Les larmes naissantes ont disparu, essuyées par le chandail, et il est bien plus satisfait de voir un sourire sincère s’épanouir sur les lèvres de l’adolescente. « Ca veut dire que je peux la garder, pas vrai ? C'est vraiment ma baguette maintenant ? Un petit signe affirmatif de la tête. Ce serait cruel, de lui proposer une baguette pour ensuite la lui retirer. Il peut être brutal, mais cruel, ce n’est pas lui. Oui, c’est ta baguette. J'en prendrai soin, c'est promis. Et je m'entraînerai dur avec Bill ! » À la bonne heure. Que Doc soit content où non lui importe peu : il est temps que cette sorcière en redevienne une à part entière et recommence à apprendre.
L’appui de l’épaule contre la sienne lui fait baisser les yeux, son expression satisfaite devenant soupçonneuse, ses yeux se plissant légèrement. Oh, oui, il comprend tout à fait où la rouquine veut en venir, avec cette accolade complice. Il s’est bien embourbé dans quelque chose qu’il n’est pas certain de vouloir, en fait, avec cette évocation d’entraînement avec lui. Il entraîne Fred, qui est un adulte et a de bonnes capacités, mais Blair… heureusement qu’il n’a pas précisé de date précise. Il est certain qu’elle aurait compté les jours jusqu’à celle-ci. « Merci. » Ce n’est rien. Il hausse ses épaules, prenant tout de même le remerciement, et il n’a pas le temps d’amorcer un quelconque mouvement pour partir et laisser la Pacifiste par défaut à ses activités que celle-ci cercle son bras, le figeant sur place. Mais qu’est-ce qu’elle a en tête, cette petite ? C’est un contact tellement incongru qu’il n’ose pas bouger, la laissant se rapprocher pour qu’elle lui demande, la voix basse : « Dites ... je peux vous demander quelque chose ? C'est ... c'est personnel. » Euh. Enfin. Si… si elle veut ? Son regard se fait encore plus soupçonneux, alors qu’il avance prudemment un « Demande toujours » lent, suintant la méfiance. S’il avait su la teneur de la question, il n’aurait certainement pas eu besoin de se braquer ainsi. « Est-ce que vous, vous avez déjà embrassé quelqu'un par erreur ? »
Davius est déstabilisé – c’est le cas de le dire. Il ne sait surtout pas quoi répondre et il se doute bien que les questions qui lui sont venues en tête ne peuvent pas être posées. Par erreur comme dans erreur de destinataire, ou par erreur comme dans ça n’aurait jamais dû arriver ? Oh la, ça fait tellement longtemps qu’il n’a pas fait… ça. Il déglutit rapidement, ses yeux pâles descendent pour se fixer sur ses chaussures, remontent pour observer un coin du bâtiment. Ce n’est même pas qu’il est mal à l’aise. C’est qu’il ne devrait pas avoir cette conversation avec elle (avec d’autres oui, avec les tiennes, avec des yeux bleus posés sur toi, ces mêmes taches de rousseur, ce même regard gêné et avide). « Non. Réponse un peu rapide. Et de qui elle parle, Merlin ? D’elle-même ? De quelqu’un d’autre ? Avec qui ? Les rumeurs, il n’y a pas porté attention. Mais… si ça devait m’arriver… je laisserais la poussière retomber avant d’aller lui parler. Le temps de… s’éloigner un peu, avant de mettre les choses au clair. » Jill aurait conseillé exactement le contraire, de battre le fer tant qu’il est chaud, mais lui préfère toujours éviter ces discussions, comme il a toujours évité celles avec son épouse (c’était plus insidieux, moins évident, ils n’avaient pas le temps, il aurait dû prendre le temps). « C’est… tout ? » Il n’aime pas cela, oh non, il n’aime pas cela, mais il garde son visage neutre au possible, sa voix sérieuse, son ton bas. (il ne pleurera pas devant elle)
Le remerciement ne reçoit qu'un haussement d'épaules. Ce n'est rien, semble dire Davius et aussitôt les joues se gonflent, un peu. « Merci vraiment. » Insiste-t-elle, les yeux résolument levés vers lui. Pour Davius, peut-être que ce n'est rien. Mais cette baguette et cette promesse, c'est tout pour Blair. Au fond, c'est tout ce qu'elle veut : qu'on lui fasse un peu confiance, qu'on la voie comme une sorcière. Pas comme une enfant qu'elle n'est plus vraiment. Pas comme une chose à protéger. (Merlin, elle n'est [i]plus un objet, plus jamais)
Peut-être que c'est un peu pour ça qu'elle veut lui poser LA question (c'est que c'est un sujet sensible, elle a besoin d'un adulte raisonnable qui saura comprendre où est son problème). Monsieur Davius lui dira la vérité, lui. Il ne la prend pas pour un bébé, il la considère comme une vraie personne. « Demande toujours. » et il n'y a pas besoin de le dire deux fois pour qu'elle lui glisse l'interrogation dans un murmure timide, un peu honteux. Parce que perdre son premier baiser par étourderie, c'est vraiment stupide. La preuve, c'est qu'à lui, ça n'est jamais arrivé comme en témoigne le « non » rapide qu'il lui offre et qui l'enfonce un peu plus loin dans sa propre gêne. La gamine en enfonce sa tête entre les épaules, pas vraiment fière de la perte. « Mais… si ça devait m’arriver… je laisserais la poussière retomber avant d’aller lui parler. Le temps de… s’éloigner un peu, avant de mettre les choses au clair. » Elle hoche la tête, très satisfaite de la réponse. Très contente que les conseils de Davius lui laissent le temps d'y réfléchir, au calme. Prudence et patiente. Au final, « c'est très Hufflepuff ! commente-t-elle sans réfléchir avant de rougir lorsqu'elle se rappelle comment les gens le prennent en général : ce-ce n'est pas une insulte, hein ! J'étais à Hufflepuff avant, alors il ne faut pas le prendre mal ... » Bien sûr, l'opinion publique valorise plutôt les Slytherin comme Finley, les Ravenclaw comme Cameron ou encore les Gryffindor comme Ronald. Mais Blair a un peu aimé porter le jaune et le noir. Poudlard n'a pas été le rêve promis (elle n'ose pas vraiment avouer qu'elle en déteste le moindre recoin alors que tout le monde aime la vieille bâtisse), mais c'est quand même grâce à ça qu'elle connut Juni.
« C’est… tout ? » La tête secouée vivement envoie des mèches à droite et à gauche, barrant le visage quand elle se relève d'un bond et enfonce sa main dans la poche arrière de son pantalon. « Je veux vous donner ça, et sa main attrape celle, plus large, de l'Auror pour déposer dans la paume un paquet aux bords abîmés : ... c'est un peu ... eh... abîmé. Mais c'est juste le paquet, la patacitrouille est encore bonne, juré. » Avec une affection toute tendre, un sourire s'esquisse entre remerciement et inquiétude. « C'est pour la baguette. Et m'avoir répondu. » Les dents s'invitent sur le rose de sa lèvre craquelée par le manque de soins. Et les yeux bruns fixent Davius, le détaillent : « Et pour m'excuser aussi. Je ne voulais pas vous rendre triste. » La rouquine ne sait pas quelle en est la raison, elle ne connait rien de la vie de Davius avant la guerre. Il paraît que Finley l'a connu avant, mais son frère refuse d'en parler quand elle lui demande. Dans tous les cas, elle a bien senti la raideur dans les muscles, le regard qui s'est perdu vers le sol. Elle a bien compris qu'elle a, sans le vouloir, touché un point sensible. « Je ferais attention la prochaine fois. »
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