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sujet; Kira R. Crimson • A crow is not only a death sentence, sometimes his wings can be a shelter. |
| Kira Raven Crimson feat Ksenia Solo• crédit Al
| Wizards • Inventé
• nom complet ; Kira Raven Crimson. Kira : C’est son père qui a choisi ce prénom même si ça ne sonnait pas très britannique, il tenait à lui offrir un petit nom original. Il paraît qu’en russe ça signifie souveraine et en perse, soleil. Il pensait sans doute que ça lui porterait chance à l’avenir. Raven : Autrement dit, le corbeau. Si l’un des deux parents à fait un effort sur la signification des prénoms, il faut croire que le second non. C’est sa mère qui trouvait cela joli… et tout à fait portable. Crimson : Elle ne porte pas le nom de son père mais bien celui de jeune fille de sa mère. . • surnom(s) ; Son prénom est déjà plutôt court alors généralement on ne lui cherche pas de surnom. Mais il est possible que certain ne la connaisse que sous le nom de Raven, ce qui est très rare. • naissance ; Le 2 Août 1980, à Norwich. C'était un samedi dans la clinique située à Chapelfield. Elle pesait 4.2 kg et mesurait 53 cm si vous voulez tout savoir. Non ?• ascendance ; de Sang-mêlée, rien de bien extraordinaire à signaler.. • camp ; neutre... Enfin être complètement neutre n'est jamais réellement simple puisqu'on a tous un avis sur la question et aussi parce qu'il est difficile de l'être quand on vous pousse à choisir soigneusement vos alliés.. • métier ; Libraire chez PentaBooks, un magasin implanté à Pré-au-Lard.. • réputation ; Pendant sa scolarité, on pouvait dire que c'était une jeune femme assez turbulente. Elle était largement extravagante. On aurait donc pu croire qu'elle se serait sans souci intégrée à un camp pourtant elle se dit neutre. Kira est pourtant officieusement pro-insurgés mais elle préfère ne pas se ranger clairement de leur côté. Elle se tait... • état civil ; Célibataire avec des marques du passé.... • rang social ; Elle fait partie du prolétariat. • particularité(s) ; nope • patronus ; Une salamandre dont on dit qu'elle vit dans le feu et ne meurt que si on éteint celui-ci. Difficile d'interpréter le sens de cette forme. • épouvantard ; un sourire sans visage. Juste un sourire, comme celui du chat du Cheshire. • risèd ; Comme beaucoup de monde à cette époque, son plus grand désir c'est d'être entourée de gens qu'elle aime, ce qui est devenu assez difficile. Soit parce que ceux qu'on aime nous sont arrachés ou bien parce que la trahison fait partie des possibilités.• animaux ; Non, elle n'aime pas trop les animaux et n'a pas envie de s'occuper d'eux. Les seules fois où elle s'en occupait un minimum c'était des hiboux grâce à qui elle envoyait des courriers, à l'époque. • baguette ; Bois de pin, mesurant 27.5cm et qui contient du corail comme coeur. • miroir à double sens; Nope. |
The stars have faded away ► Avis sur la situation actuelle : régime politique, vente des Rebuts, traque des insurgés, durée de la guerre (5 lignes). Kira désapprouve fortement le régime politique actuel mais ce n’est pas si simple car, comme la plupart des sorciers, dans cette dictature il est impossible de s’exprimer librement. Les déséquilibres entre les statuts des uns et des autres ne cessent de se creuser. Elle peut avoir honte de ne pas se dresser contre ses injustices, contre le Magister mais elle ferme les yeux. Du moins, en apparence. Quitte à décevoir ceux qui l’ont connu pendant sa scolarité. Les gens continuent de souffrir, de mourir et Kira le sait bien. Ces cauchemars la réveillent en sursaut, elle a peur même si elle ne le montre jamais. Quant à la vente des Rebuts… Kira vend des livres, ce sont des objets et certains ont des valeurs plus ou moins importantes mais même de simples livres, elle les traite avec respect. Elle trouve important de continuer à protéger la culture littéraire (même celle des moldus mais chut). Comment peut-on à ce point considérer un être vivant comme un déchet ? Ces esclaves, ils perdent tout signe de vie. Leurs regards se ternissent pour la plupart et comment pourrait-il en être autrement ? Il faut avoir une volonté d’acier pour subir toutes ces humiliations au quotidien. Enfin, ils n’ont plus le choix… et elle, elle ne veut pas finir comme ça. Et elle tient également trop à ses livres pour courir à droite à gauche en essayant de survivre aux traques que subissent les insurgés. Elle s’inquiète pour eux mais la encore, elle préfère ne pas faire trop attention…C’est un danse permanente dans laquelle on est emporté de force, une valse qui vous contraint à ne pas s’arrêter mais où la fatigue use les pas car ça fait trop longtemps que Kira danse avec un, puis un autre. Jusqu’à ce qu’elle chute… Et à ce moment, elle devra peut-être un peu plus réfléchir à la personne avec qui elle se relèvera.► Infos en vrac : un ou des talents (sport, matière de prédilection, etc. nb : ). Elle ne sait plus sourire. Pas réellement en fait. Elle saura en esquisser un poli mais ne vous attendez pas à mieux de sa part. Ce ne sera jamais que du mensonge. • Ancienne Gryffondor dont on se demande où est passé le courage légendaire de la maison • Elle se débrouillait plutôt bien en potions et en botanique. Elle avait beau ne pas être l’élève la plus assidue, elle se débrouillait toujours. • Sur certains points, elle a toujours eu plus d’une moldue que d’une sorcière. Dans sa culture mais également parce qu’elle aurait facilement le réflexe de donner un coup de poing plutôt que de jeter un sort. Elle tente de dissimuler tout cela • Elle est totalement ambidextre. • S’il y a quelque chose qu’elle adore faire au grand dam de… de sa mère et de tous les autres en fait, c’est se déguiser. Changer d’apparence l’amuse beaucoup. • Elle tient vraiment bien l’alcool • La première fois qu’elle est montée sur un balai (en dehors d’un cours), elle a atterrit dans un mur : c’est toujours une catastrophe ambulante • C’est quelqu’un de très tactile à la base mais qui depuis les événements récents, a tendance à avoir un peu peur du contact. • Elle adore les gâteaux mais déteste les bonbons par contre. • …Nothing compares to you • pseudo & âge ; Tsuki, 25 ans. • comment as-tu trouvé le forum ? je l'avais dans mes favoris depuis tellement longtemps mais je m'étais jamais inscrite. • ton avis, tes suggestions ; ben pour le moment je ne sais pas trop quoi dire. • connexion ; Assez fréquent (mais ça dépend vraiment de mes horaires de travail). • quelque chose à ajouter ? Huuuuum... ben non pas vraiment .
Dernière édition par Kira R. Crimson le Dim 24 Mai 2015 - 7:25, édité 17 fois |
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| Here comes the hurricane "A vrai dire, j'ai tellement changé depuis ce matin que je ne saurais plus dire qui je suis..."
"à l'aurore je suis née, baptisée de rosée. Je me suis épanouie... " Une femme est en larmes, assise sur le banc blanc d’un hôpital, à se tenir la tête entre les mains. Elle est à bout de nerf, elle n’a plus la force de caractère pour empêcher les larmes de couler. Chaque jour est pour elle, une véritable épreuve et elle commence à saturer. Elle a besoin de repos. Ce verre qu’on lui tend aimablement, en guise de son soutien, c’est avec des mains tremblantes qu’elle s’en saisit. Elle l’approche de ses lèvres lentement et boit une gorgée. C’est comme un soulagement assez bref, un petit rien qui lui fait du bien mais... Celui qui le lui a apporté s’est assit à ses côtés, posant une main sur son épaule pour la rasséréner. Il ne sait pas vraiment s’il saura trouver les mots mais ne voit pas ce qu’il pourrait faire de plus pour l’aider. Trouver des solutions n’est pas son fort, il n’a jamais su débloquer une situation. S’il l’a épousé cette femme, il y a dix ans, c’est en partie parce qu’elle savait prendre les décisions justes, elle savait où elle allait et ce qu’elle voulait obtenir et maintenant, à cause d’un petit grain de sel, elle perd tout contrôle. Ce petit grain de sel est en train de détruire la volonté d’une femme et lui, il laisse simplement faire… Il ne peut rien faire de toute façon alors il lui dit que tout ira bien, que ça va s’arranger, qu’ils feront tout pour. « Elle va finir par se tuer et par me tuer également ». Il soupire en s’exclamant qu’elle exagère, qu’il ne faut pas dramatiser à ce point. Elle étouffe un gémissement et repousse sa main avec colère. Il ne s’en rend pas compte, il n’est suffisamment présent à la maison pour cela. Elle se demande vraiment pourquoi… Qu’est-ce qu’elle a aimé chez lui pour choisir de vivre sa vie à ses côtés. La pire erreur qu’elle n’ait jamais faite a été de taire ses propres ambitions par amour pour cet homme fragile qui lui promettait la lune. Le romantisme c’est bien beau mais il s’était finalement mué en un quotidien sans saveur. Il était toujours aussi gentil mais elle avait perdu la petite touche de fantaisie dans leur histoire commune. « Ce n’est pas toi qui doit toujours garder un œil sur elle, qui doit lui expliquer pourquoi on ne doit pas faire telle ou telle chose, suivre telle ou telle personne. Tu n'es jamais làTu me répètes sans arrêt que ça va, elle n’a rien ! Oui elle n’a rien parce qu’on s’en est rendu compte avant mais il y a toujours de nouvelles aventures dans sa caboche de gamine : elle n’a que 8 ans et déjà des antécédents médicaux impressionnants. … Et tout ce que tu trouves à faire c’est me fixer comme si j’étais folle de craquer ? Je n’en peux plus, ça a trop duré… c’est fini. ». Elle se lève d’un air déterminé et il reconnaîtrait ce visage entre mille, celui qui le faisait sourire. Elle reprend sans doute le dessus, elle vient de trouver une réponse. Une réponse qui ne sonne pas très positive pour l’homme, resté assis avec appréhension. Il s’y attend mais quand le couperet tombe, ça lui fait horriblement mal. «Entre nous, c'est terminé. Je… Je vais demander le divorce. » Elle s’éloigne, le cœur serré et se dirige résolument vers le corps médicinal pour demander des nouvelles car elle ne peut pas affronter son mari. Pas dans un tel moment. Renoncer à tant d’années vécus ensemble, c’est comme arracher une partie de son cœur et le mettre à brûler. Elle sait que ça ne changera rien au fait qu’elle aura du mal à se débrouiller toute seule mais elle préfère cela que de vivre sans ressentir ce qu’elle vit au quotidien. Si elle a de la peine, c’est plus de la pitié qu’un reste d’amour mais elle préfèrerait que ce soit ses sentiments pourtant. Elle se concentre sur l’état de santé de sa fille. « Votre fille va bien, madame Crimson » Elle lâche un sanglot de soulagement et aussi parce que son cœur est enfin libéré d’une cage dorée dont il n’avait même pas conscience. On lui propose de s’asseoir et elle demande avoir la petite. Kira… sa petite princesse qui lui en fait voir de toutes les couleurs. Cette petite est un vrai danger sur patte mais elle l’aime, comme toute bonne mère même si elle lui donne souvent envie de s’arracher les cheveux. Cette fois, elle lui a de nouveau fait une belle frayeur. Merlin sait comment la gamine a réussi a escaladé la remise et l’arbre de leur jardin mais toujours est-il qu’elle avait fait une chute assez haute. Dire qu’elle ne s’était absentée que deux minutes pour aller chercher un verre d’eau pour la demoiselle justement. Il en faut du courage pour être maman et déjà la mère songeait avec anxiété, à ce que ça pourrait donner à l’avenir avec la sorcellerie… Ses deux parents sont des sorciers. Lui est sang-mêlé et elle également. Ce n'est qu'une histoire, pas l'Histoire, car rien n'est vrai. Elle s’assoit sur un moelleux fauteuil en croisant les jambes, puis se penche légèrement en avant pour observer les deux petits monstres qui la fixent avec admiration. Elle leur annonce de façon théâtrale que non, elle n’a pas du tout envie de leur raconter une histoire parce qu’elle est exténuée. Ce sont les vacances et comme l’année dernière, Kira est dans la maison d’un ami de sa mère –un parent d’un ami à elle au départ- dont elle oublie volontairement le nom à chaque fois. Elle n’aime pas du tout cet homme et si elle s’occupe de ses enfants quand monsieur est trop pris par les affaires, c’est tout simplement parce que sa mère l’y contraint et aussi parce que les enfants eux, sont adorables. Leur mère, elle ne sait pas grand-chose d’elle, pour ne pas dire rien du tout et même si elle trouve cela très étrange, elle ne questionne jamais à ce sujet. La jeune Crimson n’a que 14 ans et c’est vrai que c’est relativement jeune pour s’occuper d’autres enfants mais c’est comme un job d’été, ça lui permet de se faire un pécule. Un pécule qui servira à aider un peu à la maison. Elle n’aime pas penser à sa mère… ça assombrit ses pensées et ce n’est pas le moment. Les chenapans s’impatientent et c’est le garçonnet qui lui prend la main et la ramène brusquement à elle tandis qu’il lui fait une moue si irrésistible qu’elle ne peut s’empêcher de craquer devant ses grands yeux bleus larmoyants. Elle rit doucement et lui ébouriffe les cheveux. Elle sait combien il déteste ça mais il a au moins gagné son récit. « Bon… Il était une fois… » Toutes les histoires commencent de cette façon bâteau c’est bien connu alors elle va pas faire dans l’exceptionnel et puis la pause dramatique à cet endroit ça marche toujours avec les marmots. « une gamine pas plus haute que trois pommes que touuuut le village appelait Rouge. Ils avaient sans doute pas retenu le vrai prénom de l’enfant et comme elle se sapait toujours avec du rouge, ils n’ont pas cherchés plus loin ces fainéants. » Kira marqua une pause en soupirant et fixant son jeune public. « M’interrompez pas… ou je m’arrête ! Bref, j’en étais où… Ah oui ! » Elle se racla la gorge d’un air théâtral et reprit « Tout le monde aimait Rouge mais elle était pas bien intelligente la pauvre, complètement à côté de la plaque. Sa maman ne savait plus quoi faire pour l’endurcir, pour lui faire comprendre que le monde n’est pas tout rose. Elle eut alors une idée de mère absolument indigne. » Elle n’avait jamais précisé qu’elle raconterait l’histoire telle qu’on la lisait en général. Non et encore, elle se retenait de dire vraiment ce qu’elle pense car elle serait bien plus crue. Après tout, on sait tous que l’histoire du petit chaperon rouge cache bien des aspects peu recommandables. Oui c’est une histoire populaire souvent raconter aux petits moldus… et alors ? Ce qui est bien avec ce genre de récits, c’est qu’en général, les petits sorciers ne connaissent pas les mêmes donc ça les change un peu. « La maman de Rouge se dit qu’elle enverrait sa fille chez sa mamie pour la secouer un peu parce que sa mamie c’est une vieille folle détestable qui vit en autarcie dans la forêt. … Oui bon autarcie… ça veut dire toute seule. Ça te va comme ça ? La gamine répondit… » Elle s’apprêta à prendre une voix enfantine, aiguë et donc détestable à souhait et récupéra « ‘Chouette, j’ai hâte de voir mémé et lui apporter des tartines et de la confiture pour manger ensemble et lui parler de plein de choses’ et elle partit avec son petit panier vers la grande forêt. Sa mère espérait sans doute qu’elle se perde… Rouge marchait tranquillement en s’extasiant comme une gourde sur la nature quand elle tomba face à un loup qui bavait et montrait les crocs. Il devait avoir faim parce que les lapins, c’est bien sympa mais ça nourrit que dalle. Rouge qui le trouvait magnifique, décida de lui céder un jambon qu’elle gardait pour sa mamie alors le loup prit ce qu’elle lui lança et se transforma soudainement en homme ». La plus jeune, une fillette a la bouille ronde encadrée de bouclettes étouffa un petit cri en mordillant sa pauvre peluche déjà bien amochée et fixa Kira avec des yeux apeurés. Ok l’idée du loup-garou c’est sans doute pas sa meilleure tentative. La sorcière est à Poudlard depuis déjà 3 années, ça va être la 4ème et elle sait que l’image de ces créatures n’est pas aussi mitigée que celle que les moldus leur donnent. Enfin elle ne peut pas se résoudre à tourner cette histoire avec une fin positive ce serait contre-productif… La petite s’en remettra. « Bon et… eh bien l’homme-loup kidnappa Rouge et on ne la revit jamais. Voilà faut pas suivre des gens ou des animaux qu'on connaît. Je vous laisse imaginer ce qu’il s’est passé ensuite. … Tu crois qu’il en a fait son casse croûte … ouais il l’a sans doute mangé mais tu comprendras quand tu seras plus grand… non mais…» La narratrice se leva d’un bon pour casser l’ambiance un peu tendue qu’elle voyait dans le regard de la fillette qui vint lui sauter dans les bras pour s’y nicher. Kira l’attrapa et la câlina en riant doucement, lui chuchotant qu’elle ne doit pas avoir peur pour Rouge, ce qui sembla marcher car l’enfant commença à tresser les cheveux de sa nourrice. Elle la repose et leur dit de jouer pendant qu’elle part préparer le goûter. Déjà 16h45 et monsieur va bientôt rentrer. Heureusement pour ces enfants, il ne travaille pas souvent en soirée mais il commence la journée très tôt. Parfois il lui est arrivé cependant de partir sur plusieurs jours, dans ces rares cas, ils vont dormir chez la jeune femme et sa mère. C’est assez rare heureusement. La sorcière n’aime pas le père des enfants, trop hautain, trop froid et ce regard qu’il lui jette la glace jusqu’au sang. Il est excessivement strict avec ses enfants et ne leur pardonne aucun écart alors Kira est un petit diable qui débarque et leur apprend des tas de choses incorrectes. Elle ne s’est pourtant jamais fait réprimander pour tout cela. Ça aurait pu car il est à cheval sur les règles de bienséance à cause de l’image que leur famille doit donner. Quel ennui pour les enfants : chaque fois qu’il débarque, ils redeviennent sages voir timides au point d’en perdre le sourire. Kira ne se sert pas de la magie, pas tant qu’elle est à Poudlard, elle prend des verres dans le buffet et les remplit de jus de citrouilles. Elle les pose sur la table et soupire lourdement en entendant « Kiiiiiiiiiiiiraaaaaaaaaaaaaaa !!! ». Sans grande surprise, elle voit débarquer la gosse pleurant à chaudes larmes et le second, d’un air coupable, le pas légèrement moins assuré. La victime se colle à sa jambe comme si son petit monde venait de s’écrouler subitement. Ah les enfants… ça dramatise souvent pour un rien. Elle demande ce qu’il vient de se passer et la réponse est terriblement infantile « Y m’a tire mes ch’veux ». Une querelle classique entre frère et sœur. Kira observe le grand frère avec un air de reproche. « Qu’est-ce que tu as à dire pour ta défense jeune homme ? … Oh mon dieu, je parle comme ma mère… » Elle n’obtient qu’un timide « elle m’embêtait » comme réponse mais elle sait déjà qu’il est en tord. Ça se lit dans sa gestuelle coupable et la demoiselle croise les bras pour lui signifier qu’elle n’est pas très fière de lui. « Tu es le plus grand des deux. Ton rôle à toi, c’est de montrer l’exemple et de la protéger ta petite sœur. Excuse-toi et je ne veux plus de chamaillerie, c’est bien clair ? Allez… allez manger ! » Elle a toujours voulu avoir un frère ou une sœur mais elle est enfant unique et elle le restera, ça ne fait aucun doute désormais. Elle les laisse s’installer à la table pour prendre leur goûter tandis qu’elle entend la porte claquer et alors le silence tomba soudainement et sinistrement. Kira se lève de la table de la cuisine et salue poliment l’homme qui vient d’entrer. « Bonsoir monsieur… les enfants ont été sages, je vais vous laisser désormais, bonne soirée. » C’est très expéditif mais elle fait toujours en sorte de lui parler au minimum. Elle embrasse les enfants et s’incline devant leur père avant de se diriger vers l’entrée en prenant sa veste au passage. Elle s’apprête à sortir quand elle l’entend : « Kira… Transmets tes amitiés à ta mère, je te prie. ». Ces mots lui firent ressentir un frisson et elle répondit, les dents serrées « ce sera fait » avant de sortir promptement, histoire de prendre une bonne bouffée d’air. Ce que je cherche et ce que je trouve alors... « Euh… excuse-moi ? » s’exclame un jeune homme de grande stature. Enfin il a l’air d’être grand mais en fait elle ne saurait vraiment juger… Il faut dire que ce n’est pas simple quand on a la tête à l’envers. D’ailleurs il lui jette un regard étrange et il n’a plus l’air bien sûr de vouloir lui demander quelque chose. Kira est suspendue à un arbre comme une chauve souris, un livre entre les mains qu’elle vient de quitter des yeux pour aviser le jeune intriguant. Elle décroise les jambes et tend les jambes se laissant tomber de l’arbre en espérant se réceptionner sur ses jambes mais l’autre élève semble paniquer et tente de la rattraper ce qui fait qu’elle lui tombe carrément dessus. Au moins il a amorti son atterrissage. Elle se redresse rapidement en rigolant de bon cœur tandis qu’elle lui tend une main charitable pour l’aider à se relever. Elle ne s’excuse pas, elle ne lui a pas demandé de la rattraper après tout. Il refuse son aide et se relève fièrement, un peu fâché dirait-on. Elle époussète sa robe de sorcière et observe sa cravate qui lui signale qu’il est de la maison des Serdaigle. Elle ne se souvient pas de l’avoir souvent vu dans l’école. En même temps s’il ne se manifeste pas énormément, elle ne lui aura sans doute pas prêté beaucoup d’attentions. Elle sourit gentiment et ouvre grand les bras avant de s’incliner en faisant mine d’avoir un chapeau imaginaire sur la tête. Il la regarde faire, désemparé. Elle lui a coupé le sifflet. « Alors tu voulais me demander quoi au juste ? Tu n’es pas venu pour amortir ma chute à la base je pense… ». Elle penche la tête sur le côté et attends une réponse mais il semble bien hésitant et elle va finir par s’impatienter. « Euh … ouais … enfin, c’est bien toi Kira Crimson ? » C’est bien elle mais elle se demande pourquoi un de ses cadets la cherchait. Il n’est pas le genre de personnes qui viendrait la voir pour fabriquer des bêtises alors pourquoi. Elle est soudainement très curieuse sur ce qu’il va dire. Déjà elle doit lui répondre « ouais ! Pourquoi ? » Elle l’observe en train de se passer une main sur la nuque. En taille, il est plus grand qu’elle mais ça se voit qu’il est plus jeune. Il a encore l’air d’un oisillon, avec du duvet sur les plumes. Dans un sens c’est assez attendrissant mais dans un autre c’est un poil agaçant : qu’il accouche, par Merlin ! « J’ai pas osé venir te voir l’année dernière. Tu comprends, tu es tellement… bizarre mais il fallait absolument que je te parle. Je m’appelle Adrian Underwood… » Elle le regarde longuement sans comprendre ce qui apparemment devrait lui sauter aux yeux. Il semble attendre qu’elle réagisse mais non : si elle est censée avoir entendu parler de lui c’est rapé. Elle s’attarde un instant sur le nom… Underwood ? C’est un nom qui lui est familier oui sauf qu’elle n’arrive pas à se souvenir où elle l’a entendu. Elle fronce les sourcils. « C’est le nom de notre père, Kira… On est demi-frère et demi-sœur. Il m’a dit que tu étais aussi une sorcière. » Le choc… elle le regarde de haut en bas en se demandant si ce n’est pas une blague. Finalement elle éclate de rire mais lui, il reste très sérieux. Elle grimace parce que son père, elle ne l’a pas revu depuis que ses parents ont divorcés et il faut croire qu’il a vite retrouvé quelqu’un alors que sa mère disait que c’était quelqu’un de réservé qui n’ose pas aller vers les autres. Elle est surprise de voir qu’il a pourtant un fils qui ne doit pas avoir plus de trois ans d’écarts avec elle. C’est vrai que le jeune homme à l’air tout aussi timide que le père. N’empêche, il n’a pas l’air si enchanté que ça à l’idée d’avoir une sœur et elle, qui a toujours souhaité un frère ou une sœur, elle ne sait pas trop comment se comporter avec lui. « Tu sais… notre père, il ne m’a jamais donné de nouvelle depuis que ma mère et lui se sont séparés. Alors je lui en veux un peu tu comprends… » Il l’a clairement abandonné alors qu’il aurait pu demander à garder contact avec elle mais non. Il n’avait pas vraiment d’attaches avec elle, il faut croire. Sa mère s’est toujours contentée de dire qu’ils n’avaient plus rien en commun mais elle n’aime pas en parler. Kira ne sait pas grand-chose à part les souvenirs de gamine qu’elle possède encore. Elle se rappelle de son visage encore. Adrian semble s’être soudainement attendri devant la jeune femme et il sourit paisiblement. « Je ne peux pas juger de tout ça… mais ça ne nous empêche pas d’essayer de se rapprocher. J’ai toujours voulu une grande sœur ». Elle laisse s’esquisser un sourire en coin. Finalement, il lui plaît bien ce petit gars. « Je te promets pas d’être un modèle mais je ferais un effort. »Elle est toujours en train de courir à droite, à gauche ou à faire des idioties au sein de l’établissement. Elle a toujours rêvé de faire du quidditch avec les autres mais… vu la catastrophe qu’elle peut être sur un balai, on lui a affirmé qu’il vaut mieux qu’elle reste les deux pieds sur terre. C’est dommage parce qu’elle est certaine qu’elle ferait une très bonne batteuse. Le cours d’aujourd’hui se termine sur les propriétés des herbes forestières. Kira n’est pas la meilleure des élèves qui soit et certains professeurs lui ont collés de nombreuses heures de retenue mais la botanique c’est tout autre chose car elle aime bien cela. On croit qu’elle n’est pas une bonne élève parce qu’elle fait souvent l’andouille et c’est vrai qu’en général, elle se pénalise quand elle fait vraiment pas attention en cours mais c’est pourtant une demoiselle qui adore se caler dans un coin de la bibliothèque du château avec un livre entre les mains. Généralement, elle déteste s’asseoir sur les tables avec les autres et elle se perd donc dans les rayonnages. Il lui est déjà arrivé de s’endormir entre les étagères et c’est la Bibliothécaire qui l’a retrouvée ainsi affalée, le livre contre le cœur. Elle monte les marches pour s’y rendre sans regarder vraiment ce qu’il se passe devant elle et heurte de plein fouet un Serpentard mal luné. « Tu ne peux pas faire attention espèce de petite écervelée. » écervelée ? C’est tout ce qu’il a trouvé ? Elle s’attendait à plus insultant mais elle s’en fiche et fait mine de continuer sa route sans s’excuser, sans lui prêter attention. Elle n’a pas envie de perdre son temps. « Tu pourrais au moins t’excuser mais c’est typique de ta maison ça… pourriture de Gryffondor ! Tu vas le payer ». Elle se tourne brusquement vers lui, il a sa baguette entre les mains et Kira rigole doucement, sans réelle crainte. Elle n’a pas le temps de sortir sa baguette et de tenter de se défendre qu’elle entend un sort fuser et le Serpentard se retrouve immobilisé. Elle voit alors arriver Adrian complètement paniqué, qui s’approche et l’observe sous toutes les coutures. « tu n’as rien ? » La jeune Crimson éclate de rire avant de se sentir écrasé dans les bras du jeune homme. Ils ne se connaissent que depuis moins d’un an et déjà le Serdaigle l’a adopté alors que la Gryffondor n’est pas du tout habituée à recevoir autant d’affection sincère. Pas ici à Poudlard, ni avec sa mère non plus. « Tu veux rire, je suis en pleine forme ! T’es arrivé comme une flèche ma parole ! Viens, on ferait mieux d’aller ailleurs. Tu sais que tu viens de t’attirer des tas d’ennuis là ? J’espère que tu ne comptes pas sur moi pour faire front à tes côtés.» « Tant pis pour les ennuis, je ne voulais pas qu’il t’arrive quoi que ce soit… »Elle rit doucement et file vers la bibliothèque avec lui. Là-bas, il n’y a pas de grabuges. C’est un des lieux les plus paisibles qu’on puisse trouver dans l’enceinte du château et comme ça, elle pourra enchainer sur ces recherches en botanique ou… aider son petit frère qui semble encore plus perdue qu’elle en fin de compte. Elle lui ébouriffe les cheveux. « Merci Adrian… pour le coup de main. » Les âmes innocentes se pervertissent avec le temps Les choses changent peut à peu, lentement, comme un venin qui se propage lentement dans la veine du monde sorcier. Pour le moment, Kira ne se rend pas spécialement compte de l’ampleur que ça pourrait prendre. Les vacances évacuent de son esprit toutes les questions qu’elle peut se poser. Elle a 15 ans, vient de retrouver son frère et de passer ses B.U.S.E. et elle ne souhaite pas penser au reste. Elle a d’abord une petite conversation à avoir avec sa mère. Elle va directement dans la cuisine où une femme frêle chantonne doucement un air que la jeune femme ne connaît pas trop. Sa mère est en train de faire une tarte aux groseilles et myrtilles et déjà l’odeur acidulée se répand dans la maisonnette tandis que Kira met les pieds dans la pièce. Elle est attendrie devant ce petit brin de femme qui ne paie pas de mine dans son tablier violet. C’est une redoutable cuisinière. « M’man ? J’aimerais te parler de papa. Tu sais à l’école, j’ai… » Sa mère ne lui laisse pas prononcer le moindre mot de plus « Oh tu es là chérie ? je t’ai pas entendu descendre les escaliers. Tu sais, ton oncle va venir nous voir ce soir sans doute, il paraît qu’il a quelqu’un à nous présenter. Il a peut-être enfin trouvé une femme pour prendre soin de lui ». La jeune sorcière se mit à rire devant la naïveté de sa mère. Depuis le temps, elle aurait du se rendre compte qu’il était homosexuel. Tous les signes ont toujours été là, Kira a deviné depuis longtemps. Elle doit se reprendre, ce n’est pas le moment de divaguer. « On verra bien. J’ai un frère M’man, tu m’entends ? Tu le savais ? Je veux savoir pourquoi Papa n’a jamais demandé de mes nouvelles tu comprends ? Je suis assez grande pour… » « J’ai fait une tarte, tu veux goûter le coulis de fruits. Je trouve qu’il est meilleur que mon dernier essai ». La mère lui tend une cuiller remplie de coulis mais Kira l’a fait valser par terre, en colère contre cette femme qui se ferme comme une huître. « MAMAN ! J’en veux pas de ta tarte, je veux des réponses ! ». Elle voit le visage apeuré de sa mère pâlir brusquement et déjà elle s’en mord les doigts. Elle regrette son geste et s’excuse. Elle ramasse la cuillère, passe un coup par terre pour nettoyer les dégâts et aide sa mère a s’asseoir sur une chaise. « Pardon mais c’est important pour moi… » « Je sais mais… j’ai honte de ce que je lui ai fait. C’est de ma faute… je l’ai privé de ta garde volontairement. La famille m’a soutenu, tu connais les aptitudes de ta tante pour influencer les gens… » La Gryffondor reste sans voix devant cet aveu et elle lui en veut terriblement de l’avoir privé d’un père alors qu’elle a toujours clairement souffert de cette absence. « Pourquoi… ? Pourquoi tu as fait ça ? » Sa mère sanglote désormais mais cette fois, kira est intransigeante et les pleurs n’affecteront pas son jugement. « Parce qu’il ne s’occupait jamais de toi et que je lui en voulais beaucoup pour ça ». L’adolescente se lève, prétexte qu’elle a besoin de réfléchir et court prendre l’air dehors ne se retournant pas quand sa mère hurle son prénom. Elle ne sait pas si elle va réussir à pardonner l’erreur qu’a commise sa mère. Ce n’est pourtant qu’une erreur dont elle n’a pas pesé l’impact à l’époque mais pour la demoiselle ça avait des conséquences… Elle aimerait revoir son père, c’est sans doute possible. Elle enverra un hibou à Adrian… pour le moment, elle doit se rendre à une adresse qu’elle connaît bien. Elle entre comme chez elle… tandis qu’une voix grave l’accueille. Elle salue poliment aussi froide qu’un iceberg mais dès qu’elle voit débarquer les deux enfants, son visage s’éclaircit et leurs étreintes lui font chaud au cœur. Elle en oublie presque ce revirement familial qu’elle vit actuellement. Elle en oublierait presque que le monde change. Elle les regarde et pose les mains sur les hanches tandis qu’elle examine à quel point ils ont grandi. Le jeune homme a 11 ans et la plus jeune en a 7. Ils se ressemblent beaucoup tous les deux mais soudain Kira réalise que lui, à la rentrée, il ira a Poudlard. « Qu’est-ce que vous avez grandi dites donc. » Elle n’en revient pas comme le temps passe plus vite qu’elle ne le voudrait. Elle s’apprête à aller préparer le petit déjeuner avec eux pendant que leur père se prépare mais celui-ci se poste devant elle avant qu’elle n’aille plus loin et elle lui jette un regard interrogateur. Il prend sa veste et l’enfile tandis qu’il déclare « Je souhaiterais m’entretenir avec vous ce soir avant que vous ne fuyez à toutes jambes. Bonne journée mademoiselle Crimson. » « Bien entendu… bonne journée monsieur. » Elle reste un instant figée dans le hall et c’est la petite qui vient la chercher parce qu’elle a envie d’œufs au bacon ce matin. Il est tôt mais la journée lui semble déjà être longue. Les paroles prononcées raisonnent dans sa tête comme si le glas a soudainement sonné pour elle. Cette fois, elle ne peut pas fuir comme d’habitude. Elle doit faire face. Elle a toujours une sainte horreur des manières de cet homme et les valeurs qu’il dégage. Peut-être une arrogance trop suintante pour que cela soit acceptable. Elle l’observe tandis qu’il rentre de son travail et salue sans émotions ses enfants qui répondent poliment en l’appelant père. Il n’y a aucun amour dans cette famille… c’est angoissant. Elle sourit doucement aux deux petits monstres quand leur père lui fait signe d’aller dans le grand salon d’un simple geste de la main. C’est presque comme un ordre… Elle dit aux enfants de goûter tranquillement sans se presser, les plus grands ont besoin de discuter. Elle s’éclipse suivie par le sorcier. Ils s’assoient l’un en face de l’autre. Elle sur la défensive, lui avec l’air d’un homme d’affaires. Elle attend un peu mais le silence pesant la rend totalement malade et c’est finalement elle qui le brise « Qu’est-ce que vous souhaitiez me dire ? ». Il se rapproche un peu plus du bord de son assise, les mains croisées et la fixe comme s’il pouvait lire en elle. Elle ne dit rien mais son attitude la met mal à l’aise. Elle espère que la discussion n’est pas importante, qu’elle ne concerne qu’un détail. Peut-être un changement horaire du à son boulot. « Mes enfants t’adorent, je l’ai bien compris. Tu t’occupes bien d’eux mais ton comportement n’est pas tellement exemplaire pour eux. Tu comprendras qu’avec l’entrée de mon fils à Poudlard, je ne souhaite pas que cela nuise à sa réputation. Il est important qu’il poursuive ce que j’ai commencé. Il faut que tu me promettes de t’éloigner de lui lors de votre scolarité. » Il marque une pose. Elle voit bien qu’il n’a pas que ça à dire mais déjà elle se permet de lui répondre car elle n’est guère surprise par cette missive qu’il lui donne et elle l’a désapprouve totalement. « Vous me demandez donc de rejeter son amitié sous prétexte qu’il soit un parfait petit pion pour vous. C’est son avenir et ses choix. Je n’irais pas vers lui mais s’il vient me voir, je ne l’ignorerais pas. » Le regard de l’homme s’assombrit dangereusement et elle déglutit discrètement sentant déjà l’angoisse monter en elle. Elle ne se rétracte pas. Il se lève et commence à faire les cent pas, ce qui accentue l’ambiance pesante au sein de cette pièce emplie d’une décoration déjà suffisamment impersonnelle pour vous mettre mal à l’aise. « Et tu crois que tu as le choix, Kira. Tu es bien naïve dans ce cas. Tu t’imagines que ta mère s’en sort comment pour subvenir à vos besoins ? Réfléchis un peu. » Elle lève la tête brusquement. Elle sent qu’il ne va pas lui laisser le choix si déjà il commence à impliquer sa mère. Elle veut protester mais elle se retient fermement d’en rajouter pour le moment. Sa mère… elle ne veut pas vraiment savoir comment elle arrive à les faire vivre. Ça lui fait mal d’y penser. Elle sent qu’il s’est rapproché. Il se tient juste derrière elle. « Tu sais pertinemment que je peux avoir de l’influence si je le veux. Tu vas donc faire comme je l’entends. N’est-ce pas ? » Elle serre les dents de rage. Elle doit dire non mais elle ne le peut pas. « Comme… comme vous voudrez ». Il se tient à côté d’elle et elle a bien du mal à le regarder. Elle est prostrée sur son siège et dégoûtée par sa lâcheté. « Non… non je ne peux pas. Vous n’avez aucun droit de…» Il l’a attrapé par le poignet et coincée contre le dossier, elle ne peux pas reculer quand il s’approche d’elle. Il est bien trop près, il vient susurrer à son oreille. « Je me moque bien de tout ça Kira, si tu savais, petite idiote. Qui croira une enfant qui passe son temps à faire des frasques à Poudlard plutôt qu’un respectable sang pur qui a eu le malheur de lui accorder un peu de clémence. » Il prend du recul et la relâche. « Tu sais quoi, je pense qu’il ne sert plus à rien que tu restes leur nourrice. De vraies vacances, ça te fera du bien. Et dans quelques années Kira,… je viendrais te chercher, quand tu auras mûri...» La peur qui vous détruit de l’intérieur, c’est ce que la jeune femme vit en cet instant. Elle n’est qu’une ado sans souci, elle n’a jamais voulu tout ça. Elle ne comprend pas ce qu’il se passe. Des larmes roulent sur ses joues, elle est terrifiée. Elle veut fuir mais ses jambes sont du coton. Les minutes s’écoulent et elle reste tétanisée jusqu’à ce qu’elle voit débarquer un gamin furieux contre son père. Il a un couteau de cuisine en main, à défaut de pouvoir déjà brandir une baguette. Elle sait alors ce qu’il lui reste à faire pour l’instant. Elle se lève, appelle le petit garçon et le regarde avec des grands yeux s’interposant entre lui et son père. « Qu’est-ce que tu fais ? » Il finit par lui donner l’arme qu’elle donne au père. Elle jette un regard sans pitié à l’enfant, le giffle et lui déclame le cœur gros « tu es un monstre, je ne veux plus m’occuper d’enfant comme toi. Tu me dégoûtes ! » Alors sans un regard pour eux, elle s’enfuit. Elle aimerait en parler à sa mère mais elle a comprit qu’elle risque de l’impliquer dans des ennuis alors que si elle se tait, elle la préserve. Quant à son frère… c’est la même chose. Sait-on jamais, ce qu’il peut se passer. Alors elle ne dit rien et laisse des cauchemars poindre en son cœur. "Ce sont des petits morceaux de peur, des limailles, des copeaux, de terreur qui paralysent la pensée." Il lui serre la main discrètement avec soutien tandis qu’elle monte les marches comme un automate. Depuis l’année dernière, on les voit toujours collé ensemble. Il a été là pour la repêcher quand elle s’était effondrée dans cette salle de classe vide. Il l’a laissé pleuré toutes les larmes de son corps, sans lui demander la moindre explication. Jamais. Elle l’a longuement ignoré et il continuait de veiller sur elle sans qu’elle se sente oppressée par sa présence. Elle s’est habituée peu à peu à ce qu’il soit là et finalement, elle a finit par lui parler progressivement ce qui lui faisait peur, ce qui la chagrinait sans lui donner de nom, de choses trop concrètes. Il n’a jamais jugé. Elle lui donne sa confiance. Ça lui permet de tenir dans cet enfer qu’est devenu Poudlard. Un Gryffondor se pointe devant le duo, c’est à la jeune femme qu’elle s’adresse avec dureté « Tu fais honte à ta maison Kira ! Tu n’as rien d’une lionne » L’intéressée pose sur l’autre rouge et or, un regard pratiquement vide. Elle a envie de lui dire ‘et alors ?’ mais rien ne sort de sa bouche et c’est le jeune homme qui parle à sa place. « Laisse la tranquille, tu veux ? Va plutôt te rendre utile ». Vexée la jeune femme n’ajoute rien et les laisse tranquille mais ce genre de mots sont fréquents. Certains comptaient sur elle vu qu’elle était quelqu’un d’assez anticonformiste mais en elle quelque chose s’est brisé. Seth fait tout ce qu’il peut pour lui donner du courage, la motiver. Il voudrait bien lui aussi qu’elle se montre plus forte parce qu’il l’aime. « Tu sais c’est peut être le moment de réagir. Parce qu’après notre scolarité, moi j’aimerais vraiment qu’on fasse le chemin ensemble. Qu’est-ce que tu en dis ? » C’est un beau rêve, une douce saveur qu’elle aimerait saisir sauf qu’elle ne sait pas si ce sera réalisable et puis… il y a cet homme… Elle grimace brièvement. « Tu es certain que tu ne regretteras pas de me proposer ça ? Parce que je suis plutôt partante. » Il arrive à lui arracher un sourire. Un sourire et un baiser. Tout dérape, en un soir, tout dérape. Les mois se sont écoulés et soudain c’est le chaos. Kira a perdu Seth de vue, elle est effrayée. Sa baguette à la main ne lui sert pas vraiment, elle ne veut pas se battre. Elle veut juste trouver Seth. Il faut qu’elle lui dise c’est important. C’est le moment où jamais mais elle est vulnérable. Elle est essoufflée et un « protego » vient lui porter assistance. C’est Adrian qui vient encore une fois à son secours qui la protège alors qu’il est plus jeune de deux années. Il l’entraîne derrière lui, il l’éloigne du champ de bataille sans lui demander son avis mais elle est trop éreintée pour protester. A la façon dont il lance ces sorts elle comprend combien il a évolué, grandit. Il est devenu un homme. Ce n’est plus un oisillon mais bel et bien un aigle. Kira est pâle, elle a la tête qui tourne. Elle est un fardeau dans cette bataille… « Kira, reprends-toi je t’en prie. » Elle fait de son mieux pour se redresser et s’accroche à sa baguette. « Je suis à bout de force Adrian, je ne tiens plus… je sais pas où est Seth ! On a été séparé.» C’est une hécatombe et un miracle si eux deux survivent. C’est en grande partie parce que son frère a un niveau impressionnant pour son âge. Il aurait pu devenir auror. Elle est fière de lui. Quant à elle, elle a réussit à lancer quelques sorts mais elle n’aurait pas pu être au cœur de la bataille. Seth… Seth est mort, elle a vu son corps inanimé sous des décombres. La douleur est si violente qu’elle déchire son cœur en des milliers de morceaux. Elle rend ses tripes devant la scène. Elle ne parle plus, pas un mot mais elle n’a certainement pas la force de se positionner du côté de cex qui refusent de se soumettre. Ça n’a pas d’importance. Pourquoi continuer à souffrir. Adrian lui tend la main la supplie de ne pas faire une telle erreur mais quand elle tourne ses yeux sur lui, il voit une coquille vide. Elle ne prendra pas sa défense, elle ne restera pas solidaire avec son frère. Elle l’abandonne lui qui l’a toujours soutenu. Elle ne le voit plus, elle ne voit rien à vrai dire. Rien d’autre qu’un avenir trop gris pour se battre. Elle n’est pas un danger… c’est sûr. Etre surveillé, c’est inutile. Sa mère la voit revenir dans un état pitoyable et s’occupe d’elle au mieux, jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus rien faire. Kira est trop faible, elle refuse de se nourrir et elle finit par détruire sa santé. Perdant connaissance, elle est transportée à Sainte Mangouste. L’état de santé de la jeune femme est critique et ce sang… c’est le sien ? Sa mère s’inquiète de nouveau comme quand elle était petite. Elle attend le verdit et quand il tombe, elle est à demi-soulagée et horriblement… triste. « La maman se porte bien madame Crimson mais je suis désolé pour le nourrisson. L’état de santé de la mère a déclenché une fausse couche tardive. Je suis navré » Je ne suis que ce que le passé a fait de moi, un être brisé mais un être tout de même... | Année 2000 : "Je vais mieux. Le monde en revanche va de moins en moins bien. Je me doutais bien que le combat était perdu d’avance. Depuis la mort de Seth, je n’ai plus vraiment espoir que les choses s’améliorent de toutes façons. Avec lui sont morts mes sourires, mon passé, ma jeunesse et mon bébé. Je sais qu’il ne sert à rien de ressasser ses douleurs mais elle reste comme gravée au fer rouge. Je suis seule au monde… Ma mère est malade et fatiguée, je ne sais pas combien de temps encore son pauvre cœur tiendra mais j’ai peur de la voir partir du jour au lendemain.
J’ai appris que j’allais devoir m’embrigader pendant 6 mois dans une sorte de « service militaire » à faire des tâches que moralement, je me reprocherais encore. Cela viendra s’ajouter à mes cauchemars. Je vais mieux… mais mes cauchemars sont de pires en pires. 6 mois… je devrais pouvoir survivre en apparence, souffrir en silence. Faire la marionnette sans ressentir d’émotions, j’ai finalement bien compris comment m’y prendre. J’avais déjà commencé sur la fin de ma scolarité, je saurais sans doute recommencer. Je pense qu’ensuite, j’essaierais de trouver ma place quelque part. Je ne sais pas encore où. Ce sera forcément en Angleterre en tout les cas, car nous sommes coupés du reste du monde. "Année 2001 : "J’ai pris la décision de reprendre une librairie à Pré-Au-Lard avant que la culture devienne quelque chpse de tabou ou que l’on décide soudainement de brûler des livres jugés propagateurs de calomnies. J’ai toujours aimé la lecture et je pense même que si j’en avais eu l’occasion j’aurais adoré pouvoir travailler dans la bibliothèque de Poudlard. C’est une merveille de collections. … En tout cas, je pense avoir trouvé ma place et je ne pense pas être un danger pour qu’on vienne m’ennuyer dans ma boutique. J’ai aménagé les lieux comme j’ai pu. Il y a une pièce cachée et protégée des détections, c’est bon à savoir.
Adrian, je n’avais pas eu de nouvelles depuis bien longtemps mais je sais désormais qu’il est considéré comme un rebut. Il a été vendu et mon cœur se tord de douleur à cette idée. Comment ai-je pu laisser faire ça ? Je ne lui ai pas tendu la main alors que je suis son aînée, que j’aurais du le protéger comme il l’a tant fait pour moi. Je m’en voudrais éternellement de ma stupidité mais désormais je ne peux même :plus faire quoi que ce soit pour lui venir en aide. Je ne sais même pas de qui il est l’esclave.
Les temps sont durs et je ne sais pas combien de temps tiendra mon commerce sans soutien. Tout le monde se plaint des taxes, moi je me tais. " |Nous sommes en 2002 et elle est toujours dans sa boutique, à vendre des livres. Kira n'est rien de plus qu'une commerçante mais peu à peu elle s'éveille. Elle retrouve des sentiments et non pas simplement des besoins. Ses émotions la détruiront peut-être de nouveau. Elle pense chaque jour à Adrian... et à cet homme qui lui a promit de revenir et qu'elle attend avec angoisse. (c) gifs from tumblr, kseniasolo.tumblr.com, ...
Dernière édition par Kira R. Crimson le Dim 24 Mai 2015 - 7:24, édité 27 fois |
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| bienvenuuuuuuuuuuuuuuuuue (super choix d'avatar, je suis amoureuse des yeux de Ksenia Solo ) |
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| Merci Blair (c'est vrai qu'elle a une jolie paire de mirettes ) |
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| Bienvenue ici C'est bien d'enfin craquer ! Bonne chance dans la rédaction de cette fiche ! |
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WIZARD • always the first casuality Nephtys Shafiq ‹ disponibilité : dispo bitches
‹ inscription : 01/02/2015
‹ messages : 2013
‹ crédits : avatar : freesia / signature : whorecrux
‹ dialogues : #8FBC8B
‹ âge : vingt-six
‹ occupation : musicienne, batteuse des Rotten Apple avant que le groupe ne se disloque. Autrefois elle était également une des boules de cristal ambulantes du gouvernement. Aujourd'hui, elle tente encore de créer mais passe surtout son temps à jouer pour les patients de Ste Mangouste.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : fait 21 cm, elle est en saule et contient de la poudre de griffe de sphinge.
‹ gallions (ʛ) : 5443
‹ réputation : Traîtresse, lâche, infâme catin du gouvernement de Voldemort. Parce qu'elle a aidé en toute connaissance de cause le Lord et ses sbires, par ses visions et par sa musique, et parce qu'elle est longtemps restée fiancée à un mangemort même lorsqu'elle était libre de se défaire de la promesse, Nephtys est regardée de travers la plupart du temps. Son sang pur n'aide en rien.
‹ particularité : voyante, affublée à sa naissance d'un don lui provoquant dans son sommeil des visions sporadiques et imprévisibles mais particulièrement violentes.
‹ faits : Orpheline de mère, il lui reste son père, Aswad Shafiq, devenu fou après l'attaque d'Herpo Creek.
‹ résidence : dans un appartement miteux sous les toits, quelque part dans un immeuble peu rutilant de l'allée des embrumes.
‹ patronus : un chacal, symbole de clairvoyance dans l’Égypte ancienne. Elle n'arrive que rarement à en conjurer une forme corporelle.
‹ épouvantard : Tantôt, elle craint que l'on abrège les souffrances d'Aswad et panique. Parfois, elle se dit que ça serait pour le mieux, moins égoïste. A ce moment là, sa véritable peur prend le dessus. Elle voit les gros titres, "Mangemort appréhendé et abattu" et l'avis de décès de Nott quelques lignes plus bas.
‹ risèd : Theodore en sécurité, avec ou sans elle. Des nuits calmes. Du silence. Ne plus rien sentir, à défaut de l'avoir lui.
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