas peut-être une pneumonie d'ici là et j'aurais fait quand même mon job. Ça a été… »

Ron froussa ses lèvres en une moue incrédule. « Ben mon cochon… ça a été un plaisir. » Ron décocha un sourire et reprenant son sac, disparut sans sommation.

Non pas qu’il ne serait pas resté plus longtemps mais il ne savait pas ce que Félix pouvait faire ensuite. Les mangemorts pouvaient être retors de nature et qu’il le veuille ou pas, Ron était un des indésirable les plus recherchés. C’était mettre des gens en danger pour rien que de continuer dans cette conversation.

Pourtant, Ron se surprit à souhaiter rapidement la fin de la guerre.
Il avait toujours voulu visiter Copenhague et autant avoir un ‘pote’ pour ça.

Ronald & Felix

when nothing goes right, go left

You already know that I'm mean to you, because I like you.
So what if I don't even know you ?! I already like you !

La baston, ça ouvre l’appétit, tout le monde sait ça. Les hommes, les vrais, en tout cas. Les cons aussi. Parce que tous les cons de ce monde, se battent au moins une fois, même si ce n’est que pour se faire défoncer et ne plus jamais remettre la chose. DONC là j’ai faim et sa question me fait rire encore un peu. « Pour quoi ? » Merde, ça fait mal. Faut pas me faire rire ! Le pull, la bouffe, tout en fait ? Rien sinon. Au fond, on s’en fou un peu je pense. Une fois pété comme ça, faut pas chercher, ça c’est mon humble avis. Mais au moins, je ne souffre pas seul, vu que le rouquin se marre autant que moi. C’est contagieux ce truc même, tsk. Il se redresse même, m’arrachant un coup d’œil, parce que bon je ne suis pas entièrement con, je veux voir venir le coup fatal si jamais il devait y en avoir un. Même si ce serait con, on s’entend plutôt bien quoi ! « Toi je sais pas mais moi je rentre. » Sérieux ? Bon aller, je fais un effort et je me redresse aussi, non pas sans mal et sans cracher un peu de sang sur le côté, mais j’y arrive. Bon okay, je triche un peu là en m’appuyant sur un tronc, mais ça se comprend. Lui aussi d’ailleurs et s’il ronchonne en le faisant, mes propres jurons s’entrecoupent de fou rire. Il est marrant ce type. Vraiment.

Évidemment, il prend le pull. Bon, ça va, il ne m’a pas TECHNIQUEMENT battu, mais j’ai toute une flopée de pull à la maison moi. On en est plus à ça près et puis, il survivra peut-être à l’hiver avec ça sur le dos. Ce serait marrant de le recroiser et de me battre contre lui, alors qu’il porte mon ancien pull. Un honneur même ! « Je garde ça en souvenir le danois! Puis qui sait t'attraperas peut-être une pneumonie d'ici là et j'aurais fait quand même mon job. » En souvenir qu’il dit hein ? Ça me fait rire et je balance la main dans les airs, signe que ça va. Je m’en fiche. « Prend, prend ! Et ne va pas te faire d’illusion, poil de carotte, ont es en mai. Je ne risque pas de crever de froid, mais en attendant, ça te fera au moins un truc propre à enfiler quand tu m’inviteras à diner. » Bah ouais, je n’ai pas oublié hein ! Je lui balance même un sourire fatigué, mais encore taquin. Les délires, ça n’arrête jamais avec les Hvedrung. Jamais. « Ça a été… » je soulève les sourcils, curieux et amusé, la suite manque de me tuer, tant je ris et que ça me fait mal : « Ben mon cochon… ça a été un plaisir. » Déjà le petit mot tendre est hilarant, après la situation est encore meilleure. Mais il file déjà et il ne me laisse qu’une option : gueulée à travers le bois. « ONT SE REVERRAS AU DINER, WEASLEY ! » Et voilà, je suis tout seul, à me marrer, les côtes douloureuses, mais un grand sourire aux lèvres. Bon, ce sera joli quand je vais me laver ce soir, mais merde, quelle virée ça a été ! Je suis satisfait quand je me remets en route. Sauf qu’en fait… je suis encore perdu hein. Merde.

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