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sujet; sorcière sans domicile fixe |
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Le 16 mai 2002 Peut-être en serez-vous surpris, mais Eris est une lève-tôt. Son énergie surprenante sait s'étendre des petites heures du matin jusqu'au milieu de la nuit, le tout sans problèmes, et même les jours de congé et les fins de semaine, elle se lève tôt. Presque trop tôt.
Ceci amenant cela, elle a donc invité Nyssandra à venir la rejoindre en matinée (après sa lecture des journaux et des magazines du jour, de son courrier, une visite dans les magasins au cas où elle y verrait quelque chose à acheter et la lecture de quelques chapitres de son roman du moment), pour prendre un morceau et surtout, pour lui exposer le fruit de ses recherches d'appartement. La Ollivander, à la rue londonienne depuis les tristes émeutes de janvier, lui a demandé son aide pour se reloger au cœur de la ville, côté sorcier. Eris a pris cette mission très à cœur et a donc, en plus de visiter un paquet d'appartements, pris des photos desdits appartements, posé des options sur chacun pour qu'aucun autre ne vienne les louer pendant ses recherches et d'ores et déjà retenu des idées de décoration. Oui, l'appartement est pour Nyssandra, mais elle a le goût le plus sûr du monde magique : comment douter que ses suggestions pourraient ne pas être les bienvenues ? Puis, ce ne sont que quelques palettes de couleurs... et quelques découpes de tissus... enfin, la base.
Eris a bien prévenu les sorciers à l'accueil de la tour qu'elle attend de la visite – c'est qu'ils sont très chatouilleux sur la sécurité et ne laissent pas passer n'importe qui. Même si Nyssandra n'est pas n'importe qui, elle a bien précisé qui elle attend. Elle-même ne voit pas l'intérêt d'être aussi protégée, surtout sur l'Allée des Embrumes, qui est pour elle un lieu comme un autre, où elle a grandi, entourée de sa famille et de ses mystères. Y habiter ne lui fait ni chaud, ni froid. C'est un simple fait. Puis, vu son magnifique appartement dans la toute nouvelle Bran Tower... comment penser que cet endroit n'est pas splendide ?
Des coups discrets à la porte – quelques mouvements de sa baguette et ladite porte s'ouvre sur Nyssandra, qu'Eris vient accueillir d'une chaleureuse accolade. Et pour une fois, la différence de grandeur n'est pas si flagrante : la Burke a abandonné ses éternels talons, traînant pieds nus sur son plancher de bois clair, sa vaporeuse robe blanche flottant autour d'elle. Il faut bien être détendue, au sein de son propre appartement. « Oooh, enfin ! Je commençais à penser que ces grincheux de l'accueil ne t'avaient pas laissé entrer, alors que je leur ai bien précisé que je t'attendais. Elle pousse son amie à l'intérieur du luxueux appartement, refermant la porte sur elles. J'ai fait livrer quelques petits trucs à manger, de chez le traiteur, et pour boire, j'ai décidé que ce serait des mimosas ! J'ai mis au point un sort excellent pour les faire, tu verras, ils sont délicieux. Je sais que tu préfères le café, mais je n'en bois pas, mais je me suis dit que ce serait plus léger et plus festif que des mojitos. »
Une chance qu'Eris ne boive pas de café, en fait.
En guise de « petits trucs à manger », des scones accompagnés de marmelade au citron, des assiettes de fruits frais et des chocolats (blancs, ses préférés), en plus d'un élégant pichet de mimosa (oui, un pichet) remplissant magiquement les deux flûtes à disposition. Rien de bien excentrique. La jeune femme entraîne son amie au salon et s'échoue elle-même sur un canapé brodé, faisant venir à elle l'imposante pile de dossiers. « Du nouveau à se mettre sous la dent ? » En termes de rumeurs et de potins, évidemment. Son œil en brille déjà, alors qu'elle se tartine patiemment un scone de marmelade, attendant la réponse avec hâte.
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| Sorcière sans domicile fixe
Be yourself; everyone else is already taken. 16 MAI 2002 ; Erinyss #1 Le froncement de sourcils qui ne l'a pas quittée depuis le rendez-de-chaussée jusqu'à l'étage s'adoucit immédiatement lorsque la porte dévoile Eris Burke, toute sourire et enthousiasme, dans ses vaporeux tissus. « Oooh, enfin ! Je commençais à penser que ces grincheux de l'accueil ne t'avaient pas laissé entrer, alors que je leur ai bien précisé que je t'attendais. » Docilement, la petite brune se laisse entraîner à l'intérieur. « C'est Avalon qu'ils n'ont pas voulu laisser entrer. » Le petit hibou qui passe ses journées perché sur son épaule a été une plaie à déloger. Mécontent de devoir quitter Lake District, il a joué les divas lorsque la réception a demandé à ce que l'animal passe par l'entrée réservée aux animaux postaux. Lui, un vulgaire animal postal ? Imaginez l'offense. La bête est étonnemment susceptible vu son gabarit (et Nyssandra défie quiconque de dire tel maître, tel hibou), et son ego a la taille de celui des grands nocturnes. « Ils, et elle entend par là les sorciers de la réception autant qu'Avalon : font ça à chaque fois. » Un soupir agacé lui échappe au souvenir de la perte de temps qu'a été toute l'affaire - alors qu'elle se déchausse et rétablit la différence de taille entre elle et Eris. « J'ai fait livrer quelques petits trucs à manger, de chez le traiteur. » La tête se penche sur le côté, Nyssandra a presque l'air des chatons gourmands peint sur tout le visage quand elle demande : « Celui qui vient de s'installer près des thermes ? » Et qu'elle n'a pas encore eu le temps d'essayer. Parce que oui, Eris et Nyssandra ont développé l'art de manger traiteur. Ce n'est pas qu'elles soient pathologiquement incapables de cuisiner (encore que), c'est qu'après tout, leur travail requiert qu'elles soient toujours au courant de ce genre de choses. « Et pour boire, j'ai décidé que ce serait des mimosas ! J'ai mis au point un sort excellent pour les faire, tu verras, ils sont délicieux. Je sais que tu préfères le café. » Nyssandra admet qu'elle n'aurait pas dit non à un expresso. Ou plutôt un Irish Coffee parce qu'avec Eris, tout se savoure toujours alcoolisé (et ce n'est pas uniquement pour accompagner la pétillante Burke). « Mais je n'en bois pas, mais je me suis dit que ce serait plus léger et plus festif que des mojitos. » Nyssandra acquiesce en suivant la maîtresse de maison. Les mimosas, ce n'est pas si mal, décide-t-elle en s'installant, jambes croisées en tailleur. Même si elle peine à comprendre ce qui est festif dans les mimosas par rapport à la boisson de prédilection d'Eris (les bulles, peut-être ? ou la présence d'un jus de fruit ? impossible à dire, même après tant d'années d'amitié). « Du nouveau à se mettre sous la dent ? » Son regard se détache ( difficilement) de la tour de paperasse qui vacille jusqu'à elles. Autant pour le petit moment qu'elle doit passer avec Eris pour voir ce que son amie a trouvé. Quand elle lui a demandé de l'aider à trouver un nouvel appartement, Nyssandra se dit qu'elle aurait pu ( dû) être plus précise. Elle voulait simplement qu'Eris la prévienne si jamais elle entendait parler d'un appartement qui se libérait. Pas qu'elle mène une enquête approfondie du marché du logement dans les lieux branchés de Londres (parce que Nyssandra est une snob qui veut un appartement dans le Londres à la mode). La petite brune est persuadée qu'elles sont bonnes pour y passer le reste de la journée. « Les rumeurs disent qu'Aliss d'Anjou est en fait morte d'overdose. Qui l'aurait cru ? » Pas elle en tous cas. Elle avait eu à faire une interview de la peintre française et à l'époque, elle se souvenait clairement qu'Aliss lui avait semblé être une charmante jeune fille, un peu déphasée mais rien qui ne fasse penser à de la drogue (vous vous doutez bien que l'information aurait été fort utile à sa chronique). « Ceci dit, elle fait une petite pause en sirotant son mimosa - Eris a raison, le sortilège est excellent - avant d'ajouter pensivement : ça collerait avec cette autre rumeur sur Wayland d'Anjou que j'ai entendu à la dernière soirée des Shacklebolt. » Wayland d'Anjou lui a toujours fait froid dans le dos - et elle l'a toujours soupçonné de l'approcher aux soirées de l'Elite uniquement parce qu'il était conscient de la mettre mal à l'aise (pour dire les choses de facon élégante). Trop d'émotions noires, dérangeantes comme des vers de pourriture qui vous grouilleraient sous la peau. Elle en a un frisson rien qu'en y pensant (et elle n'est pas mécontente de voir l'individu loin d'elle désormais). « Ils disaient que Wayland était un dealeur. » Lance-t-elle brusquement sur la table, fière de son petit effet de théâtre. Puis, l'air de rien, elle se penche pour attaquer de sa gourmandise une framboise à portée de sa main.
Dernière édition par Nyssandra Ollivander le Lun 10 Aoû 2015 - 0:23, édité 2 fois |
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| Elle a offert un vigoureux hochement de tête à la question de Nyssandra sur le traiteur choisi : « Oui, celui près des thermes ! Je me suis dit que ça changerait de celui que je prends habituellement, histoire de vérifier si ce qu'ils font est acceptable. Leur assortiment est généreux, déjà, ça me plaît. » C'est une nécessité, que de savoir où se nourrir convenablement – une nécessité pour des jeunes femmes comme elles qui vivent des traiteurs et des restaurants.
La brunette prend une première gorgée de sa flûte de mimosa, avant de croquer dans son scone bien tartiné de marmelade. Autant est-elle fière de son sortilège, il faudra qu'elle mette sa confection dans la liste de ses réussites, autant apprécie-t-elle ce qu'elle mange. Si le reste des aliments est de cette fraîcheur et de cette qualité, ce traiteur aura un avis plus que positif dans le prochain Witch Weekly, bien subtilement, et des nouveaux clients à foison. Une chance, cela dit, qu'elle a déjà avalé sa bouchée quand Nyssandra lui lance une rumeur plus que surprenante : « Les rumeurs disent qu'Aliss d'Anjou est en fait morte d'overdose. Qui l'aurait cru ? D'une overdose ? Noooooon ? » Elle a déjà entendu ce genre de rumeurs, mais elle n'y a jamais porté une franche attention, n'étant pas une consommatrice d'Orviétan elle-même (Merlin merci pour cela aussi) et n'imaginant personne en consommer. Cette suggestion de Nyssandra la ramène à ce qu'elle a déjà entendu. Bon sang, elle aurait dû mener son enquête, quand elle a entendu ça ! Un potin gâché. « Ceci dit, ça collerait avec cette autre rumeur sur Wayland d'Anjou que j'ai entendu à la dernière soirée des Shacklebolt. » Une expression avide se peint sur ses jolis traits, alors qu'elle attend la bombe, qui ne manque certainement pas d'effet : « Ils disaient que Wayland était un dealeur. Un dealeuuuur ? Vraiment ? C'est fort ! Je ne pensais pas cela de lui ! Les D'Anjou ont vraiment une réputation de moins en moins reluisante, c'est d'une tristesse, les pauvres... dealeur, emprisonné à Azkaban... Elle secoue ses cheveux, désolée. J'avais entendu des rumeurs sur Aliss, mais ja-mais je n'aurais pensé ça de Wayland. » Pas qu'elle le connaissait vraiment, mais tout de même. Elle attrape son paquet de cigarettes, laissé plus loin sur la table, et en allume une avec encore cette expression désolée sur le visage, le parfum fleuri des Shalimar l'enveloppant doucement. Juste le temps de deux bouffées avant qu'elle écrase le tout dans son cendrier d'un geste décidé, puis de s'emparer des dossiers posés près d'elle, l'enthousiasme revenant sur sa figure. « Trêve de bavardages : au travail ! Alors, je sais que tu ne veux pas vivre sur l'Allée des Embrumes, mais j'ai quand même repéré quelques petits appartements très bien, tu verras, et aucun dans la Bran Tower, évidemment. Rien de trop glauque, ni de trop près des boutiques étranges, et plutôt coquet. Le Chemin de Traverse est vraiment devenu problématique depuis janvier, il y a une dévaluation immobilière terrible, mais j'ai quand même un ou deux candidats pas trop mal, qui demanderaient un peu de travail cela dit. Une autre gorgée de mimosa, son verre est presque terminé et le pichet vient donc magiquement déjà le remplir. Son enthousiasme se fait encore plus grand, son ravissement certain. J'ai demandé conseil à Martis, pour les appartements de l'Allée des Embrumes, et même qu'il pourrait t'arranger un petit quelque chose, selon l'endroit choisi, pour que le loyer soit plus bas. Certains propriétaires ont des dettes envers la boutique. » Toujours cette façon d'impliquer tout un chacun dans des affaires qui ne les concernent pas, mais pour son amie, Eris ferait bien des choses. Et puis, comment lui résister ? |
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Be yourself; everyone else is already taken. 16 MAI 2002 ; Erinyss #1 La flûte est de nouveau portée aux lèvres gourmandes et Nyssandra sirote la boisson avec plaisir. S'il y a une activité magique où Eris excelle, ce sont bien les enchantements de cocktails (une compétence inutile pour certains, mais qui devient vitale quand, comme Eris, on se déshydrate au mojito). Comme toujours, il faudra qu'elle demande à Eris comme faire ce sort. Vient toujours ce moment, lorsque Gwen vient boire chez elle, où elles deviennent toutes les deux à la fois trop ivres et trop flemmardes pour préparer elles-mêmes les cocktails. Et alors, la seule solution acceptable pour continuer à sombrer dans l'ébriété la plus irresponsable est de déléguer à la tâche à la magie. « D'une overdose ? Noooooon ? » Gravement, la tête acquiesce avant qu'elle ne déballe le reste de ses théories. « Un dealeuuuur ? Vraiment ? C'est fort ! Je ne pensais pas cela de lui ! » Un sourcil s'arque, dubitatif, et l'aînée Ollivander veut lui demander ce qu'elle pense de Wayland d'Anjou. De son côté, l'impression qu'elle a de lui est rien moins que profondément déplaisante. Seulement, les mots n'ont pas le temps de se former sur sa langue qu'Eris continue : « Les D'Anjou ont vraiment une réputation de moins en moins reluisante, c'est d'une tristesse, les pauvres... dealeur, emprisonné à Azkaban... » Autant pour le glamour français, n'est-ce pas ? Une artiste droguée jusqu'aux yeux et un fils dealeur de drogues. Charmant portrait de famille. Dès que la rumeur se répandra (et elle le fera sûrement à la vitesse d'un feu de forêt maintenant qu'Eris est au courant) ... alors elle souhaite bien du bonheur aux d'Anjou pour redorer leur nom. « J'avais entendu des rumeurs sur Aliss, mais ja-mais je n'aurais pensé ça de Wayland. » Et Nyssandra se demande si Eris osait le considérer comme un garçon charmant, malgré tous les avertissements et toutes les sonnettes d'alarme qu'elle a pu tirer. « Tu vois, je n'ai aucun mal à l'imaginer fréquenter ce genre de milieux. » Glisse-t-elle en laissant le pichet remplir son verre tandis qu'elle picore quelques fruits. « Tu devrais goûter les framboises, elles sont excellentes avec les scones. - Et Wayland d'Anjou ? Il a quand même été chassé de Poudlard et privé de baguette pour avoir attaqué Marcus Flint, tu sais, mon cousin. » Wayland d'Anjou était un psychotique duquel Nyssandra refusait toujours catégoriquement d'approcher et qui, elle en était certaine, prenait plaisir à provoquer le contact entre eux (juste parce qu'il avait, d'une façon ou d'une autre, perçu son malaise). Merlin, elle avait peur de lui. Son instinct de survie virait au rouge dès qu'il apparaissait dans son champ de vision. Alors Eris ne pouvait pas le trouver fréquentable tout de même ? Non ... ? Humpf. Mais qui essaie-t-elle de convaincre franchement ? Bien sûr que son amie le trouvait charmant. Eris trouve tout le monde charmant, pourvu que le sang est pur et la tenue, à la mode. Et moins l'homme est fréquentable, plus elle trouve d'excuses. Amusés, les yeux fauve admirent le manège d'Eris, la fumeuse. Même sans être une fumeuse régulière, Nyssandra soupçonne qu'elle ingère plus de tabac que son amie qui s'amuse à tirer deux taffes avant de se débarrasser du mégot d'un geste théâtral. Typiquement Eris Burke. C'en est presque attendrissant, comme une petite fille qui veut faire la grande. « Trêve de bavardages : au travail ! Alors, je sais que tu ne veux pas vivre sur l'Allée des Embrumes » Non. Effectivement. Nyssandra veut éviter l'Allée des Embrumes. Elle ignore si c'est son empathie ou si les gens sont simplement aveugles (et c'est sans doute les deux à la fois), mais il y a quelque chose de malsain dans le quartier. Comme si toutes sortes d'émotions négatives s'accrochent encore aux murs et au pavé. Définitivement, elle ne peut pas vivre ici. Sur le long terme, ses barrières finiraient par s'éroder. « Mais j'ai quand même repéré quelques petits appartements très bien, tu verras, et aucun dans la Bran Tower, évidemment. Rien de trop glauque, ni de trop près des boutiques étranges, et plutôt coquet. Le Chemin de Traverse est vraiment devenu problématique depuis janvier, il y a une dévaluation immobilière terrible, mais j'ai quand même un ou deux candidats pas trop mal, qui demanderaient un peu de travail cela dit. » C'est tout son drame. Vivre sur le Chemin de Travers lui convenait parfaitement avant les émeutes - et les saccages. Quartier populaire, à la mode. Dynamique. On y trouvait tout, ou presque. Et, à dire vrai, son ancien appartement lui conviendrait toujours si le Royals, tout proche, ne s'était pas transformé en zone de squat. « J'ai demandé conseil à Martis, pour les appartements de l'Allée des Embrumes, et même qu'il pourrait t'arranger un petit quelque chose, selon l'endroit choisi, pour que le loyer soit plus bas. Certains propriétaires ont des dettes envers la boutique. » Elle agite la main pour repousser l'idée. Contracter une dette chez les Burke ? Ni dans cette vie, ni dans la prochain si elle peut l'éviter. « Le prix n'est pas un problème. » Donne-t-elle en guise d'excuse avant de se rapprocher d'Eris pour examiner le résultat de ses recherches. La jeune sorcière gagne bien, voire plus que bien, sa vie en tant que chroniqueuse reconnue, et elle a encore des fonds qui lui viennent de Ian. Bien sûr, on est loin des sommes que brassent le compte en banque des Ollivander. Mais, tout de même, l'argent n'est pas un problème pour elle. « Martis est gentil, mais qu'il ne s'embête pas pour moi. » Nyssandra ne met pas en doute la bonne volonté d'Eris, mais toute amie qu'elles soient, Martis est dur en affaires. Il serait capable de lui réclamer une faveur plus tard pour ce coup de main. Nyssandra ne tient pas à contracter une dette envers les Burke (son amie est adorable, vraiment, mais la chroniqueuse n'est pas aveuglée par leur vieille amitié au point d'oublier que les autres Burke sont, avant tout, de redoutables commerçants). « Commençons par les appartements du Chemin de Traverse, d'accord ? Les travaux à faire seraient importants ? Au pire, je peux toujours rester à Lake District en attendant - je fais bien ça depuis février. Tu as regardé du côté de Gringotts ? » On parle des gobelins après tout. Il est inimaginable que les alentours de Gringotts soient malfamés. « Ou du Centuries ? Avec l'ouverture du club, la valeur immobilière a dû augmenter de nouveau, non ? » Parce que oui, quand on est de l'Elite, on ne peut pas habiter dans des appartements trop bon marché. Ca ne se fait pas. « Les thermes, sinon ? ajoute-t-elle en s'emparant de nouveau de sa flûte avant de continuer : La zone possède les meilleurs traiteurs de la ville. » Oui, ça aussi, c'est important. Vivre dans un endroit où elle peut se fournir de la nourriture déjà cuisinée. Chacun ses priorités.
Dernière édition par Nyssandra Ollivander le Lun 10 Aoû 2015 - 0:23, édité 2 fois |
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| Son opinion sur l’Anjou n’a jamais été fixe. Enfin, il n’est pas son genre physiquement, mais il possède un certain mystère qui n’a jamais été pour lui déplaire. Doit-elle parler au passé ? Les révélations de Nyssandra, ou plutôt ses rappels, la font hocher la tête. Vrai qu’il avait été renvoyé de Poudlard, mais encore, cela ne prédispose pas à se jeter tout à fait dans la débauche et l’illégalité ! Il est de sang pur, après tout, il a fréquenté les hautes sphères sociales. Sa réflexion se résume donc par un « Certains ne font vraiment pas honneur à toute la chance qu’ils ont », non pas méprisant, mais pensif. Non, Wayland d’Anjou aurait mieux fait de rester sur le droit chemin, et ainsi soit-il pour Aliss. Vraiment, tout de même. C’est d’une tristesse… avoir tous ces avantages dès la naissance et les gâcher ainsi.
« Le prix n’est pas un problème. » Évidemment, mais on ne sait jamais. Elle-même gagne plus que correctement sa vie, en plus des investissements divers des Burke qui fournit à tous les enfants de l’argent supplémentaire. Elle est plus dépensière que ses frères, mais elle n’en reste pas moins prudente, côté investissements. « Martis est gentil, mais qu’il ne s’embête pas pour moi. Pour une fois qu’il faisait l’effort de faire quelque chose pour moi… » Elle pousse un petit soupir, faussement désespérée, son sourire encore sur les lèvres. Un clin d’œil à Nyssandra, avant qu’elle suive son conseil et s’empare à la fois de scones et de framboises. Mélange gagnant. Vraiment, elle allait devoir commander chez ce traiteur une nouvelle fois… peut-être pour son approche de son voisin, par exemple ? Il faudra qu’elle essaie leurs desserts avant. «Commençons par les appartements du Chemin de Traverse, d'accord ? Les travaux à faire seraient importants ? Au pire, je peux toujours rester à Lake District en attendant - je fais bien ça depuis février. Tu as regardé du côté de Gringotts ? » Un petit mmm approbateur, pendant qu’elle sort de sa pile de dossiers et de documents ceux reliés au Chemin de Traverse. Le tout séparé par code couleur – Nyssandra sait comme elle aime codifier tout ce qui croise sa vie (relations interpersonnelles, hommes, vêtements, etc.). «Ou du Centuries ? Avec l'ouverture du club, la valeur immobilière a dû augmenter de nouveau, non ? Les thermes, sinon ? La zone possède les meilleurs traiteurs de la ville. Ha non, pas près du Centuries. Je trouve qu’ils ont une terrible réputation et la clientèle qui fréquente cet endroit… Eris fait une petite grimace de dégoût. Elle a même entendu dire qu’on pouvait payer pour avoir certains services de la part des employés de la place. Puis, à côté d’une boîte de nuit, les murs sont certes insonorisés, mais il y a un trafic épouvantable à des heures impossibles, c’est tout sauf agréable. Par contre, j’ai quelque chose près des thermes et quelque chose situé entre Gringotts et l’OPI. »
Aussitôt, les deux dossiers sont sortis et étalés sur la table basse, photos incluses, ainsi que descriptions détaillées. La Burke prend une gorgée de son mimosa, d’autres framboises et met en avant l’appartement près des thermes. « Alorrrrs, celui-ci possède cinq pièces, plus une salle de bain. Le salon et la cuisine sont à aire ouverte et regarde-moi ces fenêtres. Troisième étage, assez lumineux, et situé à côté du Natalie’s, le petit traiteur français qui fait des plats à tomber. Et à distance à pied des autres, évidemment, mais celui-ci est juste en avant de la porte. Par contre, la chambre est dans un piteux état et la salle de bain est entièrement à refaire. Puis, il n’a pas de walk-in, c’est soit le construire, soit se passer de vêtements, ce qui est intolérable. Elle est même assez catégorique sur le sujet. Il est 90 Gallions par mois, ce qui est vraiment ridicule pour un appartement aussi grand, ce sont les travaux à faire qui comblent la marge. Service de conciergerie inclus. » Quelle vendeuse, ma foi. Que de qualités insoupçonnées. Tout en parlant, elle a pointé des photos et sorti les notes prises sur l’appartement, lors de sa visite personnelle de l’endroit, exposant le tout à la Ollivander. Son petit exposé terminé, elle prend enfin le temps de regarder son amie à nouveau, le sérieux momentané laissant la place à un air plus léger. « Qu’en penses-tu ? » |
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Be yourself; everyone else is already taken. 16 MAI 2002 ; Erinyss #1 « Pour une fois qu’il faisait l’effort de faire quelque chose pour moi… » La plainte la fait rire doucement, un peu frivole dans les aigüs, avant qu'elle replonge les lèvres dans le mimosa frais. D'un oeil amusé, Nyssandra observe Eris analyser la pile de dossier avant d'en sortir certains, sélectionnés sans hésitation aucune. Les gens ont trop tendance à sous-estimer Eris, la prenant pour une sorcière de salon, même pas bonne pour les intrigues et les complots. Alors que sur les sujets qui l'intéressent, sa meilleure amie a littéralement l'âme d'un général en pleine campagne militaire. (sans compter que la mode est une discipline bien plus compliquée que la politique car bien plus instable et changeante) (les gens n'ont vraiment rien compris à la vie) Il n'y a qu'à la voir éloigner la proposition de vivre près du Centuries. « Ha non, pas près du Centuries. Je trouve qu’ils ont une terrible réputation et la clientèle qui fréquente cet endroit… » « Ah bon ? » S'il lui faut une preuve qu'elle est restée trop longtemps loin du Londres sorcier, la voici. Elle ne sait même plus ce qui se dit sur le nouveau club à la mode chez l'Elite. Pas qu'elle fréquente ce genre d'endroits, beaucoup trop peuplés pour elle. Nyssandra a toujours préféré boire et s'amuser en petit comité - les grandes soirées, elle ne les fréquente que pour s'aiguiser les dents et faire sa récolte d'informations. Mais tout de même, elle ne sait pas grand chose du nouvel endroit à la mode et ça la désole un peu. « Tu as des noms ? » Oreille attentive aux histoires d'Eris, Nyssandra est toujours à l'affût d'un bon ragot, d'une bonne information à se mettre sous la dent. Si les autres se menacent à coups de sorts et de bombes, l'Ollivander s'arme de rumeurs et de chantages. A la Bourse aux réputations, ce sont les plus petites vagues qui mènent aux grandes tempêtes, dit-on. « Par contre, j’ai quelque chose près des thermes et quelque chose situé entre Gringotts et l’OPI. » Acquiescement et dégustation d'un chocolat (blanc, quel dommage - ses préférés sont les noirs, elle n'a pas la dent aussi sucrée qu'Eris ou Gwen) « Les thermes et Gringotts, c'est parfait. » Annonce-t-elle en se rapprochant d'Eris dans un froissement de cuir blanc à peine audible. L'oeil est intéressé devant les photos. Malgré la dévaluation immobilière du Chemin de Traverse, la zone des thermes reste très prisée. Elle n'a pas le luxe outrageux de la Bran Tower, mais reste un endroit très jeune et tendance. Plutôt façon jeune cadre dynamique que riche héritier. « Le salon et la cuisine sont à aire ouverte et regarde-moi ces fenêtres. » Eris s'est souvenue qu'elle est claustrophobe, ne cherchant que des appartements dotées de grandes (et vraies) fenêtres. Quand Eris entame les défauts de l'appartement, la petite brune sourit - entière d'accord avec le fait qu'un dressing est totalement in-dis-pen-sable (à ce stade, c'est même une tare dans le monde des appartements). Elle en a un dans sa résidence secondaire, s'en passer dans sa résidence principale est absolument hors de question. « Il est 90 Gallions par mois, ce qui est vraiment ridicule pour un appartement aussi grand, ce sont les travaux à faire qui comblent la marge. Service de conciergerie inclus. » Les travaux sont un inconvénient, elle voudrait y emménager rapidement - mais le fait de partir avec un appartement où tout est à faire ou refaire présente certains avantages. « Qu’en penses-tu ? » « J'aime les grandes fenêtres et l'appartement est assez haut pour que je ne sois pas dérangée par le passage dans la rue. Elles sont déjà magiquement teintées ou il faudra le faire aussi ? » C'est que les rideaux, Nyssandra n'aime pas trop - mais elle n'a pas non plus une âme d'exhibitionniste. « Et je pourrais utiliser une des chambres attenantes à la chambre principale pour faire un dressing ... J'aurais un dressing plus grand, suggère-t-elle en sirotant son mimosa avec enthousiasme à l'idée d'avoir encore plus de vêtements : Je pourrais l'aménager comme je veux, en plus. Souviens-toi dans mon ancien appartement, on ne savait pas où mettre mon Miroir Double-Sens. » Celui qui faisait la paire avec le miroir à pied du dressing d'Eris, une paire gracieusement offerte par Mister Burke pour les vingt ans de sa fille préférée - parce que ce n'était pas un océan qui allait les empêcher de se montrer leurs nouvelles tenues - et probablement que les Burke en avaient assez de voir leur cheminée monopolisée tous les matins pour des communications internationales. « Puis, c'était devenu l'enfer pour ranger mes chaussures. » Un vrai drame, vraiment. Nyssandra ne comptait plus le nombre de fois où elle avait perdu du temps, avec Eris, pour trouver un système de rangement acceptable. « C'est l'avantage des travaux, non ? Je n'ai rien à démolir pour pouvoir tout refaire correctement. » Parce que la décoration de la chambre principale, par exemple, date clairement de l'année dernière. Sur la photo, on distingue clairement les tendances vieille époque en toc qui avaient fait fureur (les gens sont si stupides parfois, vraiment ...) « Et il est devant le Natalie's. » Un avantage à ne pas négliger, c'est un de ses traiteurs préférés. « Tu as des photos de la cheminée du salon ? Elle est grande ? Confortable ? » Chez des sorciers, une petite cheminée, ça craint vraiment. Ce serait comme avoir une porte d'entrée pour gobelins. Celle du Caprice, par exemple, est immense. |
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